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 i ran so far away (beera)

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Hypocrite ou tête en l'air ? Bebe ne réfléchit pas à la chose. Il sait que pour le moment, il veut Ameera heureuse. Il sait que demain, dans une heure ou encore, dans trois jours, il oubliera qu'il voulait cela et qui ne lui parlera pas pendant un long moment mais qu'il sera heureux, quand il la reverra. Le problème avec Becan, c'est qu'il est beaucoup trop pris dans le maintenant. Et que les maintenant, souvent, il s'empresse de les vivre très fort, très vite, et que du coup, lorsqu'il a la moindre occasion de prévoir quelque chose pour plus tard, le plus tard doit être demain, aujourd'hui, ou encore hier. Bebe, il veut tout trop vite. Car demain n'existe pas, il n'y pense pas, et que hier, il a oublié, déjà. C'est un défaut, une qualité, il ne sait pas. Il a des caillous dans les poches, pourtant, qui l'empêchent parfois d'avancer en ayant la tête vide et sans se soucier de quoique ce soit. Le plus gros des caillous, c'est Dakota. Il est toujours là, dans ses poches, dans sa tête, dans sa peau. Il est gravé à sa mémoire comme à sa chair et Bebe, il ne l'oublie pas, qu'importe le temps passé sans qu'il ne le voit, et il a l'impression de le voir tout le temps, du coup. Sauf que ça fait un moment, maintenant. Sauf que le coeur est gros comme s'il l'avait vu hier, pourtant. Mais Bebe est hypocrite ou tête en l'air, alors au final, ça va. Oui, ça va. Pour le moment, il pense à Ameera et ses souvenirs, son médaillon et puis quelque chose qui pourrait être des larmes. Il pense une seconde à son père et sa mère et à son autre père, puis surtout à Ameera, car il ne devrait pas penser à lui. Car il n'a pas envie de penser à lui et que au final, s'ils vont faire du camping, c'est autant pour lui que pour elle. Il pince ses lèvres, le blond, lorsqu'elle le qualifie de gentil. C'est quelque chose qu'il entend souvent. C'est quelque chose, surtout, qu'il ne comprend pas réellement. On l'a souvent dit sous un ton qui voulait dire insulte et Becan, il n'a pas forcément envie d'être gentil. Surtout pas trop gentil. Il lui semble souvent que l'on dit que les gens qui paraissent gentil ne le sont pas vraiment en vérité, qu'ils sont surtout faux et hypocrite, et le fait que Ameera répête la chose plusieurs fois, au travers d'autres mots, le fait froncer un peu des sourcils. Il ne dit rien sur la chose, pourtant.
Parce que Bebe est
gentil
mignon
adorable
angélique
attachant
et surtout, un mensonge pour la plupart des gens.
Personne n'a réellement vu le sang sur ses doigts, les mensonges sur le bout de sa langue, comme dans ses yeux, et surtout, les ailes brûlées dans son dos. Son second prénom est peut-être Angelo, mais il doute d'être un ange. Ou alors, s'il se souvient bien, certains anges sont devenus des démons.
Il ne sait réellement. Bebe ne pense pas réellement à qui il est. Il cherche encore. Il n'a que dix-huit ans. Il y a la vie, encore, qui n'est pas encore toute à lui. Il se sent vieux pour diverses raisons mais si enfant pour tant d'autres et le monde est grand, et Bebe ne sait pas réellement ce qu'il veut découvrir, à son sujet. Peut-être veut-il savoir pourquoi les gens pensent qu'il est gentil. Peut-être veut-il seulement savoir qui il est et cesser de se chercher dans les autres.
Peut-être qu'il veut simplement vivre un jour à la fois car demain lui fait peur et que hier n'était pas forcément un bon jour.
Qu'importe. Qu'importe. Il ne veut pas savoir.
Aujourd'hui, ils vont au lac. Ils vont camper, s'amuser, oublier et surtout, ne pas pleurer.
Surtout ne pas pleurer. je monte le volume de la musique et je fixe la route pour le reste du trajet alors. pour être responsable. alors je t'entendrais pas. si tu parles, si tu ris. si tu pleures. Les lippes sont tordus en un léger sourire un peu simples et Bebe, il défait sa ceinture une seconde pour s'étirer vers elle et à défaut de la prendre dans ses bras, il pose un baiser contre son front, du moins, qui dure quelques secondes. me remercie pas, ameera. Il dit la chose en la regardant dans les yeux un instant, proche, avant de reculer son visage et de remettre la voisine en courant. Il ajoute ; c'est pas parce que je fais des trucs gentils que je suis gentil. c'est juste - c'est la chose à faire, tu vois ? je sais c'est quoi, être brisé à cause de sa famile. Il pince ses lèvres en ayant l'impression de dire une chose qu,il ne faut pas, avant de glisser le véhicule sur la route, de nouveau, entre les arbres, et de monter le volume de la musique, coupant court à toute chance de conversation.
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Ameera Kolisnychenko
Ameera Kolisnychenko
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je monte le volume de la musique et je fixe la route pour le reste du trajet alors. Elle hoche déjà la tête, sans se demander pourquoi il fait ça, de toute façon ça semble plutôt raisonnable de faire bien attention à la route. pour être responsable. alors je t'entendrais pas. si tu parles, si tu ris. si tu pleures. Alors que les lèvres de Bebe se tordent d’un petit sourire, celles de Meera se pressent l’une contre l’autre, un peu pincées, désagréablement. Il est gentil à prétendre qu’elle parlerait ou rirait, à ne pas mettre trop l’accent sur le fait que les larmes d’Ameera sont ce soir un véritable risque. Mais même, même comme ça, elle n’aime pas ça, elle ne veut plus en entendre parler, elle ne veut plus y penser, à cette pression retenue dans le fond de ses yeux. Elle veut que Bebe oublie qu’il l’a vue sur le point de commettre l’impossible. Il défait sa ceinture sous les yeux un peu confus d’Ameera quand il s’étire et se penche vers elle, dépose sans prévenir un baiser sur son front qui la fait se figer entièrement, retenir sa respiration. Elle ne se souvient pas de la dernière fois qu’on l’a touchée sans prévenir, pour faire autre chose que l’attaquer. Elle ne se souvient pas de la dernière personne qui lui a offert un geste aussi doux — ou plutôt si, elle pense que ça doit être Jaya, la Maman qu’il voit dans ses rêves. Elle cligne des yeux et sa mâchoire se resserre un peu pour ravaler l’excès d’émotion qui lui remonte à la gorge. me remercie pas, ameera. Elle devrait s’agacer, d’un autre elle se serait agacée, Meera n’aime pas trop qu’on la touche, surtout sur ce monde, quand les poignes peuvent se transformer en feu ou en glace. Elle n’aime pas qu’on la touche et elle n’aime pas ce genre de geste somme toute inutile. Mais elle ne dit rien ; elle ne contredit pas Bebe, ne le remercie pas de nouveau, mais ne le repousse pas violemment non plus alors qu’il la regarde d’un peu trop près en parlant, avant de reculer son visage pour se remettre bien face au volant. Un gros progrès.

c'est pas parce que je fais des trucs gentils que je suis gentil. c'est juste - c'est la chose à faire, tu vois ? je sais c'est quoi, être brisé à cause de sa famile. Mais elle n’est pas brisée Meera et elle n’aime pas qu’il lui dise ça, qu’il insinue qu’elle est faible, qu’elle n’a pas bien su refaire sa vie, se reconstruire. Ça lui donne envie de s’énerver, de sortir de la voiture en claquant la portière. Elle n’est pas brisée et il ne sait pas ce que c’est de toute façon. Il n’a pas vécu ce qu’elle a vécu. Chacun ses problèmes et peines et ses drames et il n’y a probablement pas d’échelle à la douleur, Meera ne pense pas en tous cas, mais ça veut pas dire que Bebe peut la comprendre, ou savoir ce que c’est d’avoir été séparée de sa famille quand elle avait neuf ans, d’être perdue dans un monde totalement inconnu, laissée à la rue. Il peut pas savoir, déjà parce qu’il ne sait pas que c’est ce qu’elle a vécu vu qu’elle ne le lui a jamais raconté — comme à personne d’autre. Ensuite parce que lui, même si son père est nul et que Meera le hait, il en a un, toujours, dans le même monde, et une chambre à lui dans sa maison. Il a une famille. Bebe n’attend pas de réponse visiblement, faisant tourner le moteur et reprenant la route en mettant la radio trop fort pour que la voix fluette de Meera puisse même tenter de la couvrir. Tant mieux, elle n’a rien à dire, rien d’agréable en tous cas et elle n’a pas envie de se montrer désagréable avec lui, elle pense qu’elle le regretterait. Elle a l’impression que son front la brûle un peu l’a où il a déposé ses lèvres, elle a envie de gratter, d’effacer la trace du baiser du dos de la main, mais elle pense que ça serait insultant, et elle ne veut pas l’insulter. Il est gentil quoiqu’il en dise Bebe, l’une des personnes les plus gentilles qu’elle ait rencontré à Altéa, la plus gentille même, songe-t-elle.

Le reste du trajet se passe en silence — outre la musique de sauvage qui s'échappe de la radio — et Meera ne rit ni ne pleure, ne bouge même pas, à vrai dire, ses doigts figés sur ses cuisses, yeux fixés sur la route comme si c'était elle qui conduisait. Elle ne sait pas conduire, peut-être qu'elle devrait apprendre, elle voulait apprendre quand elle était petite, elle aimait bien quand l'un de ses plus grands frères la mettait sur ses genoux quand il conduisait, la laissait manipuler le volant sur des routes désertes. Mais elle a jamais appris, elle a jamais eu le temps, peut-être qu'un jour elle pourrait demander à Bebe. Elle ne pleure pas, mais elle se calme sensiblement, ré-enfonce toutes ses peines loin à l'intérieur, un peu soulagée quand même, quelque part de les avoir laissées sortir, même un court instant. Quand Bebe se gare enfin, pour de vrai cette fois, Meera saute presque hors de la voiture comme si elle n'avait attendu que ça — et c'est vrai qu'y rester assise trop longtemps la rend un peu anxieuse, elle n'a pas l'habitude des longs trajets — et elle s'arrête dans son mouvement pour aider Bebe à décharger ses affaires quand elle repère l'éclat du lac au loin, un sourire fendant ses lèvres, presque malgré elle. Elle est contente qu'ils soient venus malgré tout, elle n'a pas menti, ça lui fait plaisir de sortir de la ville, découvrir autre chose, même si elle espère sincèrement que Bebe n'essayera pas de la faire nager, vu qu'elle ne sait pas faire. Elle court presque pour aller l'aider à récupérer son sac et la tente et elle ne sait pas du tout comment la monter, mais elle essaye d'imiter ce qu'il fait pour se rendre utile, le soleil est en train de se coucher quand ils ont fini et c'est la lune se reflète déjà dans l'eau du lac et c'est joli trouve-t-elle, très joli. « Je suis contente d'être venue. » admet-elle doucement en sortant de quoi grignoter de son sac. Et c'est vrai qu'elle est toujours un peu triste et qu'elle va sûrement penser aux Kolisnychenko ce soir avant de dormir, et c'est vrai qu'elle aurait bien aimer découvrir ça, le camping, avec ses frères. Mais avec Bebe c'est bien aussi. Il doit être spécial Bebe, spécial pour elle, être connecté à elle d'une manière ou d'une autre s'il a ses souvenirs. Et même s'ils sont très différents, ça ne la dérange pas trop. « Merci de me l'avoir proposé. » Il lui a dit de ne pas le remercier, mais elle pense qu'elle peut bien faire une exception.
 
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