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 (galay#4) you made me feel again

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Il ne connait rien à l'amour, sauf celui trop faux qu'il a vu dans les yeux de certains, lorsqu'ils posaient des mains puissantes et possessives autour de son corps, sans l'ombre, jamais à la vue des autres. C'est de là, au fils des années, qu'est née son image décousu de l'amour, du sentiment ressenti face à la chose. Un élan d'affection monstrueusement laid, un peu trop possessif, et certainement plus maladif que doux. À ses lèvres, un tendre sourire et à ses lippes, dès la première nuit tandis qu'ils se promettaient des choses fausses, dès que Gali existait la vérité, bien que laide, comme la belle - chose qu'il peine encore à respecter - il a exiger également un amour qui n'était pas possessif, qui n'était pas jaloux, en dictant qu'il était sa propre personne et que le king serait également, de son côté, sa propre personne. Qu'ils ne seraient jamais un nous. Qu'ils ne seraient jamais une entitée. Car cette pensée est maladive. Folle. Qu'elle est peu véritable. Et pourtant, elle reste son désir, cette pensée. Un monstre minuscule qui se glise dans ses entrailles et qui se tortillent doucement, qui se fraie un chemin dans les moindres recoins de son corps et qui, doucement, prend toute la place. Gali n'est pas sain. Gali aimerait posséder de belles pensées, de belles valeurs, et s'amuse parfois à les revendiquer mais en vérité, sa tête lui hurle sa possessivité envers le King. Il sait, d'une certaine manière, que le fait qu'ils ne se soient pas totalement touchés intimement n'aide pas à la chose. Que son anxiété est présente, comme son manque de confiance - autant envers l'homme qu'envers lui-même - et le monstre gronde plus fort, dans ses entrailles, à vouloir tout posséder, à vouloir tout revendiquer, même un passé qu'il n'a pas connu. Il déteste cette rage qui anime ses entrailles. Il déteste cette jalousie possessive qui le prend fort par le ventre et qui lui donne envie d'hurler comme de pleurer, et toute cette haine qu'il possède envers une femme qui n'a rien demandé, et qui ne saura jamais qui il est. C'est peut-être exactement ce qu'il désire ; qu'elle sache qu'il existe. Qu'elle sache, qu'importe si elle est mort, que Galileo Bruni appartient à Ajay Artemiev tout comme l'inverse. Surtout l'inverse. Il aimerait le hurler sur tous les toîts, et le dire à toutes personnes qui croisent la route de l'homme, mais il sait également qu'Ajay garde une certaine pudeur face à l'affection en public. Du moins, c'est ainsi qu'est vu la chose ; c'est ainsi qu'il revendique ses doigts qui ne font qu'effleurer les siens, son regard qui ne s'attarde que peu souvent, et cette distance entre eux, ce mur minime mais présent, toujours là, qu'il ne cesse de voir. Il se refuse d'imaginer pire, de voir à des horreurs, et se contente de croire ce que l'homme lui donne comme explication. Il ose faire croire qu'il comprend même si, le soir, lorsque le soleil tombe et qu'ils se trouvent chacun dans un monde différent, Gali ose parfois se faire des frayeurs et se imaginer une fille des Nulls passe son bras autour de sien, et le King qui ne se dégage pas. Il sait qu'à l'époque, certaines désiraient autre chose. Il sait que certaines sont encore là. Il se déteste pour souhaiter leur mort également.
Les lèvres se pincent et les pleurs restent silencieux, comme les larmes contre ses joues. Gali renifle sans la moindre grace, le nez plus plein que vide, et garde les dents serrées. Il ne baisse pas le menton, qu'importe la honte qu'il possède envers sa propre personne. Il ne dit pas non plus les choses comme elles sont. Ajay entendra ce qu'il voudra, au travers de ses mots, ça n'a pas d'importance. Il veut simplement que l'homme ne devienne pas immédiatement l'horrible chose qu'il peut être. Il désire seulement garder un contrôle sur le présent, garder cette miette de paradis entre ses doigts, et la chérir aussi longtemps que possible en sachant parfaitement que, un jour certainement, il fera tout foirer.
Et si Ajay le regarde dans les yeux, chasse une larme contre sa joue en lui assurant tout le contraire, l'ancien prostitué est porté à croire en ses paroles comme il doute de sa propre personne. Et s'il n'y a personne pour lui faire de l'ombre selon le King, Gali sait parfaitement qu'il y en a une. Lui-même. Les brunis sont, après tout, reconnus pour creuser leur propre tombe. Ils sont nés dans la crasse et passent leur vie dans la crasse, et la finissent également. Les paillettes qu'il porte ne peuvent totalement cacher la chose, ni ses sourires.
Le souffle est doux, entre ses lèvres, quoique briser. Il écoute les paroles d'Ajay sans quitter son regard, doucement captivé, tenté de le croire. Car certes, les mensonges restent encore présents et la vérité est encore un peu maquillagée - un maquillage naturel comme porte les filles d'aujourd'hui - il reste que la vérité est présente quelque part, plus qu'avant du moins, et que le King doit penser ce qu'il lui dit. La tristesse est présente, qu'importe la douceur des mots, et le coeur est saoul des derniers mots prononcés. Gali garde les lèvres scellées, et tait sa pensée face à la famille. Il a compris, au travers des silences entre les conversations, que le King rêve d'une famille. Qu'il rêve d'enfants, certains jours, et que Gali ne partage pas ce rêve avec lui. Il n'a pas connu la famille, après tout. Il ne désire pas répêter les mêmes erreurs que sa mère, et sait parfaitement qu'il finirait par être comme elle. Comme Jeanne également. Autant les déteste-il, autant leur ressemble-il. Il le sait parfaitement. Mais Ajay rêve de la chose, et Gali n'ose pas, pas encore du moins, lui dire qu'il ne veut pas de cela. Il a espéré, quelques semaines, que Max allait lui suffir, mais quelque chose au fond de lui sait ; Ajay désire des enfants avec une vigueur que Gali aimerait voir ailleurs. Peut-être que s'il était une femme, son ventre serait déjà un peu rond. Il préfère ne pas y penser. Il préfère sourire à la remarque de l'homme à propos de la cave, essuyer les larmes qui restent dans ses yeux, inspirer un grand coup et finalement, se relever. D'un mouvement léger, Gali passe son bras autour de celui du King et prend légèrement appui sur lui, un baiser léger poser au bord de ses lippes, puis contre sa tempe. si elle contient encore de l'alcool, alors oui, je veux la voir. la voix est simple, bien qu'elle porte un voile léger. Car après tout, l'instant ne le concerne aucunement, et Gali a cette vague impression de s'être approprié la chose pourtant, qu'importe s'il s'était promis de ne pas tout ramener à lui. Mais il semblerait que ce soit impossible pour lui. Les photographies dans la poche du manteau, Gali le suit au travers de la demeure jusqu'à la dite cave, sans trop de mots entre les lèvres, mais une infinité entre les deux oreilles, pourtant. Le regard se perd parfois et, au moindre grincement, il tourne l'oeil vers Ajay, persuadé d'avoir manqué le début de sa phrase, de ne pas avoir porter attention à ses mots, bien que l'homme n'ait rien dit, à chaque fois. moi aussi, tu sais qu'il dit pourtant avant qu'ils atteignent la dite porte de la dite cave, avant de lui-même se détâcher du bras du King pour la pousser, puis s'y infiltrer. Le bout de ses doigts caresse les bouteilles un peu poussièreuses, l'oeil à la recherche d'un bon vin ou alors, d'un alcool vieux et fort, avant qu'il ne trouve une bouteille de vin italien dont le nom lui semble familier. Ce soir là, avant que je quitte Altea, quand tu m'as trouvé sous la pluie. Le regard reste posé sur la bouteille un moment, avant qu'il ne la tende au King tout en le regardant dans les yeux, silencieux un instant. J'y pensais depuis plusieurs jours. Je comptais le faire. Je voulais le faire. Un pale sourire. Ajay a la bouteille entre les mains, Gali fait virevolte et recommence son aventure. Si tu ne m'avais pas vu sous la pluie, je l'aurais fait. Le regard reste axé sur les bouteilles, bien que les oreilles sont attentives aux bruits, derrière lui. Gali guette l'approche du King, mais continue de parler. Je désire beaucoup de choses futiles dont je n'ai pas de besoin, surtout car les autres les possèdent, ou simplement car elles sont jolies. Mais il y a une chose que je désire et dont je suis sûre et certaine - la plupart du temps, du moins, car rien n'est totalement sûre, pas vrai ? Et c'est toi. Peut-être que je te désire pas de la bonne manière, qu'est-ce que j'en sais ? J'ai pas peur que tu me laisses tomber ; plutôt de m'accrocher trop tard. Car il ne sait pas, après tout, à quel point on doit s'accrocher à une personne que l'on aime. Gali pince ses lèvres, et empoigne une bouteille au hasard, avant de se tourner vers l'homme, le regard un peu miroitant de larmes, mais un sourire un peu maladroit sur les lèvres, tout en étant fier. on peut ouvrir celle-ci ? on apportera le vin chez mon père.
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En quittant sa chambre d'enfance, le King laisse derrière lui le fantôme de sa mère et de Nameha, pour le moment. Il ne sait pas pour combien de temps il gardera leur ombre éloigné de sa vie, mais dans l'instant présent il s'en sépare et laisse à l'étage toutes les larmes qu'il a déversé.  pour ces femmes. On remarque à peine qu'il a pleuré, son visage à retrouvé sa couleur habituelle et son assurance naturelle a reprit le dessus sur l'hésitation dans ses gestes. La cave de son père est un endroit neutre qui n'évoque pas plus que de réminiscences que cela. Aucun souvenir heureux ou triste qui y soit attaché, il se souvient juste d'avoir profité de sa fraîcheur pendant l'été et d'avoir découvert son bon goût grâce aux millésimes de Dimitri. C'est l'une des rares choses qu'il a partagé avec son paternel, qui l'a initié aux bases de l’œnologie. S'il avait vécu plus longtemps auprès de lui, il aurait sans doute bénéficié de cours particuliers. Aujourd'hui, Ajay n'a que son expérience et son palais affiné par des années de cuites, d'essais et de découvertes. Il s'est crée sa propre cave, mais préfère avant tout les vieux whiskys. Il ne sait pas ce que vaut celle de son père, qui a du s'enrichir pendant son absence de quelques nouveautés. La porte qui mène à la cave est morte elle aussi, le bois complètement pourri et cède facilement, le reste heureusement, consiste en une pièce aux mures de pierres naturelles. Le tremblement de terre récent a épargné le sous-sol. Toute en longueur et peu large le plafond de la cave est relativement bas et Gali risque de s'y cogner, l’installation électrique de fortune fonctionne encore mais l'ampoule n'éclaire
que faiblement l'endroit. De nombreuses bouteilles sont rangées dans des étagères le long des murs jusqu'au plafond et à partir d'un mètre du sol, tandis qu'au fond de la pièces, des fûts sont vides depuis longtemps. Bien qu'il y ait un peu de poussière, les services en cristal sont toujours en un seul morceau et en testant le robinet, Ajay se réjouit de voir que les canalisations elles aussi tiennent le choc. L'eau est juste légèrement boueuse. Au besoin, il rincera des verres au rez de chaussé, la cuisine est déjà plus propre. Dans mes souvenirs c'était plus... grand. Il devait avoir quinze ans quand il venait ici, peut-être seize. A peine. Finalement, il se rend compte qu'il ne l'a pas visité de nombreuses fois.  Le King inspecte les étagères, à la recherche d'une belle bouteille, écoutant d'une oreille distraite Gali parler.
En réalité, s'il donne l'impression de ne pas y accorder tant d'importances, les mots le frappent en plein coeur.
Il revit souvent dans ses souvenirs le soir où il l'a récupéré sous la pluie et le sentiment qui l'habitait alors qu'il s'avançait à travers les gouttes épaisses. Il aimait à cette époque rouler la nuit avec l'autoradio comme seule compagnie. L'époque où il avait sa voiture, avant de la revendre pour racheter sa moto. Il est resté des heures, nombreuses, à l'observer. Parfois, il hésitait à sortir du véhicule pour lui proposer de monter, à l'empêcher d'aller chez un client pour plutôt venir dans ses draps, se perdre contre lui. Il n'a cependant jamais trouvé l'audace de le faire et s'est longtemps contenté de ses fantasmes adolescents. Jusqu'à cette nuit là, où il a senti, sans doute, que quelque chose avait changé. Que c'était ce soir où jamais. Il ne savait pas que leurs âmes étaient liées, mais il savait quelque chose était différent. Peut-être parce qu'il y a pensé lui aussi, si souvent qu'il peut reconnaître dans les yeux la détermination silencieuse.
Dans une version plus poétique des choses, il dirait qu'il est arrivé pour le sauver. Mais ce serait hypocrite, car il ne l'a sauvé en rien. Ce n'était que de l'égoïsme. Une nuit où il a passé le pas sans penser à rien d'entrer que son envie de l'avoir, juste pour soit. Même s'il ne s'est rien passé, qu'une fois nu il s'est trouvé incapable de le toucher. Que quelque chose l'a - et continue - bloqué. Que le seul contact qui a existé a été sa tête contre son épaule et ses yeux fermés le visage niché dans le creux de sa nuque. Vulnérable. Et seul au matin. Gali n'avait pas besoin de le tuer pour lui briser sa couronne. Il n'avait qu'à lui voler son argent et sa fierté. Cet argent qui l'a ramené sur Sigan. Qui l'a sauvé. Des circonstances hasardeuses. Le coeur est lourd. Si lourd. Ce que tu veux mon ange. le King s'avance vers Gali et sort de sa poche son canif possédant un tire-bouchon - le contraire aurait été étonnant de sa part. Il exécute sans vraiment regarder ce qu'il fait, ses yeux restent planté dans ceux de Gali.  Il n'a jamais su ce qu'était le grand amour, vraiment, ce qui donne envie de s'engager. C'est quelque chose de différent, qui n'a rien à voir avec des papillons dans le ventre ou la chaleur aux joues. Ajay le ressent d'une manière totalement différente. Quand il est en présence de son âme soeur l'air est beaucoup plus lourd. Il a beaucoup pus peur de choses anodines, qui d'ordinaire ne lui font rien. Je regrette, j'aurai aimé te rencontrer avant, faire le premier avant qu'il soit trop tard. On a perdu du temps.  Et un jour ça nous rattrapera. Je ne t'en voudrais pas de partir à ce moment là. Car maintenant, c'est quelque part déjà trop tard. Les années sont trop nombreuses, séparent, empêchent de vivre quelque chose de normal. Il
y aura un regard que le King ne peut effacer. Les regards sont du poison dont il n'arrive pas à se défaire. Il ne sait pas si les sentiments peuvent résister au jugements, aux différentes. Et puis, il y a son incapacité à répondre au désir de Gali. Même s'il préfère ne pas en reparler. Je me sentais très con d'être autant retourné par un de mes employés. Je m'occupe pas de ça d'habitude. Mais il a fallu que ce soit toi. Que ce soit cette nuit. Et d'autres qui ont suivi. Cinq ans plus tard. Et maintenant. Ajay ne lui sert même pas de verre et s'offre la première gorgée directement au goulot avant de lui tendre la bouteille. Je me suis pas attaché à beaucoup de gens, je me suis dit que je ferai en sorte que ça n'arrive plus jamais. Puis tu es arrivé et j'en ai oublié que j'avais envie de crever.
Il noie tout le reste, le chagrin et les remords et la tristesse et les regrets et la peine. Mais tu sais, faut jamais dire jamais.
Et même quand on se dit, je te quitterai jamais, je te ferai jamais mal.
Il ne faut jamais dire jamais. Mieux vaut ne rien dire. Ajay n'est pas doué pour se taire, surtout quand il ne faut pas parler. Il ne sait pas placer les bons silences.
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Le temps. C'est une chose à laquelle il a souvent trop porté d'attention, Gali, sans réellement le vouloir. C'est une chose qui l'a pourrie de l'intérieur, peut-être, au travers des années et des diverses choses qu'il a connu. Et pourtant, il ne peut s'en passer. Il aimerait collecter encore plus d'années à son bras simplement pour passer plus de temps possible en compagnie du King, mais il sait que la chose est impossible.  Ajay ne possède pas de timer. Et Gali, si le sujet n'a pas été abordé, se doute bien qu'en étant dans un autre monde que le sien la plupart du temps, quelque chose arrivera. Il ne sait pas encore quoi. L'hispanique du marché lui a offert certaines hypothèses mais il ne s'agit que d'hypothèses. Il sait que la moyenne d'âge est plus basse sur Altea que sur Sigan. Il s'imagine que le temps à leur bras y est pour quelque chose. Il ne sait pas quoi. Il ne sait pas grand chose, au final, face au temps, et perd beaucoup trop de temps, justement, à y penser. Sa tête bourdonne d'un millier de pensées qu'il garde pour lui. Des peurs rationnelles et d'autres qu'il se crée simplement pour s'occuper l'esprit. Il s'imagine le pire dans la plupart des cas et espère le meilleur sans réellement y croire. Il sait que son coeur bat plus fort, plus rapidement que celui du King; il a passé de longues minutes, plusieurs nuits, l'oreille collé à son torse à en écouter la mélodie. Est-ce normal ?   Il n'en sait rien. Et Gali n'apprécie pas être dans l'ignorance. Il a cette manie depuis des années d'avoir le contrôle sur la moindre chose, tout ce qu'il peut, mais cet amour, leur lien, lui apporte une instabilité beaucoup trop grande, autant dans sa vie que dans son coeur et dans sa tête, surtout. Il ne nie pas ; il ne niera jamais avoir plusieurs fois envie de partir et de ne pas revenir. De s'effacer une nouvelle fois et de se construire une nouvelle vie loin des peurs présentes dans son coeur. Car si l'amour pour Ajay est fort, plus que fort, le reste de ses sentiments a grandi de la même manière. Les craintes sont beaucoup plus imposantes ; elles ressemblent souvent à des montagnes. La colère également ; elle bouillonne presque constamment, car s'il possède une envie folle d'être avec lui et de construire quelque chose en sa compagnie, Gali le déteste autant qu'il l'aime, car il le rend fragile. Il se sent fragile, par les battements de son coeur, les tremblements de ses doigts, les larmes qui naissent parfois dans ses yeux. Il découvre des parts de son coeur qu'il avait fait taire à défaut de les comprendre et maintenant, il ne peut que les ressentir, trop fort, incapable de les ramener sous silence.
Encore plus grand que son amour pour lui ; cette peur de ne pas être à la hauteur.
Cette peur d'échouer face à la seule chose qui pourrait véritablement lui apporter un bonheur.
Un véritable bonheur.
Le regard s'attarde un instant sur les mouvements du King ouvrant la bouteille. Il sent, bien évidemment, les iris bleutés de l'homme posées sur son visage. Gali prend un moment à redresser le regard pour affronter le sien, et il se sent tanguer un bref instant, mais ne recule pas. Il désire être à la hauteur.
Il désire qu'ils puissent avoir tout le temps du monde. Ne dis pas n'importe quoi. qu'il souffle, qu'importe si le King ne fait que dicter ce qui tourne en boucle dans les pensées communes depuis un moment, déjà. Ils ont chacun conscience des années qui les séparent. Ils ont vu, l'un comme l'autre, les visages qui ne traversent pas le temps sur Sigan. Il garde pour lui jusqu'à quel âge il pourrait vivre. Gali n'est pas sûr de vouloir connaître un monde sans lui. Ou un autre, de monde. La gorge est serrée, le regard attentif. Il écoute les paroles et ne les croit que légèrement. Gali ne regrette pas le passé. Il sait que, d'une certaine manière, Altea l'aurait tuer. Un léger sourire plane sur les lippes pourtant, et il tend les doigts pour caresser la joue contre laquelle il sent les poils de sa barbe qui fourmillent contre sa peau. J'ai donné beaucoup à énormément de gens. Mais c'est à toi que j'en ai le plus donné. Et qu'importe qu'ils ne se soient pas encore entièrement touchés. Certes, la chose l'irrite au plus haut point depuis des semaines, des mois maintenant, mais Gali ne s'est jamais autant senti à nu devant une personne. C'est une autre forme d'intimité. Une forme qui le rend aussi maladroit qu'Ajay peut l'être, dans les draps. Il ne le dit pas, mais toucher son corps, poser des baisers contre sa chair, toute en faisant attention à chacun de ses mouvements, le remue à chaque fois entièrement. Il ne découvre non pas seulement l'amour, mais également le sexe. Celui avec un être aimé. Celui qui, d'une seule caresse ou d'un baiser, lui donne parfois des envies de pleurer. Parce que c'est trop vrai, trop brusque, trop réel, et que les sentiments sont trop grands pour son coeur qui bat encore faiblement et qui, qu'importe s'il s'est ouvert, est encore trop petit, pour tant de choses. Il apprend encore, Gali, à ressentir ces émois toi et moi, on est fait pour renverser les règles. elles ne sont pas faites pour nous. on crée les nôtres, et notre royaume également. La voix est emplie de rêves, les doigts caressent encore la joue. L'autre main s'empare de la bouteille ouverte et Gali en prend une gorgée qui lui brûle l’œsophage tendrement, une goutte le long de la mâchoire, avant qu'il ne pose un baiser aux bords des lèvres du King. t'es un roi, et je suis tien. le monde est nôtre, qu'il le veuille ou non. Quelque chose, dans l'oeil. Une force brute, peut-être. my beautiful king

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