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 l'étoile a pleuré rose (aura)

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salomé yo, moi c'est salomé (ou caelestis sur l'intranet), j'ai dix-neuf ans aujourd'hui, depuis une heure et quinze minutes - hehe -, j'étudie tant bien que mal à la sorbonne, et j'aime les livres de sorcellerie, les festiv(aux)als de musique et le thé un peu trop infusé: dispo 24/7, même quand tu penses plus à moi.

Aura M. Hesperidfc : phoebe tonkin ; ©️️️ the riddler; Asteroids ; unique
83%dévouée
61%impérieuse
94%farouche
86%sibylline
69%cartesienne
97%nostalgique
66%exentrique
79%opportuniste
   
Nom complet de leurs miraculeuses mains, les féeriques hesperid ont sculpté dans les nuages une aura à la chevelure couleur de nuit et aux iris miroitants d'astres pastels, puis ont arraché des bras d'une apocalypse une maccabee qui laisse sur la langue des perles de poussière et dans les oreilles de funestes mélodies. Surnoms sous le clair de lune, la nébuleuse riddle aux yeux étoilés troque sa robe de soleil pour son masque ensanglanté d'hélium ou d'H, dite edge, respectivement illusion damnée ou occulte divinité. Naissance la valse du temps a emporté vingt-trois sonates sur ses notes infernales depuis cet amer quatorze février qui a vu s'envoler son cœur gelé. Héritage culturel les hespérides psalmodient leurs liturgies théologiques et leur argot italien quand la judas chérit les sciences et réflexions erronées d'une planète oubliée à la voûte céleste inexplorée. Statut l’hirondelle solitaire vole maintenant de ses propres ailes et migre de corps à cœur sans jamais faire son nid par crainte de briser ses interdits. Orientation pigmenté des nuances de sa bisexualité, le papillon métamorphosé butine de ses baisers les fleurs dans toute leur splendeur. Finances $, un château de carte dans la tempête.

Univers abjecte royaume de luxure et de démesure, sigan laisse l'asphalte creuser les nuages sous des astres de néon bigarré. Occupation(s) la grâce au bout des doigts, le pouvoir à bout de bras, la physicienne mécanique d'ascendance divine s'élève au rang de matriarche au toucher argenté dans son petit atelier discret. Particularités son humanité s'évapore sous l'effervescence métallisée de ce corps enjolivé d'yeux d'acier et d'un poumon de fer sous les longues cicatrices qui constellent la galaxie de son échine claire. Lien(s) cosmique(s) ci-gît une jumelle assassinée par des mots tranchants, ci-vit une âme-sœur effacée par les fantômes lugubres d'une nuit sans lune. Keywords anatomie, genèse, dynastie, allégeance, mascarade, firmament, brume cyclone


corps céleste  VEINES La fresque familiale se désagrège en écailles chamarrées, réduite à l'état de poussière et de peinture séchée. Au milieu des décombres, les trois silhouettes d'un père et de deux frères s'estompent sous les cicatrices du temps. Leur transparence jure avec la vivacité de la fratrie sanglotante. Le rouge cavale jusqu'à leurs bras noués autour d'une sœur paralysée et d'une mère brisée. Dans l'ombre de ces femmes fissurées, la sœur aînée veille sur sa lignée délabrée de ses bras armés, soignant leurs blessures avec ses légers pansements de félicité. CŒUR L'amour esquissé au fil des contes de fée a subit les nombreux dommages de sa gomme acharnée. Enfant, par volonté d’insurrection, elle déchirait les prophéties de ses parents en rêvant secrètement du prince charmant. Aujourd'hui, la couronne est tombée, la robe de mariée a brûlée. Elle a cloisonné son coeur pour ne laisser personne le voler comme les âmes-sœurs de ses parents lorsqu'elles ont été séparées. Plus que jamais, l'amour se révèle être une faiblesse, un obstacle à éliminer si elle veut construire pour sa famille l'avenir qu'elle leur a promis. CERVEAU Sur le tableau de ses paupières, un rêve en aquarelle se dilue goûte à goûte, larme à larme. Le visage auréolé de l'homme qui a enchanté ses deux ans de coma hante maintenant ses nuits par silhouettes sibyllines et ombres brumeuses. Captive de son déni, elle prétend ne pas voir cette galaxie éparpillée sur son torse qui scintille et tournoie faiblement en présence du fantôme particulier. Présumant à une création de son imagination, un fantasme de son inconscient, elle s'acharne à chasser ce mirage de ses pensées. YEUX Deux sculptures chromées se lovent dans les cavités de ses yeux. Ce sont deux globes de carbone qui pirouettent dans son crâne. Sur le blanc ivoire, d'infimes brins carmins s'élancent jusqu'à un disque de verts nuancés étreignant un cercle d'ébène. Le réalisme de ces yeux bioniques ne peut être rompu que par une succession de clignements de paupière qui activent un mécanisme de néon, colorant ses iris de diverses couleurs fluorescentes selon l'outil utilisé. POUMON Une maquette d'acier se niche dans sa cage thoracique, à gauche de son coeur. Son poumon palpite selon les courbes d'une architecture aérienne, animant les rouages de ses alvéoles. Au sein de sa poitrine, le métal et la chair rivalisent dans une troublante symétrie. Pourtant, elle s’évertue à détruire ces allures de perfection à coup d'addictions, glissant des pilules sur sa langue et de la fumée dans sa gorge. MAINS Elle parsème ses bras de croquis et ses doigts de cambouis. Les schémas s'amoncellent dans son esprit, se superposent en créations impossibles. Les gadgets alambiquées côtoient les animaux mécaniques dans un amas d'innovations sans que rien ne surpasse jamais l'ultime conception, celle de l’androïde perfectionné dans lequel elle cherche le moyen de transférer une existence passée afin d'approcher l'humanité de l'éternité. OREILLES Personnage d'une huile sur toile, la ballerine défie les lois de la physique. Sur elle, la gravité n'a aucune emprise. Ses doigts effleurent les astres, ses jambes s'élancent dans le vent et son corps virevolte en dépit de l'atmosphère. Pourtant, seules les étoiles assistent au spectacle. AILES La mosaïque céleste s'est gravée dans son coeur, encastré dans son âme. Elle s’éclipse dans la lune, se confie aux étoiles, se réfugie dans les couchers de soleil. Elle a développé une véritable obsession pour la voûte céleste et ses secrets, tout comme pour l'histoire des sciences, des hommes et de leur univers.
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à ciel ouvertet ce sera si fatal qu'on en croira mourir : des larmes ruisselant douces le long des joues, des rires sanglotés dans le fracas des roues, des invocations à la mort de venir
les méfaits de la lune
danse
macabre

charme du jour Ses yeux dévorent les dernières étoiles. De ses petits doigts chérubins, elle grappille les astres dans leur coupole d'atmosphère et se délecte des saveurs des premiers rayons du soleil qui pétillent dans ses pupilles. Plongée toute entière dans les bras de l'univers, elle n'entend plus les sermons de son père. Aura? Aura? Tu écoutes, Aura? Arrachée des nuages, la tête de la gamine virevolte sur la droite dans un sursaut précipité pour trouver le grand nez de son père, tout tacheté de grains de beauté et pendu à sa paire de lunettes de travers. T'es avec nous, Aura? La petite secoue sa crinière emmêlée et laisse une jolie moue dubitative défigurer sa bouche rose. De toute façon c'est du n'importe quoi ce que tu racontes. Telle une formule magique bien maîtrisée, ces seules paroles imposent un mutisme pesant sur la troupe d'enfants. Les mâchoires se décrochent et les yeux s’écarquillent dans un silence que même une inspiration n'ose pas briser. Seul le grand garçon à ses côtés, gonflé de l’orgueil des aînés, brave l'interdit pour s'indigner de sa plus grosse voix. Mais qu'est ce que tu racontes, l'andouille ? Les parents ils disent rien que la vérité. Toi tu sais rien, t'es juste un bébé. D'un geste nonchalant, sans même le regarder, la mioche hausse les épaules, secouant à nouveau les nœuds qui dégringolent dans son dos. C'est toi le bébé si tu crois aux contes de fée.
La tension s'étire à travers la pièce jusqu'à atteindre les pieds de sa mère, la belle dame aux mèches d'ébène et aux iris dans lesquels se noyer. Cette dernière la dévisage, ses doux traits apaisés uniquement trahis par l'étincelle de déception qui chatoie dans l'océan de son regard. Mais ma puce, c'est tout ce qu'il y a de plus vrai. Ton papa et moi sommes nés l'un pour l'autre, tout comme tes grands-parents avant nous, et tes arrières-grands parents avant eux. Tout comme toi. L'enfant fronce les sourcils et serre les lèvres afin de rendre à sa mère une grimace de dégoût, mais celle-ci ne défaille pas. Tu sais, sans amour, le monde ne tournerait pas rond. La société n'existerait pas. Les hommes ne connaîtraient jamais la joie. C'est dans notre nature, tout ça. La fillette se redresse. Elle n'est pas bien grande du haut de ses frêles jambes peinturlurées d’ecchymoses et pourtant, elle croise les bras, bombe le torse et lève la tête comme une véritable guerrière pour tenter de surplomber ses frères et sœurs de son menton égratigné. C'est idiot. J'ai besoin de personne, moi.

harmonie du soir Les yeux dans les yeux, elles se dévisagent. Aura, elle, ne cille pas, mais son reflet vacille. La jeune femme le contemple de haut en bas, détaillant ses yeux rouges, ses cernes violettes, son maquillage dégoulinant, ses pommettes humides, ses lèvres pâles et ses mains tremblantes. Elle le contemple fixement, impassible, tandis que le miroitement s'agite et panique face à cette dame immaculée, habillée de ses traits. Oh pitié, pas toi, pas maintenant. L’écho porte ses doigts flageolants jusqu'à son visage boursouflé de pleurs, mais le miroir ne lui renvoie ni son geste ni ses larmes. Pas maintenant. Un faux rictus méprisant, inconsciemment teinté de la détresse de son interlocutrice, grimpe sur les lèvres d'Aura. La bouche de son reflet dégringole dans une contorsion apeurée. Dégage, je t'en prie, dégage.
Le spécimen défiguré saisit son crâne des deux mains et bascule d'avant en arrière en gémissant des plaintes confuses. Aura soupire. Calme-toi, la pleureuse. Tu commences à sérieusement me taper sur le système. Elle songe à toutes ces insultes travaillées, ces menaces recherchées et ces intimidations compliquées mises en oeuvre avec tant d’acharnement depuis que les premières lamentations de cet esprit torturé s'étaient manifestées dans son esprit, il y a quelques mois à peine. Après tout, je ne suis qu'une voix dans ta tête. Comme pour objecter, les discours de ses parents surgissent dans ses souvenirs, débitant leurs liturgies romantiques. Aura s'épanche à nouveau en soupir. Crois-moi, je ne suis pas non plus enchantée par ta présence.
En face, le misérable clone larmoyant redresse la tête en reniflant. Son regard de jais perce la lumière et plonge la pièce dans une lugubre obscurité. Elle détient le vide sous ses cils et l’abîme dans ses paumes. L'espace d'une fraction de seconde, Aura flanche devant tant d'affliction, mais, entraînée à recevoir d'insensées doses de désespoir en présence du miséreux fantôme, il ne lui faut qu'une minute pour retrouver son masque d'impassibilité. Tu me fais pitié. La sorcière crache ses mots comme des malédictions. A quoi ça t'avance de pleurer sur ton sort ? Merde quoi, ressaisis-toi. Tu veux me dégager ? Alors agis un peu. Les dernières sonorités faiblissent sur sa langue car l'aura de la tragique demoiselle oscille dans un nuage de ténèbres, emportant tout avec elle. Elle frisonne de tout son être et convulse sous l'emprise de sanglots silencieux, pourtant, ses gestes apparaissent étonnement précis et assurés. Ses phalanges carmines tournent autour de la lame aiguisée d'un imposant couteau de cuisine. Aura chancelle, la gorge prise dans un étau de frayeur. Au cœur de la poitrine de son interlocutrice, une funeste fracture déploie sa crevasse béante. Aura peut la sentir imprégner son âme abîmée par le touché de la gémellité. A tes ordres. La sœur astrale expire ces mots d'un souffle éraillé qui lui arrache ses dernières braises de vitalité. Elle assaille leurs deux corps en fusion d'une atroce souffrance qui les transcende. En un instant, le vide engloutit le monde.

effet de nuit Elle plonge ses yeux dans le néant, et le néant plonge dans ses yeux. Depuis combien de temps livre-t-elle bataille contre les ténèbres ? Combien d'éternités ? Au début, l'impétuosité des victorieux l'avait empli d'une immuable fierté. Soulagée de s'être enfin débarrassée de cette sinistre présence dans sa tête, elle avait rit à la face des comètes. A présent, le charme a cessé d'opérer. Dans les bras de l'apocalypse, elle ne rêve que de se laisser aller. Les ombres pèsent si lourd sur ses épaules. Le silence se fait si assourdissant dans ses oreilles. Aura voudrait chanceler, elle implore l'univers de la laisser sombrer, mais rien n'y fait.
Une première larme coule sur sa joue et tombe sur la grimace de sa bouche, bientôt imitée par toute une averse salée. Pour la première fois de son existence, elle est véritablement, irrémédiablement seule. Dans cette occulte cage bâtie à même les parois de son propre crâne, l'isolement est le plus terrible des châtiments. Ici, le monde extérieur, le vrai monde, ne peut pas entrer. Exilée, Aura demeure seule avec ses pensées. Victime de ses propres mots, elle souffre des mêmes supplices qui ont arrachés la vie de sa jumelle. Tu l'as tuée, accuse l'obscurité. Raclure, criminelle, meurtrière, scandent les échos de son cerveau. Au fond de sa prison, Aura s'effondre. Ses mains s’agrippent vainement à sa poitrine, comme pour combler le fossé qu'elle y a creusé. Ses ongles lui lacèrent la peau, le sang coule à grosses gouttes sur ses genoux, mais la jeune fille ne ressent rien. Pas de douleur, pas de terreur. Il ne reste que ce vide, au creux de sa cage thoracique. Dans la mer de ses pleurs, elle suffoque silencieusement. A tâtons, ses doigts rencontrent sa gorge et l'enserrent de toutes leurs forces comme pour en extraire l'eau. En vérité, elle préférait y évacuer la vie. Face à son échec, elle laisse son corps succomber. Chacun de ses muscles se relâchent, chacune de ses articulations s’affaissent. Les ténèbres l'avalent toute entière.

aube à l'envers Ce sont d'abord ses yeux qui la ramènent à la vie. Elle plonge tête la première dans le bleu tempête de ses iris d'orage. Elle se noie sans remords dans les vagues qu'abritent ses paupières. Elle disparaît entièrement dans le cyclone de ses pupilles. Elle savoure cette douce impression de parfaite harmonie que sa présence lui procure. Après avoir été si longtemps plongée dans l'obscurité, elle retrouve enfin la lumière. Grace à lui, lui qui parvient à percer le noir de sa silhouette éclairée. Ainsi enveloppées dans une nuit éternelle que constellent le halo de leurs corps et les auréoles des étoiles, les âmes perdues, enfin retrouvées, valsent sur les arabesques de leur imagination. Ensemble, les amants mourants s’inventent mille existence. Ils partagent ce long rêve sans jamais songer à l'éveil. Pourtant, c'est bel et bien la malédiction de la résurrection qui assassine leur sommeil, plongeant sa lame ardente dans leur cœur illusoire. Brutalement arrachés l'un à l'autre, ils quittent les bras de l'utopique pour retrouver la vie.
Maman, maman, maman, viens vite ! Aura, elle a bougé ! Maman, maman, le coma est terminé ! La gamine bat des cils. Elle sait qu'elle a les yeux ouverts, pourtant, l'obscurité colle toujours à ses paupières. C'est comme un trou noir au milieu de son visage, deux gouffres entre ses oreilles. Il est passé où le monde ? Et elle est passé où l'utopie ? Tout va bien se passer, ma chérie, tu es avec nous maintenant, sanglote la voix de sa mère au creux de son oreille. Ton papa... Ton papa et tes grands frères ont apporté un poumon artificiel très sophistiqué que le médecin t'as déjà greffé pour remplacer celui qui était perforé.... Aura inspire profondément et avale cette grande bouffée d'air, s'attendant à ce que son organe explose sous sa cage thoracique, mais il n'en est rien. Pourtant, glissant entre les mèches de ses cheveux, le souffle de sa mère, lui, semble faussé, désarticulé, interrompu de reniflements et de tremblement - à croire que se sont ses poumons qui rouillent dans sa poitrine. Ils ont aussi trouvé des yeux bioniques. Il faut juste attendre quelques jours que tu sois prête pour l'opération. La jeune fille sursaute au contact d'une main sur la sienne. Les doigts de sa mère, plus maigres que dans ses souvenirs, serrent les siens comme une naufragée accrochée à sa bouée. Même sans la voir, Aura peut très clairement deviner les traits défigurés de son visage que le chagrin imprègne. J'ignore... J'ignore comment ils les ont dénichées, mais ton père et tes frères t'ont sauvé la vie avec ses prothèses, tu sais ?. Aura pourrait jurer sentir le cœur de sa mère accélérer en harmonie avec le sien. Un funeste pressentiment l'envahi. Un doute lancinant et une panique cuisante saisissent ses os en même temps que l'étreinte de sa mère. Malheureusement... Ne panique surtout pas d'accord ? Ils ont tout les trois disparus depuis quelques jours... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé... Ta petite sœur les avait également suivi, mais elle est rentrée gravement blessée, elle... elle ne peut plus bouger. Les mots chutent contre son tympan et se répercutent en écho contre son cerveau. Mais tout va s'arranger, j'en suis certaine, ils vont revenir. Ils vont revenir... N'est-ce pas ? Pour seule réponse, un gémissement poignant ébranle ses cordes vocales endoloris par secousses larmoyantes. Le déni de sa mère n'édulcore pas cette pesante certitude qui plombe son âme: elle a le sang de sa famille sur les mains.

crépuscule du matin Ses yeux embrassent le tableau écarlate qui se dessine sous les assauts d'hémoglobine. A ses pieds, au milieu d'une scène de fortune grillagée de barbelés et tapissée d'une fine couche de sable, deux corps s'enlacent fermement. Agrippés l'un à l'autre dans cette langoureuse étreinte, le couple joue de ses quatre jambes pour traverser le terrain circulaire au gré des clameurs du public. Il sembleraient presque valser, si l'un des deux hommes ne venaient pas d'arracher le bras son partenaire afin de le brandir en l'air sous les acclamations de la foule en délire. Achève-le, achève-le, achève-le, scande le peuple à l’unisson dans un cri enragé. Aura détaille avec satisfaction cette vague de grimaces cruelles, de poings jetés en l'air et de jambes martelant les gradins avant de retourner au cœur de l'arène, où le conquérant ensanglanté domine le blessé de son sourire carnassier, un pied victorieusement appuyé sur sa poitrine. Près d'eux, le bras déraciné crache ses ligaments d'acier et ses os électriques dans une flaque de sang bleu.
Réprimant un soupir exaspéré, Aura cligne plusieurs fois des paupières jusqu'à ce qu'un anneau rouge fluorescent vienne s'enrouler autour de son iris. Alors, sa vision se jalonne de chiffres, de lettres et de motifs carmins. En se concentrant sur le guerrier manchot, ses yeux bioniques lui en indiquent le poux et les blessures. Après une nouvelle succession de clignements, ses pupilles se pigmentent d'un bleu lumineux et Aura réalise quelques photographies de la scène. Enfin, son travail achevé, elle se tourne vers l'un de ses comparses, assis près d'elle sur leur balcon réservé, à l'abris des regards indiscrets. Je te laisse gérer la fin du combat, tu vas t'en sortir ? T'évacues tout le monde, tu fais la pub du prochain match et si jamais l'un des flambeurs s'en prend à toi, tu me le bannis direct. Évite de le tuer, même si je ne t'en voudrais pas. Surtout, fais gaffe à toi et n'oublie pas de mettre ton masque. Puis apporte-moi les androïdes au labo ensuite, d'accord ? Ses instructions données, Aura gratifie son acolyte d'un sourire et d'une claque dans le dos et quitte la salle sous-terraine pour une dédale de couloirs mal éclairés. Derrière elle, les lointains hurlements de protestations dénotent d'un retournement de situation dans l'affrontement. Un rictus impétueux escalade ses lèvres à la pensée de tout l'argent qu'ils vont subtiliser aux mauvais parieurs de la soirée.
Devant la porte à double-battant de son laboratoire, la nouvelle recrue du gang, chargée de la surveillance, l'interroge du regard, se demandant certainement pourquoi elle n'assiste pas au spectacle. Je n'aime pas regarder mes bébés s'entre-tuer, répond-t-elle à sa question silencieuse avec un haussement d'épaule désintéressé, faut me comprendre, ça fait beaucoup d'efforts réduits à néant.. A l'intérieur du labo, les multiples arômes florales qui émanent des nombreuses contre-façons de plantes se mêlent en un lourd parfum de nature artificielle qui masque à peine l'odeur des produits chimiques. Sur les murs, des centaines de schémas, de dessins, d'annotations et de paragraphes s'assemblent dans un enchevêtrement de feuilles désordonnées. Au plafond, les néons clignotants diffusent leur lumière violette. Et, au milieu de la pièce, sur un autel immaculé, un organisme humanoïde attend sagement d'être éveillé. Aura promène ses doigts sur l'échine nue de cet être d'innocence. Ses phalanges cavalent sur les courbes de la douce créature avec délicatesse, comme si elle craignait de fissurer la poupée de porcelaine par la seule force de son toucher. Elle grimpe les montagnes de ses genoux, glisse entre les cratères de son cou et s'enfonce dans le labyrinthe de ses cheveux bouclés. Pour finir, elle effleure du bout de l'ongle les yeux clos du pantin désarticulé. C'est moi qui t'ai crée, s'émerveille-t-elle à l'oreille de ce nouveau-né qui s'éveille.
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Bienvenue par ici angel
J'aime déjà beaucoup les quelques lignes que tu nous offres, ce petit côté poétique. Il me tarde d'en lire plus kr
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sophiiiiie omggg
super choix oifhriug

bienvenue et courage pour ta fiche kr qt
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halcyon, merci, c'est trop gentil inlove j’espère ne pas décevoir yeux

shade, hehe, ça fait un petit moment que je veux la jouer, elle fait tellement badass moustache contente de voir qu'elle plait du coup hinhin kr
merci beaucoup rougit
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bienvenue sur sod, j'adore le prénom ! ptikr
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Eliott Rietveld
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hanlalala Sophie est si jolie tbe bienvenuuuue sur SOD encore trop de mystère sur le monde choisi iiih si tu as des questions, n'hésite surtout pas à nous mp kr bon courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous coeur
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Nikita Bae
Nikita Bae
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j'la connaissais pas, mais elle est belle gaah
bienvenue et bonne chance pour la suite de ta fiche angel
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cette p l u m e
maismaismais
pourquoi vous faites des fiches si courtes
on la veut remplie sobs sobs

bienvenue
et
j'ai vraiment hâte de lire le reste
du love

coeur
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bienvenue parmi nous :purple: kr
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