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 [HOT] I need u - Aeran

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MessageSujet: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyMar 3 Juil - 22:04

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening Au sol. C’est une position que Niran affectionne particulièrement, depuis quelques temps. Un mois. Déjà. Ou enfin. Il ne saurait trop dire. Pas de matelas, pas d’oreiller. Juste le plancher pour maintenir l’arrière de son crâne. Ses bras sont écartés, en croix, ses jambes tendues. Et son regard perdu quelque part entre le plafond et ailleurs, loin, très loin. Dans un autre monde, littéralement. Sur la toile blanc cassé / gris / franchement sale de l’appartement dans lequel il est retenu, le reclus forcé a le temps de se passer un nombre incalculable de films. La plupart ne sont guère agréables. Chaque épisode de sa chute lui est proposé, en détails plus vrais que nature, les couleurs l’agressant parfois ; mais il ne détourne plus les yeux. Plus maintenant. Pas après tout le chemin qu’il a parcouru. Tout est précis et sans détours. La toute première soirée, celle où Nawei lui avait dit qu’il ne fallait pas sortir. L’altercation. Le coup, parti pour le protéger. Le test de Scarface, auquel il a lamentablement échoué. La brûlure de la honte. Les coups. Les regards déçus. L’annonce de la mort de Hyunki. Le lien. La première dose. Le regard d’Aecha. Les suivantes. Et tout s’accélère. Les filles, l’argent, le bruit, les armes. Les murmures sur la succession de Scarface. Ces mots, enfin, résonnant en boucle. Qu’il méritait un meilleur héritier. Le plan. La trahison. La drogue. Les passages à tabac. La nausée. L’urgence de recommencer. Les putes. Leurs regards hantés. Les marques sur leurs corps. Il ne frémit pas. Il ne frémit plus. Il sait qu’il ira jusqu’au bout. Jusqu’à cette nuit, dans l’allée. Jusqu’à cette envie de mourir, ce besoin d’en finir. Les coups d’Aecha. L’arme de Nawei. La tentative. L’échec. Et cet appel à la vie, plus fort que le reste. Et le reste … oh, le reste.

Battant des cils, il sort de son état méditatif pour promener son regard sur le reste de l’endroit. Un studio, entièrement dénudé, à l’exception d’un lavabo, de toilettes, et d’un matelas. Il ne sait pas comment Aecha a réussi à obtenir cet appartement. Peut-être est-ce un squat. Pour ce qu’il en sait, le quartier n’est pas franchement recommandable. Il ne connaît pas l’adresse, mais ses souvenirs ont permis à quelqu’un de le trouver. Le moins de choses possible laissées à sa portée. Les premiers temps ont été horribles. Ses yeux accrochent le radiateur auquel elle l’a menotté. Il y a encore des marques, sur les murs, sur le métal et sur le plancher, autour. Il ne détourne pas les yeux, ne grimace pas non plus. Il embrasse ce qui s’est passé. Pas question de se défiler. Plus jamais. Il n’y a pas de miroir. Il n’est pas certain d’être encore prêt à affronter ce qu’il pourrait y voir. Et pour cause. Son corps est amaigri, malgré les repas quotidiens qu’on lui fournir. Sa peau pâle. Sa coiffure complètement négligée. Quant à ses vêtements … n’en parlons même pas. Un t-shirt blanc qui a connu de meilleurs jours et un pantalon de jogging dans lequel il ne serait jamais rentré de lui-même. Il ne se plaint pas. Il ne se plaint plus. Tout cela est derrière lui. La plupart du temps. La peau de ses bras porte encore les marques de griffures qu’il s’est lui-même infligé. Le processus a été douloureux. Radical. Mais douloureux. Les jours sont indiqués sur le mur. Par des entailles dans le vieux papier peint partant en lambeaux qui s’y décompose. Calmement, il se relève, à la force de ses abdominaux, ramenant ses jambes en tailleur sous lui. Mains sur les genoux. Ne rien renier. Embrasser les souvenirs. Lutter contre eux ne sert à rien quand il y a une autre bataille, plus importante, à mener. Et il ne sait pas s’il l’a gagnée, pas encore. Mais il est en bonne voie, ça, c’est une certitude. Il a faim. Mais de façon raisonnable. Sans enfourner de façon hystérique des boulettes du susmentionné papier peint dans sa bouche tout en hurlant. Ne pas repousser le souvenir ; continuer. Il a appris qu’il ne faut pas lutter. Douloureusement. Mais la leçon a été apprise. Et les envies sont de plus en plus espacées. Moins intenses. Moins urgentes. Il espère qu’un jour elles disparaîtront entièrement. Mais aucun moyen de savoir si cela arriverait. Alors il continue, patiemment, à se soigner. Un jour à la fois. Seul, face à lui-même. Mais pas tout le temps. Parce qu’elle est souvent là. Et il l’attend.

Même sans montre, il arrive à savoir quand elle va arriver. Une régularité du corps, de l’esprit ? Aucune idée, il ne pourrait pas savoir si les timings sont réguliers et qu’il s’agit d’une sorte d’horloge biologique interne. Ou … autre chose. Une autre chose que pour l’instant, il refuse d’embrasser. Dans son lâcher prise total, il n’y a que cela auquel il résiste, et pour de bonnes raisons. Parce qu’il n’est pas en état. Il n’est pas fiable. Il est faible. Il n’a plus rien du petit con arrogant qu’il a toujours été. Enfin. En partie. De temps en temps, une fulgurance revient, un petit sourire en coin ou une blague au goût douteux. Mais sa descente aux enfers a tout balayé sur son passage et il n’y a pas que physiquement qu’on ne reconnaîtrait plus Niran Moriarty. Pas même son p… La pensée le fait frémir, soudainement, et il ferme les yeux alors que son corps se tend. Il s’efforce toujours de faire abstraction du présent en-dehors de cette pièce. Comme se demander ce qu’elle fait. Où est Nawei. Ou encore si Heathens a mis les deux mondes à feu et à sang pour le retrouver. Parce qu’il ne peut rien changer, en-dehors de cet endroit. Elle l’a prévenu, qu’il y resterait le temps nécessaire et que ce n’était pas négociable. Alors il obtempère. Il faut qu’il se calme. Elle va arriver et il ne veut pas qu’elle le voie dans cet état, pas alors qu’il va mieux. Qu’il pense aller moins mal. Nouveau soubresaut. Il va chercher le sol, immédiatement. Ses mains viennent se poser sur son visage et se crispent légèrement ; il faut qu’il respire, lentement. Qu’il compte. Calmement. Qu’il sente son torse se soulever régulièrement. Et rien d’autre. Tellement qu’il n’entend pas les pas qu’il attendait pourtant impatiemment, ni la porte s’ouvrir. Perdu, pour une seconde. Mais luttant de toutes ses forces pour trouver la sortie.  

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyVen 13 Juil - 0:28

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
Day one
Elle ne supporte pas de le voir ainsi. Avachit sur le sol de ce studio miteux duquel elle a passé de longues heures à chasser les squatteurs qui s’y étaient perdus. Elle ne supporte pas de le voir ainsi. Son corps tremblant, son teint pâle. Un instant, un long instant durant, elle se demande si elle ne risque pas de tout abandonner, de le laisser disparaitre. Elle ne peut passer son temps à veiller sur lui, le monde l’attend. Le cluster s’anime dans le fond de son esprit. Elle a besoin de bouger, de disparaitre un moment, d’être libre. Mais elle ne peut le faire. Mais elle se doit de veiller sur lui.

Day three
Les menottes sont devenues nécessaires. Il a tenté de s’échapper. Il a tenté de se violenter. Parce que c’est pire que les jours précédents. Parce que ses paupières s’ouvrent à peine. Parce que le manque hurle. Parce que le manque pleure. Parce que le manque est insupportable.

Day thirteen
Il a manqué de disparaitre. Parce qu’on est venu le chercher. Parce qu’on a pensé qu’il se sentirait mieux ainsi. Alors le compteur retombe à zéro. Alors il est temps de recommencer. Elle a commencé à le laisser seul, mais elle sait qu’elle ne peut le faire désormais. Alors qu’elle l’a trouvé, sur le pas de la porte, le regarde embrumé par cette drogue dont il est visiblement incapable de se passer, elle lui a offert un ultimatum. « Fine, fuck off if you want to, I won’t run after you. » Il a semblé hésiter. C’est peut-être la douleur qui a habité le fond du regard d’Aecha qui a fait qu’il s’est retourné. Il a retrouvé le coin qui est devenu le sien, a refermé lui-même la menotte autour de son poignet. Décision que le manque lui a fait regretter. Les tremblements. Les pleurs. Encore.

Day twenty-two
Les jours sont meilleurs. Elle se prend à le laisser seul plus souvent. Elle a offert d’ôter ses liens. Il a préféré les garder, for now. Alors qu’elle se doit de disparaitre deux jours durant, c’est Reyn qu’elle a convaincu de garder un œil sur Niran. En retrouvant le studio, elle ne peut s’empêcher de sourire devant ce qui se tient devant elle. Le siganais, concentré sur son jeu vidéo ne lui offre qu’un grognement lointain alors qu’il s’applique à manœuvrer une bataille particulièrement difficile. Le nephedien, en revanche, semble se renfrogner, fatigué. Et pourtant. Pourtant, à peine Aecha rencontre-t-elle son regard que son visage s’illumine. Elle ne peut s’empêcher de lui sourire en retour, alors que ce sentiment qu’elle a si longtemps refusé de comprendre ne fait que grandir dans le fond de son cœur. « How was he ? » demande-t-elle en direction du joueur. « Boring. » Elle rit. « He also said you had chocolate for him in the cupboard but I thought he was probably lying so I ate it all myself. » Son regard trouve le plafond.

Day twenty-eight
Assise à ses côtés, ce n’est que lorsque la pièce tombe dans un noir total qu’elle se rend compte que la journée touche à sa fin. Il y a beaucoup de chose dont elle ne s’est pas rendu compte, Aecha. Il y a la proximité qu’ils ont trouvé, alors que leurs corps se touchent presque. Tout comme il y a la proximité des mots qui ont quitté leurs lèvres. Ils parlent de leurs peurs, de leurs rêves, de leurs doutes. Ils parlent de ces choses dont elle ne parle normalement jamais. « I should go, Reyn is waiting for me. » Ils se fixent un moment. Elle se prend à vouloir plus. Elle veut qu’il lui dise de rester. Et un instant durant, elle pense qu’il s’apprête à le faire. Mais il détourne son regard. Alors elle s’assure qu’il ne manque de rien avant de disparaitre.

Day thirty-one
« If I have to hear about how these toy cars are the most technologically advanced in the whole universe, I might actually kill someone. » Elle inspire, prête à continuer, mais quelque chose l’en empêche. Debout sur le pallier, elle fixe le corps allongé qui se tient devant elle. D’un mouvement de pied, elle claque la porte, se défait du sac de nourriture qui habite ses épaules, et se dirige vers le coin de la pièce. « Niran ? » Accroupie à ses côtés, elle pose une main sur le haut de son crâne, tandis que l’autre trouve son épaule. « You alright ? » Lentement, elle l’aide à se redresser, cherchant son regard. Elle y trouve beaucoup de choses qu’elle ne comprend pas vraiment. Mais elle y trouve également cette peur étrange qui s’empare de lui lorsqu’il se prend à parler de son père, du gang, du monde qui l’attend en dehors du huit clos qu’elle a construit pour lui. Depuis quelques jours, il est clair que ce n’est plus la drogue qui le fait trembler. Il est clair que ce n’est plus le manque qui le fait pleurer. Il tente de le lui cacher, mais elle sait, Aecha. Elle le sent, peut-être parce que quand le cœur de l’héritier se brise, elle sent le sien mourir également. Pour la première fois, elle a commencé à se cacher du cluster lorsqu’elle le retrouve. Ce n’est pas qu’elle a honte, non. Peut-être est-ce parce qu’elle fatigue de les entendre parler des sentiments qu’elle a du mal à accepter. Non, pas vraiment. C’est parce que les moments sont devenus précieux, parce qu’elle veut les découvrir seule. Et pourtant, alors qu’elle voit la douleur dans le fond du cœur de Niran, elle ne peut penser qu’a Kasey et sa mélodie, Reyn et ses blagues insupportables. Tout pour l’aider le mal qui s’empare doucement de son ame. « Are you comfortable ? » Changer de sujet, le temps d’un moment, le temps qu’il décide de lui-même s’il désire lui faire part de son mal ou s’il ne veut d’elle qu’une distraction qu’elle lui offrirait sans hésitation. « I really don’t think these handcuffs are necessary now, are they ? » demande-t-elle avec un sourire. Ses yeux parcourent la pièce. « I can’t remember where I’ve left the keys. » Murmure pour sa propre personne plus qu’autre chose. Si son regard semble décidé et désireux de trouver la clef, elle ne bouge pas pour autant. Sans même qu’elle s’en rende compte, ses doigts se perdent dans la chevelure de Niran, y dansent délicatement. Moment comme beaucoup d’autres qui, alors que les jours passent, se sont fait de plus en plus fréquents.

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyLun 23 Juil - 7:25

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening Il ne l’entend pas ouvrir la porte, ni le sac qui heurte le sol sans douceur ; il est perdu, de nouveau, prisonnier de son propre esprit, hurlant dans la prison que forme son propre corps. Il ne parvient pas toujours à réconcilier les deux, luttant après des jours à les dissocier pour survivre à les rassembler. Le corps avec son manque physique, l’esprit avec son besoin, créé de toutes pièces. Et maintenant son esprit battant la campagne avec cette enclave de chair le clouant au sol. Mais il la sent, bientôt. Sa présence se dessine clairement à ses côtés alors que sa voix le fait remonter à la surface de ces sables mouvants dans lesquels il s’est encore enfoncé. Niran ? Son prénom entre ses lèvres a une consonance particulière, irrésistible. Et il se demande fugitivement si cela a toujours été le cas, si c’est pour cela que, quand elle l’a pris en grippe dès le début, il n’a pas pu s’empêcher de vouloir qu’elle le prononce, qu’elle lui hurle dessus plus que de l’ignorer. You alright ? Ses mains son sur lui, deux zones d’une chaleur et d’une douceur irrésistible qui achèvent de le ramener alors qu’il se redresse, sous son impulsion. Tant de choses ont changé, en un mois, qu’il a du mal à garder le compte. Et quand il trouve ses yeux, il sait qu’il est sauvé, encore une fois. Parce qu’il s’y abîme sans concession, lui qui cherchait dans les premiers temps à lui cacher ce qu’il pouvait ressentir. Il ne le fait plus. Il n’en a plus besoin. Elle a vu ce qu’il y a de pire en lui et elle est restée, ou plutôt l’a fait rester. Mais il n’aime pas ce qu’il lit sur ses traits, sa réaction à ce qu’il ressent. Pas parce qu’il est blessé, ou vexé, ou honteux, mais parce qu’il a horreur de voir cette souffrance se refléter sur les doux traits d’Aecha. Qui devrait faire autre chose que s’occuper d’un abruti comme lui. Mais il ne le dit pas, jamais. De peur qu’elle ne le fasse réellement ? Non. Parce que ce serait l’insulter, ce serait cracher au visage de tout ce qu’elle a fait pour lui jusqu’alors. Et qu’il n’en est pas question. Elle a clairement fait son choix et il ne peut qu’en être heureux. Suffisamment pour ne pas le remettre en question, pour ne pas avoir l’orgueil de penser qu’il sait mieux qu’elle ce qu’il lui faut.

Are you comfortable ? Il se rend compte qu’il n’a pas encore parlé. Qu’il est toujours en train de revenir. En train de décider ce qu’il va lui dire, de ce qu’elle n’a pas encore deviné. Même si elle sait. Il en est conscient. I really don’t think these handcuffs are necessary now, are they ? I can’t remember where I’ve left the key. Les menottes. Un lien nécessaire, qu’il a souhaité garder contre son avis. Pour une raison qu’il ne se sent pas prêt à lui avouer. Et qui pourtant, va sauter aux yeux dans quelques instants. Niran vient juste de prendre conscience des doigts que la jeune femme passe dans ses cheveux. Et ses yeux se ferment alors qu’il savoure la caresse, spontanée, sans arrière pensée aucune, d’une tendresse qui lui rend la vie et le fait mourir tout à la fois, comme chacune de celles qu’elle lui a dispensées ces derniers temps. Si c’est maternel ? Comment le saurait-il, lui qui n’en a jamais connu l’étreinte qu’avant sa naissance ? Pour lui, c’est simplement une nouveauté incroyable, une douceur qui lui réchauffe le cœur, le corps, l’âme tout à la fois. Et qui lui fait perdre tous ses moyens tout en le rendant plus fort, si seulement c’est possible. Chaque geste, il l’a enregistré. Il y a répondu, timidement. Tout en mesure. Parce qu’il l’a pu. Mais cette fois, mû par cette chaleur émanant d’elle, par cette vague, montant de ses entrailles, grondant depuis quelques temps déjà, il se redresse, d’un mouvement fluide mais sans brusquerie. Relevant le buste tout à fait, son visage se tourne vers celui de la jolie Néphédienne et ses lèvres se tendent, effleurant les siennes, dans un moment qui semble durer l’éternité d’une seconde, d’une délicieuse seconde … jusqu’à ce qu’un tintement métallique, suivi d’une douleur fulgurante au poignet ne le coupe en plein élan. Damn, murmure-t-il en se détournant pour fusiller le lien d’acier du regard. Son cœur bat la chamade et sa bouche est soudainement sèche alors qu’il prend conscience de la portée de ce qu’il vient de manquer de faire. Cette même raison qui lui a fait demander à Aecha de lui laisser la menotte, qui vient de l’empêcher d’aller jusqu’au bout de son idée, de son envie, de son impulsion. Il en a envie ; il en crève d’envie. Mais il n’est pas prêt. Et même s’il s’est juré qu’il ne lui dirait pas qu’elle mérite mieux, parce qu’elle sait ça mieux que personne et parce qu’il n’est personne pour lui dicter sa conduite, il pense toujours que ce n’est pas une bonne idée. Se passant sa main libre sur le visage, il tente de plaisanter, la voix rendue en réalité rauque par l’émotion : They should stay a bit longer … preventing me from doing something stupid. Again. Parce qu’il tremble. Parce que ce qu’il a ressenti, pendant cette seconde, cette brève seconde, ne sont que les prémices de ce qui couve, il en est conscient. Et il meurt d’y goûter, de s’y perdre, autant qu’il a peur de ne pas y être prêt. De ne pas être capable de l’assumer jusqu’au bout. Parce qu’il ne sait pas s’il peut s’assumer lui-même, pour l’instant. ’m sorry. Pas réellement ; mais c’est la chose à dire, et il le sait. Et elle le mérite.  

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyMar 31 Juil - 0:29

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening
Elle partage son lit, Aecha. Au fil du temps, au fil du monde, elle en laisse d’autre découvrir son corps alors qu’elle découvre le leur. Rien de bien plus, pour celle qui ne sait pas vraiment comment aimer. Non, c’est faux. Elle connait l’amour. Elle le reconnait dans ce qu’elle ressent en compagnie de Nawei. Elle en trouve des pointes chez certains de ceux avec qui l’univers a décidé de lui faire partager la vie. Et pourtant. Pourtant, elle n’a jamais connu cet amour, le vrai, celui qui en fait rêver d’autres, celui qui en pousse certains à désirer plus, toujours plus. Ce n’est pas qu’elle n’en veut pas – ou du moins elle ne pense pas que là réside le vide. Non, c’est juste que personne ne le mérite, personne ne la mérite. Et puis elle est du genre à vivre seule, la mécano. Sa personne lui suffit, lui a toujours suffit, et ce même si elle se prend à désirer la présence de son jumeau à ses côtés. Alors oui, c’est surement cela qui fait qu’elle en est restée loin de cette chose que certains cherchent avec passion. Mais le temps passe. Mais les journées s’enchainent. Mais les nuits se perdent. C’est une étincelle qu’elle s’est récemment découverte. La, quelque part dans le fond de son cœur. Une étincelle qui semble étrangement familière. Une étincelle qu’elle s’est longtemps prise à ignorer. Une étincelle qui a commencé à la bruler. Une étincelle qu’elle dit refuser de toucher. Alors la voilà, aux côté d’un homme comme autre, parait-il. Elle qui pense trouver au sein de l’échange la mondalité de sa nouvelle vie.

Mais la mondalité n’est plus.
Mais son monde se renverse.

Elle est rapide, Aecha. Elle l’a toujours été. Et pourtant. Pourtant, elle ne peut bouger. Pourtant, son corps ne lui répond plus. Elle est là, l’étincelle. Là, le long de la bordure de ses lèvres. Une fois. Elle brille une fois. Voilà tout ce qui suffit. Elle n’a pas même le temps de s’éteindre. Déjà, elle réveille une flamme qui se propage au travers de son être. Déjà, elle est l’origine d’un incendie meurtrier qui, avec une vitesse terrifiante, trouve un cœur endormi. Les flammes dansent au rythme d’une respiration qui s’oublie, lèchent chaque recoin d’un esprit embrumé. Un réflexe se réveille presque, point le bout d’un nez curieux. Mais quelque chose l’immobilise, quelque chose se force sur son chemin. Si elle y croyait réellement, elle saurait qu’il s’agit là de l’univers lui-même, des étoiles qui continuent de briller au sein de monde. Parce qu’elle se doit d’être avec lui. Parce qu’il se doit d’être avec elle. Parce qu’Aecha et Niran ne sont qu’uns. Voilà ce qu’on a si longtemps de murmurer a son oreille. Voilà ce qu’on a si longtemps tenté de lui faire comprendre. Voilà ce qu’elle a si longtemps refusé d’accepter. Et pourtant. Pourtant, alors que leurs lèvres se trouvent, elle redécouvre cette sensation éthérée à laquelle elle a un jour gouté. Le temps n’importe plus. Il ne reste plus rien. Rien si ce n’est Aecha. Rien si ce n’est Niran. Rien si ce n’est leurs lippes qui se rencontrent à la perfection. Rien si ce n’est leurs cœurs qui battent à l’unisson. Rien si ce n’est leurs mondes qui sont devenu un.

« Damn. » Elle est essoufflée, Aecha. Elle ne sait pas pourquoi. Peut-être parce qu’elle a oublié de respirer. Peut-être parce que son palpitant est incontrôlable. Elle ne sait pas. Tout ce dont elle est certaine, c’est qu’elle se trouve perdue dans une limbo incertaine. Tout ce dont elle est certaine, c’est qu’elle refuse de voir le moment disparaitre. Lentement, la main qui se trouve à l’arrière de son crane glisse jusqu’à retomber à ses côtés. « They should stay a bit longer… preventing me from doing something stupid. Again. » Elle le fixe sans l’observer. Ce n’est pas son regard qu’elle cherche. Non, il le connait trop bien, son regard, alors à quoi bon ? Ce sont sur ses lèvres que ses yeux se perdent. « ’m sorry. » C’est presque si elle ne le laisse pas finir. Impatiente, elle l’a toujours été. Alors elle prend le contrôle. Au diable un toucher léger. Au diable une fausse timidité. Elle sait ce qu’elle désire, Aecha. Et elle obtient toujours ce qu’elle désire. Le baiser est passionné. Le baiser est soudain. Le baiser dure. Danse presque immobile qui la brule de part en part. Elle délaisse la position accroupie précaire dans laquelle son corps s’est trouvé, se laisse reposer sur les jambes de Niran, ses genoux de part en part de son être. L’espace qui les sépare n’est plus, leurs torses l’un contre l’autre. Sa main a retrouvé l’arrière de son crâne, s’y accroche avec désir, tandis que l’autre se perd sur un torse qu’elle a un jour connu musclé, un torse qui n’est plus qu’une maigreur presque maladive.

Maladive.

Aussi rapidement qu’elle s’est accrochée à lui, elle s’en défait, se laisse tomber en arrière. Ses fesses prennent place entre les jambes du nephedien, ses mains se posent derrière elle, maintenant sa balance. Haletante, elle l’observe. Loin et pourtant si proche, elle n’est pas parvenue à s’éloigner comme elle le devrait. « Stop apologising for everything. » Kiss him, hurle son cœur. He’s not himself, murmure son esprit. Elle ne sait quoi penser. « Why did you do that ? » Son ton se veut fort, celui qu’elle lui a si souvent offert au fil des jours. Mais elle ne peut dissimuler le désir qui la brule de part en part. « I thought you were getting better. »

Il est malade.
Il ne sait pas ce qu’il fait.
Il ne sait pas ce qu’il veut.

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyLun 13 Aoû - 7:59

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening Il n’a pas le temps de s’en vouloir. Pas le temps de lui en dire plus, qu’elle devrait le laisser. Parce qu’il n’est pas sûr de pouvoir se contrôler, et il ne sait pas si c’est lui ou si c’est le manque qui parle, remplaçant une addiction par une autre. Une voix lui souffle, au fond de son être, qu’il sait que c’est faux. Que ça n’a rien à voir. Mais son corps et son esprit sont marqués par le sevrage, par cette perte de contrôle, cette douleur, et il n’a pas envie de lui faire ça. Il voudrait lui dire tout ça, alors que ses lèvres en réclament plus, voudraient se mouvoir de leur propre volonté pour retrouver les siennes qui ont le goût … il ne saurait même pas le décrire. Un goût d’infini, si cela a seulement un sens. Une infinité de possibilités, de sensations. Son cœur est sur le point d’exploser quand … Elle est là. Sa bouche accueille la sienne, sans qu’il ne cherche à comprendre, parce qu’il le désire tellement qu’il n’a pas envie de poser de questions. C’est son être entier, tremblant qui s’embrase alors qu’elle se plaque contre lui. Chaque centimètre carré de contact entre eux le fait vibrer, fissurant, brisant au fur et à mesure la carapace de … glace ? ce n’est pas de la glace – qu’il a essayé de mettre autour de son cœur, de ses sentiments, de ce souvenir de leurs corps enlacés, il y a longtemps, qui lui a fait entrevoir non mais un monde, mais un univers. Un futur qui l’a retourné. Mais il n’y a pas de Scarface pour les arrêter, cette fois. Il n’y a qu’eux, et cette passion dévorante, brûlante. Ses pensées cascadent librement, se mêlant au feu qui le consume. Sa main libre a trouvé son cou et sa joue, s’y posant un instant, pour soutenir son visage alors que leur baiser gagne en intensité, si c’est seulement possible. Il ne respire plus. Il a arrêté d’essayer de se contrôler, dévoré par ce qui est en train de se passer, par les vérités qui déferlent sur lui. Ce n’est pas qu’il la veut, momentanément, par caprice, par envie, pour prouver quelque chose … c’est qu’il doit être avec elle. Elle est une partie de lui, comme il est une partie d’elle. Et il veut que ce moment ne s’arrête jamais …

Et brutalement, c’est terminé. Ses lèvres se tendent, sa main tente de la retenir mais elle est déjà trop loin pour lui qui est menotté, tout en étant suffisamment près pour qu’il sente sa chaleur, entre ses jambes. Son torse brûle, où elle l’a touché, si près du cœur qu’il pourrait en mourir, sur le champ. « Stop apologising for everything. » Elle l’a embrassé. L’évidence de leur étreinte lui a fait manquer cette partie de l’information. C’est elle qui est revenue. Et qui est repartie. C’est un ouragan qui gronde, au sein de son âme, qui ordonne, qui supplie qu’elle revienne. Il la dévore du regard, en voulant plus. « Why did you do that ? » A t-il besoin de répondre ? S’il a ressenti le besoin de se justifier plus tôt, ce n’est plus le cas. Il n’a rien fait de mal. Ils n’ont rien fait de mal. Il fait taire la partie de lui qui a peur, qui lui dit qu’il n’est pas encore assez fort. Il a laissé passer sa chance une fois. Il s’est enfui, la première fois, pour retrouver sa vie, qui ne lui a jamais convenu. Sa vie est ici, sous ses yeux, et a les traits les plus sublimes de ce monde, et des autres. « I thought you were getting better. » « You damn well know this has nothing to do with it. » Sa voix est rauque. Il y a un sourire contenu au coin de ses lèvres, mais son regard est sérieux. Son regard dit qu’il la veut, immédiatement. Son poignet tire sur la menotte. Il n’a jamais rien ressenti de semblable. Et il n’est pas prêt à laisser échapper ce moment. Pas maintenant. Pas après … tout le reste. « Otherwise you wouldn’t have kissed me. » Il est là, le sourire arrogant du petit con qu’elle a toujours connu. Atténué par une douceur, une capitulation, peut-être. Il sait, maintenant. Il sait ce qu’on a essayé de lui faire comprendre. Même s’il ne sait toujours pas que c’est gravé dans sa chair, ne connaissant pas son allégeance. Il a le souffle court, mais il veut continuer. Il doit continuer. Pour qu’elle revienne contre lui. Et qu’elle n’en parte jamais. « I’m done fighting it. I’m done … pretending I don’t feel the way I feel when you’re around. » Même si elle peut toujours prendre ses affaires et s’en aller en le laissant comme un con, avec son envie, menotté à son radiateur jusqu’à ce que mort s’en suive. Parce qu’il ne lui a jamais parlé comme ça, même s’ils sont devenus plus proches, même s’ils ont partagé énormément. Parce que ça, c’est inédit, même pour lui. « I’m better … I swear. I don’t know if I am totally cured but … that’ll come. Out of here. » Il faut qu’il arrête de se cacher. Parce que ce qu’il veut, ce n’est pas ces quatre murs, même si cela lui garantit qu’elle viendra le voir. Ce qu’il veut, c’est essayer. Essayer de passer cette porte, de se réinventer. Retrouver goût à la vie. Un sens. Une direction. Avec elle. « With you. » Il va loin. Trop loin sans doute. Tant pis. Il ne s’excusera pas, cette fois. Elle lui a demandé de ne pas le faire. Alors il ne le fera pas. Il est honnête. Et si ça doit mal finir … autant que ce soit maintenant. 

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyDim 19 Aoû - 2:15

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening
It’s bullshit.

Soulmates. Quelle pensée ridicule. Un mensonge que l’on offre aux enfants. Un mensonge que l’on susurre a l’oreille des âmes solitaires afin de les rassurer. Un jour votre moitié sera complète. Un jour vous comprendrez pourquoi personne ne vous a jamais aimé.

It’s bullshit.
Une pensée qui hurle dans le fond de son esprit.

Elle n’y croit pas, Aecha. Elle n’y a jamais cru. Parce qu’elle ne croit pas en l’amour. Parce que rien dans son monde n’est parvenu à lui prouver qu’il s’agissait d’autre chose qu’un conte de fée. Manipulation. Mensonges. Voilà tout ce qu’elle a connu. Alors pourquoi en vouloir ? Pourquoi accepter de s’y perdre sans en douter ? Les âmes sœurs sont des fantasmes lointains, voilà ce dont elle a toujours été certaine. Et pourtant. Pourtant, la voilà au sein d’un nuage sombre qu’elle ne comprend pas. Elle se sent complète. Elle qui n’a jamais pensé manquer de rien, la voilà qui semble découvrir la vie pour la première fois. Alors que ses lèvres caressent celles de Niran, elles goutent au monde pour la première fois. Alors que ses doigts parcourent sa chair, ils touchent pour la première fois. Alors que son palpitant s’excite dans le fond de sa poitrine, il bat pour la première fois.

Soulmates. Quelle pensée ridicule. Un mensonge dont elle ne veut pas. Un mensonge dont elle a pensé ne jamais vouloir. C’est surement ce déni qui la pousse à s’éloigner. C’est surement ce déni qui la pousse à nier ce qui se tient devant elle. Un déni mêlé a cette peur de l’inconnu qu’elle n’a jamais vraiment connu. Cette peur de l’inconnu qui la submerge de part en part.

« You damn well know this has nothing to do with it. » Bien sûr qu’elle le sait. Elle n’est pas aveugle, Aecha. Elle n’est pas aveugle parce que même lorsqu’un œil se ferme, l’autre en est incapable. Alors même qu’elle tente de se détourner de lui, l’œil ne peut s’empêcher de l’observer. C’est l’œil qui ne ressent rien, celui qui ne fait que comprendre comment fonctionne le monde. Et pourtant. Pourtant, alors qu’il détaille la maigreur de son visage, il y trouve la beauté qu’il ne connait pas. Là, alors qu’il trouve des traces de désir dans le fond des iris de l’homme, il y reconnait une étincelle qui réchauffe le monde alentour. Une étincelle insignifiante dans l’immensité de l’univers qui en devient presque douloureuse.

« Otherwise you wouldn’t have kissed me. » Elle ne retient pas son coup. Il part sans même qu’elle n’y pense. Il s’écrase contre un corps qu’elle a un jour connu rigide, un corps que la fatigue a affaibli. Non. Ce n’est pas la fatigue. C’est la maladie. C’est l’esprit épuisé de celui qui a oublié ce qui le fait vire. Un être qui, un moment durant, a désiré en finir. Une pensée si puissante qu’elle n’a jamais compris, Aecha. Parce qu’elle ne peut le comprendre, parce que ce n’est pas ce que l’on peut imaginer. C’est cette pensée qui fait de lui un homme instable, qui fait qu’il ne sait pas ce qu’il veut. Voilà ce qui danse dans le fond de l’esprit de la jeune femme. Parce que toute autre explication se voit détruite avant même qu’elle ne puisse prendre forme. Pourquoi ? Parce que.

« I’m done fighting it. » It ? Son addiction ? Le monde ? L’univers ? À quoi bon se battre contre quelque chose que l’on ne peut surpasser. « I’m done … pretending I don’t feel the way I feel when you’re around. » Un. Un battement de cœur qui réveille une lueur au plus profond de son âme. La vie s’éloigne. « I’m better … I swear. » Deux. Deux battements de cœur qui propagent une chaleur délicate dans chaque recoin de son être. « I don’t know if I am totally cured but … that’ll come. Out of here. » Trois. Trois battements de cœur qui se heurtent à un mur que l’on pense indestructible. « With you. » Quatre. Quatre battements de cœur qui hurlent des mots que l’on a si longtemps refusé d’écouter.

Slowly.

Elle est lente, Aecha. Si lente qu’elle semble presque immobile. « With me ? » Crazy little thing called – un. Un instant qui semble durer une éternité. Un instant qui se doit de durer, alors que l’esprit prend une décision qu’on finira peut-être par regretter. « Maybe you still are crazy. » I can’t help falling in – deux. Deux inspirations profondes. Le genre qui annoncent des mots lourds de sens qui, surement, changeront le cours des choses. « But then again, maybe so am I. » It must be – trois. Trois clignements d’œil qui ne font que préciser la perfection qui se tient devant elle. Ses propres lippes finissent par s’étirer dans un sourire profond. « Yeah… so am I. » I was made for – quatre. Quatre doutes qui prennent place dans le fond de l’âme. Quatre doutes qui se font écraser par…

And then all at once.

Leurs corps se retrouvent. Alors qu’ils dansent, il semblerait qu’ils ne se soient jamais séparés. Faits l’un pour l’autre, voilà ce qu’ils sont, voilà ce qu’ils ont toujours été. Peut-être est-ce l’univers, après tout. Peut-être est-ce là ce qui fait qu’elle ne peut se détourner de lui. Peut-être est-ce là ce qui fait qu’elle continue de le protéger malgré l’homme qu’il est, malgré le père qui se cache derrière lui. Mais ce n’est pas ce à quoi elle pense désormais. Elle ne pense plus vraiment, Aecha. Il n’y a que le toucher brulant de sa peau contre celle de Niran qui importe. Elle a besoin de plus. Tellement plus bus. Le tissu qui recouvre son torse finit par glisser au sol, rejoint par celui qui recouvre le torse du malade. Elle a besoin de ce toucher. Elle a besoin de ce moment. Elle a besoin de lui. Ses lèvres le dévorent. Elles courent le long de son cou tandis que ses doigts cherchent le contact.

Là, pour la première fois depuis la mort de Hyunki, Aecha sourit pour de vrai.
Là, pour la première fois depuis la mort de Hyunki, Aecha vit pour de vrai.

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyJeu 23 Aoû - 22:48

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




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03 july 2018, early evening Le souffle court, il est de nouveau suspendu à ses lèvres. Il est tremblant, mais sûr de ce qu’il vient de faire. Si elle se dérobe, il souffrira. Mais il commence à en avoir l’habitude. Ce dont il n’a pas la moindre idée, c’est que si cela devait arriver, il ne s’en remettrait sans doute pas. Il reste cependant dans l’ignorance, en paix avec sa décision, quoique fébrile. « With me ? » Ses lèvres s’écartent pour confirmer, mais aucun son n’en sort. « Maybe you still are crazy. » La morsure de ses mots fait mal. Devrait faire mal. Il y a quelque chose de différent. Peut-être son imagination. Peut-être est-il anesthésié, de nouveau. Il ne sent plus son cœur battre. Il ne respire plus. Est-elle en train de … « But then again, maybe so am I. » Il est là. Le battement de cœur qu’il guette. Violent. Bruyant. Il résonne dans sa boîte crânienne alors que, finalement, après une éternité, ou ce qui semble l’être, elle sourit. Elle lui sourit. « Yeah… so am I. » « Thank G… » Il ne finit pas. Parce qu’elle est là, de nouveau. Mais différemment. Parce qu’il sait, maintenant. Ils savent. Qu’ils se sont trouvés, envers et contre tout. Qu’il va pouvoir s’abreuver de ce qu’il ressent jusqu’à perdre la tête, avec elle. Parce qu’il est fou, oui, il l’est. D’elle, d’eux deux. De ce qui se passe, ce qui s’est passé, ce qui se passera. Alors il lâche prise. Complètement. S’abandonnant à elle, et à l’instant présent.

Il en a connu, des femmes. Il ne prétendra jamais le contraire. Mais jamais il n’a ressenti ce qu’il ressent avec elle. C’est incomparable. Ce serait prétendre que l’on est mélomane en n’ayant entendu que des chanteurs et chanteuses de variété sans le moindre talent, sans avoir connu cette mélodie, ces paroles qui vous touchent au fond de l’âme. Alors il déguste, autant qu’il dévore. Son t shirt reste coincé au niveau de la menotte qui l’entrave toujours pas il l’ignore, ses yeux trop occupés à enregistrer la courbe du buste d’Aecha avant qu’il ne rejoigne le sien, le faisant frissonner jusqu’aux os. Surtout lorsque les lèvres de la jeune femme explorent sa gorge. Les doigts de sa main gauche parcourent son échine, appréciant le velouté de sa peau, mais … un claquement métallique le rappelle à la réalité, alors que ses liens se manifestent brutalement, contre son poignet. Haletant, sans chercher à l’arrêter, il tire dessus, alors que, d’un mouvement habile, il défait l’attache du sous-vêtement de la Néphédienne, dans un murmure brûlant : « Won’t you … find the key … ? » Il a déjà joué attaché, mais ce n’est pas ce dont il a envie. Il veut la découvrir, chaque centimètre carré de son corps, chaque parcelle de son être. Et il ne va pas pouvoir parvenir à ses fins en restant entravé. Se mordant la lèvre, il essaye de tirer dessus. Mais si elle a survécu à ses assauts quand il était en pleine crise de manque, ce n’est pas maintenant qu’elle va céder. « I don’t intend … on letting you … do all the job. » Oh non. Il n’est peut-être pas dans une forme olympique, mais il veut que leur première fois … soit spéciale. Et ça le fait s’arrêter. Juste … deux secondes. Ce qui fait hurler son cœur, qui se consume. D’envie. De désir. Mais … « Wait … wait … » Il tremble. Il a l’impression d’avoir de la fièvre. Il la veut. Maintenant. Il en a besoin. Et en même temps … il tente de se redresser, de chercher son regard. «  Should we … like … do that … you know … properly … » Et pas sur le sol de l’appartement dans lequel elle l’a sevré. Vu amaigri. En train de délirer. Et … il est conscient de son état. De son corps. Il n’en a jamais eu honte, en tous cas, pas des marques qu’il arbore. Mais il n’est pas en forme. Il préférerait … lui offrir la totale, tel l’adolescent romantique et un peu attardé qu’il est, dans le fond. Pourquoi il pense à des choses pareilles maintenant ? Alors qu’elle est là. Contre lui. Il ne sait pas. Il n’arrive plus à réfléchir. Il la veut. Mais il veut lui offrir … autre chose. Que ça. « Fuck me … » Oui, c’était le cas, à la base. Avant qu’il ne … Il crève d'envie de la réembrasser. De continuer. Déjà, qu’elle le détache … pour la suite …

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyLun 27 Aoû - 0:27

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening Il y a la folie de ceux qui se perdre dans un monde qui n’existe pas. Cette folie douloureuse qui fait des hommes des êtres sans but, sans croyances. Une folie violente qui s’abat sur le cœur de chacun sans même leur laisser le temps de battre. Une folie qui, peut-être, est celle qui s’est emparée de la mère de longues années durant.

Elle n’est pas folle, Aecha.

Il y a la folie de ceux qui se jette dans un jeu duquel ils ont si longtemps tenté de s’échapper. Cette folie enivrante qui fait de l’humain une créature au regard curieux, a la pensée confuse. Une folie amoureuse qui s’enroule autour de l’esprit de chacun sans même leur laisser le temps de se détourner. Une folie qui, surement, est celle qui s’est emparée du cœur de courts moments durant.

Elle est folle, Aecha.

Elle est folle de cet amour auquel elle n’a pas voulu croire. Un amour construit de toute part par un univers joueur qui a fait d’elle un pantin rebelle. L’amour, c’est ce truc qui se trouve dans les contes de fées, ces histoires que l’on offre aux enfants afin de leur faire oublier la violence du monde dans lequel ils vivent. Mais personne ne lui a lu des histoires, à Aecha. Parce que son père s’est tiré avant même qu’elle ne puisse s’y attacher. Parce que sa mère s’est perdue dans une bouteille si profonde qu’elle s’y est noyée. L’un comme l’autre la preuve que rien ne peut relier deux êtres si ce n’est la rage et la colère. L’amour, c’est avec le jumeau qu’elle l’a appris. L’amour, c’est chez Nawei qu’elle l’a trouvé. Cet amour familial qui fait qu’elle est prête a tout pour lui, pour sa moitié, pour celui au sourire en or. Lui, elle y croit. Le reste, elle en rit. Non. Elle en a ri.

Elle ne rit plus, Aecha.

Elle ne rit plus parce que sa respiration saccadée l’en empêche. Parce que, dans le fond de son être, son cœur semble avoir oublié comment batte, comment survivre. Il ne reste plus que son désir qui la brule de part en part. Les gémissements qui s’échappent d’entre ses lèvres se perdent sur la peau de Niran dont elle caresse chaque recoin. Alors qu’elle sent son soutien-gorge se défaire, elle se colle un peu plus à lui. « Won’t you … find the key … ? » « What ? » Elle ne s’arrête pas. Elle ne peut s’arrêter. « Why ? » Pourquoi donc prendre un instant loin de lui ? Pourquoi se séparer de ce corps qui occupe son esprit avec une telle force que cela lui faire presque mal ? Elle ne peut comprendre, Aecha. Sans même s’en rendre compte, ses hanches dansent dans un rythme lent. « I don’t intend … on letting you … do all the job. » « Shut up. » Un soupir, voilà tout. Elle accélère. « Wait … wait … » Elle s’immobilise, à bout de souffle. Ses lèvres, attachées au cou du nephedien, s’en défont lentement. Ses bras l’enlacent encore. «  Should we … like … do that … you know … properly … » Sa tête tombe en arrière dans un soupir fatigué. Elle retrouve ses yeux. « This your first time, Moriarty ? » Elle a du mal à respirer, Aecha. Mais elle fait genre de rien. Parce qu’elle a toujours eu besoin de prétendre que rien ne la dérange. Alors que son mur s’était écroulé sous les mots de son prisonnier de fortune, la voilà qui le reconstruit. « You gonna ask me to marry you after this ? » « Fuck me … » « I’m trying. »

Elle est impatiente, Aecha.

Ainsi, la voilà qui s’éloigne de lui. Pour de vrai, cette fois. Alors que ses jambes la relèvent sans effort, le soutien-gorge glisse, tombe aux pieds de Niran. Elle a toujours été musclée, la white rabbit, toujours. Parce qu’elle a toujours su courir. Ce sont des lignes discrètes qui courent le long de son corps, signes silencieux d’une force qui ne parait pas. Une force qui fait d’habitude pale comparaison avec celle qui bat au sein du nephedien. Mais les temps ont changés. Là, devant le corps frêle de l’addict en manque, elle semble presque olympienne. Ce n’est pas à cela qu’elle pense, en revanche. Elle se moque bien de la coquille de l’homme, tout comme elle s’est longtemps moqué de ces cicatrices qui le rendent unique. Tout ce qui l’importe, c’est que son désir enflammé se soit fait éteindre par ce qu’elle pense être une pensée sans fond. Les tiroirs claquent alors qu’elle les ouvre avec force. Son qui résonne violemment dans le studio vide. « I’d have thought Scarface’s boy would know how to pick a fucking lock. » Murmure pour le néant plus qu’autre chose. Enfin, elle met la main sur ce qu’elle cherche. Son être, vêtu seulement d’une paire de short sombre, ne prend pas la peine de retourner vers son point de départ. Nonchalante, elle lance la petite clef vers Niran. Glissant le long du plancher, la cuisse de l’homme l’arrête dans son élan. Immédiatement, elle se retourne, met la main sur un paquet de cigarette, en porte une à ses lèvres. Comme d’habitude, la première gorgée la fait frissonner, souvenir nostalgique d’un Nephede qu’elle ne retrouve pas assez souvent. Lentement, elle s’adosse contre le comptoir. Retirant le tabac de ses lèvres, sa main retombe le long de son corps, ses yeux clos nageant dans le bonheur goudronné qui s’empare d’elle. Moyen comme un autre d’oublier celui qui se tient à quelques pas d’elle. À quoi bon ?

Elle n’oublie pas, Aecha.

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyMar 28 Aoû - 7:58

I need ubut you're my everything. please get out of here. i'm sorry. i hate you. i love you. forgive me. i need you girl.




☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening Elle se débat, et il ne l’en blâme pas, son être entier lui hurle, comme elle, de se taire. « Shut up. » La ferme, Moriarty. Profite de l’instant, simplement, perds-toi dans sa peau, dans ses lèvres, dans son âme … Oui mais voilà, non. Parce qu’il en a eu d’autres, des femmes. Et il ne veut pas que ça ressemble … à quoi que ce soit. Même s’il est conscience qu’il n’a jamais ressenti rien de tel, qu’il n’a jamais tremblé comme il tremble, qu’il n’a jamais brûlé du feu qui le consume, ce n’est pas assez. Il lui en faut plus, il lui faut pouvoir rendre ce qu’elle donne, même si un autre Niran, plus jeune, aurait simplement accepté ces caresses avec le sourire de celui à qui tout est dû. Pas là. Pas lui. Et pas avec elle. Aussi, quand elle lui demande, les yeux dans les siens, aussi essoufflée que lui … « This your first time, Moriarty ? » Il ne peut s’empêcher de murmurer, comme il le peut, entre deux inspirations saccadées : « Kinda. » Elle ne semble pas l’avoir entendu, mais ça n’a pas vraiment d’importance. Et c’est sans doute mieux comme ça alors qu’il la sent s’éloigner. Pas physiquement, d’abord. Ce qui est encore plus douloureux. Il sent ses muscles se tendre, comme si son être se cabrait pour la retenir. « You gonna ask me to marry you after this ? » « Fuck me … » « I’m trying. » Et d’un coup, elle n’essaye plus. L’absence, ce poids enlevé de sur son corps … il en grogne de frustration, même s’il l’a demandé. Parce que leurs peaux ne se touchent plus. Parce que le sous-vêtement glisse au sol, révélant la poitrine de sa partenaire qu’il ne peut effleurer, qu’il ne peut embrasser. Et surtout, parce qu’il la connaît assez pour savoir qu’elle lui échappe. Il ne faut pas qu’elle se retranche dans sa bulle. Il ne faut pas que le moment cesse. Et pourtant …

Il s’est redressé pour tirer sur son lien, impatient, sentant l’urgence du moment quand le coup part, comme une claque derrière la tête. « I’d have thought Scarface’s boy would know how to pick a fucking lock. » Un rire ressemblant davantage à un soupir lui échappe alors qu’il menace de se laisser retomber au sol. « Bringin’ up the parents … you sure know how to ruin the mood. » Mais il n’y pense pas réellement, même si la brûlure est là, même si l’introspection n’est pas loin. Parce que ce qui hurle en lui est plus fort, pour l’instant. La clef arrive finalement et il s’en saisit, ne mettant pas dix secondes en tout à se libérer. Et il est sur pied. Il lui faut cependant prendre une seconde, la main trouvant le métal du radiateur pour se stabiliser, lui qui a passé tant de temps allongé et dont la condition physique n’est pas exceptionnelle. Mais rien ne peut le détourner de la silhouette qui se détache sur le bois du comptoir. Même pas son apparente indifférence. Feinte ? Il l’espère. Il n’a pas envie de tout recommencer à zéro. Ces jours à apprendre à la connaître. Cette douce attente, qui l’a tué. Et en même temps … en même temps si c’était à refaire, il signerait, tout de suite. Parce que ce qu’il ressent, ce qu’il lit dans ses yeux … enfin, lisait, étant donné que ses paupières se sont fermées. Il ignore la cigarette alors qu’il se met en route, mettant de côté cet avertissement de « je fais autre chose ». Non. Non. Pas comme ça. Pas alors que son corps superbe est offert à ses yeux et surtout, à ses mains. Il comble l’espace qui les sépare en peu de temps. « Don’t be like that … if you have gone on, I wouldn’t have been able to do this … » Ses doigts se posent sur sa clavicule, rapidement remplacés par ses lèvres alors qu’eux tracent leur route vers le bas. Son cœur vrombit, moteur d’une pulsion, d’une passion ravageant tout sur son passage. Il se serait voulu doux. Il en est incapable, alors que tout en lui lui hurle de la faire sienne et de devenir sien vite, le plus rapidement possible. Il embrasse sa peau, comme drogué, de nouveau, incapable de s’en détacher alors que sa main explore la poitrine de la jeune femme. Cette douceur, oh, cette douceur va le tuer. Son autre main a crocheté sa taille alors qu’il se presse contre elle, son corps réagissant en conséquence. Sa bouche remonte la ligne de sa gorge, puis de sa mâchoire, pour retrouver celle d’Aecha avec brutalité. Avec soif. Faim. Envie. Et tout ça à la fois. Il ne se contrôle plus. Et s’il a peur, quelque part en lui, que ce ne soit qu’une crise de manque, son âme le fait taire. Il sait que ce n’est pas le cas. Il est temps d’arrêter de mentir. De céder à ce qui est évident. A ce qu’ils ne sauraient plus ignorer. Il est lui. Elle est elle. Et ils ne font qu’un.

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MessageSujet: Re: [HOT] I need u - Aeran   [HOT] I need u - Aeran EmptyDim 2 Sep - 23:12

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☽ aecha lee & niran moriarty
03 july 2018, early evening
La fumée descend le long de sa gorge.

Immédiatement, elle s’y perd. Elle s’y perd avec cette facilite déroutante. C’est la nostalgie qui fait qu’elle parvient presque à ignorer le monde qui l’entoure, qu’elle parvient presque à l’ignorer lui. Presque.

Les secondes se transforment en heures. Les heures deviennent des années. Il se passe cette chose qui étrange à laquelle elle est parvenue à s’habituer, cet instant qui lui permet de traverser les mondes avec aise. Si longtemps prisonnière de sa pollution, elle continue d’en trouver un plus que d’autres. Sans savoir pourquoi ou comment, c’est Reyn qui devient sa moitié. C’est lui qu’elle trouve, quelque part en compagnie d’autres qu’elle connait sans connaitre. L’appartement disparait, s’éloigne soudainement. C’est la verdure qu’elle trouve, la verdure qu’elle ne supporte pas. Cet oxygène violent qui la détruit de l’intérieur se faufile jusque dans ses poumons. Non. Aussi vite qu’il est venu, l’extérieur disparait. Aussi vite qu’il s’est effacé, l’appartement revient. Soupir. Au loin, un bruit métallique clique. Le monde tourne de nouveau. « What did you say, Reyn ? » Ses paupières fermées trouvent le soleil. Elle n’en veut pas de cette lumière naturelle qui, déjà, heurte sa peau. « Nothing. » Elle répond pour lui, pour le membre de son cluster avec qui elle en partage parfois trop. Le soleil n’est plus. C’est lui qui la rejoint désormais, lui qui découvre l’appartement, lui qui découvre son corps presque nu. « Stay out of my… ew, the fuck ? » Elle l’ignore, Aecha. Elle ignore cette voix si réelle. Elle l’ignore, et il finit par disparaitre de lui-même.

Ses muscles se tendent. Sans même qu’elle ne puisse comprendre. Avant même qu’elle ne puisse réagir. Il l’effleure à peine. Voilà tout ce qui suffit. Voilà ce qui suffit à son corps. Voilà ce qui suffit à son âme. Au diable le reste, au diable le monde, au diable le cluster. Alors que les lèvres caressent sa peau, elle sent ses jambes faiblir. Ses mains posées sur le comptoir, elle tente de maintenir sa balance, laisse la cigarette glisser d’entre ses doigts. Il l’attire vers elle. Elle soupire. Torse contre torse, elle sent la dureté de sa maigreur maladive. Torse contre torse, elle ne peut penser qu’à l’incendie qui la ravage de part en part. Ses propres mains s’emparent de l’homme, dansent, s’accrochent à sa chevelure à la longueur étrange. Encore, les vêtements tombent. Encore, ils se rapprochent. Elle s’élève elle-même, Aecha. Assise sur le comptoir, ses jambes s’emmêlent autour de la taille du nephedien. Les baisers se multiplient. Encore. Et encore. A jamais. Jusqu’à ce qu’elle perde patience. Jusqu’à ce que, quelques minutes plus tard à peine, elle le guide. Dirigeant ses lèvres le long de son cou, entre ses seins, au travers de sa taille, jusqu’à trouver son bassin. Jusqu’à ce, qu’enfin, un gémissement profond s’échappe d’entre ses lèvres, resonne au sein de la pièce. Seuls. Les voilà seuls. Seuls avec eux-mêmes. Seuls en compagnie de l’univers qui les a si délicatement poussés l’un vers l’autre.

Click.

Au loin, un enfant rit.

Click.

Si proche, une voiture tourne le coin de rue.

Click.

Enfin, la cigarette se réveille. Enfin, elle retrouve le goudron qu’elle désire. C’est une serviette qui entoure son corps, qui recouvre son être, alors qu’elle se laisse porter au travers de l’appartement. Le soleil a fait place à la lune, le monde s’apprête à se laisser porter dans un sommeil profond que certains ne supportent pas. Ce n’est pas le cas du Moriarty qui, allongé sur le matelas qui l’a connu dans ses moments les plus bas, semble incapable de s’éveiller. Elle a attendu, Aecha, laissant son regard parcourir le visage délicat qu’elle redécouvre avec passion. Mais le temps est passé, elle s’est ennuyée. Une cigarette d’abord. Une douche ensuite. Une cigarette enfin. Et la voilà de retour, à le déchiffrer comme elle ne peut déchiffrer autrui. Elle qui, pourtant, a appris à lire le silence de Nawei, il y a toujours de ces choses qu’il lui a caché, de ces choses qu’elle ne pourra jamais comprendre. Ce n’est pas le cas de Niran. En raison de l’univers, surement, de ce lien étrange qui les relie et fait d’eux un seul et même être, elle sait ce qui le tracasse, elle sait ce qui le fait sourire. Ainsi, la, alors que ses paupières closes semblent oublier la douleur qui le déchire de part en part, elle y trouve un calme chaleureux. Alors elle l’observe.

Une minute. Deux, peut-être.
Une heure ? Elle perd le compte.

Au diable le compte. Elle pourrait rester ainsi toute sa vie.

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