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17 JUILLET 2018 La soirée des Grammys. Si on avait dit à Mew qu'il y assisterait, il n'y aurait jamais cru. En temps qu'ingénieur son, peut-être. Une faveur de son patron, une récompense pour son travail ; ce genre de justification là. Qui se termine sur un semblant de bulletin de salaire, mais qui ne se présente qu'une fois dans sa vie. Parfois, il vaut mieux refuser, que de se laisser aller à rêver d'y retourner et d'ainsi, avoir de trop grandes attentes sur le futur. Le sien de futur, dépend avant tout d'un système d'exploitation constamment défaillant, condamné à subit des mises à nouveau tous les ans ou tous les six mois, jusqu'à a être suffisamment obsolète pour ne plus servir à grand chose.
Il ne pensait pas voir l’événement de ses propres yeux. Derrière son masque, il porte un sourire béat. Il n'en demandait pas tant. Il ne pensait pas réussir à ce point ; il estime que le moindre trophée, le moindre événement, est une victoire suffisante. C'est une victoire sur tout ce qu'on lui a dit, qu'il n'était rien de plus qu'un serviteur.  Dans le meilleur des cas, il se voyait invité par Jaco, forcé de s'y traîner par obligation, pour remercier l'hispanique de l'avoir aidé et de continuer. A l'aider, à gérer, tout ça. Tout ce qui se passe dans sa tête, qui prend doucement forme mais qui aujourd'hui encore le perturbe. Comme-ci la dernière mise à jour l'avait vraiment détraqué, plus rien n'est pareil. La preuve, il est là en tant que performer, artiste. Il vient pour peut-être repartir chez lui avec des prix. Peu importe. En réalité, le simple fait de pouvoir respirer artificiellement dans cette atmosphère de luxe, d'extravagance, sans aucune pudeur, c'est déjà un geste immense pour les personnes de son genre. Pour des androïdes.
Il observe autour de lui, presque choqué de pouvoir voir les Vanes de si près. Il a l'impression de ne pas être autorisé à approcher et pourtant, il pourraît s'avancer un peu, juste dire bonjour. Mew est vite concentré par d'autres choses, par la foule, des micros, par le bruit. C'est une véritable cacophonie dans les coulisses. Lui n'a qu'un discours à prononcer. Une seconde de gloire, une minute, devant tout le monde.
Un androïde au Grammys.

Il sait que Jaco va se produire ce soir. Il a regardé sur Instagram, il a apprécié chaque photo postée avec un certain frisson. Il s'est même autorisé à liker discrètement, sous couvert de son anonymat. Il a vraiment envie de l'entendre chanter, sur scène, pour de vrai. D'une manière si officielle. C'est comme voir sa star préféré en concert, sauf qu'il peut voir Veloso en live quand il veut. Il est privilégié, un peu. C'est une fierté qu'il garde pour lui, avec prétention. Il connaît Sol Veloso. Le voir sur scène, devant des milliers de gens l'émeut. Même s'il sait que ce n'est pas sur lui que son regard va se poser ce soir, qu'il ne lui accordera pas ce regard là ; pas un seul. Cette manière qu'il a de le détailler avec attention, qui lui manque. Parfois c'est l'homme qui manque, la personne, mais le manque est encore récent. Quelque chose de nouveau ou, qui ne revient que maintenant. Longtemps oublié, longtemps personne ne lui manquait. Longtemps, il n'aimait personne assez pour avoir envie de revoir, de le croiser à chaque coin de rue.
Une rencontre fortuite. Des hasards. Il rêve de hasard. Même s'il n'existe pas, que tout est calculé ici. Que chaque pas est décidé à l'avance ; ce n'est qu'un Show et il ne fait que remplir son rôle. Et son rôle ce n'est pas de le regarder, de lui accorder un clin d'oeil. Et même s'il voulait le regarder de plein gré, il ne pourrait pas. Parce que Veloso ne sait pas qui est GH4ST. Pas vraiment. Il sait pour le masque, il ne sait pas pour celui qu'il y en a dessous. C'est peut-être même mieux ainsi.  Il a choisit de garder son identité secrète pour ne pas affoler les foules - un androïde qui ferait mieux de la musique d'autres. Une IA capable de produire quelque chose d'original en s'inspirant, copiant, dupliquant, derrière les platines. C'est quelque chose de mystérieux, qui est aussi vendeur. Mais parfois, c'est un véritable poids. Il voudrait le dire avec fierté, oui. Il est composé à 90% de câbles, d'alliages et de métal. Il n'a rien d'humain, rien qu'un coeur. Pas un vrai. Mais avec des sentiments tout de même, des réflexions. Des ressentis. Il ressent par exemple, la chaleur de la salle. Des projecteurs. La sueur, la moiteur. Il ressent ses joues chauffer quand sur scène, il peut enfin le voir. Il ressent la douleur de le voir danser avec une autre. Une douleur qu'il va transmettre à ses platines, qu'il va hurler dans ses edits.
Pourtant, ce n'est pas quelque chose qu'il devrait ressentir. Cela n'a rien à voir. Jaco est un homme comme un autre et il doit lui aussi, aimer quelqu'un, avoir envie de se mettre en couple, avoir une âme soeur quelque part. Il a sa vie et Mew a la sienne. Il sait depuis longtemps que Ash en fait partie. Il le sait avant même de le connaître, il le sait grâce aux journaux. Ces ragots qu'il déteste. Mais qui ne mentent pas. La douleur est intenable. Mais il ne peut pas y échapper. Son regard est figé dans le spectacle. Il est si beau. Notre. Il est attirant, vraiment.  Et leurs mondes n'entrent en collision que quand le sien se brise, qu'il prend des coups, que la drogue détraque son organisme. Pas quand il danse ou chante. Il déteste Ash, l'envie. Il n'y a rien qui pour les rapprocher sinon, ces événements et ces sourires, ces regards. Elle est humaine. Et elle est jolie. Elle chante bien. Il est parfait. Et lui est un androïde. Il se rince l'oeil dans son coin, à admirer de loin l'artiste dont il désire ardemment au fond de lui. Son corps. Sa chemise tombée. Et Ash. Ash qui le touche.
Et Mew voudrait être cette main.
Il voudrait être cette personne.
Il voudrait être humain. Mais il ne l'est pas.

Tout le reste de la soirée, il le passe à ruminer. A penser à ce qu'il a vu et à quel point cela l'énerve. Il s'énerve tantôt contre lui et ses ardeurs, tantôt contre eux qui s'affichent ainsi sans pudeur. Ily pense à chaque instant. Même quand il s'apprête à repartir
Et la rencontre fortuite.
Jaco est là en face de lui, avec son sourire charmeur et ses dents bien blanches. Il ressemble un peu à un ange tombé du ciel - c'est comme ça que disent les gens apparemment. Mew l'a lu. C'est une comparaison. Mais le masqué est incapable de lui pardonner ce qu'il a fait. Rien. Il n'a rien fait. GH4ST fait tomber son masque de rage, lui envoyant l'anonymous en plastique en pleine face. Tu es content ?! Ton numéro a fait son effet on dirait !   Il souffre. Il souffre. Pourquoi Jaco le fait souffrir ? C'est horrible de souffrir, il déteste souffrir. Il ne veut plus souffrir. Peut-être que si j'avais des seins et que j'étais un peu plus humain, tu aurais envie de me toucher aussi. Il a envie de pleurer. Pour de vrai cette fois. Pas comme quand il s'énerve avec Loni parce qu'il ont du mal à se comprendre et communiquer parfois. Ou quand il ressent un puissant élan sentimental à son égard. Il est à bout de souffle et la peine lui serre la gorge. Ce sont des sensations terribles. Si bien copiées, si bien imitées. Mais après tout, il n'est pas humain. Mais non. Tu me prends en pitié, comme-ci j'étais une chose qui allait forcément casser. Mais je suis assez costaud Jaco, vas-y. Frappe moi. Dit moi que tu l'aimes et pas - moi.
Il est rouge de honte maintenant. Et il ne saura probablement jamais la suite. Tout ce qu'il arrive à faire, c'est fuir.

21 AOÛT 2018 Il a vu la vidéo. Au départ, Mew n'a pas vraiment aimé l'idée. Il aurait préféré être prévenu. C'est étrange de se voir dans un clip. D'habitude, il est derrière la caméra avec Jillian. Il ne s'est jamais vu sur une photo. Il n'a jamais eu l'idée, en réalité, de se prendre en photo. Pour, par exemple, constater des changements. Dans son regard, dans ses derniers changements physiques à chaque évolution et mise à niveau. Il imagine que ça ne servirait à rien. Il ne grandit pas, ne vieillit pas. Le temps n'a aucune emprise sur lui. Ses cheveux ne poussent pas, ils ne font que s'abîmer à cause de la pollution, de vent et de la pluie. Sa barbe ne bouge pas. Ce n'est pas comme avec... Veloso.... Où les changements sont plus visibles. Il se demande si ça fat mal de vieillir, si on sent la peau bouger. Les marques sur la peau. Mais, en réalité, il n'en voit pas beaucoup. Il sait aussi que les gens ont souvent recourt à la chirurgie.
Et donc, il a vu la vidéo. Il a écouté la chanson. Et il a de nouveau eu envie de pleurer. Il n'a pas vu Jaco depuis la soirée, sans doute croisé sa route mais tracé si rapidement son chemin qu'il n'y a eu qu'un effleurement par le regard et peut-être le souffle d'un bonjour. Mew est resté dans sa honte et sa gêne pour les propos qu'il a eût. Même s'il ne reviendra pas dessus. Il ne peut pas cacher ce qu'il ressent et les envies tellement humaines qui le font à ce point souffrir. La souffrance, il l'a apprit, est différent d'une blessure. L'autre jour, il s'est laissé distraire par une pensée sur le ring. Le coup lui a explosé la pommette. C'était douloureux, mais ce n'était que physique. Ce n'était pas rave, pas important. Cette peine, Jaco. C'est plus profond. Comme-ci, sa peine, s'était posée directement sur son coeur. Pourtant, ce n'est pas un vrai. Mais il remplit les mêmes fonctions. On lui a dit que c'était typique, chez les humains, d'avoir des peines de coeurs.
Certains meurent de coeurs brisés. Ce n'est pas qu'il tombe en morceau, pas physiquement, mais que la peine est si grande que. Ca ne fonctionne plus. Les humains ont des défaillances comme les androïdes. Mew a trouvé ça poétique. Mais maintenant il est malade à son tour. Il a décidé de remédier à son problème seul. Enfin, seul, mais avoir l'aide de Jaco. Car il est son problème. L'androïde à trouver le courage de faire le chemin jusque chez lui. Cette fois, aucune excuse en tête. Simplement. Frapper à la porte. Attendre qu'on ouvre. Et Simplement. J'ai vu la vidéo. Il a vu la vidéo. Et puis les messages sur instagram. Et il s'est senti honteux. Peut-être que Jaco vient d'avoir le coeur brisé et que c'est de sa faute. Il s'en veut. Il est bien avec Ash, Jaco. Il mérite, le meilleur. Après tout. Et c'est sans doute la faute de la vidéo.
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il n'a pas su quoi répondre, ce jour là. il n'a pas su quoi faire, en vérité, face à tout ça. c'était facile d'ignorer. de détourner les yeux et de prendre la porte que mew lui présentait, quelques semaines plus tôt, lorsque l'androide est venu le voir avec un problème quelconque. fermer les yeux et son coeur aussi, et avancer et ne pas regarder derrière lui, tout simplement. c'était difficile de répondre lorsque GH4ST a retiré son masque et que mew est apparu mais ses larmes aussi, surtout ses larmes, et que jacò a perdu son sourire et des élans de joie pour écouter des paroles qu'il ne pensait pas entendre, pour se prendre des poignards un peu plus aiguisés que ce qu'il aurait cru et surtout, pour le regarder partir et ne rien faire, ne rien dire. détourner les yeux et se détourner également. prendre quelques secondes de silence, de calme dans un coin, pour contrôler la crise d'angoisse qui montait dans ses veines, qui le prenait fort par les trippes, puis remettre un grand sourire sur ses lippes et reprendre ashley dans ses bras, fort, et être heureux pour son prix. être heureux pour de vrai mais pour de faux aussi, écrire un post sur instagram et remercier GH4ST sans la moindre honte, le regard aveugle face au souvenir marquant, et ne pas y penser, surtout. ne pas penser à mew et à ses larmes, à ses cris et surtout, à ses mots. ne pas penser à son coeur qui hurle aussi fort que les mots dits et continuer d'avancer. travailler. écrire un peu, surtout beaucoup, à propos de lui et non d'elle, mais à propos d'elle aussi, en rapport à lui. être perdu. se fermer les yeux plus fort, se mettre le coeur dans la noirceur pour ne pas penser. échouer. échouer et recommencer, ne pas abandonner, surtout ne pas aimer. ne pas penser à aimer. avancer, toujours. serrer ashley dans ses bras et pincer ses lèvres, fort. entendre le bruit d'un chat, en arrière plan, lorsqu'il parle à luna au téléphone, et penser à lui.
échouer.
échouer.
recommencer, avancer.
échouer. tomber.
se fendre les genoux. se fendre le coeur.
reprendre son souffle, fermer les yeux puis, cette fois, les ouvrir. attendre quelques secondes sans mouvements, avant de se redresser lentement et d'aller à son bureau. prendre un bout de papier, se rappeler des mots, ses mots, puis écrire.
écrire et souffrir des doigts mais encore plus du coeur mais surtout, surtout, avoir peur.
mais continuer.
continuer et oser.
oser écrire une chanson en entier.
oser filmer un visage sans vouloir s'approcher, le prendre entre ses doigts et l'embrasser.
oser chanter, publier, et espéré.
vouloir se tuer et tout détruire, deleter après des jours sans mots. rompre avec une beauté et se fendre lui-même le coeur en quittant la sécurité qu'ils s'étaent instauré. vouloir tout quitter mais conitnuer, continuer et avec l'aide de la beauté, avec l'aide d'ashley, mettre encore plus de vrai dans la réalité et annoncer au monde entier qu'ils sont deux et non un et que son coeur, sans elle, est libre. libre mais pris parce que, ouvre tes oreilles et écoute. écoute les paroles, les mots chantés. écoute ce qu'il y a à entendre et comprend.
pitié, entends.
jacò reste dans son lit depuis trois jours. ou quatre. il ne sait pas. jacò ne bouge pas vraiment, fixe le plafond et change de chambre, parfois, pour se poser sur le lit d'aure pendant qu'elle étudie ou alors dans celui de jamal pendant qu'il crie poiur ses jeux - il a recu un don de 10 minutes pour l'hispanique, signe de pitié d'un visionneur - et surtout, surtout, ne pas regarder les notifications des messages et des dm et des conneries qui s'accumulent pour savoir, pour papoter et juste parler de son coeur, quand rien ne vient de lui. ne pas lire les messages d'ashley qui s'accumulent, qui praisent l'espoir mais qui parlent aussi d'une asiatique et qui lui donne envie, lui aussi, de tenir quelqu'un dans ses bras.
il ne sait pas l'heure ni la journée, lorsque jamal lui hurle pour la troisième fois que quelqu'un est à la porte et qu'il faut ouvrir. il ne sait pas où il a laissé son coeur depuis les dernières heures mais il est peut-être dans ses talons, car ses pas sont lourds et il lui faut de la force, pour traverser l'appartement. il entend un minime murmure d'espoir presque étouffé par les jours passés et l'hispanique l'ignore, parce que c'est trop tard, parce qu'il a peur aussi, mais surtout parce que c'était une vraie connerie, tout ça. c'était une connerie de croire que l'amour, c'était bien pour lui. c'était une connerie, de croire qu'on pouvait l'aimer, lui aussi, fort, et qu'il pouvait peut-être se montrer entièrement à mew et aimer fort sans se blesser ou alors, pas trop.
aure est plus vite que lui. aure a moins de patience. elle baragouine des insultes et ouvre la porte, brusquement, et jacò s'apprête à tourner le pas, désolé pour le vendeur de l'autre côté, quand il entend sa voix. il se stoppe mais ne bouge pas. il croit que son esprit lui joue des tours. aure a des cris dans la gorge mais ils restent pris et elle est presque douce lorsqu'elle tourne les yeux vers jacò. c'est pour toi, coco. il ne bouge pas. elle le fait. elle pose une main sur son épaule et la laisse glisser contre son dos et le pousse un peu, et lui offre même un sourire doux qui ne lui va pas du tout, et jacò fait un maigre pas et - et inspire. inspire parce qu'il est vide, ou trop plein .ou ses mains tremblent et que son coeur a repris sa place et c'est le bordel.
il sent la sueur. il sent la mauvaise odeur des jours à ne pas se laver et au désespoir qui lui a collé à la peau, aussi. il sent le bordel et surtout, il a mauvaise tête. jacò avale de travers et tend le coup, pour le voir. le souffle lui reste dans la gorge et il hésite à fuir dans la chambre de jamal mais sait que le métisse lui hurlera de sortir. tu - la vidéo ? il cligne des yeux, légèrement abruti et surtout démuni. il l'observe surtout. il le voit pour la quatrième fois et ne comprend pas. ne comprend pas pourquoi ça lui fait ça. essaie de voir les différences et les aime autant que les ressemblances et veut juste le tenir dans ses bras mais ne sait pas. ne sait pas. jacò reste comme un con à quelque pas de la porte, presque au milieu du salon, la mauvaise odeur à la peau et un fouillis dans la tête. dans les tripes aussi. la tienne ? parce qu'il en a sorti, des vidéos. plusieurs, beaucoup trop. mais qu'une était pour lui. tu - t'as aimé ? on a un peu chié les effets parce que - la qualité vidéo était pas top. et j'trouve que le texte se répête un peu trop, en vrai. j'voulais faire un truc grave canon mais j'trouve pas trop les mots. enfin si, mais c'était toujours les mêmes et je - est-ce que tu crois qu'on comprend bien le message ? est-ce que mew comprend le message ? est-ce qu'il l'a compris ?
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Il a vu toutes les vidéos. Il ne le dit pas, il n'en parle jamais. Il fait toujours comme si l'artiste et l'homme pour qui son coeur mécanique bat un peu plus fort sont deux personnes totalement différentes. La plupart du temps, il accepte la séparation, il se dit que regarder Jacó est pareil que regarder la Lune. La Lune qui brille suffisamment fort dans le ciel pour que même la pollution lumineuse de Sigan ne la repousse pas ; on n'y échappe pas, comme le soleil. Et si le Soleil brûle les yeux et donne des sensations de démangeaisons à l'androïde comme un vrai homme qui regarde trop longtemps l'astre sans protections, la Lune est tout aussi fascinante. Elle vit cachée, elle brille si fort qu'une de ses faces est toujours plongée dans l'obscurité. Même pour la Lune, il existe une nuit, une part qui se plonge derrière le grand rideau et retourne à l'ombre. Dans le néant de l'univers, oubliée. Il y a Sol Veloso que l'on peut admirer et acclamer, celui que d'autres peuvent toucher et celui de son appartement. Jacó. Celui qui glisse ses doigts d'artistes dans ses longs cheveux pourvus de capteurs, qui lui permet de connaître la sensation d'un frisson quand une autre peau caresse son épiderme. Il se sent vibrer sous ses mains, il peut presque se sentir humain, bien que Mew n'ait jamais éprouvé le même désir que Loni.
A vrai dire, il ne sait pas exactement ce que toutes ces choses veulent dire, seulement qu'elles sont là et que si son coeur n'est pas conçu pour éprouver de l'amour, il sait ce qu'est l'attachement et le désir de voir quelqu'un. Il le ressent à travers un manque, comme lorsqu'il prenait encore les pilules pour dormir. Il rêve de trouver le véritable sommeil et de pouvoir rêver comme tous les gens qui sont fait en chair et en os, pouvoir vivre des choses qui ont peu de chance de se produire dans la réalité. Même lui qui n'est qu'un androïde rêve de s'en échapper, de cette réalité qu'on lui a imposé à sa création. Il la sent si lourde qu'il se demande comment les autres font, comme les gens comme Jacó peuvent supporter le poids de la vie alors qu'il peuvent mourir d'une simple coupure, qu'ils peuvent tomber malade. Qu'on ne peut pas toujours réparer. On trouve toujours le moyen de recycler les choses comme lui. Dans longtemps, peut-être un an, un de ses circuits sera peut-être revendu pour servir à une toute nouvelle confection. Il n'y a rien qui lui appartienne vraiment, pas même sa vie. Et ce qu'il en fait ne lui appartient pas officiellement, sans doute que s'il savait, si son patron se doutait de la double et triple vie qu'il mène, il y mettrait fin en débranchant quelques liaisons.
Si cela devait arriver, l'androïde à l'impression qu'il regretterait quelque chose. Il a déjà goûté au contact artificiel de deux corps qui s'aiment.  Plus souvent dans la contrainte que par réelle désir ou parce que l'idée, l'envie, s'est frayée seule un chemin dans son champs des possibles. C'est quelque chose qu'il veut vivre au moins une fois, parce qu'il se sent incertain, inconstant. Comme tous les monstres en métal que les hommes gardent chez eux, les voitures qu'ils changent tous les mois. Il s'est rendu compte qu'il était vivant et qu'en même temps, il était cruellement mortel. Son destin est entre le mains d'un concepteur qui ne s'intéresse qu'à sa capacité à raccorder deux câbles ensemble.
Ce n'est pas juste. Il n'est pas né dans le bon monde. Il aurait voulu naître comme Jacó. Il aurait voulu avoir une vie dans laquelle ses idées seraient envisageables. Bien sur, il y a la vidéo. Il y a la chanson. Il y a les paroles. Et les paroles ont un sens. Les autres sur internet donnent un sens aux mots, ils commentent et à travers leurs avis d'humain, il peut saisir le message. Mew n'est pas idiot. Mew est capable d'analyser les gens et d'en tirer des conclusions. La chanson parle de moi, n'est-ce pas ?   Il hausse un sourcil pour marquer son questionnement et pour lui témoigner de son étonnement, même si au fond, il n'est pas étonné. Par moment, l'androïde arrive à faire preuve de volonté. Il se donne la volonté nécessaire pour agit de façon réfléchie. Les choses ont changé depuis les Grammys. Il a changé, il peut le sentir. Et c'est étrange de changer, d'évoluer, surtout de le faire seul, sans qu'on vienne installer un programme. Mew a toujours su qu'il était entre deux, il ne sera jamais humain, mais il n'est pas un simple robot. Il fait plus que penser, il adapte ses pensées et arrive à en faire des sortes d'émotions. Il regarde et décode les sentiments. Il associe une douleur à la poitrine à de la peine. Des yeux qui piquent à de la tristesse. Un coeur qui bat fort à énormément de choses. D'autres signes se font plus discrets, comme la manière dont son regard descend de trop nombreuses fois dans le direction des lèvres de Jacó sans réelle intention de simplement le voir parler. Un picotement. Une envie.
Alors, il baisse les yeux avec une certaine honte, parce que ce n'est pas une manière de regarder quelqu'un. Il n'est pas comme ça normalement.
"La perfection n'est pas de ce monde". C'est prétentieux ce que tu chantes. Mais c'est simple et je pense que tout le monde comprendra. Enfin, non. Il espère que non, mais oui aussi. Il ne sait pas exactement ce qu'il est prêt à entendre, mais il est prêt à s'y confronter. Mew n'est plus un petit garçon et ne l'a jamais été. Il aurait du l'être, dans sa vrai vie. Mais il est autre chose, plus. Trop. Mais, pourquoi ? La gène fait ressortir ses tâches de rousseur. Il parle de ça comme si Jacó avait des sentiments pour lui et c'est trs prétentieux de sa part. Il se sent terriblement coupable d'avoir un discours à ce point égocentrique. Difficile de conclure d'autres choses en voyant la vidéo et en écoutant les paroles. Pourquoi ? Pourquoi tu dis toutes ces choses ? J'ai été monstrueux avoir toi et je t'ai dit des choses terribles. Et maintenant, tu es séparé...
Mew a l'espoir. Un espoir mince, un espoir. Il reste immobile, mais s'il devait s'écouter, il briserait la distance qui le sépare du chanteur. Parce qu'il en a envie.
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il ne sait pas quoi faire de son corps. il ne sait pas quel mouvement faire, outre que rester devant lui, sans le moindre geste, et de le dévisager, et d'attendre. mais attendre quoi ? il ne pourrait trouver la réponse, il ne pourrait dire quoi, exactement, car sa tête est en bordel. jacò a beau être parvenu à mettre des mots sur ses sentiments et écrire plusieurs chansons au sujet de mew, il ne sait réellement, au final, ce qu'il veut. une part de lui a espérer que le voir pourrait lui apporter des réponses, mais il le dévisage, à l'instant, beaucoup trop peut-être, et ça ne met que des questions supplémentaires, dans sa tête. des questions et des doutes, des peurs et des appréhensions, comme des envies. ces choses l'envahissent et il ne sait, au final, ce qu'il peut en faire. l'hispanique a l'impression de se perdre en mer, d'avoir chavirer et d'essayer de remonter sur son bateau, mais de ne pas y parvenir. mew est sa sirène. il se souvient de ses soeurs qui adoraient jouer aux sirènes, et des histoires de sa mère également, tantôt cruelles et tantôt romantiques, qui l'ont souvent charmés. et mew est comme les sirènes de ces récits. il ne saurait dire si l'androide va l'amener dans les profondeurs ou s'il va le ramener au rivage. il se perd doucement dans l'eau, dans le néant trop plein de ses émotions, et essaie de garder la tête hors de l'eau, nage de toutes ses forces, le regard qui dévie trop souvent vers le brun, à espérer qu'il s'approche et à espérer qu'il reste loin, à la fois. il lui fait peur. c'est l'unique raison. tout en rapport à sa personne lui fait peur. ce qu'il est, ce qu'il représente, et ce qu'il lui fait ressentir. ce qu'il pourrait lui faire ressentir, ce qu'il pourrait lui apporter, et ce qu'il pourrait briser, en lui. les possibilités sont nombreuses. et si jacò a cette manie de sauter dans la vie les yeux fermés, de profiter sans se poser de questions ou plutôt, de se forcer à se poser aucune question tandis que sa tête est en bordel, il est incapable d'agir de la sorte avec mew. les interrogations sont trop nombreuses. elles l'étouffent autant qu'elles lui apprennent à respirer, d'une autre manière. elles l'emportent loin tout comme elles lui apportent un certain réconfort.
jacò ne fait rien, alors. parce que sa tête déborde d'idées comme son coeur déborde d'émotions et il ne sait quoi en faire. il ne peut pas, dés qu'il prend une seconde pour réfléchir, prendre une décision. son coeur choisit tout sous l'impulsion, généralement. son coeur guide sa vie depuis toujours. mais il tremble, cette fois-ci. il est discret, à être grand ouvert, et à essayer de barricader les ouvertures tout en appelant l'autre à l'intérieur. il ne sait ce qu'il désire. jacò adore l'inconnu mais craint celui qu'il ressent, lorsque ses yeux se posent sur les tâches de rousseurs de mew, lorsque son coeur se fracasse dans sa poitrine, pour un silence qui porte aucun mot, pour un visage qu'il a vu si peu souvent. il ne le connait pas. il ne connait rien de lui.
il pourrait avoir peur d'un millier de choses. et pourtant, c'est un androide minuscule face à lui qui se trouve à être sa plus grande peur. c'est une galaxie entière, un univers complet se trouvant sur le corps artificiel d'un androide qui lui fait perdre la tête. jacò est perdu dans le néant. jacò a envie de se perdre dans l'univers qu'il représente et a peur, tout autant, de tout ce qu'il peut être.
jacò parle avant de laisser le temps à son cerveau de trouver les mots car il doute de pouvoir les prononcer, s'il réfléchit trop. oui. elle parle de toi. ça te dérange ? t'es là pour que j'la supprime, p'être ? j'veux dire, y'a ta tête dans le clip, p'être que t'aimes pas. j'ai même pas d'mander. il sent, au fil des mots, des yeux qui caressent des lèvres et qui s'égarent, ensuite. mais ce n'est peut-être que son imagination. il ne pourrait dire. son coeur bat fort, ses mains tremblent. jacò sourit bêtement. jacò s'insulte et essaie d'inspirer, essaie de se calmer, essaie d'être le jacò que tous connaissent, mais au final, il n'est que le petit sol de sa maman, à l'instant. un soleil miniscule qui est encore une étoile, pour un tout petit monde, un monde minuscule qui renferme ceux qui savent vraiment comment fragile il peut être, derrière ses grands rayons et ses grands rires. il n'a toujours pas compris. il n'a toujours pas compris qu'il n'est ni jacò, ni sol ; il est jacò sol. "La perfection n'est pas de ce monde". C'est prétentieux ce que tu chantes. Mais c'est simple et je pense que tout le monde comprendra.   jacò pince ses lèvres et tente un regard vers lui. mew ne le regarde pas, possède un rouge sur les joues, et quelque chose dans l'air, aussi. il ne le regarde pas. alors, il ouvre la bouche pour dire. mais mew parle, encore. Mais, pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi tu dis toutes ces choses ? J'ai été monstrueux avec toi et je t'ai dit des choses terribles. Et maintenant, tu es séparé... il avale de travers. presse ses mains les unes contre les autres, et inspire doucement, avant de soupirer plus brusquement. le geste est violent, quand il tend les doigts pour les passer dans ses cheveux, et qu'il hésite à faire un pas, quelque chose, n'importe quoi. au final, jacò laisse sa tête, laisse son coeur. au final, jacò tente le coup avec ses trippes, car ça a toujours été ses tripes, la bonne réponse. mama a toujours dit que la perfection se trouvait dans l'imperfection. autant au niveau de l'orthographe que dans la vie. c'était son truc, les mots. il hausse des épaules, coupe ses mots, avant de parler trop longtemps de sa mère. avant de s'ennuyer d'elle et de se demander si elle le pleure, encore, le soir, en pensant qu'il est mort. t'es pas monstrueux, mew. t'as laissé ton coeur parlé et c'est brave. c'est l'genre de trucs que j'aimerais faire plus souvent, parfois, mais qu'j'assume pas. t'es vraiment brave. tu m'as coupé l'souffle. il hésite, tente un pas, s'approche. les mains se retrouvent et il joue avec ses doigts, nerveux, incapable de trouver les mots. ouvre et ferme la bouche, et dit. tu m'coupes le souffle encore, mew. il ne sait pas quoi dire, il ne sait pas quoi faire. il le regarde et juste sa vue fait comme un excès de trop de choses, dans ses tripes, sa tête et son coeur. il aimerait poser ses lèvres contre les siennes et le prendre dans ses bras, mais il empeste et ses vêtements également, surement. alors jacò détourne les yeux, vite, un peu honteux de son apparence, et ne trouve rien de mieux que de rire stupidement. j'suis désolé mon gars, j'empeste la merde. il passe encore une fois une main dans ses cheveux, grimace par le gras qu'il y trouve, et finit par dire. on était pas vraiment ensemble, avec ash. on s'tenait compagnie, ça a toujours été ça. j'l'aime, j'suis pas amoureux d'elle. et j'me sentais un peu con d'être en sa compagnie quand j'pensais à celle d'un autre. les lippes se tordent, brièvement, en quelque chose qui pourrait être un sourire timide, mais honnête. et il croît, contre les lèvres, pour former quelque chose qui pourrait être beau. faudrait vraiment que j'me lave, par contre, si tu veux rester. la question est à peine cachée.
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Les yeux de Mew sont des yeux plus intelligents qu'il n'y paraissent. Ils ne s'encombrent pas d'émotions et peuvent paraître très froid au premier abord, vide, mais ils voient des choses qui échappent aux autres. Il voit dans les cheveux gras de Jaco le signe qu'il prend peu soin de lui ces derniers temps, et l'androïde peine à comprendre pourquoi. Il peut concevoir toutes les raisons qui amènent à ce cas de figure, mais il ne comprend pas pourquoi.
Jaco a tout ce dont un homme peut rêver. Il est connu, il doit gagner suffisamment de temps pour vivre sans l'inquiétude de ne pas se réveiller un matin et il pourrait avoir toutes les femmes qu'il veut à ses pieds. Ce n'est pas comme l'androïde qui doit mériter de vivre et qui ne connaît pas de repos, sauf quand il est défoncé. Et Jaco en avait une, d'ailleurs, de petite amie, plutôt belle et avec une voix d'ange. Si il est jaloux d'elle pour certaines raisons, Mew admire l'artiste qu'est Ashley. Il s'imagine qu'elle est une bonne personne au fond, une personne qui aurait tout à fait sa place aux cotés de Veloso. Une personne mieux que lui, moins personnelle, moins fausse. Ils avaient l'air d'être heureux l'un avec l'autre. Il a toujours pensé que l'entente était mutuelle et évidente, pas qu'un jour leur couple idéal finirait par se briser. Qu'importe les commentaires que les gens laissent sur les réseaux sociaux. Ils sont particulièrement lâches.
Mew a apprit des gens qu'il ne savent pas dire en face ce qui pèse sur le coeur et qu'il préfère se rendre malade plutôt que d'affronter les intempéries en face. Ils se disent, sur le moment, qu'il est préférable de passer sa vie sous la pluie, plutôt que de devoir subir un orage. Ils ne savent pas profiter de chaque instant, alors qu'il est précieux. Comme une seconde. Une minute. Une heure. Mais non, ils sont obsédé par l'envie d'en avoir suffisamment pour en profiter.
Qu'elle étrange sensation. Ils s'obstinent.
C'est une chose qu'il éprouverait presque, il s'en rapproche, quand il voit Jaco. Mew se dit qu'il aimerait l'embrasser, ou qu'il aimerait être embrassé, mais il n'a pas envie de faire face aux conséquences de son acte.
C'est un geste trop humain pour une chose comme lui, mais l'idée le fait sourire. Alors il sourit niaisement. Il entre dans l'appartement, il fait comme-ci de rien n'était alors qu'au fond de lui, il a une idée arrêtée sur sa véritable venue. Sur les raisons qui l'ont poussés à rebrousser chemin.
Il observe chaque chose avec une nouvelle attention. Il mémorise les choses afin d'en avoir un souvenir le plus juste possible. Il sature sa mémoire de tout ce qui appartient au chanteur. La couleur des murs, la dispositions des meubles, le lit défait et la qualité du drap. La température de la pièce un peu fraîche. Des détails qui lui procurent des sensations nouvelles, qui le font se sentir un peu plus en vie.
Jaco va prendre une douche.
Voyeur, l'oeil se tourne vers Veloso. Il sait de lui qu'il n'est pas pudique, qu'il n'éprouve déjà pas de gêne à le faire entrer dans son intimité en bordel et mal rangée. Alors l'androïde ne se gêne pas et fait un premier pas pour une fois, il s'assoit docilement sur le bord du lit, comme la dernière fois. Mais cette fois les choses sont plus clairs. Il y voit plus clair, malgré le désordre, aussi, dans ses circuits. Sa respiration est moins exagérée et il n'a pas envie de pleurer. « ça te dérange si je reste ? il faut me le dire sinon, je ne veux pas être de trop. » Il a dans le regard assez de détermination. Il n’envisage pas une seconde qu'on le jette dehors, maintenant qu'il s'est incrusté dans le paysage. Il s'y sent à sa place, comme une pièce dans un musée au sein d'une collection d'art. Une pièce manquante d'un puzzle. Il réfléchit mieux avec Jaco dans les parages et, paradoxalement, il est moins efficace.
Moins logique.
Moins automatique.
Il cligne des yeux et relève le menton.
Il pense à un autre. « tu as rencontré quelqu'un ? »
Ce seraient mieux qu'il reste loin l'un de l'autre, mieux pour Mew et son coeur vierge qui n'a jamais aimé, qui jusqu'à présent, n'était pas conçu pour le faire. Simplement pour supporter de se faire aimer une nuit, sans mots ni berceuses. C'est mieux pour Jaco et pour sa liberté. Mais Mew n'a pas envie de faire ce qu'il y a de mieux, le bon choix. Tant qu'à faire, il est prêt à souffrir à son tour.  En soit, cela ne change pas grand chose de son quotidien.
Ses doigts se crispent sur ses genoux fins quand il y repense, mais il se force à rester calme. Il réécoute en boucle ce qu'il lui a dit.
Il pense à un autre.
Il devrait être heureux pour lui.
Mais Mew pense simplement à être en colère et malheureux pour sa propre personne.  Il souffle du nez. « alors oui, tu ferais mieux de te laver, car cette personne ne risque pas de tomber amoureuse si tu te présentes comme ça. » La méchanceté n'est pas tant présente, mais le ton de sa voix est monocorde et tendu. Il est plus contrarié par ses propres réactions.
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Y'a tout un monde différent dans les yeux de Mew. L'inconnu, littéralement. Jacò a toujours aimé l'inconnu. Ça lui fout des vertiges dans les tripes mais en même temps, ça lui donne envie d'avancer. C'est un peu ce que Mew lui fait, au final. Parce que l'hispanique, il a souvent fermé les yeux, face aux grands sentiments. Par peur de tomber ou alors de ne pas être assez. C'est comme se balancer d'une falaise pour atteindre la mer, une chose qu'il a souvent fait, sur Altéa, mais qu'il craint, quand ça concerne son coeur. Sauf qu'il a fait le saut pour un androide au regard vide, mais trop plein. Le regad de Mew, c'est comme l'univers. Il parait noir, il parait sombre. Mais en vrai, c'est que Sigan comporte trop de lumières, on ne peut pas voir les étoiles, ni les planètes, ni même la lune ou encore le soleil, parfois. Le regard de Mew, c'est ça. Et Jacò, il a déjà vu les astres. Il en connait certains par coeur, grâce à Luna. Alors, il lui arrive malgré les années de voir des échos étranges dans le regard de l'androide et de rester acroché, brusquement. De rester figer, le coeur battement, de se laisser aspirer. C'est surement pour ça qu'il a sauté. Qu'il a levé les pieds et qu'il s'est laissé tombé dans un putain de vide qui lui faisait peur et qui lui fait encore peur, maintenant. Et la chute, elle finit pas. Elle dure depuis des semianes. Le coeur angoisse toujours autant, mais l'angoisse est devenue familière. Elle le dévore lentement de l'intérieur mais les bouchées sont si minimes que maintenant, il les sent à peine. Comme il ne sent plus l'odeur de son corps, surement épouvantable. Il se demande comment les autres peuvent le supporter. Aure peste encore, Iliana également, mais ils savent, aussi, dans un sens, que Jacò a le coeur qui saigne. Le coeur de l'altéan est plus délicat que les autres. Une minuscule plaie déverse des litres de sang. Et là, l'organe se vide lentement par un petit trou qui grandit un peu plus, à chaque jour. Peut-être que la crasse sur le corps du chanteur contient un peu le sang à l'intérieur. Peut-être qu'il essaie de boucher la plaie avec la saleté contre sa peau. N'importe que, même agonisant, même face à Mew, le coeur il bat toujours aussi fort, comme si c'était la fin du monde, alors que c'est pas ça, au fond. C'est un putain de bordel dans sa tête qui le prend par les couilles et qui lui étouffe la gorge tout en lui mettant des milliers de mots à l'intérieur. C'est son corps qui vibre et réclame des milliers de mouvements mais qui reste figé à faire les mêmes en boucle, sous la panique. Jacò a un feu d'artifice dans les trippes mais les pieds sur un champ de mines. Il ne sait pas quoi faire, quoi dire.
Il dégueule des mots en espérant que Mew sait lire, au travers de son vomi. Il dit un peu n'importe quoi un peu n'importe comment, parce que les mots, il les contient peu mais les contrôle mieux sur papier, et il espère qu'on peut lire dans ses yeux, sauf qu'il les garde ailleurs, ses iris. Il espère que les circuits de Mew savent lire le morse qui se trouve dans les battements de son coeur parce que y'a un putain de poème qui est en train de s'écrire, avec son palpitant, et Jacò ose pas l'écouter lui-même, parce que les sentiments sont là mais ils lui font peur et que, malgré le saut, malgré le pas énorme qu'il a fait, un doute reste présent, une peur le dévorant. Il a envie de l'embrasser comme de regarder ailleurs. Il a envie d'essayer comme il a peur d'échouer.
C'est con l'amour, comme sentiment. Ça donne l'impression d'avoir des ailes tout en recevant un coup de poignard, dans le coeur. C'est doux et c'est violent, en même temps. Jacò, il croit pas en les conneries trop niaises du sentiment. Il sait qu'il est tout à la fois, du moins il s'en doute. Il a souvent vu ses parents se discuter, pleurer puis s'aimer. Il sait que y'a des hauts et des bas. Il adore les hauts. Il craint les bas. Il sait qu'il les apportera tous. Il sait que les bas, il en possède des milliers, déjà. Et qu'il ne les contrôle pas. Il les étouffe fort dans un silence sous les draps, à puer la mort comme présentement, mais ça n'empêche pas les autres de voir. Il a juste pas envie de les voir partir.
Il a vu Mew partir trois fois. Il ne l'a vu que trois fois, et à chaque fois, l'androide est parti. Pour des raisons différentes, mais toujours justifiées. N'Importe qui lui hurlerait que non, que ce n'est pas justifié, mais l'hispanique donne raison  à ceux qui le quittent car parfois, il rêve de se quitter lui-même. Il garde la chose sous silence. Le regard s'ouvre grand, alors, lorsque Mew dit vouloir rester. quoi? non non. reste mon gars. pas d'problèmes, tout est ok. ça m'fait grave plaisir. c'est moi qui t'invite et je - Les lèvres se pincent et les mots se bousculent au bord des lippes. La question suivante est brusque et le surprend. Jacò ne comprend pas. Il se demande si l'androide fait exprès de ne pas comprendre. hein ? qu'il dit, en toute intelligence, la bouche restant ouverte et clignant des yeux comme le pire des idiots. Il ne comprend pas. Les neurones sont peut-être hors service. Ou alors, toutes dans sa bite, depuis que le brun s'est pointé chez lui. L'androide continue, un peu puérile dans ses mots, les jointures blanches de colère, à siffler des mots venins. Ça lui rappelle la mauvaise langue d'Aure lorsqu'elle est en colère ou alors, les crises de ses soeurs. C'est con, mais ça fout un sourire tendre, sur ses lèvres. Quelque chose de doux, dans ses yeux. Ça apaise même les battements bien cons de son coeur.
Un rire quitte sa gorge. Bien déplacé, vu la situation. Mais Mew le détend, avec sa réaction. Avec ses manières d'enfant. ouais ... qu'il souffle, la voix délicate, emplie d'émois, tandis qu'il fixe l'autre. ça m'briserait vraiment l'coeur de rater ma chance avec c'te personne là. Il lui arrive de se dire que c'est les réactions de Mew qui le rendent beaux. Jacò raffole des tâches de rousseurs sur son visage et rêve souvent de celles qu'il ne voit pas, mais il préfère encore ce qu'il voit dans ses yeux, lorsque les regards se croisent. Il détourne son regarde de sa personne pour s'emparer d'un slip propre - et troué, et orange  fluo - ainsi que d'un t-shirt rose abordant la gueule d'une jeune Yasmeen, certainement distribué lors de ses premiers concerts, ado, pour la douche. Il les balance contre son épaule, avant de se positionner devant Mew, toujours assis, toujours tendu, et de s'agenouiller. Ses mains se posent les siennes. Le coeur est toujours en feu d'artifices mais Jacò commence à en apprécier le spectacle, un peu. arrête, tu vas te faire mal qu'il dit, le regard sincère, à chercher le sien. Mew ne bouge pas. Jacò pince ses lèvres. s'il te plait, jacò qu'il souffle, bas, uniquement pour lui, en souvenir de cette fois-là. Celui où ils s'appelaient par le prénom de l'autre. Dans le geste le plus simple du monde, il tend le cou pour poser une baisers contre l'une des mains.  i really want to kiss you but i have bad breath. qu'il dit, lorsqu'il éloigne ses lèvres, le coeur fou et croyant enfin voir le sol après des semaines de chute.
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Par moment, Mew se sent prisonnier dans ce corps si minuscule, qui le limite à une seule chose. C'est un sentiment qui le poursuit quand il sort et que les autres le dardent de regards attendrit à cause de ses longs cheveux, ses tâches de rousseur et son air d'adolescent. Qu'ils le traient comme un petit garçon parce qu'il n'a pas de seins, mais Mew n'a pas l'impression d'être homme. Il ne correspond pas à leurs critères, ils ne rentre pas dans leurs cases. Il existe mais il n'y a pas de choses pour le définir. Plus le temps passe, plus il n'aime plus cette enveloppe, parce qu'il ne s'identifie pas à ce que renvoient les miroirs. Il aimerait lui aussi, pouvoir changer, modifier certaines petites choses, comme les autres le font si bien pour se sentir véritablement lui même. S'il voulait, il aurait les bras plus épais pour qu'il y ait plus de choses à enlacer qu'un corps chétif, avec la peau sur son squelette de métal. Mais quand il essaye de se maquiller ou se coiffer, ce n'est jamais ça et il se contente des tresses que Jaco sait lui faire. Il se dit que c'est quelque chose qui lui va forcément et ce le seul moment où il se sent libre de faire quelque chose qui lui plaît. La plupart du temps, il est soumit à des réactions, à des limites et des carcans, de peur d'être moqué. Ou qu'on le frappe. Il se force à penser au delà des choses mais il n'y arrive pas et se frustre rapidement. Comme quand il essaye d'entrer en contact avec les gens dans sa tête.

Ce qu'ils appellent un Cluster, mais qui ne veut rien dire pour lui.
Il ne peut pas avoir d'âme soeur, on lui a déjà fait la leçon. Les petits garçons en tôle pliée n'ont pas d'âme, ils ne sont pas voués à être la moitié de quelqu'un et remplir une vide crée par l'univers. Il ne comprend pas pourquoi il se retrouve à partager leurs pensées et voir à travers leurs yeux. Il en perd l'esprit. Mais il y aussi apprit des choses dangereuses. Il est une personne, plus qu'une machine, à leurs yeux, aux yeux de tous ceux qu'il rencontre. Il en a vu des comme lui, qui ne sont pas capable de penser, il a vu Loni galérer avec les siennes. Et il se voit lui, qui constate les choses comme une évidence et qui hausse seulement les épaules. Ceux qu'il considère comme ses amis n'ont même pas l'air de se poser la question. Parce qu'il n'y a pas de questions à poser.
Il a des sentiments pour Jaco, de toute évidence. Même s'il n'est pas certain de tout ce qu'ils impliquent. Ils sont là et il accepte sans broncher. Il encaisse. Ce n'est pas pire que des coups. Tant qu'il ne dit rien, ça ne le blessera pas. Il aime comment les choses se déroulent, comment il est tendre avec lui et essaye toujours de faire bien les choses. Il garde ces petites attentions pour lui, secrètement et précieusement. La plupart du temps, il est même un peu trop, un peu trop dans l'hésitation, trop dans cette envie de bien faire. Mew ne fait pas la différence. Alors, ses grands yeux bruns se plongent dans ceux de Jaco et l'androïde maintient son regard avec défi et détermination. « Alors, fais le. Si tu en as envie. » Il entrouvre légèrement les lèvres, dans l'appréhension. Il n'a aucune idée de la sensation. Il a l'habitude que l'on manipule son corps et qu'on en fasse ce qui leur fait plaisir, mais il n'a pas l'habitude qu'on l'embrasse. Ou pas comme ça. Plutôt comme un vol et très rapidement ou pour le faire taire. Il ne peut qu'imaginer, mais son imagination est trop limitée pour ça et devient vite trop étriquée. « Je ne pense pas que ça me posera un problème de toute façon. »

La situation est un peu irréelle. A bien y réfléchir. Il ne sait pas si c'est ce qu'il veut et si l'avoir suffira à le rendre heureux. Peut-être qu'il sera déçu d'avoir obtenu la seule chose qu'il cherche. Et puis, il ricane, soudainement. « Tu ne sais pas ce qui me fait mal. » C'est lui, c'est eux. C'est quand il lui tourne autour sans dire les choses clairement. Avec cette manière qu'il a de tourner autour du sujet. Et tout ça, ça lui donne le tournis. « Je croyais que tu devais te doucher, tu comptes me faire attendre longtemps ? Je ne suis pas patient en ce moment. » Il préfère le faire fuir. Jouer au jeu du chat et de la souris, c'est ne pas savoir à qui il se frotte. Mew est un chat aux griffes aiguisées et égoïste. Un chat noir qui porte malheur à ceux qui ne savent pas le caresser dans le bon sens du poil.
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Il n'est pas certain d'apprécier la chose. Jacò tangue en permanence. Il ne sait jamais sur quel pied danser. C'est pour ça, au fond, qu'il bouge autant. Jacò ne sait pas s'arrêter, ne sait pas où se poser, ou comment se comporter. Alors, il fait tout ce qui lui passe à l'esprit, mais essentiellement des choses auxquelles il ne pense même pas. Jacò s'étonne souvent de ses propres gestes. Il fronce des sourcils, lui-même surpris, mais sourit et les assume, car il ne peut pas faire autrement. Jacò est sourire. Jacò est soleil. On ne lui permet pas d'être autrement. Ou plutôt, il ne se permet pas d'être autrement. Il assume que les gens attendent et voient une image précise de lui qu'il a dessiné au fil du temps, et il s'y accroche, et il suffoque. Jacò se perd lui-même. Il est son propre bourreau. Il ne s'en rend pas forcément compte, la plupart du temps. C'est les autres qui voient, parce que Jacò va trop vite, sourit trop grand et rit trop fort, avant de tomber pendant quelques jours, dans le noir de sa chambre alors que pourtant, il est incapable de dormir seul. C'est mieux, un peu, maintenant. Il ne parle pas. Il écrit. Il ne s'enferme pas, mais il s'allonge dans le lit des autres, comme une épave, et il ne reste pas seul, lorsque ça ne va pas. Rien n'est mieux. C'est juste autrement. C'est juste un peu plus exposé aux yeux du monde, du jour. Jacò se cache plus, du moins un peu moins, les plaies de son esprit. Les down qui sont creux, encore plus que la chute qu'il fait, présentement. Des downs qui l'amènent loin, et qui le menacent un peu beaucoup, depuis quelques jours. Depuis la sortie de la chanson. Jacò tombe dans un truc, mais tangue au bord d'une nouvelle déprime. Il a peur, il tremble. Il est excité autant qu'il a envie de se détourner et de fermer les yeux, d'ignorer ses actes et de continuer comme avant, léger, pour ne pas retomber trop creux. Il a peur du noir. Il n'y est pas bien. Une fois là, il ne bouge plus. Et Mew a ce pouvoir. C'est con, mais il a ce pouvoir, sur son noir, maintenant. Sur ses ups et ses downs, sans savoir. Jacò ne lui laisse pas totalement, il n'est pas stupide, du moins pas à ce point là. Mais il lui laisse le droit de l'avoir, ce pouvoir. Il lui laisse la possibillité de peut-être, un jour, creuser sa tombe ou encore, le faire voler. Peut-être les deux dans la même journée. Peut-être plusieurs fois dans une heure. Jacò est complexe. Il s'épuise lui-même.
Son coeur est épuisé. Son corps aussi. Il reste là, pourtant, à genou sur le sol, à fixer Mew. Le coeur bat vite et Jacò est persuadé qu'il pourrait lâcher d'une seconde à l'autre. Parce que l'amour n'est pas tendre. L'amour est fort, et souvent douloureux. Il fait se battre, selon lui, continuellement, pour le vivre et aussi, pour en être digne. Il ignore s'il en est, digne. Il en doute, sincérèrement. Mais Jacò reste là, à tenir les doigts de Mew, parce que le coeur a beau souffrir, il veut quand même. Il veut vraiment. Et ça lui fait peur, cette envie, ce besoin, mais il se sentirait con, plus qu'à l'ordinaire, de passer à côté.
Le regard de Mew lui fait peur. Il contient beaucoup de choses. Il parle plus que ses mots, et les mots sont francs, pourtant. Ils lui donnent le vertige. Jacò ne bouge pas, qu'importe s'il a l'autorisation. Il n'a jamais été du genre à se soucier des premières fois, des premiers baisers. Il ne l'est toujours pas. Ça ne lui empêche pas de se sentir mal, un peu, que leur premier baiser soit accompagné de sa mauvaise haleine. Il se demande si Mew peut la sentir, y goûter.
Il amorce un mouvement, sans savoir ce qu'il va faire. Mew rit. Jacò ouvre un peu plus les yeux, perdu, confus. Il finit par grimacer et lâcher l'une de ses mains, pour passer une main dans ses cheveux. Jacò soupire et gronde, perdu, confus, et toujours sans contrôle, laisse au final sa chevelure sale tomber contre les cuisses de Mew, exaspéré. T'es pas possible qu'il dit dans un rire, le coeur trop rapidement, amusé et terrifié. Il reste quelques secondes là, minime, avant de mettre une force dans ses jambes et de se redresser, presque dans un bon. ouais okay, la douche. t'es waterproof ? tu peux venir ? euh Il grimace. tu veux v'nir, plutôt ? genre c'ton choix, ok. comme tu veux, mew. dans tous les cas j'me brosse les dents en vitesse et j'te kiss avant, mon gars. Il sourit, un truc dans les yeux, Des étoiles. Ou soleil, plutôt. Jacò le dévisage une seconde, le corps qui vibre d'énergie, et finit par s'approcher pour poser un baiser, léger, au coin de ses lèvres. Il s'éloigne lentement, le temps de voir sa réaction. Lui adresse un clin d'oeil. c'toi qui vois, ok ? j'y vais. j'laisse la porte ouverte. Il le regarde encore, par deux ou trois fois, même, en quittant la chambre, marchant à reculons. Le dos cogne une seconde contre le cadrage de la porte et il grimace, un rire nerveux à la gorge, avant de faire un signe, désigne le couloir ou qu'importe, il ne sait pas lui-même, et de filer.
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Ses pensées sont vaporeuses. Pour une fois, il pense, véritablement. Il a l'impression d'accéder à ce luxe qui est d'avoir plusieurs possibilités qui s'offrent à son esprit. Il se détend petit à petit, accepte la chose telle qu'elle vient. Il a le sourire plus facile, il est moins tendu et il hoche la tête silencieusement quand Jaco lui propose de venir avec lui dans la salle de bain. Si Mew n'a pas vraiment besoin de se laver, ses longs cheveux demandent un certain entretient. Il est forcé de les laver comme des cheveux d'humains, parce qu'ils sont vrais et qu'ils se graissent vite en raison de la pollution. Son crâne ne graisse pas, lui. Il attend que Jaco soit entré dans la petite salle de bain pour le suivre, se laissant quelques secondes pour se décider et laissant une porte de sortie au cas où au dernier moment, Veloso finirait pas réfléchir et lui dirait de rester dans sa chambre à attendre. Mais avec la promesse qu'il vient de lui faire, Mew n'a pas envie d'attendre. Il a envie qu'on l'embrasse maintenant ou jamais. L'idée de devoir partir avant d'avoir eu son dû le rend fou. Il désire peu de choses, mais ça, il le veut. Il le veut de toute ses forces, pour une fois qu'il ressent une pulsion aussi intense.

Les humains ressentent ça tout le temps apparemment.

Ils ont besoin des choses, autant qu'ils en ont envie. Une nouvelle voiture, un téléphone dernier cri, ils ont même tellement besoin d'amour que certains payent pour s'offrir une nuit de grâce. Les androïdes comme lui ont rarement ce genre d'envie, de ceux qu'il a rencontré en tout cas. Ils se content de ce qu'ils ont, de ce qu'on leur offre, de ce qu'on leur laisse avoir. Mew ne ressent par exemple, ni l'envie, ni le besoin d'avoir une grande maison. Leur refuge avec Loni lui suffit amplement. Il fait ses trajets à pieds principalement ou avec le métro. Il n'a pas besoin d'une voiture, ne sait même pas si un androïde peut s'en procurer une comme ça. Il est si peu informé sur ses droits. Ce n'est pas quelque chose dont on parle ; il est un cas à part. En théorie, il appartient à son entreprise, mais en pratique, il est un fugueur, un outsider qui est depuis longtemps sorti de son moule et de la case dans laquelle on l'a rangé. Il ne peut plus y rentrer maintenant. Mais il n'a jamais eu la sensation d'être libre de faire ce qu'il veut, ni eu le sentiment d'avoir des envies.
Là, en présence de Veloso, il entrevoie cette possibilité. L'espace d'un instant. Parce qu'il imagine difficilement qu'il voudra le garder plus longtemps que ce soir. Ou un mois.
Mew trouve Jaco dans la salle de bain, dénudé. De sa part, ça ne le choque pas. Mais c'est différent de toutes les fois où il se contentait de détourner le regard par pudeur ou le fixer dans le vide, sans aucune intention derrière. Cette fois-ci, il  a des idées indécentes en tête. Il le regarde pour l'homme qu'il est, un homme dont il a réellement envie. Un homme qui est son ami, un collègue, avec qui il veut travailler plus souvent. Et Mew  s'invite dans ses quartiers. Derrière lui, il ferme la porte et les enferme pour ne pas être dérangés. Il s'adosse au mur et le regarde faire sa toilette, comme-ci il était son gardien. Un bienfaiteur qui veille sur ses fesses, surtout. Mew s'avance vers la douche pour inspecter l'intérieur, il s'intéresse à la mosaïque du carrelage et aux senteurs des gels douches alignées le long du rebord en porcelaine. Il l'attend, mort d'impatience, mais avec une certaine retenue. Et bientôt, l'appréhension qui gonfle dans son poitrine. Une sensation totalement étrangère qu'il n'a jamais éprouvé jusqu'à aujourd'hui. Il se rend compte maintenant, que sa vie était bien plate avant tout ça. Avant Jaco. « C'est beau, chez toi. » Qu'il dit d'une petite voix. « Et toi aussi. » Il avoue. Tout en lui décochant un regard sombre.
Mew est prit de doutes, toujours. Il passe sa vie à réfléchir, envisager des situations, des possibilités. Il pense de manière trop étriqué parfois. En blanc ou en noir, peine à dissimuler les nuances. Pour lui, tout va d'un extrême à l'autre. Il n'arrivera jamais à comprendre, pourquoi Jaco a envie d'embrasser une chose comme lui. Mais il ne veut pas savoir, ce n'est pas ce qui importe le plus. Ce qui est important, maintenant, c'est qu'il va avoir son caprice et qu'après ça, le monde peut bien disparaître. Il peut bien larguer son travail et se retrouver à la rue. Il a envie d'autres choses. De faire des folies.
Il veut s'écouter, la petite voix qui cogne depuis trop longtemps, qui s'élève parfois contre celle qu'il a l'habitude d'entendre dans sa tête. Qui lui dit qu'il est un vrai petit garçon. Ou petite fille, en fonction de son humeur.
Qu'il est quelqu'un, en tout cas.  « Pourquoi, tu m'embrasses, d'ailleurs ? J'ai fait quelque chose en particulier ? » Sa gorge est serrée. « Parce que, tu sais, si ta personne apprend qu tu embrasses des gens comme ça, alors là, oui, tu as de fortes chance de tout rater avec elle. »
Mew ne voit rien.
Ou peut-être, qu'il veut l'entendre de vive voix.
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À vivre presque vingt dans une demeure trop petite, Jacò a perdu sa pudeur depuis longtemps. Il apprécie son corps, tout simplement. Il ne voit pas pour quelle raison il devrait en avoir honte. L'hispanique n'a jamais un instant de gêne avant de retirer ses vêtements lorsqu'il était en compagnie d'une personne de l'autre sexe ou alors, de son propre sexe, qu'importe son degré d'attirance. La chose reste la même, avec Mew. Le corps ne concerne pas les sentiments, après tout. Le corps n'a rien à voir avec son coeur qui palpite lorsque ses yeux se posent sur Mew. Il aime son regard, il aime ses tâches de rousseur et ses cheveux, oui. Mais les choses ne s'arrêtent pas là. Sa mère lui a trop souvent répêté que c'était l'âme et le coeur, le plus important, pour que Jacò s'arrête à la carcasse qui lui fait fasse. Certes, les choses qu'il connait à propos de l'androide sont encore limités, mais le peu qu'il lui est offert lui plait terriblement, assez pour lui prendre les trippes en otage et le coeur également. Il espère seulement que Mew est charmé pour les mêmes raisons, et qu'il ne s'éloignera pas quand il verra pour les premières fois les éclats sombres qui se trouvent dans son esprit. Jacò les garde pour lui, pour le moment. Il se contente de lui montrer son corps, à retirer ses vêtements, à lui lancer un regard sans aucune gêne, avant de se glisser dans la douche et de se nettoyer. L'eau est bouillante, contre sa peau, et l'acte en lui même l'apaise. Les yeux se ferment et il passe l'eau couler contre sa crinière, tête penchée vers l'avant, pendant quelques secondes le temps que ses muscles se calment doucement, puis s'empare du shampoing et commence à retirer la crasse qu'il accumule depuis trop de jours, déjà. Iliana, Mavee et Aure seraient furieuses de savoir qu'il suffit uniquement de la présence de Mew pour qu'il saute dans la douche et se lave alors qu'elles ont essayé de l'encourager à le faire depuis de nombreux jours, déjà. Mais les downs du brun sont bas, trop bas, et sauf lui-même, personne ne peut l'en sortir. Il suffit d'être patient. Il suffit d'un simple élément pour que le vent tourne et que le up apparaisse. Il suffit de Mew, avec une lueur d'espoir, pour que Jacò se permette de bouger, enfin, et de croire un peu, de nouveau.
Les yeux sont fermés, le shampoing bien moussant dans les cheveux, lorsque la voix de Mew se fait entendre. Sur les lippes, un sourire fleurit et l'hispanique est tenté d'ouvrir les yeux pour l'observer. Il chasse ce qu'il peut de son visage et les ouvre, grimace rapidement quand du savon s'y glisse. ah merde. fuck fuck fuck fuck qu'il murmure avec un rire dans la gorge, parce que la poitrine est gonflée et que les mots suffisent à le rendre heureux. Il finit par noyer ses iris au bout d'un moment et retirer complètement le shampoing. Lorsqu'il ouvre les yeux, ils sont rougis par autre chose que la drogue. Le love ultime peut-être. toi aussi mew. toi aussi Il ne précise pas qu'il parle autant du corps que de l'esprit parce que ça lui semble difficile à expliquer et que, autre en chanson, Jacò n'est pas vraiment doué avec les mots. Il en dit souvent plus qu'il en faut pour expliquer peu de choses, et il a compris les autres fois qu'il prend souvent trop de mots pour que l'androide le comprenne entièrement.
Il s'empare d'un savon à la couleur étrange et commence se frotter avec une certaine intensité pour retirer la saleté qui s'est accumulé. L'odeur lui pique un peu le nez. j'ai bientot fini. tu vas voir j'vais sentir la rose ou j'sais pas quoi. ah. les agrumes. et c'est vegan. wow. ça doit être à aure. Il rit encore, parce que le bonheur lui déborde ses veines, surement, et lance un regard au delà de la vitre plus ou moins teintée pour s'assurer que l'autre est toujours là. Son cerveau est assez con pour s'imaginer un scénario bidon où il s'est endormi dans le lit du geek et que, tout ça, c'est qu'un rêve. Jacò souhaite de ne pas se réveiller, si c'est le cas. Pas avant d'avoir embrassé Mew, en tous cas.
Le corps est mousseux quand il se rappelle l'état de son haleine. L'hispanique quitte la douche, manque un peu de tomber, et s'empare de sa brosse à dent et du dentifrice pour retourner dans la douche, ensuite. Autant les laver en même temps, sous l'eau. Mew parle encore. Le bruit de l'eau étouffe un peu sa voix mais Jacò l'entend, et manque lui-même de s'étouffer avec la pâte à dent. attends tu sais toujours pas, mew ? Les paroles sont à moitié avalées par la pâte qu'il a toujours dans la gueule et Jacò finit par la cracher avant de sortir de la douche, éteignant l'eau, oubliant totalement de regarder si le savon est entièrement disparu. Ses cheveux lui dégoulinent le long du visage et le froid lui caresse la peau, mais l'hispanique ne prend pas la peine d'attraper une serviette. Il fixe l'androide, plutôt, et désire simplement lui faire comprendre. j'ai arrêté d'embrasser les autres. pour cette personne. Sur les lèvres planent un sourire un peu retenu mais présent, dans le coeur des battements forts et régulier. C'est confortable et ça l'étouffe en même temps. Il y a un tremblement dans ses doigts, quand il prend le visage de Mew entre ses doigts, mais il est délicat. c'est toi Dans la gorge un rire libérateur avant qu'il ne retire ses doigts, un peu vivement. oh j'suis con. t'as même pas répondu. t'es waterproof ? putain tes circuits j'suis désolé. attends bouge pas. Le corps est toujours nu et recouvert d'eau, il commence à avoir froid mais si Jacò s'empare de la serviette, c'est pour essuyer finement les joues humides de l'androide par sa faute. voilà. désolé. j'devrais m'essuyer avant d'te faire la grande déclaration, la prochaine fois. Un sourire de traverse, un rire dans les yeux, comme des rides au coin, délicates.
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