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 (isaian) another refill ain’t gonna fix us

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Even Stilinski
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☽ ft. isaiah

i need to crawl out, out of this hole now
before the darkness grabs a hold and takes my soul nowÇa commence par un rappel énoncé par le timbre faussement chaleureux, quoique mécanique, de la fonctionnalité rappels de l'appartement.

RDV fixé à 10h45 avec le Dr Rose Huggins.

L'évènement est programmé au nom d'Eliott mais la curiosité de Kass n'en est pas moins piquée — envahissant et protecteur, inquiet, sens aux aguets. C'qui celle-là, qu'il demande, et Eli lui sert un sourire en coin, taquin, qui n'atteint pas son regard terne. Juste ma psy, relaxe babe.

L'instant passe et sombre dans les rouages du temps sans plus de vagues — jusqu'au jour où le nom refait surface, sans crier gare. Elle est pas mal tu sais. Pas… oppressante. Tu pourrais pt'être y aller un jour, pour voir. La tension est déjà à son comble, Kass tout juste revenu d'une rencontre déboussolante avec Yohan, et la vaisselle claque lorsqu'il la lâche brusquement au fond de l'évier, braqué. Parce que la référence à ses souvenirs en vrac passe de travers, qu'il parvient à peine à s'arracher au confort du déni, à assumer qu'on ait dévolu des pans entiers de sa putain de vie. Voir quoi. J'ai pas b'soin d'une fichue confidente pour barjos infoutus d'gérer les lambeaux d'leur vie minable, j'aurais que dalle à— il s'interrompt. Eli s'est à peine assombri, traits impassibles, indéniablement fermés néanmoins. Et Kassian s'déteste un peu, s'déteste à mort d'avoir ouvert sa grande gueule sans réfléchir. C'est pas c'que j'voulais dire — Peu importe. Eli — Peu. importe.

Y'a quelques heures de trouble, de crispation. Il s'fait pardonner à la nuit tombée, en se glissant sous le draps d'un Eli déjà allongé, finalement incapable de le fuir. Jambes entremêlées, main cherchant la sienne pour ne se retrouver que contre un poing fermé. J'crois pas qu'tu sois barge— j'te trouve incroyablement courageux. Mais les autres patients sont sûrement timbrés. Eux tous, sauf toi. Et Eli, il roule des yeux si intensément que Kass craint deux s'condes qu'ils ne dégringolent de leurs orbites. T'es con. Kass sourit contre son cou. Offense pardonnée.

Ça s'noie un temps, longtemps.
Et puis : J'ai pris rendez-vous avec… elle. Ta psy. La surprise pétille brièvement au creux des prunelles d'Eli, se bat en duel avec une touche de soulagement ou d'espoir peut-être, mais il prend sur lui ; n'en fait pas un big deal.

Il est dubitatif, Kassian. Ne parvient pas encore à se rendre compte… pas vraiment. Cette histoire de souvenirs détruits sonne comme un malentendu, il s'attend encore à ce que Huggins creuse en vain et conclue qu'on l'a juste mené en bateau. T'façon—
il s'sent mal tout l'temps. Malade tout l'temps. La tête à tout sauf à penser.

Mais d'un rendez-vous à l'autre, de discussions en électrodes agglutinées à ses tempes, il ne sent que croître le malaise. L'évidence s'impose très tôt — quelque chose cloche. En dépit de sa réticence, il consent à affronter les versions qu'ont les autres de sa réalité : sa sœur. Eli, aussi. Yohan. Principalement. Et leurs récits, qu'il entend indirectement, par le biais d'un écran situé dans un bureau différent, engendrent des élans de panique ; une angoisse qui ronge et qui croît et qui dévore, tambourine à ses tempes pour y semer le chaos. États de crises péniblement atténués à coups de seringues, sommeils induits de force, réveils dans le brouillard au son de la voix apaisante de Huggins. Son esprit rejette les réminiscences fragmentées auxquelles on le force à se confronter— et son corps, pour une raison ou pour une autre, lui fait un doigt d'honneur en perdant progressivement sa vitalité.  

Y'a rien qui l'calme, au fond. Sous le masque dont les docs lui imposent, à sa plus grande indifférence, de se couvrir nez et visage faute de parvenir à le mdiagnostiquer, y'a ses nerfs qui se tendent et s'distendent, l'incompréhension qui s'accumule et s'mue en colère et la colère en rage, à mesure qu'il prend pleinement conscience de ce que Heathen lui a fait. De ce qu'on fait à d'autres. Et la rage qui gagne en ampleur mais passe presque au second plan, parce que retentit à travers le continent l'alerte d'une épidémie dont il présente les symptômes physiques.

Pendant un terrible instant, tandis que son monde se délite et vacille sur tous ses axes, il songe : et si j'y passe ? Et si j'en crève ?
(S'il crève, les enfoirés ayant ruiné sa vie s'en tireront juste comme ça, parce que personne n'aura pris la peine de tenter de les dénoncer).

Et ça explose. Il ne saurait dire quand précisément.
Peut-être à l'instant où son épiderme cède sans raison sous le coup d'une inexistante agression, et se macule de déchirures insensées, rouge des filets de sang qui s'échappent des sillons.
Ou lorsque le répondeur s'emballe sous l'effet d'un message lui parlant de consultation et de potentielle mise en quarantaine.
Ou— peu importe.
Un instant, il est chez lui, en vrac, à s'entendre sommer de rappliquer au plus tôt pour s'faire arracher une nouvelle fois sa liberté.
Le suivant, la porte de son appart' claque derrière lui et ses pas empressés quoique tanguants le mènent jusqu'aux preuves accumulées par Shade durant les dernières années, et agrémentées par ses soins de photographies d'anomalies dénonçant le multivers que s'évertuent à cacher les autorités.

À un moment ou à un autre, dans le tumulte de ses pensées, il prend conscience de sa présence à elle, Shade, lorsqu'elle le surprend à bousculer des heures de boulots, et il la repousse quand elle tente de l'arrêter. J'te f'rai pas tomber avec moi. Mais te mets pas en travers de ma route, il éructe en échappant à ses tentatives de le raisonner. Et c'est vrai ; il ne veut faire tomber personne avec lui. Freine au moment de se servir de son propre ordinateur, en percutant combien il mettrait sous le feu des projecteurs ses quasi-colocataires, et opte pour agir ailleurs.

Plan d'une simplicité à faire peur : il compte juste rouler jusqu'au prochain cybercafé, livrer sur la toile ce qu'il a récupéré — à la vue de tous : les mondes parallèles, et Heathen, et le silence mortifère d'un gouvernement insensible au sort des citoyens qu'il laisse vulnérables aux coups-bas de trafics étrangers, de menaces invisibles mais indéniablement tangibles. Il compte juste. Tout balancer, sans rien cacher — ni lui, ni ce qu'il sait.
N'a pourtant que le temps d'approcher d'un ordinateur la carte mémoire chargée en infos compromettantes, qu'une main s'agrippe douloureusement à son épaule. Y'a son myocarde qui lui remonte dans la gorge et lui chute abruptement dans les talons, montagnes russes émotionnelles. Et au moment d'se retourner, il s'attend à des hommes en costard, des connards haut-placés missionnés il-ne-sait-comment pour le stopper.
Mais les traits durs qui le dévisagent sont un imprévu. Parce qu'il s'attend à tout, Kass— sauf à voir apparaître Isaiah dans son champ de vision, comme un mauvais rêve issu d'un passé refoulé.

Me touche pas, il gronde à l'encontre d'un frère renié il y a longtemps. Et voudrait lutter, mais ses membres affaiblis cèdent à la poigne qui l'extirpent du tabouret qu'il occupe pour le trainer hors du café. C'est quoi ton problème ? Kass s'emporte. Affaibli par des jours de jeûne et la toux qui lui saccage soudain la cage thoracique. On n'a rien à s'dire d'puis une éternité— on s'connait même ? Fous-moi la paix.

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☽ ft. kassian

i need to crawl out, out of this hole now
before the darkness grabs a hold and takes my soul nowC'est juste la merde la plus totale dans sa tête. Ses pieds qui traînent sur l'bitume, l'nez relevé vers le ciel mais les souvenirs qui s'effacent pas, les questions sans réponse qui martèle son cerveau abîmé. L'sommeil qui manque cruellement à sa vie, le besoin d'être ailleurs, d'se retrouver dans un autre monde. Mais même la terre est nocive pour lui, même la terre n'est plus sa maison, son échappatoire. C'est d'sa faute à elle. Et peut-être un peu à lui, d'pas avoir réussit à l'aider. Mais c'est trop tard, maintenant. Il sait pas aider les gens. Parce qu'il pense souvent qu'à sa gueule, l'humain. Et l'nez relevé il espère peut-être obtenir des réponses dans l'ciel. Mais ça n'arrivera pas. Jamais personne va s'pointer un jour pour lui retirer tous les fardeaux d'sur ses épaules. Pour l'rassurer, lui dire qu'il a pas besoin de se racheter. Que tout le monde fait des erreurs, tout le monde. Surtout lui. Au lieu d'ça il est seul.

S'mord la lèvre inférieure, s'perd dans ses pensées. S'demande à partir de quand ça déconne autant dans sa vie. Depuis le début. C'est d'la faute de son père, qu'il dit. Parce que sans lui et son job il en serait pas là. Personne d'la famille n'en serait là. P'tain il avait pas l'âge pour être livré à lui-même et on lui r'proche d'avoir réussit à tirer son épingle du jeu, d'avoir aujourd'hui une jolie petite vie, triste.
Marre d's'occuper des autres.
Puis dans les nuages c'est son visage qui s'forme, à elle. Sa nouvelle préoccupation du moment. Pourtant c'est sa dernière volonté, d'penser à elle. Et à tout ce qui se rapporte à elle, d'près ou de loin. Mais il en sait déjà beaucoup trop à son sujet, il a presque promit. D'le faire avec elle ce décompte. Il espère juste ne pas s'attacher. Elle est détestable, il s'attachera pas. Pas moyen.

Il sait pas trop c'qu'il veut faire avec elle. Certainement pas l'aider. Sa problématique ça l'regarde même pas. C'est juste que ça le touche, peut-être. Ou pas, parce qu'c'est juste pas son genre. D'être touché par les problèmes des autres, par leurs soucis. Même si les soucis en question poussent dans les bras d'la grande faucheuse. C'pas son rôle de l'aider.

D'aider, tout court. Et pourtant quand son r'gard se pose sur cette silhouette bien connue il a envie de l'aider. Et pas seulement à cause du sang dans les veines, pas seulement pour s'racheter. Mais peut-être un peu par peur. Qu'son frère fasse n'importe quoi, qu'son frère fasse des conneries.
Qu'on lui arrache son frère.
Parce qu'Isaiah c'pas le grand frère idéal, l'a jamais été. Avant. Parce que maintenant il essaie d'se racheter, d'changer. Du mieux qu'il peut. Et il pense qu'c'est ce qu'il fait, en posant sa main sur son épaule, il l'aide. Sait pas vraiment c'que Kassian fout dans ce cyber-café mais en a peut-être une vague idée. Veut une confirmation, en tout cas. — Putain, arrête d'faire le gamin Kassian. l'regard qui plonge dans celui de son cadet, il s'mord l'intérieur de la joue pour s'empêcher d'lui gueuler dessus, mauvaises et vieilles habitudes qui reviennent au galop, réveillent ses démons. — Qu'est-ce qu'tu foutais là-dedans ?

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(tellement désolée pour le retard et en plus c'nul, sorry waterfall )
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