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Dix-neuf heure est passée depuis un moment, maintenant. Sur le comptoir de la cuisine repose deux contenants de ramens vides. Dans l'appartement, une unique lumière venant d'un ordinateur portable datant de quelques années où défile un anime quelconque. Cliff ne l'observe pas. Cliff a le regard qui, sans cesse, ne fait qu'aller vers son téléphone dont il dévisage l'heure affichée et les messages, eux, qui ne s'affichent pas. Il ne permet pas un soupir de quitter ses lèvres. Il ne se rabaisse pas à cela. S'il ressent une forme de colère quelconque, celle-ci est honteusement dirigée vers lui-même et non contre l'autre homme. Il se déteste plus qu'il ne le déteste. Il n'arrive pas à le détester, en vérité. Peut-être a-t-il trop espéré. Cliff ne sait pas. Cliff ne veut pas y penser. Il se trouve stupide d'y avoir trop penser, déjà. D'avoir trop espéré, au fil des jours et des poèmes, que quelque chose était en train de se construire. Que quelque chose s'est construit. Un brouillard plane, dans son esprit. Des pensées noires. Des pensées qu'il repousse en temps normal ou qu'il met sur papier, lorsqu'elles sont trop persistantes. Une part de lui, peut-être, a envie d'écrire des mots. Un poème, peut-être, pour s'exprimer. Il se garde de le faire, pourtant. Les écrits ne mènent à rien. Les mots n'aident pas. Le poète a cru, pourtant. Que les lettres, que les poèmes aideraient. À être compris et à comprendre. À s'ouvrir, à partager.
Peut-être n'était-ce que de la foutaise. Qu'un rêve en lequel il s'est permis de croire naïvement alors qu'il n'a cessé, pendant des années, de se répéter que les rêves n'étaient que des rêves.
Une longue inspiration le prend et d'un geste brusque, Cliff envoie son téléphone valser contre le mur de la chambre. Il se déteste pour se morfondre de la sorte. Il est plus fort que cela. Il a connu plus difficile, plus douloureux que cela. Ce n'est qu'une histoire d'amour. Non ; qu'une attirance partagée, peut-être, mais pas de l'amour. Du moins, c'est ce qu'il se dit. Il n'a pas encore osé mettre de mot juste sur le sentiment ressenti. Il s'en remercie aujourd'hui. Au moins, une part de lui s'est retenue d’espérer naïvement.
Il ferme les yeux, un instant, et lorsqu'il les ouvre, lorsqu'il lève les yeux au plafond, un rire quitte ses lèvres et il ferme brusquement son ordinateur. Le noir l'accueille. Et dans l'obscurité, si une larme perle contre sa joue, elle n'est pas vue.
Lorsqu'il ouvre les yeux de nouveau, il ne saurait dire combien de temps s'est écoulé.
Ou plutôt, si. Il le sait parfaitement, pour avoir regarder l'heure beaucoup trop souvent. Il sait que dix-neuf heure est très loin derrière lui, et que minuit est plus proche qu'il ne le veut.
Il ne regarde pas son téléphone, toujours au sol dans un coin de la pièce. L'écran doit être défoncée, de toute manière. Il était déjà craqué. Et dans tous les cas, aucun message ne doit s'y trouver.
Il ne se fait pas d'illusion. Il ne se fait plus d'illusion.
La pensée d'écriture quelque chose lui traverse encore l'esprit. Il ne le fait pas. Un poème plane dans son esprit. Il l'efface. Puis, toujours en colère, Cliff quitte son lit et va jusqu'à son bureau enfouit sous les papiers, s'empare d'un crayon et écrit quelques mots. La mine casse sous la force qu'il met, sur le crayon. Il inspire une nouvelle fois, retient son souffle puis expire doucement, le regard allant vers son téléphone, encore.
Peut-être, qu'il se dit quand même.
Peut-être.
La mâchoire se serre et il s'en approche malgré tout ce que son bon sens lui dit, perçoit que l'écran est en effet fracassé et que, comme il s'y attendait, il ne peut taper son mot de passe dans un pareil cas. L'écran de veille lui annonce pourtant que trois messages attendent. Le nom de Scar est affiché. Les lèvres se pincent un peu plus fort et Cliff contient -- il ne saurait rien. Quelque chose. De la colère, de l'espoir. Un élan de - de quelque chose.
Le corps se tend ; des coups, à la porte. Contre l'écran de son téléphone, son pouce est douloureux. Une goutte de sang y perle. Cliff pince ses lèvres et inspire encore, toujours, comme s'il essayait de rester calme, comme s'il oubliait de respirer, à savoir que peut-être Scar est là, enfin. Il essaie d'étouffer l'espoir. Il essaie aussi d'y croire.
Peut-être qu'il a envie d'y croire, fort, malgré la colère. Malgré la déception.
Encore des coups, à la porte. Son regard traîne brièvement sur ses vêtements, un vieux t-shirt rouge et un jogging gris, avant qu'il n'expire. ça va j'arrive qu'il hurle, les poumons vides. Ou trop plein, il ne sait pas. Il doute un peu de tout, à l'instant. Le corps est tendu, quand il va vers la porte. Il l'est encore plus, lorsqu'il l'ouvre et que, dans l'escalier descendant jusqu'à son logement, Scar est là. Ce pauvre con. Cliff serre les dents dans l'espoir d'étouffer le sourire tout aussi con qui veut se poser contre sa gueule. Il lui faut quelque seconde. Assez pour se contenir. Assez pour ne pas se perdre dans ses yeux, au visage. Il lui a manqué. Il ne le dira pas. t'es là qu'il souffle, les mots prouvant qu'il pensait, pense encore, le contraire. Un raclement traverse sa gorge. Il ouvre la bouche ; les mots ne sortent pas. Les sourcils se froncent. you can enter, i guess. qu'il dit, court, sec, sans savoir, sans bouger de la porte.
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Scar Kolisnychenko
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La course est vaine, il le sait.
Il le sait et pourtant, il s’époumone dans les rues d’Altéa avec l’espoir, l’infime espoir que le temps s’arrête un peu, qu’il lui laisse la chance de rattraper des minutes, peut-être une heure d’un temps qu’il a gâché trop loin de là où il aurait dû être depuis déjà bien longtemps. Le chemin ne lui a jamais semblé aussi long que maintenant, maintenant qu’il court, l’effort dans chacun de ses muscles qui se contractent, qui ne laissent aucun répit; il veut pas s’arrêter, Scar, parce que la course est encore longue et que les minutes qui défilent sont précieuses. Pourtant, il est trop tard, il le sait, le mal est fait et même s’il tente de choper quelques minutes par-ci par-là, le résultat sera le même, il n’est toujours pas là. Le retard rythme sa vie, comme une mauvaise habitude de se pointer à tout sauf à la bonne heure. Cette fois devait être différente. Cette fois, il était même prêt bien avant, assez prêt pour croire qu’il avait le temps de répondre à ce message de Bebe. Au fond, il le savait, qu’il n’allait jamais être devant la porte de Cliff à l’heure et pourtant, il a foncé tête baissée à l’appel de détresse. Il s’était dit que, peut-être, cette fois, il arriverait à gérer ce temps qui lui manque ou qu’un message serait suffisant pour que son potentiel futur petit ami comprenne.
A cette simple pensée, Scar se maudit d’avoir préféré rejoindre Bebe plutôt que d’attendre sagement l’heure du rendez-vous. Scar se maudit et court toujours, quelques gouttes de sueur perlent sur son front et dans son dos, aucune peine prise pour les essuyer, bien trop concentré sur le chemin restant à parcourir. Aucune peine prise de faire attention à qui ou à quoi que ce soit lorsqu’il se trouve enfin sur Néphède. Seulement quelques secondes de répit, pour respirer, pour remettre ses idées en place et le voilà qu’il reprend une course effrénée jusqu’au Gentlemen. Là où le sac est déjà prêt, là où l’idée stupide de se doucher avant de repartir lui passe par la tête mais il le fera chez Cliff si jamais il le laisse entrer. Il acquiesce tout seul à cette idée, doit saluer certains à peine entrer dans le club. Il sait que Jad est là, que si elle le voit, c’est la tornade qu’il va se prendre avant celle qui l’attend à quelques rues de là. Les pas sont rapides, le souffle est court, il se demande même s’il respire depuis qu’il a quitté Bebe. Il doit saluer certains mais en ignore la plupart pour trouver ce qu’il voulait, des fringues propres, son sac et ses clés.
Sorti aussi vite qu’entré, il trouve la voiture volée de seulement quelques jours à l’arrière du club, jette son sac à l’intérieur et saute à sa place, ne prend toujours pas la peine de calmer ce palpitant qui broie ses tempes, juste quelques secondes pour dire à Cliff qu’il sera bientôt là. Il n’attend pas de réponse, il arpente déjà les rues du Downtown. Le shark roule vite, trop vite, mais ça n’a rien de surprenant, Scar roule toujours trop vite – seulement, il fait moins attention à ce qui se passe autour alors que l’adrénaline ne cesse d’augmenter dans ses veines. Il n’a pas le temps de trouver une place décente, se gare là où il peut et descend en trombe avec ses affaires. Il est sûrement trop tard mais enfin, Scar envoie deux messages alors qu’il est en bas, espérant seulement que ça suffira.
Les marches dévalées deux par deux, il se trouve enfin nez-à-nez à cette porte devant laquelle il se donne une pause, quelques secondes d’accalmie seulement pour tenter de retrouver une respiration à peu près normale.
22h34. 3h34 de retard. Probablement un record.
Les sourcils froncés, il a du mal à frapper sur la porte pour montrer qu’il est enfin là. Il ne sait pas ce qu’il va y trouver, est-ce que Cliff est encore là ? Il n’a pas répondu à ses messages et aucun bruit ne semble sortir de l’appartement. Alors Scar soupire, les mains sur son visage et soupire encore mais cette fois, pour se donner un  peu de courage. Les coups sont hésitants la première fois, un peu plus fermes la deuxième et lorsqu’il entend la voix hurler de l’autre côté, Scar se dit qu’il est peut-être encore temps de faire demi-tour et de disparaître mais il reste planter là, à attendre que la porte s’ouvre. Ils ont longtemps attendu ce jour, Scar en a compté ceux qu’il restait pour au final tout foutre en l’air – il le voit bien dans les yeux de Cliff, il l’entend dans le ton de sa voix.
Si Cliff ne bouge pas, Scar reste devant lui et laisse quelques secondes de silence se creuser entre eux. Scar ne sait pas vraiment par où commencer, comment s’expliquer si même, il devrait parler. Le poids sur sa poitrine s’alourdit et ses yeux  finissent par fuir ceux de celui qui lui fait face. « I’m sorry. » le souffle est hésitant et maintenant, son regard cherche l’autre. « I’m really sorry i mean… » cette fois, c’est un soupire qui passe ses lèvres, la main qui se loge contre sa nuque et les lèvres qui se pincent. « Maybe you don’t want me to get in now. » y a pas de rire qui s’échappe mais qui se sous-entend et pourtant, le visage de Cliff reste fermé. « I brought some expensive ramens and other stuff… and I need a shower… and a haircut… and to explain why I’m so late and I’m sorry. » les mots se mélangent, sont bouffés par le débit, cherchent un sourire ou seulement un regard sur le visage de Cliff qui le soulagerait juste un peu. « Can you forgive me, love? » ce n'est pas la première fois qu'il prononce ce surnom à haut voix mais bien la première en face de lui. Ca lui semble tout aussi étrange que naturel et si la moue sur son visage n'est pas contrôlée, il s'avance seulement d'un pas, le sourire hésitant qui se fend sur la coin de la gueule.
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Si Cliff ressent un quelconque soulagement à voir Scar de l'autre côté de la porte, face à lui, et à entendre le son de sa voix, son expression ne laisse pas voir la chose. Les traits se crispent plutôt, se creusent sous la colère qui bouillonne en lui, quelque chose qui ressemble à une grimace furieuse. Toujours contre le cadre de la porte, ses doigts sont douloureux tant ils sont tendus. Cliff essaie de se contenir. Non pas sa colère, pourtant, mais quelque chose d'autre. Peut-être l'espoir ou encore le soulagement, ou juste la simple joie de le voir. Il le déteste autant qu'il l'aime, certainement, pour le mettre dans un pareil état. Une part de lui a fortement envie de lui fermer la porte au nez ; peut-être est-ce pour cela qu'il ne s'est pas reculé, encore. Il n' toujours pas fait son choix. Il ne sait pas. Les possibilités sont trop nombreuses et son esprit ne parvient pas à se fixer. Et dans sa tête, la voix de Scar résonne. don't think Et la mâchoire se serre plus fort, devant l'écho qui le traverse. Elle s'est incrustée en lui, la voix de Scar. Comme la couleur de ses yeux, dans sa mémoire, ou les maigres restes de sa cicatrice, contre son oeil bionique. Le joueur d'exy ne sait pas dessiner ; il pourrait pourtant, un papier à la main, faire un croquis d'Ashkar à l'aide de ses mots. Toute personne les lisant le verrait parfaitement, en fermant les yeux. Cliff le voit, en fermant les yeux. Il n'a pas envie de le voir, à l'instant. Ou alors si. Il ne peut dire. Il inspire encore doucement, les doigts toujours accrochés à la porte, le corps qui commence également à lui être douloureux. Il ne sait pas quoi faire. Il ne veut pas, après tout, cédé à l'élan de joie qui reste là, au creux de son ventre, à le bercer soudainement. Le corps a beau être raide, le coeur est doux, presque tendre, et un couteau pourrait y rentrer sans problème. C'est bien là, le problème. Le coeur est devenu trop tendre et le poète n'apprécie pas la chose. Il n'a pas perdu sa carapace, son bouclier, sa forteresse. Les protections sont toujours là. Mais l'autre a appris, au fil des appels et des sms, comment se frayer un chemin et se glisser tout prêt, à voir au delà du mur que Cliff érige, face aux gens.
Il n'apprécie pas la chose. Il l'adore certains soirs, lorsque les yeux se ferment et que, seul dans son lit, il rêve un peu à l'impossible. Sauf que le possible est proche de l'impossible, de plus en plus, et Cliff se rend compte qu'il ne peut plus aller à reculons. Il sait ce qu'il veut. Il ne sait pas s'il peut. Il ne sait pas s'il est prêt. Il y croit, pendant de longues secondes, minutes, avant de se braquer brusquement sans la moindre raison et changer d'avis, pour quelques heures. Bien évidemment, Scar a été souvent à l'abri de ses derniers doutes. Il les garde pour lui et préfère croire, s'accrocher, espérer. Mais ce soir. Ce soir, la déception est forte. La peur aussi, bien qu'il ne le dira pas.
Si les doigts sont serrés si fort contre la porte alors, on ne les voit pas trembler de nervosité. Scar est loin, encore. Il ne le touche pas. Il ne peut sentir les battements fracassés de son coeur.
Une autre inspiration, longue et sèche, le prend lorsque les excuses tombent. La mâchoire se serre plus fort et, malgré lui, Cliff détourne le regard. Il se refuse à l'observer dans les yeux, sachant qu'il pourrait craquer. Il ne veut pas. Il ne veut pas être faible, face à lui, et être à nu, aussi. Il écoute les paroles avec attention, sans un regard. Cliff regarde par dessus sa propre épaule, comme s'il était occupé, dérangé.
Le regard revient vivement sur Scar, le dernier mot tombant. don't call me that Il s'accroche au sien, bien que Cliff ne le veuille pas. Cette fois-ci, lorsqu'il serre les dents, il se mord brièvement la langue. Il reste silencieux, l'oeil sombre posé sur le visage de l'autre, à dévisager son sourire et ses hésitations. Scar s'est approché. Cliff semble le défier de faire le moindre autre mouvement. a shower qu'il dit, stoïque, en fronçant des sourcils, en le dévisageant plus fort. Il semble le juger. En vérité, peut-être qu'une part de lui se demande s'il ne s'est pas lavé pour le voir plus tôt. yea you kinda smells like shit. Les mots sont crachés, accompagnés par une grimace. Les doigts lâchent la porte et il croise ses bras contre son torse, à monter le menton, par la même occasion, le défiant presque du regard. maybe it's why you did a shitty thing, eh La violence des mots ne quitte pas sa langue. Cliff l'observe encore, un regard des pieds à la tête, avant de soupirer longuement et de se détourner de la porte pour aller à l'intérieur de son appartement. Il ne l'invite pas une seconde fois. Il ne veut pas lui laisser croire qu'il est pardonné, ou que le retard est oublié. Mais Cliff, qu'importe la colère, n'a pas non plus envie de le voir partir. Il ne lance pas de coup d'oeil derrière lui, ne lui adresse aucun mot, allant plutôt vers son lit pour s'y allonger de nouveau, ouvrant l'ordinateur et remettant l'épisode en route, comme si la suite lui importait réellement. Il fixe l'écran pour ne pas l'observer. Il écoute les paroles pour ne pas entendre son corps, fou, dans sa poitrine, ou sentir ses doigts tremblants de nervosité.
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Scar Kolisnychenko
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il n’a aucune excuse et pourtant, il aurait tant de choses à dire à cliff, tant de choses qu’il ne lui a jamais dites et qui restent en suspens sans sortir enfin pour de bon. des choses qu’ils doivent forcément savoir au fond d’eux après tous ces mois noyés dans les appels et les soirées passées devant des anime. aujourd’hui, il a tant de choses à dire pour lui montrer qu’il est désolé, qu’il est juste un peu trop con, un peu trop gentil, sûrement, et qu’il a fait de son mieux ; ou peut-être pas assez. scar a tant de choses à dire à cliff alors que les mots ne sont même pas dans la gorge du dernier, ils restent coincés dans son estomac, à parfois lui donner la nausée quand il y pense trop. tentative d’humour vaine pour camoufler le stress et la tension – son cœur bat encore beaucoup trop vite au son de ses pas pressés par la course. scar a des choses à dire mais bute sur les mots pour sortir tout ce qu’il ne faut pas pourtant, son sourire craque son visage creusé, à croire que ça pourrait peut-être marcher, à croire que ça le protègerait des mots durs que cliff lui crache à la figure. il sait qu’il les mérite, se contente de soupirer mais ça le fait presque sourire, cette tête contrariée. ça l’amuse même s’il aimerait le prendre dans ses bras pour le rassurer, pour s’excuser encore et encore jusqu’à ce qu’enfin, cliff lui pardonne. pourtant, il ne fait rien, reste planté devant la porte à contempler la boule de colère qui s’éloigne plus loin.

scar n’attend pas un signe pour entrer à son tour et fermer la porte derrière lui. il s’avance jusqu’à la table, dépose ses affaires et sent doucement son palpitant s’apaiser. il soupire, scar, encore, il soupire sans discrétion. et il aurait tant de choses à dire à cliff à cet instant sans pour autant qu’un mot ne passe la barrière de ses lèvres rongées. il s’avance encore, prend le temps de retirer ses chaussures avant de jeter un œil à la silhouette qui lui fait dos. y a toujours ce sourire qui plane entre deux regards alors qu’il quitte la pièce pour entrer dans la salle de bain. il a réellement besoin d’une douche. et s’il ne ferme pas totalement la porte, les vêtements glissent sur sa peau, épiderme libre de respirer un air plus sain que le club où il ne fait que squatter. et alors que l’eau tiède frappe ses muscles, apaisante, il prend le temps de savourer un instant le moment de se retrouver quelque peu en paix. paix qu’il éteint d’un coup de main – la serviette contre ses hanches, il se contemple derrière la buée, sihlouette à la peau sur les os, muscles finement dessinés qui prennent forme sous le manque de graisse. scar essuie un peu le mirroir pour tenter de se voir mieux mais ses yeux se plissent, une serviette essuie son visage, un peu ses cheveux et il finit par ouvrir la porte de la petite pièce pour retrouver le corps qu’il a laissé, dans la même position, obnubil par son écran.

la main fourrée dans le sac, attrape un déodorant pour s’en badigeonner les aisselles, scar finit par se racler la gorge, les doigts appuyés sur le dossier de la chaise. « would you cut my hair now that i don’t smell like shit anymore ? » les cheveux trempés qui traînent sur son visage, beaucoup trop longs pour pouvoir voir de façon optimale, il passe une main dans la tignasse désordonnée, mêlée pour la dégager de ses yeux. « please. » et peut-être qu’il tentera de lui dire pourquoi, de lui dire comment. pour l’instant, il tente de rattraper un morceau de regard brisé qui le fuit pour ne pas s’énerver. et si scar préfèrerait l’entendre crier, le voir le pousser et lui dire ce qu’il se passe vraiment à l’intérieur, lui-même se tait. silence qui pèse jusqu’à ce que scar tire la chaise pour s’y asseoir, les jambes croisées. « i can wait the end of the ep… or you can just let me watch it with you. » le mur immaculé retient son attention, les mains qui tirent sur ses genoux. « moreover, i would love to eat some expensive ramens right now. » les mots appris pour faire bien sortent fièrement de sa bouche alors que le menton levé, il prend un air supérieur, un œil sur le côté. « come on, cliff. come here. » mais cette fois, la voix est doucement agacée, un peu plus impatiente. elle cherche l’autre pour qu’il se retourne et vienne vers lui, toujours assise sur cette chaise qui finira trempée avec lui. peut-être pour lui dire en plus.
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