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MessageSujet: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyLun 5 Fév - 11:47

save me by the lakeSibel & Koda

Premier Août. Son anniversaire. Bambi lui a bandé les yeux, et elle sait qu’elle est en train de rouler, depuis un petit moment. Parce qu’elle sait qu’elle s’est endormie. L’air est différent aussi. Et la voiture s’arrête. Finalement.

On a roulé plusieures heures pour arriver ici, Koda. J’espère que ça te plaira.

Et finalement, Bambi enlève le bandeau, et Koda peut voir. Elle connait pas cet endroit, c’est bizarre. C’est magnifique, mais bizarre. Et Bambi lui explique. Cet endroit, c’est un lac dont lui a parlé quelqu’un. Il parait qu’on peut y voir des phénomènes surprenants. Il parait qu’on peut rencontrer des gens qu’on ne pourrait rencontrer nulle part ailleurs. Bambi a jamais été à une intersections avant, donc elle sait pas vraiment de quoi elle parle. Et Koda sourit parce qu’elle la trouve jolie, à essayer d’expliquer quelque chose qu’elle ne comprend pas. Elle imagine les questions qui doivent passer en boucle dans son esprit : “Alors quoi ? Ces gens vivent ici ? Ces personnes, elles, quoi ? C’est quoi, les phénomènes ?” Et Koda, ça la fait rire silencieusement. Oh Bambi.

Ça te plait ? Qu’elle lui demande après un moment.

Koda répond pas tout d’suite, sort de la voiture et prend une grande inspiration. Y’a aucun problème avec l’air d’Altéa, au contraire, mais ici, c’est différent. L’air est différent, frais. Et ça fait du bien, de changer, de temps à autre.

La dernière fois, elle a rencontré une fille, à une des intersections. La discussion était étrange. Elle a appris plusieurs choses sur Mauve, sa jumelle. Des belles choses, des choses moches, aussi. Et Mauve, quand elle a voulu en discuter avec elle, a fait cette chose qu’elle fait si bien, cette prouesse qu’est celle de changer de sujet avec la grâce un éléphant.
Finalement, Koda se retourne vers Bambi, qu’est là, avec elle, à une intersection, qu’a aucune idée de ce qu’elle va bien pouvoir trouver. Et elle finit par lui répondre.

J’adore, merci.

Elle aimerait qu’ils puissent rencontrer les gens de leur cluster, ce serait une belle expérience. Mais Koda aime pas trop les faux espoirs, alors elle arrête d’y penser, d’espérer.

Descend au lac, j’vais m’occuper des bagages.

En quelques minutes, Koda se retrouve devant l’eau, son reflet déformé par l’eau pas si sage que ça. Elle se sourit. Lève la tête, passe ses doigts sur sa cicatrice. Ca fait longtemps, elle devrait plus avoir aucune rancune. C’est sa vie, et elle devrait s’y habituer. Elle devrait plus en vouloir à Bambi, du tout. Parce qu’elle lui a dit qu’elle lui en voulait plus. Et parfois, souvent, c’est le cas, elle accepte, elle vit avec. Et elle pardonne Bambi, parce que Bambi, à l’époque, savait pas, comprenait pas. Était perdue. Et pour cette raison, Koda lui a pardonnée. Mais parfois, comme maintenant, elle regarde la cicatrice, et elle fronce les sourcils.
C’est dégueu, c’est moche. Sa voix était précieuse. Et maintenant, elle est perdue.
Et elle lui en veut.

Elle s’accroupit, plonge ses mains dans l’eau et se mouille le visage. Faut pas penser à ça, c’est son anniversaire. Elle a d’autres choses à faire, et Bambi l’a amené là, et c’est beau, magnifique. Et c’est le pire moment pour remettre ça sur le plateau.

Salut poulette.

Elle hausse un sourcil et se retourne, se relève, et se retrouve face à un homme d’une trentaine d’année. Yeurk. En quelques secondes, Koda en déduit qu’il vient certainement pas d’Altéa, même les gens d’Oriel se fringuent mieux que ça. Et pas avec des guenilles. C’est qui ce mec ?

Et bah, tu réponds pas ?

Non. (abruti.) En toute honnêteté, même si elle était dans la capacité de répondre, elle est pas certaine qu’elle le ferait.

Hey j’te parle la garce.

Garce ? Oh well.
Et Koda sourit, s’apprête à peut-être envoyer son pied au bon endroit pour lui enlever l’envie de trop parler, ou de continuer à dire des bêtises grosses comme son pif, mais elle a pas l’temps. Parce qu’elle entend une voix venir vers elle. Et qu’elle sourit quand elle comprend que c’est une fille, qui doit avoir son âge à peu près, et qui essaye de la défendre. Et c’est gentil. Elle est belle.
Elle a l’air douce.
Elle a l’air de clairement pas faire le poids contre lui. Mais c’est gentil.
C’est doux.
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MessageSujet: Re: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyLun 12 Fév - 13:01

Fol espoir.

Qui fait battre son cœur et s’affoler, son sang qui glisse dans ses veines à une telle vitesse qu’elle s’en rend quasiment compte. Plusieurs fois, ses doigts s’emparent de la bouteille d’eau citronnée balancée sur le siège passager et ses lèvres viennent y tremper, pourtant, ça ne change rien, absolument rien. Elle a toujours la gorge sèche, une sensation d’avoir les lippes gercées comme si elle traversait un vaste désert sans la moindre couverture. Mais elle sait qu’extérieurement, rien n’y parait. Elle est toujours la même jolie fille coquette, dans sa petite robe sans bretelles et les baskets aux pieds au lieu des talons dont elle a bien plus l’habitude. Le même visage inaccessible aux iris bleutés par ses lentilles et soulignés d’un trait noir. C’est la même Sibel qui a terminé son travail à l’université aujourd’hui, qui a souri doucement à son père durant le déjeuner avant de lui dire qu’elle sortait cet après-midi, un baiser sur joue. Comme toujours, elle avait ri à la sensation de picotement de la barbe de trois jours, s’en plaignant encore qu’elle sache que son père n’y changerait rien. Elle a l’air de la Sibel de tous les jours, personne n’y a vu de différence.

Mais au fond d’elle, c’est un feu qui s’embrase et qui grandit. Un feu nourri par l’impatience et par le manque.

Elle a cru en cet homme qui lui a parlé d’intersections et d’autres mondes. En temps normal, elle ne s’y serait pas réellement intéressée, elle aurait haussé un sourcil puis hoché de la tête distraitement avant de continuer son chemin. Tout ceci n’aurait été vrai que dans un univers où son frère n’était pas porté disparu. Pas le sien. Et quand il lui a parlé de cette intersection pas bien loin de chez elle, elle s’est alors dit que ça devait surement être ici, son frère a dû prendre ce passage, volontairement ou non.

Sibel, elle n’a réfléchi à rien d’autre. Son cerveau s’est mis sur pause, elle se sait trop intelligente pour simplement suivre les paroles de cet homme sans plus se poser de questions. Elle est plus le genre à poser des hypothèses, les vérifier une par une, sortir le vrai du faux. Elle y aurait passé des semaines et des mois en documentation. Mais cette fois, le cœur a fait pencher la balance et elle a juste accouru dès qu’elle a eu du temps libre, vers ce fameux endroit.

Un simple lac, comme tant d’autres mais qui semblait différent sans qu’elle puisse dire comment. Sa bouteille à la main et son sac dans l’autre, Sibel descend de sa voiture. Elle prend un grand souffle, remarque l’air différent et pourtant, elle ne saurait dire comment non plus. L’oxygène, c’était supposé être partout le même, non ?

Elle n’a pas encore le temps de trouver ses repères, ses yeux se posent d’eux-mêmes sur une femme et un homme et l’échange semble tout sauf amical. Alors elle accourt, sans avoir conscience des pieds qui semblent mués par une volonté propre. « Hé vous, vous avez que ça à faire de déranger les gens ? » Elle a fière allure avec ses sourcils froncés et sa bouteille qu’elle brandit comme une arme létale.

L’homme fait deux fois sa taille, pourtant elle ne recule pas, elle continue d’avancer. Il n’en devient que plus imposant, mais elle s’interpose entre lui et la jeune femme.

Elle ne bougera pas.
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MessageSujet: Re: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyLun 12 Fév - 15:34

Cette fille s’en rend probablement pas compte. Mais c’est pas Koda, qu’elle vient de sauver. C’est le type qui était à deux secondes de repartir de son petit voyage sans aucune possibilité de pouvoir procréer de nouveau un jour. Ca lui aurait probablement passé l’envie d’aller draguer les femmes mariées au bord d’un lac. Surtout celles inaccessibles comme Koda. Incompréhensible, ce type. Est-ce qu’il pense sérieusement que certaines personnes viennent ici, voir ce paysage, mais seuls ? Ca a tout l’air, pour Koda, d’un coin quasiment créé pour les couples en vacances. Alors draguer ici est peut-être pas le meilleur plan que l’monsieur ait eu.
Mais ce monsieur a de la chance. Il perdra pas l’usage de son entre-jambe aujourd’hui. Grâce à une fille. Douce. Qui pense probablement défendre Koda contre un agresseur. Qui ne sait pas que Koda connait le self-defense. Qu’elle est obligée de le connaître étant donné le nombre de fois où elle finit à l’hopital. De plus en plus. La fréquence semble augmenter selon le nombre de gens qui connaissent son identité, son métier undercover. Et surtout le fait qu’elle est pas vraiment sourde. Tu m’étonnes. Les gens la remarquent maintenant. Et dans certains groupes, elle est clairement cramée. Heureusement que les autres sont là, qu’ils peuvent prendre la relève, pendant qu’elle est elle, à l’hôpital, avec un bras, une jambe, une côte, cassée.

Ce qu’elle dit, c’est mignon. Mais quelque part, Koda se dit que ça correspond à tout le reste. Elle a l’air plutôt frêle, et elle est petite. Plus petite que Koda. Beaucoup plus petite que l’homme à qui elle fait fièrement face. Et dans une autre circonstance, elle aurait probablement gagatiser devant une fille comme ça. Là, elle se contente de sourire. Parce que, c’est mignon. Et puis, c’est gentil. De sa part. C’est quelqu’un de bien, cette fille, c’est décidé. C’est une personne qui fait bien de connaître. Qui peut aider une inconnue qui semble en mauvaise posture.
Pour tout ce qu’elle sait, Koda et lui auraient pu être un couple en train de se disputer, et pourtant. Pourtant, elle a décidé d’amener son petit corps entre eux, de se mêler d’une querelle dans laquelle elle n’a rien à faire. Juste pour protéger, aider, quelqu’un dont elle ne connait rien. Et ça, Koda, ça la fait sourire. Peut-être parce que, même si elle l’a un peu oublié, elle l’aurait fait aussi, à une époque. Que maintenant, même si elle voulait le faire, elle pourrait plus. Enfin. Elle pourrait encore utiliser ses poings, ses pieds. Mais Koda, elle frappe que lorsque c’est nécessaire, jamais gratuitement. Et jamais quand ça la concerne pas. Donc dans une situation comme ça, si ça avait été l’inverse. Elle aurait regardé de loin. Incapacité de parler, de réagir, de défendre.
La dèche.

Elle finit par se tenir pile entre lui et elle, et à eux deux, plus grands qu’elle, ils forment un peu deux tours entourant un petit trésor, un bijou des plus précieux. Koda attrape les épaules de la fillette. Elle a son âge, à la vue de son physique, très probablement. Mais c’est comme ça. Cette personne, c’est une gamine, une fille. Une douce fleur.
Fillette.
Elle tapote doucement sur l’épaule droite de la fillette et se dégage de la ligne parfaite qu’ils font tous les trois. Elle refuse que sa tentative d’aide, à la jeune fille, se tourne en aide pour un pervers qui pense être un beau gosse. Quand en réalité, c’est un gros beauf. Elle passe à côté de la jeune fille, sourit à l’homme, qui à tourné l’intégralité de son corps pour suivre celui de Koda. Et avec un énorme sourire, tendre, calculateur, aux lèvres, elle lève le genoux. Trop vite pour qu’il comprenne. Et elle repose le pied par terre, trop vite pour qu’il réagisse autrement qu’en se tordant de douleur. C’était pas, fort, trop. Assez pour qu’il fasse exactement ce qu’elle voulait, ceci étant dit. Partir. Loin. D’elles deux.
Koda et la fillette. La douce.

Salut, merci beaucoup, qu’elle mime, Koda, avec un automatisme étonnant.

Et elle se rappelle. Cette fillette, c’est pas Bambi, c’est pas un membre de son cluster. Cette fille, elle comprend pas, le langage des signes. Alors elle hausse les épaules, s’assoit par terre, et d’un geste de la tête, propose à la douce fillette d’en faire autant. Elle a un carnet et un crayon sur elle, toujours. Au besoin. Il est temps de s’en servir.
Elle le sort, gribouille.

Merci fillette.

Et elle sourit, tendrement. Parce que cette fille, peut-être, est ce qu’elle serait devenue, Koda, sans l’accident.
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MessageSujet: Re: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyMer 21 Fév - 16:58

Elle n’a pas réfléchi. Son corps entier, son être, s’est dirigé vers l’avant dès qu’elle se rend compte qu’une injustice se fait. Elle déteste qu’on s’en prenne aux autres, peut-être qu’elle déteste aussi les hommes, ceux qui ne sont pas son frère, ceux qui se croient tout permis avec leur tailles imposante, leurs gros poings et crâne vide. Et cet homme devient de plus en plus grand à mesure qu’elle rompt la distance entre eux, elle a quasiment besoin de lever haut la tête pour réussir à capter son regard, son frêle corps entre lui et l’autre inconnue. Sibel est plus coriace que ce qu’elle n’en parait, mais elle n’en reste pas moins une poupée, devant l’homme elle ne fait certainement pas le poids. Mais ça ne l’empêche pas de tenter le tout pour le tout, avec sa bouteille d’eau citronnée pour unique arme contre lui. Du coin de l’œil, elle perçoit la fille qui sourit doucement. Ca la surprend au début, on ne sourirait pas si on se faisait importuner, loin de là. Sibel hésite alors un moment, est-ce qu’elle se serait trompée ? Est-ce qu’ils se connaitraient ? Non. Impossible. On pouvait bien la traiter de superficielle, mais elle ne voyait pas comment ces deux personnes pouvaient bien se connaitre et encore moins s’apprécier. Lui ressemblait bien à un vieux lourd qui ne donnait pas envie de lui demander ne serait-ce que le chemin, oh pour ça, elle préférerait encore se perdre pendant des semaines plutôt que de lui adresser la parole. Alors elle s’interpose, ne bouge pas.

Et même. Si ces quelques poussières de possibilités qu’ils soient un couple qui se disputent s’avèrent vrais, ce n’est pas grave. Evidemment, elle s’en sentira embrassée, elle risque de ne plus savoir se mettre et fondre sous les nombreuses excuses. Mais au moins, elle aura la conscience tranquille ainsi. Il se révèle qu’ils n’ont réellement aucun lien. La jeune femme lui attrape les épaules, la dévie de la ligne droite qu’ils faisaient eux à trois. Sibel n’a pas le temps de contester ce geste, de dire que ça pourrait être dangereux. Dangereux, surement pour elle parce que la jeune femme semble parfaitement bien savoir se défendre. Tout est tellement rapidement, dans un clignement d’yeux et c’est déjà fini, l’homme qui fuit en geignant douloureusement, bien sûr ça ne l’empêche pas de lâcher quelques sales injures mais ce n’est rien, au moins elles en sont admiratifs. Il ne reste plus qu’elles, Sibel et son regard admiratif. « wouah. »

Elle se tourne vers la fille, grand sourire des lèvres. Elle est sur le point de parler quand l’autre mime elle ne savait vraiment quoi. Sibel lève un sourcil, interrogateur. Puis ses traits s’adoucirent peu à peu alors qu’elle comprend la situation, c’est la première fois que ça lui arrive. « Oh, de rien. J’ai pas été d’une grande aide. » murmure-t-elle nerveusement, rougeurs apparentes sur ses joues d’habitude pâles. Puis elle réalise. « Est-ce que tu entends ? Ou peux-tu lire sur les lèvres ? » Elle prend soin de bien tout articuler, c’est quelque chose qu’elle a entendu, qu’on pouvait lire sur les lèvres. Elle n’est pas certaine si c’est vrai ou une légende urbaine, elle n’a jamais vraiment réussi. Elle aura peut-être l’air bête, mais au point où elle est, plus rien n’importe.
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MessageSujet: Re: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyMer 21 Fév - 22:05

C’est difficile de croire que des personnes comme cette gamine existent encore dans ce monde. Ni dans les autres. Et Koda, ça la fait sourire. Pas ce sourire suffisant qu’elle a, face aux gens qu’elle aime pas. Ni ce sourire amoureux qu’elle a face à Bambi. Mais un sourire calme, doux. Un qu’elle aurait face à une petite chose fragile. Oh, c’est ce regard, qu’elle a, face à ses animaux. Et ça sonne affreusement moche, mais quand on prend en considération qu’ils sont les deuxièmes choses les plus importantes de sa vie, c’est différent. D’ailleurs, à mieux la regarder, elle ressemble un peu à un de leur chat, cette fille. Elle a des yeux magnifiques. Et, en toute objectivité, elle est, elle-même, magnifique. Petite, frêle, mignonne. Belle, juste, belle. Et parfois, ça suffit. Moins que Bambi, bien sûr, parce que personne pourra jamais l’être plus que Bambi, magnifique. Toute biaisée qu’elle est, Koda, c’est ce qu’elle dira à qui veut l’entendre. Personne, personne sera jamais plus beau que Bambi. Pas même cette fille, aussi magnifique soit-elle.
C’est difficile de croire que des personnes comme elle existent encore dans ce monde. Ni dans celui d’où elle semble venir. Parce qu’elle est pas d’Altéa, pas vrai ? Elle l’aurait vu. Et si elle l’avait, ne serait-ce que croisée, elle s’en serait souvenue. Vraiment. Impossible d’oublier ce visage fin, ces yeux si pétillants, et cette douceur à toute épreuve.
Koda s’est lancée dans une vraie observation, maintenant qu’elle en a l’occasion. Maintenant que ni elle, ni la gamine ne sont directement menacées par un gros lourd.

Pas d’une grand d’aide. C’est pas faux. Et ça élargit le sourire de Koda. Ca fait un moment, qu’elle a pas sourit comme ça, Koda. Parce que c’est un sourire rieur. Moqueur. Une moquerie gentille. Cette moquerie que Koda utilise que trop rarement. Et certainement pas avec ses animaux. C’est nouveau. C’est le mélange de deux trucs trop différents pour qu’elle les ait déjà réunis autre part.
Elle a pas été d’une grande aide, c’est vrai. Mais elle a osé, elle s’est posée là, avec sa petite taille, son visage sûr et sa force clairement pas à la hauteur d’un mec comme le lourd. Et rien que ça, rien que pour ça, Koda la remercie. Pour lui avoir montré que des gens comme ça, ça existe encore. Que cette dévotion envers l’inconnu, juste pour pouvoir aider, juste pour. Juste sans raison, sans attendre quoique ce soit en retour.
C’est beau, cette naïveté. C’est beau, cette douceur. C’est ce qui la rend magnifique.

Et à sa phrase suivante, Koda rigole. Sans bruit, toujours. Encore. Tristesse. Mais elle finit par arrêter, tout ça. C’est l’escalade. Et elle est pas encore prête à se rouler sur place. Alors elle reprend un peu ses esprits, reprend son stylo.

J’entends parfaitement.

L’avouer, c’est compliqué. Théoriquement, cette fille, Altéenne ou non, pourrait être une cible, un de ces jours prochain. Mais finalement, Koda prend pas beaucoup de risques. Parce que, quitte à ce que ça provoque une petite dispute avec Bambi, voire une crise de jalousie, Koda refuserait probablement d’enquêter sur elle. Pas question.

Je peux lire sur les lèvres aussi, mais je suis pas sourde. Je m’appelle Koda. Je suis là avec… Une amie.

Oups ? Bah quoi ? Bambi est pas encore là, elle aura tout l’temps de dire que cette amie se trouve être sa femme plus tard. Pour le moment, elle a envie de passer un moment agréable avec cette gamine, qui lui a redonné, pour quelques secondes, foi en la bonté. La vraie.
Et pour peu que cette fille soit, malgré sa gentillesse, sa douceur, homophobe. Ou intéressée, et qu’elle prenne peur au mot “femme”. On sait jamais, après tout.
Un petit mensonge gentillet a jamais fait de mal à personne.
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MessageSujet: Re: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyMer 18 Avr - 14:13


Sibel, elle ne pense ni à sa petite stature, ni aux conséquences de son acte. Tout ce qu’elle voit, c’est une personne qui lui semble en difficulté (et même si ce n’est peut-être pas le cas vraiment, si elle est juste en compagnie connue), ça n’empêche pas la belle sigan de s’élancer entre cet homme et cette femme. Le regard lourd et sévère, le pli de colère au sommet du front déformant l’harmonie de son visage de poupée. Mais au final, elle n’est pas d’une grande utilité, son intervention ne sert presque à rien puisque la jeune femme se débrouille seule, s’occupe grâce à un bon coup de pied à faire valser l’homme au loin, bien sûr, il ne les ménage pas d’injures et d’insultes en prenant le large, mais ce n’est pas grave. Sibel ne fait déjà plus attention à lui, il peut dire ce qu’il veut. Non, son regard est seulement tourné vers la belle inconnue, tout comme son attention. Elles se regardent, s’observent. Les lèvres vermeilles de Sibel s’étirent en une large esquisse. Elles sont saines et sauves. La jeune fille lui offre un petit remerciement, silencieux, ce qui ne peut qu’attiser l’attention d’une Sibel curieuse de tout, encore plus de l’inconnu. Elle n’a jamais eu peur, impulsive et maladroite, elle est plus du genre à foncer de la tas et réfléchir après.

Toutes les deux savent que Sibel n’a pas été d’une grande aide, mais elle a essayé, au moins. Elle aurait pu baisser la tête et continuer son petit bout de chemin. Elle aurait pu ignorer les paroles crues de l’homme, dire que ce n’était pas ses affaires et éviter le risque que l’homme finisse par se tourner vers elle et se mette à l’embêter. Elle rit, un peu honteuse, un peu moqueuse contre sa propre personne. Maintenant qu’elle y pense, elle ne faisait vraiment pas le poids et heureusement que la fille savait mieux se défendre. Elle se rend compte à quel point elle a dû avoir l’air d’une idiote, sa bouteille d’eau à la main en guise d’arme de défense. Elle reçoit une nouvelle réponse à sa question et hoche doucement de la tête. Elle peut donc parler normalement, l’autre comprendra.

« Sibel. » qu’elle susurre de sa petite voix, comme une gosse, ses croissants de chair toujours étirés en un éternel sourire. « Je suis, toute seule ici…en fait, je sais même pas pourquoi je suis venue jusqu’ici. Je sais pas…ce qui m’est passé par la tête. » Elle passe une main nerveuse dans sa longue cheveux brune, replace une mèche rebelle derrière son oreille. Elle pensait vraiment trouver Aquila ici, les bras grands ouverts pour elle, prêt à la laisser s’y blottir comme avant. Mais il n’y avait rien. Encore une fois, elle a été stupide, s’est laissé avoir par ses espoirs exagérés sans même réfléchir de façon rationnelle.

« Ton amie sait se défendre comme toi ? J’aimerai pas que cet homme aille lui rendre visite après, s’il est toujours en état. » Elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter légèrement. Aquila n’est pas là, elle n’a aucune idée d’où il est, ce qu’il fait, s’il respire encore seulement (elle ne peut pas accepter autre chose sur ce point-là), mais la jeune femme devant elle, était bien présente. Peut-être qu’il fallait plus s’intéresser à elle.
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MessageSujet: Re: save me (sibel)   save me (sibel) EmptyVen 27 Avr - 18:45

Quand Koda s’entend avec quelqu’un, elle aime s’imaginer leur réaction s’ils entendaient sa voix. Elle est amère, Koda, depuis l’accident, depuis son mutisme. Elle a tendance à être froide, méchante parfois, égoïste, souvent. Mais elle sait que si elle pouvait parler, les avis des gens sur elle changeraient. Parce qu’on pourrait penser qu’une voix, c’est pas grand chose. Juste le réceptacle d’une information. Koda sait mieux que tout le monde que c’est pas le cas. La voix, c’est un outil, une arme, un bouclier, ça dépend de comment on l’utilise. La voix peut tout changer, sur une personne.
Y’a qu’a s’imaginer un grand homme. Un gigantesque homme, roux, rustre. A l’allure de chasseur qui s’est levé du pied gauche. Une grosse barbe, des mauvaises dents. Pas le genre de mec à qui on donnerait sa confiance. Et le faire parler avec une voix douce, qui caresse les poils dans l’bon sens, et qui donne l’impression de se plonger dans une source d’eau chaude. Il pourra ressembler à ce qu’il ressemble, dire les pires atrocités du monde. Cette sensation ressentie en entendant sa voix, elle changera pas.
Si quelque chose, les mots sont les réceptacles de la voix. Pas l’inverse.
Alors Koda se demande, souvent. Comment les gens réagiraient s’ils l’entendaient parler, de sa belle voix de chanteuse pop. Elle se dit que peut-être, ils la trouveraient moins froides, moins imbuvable. Parce que, c’est vrai, quand Koda avait sa voix, elle l’était pas, froide. Et elle faisait vraiment tout pour pas être imbuvable. La différence avec aujourd’hui, c’est qu’elle avait aucune raison de l’être.
Avec sa voix, elle pouvait tout faire, tout accomplir. Tout ce qu’elle voulait, elle l’obtenait. Juste avec sa voix.
Elle était pas surprenante. Au contraire du vieil homme roux barbu, quand elle parlait, on se disait pas “oh, je l’imaginais avec une autre voix”. Mais on se disait sûrement “quelle voix d’ange”. Peut-être pas d’ange, c’est abusé, l’ange. Mais “quelle belle voix” sûrement.
C’est ce qu’ils disaient, les personnes qui l’écoutaient chanter, à l’époque où elle chantait. C’est ce que lui disait Mélia, ce que lui disait Thalia. Elles lui ont toutes les deux dit qu’elle avait une belle voix, un jour, dans sa vie. Maintenant, elles peuvent plus le dire.
Alors Koda se demande.
Si cette fille, cette Sibel -comme ça qu’elle se présente- l’avait entendu, sa voix. Est-ce qu’elle l’aurait trouvé belle, elle aussi ? Koda aimerait que Sibal ait pu entendre sa voix. Ca aurait été une belle chose, de pouvoir parler avec une fille doté de bonté. C’est rare. Et Koda a un don pour faire fuir la bonté du corps des gens, depuis quelques temps.
Faut dire que sa bonté à elle, ça fait un bout de temps qu’elle l’a pas utilisé devant quelqu’un qui soit pas Bambi.

Koda sourit en écoutant Sibel. Elle sait pas ce qu’elle fait là, elle sait pas pourquoi elle est venue. C’est beau, d’aller à des endroits sans vraiment savoir pourquoi. C’est beau de se dire que certaines personnes trouvent des intersections juste parce qu’ils savent pas où aller, qu’ils se laissent porter par leur guts, et qu’ils arrivent à des endroits, sans savoir pourquoi ils sont venus. Koda trouve de la beauté par dessus la bonté de Sibel, et ça lui file des frissons. C’est beau. Elle est belle. Non, elle est magnifique. Elle brille, dans les yeux de Koda, un peu. Alors Koda sourit. Ca faisait un bail que personne avait semblé mériter de briller à ses yeux. La dernière, c’était Mauve. Sa jumelle.
Et Bambi, mais Bambi. Bambi elle brille d’une toute autre façon. D’une façon beaucoup moins innocente. Et certainement pas que dans ses yeux, à Koda, mais aussi dans toutes les autres parties de son corps. Bambi, elle fait partie de Koda d’une manière que personne pourra le faire comme elle.
Quand elle parle de Bambi, d’ailleurs, Sibel, Koda se laisse tomber en arrière. Est-ce qu’elle sait se défendre, Bambi ? Koda prend pas trop de risque à penser que si Koda sait se défendre, c’est uniquement parce que Bambi lui a apprit comment. Que si cette fillette considère que Koda sait se défendre, c’est que vraiment, elle a pas encore rencontré sa femme.
Elle soulève difficilement sa tête, reprend le stylo et note sur son bloc de papiers, rapidement, les mots qui lui viennent à l’esprit.

Yes. Bambi sait se défendre. Mieux que moi. Elle m’a tout appris. Elle est géniale. Je suis sûre que vous vous entendriez bien. Allonge toi, si tu veux. On l’attend ensemble ?

Elle passe le bloc à Sibel, et se rallonge, les bras croisés sous la tête. Elle regarde le ciel. C’est un beau ciel. Il fait beau. Elle est en voyage avec sa femme. Elle a rencontré une fille radieuse de beauté et de bonté.
Koda, c’est rare, depuis l’accident, qu’elle passe de si bonnes journées.
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