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 jaz&sami + faded

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Noor Vane
Noor Vane
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MessageSujet: jaz&sami + faded   jaz&sami + faded EmptyMar 27 Fév - 15:12

FadedNo reason to stay is a good reason to go
25FEV 18. Prétendre est plus aisé.
Prétendre que le black out est l'unique cause de la récente rupture entre son téléphone et elle — device habituellement greffé à elle en toutes circonstances, telle une prolongation de son bras.
Prétendre sourire et rire et chanter et se raccrocher aux fils de sa normalité.
Prétendre que rien ne s'éloigne de sa vision de la banalité.

C'est qu'elle a toujours été plus coutumière des faux semblants que des émotions portées sur la paume, Noora, et que dans son univers criblé de chacals aux crocs acérés, la pokerface est le plus basique des boucliers.

Elle n'a jamais été bonne comédienne pourtant, et pour peu que les gestes requis et répliques attendues divergent de ceux qui lui ont été encrés dans les veines depuis toujours, son aisance s'effrite telle une statue de pierres érodée par les attaques virulentes, incessantes, du courant. Ses mains tremblent lorsque l'appareil lui est rendu au bout d'une dizaine de jours d'analyse et de décryptage du moindre de ses messages, de chaque ombre de data effacée par le passé. Elle tente de ne pas se sentir agressée par la sensation de s'être fait voler des pans de vie par des phalanges étrangères, s'oblige à ravaler la frustration qui lui fait bouillir l'âme à l'idée d'avoir été dans le collimateur des enquêteurs alors que quelqu'un, quelque part, a peut-être fait quelque chose de potentiellement terrible et que nul ne le lui reproche faute de preuves.

Sharzad n'est pas comme elle. Ne demeure pas immobile, pâle et fébrile, agrippée au sac de plastique contenant les possessions qui lui ont été enlevées des jours plus tôt pour le bien de l'enquête. Elle sort les griffes, mom, n'ayant attendu que cette confirmation d'absence d'éléments compromettants pour crier au scandale et à l'acharnement. Sharzad n'est pas comme Noora qui se mure dans son silence ; elle est bien trop hors d'elle pour que quiconque estime ses réactions tout à fait normales, alors même qu'elle a personnellement briefé sa fille pour lui imposer le silence et la mesure durant la confrontation avec les autorités. Et Shadi enfin, leur propre mère, digne et droite et dédaigneuse au possible, mains veinées par le temps crispées sur un sac élégant.

Et elle ne perçoit rien, Noora. Assise très droite sur son siège très froid, elle regarde se dérouler la scène sans la voir, sans vouloir l'entendre. Passive et insipide comme à son habitude tandis que sa mère et sa tante livrent bataille, l'une clamant à corps et à cri que les soupçons dont elle a été la cible sont un impardonnable affront, l'autre lui répondant sans moins de hurlements qu'elle a forcément un rôle dans cette sordide histoire. Et ça se décime, ça se déchire ; éternelles jalousie et rivalité évoquées d'un timbre chargé de hargne, menace de mener le tout devant un tribunal, avant que l'androïde dont est flanqué l'enquêteur ne leur impose de se taire. Et elle ne perçoit le tout qu'à travers un brouillard d'incohérences, Noora, âme à la dérive, à se raccrocher à des lambeaux de self-control pour ne pas révéler à quel point elle est décontenancée.

Ça n'aurait jamais dû aller si loin et il lui semble entendre, quelque part, s'étirer l'échos douloureux d'une rupture réellement définitive. Il n'y a plus ni jeu ni enjeu puérile, les motivations aussi basses que l'excès de temps et d'attention qu'ils se déchirent tous au quotidien sont obsolètes. Les piètres rivalités qui semblaient si terrible hier ont fait d'elle, de sa mère, de sa team, des suspects, et son script n'indique pas comment encaisser correctement le fait d'avoir été pointée du doigt comme une potentielle responsable de la disparition de sa cousine.
Elle ne tempête pas, Noora. Elle est glacée, figée, terrifiée.
Au-delà de la salle des grilles pilotées à distance s'ouvrent et se ferment avec un lourd bruit métallique, menaçant, et elle tente d'oublier le fait que sa tante déplore qu'on ne l'ait pas cloîtrée dans l'une de ces cellules.

Le silence, pourtant, est plus agonisant que la dispute interrompue. Il est chargé d'attente d'un amer goût de fin et le verdict tombe en effet tel un couperet : cruel manque d'éléments pertinents pour le dossier ; seules pistes valables tombées à l'eau ; dossier considéré comme clos. Fin sans réelle clôture et cette fois la voix de Darya est seule à fendre l'atmosphère, Sharzad cloîtrée dans un mutisme butée, lèvres pincées. Elle enfile des lunettes de soleil en dépit de la pénombre du soirée bien avancée, puis se lève et claque : On s'en va. Laissant le clan de sa sœur, Shadi avec eux, seul au cœur de la tourmente.
Le retour à la maison est pesant et Noora s'entend résumer le planning du lendemain mais ne l'écoute que d'une oreille, regard perdu quelque part à travers les lumières qui défilent et les lourds nuages tissés de rose et de bleu. Il y a des Noora. Noora ?? qui la pistent lorsque la porte de la maison se referme derrière elle ; et Noora pile net à l'entrée de sa chambre. Oui ? Je peux comprendre que tu sois bouleversée, mais les règles ne changent pas : tu ne quittes pas une pièce alors que je te parle, ce n'est pas poli. Un battement. Compris ? Sorry. Je suis juste—
vraiment fatiguée.
Bien sûr mon cœur, c'est normal. Toute cette histoire est bouleversante, évidemment. Elle n'a pas l'air bouleversée. Aucune d'elles ne le semble. Noora, laconique et inexpressive. Sharzad, bien à l'abris derrière ses verres fumés. À éviter de se regarder directement, parce que ressentir quoi que ce soit pour Yasmeen demeure interdit même à présent qu'elle est—

Je peux y aller ? Dans un instant. Il me reste deux choses à mettre au point. Elle attend. Tes déplacements seront strictement encadrée, désormais. Se crispe. C'est déjà le cas— Ça le sera encore plus et je ne suis pas en train de demander pas ton approbation. Aucune sortie en dehors de celles prévues sur ton planning. L'escapade de trois jours avec Hyacinth est la dernière que je t'autorise, et tu garderas ton téléphone en permanence avec toi. Après quoi— Mom you must be kidding ! Et mes amis ? Et Mika ? Et quoi, il est supposé me défendre, mon téléphone, si je me fais attaquer par— peu importe ce que tu as l'air de craindre. Une coupe de champagne explosive ?? Elle percute, blêmit : Tu as mis un tracker sur mon téléphone ? Don't be silly. Je n'ai rien fait, c'est ton père qui s'en est chargé. Quant à tes amis, ils sont les bienvenus ici. C'est un cauchemar tu ne peux pas être sérieuse, elle dramatise, mais la réponse est stoïque : Yasmeen a disparu et le dossier vient d'être fermé parce que plus personne ne nourrit l'espoir de découvrir ce qu'il est advenu d'elle. Est-ce que j'ai l'air
de plaisanter ?
L'instant se suspend, seulement interrompu par les sons discrets et répétitifs des technologies criblant l'appartement. Et Noora, elle se sent sur le point d'exploser, comme un bombe à retardement. On a terminé ? Mouvement de main gracieux de la part de Sharzad qui la congédie en effet. Tu peux y aller. Et la porte fait presque trembler les fondations tant Noora applique toutes ses forces à la claquer.

Aucun apaisement dans sa solitude.
Aucun apaisement dans sa chambre, ni même dans ses pensées.
Elle reste un instant dos au mur à tenter de trouver un sens à cette soirée, à ces derniers jours et mois et peut-être même à son existence tout entière, sans succès, et d'un coup les vannes cèdent. Elle se mord la lippe de toutes ses forces, crispe un poing sur son palpitant affolé par une vague d'angoisse, et elle ferme les paupières mais la réalité est toujours , indéniable et impitoyable. Elle se sent impuissante et misérable mais plus que tout, il lui semble n'avoir ni contrôle ni impact sur quoi que ce soit. Sur une impulsion, elle désosse sont portable, sème toutes les pièces accessibles sur le plancher de sa chambre mais ne trouve pas le tracker ; sans doute inaccessible aux novices. Son poing se presse entre ses lèvres pour étouffer les sanglots qu'elle ne parvient pas à ravaler.

C'est stupide.
Elle n'aime même pas Yasmeen.
Elle ne l'aime même pas.
Le flot s'intensifie pourtant et elle laisse au sol les débris de son téléphone — ou de ce qu'il a été avant les ingérences des flics et de ses parents — pour se réfugier dans la salle de bain. L'eau emplit la baignoire, chaude à en charger la pièce close de vapeur.

Dans le miroir embué se dessine la silhouette d'un visage encadré de mèches blondes. Noora caresse un instant la possibilité de l'ignorer, vidée, mais se résigne à dessiner du talon de la main un cercle net ; devant elle se tient Leo. You look terrible, elle l'informe, et la Vane laisse filtrer l'ébauche d'un rire mordant. J'ai vu quelque chose qui risque de... t'intéresser. Viens. Et avant qu'elle n'ait le temps de refuser, de la questionner ou de lui faire savoir que le moment est mal choisi, Noora est engloutie par une autre réalité.

Ses paupières s'ouvrent et se ferment et s'ajustent, scanent le lieu où elle a échoué. Dans la peau de Leonor, au cœur d'une Néodam grise dont l'air piquant et pollué lui arrache un éternuer, Noora se retrouve égarée entre matériaux et outils, dans le décor peu familier de ce qui semble être un garage. Ou un atelier. Ou un garage-atelier. Ou peu importe la façon dont l'appellent les gens qui travaillent de leurs mains. Je n'ai pas la tête à ça, elle murmure pour elle-même en poussant du pied un objet de métal ressemblant à ce que les films et séries qualifient de "pied de biche", et un bout de quelque chose dont la surface réfléchissante a probablement permis à Leo d'établir la communication avec elle un instant plus tôt. Noora recule contre un obstacle ; perd l'équilibre. Elle bascule sur un pneu avec une exclamation surprise slash frustrée, et il n'en faut pas plus à ses nerfs déjà soumis à rude épreuve pour lâcher. Okay, I'm done. Peu importe ce qu'a pu vouloir lui montrer Leo, ce n'est tout bonnement pas le moment et elle ne compte pas jouer plus longtemps aux devinettes avant de—

Toute idée de départ anticipé déserte ses pensées. Parce que soit la pression a définitivement eu raison d'elle et l'assaille d'hallucinations, soit Yasmeen — ou son clone — se trouve littéralement à quelques pas d'elle ; ici, à Néodam. Et Noora n'a pas la moindre idée de quoi en penser, parce qu'elle n'a jamais su la chose possible. Qui êtes-vous ?? Elle s'exclame brusquement avant de songer à se relever, écopant du regard suspicieux d'un type qu'elle n'avait pas remarqué jusque-là, et qui se demande probablement pour quelle raison son interlocutrice interrompt un échange déjà entamé pour poser la question la plus ridicule (et incompréhensible) qui soit.
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Sami Hedat
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MessageSujet: Re: jaz&sami + faded   jaz&sami + faded EmptyVen 2 Mar - 10:52

Sami est un peu ronchon, il a dû se lever tôt parce qu'il y avait un client à la porte du magasin, et ce client c'était Leonor. Leo. Il l’aime bien, enfin il croit qu’il l’aime bien, même si elle est franchement bizarre et parfois un peu trop intense. Mais au moins elle le fait rire, un peu moins quand elle le fait se tirer du lit aux aurores, mais elle arrive toujours à lui arracher des sourires excédés et des roulements d’yeux agacés quand elle vient, avec un grand sourire aux lèvres, lui demander de lui expliquer ceci ou cela d’une prothèse qu’elle a vu sur un cadavre faite par lui. C’est d’autant plus difficile de s’arracher du lit parce que Jaz s’y trouve, elle dort profondément mais c’est normal, elle est rentrée tard hier soir et Sami était déjà parti se coucher. Elle a travaillé et elle avait l’air tannée en rentrant, reconduite par Eva, il a presque dû la porter jusqu’au lit, réveillé par l’alarme de son téléphone le prévenant que quelqu’un frappait à la porte du magasin. Il l’a prise dans ses bras et elle s’est écroulée de sommeil, Sami était un peu inquiet jusqu’à ce qu’elle lui marmonne qu’elle allait bien et qu’elle avait mangé, elle était juste fatiguée. Il aime bien dormir près d’elle, il détestait ça avant, la simple idée de partager un lit avec quiconque le révulsait au plus profond de lui, mais avec Jaz c’est naturel et presque déjà familier, son odeur et ses bras qui l’entourent et le fait qu’elle finisse toujours par lui rouler dessus comme pour essayer de l’étouffer. Il aime bien sentir son poids sur lui, savoir qu’elle est contre lui, la regarder dormir aussi. Normalement la boutique n’ouvre que dans une heure mais Leo est comme ça, et il abandonne son âme-soeur à regret en lui laissant un fond de café dans la cuisine au cas où, même si il pense qu’elle ne se réveillera pas avant plusieurs heures.

Leo aussi quémande d’aller chercher un café mais il grogne et en fait avec la deuxième cafetière avant de se mettre au travail, de lui montrer la prothèse sur laquelle il est en train de travailler en ce moment. Sami n’a pas vraiment appris à l’école ou avec les livres, il sait tout simplement, du coup c’est difficile de répondre à ses questions parfois. Alors il lui montre, hausse les épaules pour ne pas avoir à dire qu’il est ignorant, et la laisse bidouiller certaines choses avant de lever les yeux au ciel quand elle foire et fait une bêtise. Quelques heures passent, il y a des Sharks qui viennent pour faire réparer leurs téléphones ou les récupérer, et même des clients qui paient pour quelques services; Leonor reste, curieuse, explorant parfois un peu l’atelier quand il est occupé avec quelqu’un d’autre, avant de revenir pour qu’ils lui montrent d’autres trucs. Ils discutent aussi, un peu, elle est vraiment bizarre et elle le met mal à l’aise avec son regard fixe et ses remarques cryptiques, mais elle l’amuse toujours autant.

Quand Jaz se réveille et descend l’escalier séparant appartement et boutique avec des yeux gonflés de sommeil en se frottant le visage d’un main et portant sa tasse de café de l’autre, leur chien Tesfaye entre les jambes, Sami s’éclaire et sourit en ouvrant un bras pour qu’elle le rejoigne, l’enveloppant autour de sa taille alors que le chien file aussitôt vers sa gamelle que le mécanicien a préparé plus tôt. “ Bien dormi? ” demande-t-il avec un petit sourire, tendant le cou et souriant quand elle consent à presser ses lèvres contre les siennes avec un léger grognement. Elle préfère se réveiller dans le lit avec lui mais leurs emplois du temps sont un peu pas du tout les mêmes ces temps-ci et même si ils parviennent à passer du temps ensemble, ce n’est pas autant qu’ils voudraient. Elle jette un regard interrogateur à Leonor et Sami se tourne vers celle-ci. “ C’est Leo, tu sais je t’en avais parlé- ” Il s’interrompt en voyant l’expression sur le visage de l’autre, elle a l’air un peu absente, plus bizarre que d’habitude en tout cas. Elle leur tourne le dos, cherche quelque chose, s’arrête et… s’observe? “ Euh… Leo? ” dit Sami d’une petite voix méfiante, presque inquiète, surtout quand Leonor s’immobilise… puis se remet en marche et manque de se casser la gueule sur un pneu. Il se lève machinalement, pour aller l’aider, mais avec beaucoup de suspicion, se demandant si elle prend des drogues, si elle est devenue dingue. “ Okay, I'm done. ” Sami arque les sourcils, c’est elle qui le fait chier pendant des heures pour qu’il lui apprenne son “”art”” et maintenant elle veut partir? Grand bien lui en fasse, Sami s’en fiche (tout le monde part) de toutes façons. “ Qui êtes-vous ?? ” Elle aboie presque et Sami est encore plus perdu, jetant un regard en coin à Jaz qui n’a pas l’air d’en mener large non plus. “ Comme j’étais en train de te le dire, c’est Jaz. Jaz, voici Leo. La folle dingue dont je t’avais parlé, ” grogne-t-il en se détachant de Jaz à regret, retirant les lunettes grossissantes de son front pour s’approcher de Leonor et l’aider à se relever. Elle refuse sa main, mais elle reste coincée au centre du pneu comme une tortue.

Si t’as un problème, tu peux aussi aller te faire foutre, ” fait très gentiment Sami avec un froncement de sourcils, en se redressant et croisant les bras sur sa poitrine. Tesfaye, le chien, s’approche un peu et adoucit légèrement le visage de l’un de ses maîtres, avant de grogner en direction de Leonor dès qu’il s’en approche. C’est un chien anxieux, il n’aime pas les nouvelles personnes et il n’a jamais rencontré Leonor, sauf que c’est pas du stress, mais de l’hostilité dont il fait preuve en cet instant précis, grognant un peu en direction de l’artiste mortuaire. Sami l’attrape dans ses bras pour l’empêcher de trop s’exciter. “ Tu sais où est la porte, ” dit-il simplement à l’adresse de la jeune femme, que pourtant il commençait à apprécier, en se détournant.
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