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 soul sister (oneshot)

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Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
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MessageSujet: soul sister (oneshot)   soul sister (oneshot) EmptyLun 26 Mar - 20:59

Dans ses bras, il fait toujours bon. Même lors des pires moments, quand elle croise cette chose dans la rue, ou quand elle se souvient un peu trop de Jean. Dans les bras de Jamie, c’est toujours ce réconfort un peu particulier. Ces souvenirs de leur relation à elles, qu’elles avaient avant l’arrivée de Jean. Avant que Nephtys ne rencontre Jean. C’est ces souvenirs un peu nébuleux qu’elle a besoin de reconstruire les jours où elle se sent mal. Ou les jours où elle a juste besoin de passer la nuit dans les bras de quelqu’un qui n’est pas une étrangère. Plus d’étrangers, depuis l’homme. Plus personne de sexe masculin. Ils la répugnent. Mais Jamie, Jamie et elle, en symbiose.
Jamie fume, Nephtys regarde le plafond. Elles sont en pyjama, elles se sont rhabillées y’a quelques minutes seulement. Et le moment de gêne, par rapport à Jean, qui apparaît toujours quelques secondes après l’acte est enfin passé. Elles arrivent à parler, à se regarder, sans se sentir mal, sans avoir l’impression d’avoir, une énième et énième fois trahis la soeur. Ou la femme de sa vie. Jamie parle de beaucoup de choses mais en disant peu, en utilisant très peu de mots. Elle a cette capacité à toujours dire, faire comprendre beaucoup, en une phrase de quatre mots. Et Nephtys aime cette capacité. Parce que Nephtys aime pas perdre son temps à écouter quelqu’un parler beaucoup trop, pour finalement rien dire. Le fait que Jamie soit l’inverse, c’est un bol d’air frais. Jean parvenait pas à faire ça. Jean était plutôt du genre à parler beaucoup. Pour pas dire grand chose. Mais elle allait toujours quelque part, essayait toujours de dire quelque chose, mine de rien. Même si ce quelque chose avait tendance à mettre longtemps avant de finalement arriver à passer entre ses lèvres.
Et Nephtys savait, que c’était pas parce qu’elle voulait tourner autour du pot. C’était juste, parce qu’elle savait pas quel chemin prendre pour le dire. Que ce soit simple ou non, c’était toujours compliqué pour Jean, de dire quelque chose. Elle essayait d’être claire, de dire les choses directement, et c’était peut-être parce qu’elle essayait trop que finalement, elle mettait trente minutes à complimenter Nephtys, le matin, sur ses cheveux.
Elle se souvient de ce court monologue qu’elle lui avait fait un jour.

Ce matin, tu es. Enfin, t’es toujours magnifique hein. Surtout tes cheveux. Tu as toujours eu des cheveux magnifiques. Mais ce matin, tes cheveux sont. Plus que d’habitudes. Même si d’habitudes, ils sont beaux aussi. Mais ils sont magnifiques.

Et elle parlait toujours comme ça. Avec ce besoin sans arrêt de se justifier, de s’excuser.
Et quand elle y repense, elle a envie d’étrangler, de tuer, de frapper à mort cette chose qui a osé lui enlever cette naïveté. Parce qu’à cause de lui, elle avait l’impression de vraiment devoir s’excuser d’exister. Jusqu’au jour où au lieu de s’excuser d’exister, elle a juste préféré ne plus, exister.

Y’a cette larme, solitaire, qui tombe sur la joue de Nephtys. Elle la laisse tomber. Une autre la rejoint. Et une autre. Et elle pleure, ose pleurer, quand Jamie est là. Elle sait qu’elle la vue. Elle sent qu’elle a juste envie de sécher ses larmes, de préférences avec ses lèvres. Mais elle sait aussi, que c’est une entente silencieuse entre elles. Quand l’une pleure, surtout quand ça concerne Jean, l’autre s’en mêle pas. L’autre reste, à côté, en présence réconfortante, mais fait rien. Et ça marche. Ca a toujours fonctionné comme ça depuis le suicide de Jean.
Jamie écrase la cigarette, se rallonge finalement à ses côtés, à Nephtys, et met sa main dans ses cheveux bruns. Caresse, doucement. Touche pas aux larmes. Les larmes sont sacrées. Les larmes doivent partir d’elles mêmes. Mais les cheveux (qu’elle préférait quand ils étaient longs), elle les caresse, doucement, jusqu’au bout des pointes, qu’elle entortille entre ses doigts.
Nephtys le sent. Sent la douceur, la peine partagée. Les sanglots s’intensifient. Le sanglots se transforment en une quasi impossibilité de respirer.
Et Jamie, là, intervient. Une règle, c’est une règle.
Mais voir Nephtys souffrir, à ce point là. Personne pourra l’empêcher de l’aider à s’apaiser. Pas même Jean, pas même une règle entre elles.
Elle touche pas aux larmes, jamais aux larmes.
Mais chuchote, rassure. Dit que tout ira bien, qu’elle est là, qu’elles sont là, l’une pour l’autre. Embrasse le cou, derrière l’oreille, les lèvres. Pas les joues. Sur les joues, y’a les larmes.
Et Jamie pleure pas, parce qu’elle a pas le droit, elle peut pas.
C’est pas son tour, de pleurer, c’est à Nephtys, de se souvenir. Nephtys souffre, et une d’entre elles deux, ça suffit déjà bien.
Et puis elle sait que demain, après-demain, dépendra quand quelque chose lui rappellera Jean, ce sera son tour. De pleurer, d’utiliser la compassion et la compréhension de sa douleur par Nephtys pour qu’elle l’aide. Elle, sans pleurer.

Elles s’endorment comme ça, Nephtys en chien de fusil, dans les bras de Jamie, sous ses baisers qui ressemblent vachement à pleins de petites couches de baume apaisant et de chaleur bienveillante.

Quand elles se réveillent le lendemain, Nephtys a les yeux secs, les joues sèches. Les larmes ont séchées sans jamais vraiment tomber. Et elle se contente d’un coup d’eau sur le visage, même si c’est loin d’être suffisant.
Elles reprennent la route. Elle doivent rentrer, elles sont parties hier matin. Elles ont roulés toute la journée, sur des routes qu’elles connaissaient pas forcément. Nephtys a reconnu la route sur laquelle elle s’est retrouvée avec Gérard. Et ça l’a fait sourire, l’espace d’un instant.
Puis elles ont passé la nuit à l’hôtel. Et aujourd’hui, elles rentrent, pas un autre itinéraire. Qu’elles découvriront sur le moment.
Elles s’habillent, rapidement. Elles se sourient, mais se tiennent pas la main, s’embrassent pas, non plus. Après tout, elles sont plus ensemble. Elles ont pas tout le temps besoin de contact physique. C’est juste dans des circonstances bien précises.
Qu’elles en aient envie.
Le petit déjeuner est servi en bas. C’est pas bien ouf, mais elles ont besoin de reprendre des forces. Nephtys se sert, moins qu’elle le devrait, mais plus que ce qu’elle peut réellement avaler déjà. Elle a l’estomac nouée à cause de cette nuit. La sensation de tristesse, de douleur, s’est pas encore tout à fait faite la malle.
Elles se dirigent vers une table vide. Mais des voix les interpellent. Rapidement. Avant qu’elles atteignent leur destination.

Hey, les filles. Venez vous asseoir avec nous, y’a d’la place.

Nephtys aurait sûrement fait un scandale si la voix qu’elle avait entendu était une voix d’homme. Mais c’est pas le cas. Alors elle se retourne, s'apprêtant à refuser avec le sourire la proposition. Mais change finalement d’avis en voyant qui se trouve assise à la table avec la personne qui les a appelé. C’est pas elle, qui les a appelé, c’est une de ses amies.
Jamie hésite pas une seconde avant de s’asseoir sur une des deux places qu’il reste. Et Nephtys se sent obligé, bien qu’elle aurait pas forcément eu trop d’hésitation de base, de s’asseoir à côté d’elle.
Et la fille qui les a appelé se remet à parler.

Alors les filles. Qu’est-ce que vous faites ici ?
- Road trip.

Jamie se lance dans une “discussion” avec la femme d’une trentaine d’année qui les a interpellées. Nephtys reste bloquée à regarder la femme face à elle. Elle la connaît. Et peut-être, avec un peu de chance, qu’elle la reconnaîtra.
Aimee Jills, femme de 37 ans, championne de plusieurs courses de moto.
Nephtys la vu pour la première fois, c’était qu’une gamine qu’avait peur des deux roues, et qui pensait que quiconque montait là dessus mourrait. Aimee l’a mise, littéralement, sur une moto quand elle avait 15 ans. Et depuis, Nephtys en a fait sa passion.
Elle ose pas parler, se concentre sur son assiette qui n’a pas désépaissi depuis qu’elle s’est servie. Joue avec la nourriture de l'assiette, la met sur les côtés, dessine un bonhomme, ou un éclair, ou un arbre. Écoute d’une oreille la discussion de Jamie et de la femme à côté.

T’sais, Carmichael, tu devrais manger si tu prends la route aujourd’hui.

Nephtys lève les yeux, tombe sur le regard d’Aimee. Elle sourit, timidement, et met une bouchée entre ses lèvres. C’est dur d’avaler. Elle a pas envie, elle a l’impression qu’elle va tout gerber immédiatement après. Mais le regard d’Aimee la convainc de manger, de reprendre des forces. Elle s’arrête, après quelques bouchées, regarde la motarde.

Vous vous souvenez de moi ? J’pensais pas.
- Je me souviens de beaucoup de monde. Particulièrement de celles que je pense capable de prendre ma suite dans un futur plus ou moins éloigné.
-
- Rougis pas comme ça, on dirait que tu vas t’étouffer.

Nephtys rigole, franchement. Et elle voit Jamie se tourner vers elle, les yeux étonnés. Mais elle la voit sourire, ensuite. Et ça lui fait du bien.
Aimee la regarde, les yeux amusés. Elle a jamais remarqué, qu’elles avaient les cheveux de la même longueur, que la seule vraie différence à part leur âge, entre elles deux, c’était la couleur, de leur cheveux.
Et pendant un instant, un petit instant, Nephtys se prend à penser, que ce serait quand même vachement cool, d’avoir une grande soeur comme ça.
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