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 catching fights not feelings (nax)

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les yeux se ferment le corps se voûte et les lèvres restent scellées de longues secondes avant que tout explose ; les yeux s'ouvrent, assassins, et les poings tombent contre le rebord d'un meuble, brusque. dans la tasse de thé vide, la cuillère s'agite et laisse résonner une légère intonation, et max fronce des sourcils, plus encore, si la chose est possible. il dévisage l'ustensile, la rage noyant ses entrailles. le bruit continue quelque instant, encore. trop, peut-être. max serre un peu plus des dents, le bruit résonnant dans ses oreilles, dans son corps entier, dans le moindre de ses nerfs, et il inspire brusquement, retient un grognement, avant d'envoyer valser la tasse loin, à l'autre bout de la pièce. elle ne se casse pas ; elle est résistante, il faut croire. la cuillère, elle, résonne une nouvelle fois contre le parquet de la cabane, le narguant presque. le chien fou la toise en silence et serre un peu plus des dents, la mâchoire douloureuse, avant de quitter l'endroit. il n'a pas envie de résister à la même place que cette cuillère. il doit sortir. il doit sortir mais il n'a pas envie de voir qui ce soit. il sait que sasha est ailleurs, ce soir. sasha travaille, comme n'importe qui, parfois. max pince les lèvres et descend les escaliers de secours, à l'extérieur, avant de pénétrer dans l'immeuble par la fenêtre menant au couloir, au neuvième étage. il prend les escaliers intérieurs. dévisage l'appartement de sasha au huitième, hésite à y aller, serre des poings à se rappeler l'état de ses nerfs et son envie gigantesque de tout détruire sauf lui-même, avant de continuer sa route. il descend deux étages encore, puis trois, arrive devant l'appartement 53 et, sort les clés de sa poche et ouvre la porte. l'odeur de la poussière lui envahit le nez. un éternuement le prend, puis deux, puis trois. max essuie son nez du revers de sa manche, toise l'ennemi invisible, gronde bas, toujours, contre quelque chose qui n'existe pas, et trouve sous l'odeur de la poussière, étouffante, celle de la peinture qu'il s'est fait. des merdes qu'il a testé après avoir trouvé des recettes sur internet, avec les années. des mélanges d'épices et d'autres choses qui donnent assez de couleurs pour peindre sur des toiles à l'intérieur, pas à l'extérieur.
hypocrite, il l'est ; sur les immeubles, des messages dénonçant ce qui arrive à l'environnement. il prend des canettes de peinture sous pression, toutes aussi meurtrières les unes que les autres.  hypocrisie générale ; il n'est pas mieux que les autres. qu'importe ; il ne s'est jamais pensé mieux que les autres.
c'est ce qu'il dira à Dieu, s'il le croise, ce vieux con, s'il se rend au paradis. ou alors, il prendra un verre en enfer. qu'importe ; l'un comme l'autre ne lui fait pas peur. la vie, la mort ; c'est la même connerie. certaines religions disent que la mort n'est qu'un passage vers un autre monde. et le shark, il s'y connait, en passage vers d'autres mondes. il a pas peur de ce qu'il connait.
ouais, il a pas peur.
sigan peut aller se faire voir royalement. la mort, c'est du gâteau.
un putain de gâteau certainement pas vegan avec un milliard de calories, du fat et du sucre raffinée, mais du gâteau quand même.
il ferme la porte derrière lui, fort, trop fort. les sourcils sont froncés. les murs sont foncés. l'appartement en entier est sombre, et la plupart des lumières sont grillées. max a arrêté d'y payer l'électricité et le chauffage. il vole l'un comme l'autre aux autres appartements sans la moindre gêne, même si, de toute manière, la plupart des lumières de l'appartement sont foutues depuis des mois.
le shark fouille dans ses poches pour sortir son zippo, laisse la flamme planer, la lorgne une longue seconde, avant d'allumer les chandelles qu'il a disposé, par ci par là, un peu partout dans le salon qui lui sert d'atelier depuis un sacré moment, déjà. son endroit à lui, son secret qu'il ne partage pas, jamais, avec les autres. on s'intrigue plus de le voir avec les doigts tâchées de peinture que de sang, mais dans les deux cas, max fixe, visage dur, et ne répond pas. il n'en a rien à foutre, de la curiosité des gens. il peut bien posséder des choses qui n'appartiennent qu'à lui. il peut bien emporter quelques secrets avec lui dans la tombe.
la pensée lui arrache un rictus amer. quelques secrets, oui.
sasha et l'art. sasha et les tags dans les rues, pour hurler aux gens qui n'entendent pas. pour montrer aux aveugles qui se contentent de les poster sur instagram sans voir le message, derrière tout ça. bande de putain de moutons de merde. il les encule tous. il leur crache tous à la gueule, pendant qu'ils baillent, qu'ils goûtent enfin véritablement à sa rage.
dans l'air, l'odeur des chandelles qui se fait sentir. le froncement des sourcils se calme, à peine, un instant. la pivoine l'envahit un instant ; nao a dit, elle est aussi rouge que ta colère, regarde, avec un peu de malice dans les yeux. max l'a dévisagé comme il dévisage trop souvent, les dents serrés mais un semblant de quelque chose, sourire peut-être, sur les lèvres. elle a acheté quelques chandelles. elle lui en a laissé certaines. fait maison, qu'elle a dit ; écolo comme toi, mon chat. max a dit  ; me traite pas de chat, même si en vérité, quelque part, il adore ça. il ne le dira pas.
les lèvres se pincent encore, toujours. les dents s'y enfoncent un peu trop, depuis quelques jours. chaque jour, un compte à rebours. le coeur bat un peu plus fort comme s'il faisait le sprint de la fin. c'est peut-être le cas. il ne sait pas. il ne veut pas le savoir. max s'évade de l'odeur des chandelles pour aller au sol, les genoux qui cèdent sous lui et les toiles, grandes, qui s'étendent et l'attendent. il pense rouge et voit rouge, ressent rouge, alors s'empare du rouge ; un mélange de paprika et d'autres épices qui font une couleur vibrante qu'il étend et dont il tâche son t-shirt blanc, qu'il balance. les doigts sont carmins, le plancher aussi, à certains endroits. le blanc de la toile s'efface et les sourcils se froncent un peu plus, les marques sérieuses de son visage se creusent. max dévisage l'oeuvre à en brûler le tissu du regard. ses épaules et ses bras susurrent une tendre douleur, par la tension qui l'habite, et la totalité de son corps se tend, lorsque la porte d'entrée grince.
il ne l'a pas fermé, derrière lui. il ne l'a pas verrouillé. l'oeil reste sur la toile un instant, avant que la tête ne se tourne vers le couloir. le cou craque. la bête gronde.
- qui est là ? qu'il aboie, fort, sans faire le moindre mouvement. la porte grince une nouvelle fois, la poignée tourne et max essuie ses mains contre son jeans, le rouge laissant de longues marques contre ses cuisses, avant de se redresser. who the fuck is here ? le plancher grince, sous ses pas, et le shark s'empare d'un poignard sur un bureau avant de s'engager dans le couloir. la rage, dans ses veines. elle est toujours là. il entend encore le bruit de la cuillère. ou alors, est-ce le bruit du timer sur son bras ? il ne sait pas. son corps en entier est une bombe à retardement. max n'attend pas, fonce et, dans un mouvement précis, plaque l'intrus contre le mur, la lame contre le cou. nao ?
les sourcils se relâchent, un peu. l'odeur de pivoine, dans son nez. ça lui pique un peu, mais il ne veut mieux pas éternuer avec une lame comme ça., entre les doigts.
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Naora Kyôdo
Naora Kyôdo
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le bras tiré qui fait mal, prêt à se déboîter; y a pas de douceur dans les gestes, y a que de la rage, de la haine et ça devrait lui faire peur sauf qu’elle a plus peur, naora. elle a pas su compter les coups insensés, elle a pas su compter combien de fois elle est tombée. le souffle court, les mots on été bouffés par la succession des coups et de l’incapacité constante à communiquer. communiquer avec des phrases, non, c’est juste le rictus qui prend place sur ses lèvres et le bruit de la giffle qui résonnent à ses oreilles.
il y a bien longtemps qu’elle a arrêté de chercher pourquoi, pour quelle raison et à quel moment elle s’est transformée en punchingball aux yeux de son père. et au final, on lui a bien appris à se suffir de ces simples contacts, sans caresses ni pitié. elle a rapidement fini par se taire et par arrêter de pleurer parce que ça faisait trop mal; ça fait même plus mal. comme si son cerveau se mettait sur pause, juste le temps que la colère se déverse sur son corps devenu celui d’une femme.
le goût du fer l’enrobe et lui donne envie de vomir alors que ses oreilles bourdonnent, bourdonnent de trop de cris, elle sait même pas ce qu’il dit. il est juste entré en trombe dans la chambre au rouge sulfureux, au rouge qu’elle ne supporte plus, pour un truc dont elle ne se rappelle même plus. et elle savait déjà comment ça se finirait, ça se finit toujours de la même façon. il beugle et va la rendre sourde, c’est tout ce à quoi elle pense parce qu’elle pense même pas à sa joue qui la brûle ou à son bras qui lui fait un peu trop mal. elle ne ressent plus grand-chose quand ça vient de son géniteur. alors, elle reste là, plantée au sol, elle le regarde même pas parce que ça ne ferait qu’empirer les choses. elle le laisse lui hurler à la gueule et lui cracher dessus, sans même chercher à comprendre, à savoir pourquoi cette fois.

elle a attendu un long moment après qu’il soit parti, elle a attentu un long moment avant de se relever en prenant appui sur le meuble en bois, imposant lui aussi. son souffle est lourd et ce n’est que maintenant qu’elle se rend compte de la douleur que lui inglige son épaule. son regard n’ose se poser sur le miroir disposé dans le coin de la pièce, n’ose regarder quoi que ce soit d’autre que le sol. elle s’appuie sur le mur et soupire avant de ramasser ses affaires. les cris résonnent encore dans sa tête, cette voix trop forte la possède et ce goût de fer lui donne vraiment envie de gerber. alors, elle se dirige dans la petite salle de bain de la chambre pour se rincer la bouche, pour retirer ce putain de goût de fer. elle a l’impression qu’il partira jamais. elle frotte, un peu trop, elle se fait mal et finit par frapper le coin du lavabo comme si ça allait permettre de changer quoi que ce soit.
son cœur rate un battement lorsque son regard croise son propre reflet. elle voulait pas, elle voulait pas se voir, regarder son état pitoyable. pitoyable, c’est le seul adjectif qu’elle a trouvé pour se définir. le noir sous ses yeux a coulé sans même qu’elle n’ait pleuré. et pourtant, elle en a plein la joue. elle l’essuie d’un revers de la main avant de prendre une serviette pour essuyer tout son visage d’une traite. sans ménagement, elle décide de faire taire ses douleurs pour attraper son sweat et son sac, pour sortir de la chambre des pêchés et dévaler les escaliers. personne ne la regarde, pourtant, tout le monde a vu. personne ne prête attention, pourtant, tout le monde sait.

les pas sont précipités et le chemin est long. trop long. le métro n’arrive pas avant cinq minutes et ces cinq minutes sont trop longues alors que personne ne prête attention, personne, encore. les mots ont le temps de revenir, les maux avec, et ils tournent dans sa tête. t'es bonne qu'à écarter les cuisses. et elle sait pas pourquoi mais son rire s’étouffe dans la bouche de métro. elle sait pas pourquoi mais ça la fait rire d’imaginer à nouveau ce visage rouge rempli de haine à lui cracher encore et encore ce qu’elle sait déjà. à genoux. baisse les yeux. salope. bonne à rien. et son cœur se gonfle et ses yeux deviennent rouges eux aussi. les doigts serrés, enfouis au fond des poches de son pull qui cache son corps aussi meurtri que blessé.
le métro arrive. elle soupire. assise, les pieds recroquevillés sur son siège, elle espère silencieusement que le chemin ne sera pas trop long, que le gars là-bas, dans le fond qui la regarde un peu trop à son goût n’aura pas l’audace de s’approcher encore. le chemin est long, à ses regrets. surtout lorsque le gars là-bas, n’est plus vraiment là-bas, qu’il s’est avancé et qu’elle l’entend, elle l’entend mais n’a pas la force de l’écouter. elle sait ce qu’il dit, elle le sait et elle finit par lever les yeux sur lui, elle sait pas quand elle s’est levée mais elle est face à lui et lorsque les obscénités sortent de la bouche de ce gars, son seul réflexe est de lui cracher dessus et puis de rire, de rire un peu trop fort lorsque le métro freine un peu trop fort aussi à son arrêt. assez fort pour que le gars, qui ne se tenait pas dévale la rangée de sièges.

c'est les mains vissées dans ses poches qu'elle tente de reprendre un peu d’air quand le vent s’engouffre dans ses cheveux et dans son cou et traverse tout son corps par un frisson. plus que quelques mètres, pénibles mais nécessaires. plus que quelques marches aussi, qu’elle monte lentement parce qu’elle a même pas pris la peine de regarder si l’ascenseur n’était pas en panne, cette fois. dans le fond, elle en a pas grand-chose à foutre parce que la seule chose qu’elle veut, c’est croiser le regard de max et s’effondrer dans ses bras peut-être. elle sait pas vraiment comment son corps supporte l’effort mais elle y arrive au bout de ses marches. arrivée sur le toit par l’escalier de secours, elle tambourine à la porte de la cabane sauf qu’il y a pas de lumière. et pendant un instant, son cœur s’accélère, pendant un instant, depuis longtemps, elle a envie de pleurer. il n’est pas là. elle reste un peu devant cette porte qui ne s’ouvre pas, elle reste peut-être trop longtemps, elle sait pas vraiment et après avoir repris son souffle, elle finit par redescendre ces marches de l’enfer.

et puis, pendant une seconde, une seule seconde, elle pense à aller chez sasha mais elle ne le fera pas. pas comme ça. pas pour tout ça. et puis, pendant une autre seconde, elle se demande si max n’est pas juste un peu plus bas. et qu’est-ce qu’elle perd à aller voir? dans un dernier élan d’énergie, elle finit sa course au cinquième étage et elle s’engouffre doucement dans le couloir sans même prendre le temps d’allumer la lumière. et puis, cette fois, son cœur s’apaise parce que la porte est ouverte, parce que y a un peu de lumière dans le fond de la pièce. et elle se met presque à sourire mais elle n’a pas vraiment le temps de croire au répit qu’on lui saute au cou. naora ne panique pourtant pas, étouffe un gémissement lorsque son dos s’écrase contre le mur et son regard est dur, presque autant que celui de max. « qu’est-ce que t’attends pour me trancher la gorge? » qu’elle lui crache à la gueule sans même vouloir être aussi peste. elle finit par déglutir et pousser le poinget de max de contre sa gorge de son bras qui ne lui fait pas encore mal. « t’as oublié de t’habiller? »
elle voit dans ses yeux la lueur qui n’est pas comme d’habitude malgré l’obscurité qui les entoure. elle sent d’ici la chaleur qu’émane le corps de max. et elle se demande si finalement c’était une bonne idée de venir ici.
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. - qu’est-ce que t’attends pour me trancher la gorge?  
nao. c'est naora. max la voit mais ne déloge pas la lame. il la fixe et ne fait rien, simplement. c'est la rage, dans ses veines. elle est contenue depuis un moment, déjà. une bombe à retardement que max ne contrôle pas. il n'a pas l'habitude. pas l'habitude de garder quelque chose, comme ça, à l'intérieur de lui, trop longtemps. max explose des milliers de fois dans la journée mais à petites doses, et fort, tout le temps. jamais longtemps. mais il ne garde pas les choses en dedans, ça n'a pas le temps de réellement grandir, la plupart du temps. sauf là. là, dans ses veines. un poison qui le hante. un poison épais dont il ne se défait pas. un monstre qui l'assomme. un monstre qui lui bouffe les entrailles et qui s'appelle peur et que max, peut-être, ne connait pas vraiment. il ne l'apprivoise pas ; il l'enferme et le dévisage sans savoir quoi en faire. dévisage son propre reflet, dans les abysses de son être, ou alors dans le reflet de la lame du couteau. il voit, aussi, tout ce qu'il a à voir. les marques, les bleus. les grimaces discrètes au coin de ses lèvres. le maquillage qui a coulé mais qui a été essayé. max fronce un peu plus des sourcils, sans faire le moindre mouvement. il sait ; évidemment qu'il sait que ce que vit naora. elle ne lui a pas dit, il n'a pas demandé ; c'est des mots égarés par ci par là avec les années qui ont formés une histoire qu'il connait. max l'a dévisagé plus d'une fois, une question dans les yeux. veux-tu que je le tue pour toi ? naora a souvent soutenu son regard avec un peut-être dans l'iris, avant de serrer les dents et de ne pas répondre. de laisser le flou s'étendre. max attend encore le véto, aujourd'hui. l'approbation pour le faire. les couteaux sont aiguisés, le trou est déjà trouvé. un coin sale pour un rat qui ne mérite pas la lumière. max sait parfaitement ce qu'il en fera, de son père. mais nao ne répond pas aux questions dans ses regards, et max ne bouge pas. il respecte quelque chose qu'il ne devrait pas respecter, peut-être. mais c'est naora. naora et ses bleus, naora et ses marques, là, sous ses yeux, sous sa lame, qui percute sa colère et sa rage, le démon dans ses veines, sans savoir. max serre les dents, essaie de contenir, un peu plus fort. sauf qu'entre eux, ils n'ont jamais contenu grand chose. naora est comme la lame de son couteau ; elle lui renvoie son reflet.
le shark serre des dents, un peu plus fort.
un grondement sourd résonne de sa gorge lorsqu'elle repousse son bras, et il la laisse faire, simplement. max inspire légèrement, retire son bras, la lame, mais la garde entre ses doigts. il la dévisage et fronce un peu plus des sourcils, face à sa question.
- t’as oublié de t’habiller ?
la langue claque au fond du palais. le chien fou dévie son regard et ne répond pas, s'éloigne simplement. il quitte le couloir et pose son couteau sur le bureau où il l'a trouvé, arrête son pas et inspire, un instant, avant de se tourner vers elle une nouvelle fois.
l'iris tombe sur les marques qu'il peut apercevoir et voit, dans les mouvements, des blessures qui sont là. max serre les dents, laisse le venin mariné entre ses lèvres, et le crache, brusquement.
parce que la colère est là. parce qu'ils sont comme ça. ils ont oubliés, ensemble, ce que c'est que de porter des gants, avec les gens.
- you're so fucking stupid, nao, qu'il gronde, à l'étudier encore. il aimerait la bousculer et lui foutre ses propres marques sur le nez, assez faire pour la blessure avec son propre poing, se marquer elle-même, pour qu'elle comprenne et voit enfin. mais naora est aveugle des choses que max voit beaucoup trop. il aimerait être aveugle comme elle, parfois. il aimerait ne pas être en colère pour rien, à cet instant. mais c'est le cas et max, il ne retient pas ses tempêtes. max est un déluge lui-même. so what ? il t'a encore frappé ? t'es encore venue chialer comme une merde ?  
un rire traverse sa gorge et max secoue sa tête, il dévisage une marque, contre son bras. il voit des choses qu'il n'aime pas. mais nao, c'est ce qu'elle lui fait, la plupart du temps. max se demande parfois si elle se fait mal pour lui faire mal. la pensée est égoïste, et ne dure que quelques secondes. le monde ne tourne pas autour de lui, encore moins autour d'eux. les choses arrivent car rien n'est parfait, c'est tout. naora n'est certainement pas fautive de sa situation. max est juste en colère. max est juste la colère. c'est peut-être ça, au final, le problème.
une part de lui regrette les mots. ses mots qui frappent. il aimerait frapper le père, il aimerait frapper sigan, le temps, et son bras aussi. peut-être qu'il pourrait l'arracher, lui-aussi, pour perdre cette fonction du temps ? deux bras bioniques, il n'y a pas de problèmes, à ça. il pourrait frapper le père encore plus fort, ensuite. il pourrait tout frapper plus fort. mais il ne peut pas. le chien fou n'a pas d'os à mordre, alors il mord la main tendue, face à lui. il mord naora, fort, sans le vouloir. il a besoin d'un défouloir.
- j'rêve ou tu portes encore mon sweat ? les dents serrées, la rage au corps. max s'approche et agrippe son bras, sent un mouvement de douleur, une faiblesse dans sa prise, une grimace sur la gueule de naora et lâche, légèrement, mais pas complètement. le cabot garde sa proie entre les dents. pourquoi t'es là ? j't'ai jamais dit que t'avais l'droit rentrer dans cet appartement.
elle y est venue des milliers de fois, au travers des années, avant que le vieux ne meurt. elle a partagé son lit des centaines de fois, trop petit pour eux d'eux, mais qu'importe, ils sont toujours serrés, de toute manière, dans tous les cas. elle connait les murs mieux que nina et les craquements de toutes les planches qui grincent, sous les pas. elle le connait, cet appartement, mais elle y a pas mis les pieds depuis la mort du vieux. personne n'y est venue sauf lui. peut-être qu'elle y viendra seule, à son tour, quand il aura aussi crever à cause de ce putain de temps à zéro, sur son bras.
max fronce un peu plus des sourcils, à y penser, avant de lâcher son bras. un truc léger, dans son yeux. une peur, peut-être. max pince ses lèvres, garde un aboiement dans la gorge et soupire, amer.
- tu ressembles à rien ,qu'il souffle, enfin, plus bas, mais les mots forts. regard au fond du sien, l'inquiétude qui y plane, un peu, et les doigts tantôt violents qui se posent sur sa joue. une marque qui semble plus présente qu'il y a quelque instant. une marque un peu bleue qui éveille la tempête chez la bête. le regard un peu plus sombre. j'dois avoir des trucs pour tes merdes dans les wc.
max ne sait pas s'occuper de ses propres maux. il peut essayer, un peu, de s'occuper de ceux de nao.
il est tempête et elle est le calme au fond de la mer. sombre mais rien ne l'atteint.
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Naora Kyôdo
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y a peut-être un peu de sérieux dans ce qu’elle dit. peut-être que dans le fond, elle attend vraiment qu’il appuie sur la lame de ce couteau pour lui tailler la gorge. y a même un grain de défi dans son regard dont elle est persuadée que max voit quand même la couleur dans le couloir de l’entrée. elle se dit même qu’elle préférait sûrement crever ce soir plutôt que d’attendre que son heure vienne. et finalement, ce serait même plus drôle que son bourreau finisse par être max. max ne lui dit pas, max ne dit pas grand-chose. mais elle sait que depuis quelques temps, il n’est pas pareil. pas vraiment besoin de mots quand, de toute façon, ils ne sont pas très doués avec ça. c’est vicéral, ça s’passe dans les tripes. max, c’est une partie d’elle qui a dérivé un jour pour se confondre à un visage parfait, d’une rage parfaite. max, il aura beau lui cracher tous les silences et les mensonges qu’il veut, naora sait. naora sait que ça va pas parce que max pense qu’il va mourir. c’est facile de le déduire de ses yeux de panthère qui connaissent que trop bien le corps opposant. parfois, elle comprend pas bien l’appréhencion parce que si elle avait eu ces zéros sur son bras, y a bien longtemps qu’elle serait retournée là d’où elle venait. pourtant, dans le fond, elle se sent presque responsable parce que si max part, si max passe ce foutu portail et qu’il crève, ce sera un peu de sa faute. et il ne sera plus là. pas quelques étages en-dessous. ce sera pour de vrai.

finalement, c’est presque déçue qu’elle le regarde s’éloigner et poser le couteau sur le bureau. le goût de fer entre ses lèvres est remplacé par le goût amer d’un raté. elle voulait pas vraiment repousser sa main, elle espérait même que max ne réponde pas aux gestes. mais c’est trop tard, il est déjà trop loin. alors, la blonde, elle s’avance un peu, quitte le couloir et regrette presque que max ne se taise pas. pourtant, elle sait très bien que y a pas de hasard. elle savait très bien ce qu’elle venait chercher en allant vers lui. peut-être que plus tard, le calme reviendra, peut-être que plus tard, max la prendra dans ses bras, mais faut pas se leurrer, c’est pas pour ça qu’elle est là.
y a pas beaucoup de gens qui l'ont vue pleurer naora parce que pleurer, pleurer, c'est pour les faibles. et elle veut pas l'être. parce que c'est trop facile, trop facile de chialer et de recommencer, et trop facile pour les autres de lui renvoyer en pleine gueule plus tard. alors, y a pas beaucoup de gens qui l'ont vue pleurer parce qu'elle a arrêté de croire que ça changerait quelque chose. et sur la liste, max s’y trouve. parce que max voit tout d'elle. y a pas de sorte de gêne, dans les meilleurs comme dans les mauvais jours. y a pas de beau entre eux, c'est juste vrai. alors, peut-être que c'est ça qui fait le plus mal dans le fond, les mots bien choisis de max qui sont bien plus douloureux que les derniers coups qu'elle s'est pris.

un rire lui échappe. elle trouve que c’est drôle quand max prend les mêmes airs que sa mère pour faire le dur. elle a l’habitude. mais pas vraiment avec lui. alors un sourire pénible se confond avec le sang au coin de ses lèvres sans qu’elle ait de mots à lui cracher au visage. peut-être qu’elle n’est pas assez en colère, peut-être pas assez contre lui. sauf quand il lui attrape le bras et qu’elle peut pas s’empêcher de grimacer un peu. si elle avait voulu le cacher, c’est raté, encore une fois. mais putain, il lui a vraiment bousillé le bras. et si elle avait voulu repousser max, elle n’en a plus la force. alors, elle l’écoute, elle écoute les mots qui frôlent son visage abîmé et ses yeux sombres soutiennent ceux qu’elle n’a jamais vraiment vu dont elle imagine la couleur. ils sont bleus mais quel bleu ? elle ne voit que des tâches dans ses iris qui contrastent avec les veines rouges dans le blanc de ses yeux. « j’en ai rien à foutre de tes autorisations. » dans un mouvement, elle repousse la prise que max exerce sur son bras douloureux, ce geste simple lui extirpe une grimace de colère mêlée au dédain, cette fois. la douleur disparaît dans la rage qui grandit dans sa poitrine. et son rire se heurte à nouveau aux mots acerbes de son opposant. tu ressembles à rien. et elle le sait. elle le sait et parce que son reflet lui fait face, c’est plutôt ça qui lui semble douloureux d’entendre.

« te fatigue pas. » les yeux levés au ciel, elle finit par dépasser max en bousculant son épaule. provocation désespérée. elle s’arrête et de tout son mal, elle retire le sweat qui ne lui appartient pas et se retourne à nouveau vers max pour le lui jeter à la gueule. « tiens, si t’es pas content. »

un soupire perdu dans l’odeur de pivoine qu’elle a reconnue à peine entrée dans l’appartement. c’est elle qui les a achetées. un sourire s’étouffe quand elle se percute face au salon qu’elle voulait traverser. tout a changé, tout est transformé et les toiles ont remplacé le parquet. les livres sont encore là, entassés un peu partout. elle sait pas s’ils sont encore à la même place parce que y a plein de pots de peinture et les bougies aussi et surtout, surtout, y a tout ce rouge partout. elle déglutit, son souffle est court et naora n’a pas le temps ni l’envie de comprendre qu’elle se précipite vers les wc. une issue peut-être, juste quelque chose à quoi se raccrocher. elle entend un truc tomber derrière elle, elle sait pas ce que c’est, peut-être que c’est de la peinture mais elle s’en fout, elle a pas regardé. la porte claque. son corps se plaque contre le bois et naora tente de respirer. elle a besoin d'être seule. seule mais avec max. avec lui mais juste un peu de silence et sans tout ce rouge. ce rouge qui lui donne envie de gerber aussi. beaucoup de choses lui donnent envie de cracher ses tripes ce soir.

face à elle, le miroir de l’armoire à pharmacie. si elle avait pu, c’est pas avec son visage qu’elle aurait remplacé le carmin. la grimace déforme à nouveau ses lèvres, un rictus qui l’enrage. un rictus. le même. exactement le même putain de rictus que l’ordure qu’était là pour foutre sa mère en cloque mais pas pour l’élever correctement. ses mains se pressent et frottent son visage, enlève sûrement le restant de maquillage qui lui reste sur la peau. elle sait même pas pourquoi elle est là, en fait, parce qu’elle en a rien à foutre de soigner quoi que ce soit. ça changera rien. ça l’empêchera pas de recommencer. ça empêchera pas les prochaines marques de prendre place sur son corps.
si max lui parle, naora a oublié de l’écouter parce que y a trop de bruits dans sa tête qui parasitent ses pensées. alors, naora elle grogne, serre sa peau avec ses ongles, frotte son visage encore et encore avant de rouvrir la porte violemment et de faire face à max, les yeux gorgées d’autant de sang que de larmes. « pourquoi t’as pas appuyé sur la lame? tu sais pas te servir d’un couteau? » elle sait pas d’où elle sort la force pour pousser l’homme qui lui serre de reflet. « tu veux t’énerver? vas-y, gueule putain. »
son regard est aussi lourd de défi que de tristesse. « tu fais chier. » le désespoir lui brûle la gueule et coule sur l’une de ses joues rougies par la colère qui semble ne plus pouvoir être contenue.
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elle a des marques sur ses traits de la couleur de ses yeux. elle a la violence de ses entrailles dans les siens, de yeux. ils sont un reflet permanent, continuellement. max la déteste, pour ça. peut-être qu'il l'adore également, il ne sait pas. il ne met pas réellement de mots sur les choses, max, surtout lorsque ce sont de doux sentiments. il les dévisage seulement, y touche du bout des doigts avant de dévier son corps, son regard, et de faire autre chose. on ne lui a jamais appris à ne pas blesser les gens. il porte peut-être en lui des miettes de douceur, des caresses qui sont un peu brusques, souvent. le visage de nao est l'écho de son palpitant, à l'instant. dur, fissuré par quelques douceurs, mais coupant. rien ne bouge. ils se dévisagent. max ne détourne pas les yeux. il ne se détourne pas du violent. c'est ce qu'il connait le mien. peut-être qu'affronter la colère de naora le calme, quelque part. peut-être que sa tempête à besoin d'affronter la sienne. les dommages risquent d'être nombreux. mais ils n'y ont jamais fait attention, aux dommages. ils se contentent de se regarder les plaies et de les nettoyer une fois que personne n'est là pour les regarder. ils laissent le sang couler, sans grimacer, pour montrer qu'ils ne sont pas réellement blessés. sauf qu'elles sont là, les marques. sauf qu'il est là, le sang. et max le voit, sur la peau de naora, comme il voit l'orgueil dans ses yeux et une fragilité qui touche la sienne, un peu. le grognement est toujours là. il finit en soupir, un instant, et les doigts quittent la joue. la brute pince les lèvres. la blonde lève les yeux au ciel et gronde des paroles qui attise la tempête. le chien fou serre sa mâchoire, ne la suit pas du regard, tandis qu'elle s'affole sans le moindre mal. il a vu la chose des milliers de fois. ce n'est pas la première orage qu'il traverse. ils ont le sang trop chaud et ne cessent de se percuter, toujours, tout le temps, même dans le plus grand des calmes. mais personne n'est calme, ce soir. ils sont deux rages qui se percutent et s'affrontent. peut-être sont-ils assez idiots pour essayer de voir quelle violence est plus forte que l'autre. sourds, ils tentent de voir qui hurlent le plus fort des deux.
elle le percute. ils se percutent.
- te fatigue pas.
il se percute lui-même, de plein fouet.
max ferme les yeux une seconde pour les ouvrir. il aimerait la prendre par les épaules. lui arracher cette merde qui fait office de bouclier pour la mettre à nue et la forcer à chialer. mais naora ne pleure pas. elle a ce caprice, avec les larmes, cette fierté. une chose qu'ils ne partagent pas. max n'en a rien à faire, des larmes. il pleure sans sourciller lorsque la chose lui arrive, sans se cacher. ce ne sont que des larmes. ce n'est que de la tristesse, c'est une chose qui arrive à n'importe qui.
comme la colère. la colère de naora qui plane dans les airs et qui le frappe,comme le sweat, après qu'elle l'est retirée.
- tiens, si t’es pas content.
il tombe sur le sol. max ne l'attrape pas. mais il la dévisage une seconde, avant qu'elle ne s'éloigne, avant de ramasser le vêtement. contre ses doigts, une certaine humidité. il doute que ça vienne de la peinture. elle saigne, surement. elle saigne des coups et du coeur et d'ailleurs, peut-être. le shark pince ses lèvres, lève un regard assassin vers elle, là, perdue brièvement au milieu de ses oeuvres. max se tait. attend une réaction de sa part, face à ce secret qui s'affiche, mais naora se contente de reprendre son pas, de pousser des choses sur son passage, et de claquer la porte des wc derrière elle.
- bordel nao, qu'il gronde pour lui même, enfilant le sweat avant de s'approcher du pot qui a tombé. le noir dégouline contre le rouge de la peinture. le chien le toise pendant quelques secondes, ayant l'impression de faire face à un autoportrait.
un léger regard sur la gauche, malgré lui. il s'assure que le dégât n'a pas tâché les traits décousus représentant l'aveugle. les lèvres qui se pincent et le regard qui se détourne par gêne, avant qu'il ne suive ses pas. dans sa tête, le tic tac de la bombe à retardement. il garde encore à l'intérieur de lui. il emprisonne dans ses entrailles une guerre nucléaire qui ne se limitera pas aux murs de son être. la rage cogne contre ses entrailles comme son poing le fait, contre la porte. il entend le bois craqué sous ses coups, et sa voix qui aboie plus fort.
- naora arrête de faire de la putain de merde et montre moi ça, shithead !
il entend, de l'autre côté, l'eau qui coule. max peste plusieurs insultes et cogne plusieurs fois contre la porte, encore, avant qu'elle ne l'ouvre. c'est les larmes de la blonde qui l'accueille, accompagnant sa colère.
ah.
ah, c'est pour ça que naora, elle pleure pas.
ça fait un truc pas forcément bien, à l'intérieur de soi. max serre un peu plus des dents et tait ses insultes, un instant. il avait oublié ; il avait oublié comment les larmes de la belle pouvaient le prendre de court, voler son souffle, comme le vent sur la faible flamme d'une chandelle. le shark se laisse bousculer sans le moindre problème, peu déranger par le coup qu'elle lui apporte. il a subi pire. ce n'est qu'une caresse contre sa peau déjà marquée. c'est le regard qui blesse.
- pourquoi t’as pas appuyé sur la lame? tu sais pas te servir d’un couteau? tu veux t’énerver? vas-y, gueule putain.
elle provoque comme il provoque. elle hurle aussi fort qu'il hurle. et elle pleure, aussi. max fronce un peu plus des sourcils, à essayer de comprendre, à réfléchir, à ressentir. c'est un amas de n'importe quoi, dans ses veines, le tout couvert par un filtre de colère.
- tu fais chier.
et une simple larme qui s'évade, d'un oeil sombre. le maquillage suit la trace. du noir et du rouge. dans le salon, le portrait de naora. il la peint depuis des heures, sans savoir. max serre un peu plus des dents et s'avance, brusquement. le corps percute le sien, les bras s'enroulent à son corps, la gardent captif. il pose une main - la vrai - contre l'arrière de sa tête pour la forcer à écraser son visage contre son cou.
- c'toi qui fait chier, idiote, qu'il gronde, avant que la pression se relâche et qu'il la garde toujours contre lui, les doigts qui glissent maladroitement dans sa crinière, le menton posé sur sa tête. max inspire un instant, dévisage ce qu'il aperçoit de son reflet dans le miroir de la salle de bain, avant de soupirer et d'écraser un baiser contre la tête de la tempête blonde. dans la plus grande de délicatesse, le bras bionique caresse son dos. arrête ta merde deux secondes et chiale. t'as déjà sali l'pull de toute manière, autant y foutre ton maquillage aussi.
un autre baiser, contre le sommet de sa tête. un raclement de gorge et max la lâche, cherche son regard des yeux, s'éloigne d'un pas. quelque chose comme de l'incertitude, dans son regard. la rage est toujours là, mais l'incertitude prend un peu plus de place. il serre la mâchoire et secoue la tête, détourne le regard et va dans le salon, une nouvelle fois. la peinture noire coule encore. il doit ramasser cette merde avant qu'elle gâche tout. il sait, avec conviction même, qu'il aurait certainement du garder naora dans ses bras plus longtemps. calmer sa tristesse, chasser ses pleures. mais max ne sait pas faire la chose. il ne sait pas être délicat, ni prendre soin des gens. il ne sait pas les aimer mais ne repousse pas les sentiments, non plus. il se sent honteusement à nu, à afficher sourire et mots doux, ou inquiétude. et dans ses veines, la colère, encore. celle qu'il étouffe depuis plusieurs semaines. max sait ; il suffit d'un rien pour qu'elle explose. il suffit d'une maigre tempête et sait, aussi, que naora la lui apporte peut-être ce soir, cette tempête. il pourrait la frapper. il ne l'a jamais frappé. max n'est pas violent. si, mais pas comme ça. il ne croit pas, du moins. il ne se voit pas bon, il ne se voit pas non plus mauvais.
mais ce soir.
ce soir, la bombe. la colère, la tempête.
- t'avais qu'à rester avec ton père si tu voulais autant subir d'la merde. j'en ai pas envie, c'soir. et c'est même pas ça, en fait - qu'il gronde. compte pas sur moi pour te faire mal. t'as pas besoin d'aide, pour ça. regarde ta gueule. tu chiales comme une gosse, naora. tu chiales comme une gosse et tu m'provoques ? c'quoi le putain de problème, avec toi ? décide toi sur c'que tu veux, merde. j'ai pas que ça à faire, essayer d'te comprendre. et t'as foutu d'la putain peinture partout, merde. merci.
il ferme les yeux, le cabot, et inspire. ramasse le noir et s'en tâche les doigts. s'en tâche l'âme et le coeur, peut-être aussi. il lève les yeux et voit ; un peu de noir, sur le portrait de sasha. la mâchoire se serre et max inspire une nouvelle fois, se redresse et essuie ses doigts, encore, encore, mais le noir reste, comme le rouge qui était là un peu avant. le pantalon est foutu, maintenant. inondé de tout ce qu'il est ; noir et rouge.
- j'suis pas d'humeur, alors dis moi c'que tu veux. que j'aille le buter ? ok. que j'te prenne dans mes bras ? ok. que j'te hurle dessus comme d'la merde ? ok. mais choisis, naora. j'sais pas quoi faire, moi, dans ces cas là. j'suis une merde à c'niveau là.
max perdu au milieu de ses toiles, de ses canevas et de ses pochoirs. max qui dévisage naora et qui demande ce qu'elle veut, sincèrement. max qui la dévisage dans le blanc des yeux, sans le moindre jugement, ou trop peut-être, car tout le monde juge, au final, et qu'il n'est pas mieux que les autres. max qui attend sa réponse et par la même occasion, le prochain mouvement.
- ou fous le camp. j'sais pas, naora. j'suis pas dans ta tête.

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Naora Kyôdo
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les larmes ont coulé sans qu’elle s’en rende compte et maintenant, ça brûle son visage, une brûlure qui l’apaise autant qu’elle l’énerve. elle se déteste de pleurer, de craquer, c’est pas ce qu’elle voulait. pourtant, ça fait autant de bien que de mal mais naora n’a jamais su gérer tout ça. ce trop plein qu’elle accumule pour l’éclater au visage de max ou de seolchan quand elle se sent assez au fond pour aller quémander quelque chose de plus fort encore que les mots-venin ou les caresses maladroites du premier. s’ils se ressemblent, c’est peut-être ça qu’ils n’ont pas en commun. parce que max ne sait pas faire semblant, max crache et gueule un peu tout le temps. sa colère est éparse et il se libère du poids que naora supporte sans savoir comment s’en débarrasser. il est trop tard pour que quelques gouttes débordent un peu tout le temps pour laisser un peu de vide, pour alléger ce poids qui affaisse un peu plus son corps. il est trop tard parce qu’une goutte suffit à ce que le vase se renverse. et son seul débarras s’arrache d’une colère noir qui déforme son visage jusqu’à ce qu’on ne la reconnaisse plus. elle aime pas la colère car elle est souvent mêlée aux larmes et elle ne veut plus être faible devant quiconque, elle veut plus mais il est trop tard. la bombe est enclenchée à partir de ce soir et personne ne sait quand elle va réellement éclater. elle a peur de sa colère car elle ne sait jamais vraiment de quoi elle est capable, dans le fond, quand tout son être se transforme et ne devient que rage lui-même. ça lui fait peur de croire qu’elle peut devenir comme l’être qui dépouille sa carcasse quand l’envie lui prend.

son corps se brise sous la pression qu’exerce max en la prenant dans ses bras et si elle se débat, qu’elle frappe son dos comme elle le peut, max est trop grand, trop fort pour qu’elle réussisse à se libérer de l’emprise de son corps sur le sien. ses coups, maigres par la force qu’il lui manque, se font plus rares alors que les larmes coulent en silence contre le cou de max. c’est pas le sweat qu’elle risque de tâcher mais la peau qu’elle atteint, la tête relevée. les caresses de max lui font du bien. elle a pas besoin que ce soit parfait, ils ne le sont pas. et puis, les bras de naora finissent par le serrer, par rendre l’étreinte un peu brusque, à peine quelques secondes avant que max ne se détache d’elle. et lorsqu’il lui tourne le dos, naora reprend son souffle comme si ce n’était que maintenant qu’elle se rendait compte qu’elle ne respirait plus. tout son corps est endolori mais elle n’arrive pas à capter là où ça fait le plus mal alors que ses tempes tremblent sous les battements de son cœur. et elle essuie, elle essuie les perles salées qu’ont débordé, elle essuie frénétiquement pour ne plus laisser aucune trace de leur passage.

quand elle s’avance un peu dans le salon, les mots se percutent dans le creux que son cœur a laissé. cette fois, elle ne pleure plus mais ça la brûle toujours. elle a l’impression que ses yeux vont exploser avec sa poitrine, que tout ce qu’elle risque d’y laisser, c’est quelques brides de ses tripes que max devra ramasser à la place du noir qui a coulé sur le sol. elle a envie de s’excuser. pour tout. pas seulement pour la peinture mais elle se tait, elle se tait pour écouter les inquiétudes que max ne se sait pas traduire sans violence. sa voix est calme mais un peu trop dure, assez pour que ça fasse plus mal encore. elle aimerait l’aider, s’approcher et s’accroupir à côté de lui pour ramasser le noir qu’elle a renversé, gaspillé et qui lui a gaspillé un peu trop de choses sur son passage. un peu comme elle. le pot de noir, c’est un peu elle. bousculé, a basculé pour se déverser sans savoir comment s’arrêter sans un peu d’aide. et sur le moment, elle sait pas si elle déteste plus max pour ne pas savoir ce qu’il faut faire à sa place que les coups enchaînés et répétés de son père. les deux sont frustrants mais l’un est plus facile à gérer, elle s’est habituée aux derniers depuis bien trop longtemps et continue de faire face aux yeux impuissants de max. elle est venue là comme si elle cherchait à ce qu’il ait les réponses à sa place mais personne ne les aura pour elle. pourtant, c’est le pot de peinture qu’il a décidé de ramasser.

elle reste là, plantée devant lui à le regarder nettoyer les dégâts qu’elle a causés. elle a bien vu la toile que max a regardé en premier, sûrement pour voir si elle n’était pas abîmée. sa respiration est lourde et elle regarde max un peu trop longtemps. leur bataille reprend en silence et il la transperce de son regard comme pour aller chercher les réponses directement à l’intérieur. malheureusement, il ne trouvera rien, car elle ne les a pas non plus. « waw. tu oses me donner des leçons? tu t’es vu max ou quoi? ça fait combien de temps que tu es terré ici à peindre tes merdes juste pour contrôler ta colère? tu me l’as fait pas à moi. t’as vu comment tu m’as sauté dessus quand je suis rentrée? t’as peur de quoi au juste? » le calme a repris possession de sa voix où les mots durs sont lâchés. ce serait injuste de souffrir seule quand elle sait que lui ne fait que se taire. l’espace d’une soirée,  ils ont échangé leur rôle. et naora sourit, amère. « depuis quand tu te caches? t’as pas dormi depuis combien de temps ? parce que t’as vraiment une sale gueule toi aussi. » vengeance âcre qui racle sa gorge. elle est sûrement aussi fautive que max mais elle tend à se persuader que c’est lui qui a commencé la guerre de cette soirée qui de toute façon ne se finira pas comme ils le veulent. visiblement, elle a déjà mal commencé chacun de leur côté. c’est peut-être juste le moment de croire que c’est possible de tout laisser là, contre les murs, le parquet et les toiles, de tout se jeter à la gueule et de reprendre tout après, de reprendre tout comme avant.

le regard de max s’est assombri, elle peut le voir d’ici. « et tu lui as dit? tu lui as dit pour sigan et tes zéros? » son rictus reprend place sur son visage, comme conquérante d’une provocation qu’elle ne sait même pas contrôler. pas besoin d’en parler qu’elle a compris toute seule. naora n’est pas idiote et le connaît peut-être un peu trop bien. et finalement, peut-être qu’elle cherche à ce que max soit plus en colère qu’elle pour être rassurée. peut-être qu’elle cherche à ce que quelqu’un soit plus désespéré qu’elle dans leur chute. égoïste, elle capture son regard sans même avoir besoin de prononcer son nom qu’il sait très bien de qui elle parle. pourtant, elle regrette un peu ses mots parce que max ne les mérite pas mais elle sait pas faire autrement, on lui a pas non plus appris comment faire pour ne pas blesser les gens. c’est ce qu’ils savent faire de mieux, se blesser encore et encore pour affronter ce qu’ils ont peur de voir tout seul. les conséquences de leurs maux sont oubliées juste le temps d’un instant, d’une soirée, juste le temps de se faire assez mal pour recommencer un peu plus tard. naora est persuadée que pour limiter la casse, max a raison, elle devrait partir, se barrer et ne pas revenir avant qu’ils aient tout réglé chacun de leur côté. attendre de croire que naora arrivera à attraper le couteau sur lequel elle lorgne depuis des mois pour que max n’ait pas à le faire lui-même. attendre de croire que max ne mourra pas sous les néons de sigan. sigan, elle n’a jamais réussi à en parler à max, elle n’a encore jamais réussi à lui expliquer que, là-bas, là-bas, elle voit la couleur de la casquette qu’il lui a offerte. que le rouge lui semble lointain mélangé au bleu et au vert, et à toutes ces couleurs qu’elle redécouvre là-bas. elle n’a jamais réussi à tout lui dire sans que max commence à crier, à se braquer, à tout claquer et finir par se barrer. max a raison, elle devrait foutre le camp mais naora reste plantée là, devant lui, avec toutes ses blessures et les ordures qu’elle garde en elle. elle reste plantée devant lui à attendre les réponses que max tait depuis trop longtemps pour son propre bien. sauf qu’ils savent pas prendre soin de l’autre comme il le faudrait alors ils se servent de ce qu’ils ont, de ce qu’ils savent faire de mieux; se blesser à nouveau.
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les yeux se ferment un instant pour que le calme revienne. max a besoin de ce calme ; il a besoin de cet instant de silence pour oublier la bête, énorme, qui gronde dans ses entrailles. une part de lui, gigantesque, se moque de la chose. max sait ; sait qu'il n'est pas doué à contenir quoique ce soit. qu'il est peut-être solide mais que la parois de l'intérieur est trop fragile ; tout s'évade et rien ne reste captif. tout se perd contre le bitume, les murs, les planchers et les autres faciès. max ne garde rien pour lui. le visage porte l'écho de ce qui se passe dans ses entrailles, dans son coeur, dans sa tête. mais il essaie, pourtant, depuis des semaines. il maintient enfermé quelque chose qui ne demande qu'à se libérer et garde les lèvres scellées, qu'importe l'envie d'en parler, parfois, car il est incapable d'affronter cette éventualité. il s'est fait à l'idée ; il s'est fait à l'idée d'une potentielle mort sans pousser la chose plus loin, pourtant. il ne pense pas à l'après. la mort est la fin. il ne pense pas à nina, naora, sasha, scar, sami et les autres. il ne pense pas à yohan qui, forcément, qu'importe s'ils ne se parlent pas souvent, pleura comme une merde pendant des jours surement. il ne pense pas à tout ça, car il ne veut pas. c'est un mur qu'il a construit à l'intérieur de lui, rapidement, dès les premiers mots de yasmeen, en rapport au timer. c'est un battement de coeur en moins à chaque jour, puis à chaque heure, puis à chaque minute, qui le dévore lentement de l'intérieur. un mal qui se faufile dans la moindre de ses veines et qui le dévore lentement. la mort. max ne craint pas la mort. il n'a jamais craint la mort. il craint l'après ; il craint ce qui arrivera aux autres. il porte une étrange euphorie pour ce qui pourrait être et qui ne sera peut-être pas. il envisage, un instant, souvent, trop souvent, dire des choses qu'il n'a pas encore dit par gêne ou par fierté, en sachant qu'il ne pourra pas les dire, jamais, peut-être. mais max reste silencieux. max reste silencieux devant le si énorme qui le dévisage et ne détourne pas les yeux, l'ignore tout en l'écrasant de ses poings, refusant de s'avouer vaincu. il ne dit pas, donc. il ne dit pas à sasha que peut-être, potentiellement, il se pourrait qu'il l'aime. il ne lui dit pas que c'est lui et pas un autre. il ne lui dit pas qu'il est beau, surtout le matin, et qu'il a plus souvent envie de tenir sa main qu'une arme. il ne dit pas à nina qu'elle lui a sauvé la vie il y a des années sur ce foutu toit et qu'elle le fait toujours un peu à chaque jour malgré elle. il ne dit pas à ajay papa. il ne le prend pas non plus fort, dans ses bras, pour dire des choses dont il ne connait pas les mots, encore. il ne dit pas à sami que, au final, il ne le déteste pas réellement. il ne dit pas à scar qu'il le voit comme un frère, ce con, qu'importe la grosseur minime de son cerveau, la plupart du temps.
il ne dit pas, non, à naora, qu'elle est belle, forte, et qu'elle mérite beaucoup mieux que la vie qu'elle subit présentement. qu'elle mérite mieux que lui, certainement, et qu'elle est la femme de sa vie. il ne lui ouvre pas les bras pour qu'elle vienne se presser contre lui, et il le pose pas d'autres baisers, des milliers, contre sa tête, son front, et ses joues. il ne lui dit pas je t'aime.
max ne fait rien de tout ça.
c'est s'avouer vaincu ; c'est craindre réellement ce que la mort pourrait être, de l'autre côté du portail, sur sigan. c'est baisser les armes même en sachant que le combat n'existera même pas.
max dit les choses comme elles sont, normalement, de manière détournée, jamais directement. les sentiments sont des douceurs sur sa peau qu'il ne sait pas gérer. il les dévisage les points serrés, un peu sceptique, maladroit dans ses gestes, dans ses mots. il apprend encore la douceur à trente-deux ans. il apprend encore à se servir de la douceur de son coeur maintenant. s'il a hérité du coeur tendre de son père, il n'a jamais appris à correctement s'en servir. s'il a hérité de la combativité de sa mère, il n'a jamais appris à renoncer, parler, se confesser. mina a eu olivier, il fut un temps, pour parler de ses sentiments, pour baisser les poings et ouvrir son coeur. max les a perdu au travers de lourdes pleures. le meilleur des deux, comme le pire. sans savoir comment réellement tout bien balancer.
max reste silencieux, dans ses doutes, ses peurs.
max détourne les yeux, ramasse la peinture tombée sur le sol, plutôt que celle qui tâche sa vie, lentement et surement, depuis un temps.
- waw. tu oses me donner des leçons? tu t’es vu max ou quoi? ça fait combien de temps que tu es terré ici à peindre tes merdes juste pour contrôler ta colère? tu me l’as fait pas à moi. t’as vu comment tu m’as sauté dessus quand je suis rentrée? t’as peur de quoi au juste?
mais naora. naora, elle ne le laisse pas faire. car elle voit, en lui, ce qu'il tente de dissimuler malhabilement. peut-être car elle même cache des milliers de choses à l'intérieur depuis si longtemps maintenant qu'elle connait les moindres recoins où dissimuler les misères. peut-être car elle voit, sans le moindre problème, tout ce qu'il y a à l'intérieur de max. elle le connait depuis des années. les sentiments toujours à vif sur les bras, sur le coeur, à l'intérieur. max serre des dents, face à ses mots. max serre des dents et fronce des sourcils et possède la rage du monde, dans ses veines, et si des miettes s'évadent de la rage, il les dirige sur naora sans la moindre hésitation. il reste tempête, le shark, un volcan constant dans les veines, la boucanes qui dansent dans les cieux depuis des jours, déjà.
- mêles toi d'tes affaires, nao, qu'il la met en garde, les dents serrées, la mâchoire braquée et les doigts, déjà, sur le point de cracher. elle effleure un sujet qui plane dans les airs depuis un moment, déjà, et qui doit resté sous silence. elle essaie d'éveiller la bête, la clé entre les doigts, si proche de la cage.
- depuis quand tu te caches? t’as pas dormi depuis combien de temps ? parce que t’as vraiment une sale gueule toi aussi.
le regard est noir et max inspire lentement. il essaie, une brève seconde, de puiser dans les dernières miettes de calme qu'il possède. mais max n'est pas quelqu'un de calme. max ne laisse pas ses émotions dans ses entrailles pour les enterrer. max est un volcan.
un volcan que naora fait entrer en éruption avec quelques simples mots.
- et tu lui as dit? tu lui as dit pour sigan et tes zéros?
les mots silencieux depuis des jours, qui résonnent sa tête sans cesse. max serre les doigts, le poing, fort, et cogne contre le mur. un autre pot de peinture tombe. il ne se penche pas pour le ramasser, celui-là. max la dévisage en silence, un tremblement dans le corps, une rage qui essaie de s'évader. elle y arrive. naora a cet effet, parfois, qu'il assume entièrement. elle est un miroir ; elle éveille, le pire, en lui. le meilleur, aussi. max n'a pas de mal à être qui il est ; il a conscience de ses défauts plus que de ses qualités, peut-être. il les assume plus que ses qualités également.
- ferme ta gueule, nao, qu'il gronde, encore, toujours bas, inspirant doucement dans la tentative de conserver un minimum de calme. mais à peine les mots quittent sa gorge que max sait déjà. c'est trop tard. qui est-il a essayer de se contenir ? max est incapable de contenir quoique ce soit. t'as du culot d'me sortir ça, nao. qu'il ajoute, alors, en s'approchant lentement sans la quitter des yeux. t'as du putain de culot d'me sortir tes merdes et d'parler d'lui. quoi ? quoi ? hein, QUOI ? le visage près du sien, ses doigts qui s'emparent de son menton pour qu'elle le regarde dans les yeux bien attentivement. quoi, hein, naora ? t'es terrée dans ton putain d'trou misère depuis la nuit des temps, naora. combien d'temps, hein ? combien d'temps ? dix ans ? plus ? alors me sors pas tes putains de merde, et d'leçon à la con parce que j'essaie d'gérer ma merde à ma manière. et ; la mâchoire qui se braque, le regard qui est si noir. la voix qui se baisse. ne parle pas de sasha, compris ?
ni de sigan. ni du temps. mais surtout, pas de sasha. s'il y a bien une chose qui lui fait plus peur que la mort, c'est lui. et max est incapable de dire pourquoi, de mettre des mots sur la chose. ils n'ont jamais parlé de lui à vive-voix. max s'y refuse, d'une certaine manière, comme pour préserver la chose. il n'assume pas totalement encore totalement ce qu'ils sont et ce qu'ils pourraient être. il n'assume pas tout ce qui se passe, en lui, depuis leur rencontre, et tout ce qui représente l'autre homme. max n'a jamais envisagé cette possibilité. il ose à peine l'effleurer du regard, depuis qu'elle est présente, de peur d'affronter un mirage. de peur de voir la chose finir en fumée. il est conscient d'être une créature d'extrême et craint les extrèmes qui s'emparent de son esprit, de son coeur et de son corps face à sasha. il redoute peut-être de le violenter de la même manière qu'il violente naora à l'instant, à tenir son menton entre ses doigts pour qu'elle l'observe.
ses doigts quittent sa peau, à cette pensée, et max pince ses lèvres. il n'hésite pas avant de cracher au sol juste à côté de ses bottes pour ensuite la dévisager lourdement.
- c'est quand la dernière fois qu't'as regardé dans l'miroir et que t'as apprécié qui tu voyais ? dans mon cas, j'le sais. toi j'en doute.
parce qu'elle a cette chose, naora, que max n'a pas. des secrets par millier qu'elle taire à l'intérieur d'elle et qu'elle couvre d'autres choses en espérant qu'ils disparaissent un jour. ou alors peut-être qu'elle juge posséder une certaine force, de les garder et de les supporter. max ne sait pas comment elle fonctionne ; il ne connait pas tous d'elle. elle possède trop de zones sombres.
- bon sang, qu'il finit par rire, cruel, sans le vouloir. il est en colère. est-ce que t'as déjà été heureuse au moins une fois dans ta putain d'vie, hein ?
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Naora Kyôdo
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le corps assailli de frissons sans savoir vraiment si c’est à cause du froid engouffré dans l’appartement mal isolé ou de la violence du regard de max qui l’expose à celle de ses propres mots. naora ne regrette pas tant ses mots, n’attend qu’une chose, que max crie lui aussi, que max déborde avec elle et qu’il s’effondre un peu pour se libérer. elle sait qu’il a plus de place qu’elle parce que y a moins de choses accumulées mais il a pas le droit de se foutre dans une merde pareille quand elle sait qu’il est bien trop difficile de s’en sortir. son cœur bat trop fort qu’elle a peur qu’il lâche, en permanence. elle a appris à pleurer sans larmes, à sourire sans bonheur et à croire elle-même à son illusion. max n’a pas le droit de se foutre là-dedans avec elle car elle ne sait pas si elle sera capable de l’aider dans cette bataille. il est déjà bien trop difficile de se battre contre elle-même, elle n’aura pas la force de se battre contre les démons de max. alors est-ce que c’est plus égoïste qu’une aide à apporter, elle sait pas bien faire la différence, n’a jamais su comprendre les choix qu’elle faisait. pourtant, la seule chose qu’elle attend, c’est que max crie ou parle simplement mais max n’est pas calme, ne sait que balancer les bribes de son être un peu trop brusquement. et ça lui va, à naora. elle s’est toujours contenté de ce que max pouvait lui donner, n’a jamais vraiment demandé plus. seulement, ce soir, que ce soit pour lui ou pour elle, dans le fond, elle veut juste plus avoir envie de s’effondrer à chaque seconde.

la balle est dans l’autre camp sûrement pour que le poids qui lui pèse sur la poitrine se relâche un peu – max doit parler, crier, hurler, elle se fout de comment il lui dira mais elle veut qui lui crache la vérité enfouie au creux de son cœur qui donne à ses yeux une lueur qui les déforme. elle sait que max a de beaux yeux même si elle doit en imaginer la couleur et cette lueur qui a pris place au fond de ses iris les entache et les gâche. cette lueur qui l’inquiète un peu plus chaque jour depuis qu’elle s’y est installée. si naora veut qu’il se libère de ses non-dits, c’est aussi pour la libérer des doutes et des craintes qui l’accablent jusqu’au décompte des jours. le départ pour sigan approche et naora ne peut s’empêcher d’avoir peur elle aussi parce qu’elle ne veut pas non plus qu’il crève sans un mot, qu’il parte et qu’il la laisse, lui aussi – mais elle veut surtout pas le montrer, elle veut pas lui dire parce que max ne ferait que l’engueuler pour mieux se braquer puis se taire encore un peu mieux parce que max déverse sa colère mais ne se plaint pas des malheurs, les assume et les contrôle. max est sûrement bien plus fort qu’il ne le pense et naora voudrait prendre exemple. seulement, elle se retrouve là, à chialer comme une gosse (max a raison) mais s’il cherche ce qu’elle veut vraiment, naora essaie de comprendre avec lui.

elle fout les deux pieds dedans parce qu’elle sait pas faire autrement et puis parce que max ne sait pas réagir autrement non plus. pas de douceur ou de fleurs, y a que des mots purs balancés juste pour faire mal. ils sont les deux reflets malheureux de deux âmes semblables qui s’affrontent et se percutent. naora n’écoute pas les mises en garde et continue encore, encore plus loin. elle sait où aller, elle sait de quoi parler. sur ce point, max n’a plus vraiment de secrets. et le décompte est lancé, naora ne quitte pas max des yeux et relève un peu plus la tête lorsque le poing ferme de son ami frappe le mur. un sourire qu’elle retient parce qu’elle sait à ce moment précis que la bombe commence à exploser. le volcan bouillonne et s’approche sans qu’elle ne réussisse à regarder ailleurs. la colère qui anime ses traits la fascine presque, celle qui lui fait froncer les sourcils, qui durcit son regard et plisse sa bouche d’amertume. le menton emprisonné entre les doigts fermes, elle ne tente même pas de bouger, ne détourne pas les yeux et écoute. elle écoute les mots qui résonnent contre sa carcasse pour la rendre un peu plus forte. le coin de ses lèvres se déforment en un sourire perdu dans l’odeur des pivoines, léger, provocant et surtout fier. « you’re a fucking asshole. » qu’elle glisse alors dans un violent murmure qui s’écrase contre le visage de max. et lorsqu’il lâche son visage, naora ne s’écarte pas de lui, laisse sa tête se pencher pour reprendre sa liberté de mouvement alors que son regard est dur sous les mots ardents.

un rire s’étouffe entre ses lèvres et son sourire a les allures de morceaux de verre brisés. max a ce pouvoir de mettre en lumière ce qu’elle a tenté de cacher sous des tonnes de maquillage pendant trop longtemps. il a ce pouvoir de lui faire baisser les yeux avec ce sourire, ce sourire qui ne la quitte pas, aussi triste qu’amusé. triste et amusé de cette réalité violente qu’elle a toujours su mais jamais dite. amusé qu’au final, ce soit max qui lui foute à la gueule lorsque leur bataille ne mène plus à rien. « est-ce que tu crois pouvoir me faire mal avec des choses que je sais déjà? en effet, t’es une merde à ça mais j’t’ai rien demandé, max. j’suis juste là à m’apercevoir que t’es surtout une merde pour cacher que ça va pas. »
ils tournent en rond dans un cercle de reproches. naora n’en a pas conscience mais elle cache la misère de mots-vipère pour faire croire qu’elle est sûrement plus forte qu’elle ne l’est réellement. pourtant, sa voix est calme, presque douce cette fois. le semblant d’inquiétude qui fait vibrer son timbre lui fait serrer la mâchoire. elle a autant envie de rire que de lui cracher à la gueule. « j’aime peut-être pas ce que je vois dans le miroir mais au moins, je me cache pas dans un appartement d’un vieux qui est mort parce que j’ai peur de crever. » finalement, la douceur ne dure pas. parce que c’est naora et naora ne sait pas être autre chose qu’en colère quand elle sait que max met le doigt sur quelque chose qu’elle ne veut pas s’avouer.

non, évidemment que non, j’ai jamais vraiment été heureuse.
parfois, c’est juste un semblant, parfois, juste une bouffée d’oxygène pour me faire croire que, peut-être, peut-être qu’un jour ça se finira, peut-être qu’un jour ça ira mieux. mais ce semblant de bonheur il s’efface aussi vite à chaque fois. s’il est éphémère, il est tout autant affreux. et à présent, je me méfie de ce semblant de bonheur qui semble m’arracher un morceau de cœur quand il s’en va.
non, j’ai jamais vraiment été heureuse.
à part avec toi.
parce que toi, t’es toujours là.
et je veux juste pas que tu partes, toi aussi, je veux pas tu crèves en laissant quelques hoodies, quelques livres ou peintures derrière toi. ça fait trop mal quand ça s’en va. et si c’est toi, je survivrai pas. j’ai déjà envie de me foutre un flingue dans la bouche parce que le sang qui coule dans mes veines est souillé par un monstre qui en a créé un autre. et si toi, t’es plus là, je fais comment moi?

son cœur bat un peu trop fort et le visage de son père dans son esprit lui faire fermer les yeux, juste un instant, à peine quelques secondes. c’est vrai, max pourrait le tuer si elle le lui demandait. elle aurait même pas vraiment à le faire, il le comprendrait. mais elle se demande si au fond, ça changerait quelque chose. en effet, elle est dans son trou de misère depuis la nuit des temps parce qu’elle ne sait pas comment faire pour grimper jusqu’en haut et en sortir. y a pas de prises sur les rebords du trou, rien pour s’accrocher, rien à attraper pour croire qu’elle peut au moins juste un peu monter. et puis, il suffit de faire le premier pas pour que ce soit plus facile mais elle sait pas par où commencer. et est-ce qu’elle le veut vraiment, sortir de ce putain de trou? « j’te sors ces merdes parce que, justement, j’veux pas que tu entasses ça à l’intérieur, idiot. » parce que je sais ce que c’est.
son regard fuit celui de max. les aveux sont maigres et bas, et max comprendra ce qu’il voudra comprendre car naora n’a pas la force de parler plus que ça. elle sait pas bien se livrer, sait pas vraiment comment faire, par où commencer et souvent, elle a juste pas envie. naora elle est pas comme ça à cracher tout ce qu’elle a justement à l’intérieur et ce qu’elle veut pas, ce qu’elle veut surtout pas, c’est que max commence à entrer dans ce jeu là.
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il est un mélange. un mélange étrange de choses qui ne devraient pas se confondre mais qui se fracassent pourtant les unes contre les autres. sigan ne devait pas rencontrer néphède. le temps ne devait pas se perdre dans la brume. deux mondes inconnus qui se sont fracassés et qui ont voulu changer non pas seulement la terre mais les terres et qui sont morts avant de parvenir à quoique ce soit. il est un milliard de zéro et de la brume à l'infini. il est le regard et le chien, le chat et le corbeau, le rat et d'autres choses, aussi, qu'il a oublié car ils sont trop nombreux. mais surtout, il est le ciel par le bleu de ses yeux et aussi le volcan pour le sang bouillant dans ses veines. il est celui qui dort mais dont les yeux sont ouverts et qui crache mais qui ne détruit pas tout, certaines choses oui mais pas tout, sur son passage. il est la tempête et le calme qui vient ensuite. il est le vent qui se lève et qui détruit tout mais aussi la brise fraîche qui calme lors des journées chaudes. il est complexe. il est tout simplement humain. max ne s'attarde pas à mettre de mots sur ce qu'il est. il est, simplement, et accepte les choses ainsi. il collecte les mots que les autres trouvent et s'amuse de cela, ou grimace lorsque les choix ne lui plaisent pas plus que cela. ça lui parait étrange, cette manie de vouloir nommer ce qui qualifie une personne. il ne met pas de mots sur nina, naora, scar, sasha ou ajay lorsqu'il pense à eux. mais les mots viennent, qu'importe, et ils trouvent une forme précise. car il ne peut pas en inventer, des mots. naora semble expliquer tout ce que naora est mais le nom ne dicte pas tout ce qu'il y a à dire. les gens veulent savoir. max hurle car elle cherche à savoir et qu'il ne veut pas, qu'elle sache. il n'aime pas tout partager. il garde des choses pour lui. il s'appartient et n'appartient pas aux autres. il ne leur doit rien. et il ne juge pas qu'ils lui doivent quoique ce soit. max ne grince pas des dents pour un rendez-vous manqué ou une parole en l'air. il ne fait pas un scandale pour des miettes. il connait bien les mots, pour en avoir lu des milliers, tout comme il sait que les mots ne sont pas grand chose. un promis ne veut rien dire si les gestes ne l'accompagnent pas. mais il ne fronce pas des sourcils face à l'absence des choses. il laisse la vie suivre son cours et s'embête peu des choses qui ne surviennent pas. sa vie ne dépend pas des autres, des choses. sa vie ne dépend que de lui.
naora semble croire le contraire, peut-être. plusieurs ont cette manière de s'attacher aux autres pour se croire vivant ou content. ou qu'importe. max ne cherche pas à savoir. il sait qu'il y a ce besoin de foule, se besoin de parler, de communiquer, de hurler, pour pouvoir s'exprimer. il sait que naora cherche à lui dire des choses et à lui faire parler car elle a cette pensée, aussi, peut-être. qu'elle veut lui dire des choses sans savoir comment lui dire et que, d'emblée, elle s'imagine que max a besoin de parler également. mais max, il n'a pas besoin des mots. il n'a pas besoin d'ouvrir son coeur car les maux sont les siens et qu'il peut les contenir. certes, peut-être peine-t-il a les accepter depuis que sigan s'approche, mais ils sont siens et il n'a pas besoin de les dévoiler sur la place publique.
c'est quelque chose qui lui appartient. c'est quelque chose qu'il gardera pour lui et qu'il dira peut-être aux autres mais pour lui, et non pour naora. pas parce qu'elle est là, face à lui, à exiger des choses de sa part comme s'il avait besoin de parler alors que c'est elle, ELLE, qui s'est pointée chez lui pour hurler alors que forcément, c'est elle qui a ce besoin de parler mais qui ne connait pas les mots. ils se complètement un peu trop, peut-être. max qui connait les mots et qui ne veut rien dire. naora qui veut tout dire sans connaître les mots. elle cherche peut-être à ce qu'il les trouve pour elle, les mots. mais s'il les dit, elle en crache d'autres car ils ne sont pas exacts. peut-être que les mots que naora cherche n'existent pas encore. peut-être, oui.
la colère elle va et elle vient, dans ses veines. les vagues de la marée s'écrasent contre la lave du volcan qui se solidifie, doucement. c'est encore chaud mais c'est dur, un peu moins brulant, peut-être, mais toujours blessant. la tempête plane encore mais max s'agite autant qu'il se calme. il est son propre calmant.
ça ne l'étonne pas, forcément, que naora fasse de lui le sujet de conversation. elle ne parle pas longtemps de ces choses là. elle ignore, entasse, détourne les yeux jusqu'à ce que la nuit soit complète et que le noir soit partout. elle confond ses noirceurs avec ceux des autres. un soupir quitte ses lèvres et max passe ses doigts dans sa crinière. elle est sale, un peu beaucoup peut-être, et ses doigts sont tâchées de peinture. un peu de rouge se perd dans sa crinière dont la repousse est longue et blonde depuis un moment, maintenant. il envisage de retrouver sa couleur naturelle. dans peu de temps. il faudra couper le noir pour laisser place à la lumière.
- c'toi l'idiote, naora. combien de fois que j'dois t'le dire ? qu'il soupire, las, énervé mais surtout, un peu plus réceptif. non, il ne parlera pas de sigan. non, il ne parlera pas de ses doutes, de ses peurs, des choses qu'il désire dire et de ceux qu'il ne dira pas. max juge que la chose lui appartient et certes, il n'a pas l'habitude de garder ses sentiments dans ses entrailles bien longtemps, mais tout change, dans la vie, et il croit que certaines choses se doivent s'être vécues seules. en parler ne changera rien. que sigan le tue ou non ne relève pas du fait qu'il parle des doutes se tramant dans son esprit. comme la violence du père de naora ne changera pas selon le fait qu'elle en parle ou non, qu'elle pleure ou pas. il a séché ses larmes plusieurs fois comme il l'a vu serrer des dents sans ciller et à chaque fois, les bleus étaient les mêmes. les lèvres se pincent brièvement avant qu'il s'approche. cette fois, le geste est plus las que brusque. le bras s'enroule autour d'elle mais il ne la prend pas totalement contre lui. sa tête, ou plutôt son front, se pose contre le sien et max soupire. peut-être qu'il tâche ses cheveux de rouge, aussi. tu peux pas choisir pour moi, ok ? j'entasse c'que j'veux, naora. à chacun sa merde. c'est un truc que tu devrais être capable de comprendre. j'abuse pas dans tes merdes, abuse pas dans les miennes. qu'importe si c'est un étron gros comme le monde. le front quitte le sien comme sa peau quitte la sienne. max la regarde, un peu doux, mais pas totalement. on change pas l'monde. tu changes pas l'mien, j'change pas l'tien. mais on peut s'changer les idées et pas trop s'faire chier. ça m'plairait bien, j'dois t'avouer, que tu m'fasses pas trop chier, mais j'te connais aussi et j'sais qu'la chose est p'être trop demandée.
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