| | fais-moi la peau, je suis l'homme-serpent (zoe) | |
| |
Invité
| | | Invité
| | la vague tempêtet'auras pas d'destin, rien à sauver, que ton ego et ses péchés. 9 janvier 2006 Paraît que ses parents, c'était les nouveaux romantiques. paraît que sa mère a été enlevée sur une moto filant vers un coucher de soleil, qu'ils avaient qu'eux deux et l'amour et qu'ils se sont mariés en secret, fait les 400 coups et qu'ils avaient la route pour royaume. il a envie d'y croire, gamin né d'un amour sans limites, même maintenant, sédentaires dans leur maison un peu fanée. mamma regarde son père avec les yeux qui brillent et il passe un bras autour de sa taille en décapsulant sa bière. il fait tourner le flingue flambant neuf dans sa main droite et il a le sourire aussi brillant que le chrome du canon. "ça ma poule, c'est notre pass pour la liberté." il en avait déjà un, de flingue, qu'il a montré à zoe avant même qu'il sache faire ses premiers pas, comme si c'était un jouet, avant de se faire cogner par mamma. mais le nouveau jouet est presque luxueux, une faucheuse gravée sur le manche. zoe tire sur la jambe de son paternel pour pouvoir le toucher, il est à deux doigts de lui prêter quand moïra frappe son mari derrière le crâne. "non mais ça va pas?" il a toujours aimé les choses qui brillent et qui font du bruit, peut être parce que ça le définit bien. en secret, quand il les trouve tous deux endormis sur le canapé, la télé qui crépite en toile de fond, il tend les mains, et l'objet vole tout seul jusqu'à lui.
15 mars 2009 ses anniversaires ont toujours été aléatoires. parents menteurs, parents trop joueurs, une année il est né en plein mois d'août et la suivante au coeur de l'hiver. quand son père débarque avec un gâteau mais qu'il a la lèvre inférieure fendue en deux, zoe se précipite, essaye de soutenir son père qui titube avec ses muscles à peine formés de gamin. mais le patriarche sourit, grimace la seconde d'après. "bon anniversaire, gamin. ça te fait combien?" quinze ans, plus ou moins. pas facile à savoir quand on a une date de naissance choisie au hasard. le Processus qui s'approche à grands pas et ses mains qui tremblent un peu plus chaque jour. ils mangent le gâteau et ne se posent pas de questions, il commence à être assez vieux pour comprendre que le regard de sa mère devient un peu plus inquiet qu'avant, que ses cernes se creusent. ils ne mangent qu'un jour sur deux, zoe laisse pousser ses cheveux, parfois il vole des fruits sur le chemin de l'école. mais il y a les histoires au coin du feu et un toit sur leur tête, des silences parfois trop longs mais des rires l'instant d'après. ça lui suffit, à zoe, pour être heureux. "tu les coupes quand, tes cheveux de gonzesse?" il ne répond pas. il connaît son père par coeur, ses remarques acerbes et ses claques qui brûlent la joue, parfois. il sait qu'il l'aime quand même, à sa façon. que même si le monde s'acharne, il ne reste qu'eux trois. il sait que son père aurait aimé avoir un garçon plus garçon encore, effacer la douceur. mais au fond, tout le monde aime son sourire. zoe malgré les cheveux longs et l'air aérien c'est un sacré bout d'homme, toujours à se relever, ou à tendre l'autre joue.
20 juin 2012 il a seize ans quand il tue son premier homme. ça tourne en boucle dans sa tête, il dort très peu, la nuit. le processus qui se termine et on le félicite alors qu'il est épuisé, il voit dans les yeux de sa mère une lueur de fierté -qui a toujours été là, dans ceux de son père aussi -celle-là a souvent flanché. alors pourquoi il a l'impression que rien ne va, le petit génie qui savait déplacer des ponts et faire voler des caisses? c'est la chance qui t'a fait réussir, c'est ce qu'on lui a toujours répété, après. c'est ce qu'il s'est toujours dit, après. jusqu'à ce que ça soit ancré. ce jour là au milieu de la foule, il a vu les gardes en blanc s'approcher de lui, ses parents se flouter et des mains se refermer sur son poignet. le processus n'est pas fini, la formation commence. il ne voulait pas, il aurait aimé échouer, que tout se termine, personne ne comprend. personne ne comprend, et personne n'a compris. personne n'a compris pourquoi le marbre du sol s'est mis à se craqueler, les murs à s'effondrer. personne n'a compris pourquoi le toit s'est écroulé en quelques secondes seulement. il a seize ans quand il tue son premier homme et il ne sait même pas s'il n'a fait qu'une victime. son père l'a attrapé par le bras dans la foule, il a disparu des radars. il sursaute encore quand il voit des hommes habillés en blanc le regarder un peu de travers. quand il sent ses mains trembler et l'intensité de ses pouvoirs. le lendemain, son père lui a donné son vieux revolver. le surlendemain, il a mis pour la première fois les pieds au garage.
2012 il s'est rapidement fondu avec les murs. de grandes tapes dans le dos à faire cracher ses poumons de gosse pas tout à fait formé, les mains dans le cambouis ou sur un flingue. on lui a ordonné de tirer, il a toujours réussi, mais ce qu'il n'a pas dit, c'était que c'était malgré lui, la détente comme dictée par son cerveau plutôt que par son doigts, les balles dirigée par les yeux. cerveau abîmé, cerveau formaté, le gang qui s'incruste dans les veines comme un poison. lui et son père échangent des sourires et ont même inventé une poignée de main spéciale, la mamma qui lève les yeux au ciel quand ils reviennent noirs ou rouges des pieds à la tête -elle ne dit rien, même si le soir zoe entend parfois crier dans la chambre d'à côté. il n'est même pas majeur qu'on fait déjà de lui un soldat, un serpent, une machine de guerre. la guerre il l'apprivoise, la connaît sur le bout des doigts. gamin prometteur, charmeur, ses dons pour la mécanique sont rapidement repérés et sa capacité à filer sur l'asphalte aussi. c'est surtout sa loyauté sans limites qui impressionne, le fait qu'il joue un peu trop bien l'enfant-roi. pourtant il se fait discret, zoe il n'a pas le rire tonitruant des plus grands ni la carrure de son père, il a le sourire facile, doux et il préfère parfois se cacher avec bebe à l'arrière d'une voiture que d'entendre le bruit des balles pleurer sur la tôle.
15 décembre 2012 il ne se rappelle pas qui a tiré le coup, ni même comment il est tombé. il se rappelle des balles, des cris et du coeur qui se broie, il se rappelle la sensation de noyade, il se rappelle le regard qui s'éteint, la main qui serre la sienne, le sang plein les phalanges. il se rappelle de la main de will sur son épaule et du c'est fini, gamin. ce jour là, son père est tombé au combat. l'impression d'avoir les tripes arrachées. à l'enterrement, il n'a pas pleuré. et petit à petit, il est devenu serpent.
14 mars 2015 sa mère s'est effacée, et lui a essayé de continuer avec un vide au creux de la poitrine. quand la vie te cogne, fils, tu cognes plus fort. les gars du gang sont venus à l'enterrement, et lui, il n'a jamais vraiment quitté le garage ni ce qui était devenu son clan. pas tellement une relève, presque un héritier, on l'a engagé comme mécano pour les merveilles qu'il faisait avec ses mains. parfois, il fait léviter une bagnole, comme ça, pour impressionner les gros durs qui rient si fort que ses os tremblent ou qui reviennent avec un type dans un sac poubelle. la vie suit son cours, mais la vie cogne toujours. et sans crier gare, zoe se tord sur la chaussée. c'est comme si ses poumons brûlaient, comme si son coeur cessait de battre, l'air qui manque au cerveau et la peau qui devient bleue. il ne se souvient plus de rien, après. il est resté dans le coma presque un mois, à alterner entre vide immense et des bips machinaux d'une salle de contrôle lointaine, avant de se réveiller en sursaut, des tuyaux dans le corps et un incendie dans la poitrine. il a gueulé de toutes ses forces quand on lui a tamponné "overdose" sur le dossier et que sa mère a secoué la tête, déçue. c'était pas lui, c'était autre chose. quelque chose. quelqu'un. il n'a plus jamais réappris à respirer.
2016 il a du faire ses preuves, on aurait presque cru que t'avais déserté. les mains dans le cambouis ou sur le flingue et le sourire charmeur des racings, poches pleines de billets. il remonte la pente, zoe, évite les endroits clos et se tord parfois de douleur parce que ses poumons semblent pleins d'eau. une fois, il dérape, la balle dévie et fait un trou sur le sol. une fois seulement, le type avait le regard pétillant et la mâchoire volontaire de son père. ça ne se reproduira plus, il l'a juré. tout le monde a hoché la tête et le jour d'après, il a tiré le second coup, sur un autre mec. zoe serpent parmi les loups.
novembre 2016 il y a toujours eu bebe dans le coin de la rétine, dans un coin de son coeur et dans sa tête toute entière. mais on ne laisse pas bebe dans un coin. il y a eu les premiers baisers, ceux de gamins pas pressés, ça a duré quelques mois où zoe sentait fondre la carapace. ils se sont toujours connus, c'était naturel, il ne s'est même pas posé de questions quand leurs rires se mêlaient et qu'il avait ses doigts dans les mèches presque blanches. bebe chantait des chansons inconnues, jouait avec les ronds de leur fumées, et zoe faisait léviter des balles de fusil pour l'impressionner, il lui a même laissé lui faire un énième tatouage, au dessus de la cheville, puisque de toute façon, il était gravé, partout. un jour, bebe lui a avoué avoir toujours pensé qu'il était une fille. il a ri aux éclats, il l'a embrassé. ce soir-là, il lui a dit je t'aime pour la première fois.
juin 2017 la fille au regard fauve parcourt du bout des doigts les dessins sur sa peau. il ne bouge pas, zoe, même s'il voudrait bien reprendre ses fringues et partir sans un mot. elle a une allure de gamine et les cheveux presque blancs. il soupire, longtemps. son index glisse jusqu'à son épaule où sont gravés quatre points, constellation inconnue, la première qu'ils ont regardé ensemble -ils étaient gamins, mais il s'en souvient. "et ça, c'est quoi?" elle passe une main dans sa nuque et il serre les dents quand il sent une pression sur ses cheveux nouvellement courts. "c'est des points." elle lève les yeux au ciel. "je me doute bien. mais ça représente quoi? - ça te regarde?" mots crachés et il se redresse, remet son tee-shirt, cache la constellation. parfois il se tord dans le miroir pour la regarder et c'est son coeur qui se tord à son tour. "t'es chiante, j'me casse." il part sans même la regarder et fait la sourde oreille quand elle crie à travers la porte que c'est un sale enculé.
2018 il dépose les liasses sur la table et la tape dans son dos le fait cracher. "pardon gamin, j'avais oublié que t'avais la santé fragile." il retient un doigt d'honneur, trop peur de finir avec plus de doigts du tout. comme d'habitude, il serre les dents puis il sourit, c'est toujours ce que fait zoe. cogner dans le noir et danser dans la lumière, inventer des histoires et savoir souvent se taire. il a gagné la confiance des autres du gang, même si will le regarde de loin, souvent. la nuit dans sa tête il élabore mille plans. ils sont tous grandioses, et il s'endort le sourire aux lèvres et les autres à ses pieds dans son royaume imaginaire. il y a quelques mois, il a appris en écoutant aux portes que les grim bastards avaient liquidé son père. il sera bientôt empereur, juste une question d'années. c'est le père qui lui avait dit, répété: ils ne sont pas prêts pour la tempête zoe. |
| | Invité
| | | Invité
| | jsuis pas sur le bon compte mais |
| | Invité
| | la rapidité wow vous êtes des bons beaucoup de douceur et de blondeur ici (jtm aussi bebe) (c'est vraiment le meilleur pseudo de la terre) |
| | Invité
| | Bienvenuuuuue J'aime trop ce prénom que tu as choisi ! J'suis sûre que tu vas être ravie d'avoir choisi SOD comme "premier forum du genre depuis un moment" Tu verras, tout est beau et brillant, ici, même les gens ! Bon courage pour ta fiche ! |
| | Invité
| | Ce choix de scénario de l'amour je suis sur téléphone alors je peux pas m'étaler mais bienvenue sur sod ! |
| | Invité
| | merci vous deux ! |
| | Invité
| | sid wow. je l'avais pas vu sur un forum depuis, un bail ? mais c'est. il est extra le perso a l'air cool aussi, pressée d'lire la fiche bienvenue |
| | Invité
| | merci à toi ! j'y connais rien en kpop mais la fille de ton avatar est vraiment trop belle |
| | Contenu sponsorisé
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |