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 would it really kill you if we kissed ? (dakebabe#2)

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La musique bourdonne dans ses oreilles ; Bebe ne l'entend pas réellement. Elle est forte, trop forte, mais elle n'étouffe pas. Elle n'étouffe pas les pensées trop voraces ni les battements de son coeur ni la présence d'un couteau planté trop profond pour être retiré dans le moindre danger, la moindre douleur. Bebe dévisage les gens. Bebe se perd au travers des gens, en eux le plus souvent ; c'est ce qu'il fait depuis des jours, maintenant. Il cherche les gens, les mains et leur coeur, leur corps le plus souvent, pour s'oublier lui-même. Il n'est pas fier. Il ne voit pas le mal dans son geste, mais il n'est pas fier. Il est soulagé que Yohan se soit remis avec Joshua au cours des derniers jours ; il ne profite plus de lui, comme ça. Il se perd ; il se perd dans la mer de carcasse les yeux fermés, la sueur contre l'échine, l'esprit ailleurs. Ou trop présent. Il pense, qu'importe les vapeurs de drogue dans son système, qu'importe la toxicité dont il fait preuve. Il danse à en oublier les heures et le sommeil, trop de boissons énergisantes dans le sang, trop de sentiments dans la tête, le coeur également. C'est un bordel qu'il fuit au travers des notes. C'est les paroles qu'il n'écoute pas car les mots lui font penser à un quelqu'un précis qui ne répond pas. Bebe ne veut pas y penser. Y penser, c'est se blesser. Et le blond a la peau douce, comme le coeur, comme le tout, et s'il marque les autres par ses gestes sans arrières pensées mais douloureux, il chigne à la moindre douleur. Il ne veut pas de la douleur. Dakota est trop présent dans ses pensées, même lorsqu'il n'est pas là. Car il est toujours là. Mais maintenant, il est encore moins présent et par le fait même, trop présent. Ses pensées bourdonnent de son existence et de son absence et le coeur se serre et le souffle -
Bebe ouvre les yeux, inspire brusquement comme s'il venait de sortir sa tête hors de l'eau. Il dévisage les corps qui dansent et qui se mêlent, sourit brièvement à la fille pendue à son cou avant de se pencher à son oreille pour lui dire quelques mots, dévisageant la porte, avant de s'éloigner. Il a besoin de fumer. Il fume beaucoup trop, depuis quelques jours. Il a fouillé dans les poches de Scar pour quelques cigarettes qu'il consomme presque honteusement, en ayant refusé la chose depuis la nuit des temps. Il se souvient de la première personne a lui en avoir proposé. Dakota. C'est toujours, éternellement, Dakota.
Bebe ferme les yeux, pose son dos contre la brique froide du nightclub avant de soupirer longuement. Lorsqu'il ouvre les yeux, il tombe sur la lune. Elle le dévisage. Le blond détourne les yeux ; il n'y arrive pas. Elle est trop loin, maintenant. Il ne peut plus la voir. Elle lui fait mal. Elle lui donne envie de pleurer, souvent. Les mains se glissent dans ses poches et il en sort une cigarette qu'il allume et qu'il fume lentement. Si elles appartiennent à Scar, l'odeur lui rappelle ceux que Dakota fume.
Le blond fronce des sourcils, la jette au sol à moitié entamé et retourne à l'intérieur. Cette fois-ci, c'est vers le bar qu'il se dirige. Il ne sait pas quoi prendre ; il ne boit pas, Bebe. Il ne boit pas. Mais depuis quelques jours, depuis l'absence, Bebe essaie de combler le vide en faisant des choses qu'il ne fait pas, normalement. C'est con, dans un sens. Dakota, il ne le voit - voyait - pas souvent. Quelques fois par mois, lorsqu'il en avait la force, la foi. Lorsqu'il se sentait assez fort pour le supporter quelques heures sans céder, sans avoir envie de l'embrasser. Mais il n'était pas toujours là. Et pourtant, il y a un vide, maintenant. Il y a un vide alors que les jours passés sont peu nombreux et que plusieurs fois, souvent, ils ne se sont pas vus depuis plus longtemps que cela. Sauf que Bebe savait toujours, avant, qu'il serait là quelque part.
Maintenant, il ne sait plus.
Maintenant, il ne sait pas, et la chose lui fait peur, terriblement.
Maintenant, il fume et il boit, parfois, pour essayer de compenser ce qui n'est pas là et qui n'était pas là avant également, mais qui laisse un creux gigantesque à l'intérieur de soi.
Il ne sait pas le nom du verre qui lui tombe entre les doigts ; il n'en apprécie pas le goût, également. Mais Bebe le boit certainement trop rapidement avant d'en prendre un second, reste de longues minutes au bar et parle avec les quelques personnes qui ont de la conversation, reçoit quelques numéros de téléphone de ses nouveaux amis dont il oublie le visage après quelques instants déjà, avant de retourner sur la piste de danse.
C'est là qu'il le voit.
Il le voit devant lui à quelque pas.
Il le sent contre lui au travers de ses vêtements qui ne sont pas à lui ; ils sont à Dakota, tous, depuis des jours maintenant. On lui a fait quelques commentaires ; trop de noir pour le soleil qu'est Bebe normalement. Il a souri sans répondre à chaque fois, avant de détourner le sujet simplement. Bebe n'a pas envie de parler de tout ça.
Il veut juste le voir.
L'entendre.
Lui parler.
Le toucher, peut-être, aussi.
Sa tête lui tourne un peu, il ne parvient pas à réellement réfléchir. Il n'en est pas capable en temps normal, et la dose de drogue prise comme celle d'alcool ne l'aide certainement pas. Il veut juste - il veut simplement - Dakota.
Un corps dansant le percute et le blond cligne des yeux, enfin, et détourne son regard. La fille de toute à l'heure l'a retrouvée. Elle passe ses doigts contre son torse, sous sa chemise, avant de glisser ses bras autour de son cou et de danser contre lui. Bebe lui adresse un simple sourire avant de se remettre à danser également, une main contre sa taille, le regard ailleurs. Il le détourne, le regard. Il cherche Dakota dans la foule une nouvelle fois, panique après quelques secondes sans le trouver avant de l'apercevoir. Il est seul. Faux ; il est avec quelques personnes. Mais il est sans Bebe, alors, à ses yeux, il est seul. Il n'est pas avec lui. Ils ne sont pas un nous. Il n'est  pas -
Son dos lui brûle une seconde ; il ne cesse de la sentir, cette brûlure, depuis que Scar l'a tracé de ses doigts. Depuis qu'il sait qu'elle est là. Il essaie de l'ignorer fort, très fort, la plupart du temps. Ses doigts quittent la peau de la fille qui se colle à lui pour retirer les mains accrochés à son cou, avant de traverser la foule. Il ne sait pas qui ils sont, ces gens. Il ne les aime pas. Bebe s'en fiche, d'eux. Bebe s'approche et percute quelques épaules, pose sa main sur celle d'un gars face à Dakota.
- désolé mon gars, qu'il dit, en lui lançant son sourire angélique forcément, avant de tourner son regard vers Dakota, encore une fois. La lune est là et il ne détourne pas le regard, cette fois. Il ne sait pas, à l'instant, quel regard est le plus noir entre celui de Dakota et le sien. ota. Ses doigts s'agrippent au col de son t-shirt - comme les siens il y a de nombreuses semaines, il lui semble - avant qu'il ne le tire vers lui. S'il veut lui parler, il sait que Dakota n'écoutera pas. Il écrase ses lèvres contre les siennes férocement, sans la moindre délicatesse. Le geste n'est pas très Bebe ; il est Becan. Sans les faux semblants qui charment les gens. Le reste de son corps se presse contre le sien, une jambe se glisse entre les siennes. Il a cette envie, ce besoin, de le presser tout contre lui, de s'accrocher à sa taille aussi, mais pas ici. Il veut lui parler, agir pour lui faire comprendre, aussi. Il veut respirer.
Il veut respirer.
Becan se rend compte que, depuis des jours, il n'arrivait plus à respirer.
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Il n’était pas facile d’oublier un échec cuisant. Pas facile non plus de repenser aux gens qu’on avait l’habitude de fréquenter souvent jadis, et qui maintenant n’étaient devenus que fantômes. C’était terrifiant, et dak n’arrivait pas à accepter le fait que lui, ne faisait pas exception dans ce lot de personnes qui souffraient. Car oui il avait mal, mais il avait choisi de subir tout ceci ; puisque c’était toujours plus doux que les mensonges posés sur un joli visage. Il y a quelques jours encore, son portable ne cessait de sonner : bebe. Parfois il le mettait en silencieux, mais le premier nom qu’il apercevait le matin en se levant ou la nuit en s’écroulant était : bebe. Ça lui donnait envie de frapper les murs ; presqu’autant que de répondre. Mais, sage comme dakota pouvait parfois l’être, il savait que cela ne servirait à rien. Byrne était un petit prince dont on avait du mal à se détourner, et il en abusait souvent, alors oui, bowers était plutôt fier d’avoir réussi à se détacher de ce sale gosse. Cependant voilà, bien que l’autre arrivait à afficher des sourires, à dire des conneries ou à sortir de temps en temps, il était plutôt aigri et se sentait seul ; seul. surtout quand il était chez lui, tête reposée, pieds et poings liés sous une douleur qu’il n’assumait pas. l’on disait que de l’amour à la haine il n’y avait qu’un pas – c’était une phrase bidon pour le nulls, lui n’était ami qu’avec la haine, qu’il maitrisait à la perfection. Bebe avait failli percer cette coquille. mais maintenant, le trouble était terminé.

Respirer la joie de vivre n’était pas dans les habitudes de dak. Mais ce soir, c’était une toute autre ambiance qui régnait dans sa tête. Peut-être parce que pour une fois, il rencontrait un certain succès auprès des gentes qu’il ne cessait de chercher dans de grossiers sourires. Ça lui faisait du bien, autant que ça le frustrait ; il n’arrêtait pas de penser : merde mais pourquoi bebe ne pouvait se comporter comme ça à son égard ? ah oui « il ne l’aimait pas assez. » dakota ne comprenait toujours pas ces mots, mais de toute façon il n’était plus question d’en saisir le sens ; il fallait simplement jeter tout ça dans un sac et le balancer par-dessus bord.

Dak était éméché. Et quand dak est éméché, il est violent. Aussi passionné que dangereux, il aimait se jeter dans la foule pour effrayer ou attiser les regards. Certains curieux ne cessaient de s’aventurer près de lui pour tester l’animal. Une partie s’en trouvait dégoutée alors qu’une autre restait aux alentours. Dakota prenait, forçait, embrassait, buvait, sentait la cigarette, les bouts de ses doigts étaient noires de tabac et puaient la même odeur. Ce n’était pas très grave puisqu’en quelque sorte il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Pourtant c’était bien décidé et enjoué que le gosse sortit dehors, après un before bien allumé, marchant dans la rue en balançant les épaules, comme s’il allait entrer dans une bagarre, comme s’il allait casser des gueules. Il n’en pouvait plus ; il fallait qu’il se défoule sur autres choses que des camés ou des cadavres.

Dak ne connaissait pas vraiment l’endroit dans lequel il venait de pénétrer, il regardait ses pieds, et parfois ses potes qui raillaient derrière. Il entra finalement, roulant ses yeux de vaurien dans la salle noire de monde. Il faisait une chaleur insoutenable, et cela avait encore plus le don de mettre les nerfs au môme. Tant pis. Il avança, jeta des gens d’une table serrée contre la piste et s’y installa, s’écroulant sur un siège. Il ne voulait pas avouer l’importance de sa frustration, frustration causée par le seul fait qu’ici, aucune tête blonde, aucun corps familier, aucun vêtement clair, n’illuminait la pièce. Dakota se mit à grogner avant de finalement rejoindre des futures conquêtes sur la piste. Dans le lot, un garçon au physique plutôt grossier et une nana accroc aux réseaux sociaux et à son cul. Le vilain se mit soudainement à ricaner sous certaines pensées. Pensées qui avouaient en silence que tout ce monde n’arrivait pas à la cheville de bebe ; le plus beau trésor que dak n’aurait jamais pu faire rester près de lui.

« - putain. » lâcha le brun sans raison extérieure particulière. La nana prit la réflexion pour elle, laissant son corps répondre à son juron avant d’être remplacée par un petit mec qui était à la même soirée que bowers. Il avait l’air intrigué, et un peu con, mais disparut rapidement de la circulation.

Les yeux de dakota s’assombrirent tout à coup. Son corps brûla et tout autour de lui le silence. Pourquoi avait-il fallu qu’il soit ici, devant lui, se tenant droit et fier. Et pourquoi dak n’était-il pas capable de parler ? Pourquoi bebe ne parlait-il pas lui, il était si doué pour ça. Le gamin ne chercha guère à comprendre en cet instant. Il se contentait de fixer et de menacer ce p’tit con pour lui dire de foutre le camp vite fait. Les pensées furent bien différentes au moment où enfin, il sentit son poids s’envoler sous les morsures du morveux. Le corps parla finalement pour le jeune adulte. Il aurait dû l’envoyer chier et le repousser, mais c’était physiquement impossible : l’attraction était trop grande. Alors il laissa ses mains enflammées s’approcher des braises, qu’il ramena un peu plus contre lui, s’emparant d’une jambe trop insistante avant de cesser l’échange pour tourner bebe dos à lui.

Son nez dans ses cheveux, les paupières complètement clauses, les mains possessives accrochées à des hanches qu’il avait souvent eu l’occasion d’admirer. A ce moment précis ils ne faisaient plus qu’un. comme une éclipse, une lune qui cachait un soleil ou inversement on ne saurait le dire. dak n’avait pas de mots. Ils étaient bien inutiles en cet instant. Un mélange de tristesse et de colère continuait de l’envahir sans crier gare, ses lèvres étaient piquantes, ses doigts étaient moites, et dans son esprit, une main invisible se formait, elle se posa à nouveau contre la mâchoire de l’angelot, lui faisant basculer la tête vers l’arrière, agressant à nouveau cette belle et innocente bouche, lui offrant les saveurs de ses consommations.

Dans cette danse endiablée, un cercle s’était presque formé autour de ces démons, créant peu à peu une ambiance sauvage et violente, mais pleine de désir. C’était à leur image : choquant.
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C'est la cigarette. C'est le goût de la cigarette qui le frappe d'abord. La chose l'étonne ; depuis des jours, il lui semble que les clopes ne goûtent pas la même chose. Depuis qu'il a quitté la chambre de Dakota, depuis qu'il en a volé dans les poches de Scar sans lui expliquer quoique ce soit. Coincée entre ses lèvres, une clope pour essayer de se rappeler. Une clope incapable de goûter la même chose qu'un souvenir qu'il ne parvenait pas à identifier. Maintenant, il sait ; il a trouvé. Le goût des lèvres de Dakota. Elles l'ont à peine effleuré, cette journée là. Elles se sont à peine touchées, leurs lèvres, mais Bebe a cherché. Un vide dans les tripes et une pensée obsessive dans l'âme, il a cherché et traqué un fantôme sans même connaître son nom, incapable de le voir. Il le capture avec ses lèvres, ce soir. Il l'écrase de ses lippes contre les siennes et respire enfin dans un soupir tremblant qui s'étouffe face au contact poussé, aux mains de Dakota qui s'agrippent à leurs vêtements, à ses doigts qui s'emparent de sa jambe un moment. Sa peau sent comme la lumière ; il sait qu'il est la lune. Et c'est connu ; Bebe se perd dans la lune. Bebe est à des années lumières loin dans les airs, pressé contre un astre qui pourrait lui brûler les ailes les yeux le coeur surtout et le corps mais qu'importe. Bebe ferme les yeux et l'embrasse fort et étouffe mais respire. C'est plus fort que lui-même quelque part ; c'est un besoin d'être là contre lui dans ses bras car les nuits sont fortes qu'importe les autres bras et que Dakoko Lapin, vieux et abîmé par le temps, ne lui rend pas ses câlins et le dévisage d'un regard morose depuis des jours, maintenant. Le creux ne se remplit pas ; Bebe est déçu, quelque part. Il s'est toujours dit que le vide se remplirait en étant avec le quelqu'un qui change tout, à l'intérieur de soi. Et Dakota change tout, depuis tout le temps, depuis la nuit des temps. Mais le vide ne se comble pas. Bebe aimerait, pourtant. Mais il reste là ; peut-être qu'il devrait le remplir lui-même, ce vide là. Peut-être qu'il en demande trop aux autres. Qu'il en demande trop à Dakota, depuis trop longtemps, déjà. Peut-être qu'il est réellement égoïste, au travers de tout.
Dakota l'arrache à ses pensées, comme il l'arrache à ses lèvres. Bebe papillonne des yeux, perdu une seconde, un geint entre les lèvres, un froncement dans les sourcils, les lèvres roses par les baisers échangés. Il tend le cou pour l'embrasser de nouveau. Le brun n'écoute pas, ne voit pas, le retourne brusquement. Le dos perturbe le torse ; les marques se complètent, sa peau lui brise. Est-ce que celle de Dakota lui brûle également ? Est-ce qu'il sait ? Est-ce qu'il a vu la marque, cette journée là ? Becan garde les lèvres scellées et ne demande pas ; il ne veut pas le faire fuir. Il veut le garder là, entre ses doigts. Le blond ferme les yeux alors, et suit le mouvement. Le souffle de Dakota est chaud, contre sa nuque. Ses mains sont voraces, contre ses hanches. Bebe n'entend pas la musique ; le coeur bat trop fort. Il impose son propre rythme pour les mouvements de son corps, comme les doigts du brun, ancrées profondément dans sa peau.
Il aimerait l'embrasser encore et ne pas danser. Il aimerait lui parler et hurler, le toucher et le pousser, le frapper et le retenir contre lui, aussi, mais avec Dakota, il s'est rendu compte en son absence, c'est toujours ça. Le brun appelle le meilleur et le pire chez lui, tout le temps. Son meilleur ami éveille des contrastes dans ses envies et ses besoins, par rapport à lui, et Bebe ne sait jamais que faire, à chaque fois. C'est peut-être pour cela qu'il s'est contenté si souvent de suivre le mouvement parfois, toujours un pas en dehors, toujours avec du recul, toujours prêt pour la fuir vers un ailleurs qu'il ne connait pas et qu'il ne veut pas réellement voir. C'est peut-être pour cela, tous les secrets, tout les non-dits, les choses qu'il a gardé pour lui.
Une caresse, contre sa mâchoire. Le fantôme est là. Celui qu'il a chassé pendant des semaines, maintenant. Celui qui a hanté ses jours et ses nuits sans être là réellement. Bebe laisse ses yeux s'ouvrir légèrement et suit le mouvement offert, croise le regard de Dakota, n'a pas le temps de compter les tâches plus claires qui s'y trouvent et se fait embrasser par Dakota.
Le souffle lui coupe, puis lui revient.
Dakota et Becan, eux, paradoxe éternel.
La cigarette est de nouveau là, contre ses lèvres. Les mots aussi sont là, car Bebe, forcément, ne se tait jamais éternellement. Il s'accroche aux baisers un moment pourtant, à bout de souffle depuis trop longtemps, le corps pressé contre le sien certainement trop, la musique qui bourdonne dans ses oreilles, encore. De lui-même, le corps se tourne une nouvelle fois pour faire face à Dakota, les lèvres quittent les siennes et effleurent la peau du cou sans s'y perdre, le nez épouse les cheveux - un peu sales, un peu gras, comme il les a toujours connu - qu'il renifle sans gêne, un moment.
- tu m'as tellement manqué j'arrivais plus à respirer, les lèvres au bord de l'oreille pour ne pas hurler, pour ne pas briser quelque chose qu'il juge fragile et que, déjà, il titille un peu trop pour ne pas briser le moment. Lèvres qui se posent contre la ligne de la mâchoire, les doigts dans les cheveux du brun, déjà, avant que le regard ne cherche le sien. Il ouvre la bouche pour parler, fronce des sourcils, la ferme, ne trouve pas. Il a déjà dit trop, et il ne sait plus vraiment. Il ne sait pas comment expliquer correctement. Bebe pince ses lèvres avant de les poser contres les siennes, un bruit faible qui s'évade de la gorge, les doigts qui s'accrochent à la chevelure peut-être un peu fort. Le front qui va ensuite s'appuyer contre l'épaule, les doigts que l'une des mains quittant la chevelure pour passer autour de la taille, le garder contre soi. Bebe ferme les yeux, le sent contre lui, le sent dans son nez, le sent dans son dos, encore, aussi, mais ne peut faire disparaître le vide. tu connais cette histoire comme quoi c'est la présence de la lune qui fait en sorte que la mer possède des vagues et que sans elle, elles seraient pas là ? t'es ma lune, ota. t'es ma lune et les vagues c'est les battements de mon coeur et sans toi. sans toi c'était vide et c'est encore vide et s'il te plait, les derniers mots sont geints, la voix se tord.
Il se souvient d'un moment. Bebe a six ans, Dakota également. Sa mère lui offre une peluche de lapin pour son anniversaire et le soir même, Dakota lui montre des vidéos un peu trop violentes et maman voit. Pas de Dakota pour une semaine. Le blond pleure à chaque nuit, finit par nommer la peluche Dakoko Lapin et le serrer dans ses bras la nuit fort jusqu'à la fin de la semaine. Lorsqu'il le voit enfin après la longue absence, Dakota fronce des sourcils et balance la peluche dans la boue, lui arrache une oreille par la même occasion. Le brun est jaloux, même de lui-même. Dakota ne voit pas que l'affection est pour lui, que le lapin est lui, et se blesse. Le blond pleure si fort et abandonne le lapin, refuse de le voir ; Dakota revient quelques heures plus tard avec une peluche encore sale mais un peu plus propre, une oreille recousue maladroitement et un pansement sur certains de ses doigts. Il ne dit pas pardon, il se contente de lui envoyer la peluche au visage.
Bebe se demande, un moment, s'il peut réparer quoique ce soit pour empêcher Dakota de pleurer. Pas avec son corps, pas avec ses larmes. Dakota ne pleure plus comme ça depuis longtemps, pas venant lui en tous cas. Il pleure avec sa colère, à sa manière, les sourcils froncés et une tension dans les bras, une violence dans les mots et quelque chose qui tient ; tiens moi fort dans le regard que Bebe ne comprend pas vraiment à chaque fois. Mais Bebe le tient fort, ne le laisse pas filer.
Les doigts serrent la chevelure un peu plus fort, encore. Le corps est pressé trop fort contre le sien ; ils ne dansent plus, au milieu des autres. Ils sont sans mouvement depuis trop longtemps maintenant, incapable de s'aimer ou de se dévorer, incapable de se décider.
La bouche effleure l'oreille. Le souffle s'y meurt. Bebe passe sa langue contre ses lippes, cherche ses mots, son souffle, les hanches reprenant un certain mouvement, imitant brièvement un semblant de danse.
- 'ota s'il te plait, qu'il répète encore, incapable de savoir lui-même ce qu'il lui demande.

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Il n’était pas certain. Au milieu de ces gens, les martyrs semblaient souffrir. Et pourtant ils étaient là à se consommer sans même comprendre comment tout ce bordel avait commencé. Dak ne l’avait pas vu venir, alors il imaginait bien ce qui avait dû traverser bebe, dans son être, dans son corps, dans son âme. D’un côté il était inquiet ; peut-être qu’il avait joué trop longtemps aux cons ignorants et donc avait perdu sa moitié et de l’autre, il se répétait mille fois dans sa tête, qu’il n’était pas quelqu’un de compatissant, et que s’il avait dû faire ce choix, c’était parce que le blond l’avait mérité. Mais byrne ne méritait rien de tout ça, il ne méritait même pas d’être puni de la sorte et pourtant telle était sa sentence : de se prendre d’affection pour un tel bâtard, qui, à la moindre contrariété frappait du poing sur la table. Et dakota… bebe était trop bien pour lui, et il le savait, il l’a su dès qu’ils ont commencé à être « amis ». et les voilà encore réunis, à se battre, à jouer, à d’autres défis, des manches aux règles différentes, comme si, tout avait pris le temps de grandir avant eux. Car ils étaient bien perdus là, l’un contre l’autre, à échanger des choses que font les adultes et les êtres qui s’affectionnent. Et, bien que dak se bornait à penser que ce n’était que sexuel, à ce moment-là, il ne faisait pas le fier. Le monde semblait les observer. Et encore une fois, le monde semblait ne pas les comprendre. Il n’y avait rien à saisir à part le fait que le brun avait peur de révéler aux autres une personne qu’il ne voulait absolument pas être ; quelqu’un de bien. Et bebe méritait quelqu’un de bien, pourtant il n’avait aucun autre maitre que dakota. Et même dans cette joute endiablée, il ne pouvait s’empêcher de montrer qui était le plus fort tout ça pour cacher, dissimuler qu’en réalité, le plus résistant, c’était son camarade, qui n’avait pas aussi peur que lui de la suite, parce qu’il savait comment se faire porter par le vent, et parce qu’il avait commencé à briser la glace.

Mais qu’étaient-ils ? que voulaient dire les mots de bebe ? des mots qui, d’ordinaire n’auraient suscité rien d’autre que de la moquerie de la part de bowers. Et pourquoi réagissait-il de cette manière ? pourquoi cachait-il un sourire derrière son visage crispé, parce que oui, ça faisait longtemps qu’il attendait ce genre de « déclaration ». lui, qui avait montré depuis peu, que bebe était toute autre chose qu’un simple – gamin qui était comme sa famille – maintenant voyait, constatait qu’il n’était pas tout seul. ota écoutait ce que becan disait, il ne pouvait que l’entendre, il ne pouvait que le serrer un peu plus fort comme pour lui faire comprendre que lui aussi, il pensait la même chose. Seulement le nulls n’avait pas le même courage que lui, et il n’arrivait pas à parler, n’arrivait pas à faire le vide dans sa tête. Il était comme un être primitif : d’abord agir, ensuite parler.

Et il savait que bebe souffrait. Il savait qu’il n’arrivait pas à combler son manque, son vide, qu’il ne pouvait pas être la personne qui saurait lui apporter bien plus que de la souffrance. mais, malgré le fait qu’il avait envie de le sauver de lui-même, dak n’arrivait tout simplement pas à le laisser filer. Peu importait qu’il ait mal, du moment qu’il était la propriété de bowers, une chose était certaine : il ne reverrait jamais la lumière éclatante du soleil.

Dak ne pouvait éviter les plaintes de bebe. Et il ne le voulait pas. il était intimement convaincu qu’il geignait à cause de lui. et maladroitement, dakota pensait qu’il était le seul à pouvoir le sortir de là, alors que c’était lui-même qui avait plongé cette part de clarté dans les abysses, qui avait condamné ses belles plumes à patauger dans le pétrole. Le cygne blanc bouffé par le cygne noir ; quelle triste histoire. Dak était comme, cet idiot de géant dans les films qui essayait d’être gentil mais qui à la place, détruisait tout sur son passage. Et bebe était son captif. Mais lui, ne voulait-il pas être aussi le prisonnier de cet angelot ?

« - ‘ota s’il te plait. » il s’empara de sa main et le tira dans la foule. Il ne pouvait pas le laisser ici alors qu’il souffrait, il ne pouvait pas le laisser au milieu des gens qui représentaient un véritable danger, et surtout il ne pouvait pas se dire que la réelle menace c’était lui ; alors dak jouait aux chevaliers servants, l’emmena prendre l’air, parce que la boite empestait presqu’autant que le garçon et surtout parce que dakota n’avait pas envie de vriller devant tout le monde. Il marcha alors un moment, d’un pas décidé, l’air renfermé comme si bebe avait fait une grosse connerie, et il s’enfonça dans un boulevard, se stoppant en plein milieu de la rue. Le regard vint à nouveau affronter le démon mais ce fut un homme à genoux que byrne trouva en face de lui. dak avait toujours eu des manières étranges de s’exprimer, de s’excuser ou de montrer son accord. Il pouvait passer du grognement au coup de pied dans la table sans que personne ne comprenne pourquoi. Mais bebe savait traduire parce qu’il le connaissait.

Dak enfonça sa tête dans son ventre, comme il l’avait fait quelques semaines plus tôt lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans la douche. Il l’enfonça et, dévora les côtes de bebe comme s’il redécouvrait le plaisir de se nourrir à nouveau. Il était bruyant. Il malmenait le corps de cet enfant, les sourcils froncés, cherchant ses mots. Que peut-il répondre à ça ? que peut-il lui dire pour le faire rester mais sans trop se dévoiler ? dakota releva les yeux, se bloqua un peu sur la gorge gonflée de son contraire avant de souffler, comme s’il allait affronter un monstre plus gros que lui. pour la première fois, ses yeux brillaient d’une détresse aussi claire que compréhensible « - si tu t’es entiché de quelqu’un qui est à la fois le poison et le remède, tu fais quoi ? hein ? tu fais quoi ? » à lui de poser des questions maintenant, à lui de s’agripper pour chercher des réponses ; il en avait besoin.
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il y a la musique mais bebe ne l'entend plus. elle est là, elle cogne contre ses tympans et contre son corps et il la sent dans son coeur qui guide le moindre de ses battements mais bebe ne l'entend plus, la musique, car son regard est perdu dans celui de dakota et qu'il demande quelque chose qu'il ne connait pas lui-même. il est doué pourtant, bebe, avec les mots. il peut en sortir des milliers à l'heure et ne pas savoir de quoi il parle mais juste causer et causer et causer à en perdre la voix mais lorsqu'il cherche des mots précis, les vrais, ceux qui veulent dire une chose importante, il ne trouve pas vraiment. alors bebe, il regarde dans les yeux du brun. il regarde dans les yeux de dakota et il demande, il dit s'il te plait et il espère que dakota, il comprend des choses à propos de lui qu'il comprend pas lui-même et qu'il peut lire dans ses gestes et ses yeux et sa tête un peu comme lui peut le faire, parfois, car il trouve pas les mots et qu'il en a besoin, de ces mots. il a besoin de savoir ce qui le prend tant par les tripes et pourtant il a pris des clopes et de l'alcool aux cours des derniers jours alors que, normalement, il prend jamais ça. il se reconnait pas, bebe. il se reconnait pas, dans le miroir, ni dans la rue ni seul ou avec les autres, depuis quelques jours. il court toujours trop vite et ne s'arrête pas parce que s'arrêter c'est le vide de pas avoir dakota à côté de lui, de pas avoir un millier de messages de sa part sur son téléphone qui l'attendent et qu'il peut lire le soir ou quand il a besoin d'être seul ou juste quand il a besoin de lui et retrouver un certain calme plus vrai que faux. c'est quelque chose qu'il garde pour lui, évidemment, le blond. il n'a jamais dit le nombre de fois qu'il a lu ses messages sans y répondre même s'il avait envie d'y répondre au cours des dernières années. il a jamais dit ou montré à quel point il pensait à lui autant que l'autre le faisait car il sait, depuis toujours, comme dakota agit un peu comme une prison ou alors une pieuvre et qu'il pourrait le maintenir prisonnier et que bebe, il veut sa liberté si fort qu'il s'ignore lui-même pour ne pas s'imposer de barrières. mais il est attaché. il est attaché, fort, plus fort qu'il ne pourrait le dire ou le chanter ou le hurler. c'est un fil d'ariane à son petit doigt qui est lié à celui de dakota et c'est une marque contre leur peau, peut-être, qui veut tout dire, beaucoup trop dire de choses, et bebe a peur comme il a envie de se coller contre lui et il ne sait pas quoi faire et il ne trouve pas les mots et la terre est ronde, elle tourne tourne tourne et le vestige lui prend juste à penser à la chose, il aurait préféré qu'elle soit plate, cette terre, pour ne pas avoir autant le tourni. c'est surement à cause d'elle que beaucoup de choses ne tournent pas rond dans sa tête. c'est surement à cause d'elle qu'il ne trouve pas les mots, qu'il n'entend pas la musique, et qu'il doit s'accrocher fort à dakota et lui dire s'il te plait et oser croire qu'il comprenne, avant d'être trainer loin, loin des gens et de la foule et tout ce bordel pour rencontrer le froid de la nuit et trembler, une seconde, en sentant l'air contre sa peau et stopper son pas avant de percuter le corps du brun, de dakota.
ça sonne comme un début de confrontation. si bebe n'entendait pas la musique, les hurlements de dakota vont être plus fort. mais il n'y a pas de cri. il n'y a que le bruit des genoux qui s'échouent contre le sol et le brun devant lui, si petit, le visage enfoui contre son ventre et un noeud qui y prend place, dans son bras. bebe, il pince les lèvres forts et il enfouit ses doigts dans ses cheveux, il retient quelque chose comme un semblant de larmes dans ses yeux et il les ferme, ses yeux, il les ferme et il enfouit un peu plus ses doigts dans les cheveux de dakota, sans savoir quoi faire. parce qu'il réalise que, dans tout ça, ils sont deux perdus, deux égarés, à ne pas comprendre quoi faire ni quoi dire, à essayer de se faire comprendre de manière étrange sans trouver les mots. ils auront du faire comme des milliers d'enfants à l'époque et s'inventer un langage secret qui leur appartienne, mais bebe a toujours préféré comprendre au travers des gestes et des hurlements de dakota ce qui n'était pas dit. il n'aurait jamais cru avoir besoin de mots précis.
la nuit est froide, le t-shirt noir un peu remonté, les lèvres et les dents qui massacrent la peau de ses côtes. bebe garde les yeux fermés, les pensées occupées, incapable de trouver les mots, encore. mais il est bien ; il a quelque chose de léger. il a quelque chose de présent, qu'importe quoi, qui lui donne l'impression d'exister. il ne cherche pas à dire une chose qui n'est pas lui, il ne cherche pas à sourire simplement pour sourire ou encore à retenir ce qui pourrait réellement être des larmes, dans ses yeux. et quand dakota quitte sa peau de ses lippes, lorsque dakote semble ouvrir les yeux et le regarder, bebe ouvre également les yeux, une larme s'évade mais il ne l'essuie pas, et ses doigts caressent la chevelure humide par la sueur de dakota. il a peur, une seconde, qu'il attrape froid. il ne faudrait pas. dakota n'est jamais d'humeur lorsqu'il est malade. il ressemble à une bête sauvage qui a besoin d'aide mais qui ne veut pas être soigné.
- si tu t’es entiché de quelqu’un qui est à la fois le poison et le remède, tu fais quoi ? hein ? tu fais quoi ?
bebe est stupide pour bien des choses, mais pas pour ça. il est doué pour les explications étranges, pour les comparaisons, pour les exemples un peu cons. il est talentueux pour parler des choses sans réellement entrer dans le vif du sujet, pour utiliser des métaphores et espérer que l'autre comprenne. car les vrais mots, il ne les connait pas vraiment. ou s'il les connait, ils sont trop gros, trop grands, et ils lui font peur. parce que bebe il dit je t'aime à des milliers de personnes sans trop le ressentir comme sa mère a pu lui dire avant de partir. les vrais mots apportent des espoirs et ça fait mal quand ils représentent que du vent.
alors, les lèvres se pincent, et le blond inspire, en regardant le ciel. y'a un peu de nuages mais il voit les étoiles et il aimerait les siter une à une à dakota mais ce n'est pas le temps, pour ça. peut-être un peu plus tard, s'ils ont le temps. peut-être qu'ils pourraient aussi partir loin tous les deux et ne jamais revenir et ne jamais s'arrêter mais, malheureusement, la tête est ronde et un jour ou l'autre, ils reviendraient forcément ici. on ne fuit pas la vie, on ne fuit pas les choses qui sont faites pour arriver. il caresse délcatement les cheveux du brun, ses doigts se frayant un chemin entre chaque mèche, avant de baisser les yeux pour l'observer de nouveau. il est beau, dakota. beaucoup de gens disent que non, mais ils voient pas vraiment. et puis, bebe il s'en fiche s'ils le voient pas. il a pas envie de le partager, dans tous les cas.
- on parle de toi ou de moi ? qu'il souffle, alors, bas. ou de nous deux ? parce que c'est certainement le cas. dakota n'est pas que noir, et bebe n'est pas que noir. à ouvrir les yeux et observer attentivement, on pourrait réaliser que c'est le blond qui porte le plus de noirceur des deux et que c'est dakota, le plus pur. mais on préfère se fier aux apparences et juger, tout le temps. bebe pince ses lèvres, un moment, avant de se laisser glisser au sol également. c'est froid contre les jeans, et il grimace un peu car il y a des petites roches sur le sol, mais bebe se pose face à lui au sol et continue de glisser ses doigts dans ses cheveux car il sait que, même s'il ne le dit pas, le brun adore ça. tu sais que les charmeurs de serpent, ils prennent une dose minime de poison toute leur vie et à un moment, ils sont immunisés ? c'est grâce à ça qu'ils ont pas peur des morsures. ça fait mal, oui, mais ça les tue pas. j'suis un peu comme ton charmeur de serpent et vive versa, non ? un petit sourire, au bord de ses lippes. bebe dégage quelques mèches collées sur le front de dakota et effleure ses lèvres des siennes et se retient de l'embrasser fort fort car il sait que, le faire, il n'arrêtera pas. il a besoin de son air. il n'a pas respirer depuis trop de jours, maintenant. sans dakota, c'est pas pareil. on se fait mal - je t'ai fait mal, mais. mais ça nous tue pas, non ? on est encore dakota et bebe, si ? c'est encore toi et moi contre le monde entier, si ? je sais que y'a beaucoup de gens dans ma vie qui m'ont souvent dit que t'étais un poison mais pour moi c'est pas le cas. t'es un remède, dakota. avec toi le faux il est plus là.
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Bebe était la voix trompeuse et dak la main vengeresse. Ensemble, ils formaient une sorte de trinité boiteuse qui adorait rendre justice elle-même. eux, les orphelins qui avaient été moqués toute leur vie et qui eux-mêmes parfois se tiraient dans les pattes, ne réalisaient que maintenant, qu’ils étaient bien plus que de simples alliés aux merdes communes. ils s’étaient attachés après s’être détruits, et dakota avait d’ailleurs été le premier à fuir. Disons qu’il ne pouvait plus supporter de n’être que l’ami d’enfance de byrne, qui lui montrait toutes sortes de vidéos impies et qui lui faisait parfois des croches pattes dans la cour d’école avant de s’emparer de son bras pour le remettre sur pieds. Mais qui était dak pour bebe ? un calvaire ? ou une main tendue ? était-il là pour le rabaisser plus bas que terre, ou pour lui faire toucher les étoiles ? même bowers ne le savait pas. peut-être qu’il l’aimait bien plus qu’il voulait le laisser croire, et que pour tromper son entourage et même lui-même, il se devait d’être quelque fois humiliant. Mais bebe n’était pas rentré dans son jeu, il l’avait d’ailleurs retourné contre le gamin qui s’était montré bien plus affectueux que détestable. Voilà. C’était pour cette raison que dak avait foutu le camp, ou plutôt qu’il avait demandé à bebe de partir. C’était difficile à assumer, surtout pour quelqu’un qui n’avait pas fait que nourrir la haine toute sa vie. Le blond l’avait quelque peu changé mais pas trop. Pas trop parce que dakota avait peur du changement, et aussi parce que les gens attachés à lui, l’acceptaient comme il était (il y en avait très peu). Mais dak ce soir, ne serait plus jamais le même.

Sa douce chute avait déjà commencé et était en train de se propager dans tout son corps. D’abord il était tombé. A genoux, comme se prosternant devant l’amour qui l’avait tranché du nombril jusqu’au torse, et aussi devant bebe. Bebe qui ne comprenait rien de rien, qui parlait sans cesse sans pour autant sortir quelque chose de concret. Mais que faisait bowers devant lui ? lui demandait-il des réponses ? lui suppliait-il pour une fois d’être clair ? dak avait toujours essayé d’éclaircir ses pensées, peut-être pouvait-il lui rendre la pareille ? byrne était en position de force à cet instant. Dako avait lâché sa question sans queue ni tête, avec un visage faussement suppliant, les idées rivées sur ce qui allait bien pouvoir se passer ensuite. Comment cette soirée allait-elle se terminer ? en seraient-ils, les écorchés, toujours au même point ? dieu, faites que non.

Bebe tenta finalement de comprendre, avant de rapidement saisir le sens de cette question posée. dakota comprit que son ami fut soudainement bouleversé par l’importance des évènements. Il s’écroula au sol à son tour, les mains jointes ensembles. C’était comme si l’angelot ne voulait guère posséder une place au-dessus du nulls, comme s’il essayait de lui dire : tu tombes, je tomberai aussi. Et les voilà, s’enfonçant dans la boue, se laissant noyer et submerger par les sentiments qui étaient aussi violents, qu’irrésistibles. C’est alors que dak les aperçut pour la première fois ; les rivages blancs, passant à toute vitesse, sans remarquer qu’il s’agissait en fait de simples phares de voiture. On aurait dit l’espoir, l’espoir et la lumière ; et malgré sa noirceur, l’enfant ne refuserait pas quelques éclaircissements. Bebe recommença à parler. Maladroitement. Sincèrement. Et pour une fois, dakota comprit ce qu’il voulut dire. Ils se faisaient mal, et s’empoisonnaient, mais que pouvaient-ils bien y faire ? ils étaient à la fois le problème et la solution. Autrement dit, leur séparation était impossible.

Ces mots et ces pensées soulagèrent le gamin, qui souffla justement. Il sentait à peine les mains de bebe sur ses cheveux, sur son visage. Il remarqua nullement que lui-même était en train de sourire, toujours cette même gueule brisée mais avec un air bien plus apaisé. C’était neuf. C’était clair. et surtout, c’était perceptible. « - alors quoi ? on se tue et on se ressuscite à chaque fois ? » ; « - et si tu as encore envie de t’en aller hein ? comment tu vas faire pour respirer bebe ? les autres, est-ce qu’ils te font respirer comme moi ? » un air de crainte réapparu sur cette tête anciennement sereine. Oui. Bebe était déjà parti une fois, il n’était nullement impossible de garantir qu’il ne recommencerait pas. et dak, ne pouvait pas l’enchainer, il avait déjà essayé, cela n’avait apporté que de la haine et de la souffrance.

Dakota se mit finalement debout. Ses docks claquaient le pavé et grinçaient sous le poids d’une émotion trop forte. Il n’en pouvait plus des gens, il n’en pouvait plus des lumières qui agressaient ses yeux, il n’en pouvait plus de ces passants qui les dévisageait depuis qu’ils avaient commencé leur bataille. Le garçon attrapa la main de bebe pour le soulever, le fixant de ses yeux bleus, un moment, l’air presque indécis, incertain, ayant perdu toute l’assurance et tout le courage dont il s’était doté dans la boite pour l’embrasser et le palper ; soudainement, tout ceci était devenu trop sérieux, trop dur. Pourtant le nulls avait besoin de partir. Il ne savait pas où. Dans sa piaule ? dans la voiture de bebe ? ou simplement dans une ruelle qui puait la pisse ? ça non plus il ne pouvait le dire. il semblait épuisé, exténué à cause du désir qui montait en puissance dans tout son corps, comme une dose d’adrénaline qu’il n’était pas capable de supporter. ses doigts se serrèrent autour du poignet de byrne, et le cuir couina sous les pas décidés, une posture et une marche bancales, comme un loubard, trainant son corps longiligne jusque chez lui où il pourra renouer avec bebe, avec son vieil époux.
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ça lui capture une armée de battements de coeur, cette chose qui prend place sur les traits du brun, subitement. becan cligne des yeux à quelques reprises, puis essaie de les garder grand ouvert, pour ne rien manquer du sourire de dakota. il est innocent. c'est le seul mot qui lui vient à l'esprit. purement innocent. comme si, l'espace d'un instant, dakota devenait un enfant à nouveau. le rictus sur les lèvres du brun lui donne envie de le protéger contre le monde entier et ce, qu'importe si ses bras ne sont pas si forts que ça et si bebe, il pleure pour rien dès que son coeur va trop vite, que ce soit de tristesse ou de bonheur. mais il est beau, le sourire de dakota, et il lui rappelle le sourire qu'il portait sur ses lippes quand il avait que cinq ou six ans et que bebe, il trouvait des cailloux à la plage et les lui offrait en disant qu'il avait la même couleur que sa peau ou ses yeux ou ses cheveux alors que c'était pas du tout le cas. il sait que dans le placard que dakota, dans une vielle boîte à chaussure, il y a encore une grande collection de cailloux qui ne veulent pas dire grand chose, qui ne valent rien du tout. qu'importe si pour chacun d'entre eux, le brun a fait la moue en disant que c'était ridicule mais que, si bebe voulait reprendre les présents, dakota serrait ses doigts tout autour et disait que non, il voulait les garder pour les balancer à la tête des oiseaux qui se posaient sur la plage. il n'en a lancé aucun. ils sont là, dans un placard, cachés, et bebe se demande parfois si dakota les sort, certains jours pour les dévisager avec le même sourire innocent sur les lippes.
bebe se demande si le coeur de dako, il est comme les cailloux. pas trop utile, sans valeur, mais gardé précieusement et indispensable.
dans les derniers jours, il s'est rendu compte que sauf dakoko lapin, il a aucun souvenir de dako. il porte ses vêtements de manière abusive, comme il s'est noyé les poumons de goudron pour pouvoir juste sentir l'odeur de ses clopes et faire en sortes que ses vêtements sentent encore dakota. il a acheté le même savon que polly pour laver les vêtements, et il a pris la peine de suer un peu dans les t-shirts pour qu'ils aient ce mélange de clope, détergeant et sueur qui fait dakota, au fond.
mais c'était pas dakota.
c'était pas ce dakota là, dur mais fragile, face à lui, avec une innocence grande dans les yeux qui lui donne envie de le protéger contre le monde entier. dakota qui lui donne envie d'être un peu plus grand et de faire un peu moins le con, parfois, et d'assumer ce qu'il est, même si c'est pour perdre des gens, en chemin. sauf que bebe, il est persuadé d'en avoir besoin, des gens. qu'importe lesquels, mais juste des gens, beaucoup, dans sa vie. il était persuadé de ça, du moins. depuis un moment, il se demande si c'est réellement le cas. la foule avait beau être toujours présente, y'avait le bruit qui s'était tu et juste l'absence du brun qui lui hurlait en permanence dans les oreilles mais surtout dans le coeur.
les lèvres se pincent ; dakota a perdu son sourire. il s'est effacé et bebe, il a un noeud à la gorge de ne plus le voir. il aimerait le voir en permanence, ce sourire. il aimerait que dakota le porte tout le temps parce que ça équivaut à un dakota joyeux et qu'il veut fort, vraiment très fort, que dakota soit heureux. surtout si c'est grâce à lui. il baisse les yeux, becan, lorsque le brun lui parle d'un autre départ de sa part. il baisse les yeux parce qu'il sait parfaitement que c'est pas un mensonge, entre les lèvres de dakota, parce que bebe a peur de tout mais surtout du rejet et que s'il y a bien une personne qu'il veut pas perdre, c'est dakota, et c'est justement pour ça qu'une grande part de lui garde une distance entre eux, pour pas que dakota le déteste, à trop le voir. pour pas que dakota le voit complètement et se dise que non, finalement, bebe il en vaut pas la peine. becan, il est dans la vie des gens à temps partiel seulement ; à temps plein, on finirait par le jeter à la poubelle. sa mère l'a fait, après tout. son père est certainement heureux de son absence des derniers mois. et bobby, il ouvrira p'être les yeux un jour ; c'est surement pour ça que bebe, il lui traîne timidement dans les pattes sans pour autant aller le voir trop souvent.
il secoue la tête, bebe. un peu, à peine. peut-être que dakota voit même pas le mouvement. c'est certainement le cas ; il est trop occupé à se redresser et le tirer par le bras pour aller ailleurs. les autres c'est de l'air mais p'être que j'suis comme ces poissons qui vivent creux creux dans l'eau. si on me sort à la surface, j'implose. ça m'empêche pas de vouloir aller en haut, parfois, parce qu'on est tous curieux, un peu, mais reste que ma place, c'est tout en bas, avec toi. tu sais que tout en bas,  y'a des poissons qui sont lumineux de plein de couleurs et qu'ils sont sublimes ? comme toi. les derniers mots sont murmurés tout bas et bebe, il suit dakota d'un pas un peu hésitant. y'a une part du monde qui tangue un peu, avec les merdes qu'il s'est glissé dans la gorge, et avec le tabac qui ne l'apprécie pas plus que cela. puis, les doigts de dakota, à son poignet, qui serrent peut-être un peu trop fort. bebe grimace, à cause de la douleur. ota ça fait mal. tu veux pas tenir ma main plutôt ? il s'en rend pas compte, bebe. il s'en rend pas compte, non, avec l'alcool dans ses veines et le tabac et la merde aussi qu'il prend constamment, mais y'a un sanglot au travers des mots. c'est la fatigue, aussi. les nuits ont été courtes, depuis leur dernière rencontre. les yeux fermés laissaient place à un dakota furieux qui ne voulait plus rien savoir de lui et qui lui riait au nez. ota j'ai ma - OTA! il arrête son pas, le blond, qu'importe si dakota continue de marcher encore, et son bras lui tire, d'un coup, mais l'autre cesse enfin d'avancer. bebe a le visage rouge par quelque chose de fort et des larmes sur les joues, la tête qui tourne. j'ai mal qu'il dit, mais cette fois, il parle plutôt de sa tête son ventre et son coeur. il y porte d'ailleurs une main, à son coeur, puis à sa bouche, le regard dans celui de dakota, avant de couiner un sanglot parce qu'il veut pas être comme ça. il est heureux de voir dakota, il veut pas pleurer, il veut pas avoir mal au coeur, au ventre et à la tête. il veut juste dakota dans son ventre sa tête et son coeur mais surtout dans ses bras et peut-être dans les draps, dans le camion. bebe aimerait lui proposer d'aller chez lui mais il s'est rendu compte depuis un moment, après des mois à aller d'un appartement à un autre sans avoir de domicile précis que sa maison, en fait, c'est dakota. il garde les lèvres scellées sur la chose, une lueur un peu trop douce dans l'oeil, un peu fragile aussi, car il sait que dakota, il ferait la grimace face à une connerie du genre et qu'il se braquera surement, à cause de sa propre fragilité. j'veux rentrer à la maison qu'il couine, bebe, et qu'importe si dakota lui tient toujours le poignet, il s’engouffre maladroitement dans ses bras, accroché fort à l'autre.
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On aurait cru deux âmes en peine. Debout l’une en face de l’autre, à se fixer, à se regarder sans savoir quoi se dire. oh dak pouvait en sortir des bêtises à la seconde, mais dès lors qu’il s’agissait de sentiments et de sérieux, il était complètement absent. C’était dur de faire face à tout ça, et encore plus quand on n’avait connu que la rigolade et l’oisiveté. Pourquoi devait-il subir un tel affrontement ? pourquoi en avait-il déjà marre ? et surtout : pourquoi malgré tout, il ne pouvait pas se passer de bebe ? bebe qui créait et pourtant qui soignait tous ses maux ? bebe à qui il aurait pu se livrer sans difficulté il y a quelques semaines quand ce dernier le rejetait encore et qui maintenant lui courait après. Mais n’était-ce pas ce que dak avait toujours voulu au fond ? que byrne lui colle au train ? qu’il lui dise des choses qu’il ne pouvait dire aux autres ? qu’il se sente exclusif ? pourquoi devait-il y avoir toute cette notion d’amour et d’affection ? le gosse lâcha un soupir bref. Il n’était ni las, ni triste, ni énervé. Il était simplement épris d’un sentiment nouveau qui lui donnait envie de tout casser et de tout contrôler. Bebe avait réveillé une part en lui qu’il n’avait jamais soupçonné et c’était ce qu’il redoutait le plus : il avait envie de le prendre dans ses bras, de l’embrasser et par-dessus tout (se disait-il pour se rassurer) de le posséder comme jamais il ne l’avait fait avec quiconque. Ce n’était pas un simple désir sexuel et charnel, c’était bien plus que ça, mais dakota ne pouvait s’en douter et surtout ne voulait pas s’en rendre compte. « - putain. » grogna le nulls. Le blond était là, planté devant lui, malade, tremblotant, le nez bruyant et les airs innocents et apeurés. Il était comme ça bebe, il ne se montrait jamais différemment de ce qu’il ressentait. Il était vrai. Et ses mots aussi étaient vrais. Que voulaient-ils dire ? que bebe aimait beaucoup dak mais qu’il ne pouvait s’empêcher d’aller chercher ailleurs ? et malgré tout quoi ? il revenait toujours dans les abysses avec le brun ? car oui, bowers n’était pas fait pour la lumière, mais peut-être que si becan était aussi attiré par le haut c’était parce qu’il n’était pas pleinement satisfait ? cela lui correspondait ; bebe en éternel manque de ce qu’il ne pouvait pas posséder. « - moi j’aimerai bien que tu restes avec moi, en bas. » avoua dak avant de lui briser le poignet sous une marche trop rapide.

Il avait chaud et avait du mal à respirer. Tout semblait se compresser autour de lui. son regard parfois s’adoucissait et parfois devenait plus dur et plus cruel. Mais que pouvait-il y changer ? il ne pouvait pas contrôler son corps, et maintenant c’était pire. Il entendit bebe chouiner une première fois, et il se dit qu’ils étaient bientôt arrivés dans sa chambre, et que bientôt, à l’abri des regards, dakota pourrait sourire de nouveau. Mais non. bebe couina encore une fois et se stoppa net. En temps normal dak lui aurait donné une tape dans la joue, avant de railler fort pour que tout le monde puisse les entendre et de dire à bebe d’arrêter ses conneries. Mais bebe paraissait si lucide et si malheureux à ce moment-là. Bowers eut du mal à comprendre. Il était comme roy, quand il ne saisissait pas les choses il cassait tout ; les objets et les gens et surtout il criait comme un animal. Cette idée pourtant ne lui traversa pas l’esprit, bien que son corps engourdi s’agitait sans même qu’il ne le remarque.

Il se tut. Bebe était tout simplement bouleversant et ça lui glaçait le sang. Dak était planté là comme un idiot, avant de finalement ouvrir ses bras lorsque l’enfant s’y réfugia, comme s’il avait besoin d’être branché à lui pour pouvoir se sentir bien. C’était sûrement ça que byrne voulait dire quand il disait que dako était son air. Et pourtant il était bien sale et bien étouffant. Bowers n’eut aucune réaction pendant les premières secondes, avant de finalement lâcher prise sur le poignet rouge et gonflé de sa victime et de le serrer fort, comme au bord de l’étouffement. Les narines du gosse s’écartèrent et il laissa le parfum sucré et torturé de bebe lui envahir les sens et l’esprit. Ses mains s’accrochaient vulgairement au sweatshirt (qui était le sien) que portait le bambin et finalement, son visage se rouvrit. Dak se recula de quelques centimètres. Assez pour pouvoir attraper le menton de becan, le forçant ainsi à fixer son visage encore plus effrayant sous le jeu des lumières de la ville. Il ne disait rien, le regardait avec son air plaisantin et détendu comme s’il s’apprêtait à faire une blague. C’est alors qu’il lui déroba un, puis deux, puis trois baisers rapides, traduisant la timidité qui l’envahit davantage ainsi que l’envie d’aller plus loin. « - merde. » se mit à rire le banlieusard « - on m’a piqué. Je suis malade. Faut que tu viennes me soigner ptit con. » il se tourna aussitôt, attrapa les jambes du coupable et le hissa sur son dos. Ils seraient plus vite à la maison, et s’ils arrivaient plus vite à la maison, plus vite bebe pourra jouer aux infirmières.

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on arrive pas trop à le comprendre, becan, parce qu'il est comme le soleil, la plupart du temps ; on arrive pas trop à le regarder directement, sinon on finit par s'en brûler la rétine et ne plus rien voir. il est comme un soleil qui brille de son plus fort, mais c'est parce qu'il est un mensonge, aussi, d'une manière. bebe, il a pas trop conscience d'être un soleil. il se voit plutôt comme une étoile, et encore, perdue au milieu de tant d'autres, sans réaliser que chaque étoile est un soleil, quelque part. bebe, il se voit petit, il se voit pas trop présent dans la journée des gens, ni même dans leur vie, et lorsqu'ils posent les yeux sur lui, ils sont éblouis. mais c'est pas quelque chose qui arrive souvent ; les gens, ils finissent par s'habituer par sa présence, et peut-être même par se lasser. depuis combien de jour n'a-t-il pas mis les pieds aux appartements du squad ? il ne les compte plus. parce que bebe se voit comme une étoile sans se rendre compte qu'il est un soleil et que peut-être, aussi, il espère lorsqu'il ose croire être un soleil, le temps d'une seconde, que dakota est sa galaxie. mais pour le moment, le coeur est inondé. le coeur est envahi par les émois trop présents dû à l'alcool et les drogues, le tabac aussi, et le blond a la tête qui tourne de manière étrange, et son centre de gravité, comme sa maison, se trouve dans les bras du brun. alors il s'y glisse, fort, et qu'importe s'il est plus grand que dakota, il pose son menton contre son épaule et reste dans ses bras, qu'importe la nuit trop présente et les quelques gens aussi dans la rue. il a le coeur qui palpite quelque fort dans le torse, pendant quelques secondes, jusqu'au moment où dakota passe enfin ses bras autour de lui et le serre fort, fort, jusqu'à l'étouffer peut-être, mais qu'importe, bebe n'a pas besoin d'air, pas du tout même, lorsqu'il a dakota a proximité. c'est tout ce dont il a besoin pour exister et qu'importe si ce n'est pas santé, bebe ne s'empêche pas de manger du fastfood à chaque jour et ne s'empêchera pas d'être perdu dans les bras de dakota. il l'a fait, un temps, et il pense encore à le faire, une seconde sur deux, parce qu'il a peur un peu trop par en dedans, parce qu'il n'est pas fort, il n'est pas tout ce qu'il devrait être et que, oui, il est fragile et qu'il déçoit les gens, tout le temps, et qu'il préfère fuir que de voir la déception dans l'oeil de dakota, mais une part de lui, grande, a envie de rester et puis, ça pourrait le faire s'il garde les yeux fermés, non ? les yeux fermés, il ne verrait pas la déception dans les yeux de dakota, quand il verra que becan, en fait, c'est pas du tout ça ? et puis, il pourrait se mettre les mains sur les oreilles, aussi, pour ne pas entendre ses insultes, et il resterait dans cette illusion que tout va bien.
mais y'a rien, au fond, pour taire ses propres doutes, ses propres peurs, et bebe, il suppose que y'a pas assez de beuh sur altea pour faire taire toutes les saletés qui lui traversent sans cesse l'esprit. il aimerait s'envoler haut dans les airs et laisser les conneries derrière mais elles font un effet poids à ses chevilles et voler, il en est incapable depuis l'éternité. il est l'ange aux ailes coupés. il est l'ange tristement beau qui attendrit les coeurs mais qui fait effet plume dans les attentes des gens.
bebe ne vaut pas grand chose. il le sait ; on lui a dit trop souvent. il camoufle la vérité au travers de la brume faite par la beuh, à trop fumer. les yeux sont rouges par la drogue à défaut de l'être par les larmes. on lui a dit trop souvent, après tout, que pleurer c'est pour les bébés. sauf qu'il a pas envie d'être bébé, qu'importe le nom qu'il porte depuis des années, et qu'il essaie le plus clair du temps de garder les larmes pour lui. il ne pleure pas devant les gens, becan. il garde le noeud à l'intérieur au point de s'étouffer et il rage, fort, au point de vouloir tout casser, lorsqu'il est seul - trop seul - et que les larmes tombent enfin.
il est trop fragile, bebe, et il se déteste pour cela. il se déteste certain soir pour exister avant de fumer pour oublier.
il se déteste pour se sentir si bien dans les bras de dakota et de lui faire vivre un calvaire juste à ne pas savoir ce qu'il veut, à s'accrocher trop fort à lui pour ensuite le fuir certainement dans les semaines à venir. parce qu'il a beau se dire qu'il l'aime, qu'il ne peut pas vivre sans lui, le blond sait qu'il viendra un moment où il aura envie de partir loin pour ne pas que dakota voit toute la vérité sur ce qu'il est.
quelqu'un a dit, un jour ; il vaut mieux quitter les autres avant qu'ils ne nous quittent. bebe le fait un petit peu à chaque fois, revient toujours sur ses pas, pour repartir et puis revenir.
c'est peut-être lui-même qu'il fuit, au final. celui qu'il voit dans les yeux de dakota, lorsqu'ils s'observent un peu trop longtemps dans les yeux, un peu comme à cet instant précis où le brun se décolle légèrement de ses bras pour regarder son visage et poser une petite multitude de baisers sur ses lèvres, aussi légère que les plumes qu'il ne possède même pas.
bebe ange déchu.
bebe ange qui a décu.
ça lui gonfle le coeur de plein de choses, les baisers comme le regard de dakota et son expression et tout son être, aussi. bebe, il pince ses lèvres un peu mais le sourire prend sa place, surtout à entendre le rire de dakota. qu'importe la raison, ce rire l'a toujours fait sourire. bebe n'a jamais cherché à comprendre pourquoi. il se doute maintenant, depuis quelques secondes ; il y a une marque cachée dans son dos venant du destin qui hurle des choses, dans le silence, à propos d'eux deux. lorsque bebe ose y penser, il sourit un peu, conscient que le destin lui a désigné dakota en silence, dans le plus grand des secrets, et qu'il s'est lui-même tatoué la marque du brun à la cheville. il l'a choisi deux fois, d'une certaine manière. il sait que dakota le choisit aussi, depuis un moment, même. il sait que les regards de dakota sont posés sur son corps depuis quelques mois, années peut-être bien.
il sait que dakota ne le choisirait pas, à savoir pour les marques.
il sait aussi, au fond de lui, que dakota a peur des gens autant que lui, à ce niveau là.
c'est peut-être un peu pour ça que le regard est encore embrouillé par les larmes. c'est peut-être à cause des trop grandes quantités d'alcool prises et du monde qui tourne et de bebe qui aime ça, normalement, mais qui aimerait avoir la tête au calme, ce soir, si c'est pour être en compagnie de dakota et surtout, le retrouver après des semaines sans la moindre nouvelle. ça lui fout un peu de merde dans la gorge, à penser à ça.
bebe n'aime pas pleurer devant les gens. il ne le fait jamais, jamais, jamais. mais l'alcool, et les sentiments, et la merde, surtout la merde. et dakota qui rit, qui rit et qui dit des belles choses, un peu comme dans ses rêves. des trucs qu'on pourrait pas attendre au cinéma car au cinéma, on en fait pas, des personnages comme dakota. y'en a qu'un, dakota, et qui est dans ses bras, et bebe a peur de le tenir et de se rendre compte qu'il est pas réel.
dakota qui n'est pas un chevalier, qui ne le prend pas dans ses bras comme une princesse - qui ne le considère pas comme une princesse - mais plutôt comme un colis bien lourd sur l'épaule, et bebe qui se trouve une nouvelle fois dans la mer, avec les hauts et les bas, et surtout les bas qui le prennent par le coeur. c'est pas marrant ota. je crois pas que c'est moi qui vais te soigner parce que je - il essaie de porter sa main à ses lèvres, mais le monde tangue et la tête à l'envers, bebe a du mal avec ses distance. il ballote à gauche et à droite, d'en haut et en bas avec les grands pas de dakota. je vais vomir qu'il prend quand même la peine d'annoncer, gêné par la chose, n'ayant aucun contrôle surtout, avant qu'un mélange de cocktails et de biles laissent une certaine trainer sur le bitume - juste en face de la maison des bowers - mais surtout sur le t-shirt de dakota. bebe lâche échapper une longue plainte face à sa connerie, désolé et surtout embarrassé, une certaine phobie au ventre que dakota voit un peu trop tôt la merde qu'il est et qu'il déteste ce qu'il voit. que dakota peste et lui hurle dessus, lui fasse un doigt d'honneur et l'envoie balader. 'suis désolé qu'il couine, bebe, toujours perché sur'épaule, une main essayant d'essuyer la tâche de vomi colorée sur le dos de son âme soeur. dakota prend le temps de le dépenser quelque part le long de l'entrée menant à la voiture un peu foutue des bowers, et bebe garde le regard fixé ailleurs, laisse ses genoux ne pas supporter son poids et s'asseoit mollement au sol, essuie du revers de la main son menton sale. dans sa bouche, le goût lui brûle la gorge, mais c'est minime comparé à ce que les larmes vont subir à ses yeux, à vouloir sortir. il garde le regard bas, contre le bitume, incapable de regarder dakota.
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pourquoi t’es triste – ils ont cassé mon jouet.
pourquoi tu pleures bebe ? – des gens me manquent.
arrête de chialer, tout va bien se passer.
Et toi dak ? pourquoi tu ne pleures pas ? pourquoi tu ne laisses jamais ton corps s’inonder ? pourquoi il faut toujours que tu tapes dans les choses au lieu d’essayer de les comprendre et de les aimer ?
je souffre connard.
Ouais il souffre. Mais ça personne ne peut le voir ; personne ne veut le voir.
Dak soit fort pour ta mère.
Dak tient le coup pour ta famille. Si tu craques, ton père va devenir fou.
il l’est déjà ; fou.
Tient l’coup gamin.
Polly connait dak. Mieux que quiconque. Mieux que lui-même. parfois elle le déteste parce qu’elle sait ce qu’il fait, bien avant qu’il s’agite. Elle ne lui en veut pas parce qu’il la tape. Elle lui en veut parce qu’il n’est pas capable d’aimer.
et byrne ?
Il faisait si chaud dehors. La peau du démon était brûlante, elle craquelait même sous les mouvements. Comme si quelque chose essayait de sortir de cette carcasse pourrie. Comme si quelqu’un de nouveau et d’innocent tentait de faire son apparition et de bouffer tout ce mal qui rongeait le noyau. Dakota ne pouvait pas laisser cette lumière jaillir de lui. parce qu’il n’était pas comme ça. il devait rester ce garçon intrépide, super con et méchant et ne jamais faillir. Comme roy. Sauf que roy une fois, il a pleuré. Il a pleuré et il faisait comme s’il ne s’en souvenait pas. dakota avait vraiment eu mal au cœur de voir son père comme ça. Pourquoi était-il triste ? de quoi souffrait-il au juste ? après tout c’était lui l’enfoiré dans l’histoire ? tout comme bowers jr. Les gens comme eux n’avaient nullement besoin d’être plaints. Ils ne méritaient ni compassion, ni respect. C’était parce qu’ils faisaient de la merde qu’ils ne méritaient pas d’être entendus. Ouais. c’était pour ça qu’ils devaient garder la face et taire ce qu’ils ressentaient. Dak éprouvait cette injustice constamment. Et il la percevait encore. Incapable de parler pour exprimer clairement les choses, incapable d’avoir un monologue pour hurler tout ce qui s’était entassé dans son esprit de crapule. Nan putain. Parce qu’il y avait plus mal que lui en ce moment. parce que quand il regardait bebe tanguer comme ça, il se disait simplement « ok faut que j’l’aide », et le reste ça passera après. Personne ne lui posait de questions à dakota ; parce que comme il était en train de rire ou de faire des conneries, il allait forcément bien. Il pensait pas le gosse ; il pensait pas qu’il réussirait un jour à se créer une telle carapace ; carapace qui n’était même pas volontaire.

Dak avait presque réussi à parler. Mais déjà bebe était tombé dans ses bras et il l’avait soulevé pour le ramener chez lui. le mec avait regagné sa coquille, affichait un sourire mesquin et plaisantin, et avait recommencé à dire des conneries. Putain c’était trop bête. Il était tellement prêt à parler et à se dévoiler encore plus. Mais byrne n’était pas en l’état, il ne le serait jamais pour ça. Alors dako tenta de se convaincre que ce n’était pas si grave et il emmena son protégé loin de cette foule étouffante. Bientôt on n’entendit beaucoup moins les cris de l’animation nocturne ; mais bebe était toujours en train de chouiner sur le dos du nulls. Il sortait des mots que le brun n’entendit pas aux premiers abords mais quand il sentit une vague de chaleur dans son dos, une odeur abjecte et un « désolé » il comprit que son bébé était bel et bien complètement à sec.

L’avantage d’avoir des petits soucis d’hygiène et de passer la moitié de sa semaine dans la saleté et l’autre parmi les torturés, c’était que dak ne connaissait plus (si elle avait déjà existé pour lui) la sensation de dégoût. N’importe qui aurait pu hurler à la mort pour moins que ça, et aurait laissé tomber le mourant sur le trottoir, se disant qu’il allait pouvoir décuver tranquillement et que l’aide était inutile de toute façon mais bowers n’appartenait guère à cette catégorie. Il continua le chemin, silencieux, avant de poser bebe juste devant sa porte, pour chercher ses clés. Il retira son t-shirt par la même occasion et se tourna une seconde vers le blond. Son regard était comme dévasté, honteux et triste. Le nulls leva les yeux au ciel avant de soupirer « - réveille-toi, on dirait que t’as tué quelqu’un. » de quoi byrne avait-il peur ? d’habitude il ne prenait pas le temps de savoir si ce qu’il faisait ou disait gênait les autres, alors pourquoi cet air atterré ? « - hého. » grogna l’enfant terrible avant de passer son pouce contre la lèvre de son camarade « - regarde-moi merde. » ; « - c’quoi qui te gêne ? » dak donna un petit coup de menton « - ça ? » ; ça n’avait pas d’importance. ota embrassa à nouveau les lèvres désormais salées du garçon, forçant un peu de sa langue avant de se reculer et de ricaner « - ouais t’as raison, c’est dégueulasse ! ». dak gloussait, mais bebe savait qu’il ne le pensait pas, qu’il disait ça pour déconner, et pour montrer qu’il s’en foutait bien qu’il soit un vomito.

La porte de la maison s’ouvrit finalement, et le brun laissa le t-shirt dehors et fit entrer bebe en lui prenant (inconsciemment ; croyez-le ou non) la main. L’endroit était muet, presque trop calme au goût du fils. Il traversa le couloir, aperçut polly aux chiottes et lui fit un signe rapide de la main avant de grimper à l’étage ; là où ils seraient tranquilles ; là où bebe pourra retrouver de sa propreté puisque cela paraissait si important.

L’eau fraichement en route, gicla sur les parois avant d’embuer la salle de bain de sa chaleur. La mousse déborda sur le sol, et laissa quelques traces roses sur le tapis à l’entrée. Dakota se déshabilla sans attendre, déjà impatient que la chaleur lui brûle encore plus la peau. Mais il fallait s’occuper de bebe, planté comme un piquet. « - active-toi barbie. » chuchota le diablotin déjà dans l’eau.
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