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 Thunderstorm - ft. Lua

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MessageSujet: Thunderstorm - ft. Lua   Thunderstorm - ft. Lua EmptyDim 27 Mai - 0:19

thunderstormAs different as a moonbeam from lightning, or frost from fire




☽ aecha lee & lua tolstoï
23 may 2018, late afternoon Elle a le manque du pays, Aecha. Quelques semaines à peine, voilà tout le temps qu’elle a passé au sein de ce nouveau monde. Quelques semaines à peine, voilà tout ce qui suffit à ses poumons de désirer le goudron de Neodam. Elle qui n’a jamais fumé sans la présence d’autres, elle s’y perd désormais. Parce que l’air est trop pur. Parce que la nature est trop vibrante. Parce que les couleurs font mal aux yeux. Elle a appris à les aimer, ces couleurs, lorsqu’elles se voient apposées sur des toiles délicates. Une touche précise perdue dans un néant sombre. Son regard connait les lumières. Son regard connait la technologie puissante. Mais il y a quelque chose dans le monde d’Altéa auquel ses yeux ont du mal à s’adapter. Peut-être est-ce simplement ce soleil qu’aucune pollution ne tait. Peut-être est-ce simplement qu’elle ne trouve pas le monde beau. Oui. Voilà est surement la raison. Voilà est surement ce qui fait qu’elle ne peut s’empêcher de plisser le regard une fois à l’extérieur. Un œil plus que l’autre, on remarque. Parce que l’évolution de l’autre se fait en quelques secondes. Pas en quelques milliers d’années. Parce que les lignes de codes qu’il renferme s’adaptent avec aise à tout ce qu’elle observe. Parce que son œil apprend. Il apprend les coutumes que son esprit n’aurait pas reconnues. Il se nourrit du nouveau monde comme un enfant en soif de savoir. Jour après jours, l’œil comprend. Lentement, Aecha apprend.

Mais l’apprentissage ne fait pas tout. L’apprentissage n’occupe pas les journées. Elle a abandonné ses passions, Aecha. Un moment. Le temps de se perdre dans ce nouveau monde. Elle a laissé ses moteurs. Elle a laissé ses courses. Elle a laissé son art. Une décision qu’elle a prise sans hésitation. Une décision qu’elle regrette presque. Alors elle s’y penche. Petit à petit. Elle trouve de quoi stimuler son esprit. Aujourd’hui, c’est vers l’art qu’elle s’est tournée. Si différent de celui qu’elle trouve sur Nephede. Si différent. Et pourtant. Pourtant elle reconnait des thèmes. Elle reconnait des traits. Elle qui est loin de s’y connaitre parfaitement. C’est son œil qui s’en rend compte. C’est son œil qui le lui annonce. Alors elle retourne sur ses pas. Alors elle passe plus de temps sur cette œuvre étrangement familière. Une marche lente. La marche de celle qui voit plus que le reste du monde. Il y a quelque chose d’apaisant. Quelque chose d’étrange. Pour la première fois, elle découvre l’art sans le danger. Pour la première fois, elle est elle-même. Pour la première fois, elle n’a pas son monstre à ses côtés. Pour la première fois, elle ne ressent pas sa violence. Elle ne sait pas quoi en penser, Aecha. Elle ne sait pas.

Ses pas la portent au loin. Au sein d’un quartier qui est devenu le sien, ne serait-ce que pour quelques instants. Elle y a reconnu la violence. Elle y a reconnu une part de ce monde qu’elle a laissé derrière elle. Une maison vers laquelle elle se doit de retourner. Mais pas pour le moment. C’est vers une bâtisse qui n’est pas sienne qu’elle se dirige. Demeure temporaire qu’elle partage parfois, quand l’envie lui prend. Celle d’une famille qui est devenue sienne sans qu’elle n’ait son mot à dire. Une famille qu’elle a adoptée sans y réfléchir a deux fois. C’est Reyn qu’elle s’attend à voir alors qu’elle passe le pas de la porte. Ce n’est pas Reyn qu’elle y trouve. Ce n’est pas non plus une pièce vide. Un moment durant, elle reste debout, immobile. Elle se contente de fixer la jeune femme qui lui fait face. Silencieuse. Un moment. Puis un autre. Elle lève un sourcil. « Reyn est là ? » Question simple. Elle attend une réponse simple. « Alex ? » Ou peut-être porte-t-elle un autre nom quelconque. Il s’agit de quelqu’un qu’elle a déjà croisé. Quelqu’un avec qui elle a déjà échangé. Interaction sans importance. Interaction dont elle ne garde pas un bon souvenir. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » elle fait comme chez elle, Aecha. Parce que, dans le fond, elle est chez elle. Pour cette fois. Pour une autre fois aussi, peut-être. Une nouvelle cigarette prend place entre ses lèvres. Une nouvelle cigarette appose ce goudron délicat au sein de ses poumons. Toujours sur pieds, elle attend. Une réponse. Un départ. Oui, un départ. Tout pour qu’elle n’ait pas à devoir écouter les mots de l’altéane.

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MessageSujet: Re: Thunderstorm - ft. Lua   Thunderstorm - ft. Lua EmptyDim 27 Mai - 14:57

THUNDERSTORMYAS DIFFERENT AS A MOONBEAM FROM LIGHTNING, OR FROST FROM FIRE

Lua Lua Lua chérie dis-moi oui oui oui, Lua chérie est épicée, Lua chérie est sucrée et salée, Lua chérie est tout. Chérie hésite pour mieux faire languir, tout comme chérie attaque sans prévenir. Chérie est belle et elle le sait, chérie en profite avec son attitude un peu rebelle. Chérie fait soupirer tout les garçons, qu'ils soient des génies ou des sombres cons. Chérie se fait aduler comme une reine et reste malgré tout sereine. Chérie aime se faire aimer et s'en fiche de se faire détester car elle continue à être le centre du monde. Chérie est délicate ; chérie est une friandise. Si Lua est une chérie qui a tout pour plaire, c'est pour mieux vous faire misère. Et ils adorent ça, c'est pour ça qu'ils jouent diablement avec. Chérie les rattrape pour mieux la rejeter. Encore et encore. Quand toutes les têtes se tournent pour admirer chérie, chérie feigne l'ignorance.

Mademoiselle avait toujours sût qu’elle était différente des autres. Fille d'alcoolique, élevée aux mœurs malsaines, la demoiselle avait connu les bas fonds de la vie adulte avant même de la vivre. Lua avait grandi dans les pires sévices qu’un foyer monoparental puisse connaître. De son enfance, mademoiselle en avait tiré un égocentrisme peu commun, le goût de l'argent, et s'était follement éprise du pouvoir et de sa sublime domination. Egoïste jusqu’à la moelle, l'altéenne n’avait jamais eut de difficulté son cercle social. Il y avait le squad et il y avait les autres, la famille et les parasites. Aecha se situait sans aucun doute dans la seconde catégorie.

▬ A ton avis?

Lua ignorait depuis quand leur appartement était devenu le lieu de pèlerinage de tous  les paumés d'Altéa. Elle suivait  d'une oeillade distraite les déambulation de la jeune femme. Adroitement perchée sur la chaise haute qui faisait face au comptoir, elle roulait son joint du bout des doigts au milieu des cadavres des bouteilles oubliés, vestige d'une soirée passée et prélude de celle qui ne manquerait pas d'arrivé. La décadence était le maître mot de leurs colocation, le bâtiment était semblable à une ruche en constante ébullition. Entre drame et réjouissance, mademoiselle avait apprit à y slalomer avec indifférence, s'adaptant de la venu des uns et du départ des autres. Certains était les bienvenus, la plupart se rendaient indésirables. Elle la regarda furtivement, hilare, et un petit rire lui échappa. Aecha n'était pas la plus belle fille qu'elle ait connu, ni même la plus maligne, mais elle avait un petit truc que les autres n'avaient pas, Lua n'arriverait pas à trouver quoi. Elle avait quelque chose l'enfant, un petit rien qui la distrayait.

▬ Contrairement à certaines personnes que je ne nommerai pas, j'habite ici.

Elle se tournait déjà, maintenant dos au parasite. Elle avait soufflée ces quelques mots, en appuyant tout particulièrement sur les derniers; l’œil brillant, avant de d'aspirer une première bouffée du joint blotti entre ses doigts. Elle s'esclaffa doucement. Elle n'allait pas le moins du monde se déranger, conservant son habit de nuit et ses jambes dénudés. Attendant simplement qu'elle se lasse, qu'elle s'en aille. Elle leva le bras vers son visage, agitant la boisson énergisante sous son nez. Reyn se moquait de son associabilité presque autant qu'elle se foutait de sa loi du silence, et elle adorait se jouer de leurs différences pour le simple plaisir d’assister à la métamorphose de cet adorable minois en moue guerrier.
Puis un moment passa. Elle arqua un sourcil, glissant la tige fumante hors de ses lèvres, exhalant une vapeur grisâtre. Magnanime, elle jouait de ses réactions comme on se distrait dans un théâtre. C'est sans doute pour cela qu'elle en redemanda encore, à l'image d'un metteur en scène dirigeant sa stagiaire.

▬ Bouges? Tu bouches la vue chérie.

Un demi sourire aux lèvres.
Au fond, elle ne faisait s'amuser. Avec un soupçon d'hostilité. Pourquoi elle se tenait là, à demie nue à tolérer ce qu'elle s'était toujours plus à détester - les autres, le monde. Pourquoi ses lèvres vinrent s'étirer dans toute la tendresse de leur couleur sanguine, si ce n'est pour affirmer leurs seules suprématie.
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