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 i'll get over it, i just gotta be dramatic first. (gabby)

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Elle est minuscule. Atrocement minuscule. Du coin de l'oeil, l'ancien prostitué laisse son regard s'égaré à cette main, petite, naine, prisonnière dans la sienne. Ou alors, peut-être est-ce le contraire. La gamine est sournoise ; assez pour lui faire une crise de larmes grotesque face au refus de tenir sa main, pendant vingt longues minutes, avant que Gali cède et s'empare de ses doigts. Elle sourit, depuis. Un sourire maléfique, qu'importe si la vieille dame du magasin de bonbon - car la gamine a forcément demandé des bondons - n'a pu faire que des compliments sur le minois angélique de la blondinette. C'est le démon. Gali le sait. Il le sait depuis qu'il a posé ses yeux sur elle pour la première fois il y a trois jours. Trois jours d'enfer. Il n'a toujours pas dormi, bien que la gosse ne soit pas la seule raison. Ajay a disparu. Il ne pourrait dire où, ni comment, mais il se doute que l'homme ne s'est pas envolé. Les messages offerts par Max lui prouvent que son père devait aller le rejoindre, et qu'il ne l'a jamais fait. Max cherche de son côté, lui a dit d'attendre de ses nouvelles. Mais Gali n'a pas envie d'attendre ; il veut uniquement hurler et pleurer. Il veut simplement faire comme cette sale gosse et chialer sa vie et hurler jusqu'à temps qu'on lui offre ce qu'il désire. Mais forcément, un pareil geste n'est pas acceptable venant d'un adulte. Seule les blondinettes de quatre ? trois ? - il ne sait pas - ans ont ce privilège. Il aimerait tenir la main du King plutôt que celle d'une enfant dont il ne connait rien. Il n'aime pas les enfants. Il les déteste, ne les comprend pas, les évite dans la rue. Grimace un peu trop fort lorsqu'il OSENT venir vers lui et essayer de lui faire la conversation. Il ne sait pas quoi lui faire manger ; il ne sait même pas quoi manger pour lui-même. Heureusement, elle semble satisfaite des restants qu'Ajay a laissé à l'appartement la dernière fois et des patisseries comme des bonbons que Gali possède. Mais il ne sait pas quoi faire d'elle. Il ne veut pas d'elle.
Sauf qu'elle a ce regard. Des yeux noisettes presques noirs qui le dévisagent en silence et qui lui rappelle une autre petite fille qui n'est plus là et qui lui manque.
Il suffirait de lâcher sa main au milieu d'une foule et de continuer son chemin pour ne plus avoir ce problème sur le dos. Il suffirait d'aller la remettre à Monica et Jeanne, car elles s'en occupent depuis des années après tout, et de ne plus y penser. Pourtant, sa main serre un peu plus celle de la gamine qui lui offre un regard, et Gali fait son possible pour ne pas la regarder.
Qui sait, peut-être que Bobby aura une solution pour ce problème. Dans le pire des cas, il saura lui faire manger, ce que Gali ne peut faire. Peut-être même qu'il lui en offrira également. Les pills ont diminués depuis quelques temps et avec l'anxiété qui lui mange les nerfs depuis la disparition du King, Gali peine à garder son esprit clair. il a une plaie dans la bouche, à force de mordre sa joue. Ses ongles ne sont pas on point, chose qui est abominable, et il n'a même pas pris le temps de commencer à trouver des idées pour la maison qu'ils se sont offerts, ni même être seulement heureux que les rénovations soient terminées au cabaret. Son esprit est ailleurs, mais il ne pourrait pas dire où. Il prend chaque instant de silence pour essayer d'entendre Ajay dans son esprit, mais il n'y a que le vide pour lui répondre. Il n'entend rien. Pas même ces stupides chansons qu'il chante en boucle, tout le temps, et qui sont si niaises. Il ne l'entend pas, et c'est comme si son coeur était mis sous silencieux. Gali ne sait pas s'il est en vie. S'il bouge depuis quelques jours, c'est uniquemment pour le petit brin d'humain qu'on lui a filé entre les doigts, car son frère est mort et a eu la brillante idée de lui foutre la gosse entre les doigts. Il a fallu dix ans sans se voir pour qu'il soit assez con et s'imaginer que Gali avait l'esprit paternel ou une connerie du genre. Dire qu'il croyait que c'était le plus intelligent des Bruni. Il s'est trompé.
Le taxi s'arrête. Le siganais offre quelques stellars au chauffeur avant de tourner son regard vers la petite, faisant attention pour ne pas la regarder dans les yeux. Il ne veut pas. come on, sweety. on est arrivé. L'air porte une odeur marine qui le fait froncer du nez. À côté de lui, la petite couine quelque chose, et Gali ne tourne pas les yeux vers elle ; il n'a pas envie de voir la même expression sur ses traits minuscules. Les lèvres pincées, il traverse le port et cherche le boathouse des yeux dans lequel il a vécu pendant quelques années. Il est presque identique, bien qu'un peu de rouille a pris place à certains endroits. j'ai mal aux pieds La voix le surprend. Gali sursaute brièvement, avant de lancer un regard à la gamine. Elle le dévisage. La grimace croît sur ses lèvres et le siganais soupire. on est presque arrivé. quelque pas, ok ? Elle tord sa bouche dans une moue, forcément, et ses sourcils se froncent, et il suffit de quelques secondes pour que les yeux s'emplissent de larmes totalement fausses. Gali la déteste si fort. j'ai mal aux PIEDS Les derniers mots sont hurlés et suivi de sanglots. Sur le quai, quelques riches tournent les yeux vers eux, curieux, et Gali voit du coin de l'oeil une femme distinguée avoir la brillante idée de venir à son haute. Il lui adresse un regard noir avant de lâcher la minuscule main pour prendre la gamine dans ses bras, ses jamges autour de son torse, ses maigres bras autour de son cou. Les larmes ont déjà disparu et forcément, elle aborde un sourire qu'elle essaie de dissimuler mais qui reste présent. Gali inspire lentement pour conserver son calme. Il serre ses bras autour de son corps et traverse les derniers mètres jusqu'au bateau. Il ne prend pas la peine de frapper à la porte et se glisse à l'intérieur. bobby ? j'espère vraiment que t'es là c'est - En bas des escaliers, il tombe sur l'homme. Gali pince ses lèvres un instant, avant de soupirer. S'il ressent une envie d'éclater en sanglot et de ne rien dire, il essaie de se contenir, certain que la gamine fera exactement la même chose. j'ai un problème Et comme si elle comprenait, la gosse émet un certain bruit qui semble être le début d'une crise de sanglots. Pour la cinquième fois de la journée, bien évidemment.
God, il a besoin d'Ajay. Tellement. Le siganais lève les yeux vers le plafond et fait son possible pour retenir ses propres larmes, bien qu'il soit fortement parti pour un concours de sanglots avec la petite.
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« T’sais Lolly, des fois, j’pense à tous les trucs qu’j’ai pas faits dans ma vie… et j’me dis qu’l’av’nir, c’quand même les enfants… » Tu verrouilles l’écran un peu pété de ton téléphone, après avoir parcouru une fois encore les photos de Bebe. Si ton téléphone avait été capable d’odorat, il aurait trouvé que ton haleine puait l’alcool macérant dans ta goule depuis toute une soirée, et encore une autre journée. Sous prétexte d’attendre des nouvelles de ton contact à Sigan, tu avais poireauté dans ton navire, jusqu’à ce que tu ne sentes plus la houle faire tanguer le plancher, tant tu tanguais toi-même. Enfilant les canettes bon marché, tu t’étais finalement rabattu sur les bouteilles très chères que Jay t’offrait occasionnellement, quand tu le faisais suffisamment chier pour qu’il n’oublie pas (trop) ton anniversaire.

Il se pourrait qu’inconsciemment tu aies fait ça en sa mémoire ; parce que ça faisait un peu trop longtemps à ton goût que ton big boss avait disparu. Jusqu’à présent, tu avais essayé de pas t’inquiéter, parce qu’il faudrait pas que le reste du gang ne s’affole ou pire encore, ne se fasse des idées, du genre se décider à vouloir lui prendre sa place.
C’était pas toi le second, mais disons que t’étais compris dans le lot des anciens et des figures parentales de fortune pour tous ces gamins qui commençaient tout juste à se poser des questions.
De fait, tu tenais bon en lui inventant des voyages d’affaires, des missions un peu secrètes que tu saupoudres à ceux qui se posent le plus de questions, faisant ainsi semblant de les mettre dans la confidence. Sauf que ça n’était pas la vraie.
Toujours est-il que tu avais également jugé bon de te remettre sérieusement à boire, toujours dans l’optique de te rassurer bien sûr ; qui sait, peut-être que le parfum de whisky de luxe le ferait revenir d’entre les morts.  

Au niveau des recherches, tu avais fini par te faire à l’idée que Gali avait ses raisons de paniquer. Au début, tu pensais que ses messages n’étaient pas justifiés, mais il était clair que tu te voilais la face.
Comme quoi, Ajay avait beau faire partie de ton cluster, tu avais moins d’instinct que le garçon de sa vie. D’un autre côté, ton patron ne te facilitait pas la tâche, en ayant imposé une sorte de rideau de fer entre vos deux consciences, t’empêchant, toi comme les autres, de venir faire un tour par sa caboche. Et, avec le temps, tu ne pensais même plus à insister, trop occupé à venir foutre le bordel dans celle de ton androïde de compagnie.
Et puis, ces derniers temps, tu avais la moitié de la tête encore à Altea, et l’autre à Sigan. Après des années à faire tes griffes sur un canapé déjà trop usé, tu entreprenais enfin quelque chose de nouveau ; et c’était ce moment qu’avait choisi Jay pour disparaître, et avec lui, la sûreté financière.

« Bobby, j’espère vraiment que t’es là, c’est- » Lorsque la voix longtemps oubliée de Gali résonna dans la cabine, tu avais lâché ton téléphone. Une main dans le froc, l’autre feuilletant les magazines digitaux de Sigan sur le commerce d’androïdes, tes pensées imbibées jouaient les funambules entre ton futur business et de quoi aurait l’air Sid dans la tenue de l’androïde en couverture de Sexbot Magazine.
Tu crois tout d’abord à une facétie de ton cerveau de vieil alcoolo, répliquant même dans ta tête que si toi t’étais vraiment là, le petit Gali ne l’était certainement pas. Ce n’est que lorsque le gamin te demande de l’aide avec tout le sérieux du monde et un grain de chagrin, que l’idée qu’il soit vraiment là te traverse l’esprit, et, te sentant comme coupable, tu passes l’article du torchon siganais sur la relation entre une star de cinéma et son androïde de sécurité.

Et puis soudain, un début de bruit d’alarme. Tu pensais que la tienne était dysfonctionnelle le jour où tu avais volé ton navire. Tu lèves les yeux, extirpes la main de ton caleçon et c’est à ce moment -enfin- que ton regard embué croise celui, aux aboies, de l’un de tes premiers et favoris petits protégés.
Il aurait pu changer de sexe et de couleur de peau que tu l’aurais reconnu ; parce qu’après ton fils, il était le plus beau garçon que tu connaissais. Tu bondis du canapé dans lequel tu étais affalé depuis plusieurs jours, la tête en bas. « GALI ? » Tu te prends les pieds dans la table basse renversée et claudiques jusqu’à lui, un peu hébété. Ça faisait longtemps que tu ne l’avais pas vu, malgré les messages interminables et les discours amoureux de Jay.

Tu le revois débarquer chez toi, des années auparavant, à venir chercher un abri, quand le reste du monde semblait en avoir après son cul. Hésitant tout d’abord, tu finis par attraper son visage taillé à la serpe entre tes mains calleuses. « Qu’est-c’t’as mon grand ? » Oh, tu aurais dû savoir ce qui l’amenait, après tout, lui plus que n’importe qui avait perdu Ajay. Et, avant même qu’il ne te le rappelle, tu daignes enfin comprendre la présence d’une extension au bout de son bras. Une enfant. « Ne m’dis pas qu’c’est… ça, ton problème ?? » Et au vu de la manière dont elle te dévisageait, le visage gonflé d’un caprice imminent, tu faisais bien de te dire qu’elle allait devenir le tien dans très peu de temps.
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il lui a sauvé la vie, bobby, à une époque, certainement sans savoir. parce que le monde était une saleté et gali, une salope. parce que la vie ne valait pas réellement la peine d'être et qu'il aurait pu se laisser aller dans une ruelle ou alors, se perdre dans les bras d'un homme pour continuer de vivre, pour simplement avoir un toit au dessus de la tête ou qu'importe, mais bobby était là. l'ancien prostitué ne se souvient pas exactement comment il s'est retrouvé chez le plus vieux à vivre avec lui sur le navire un peu trop pourri. il ne saurait dire s'il s'est rendu sur les lieux ou si l'homme l'a trouvé quelque part et a eu pitié de lui. mais il l'a sauvé, d'une manière. certainement pas avec ses plats et ses recettes au goût médiocre, encore moins avec l'étrange reptile qui lui a valu un trop grande nombre de cauchemar, et encore moins avec son style vestimentaires. bobby est, à ses yeux, une personne qui détient peut-être plus de défauts que de qualités, mais l'homme possède un grande coeur, selon lui du moins, qui l'a souvent empêché de faire les pires conneries. il ne saurait dire le nombre de fois où l'homme l'a trouvé avec un peu trop d'alcool ou de drogue dans le sang, échoué quelque part dans le navire. il lui semble même, qu'importe si ses souvenirs d'altea, d'autrefois, sont flous, qu'il y a eu du sang, à un moment. cette période de sa vie reste sombre, après tout. gali aurait été incapable de partager autant de choses avec qui que ce soit. mais bobby, d'une certaine manière, a vu le pire de sa personne. et pourtant, il est encore là. certes, ils ne se sont pas vus depuis des années, depuis ce soir où il a quitté le bateau avec l'intention de se tuer pour au final, retourner sur sigan. mais bobby est encore là ; au travers des messages et des appels, dans sa détresse et pour ses caprices, aussi. il ose croire parfois qu'ajay parvient à voir les horreurs de sa personne via bobby et que, de cette manière, il le connait véritalement, et qu'il n'a pas besoin de lui mentir sur qui il est. car gali ne s'aime pas ; il sait que l'homme que le King se fait de lui est plus douce que la vérité. il sait que les mensonges glissent contre sa peau. et il les aime, les mensonges. il en possède une bonne quantité sur le bout de sa langue, à l'instant. des mensonges pour la petite, pour bobby, pour n'importe qui. des sourires faux qui ont fleuri depuis la disparition d'ajay et qui pourrissent depuis qu'il a mis un pied sur le navire. et des hurlements, aussi. des élans de détresse et de rage, une forte tempête pour évacuer le mal envers la petite et envers le monde entier, également. il aimerait hurler assez fort pour ne plus rien entendre et avoir la paix, un moment. les membres de son cluster ne se taisent pas ; il entend des murmures discrets en permanence, inquiet sur son état. il aimerait leur dire que tout va bien, les repousser, mais tout ce qu'il peut faire en leur présence est d'échouer dans leurs bras.
tout comme il ne hurle pas sur l'homme lorsqu'il le trouve enfin. il retient ses larmes comme il porte sa fierté sur ses épaules, comme la gamine, et garde le menton bien haut qu'importe si ses lèvres sont tordues dans une grimace qui alerte l'innondation. il ferme les yeux, tandis que les mains s'échouent contre ses joues, pleine d'inquiétudes, et que la voix de bobby s'élève dans les airs. une odeur désagréable lui rappelant ses années de métier lui vient au nez mais gali ne relève pas la chose. il se contente d'ouvrir les yeux pour dévisager bobby en espérant que l'homme détienne des réponses, mais tout le monde sait que bobby, sauf l'emplacement des chiottes et des filles, ne connait pas grand chose. je sais pas quoi faire de ça. toute personne sensée serait offfusquée qu'une enfant soit appeler ça. mais gali essaie de se dissocier de la chose, de la gamine qui lui pend au bras. il ignore encore les faits, se fait sourd de la réalité et pense encore, malgré lui, pouvoir échapper à un tel fardeau. il pense, sans le moindre remords, qu'il pourrait laisser l'enfant dans les bras du plus vieux. tu sais t'en occuper, non ? tu la veux ? les paroles quittent sa gorge tandis que la bouche se tord plus fort. gali le dévisage dans les yeux de longues secondes avant de, pris de remords, détourne les iris. pressée contre son torse, les bras encore autour de son cou, la gamine chigne des sanglots presque absents, à demie consciente de la chose. un bras sous ses fesses pour la tenir contre lui, gali essaie de la faire tressauter pour calmer la chose, sans y arriver totalement. les prochains sanglots seront surement les siens.prends la s'il te plait. je sais plus quoi faire. la voix casse sous l'émotion. lave toi les mains avant. mais il garde ses caprices, malgré tout.
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Généralement, quand il s’agissait de tirer le cul d’un p’tit jeune hors de la rue, momentanément, c’était moins compliqué que ce qu’on croyait. Tout reposait dans le « momentanément » ; parce qu’ils ne restaient jamais, pris de remords ou d’une soudaine envie de rentrer chez papa et maman. Et, pour ceux qui n’étaient frappé d’une telle révélation, tu te faisais une joie de leur faire prendre une douche et un lavement avant de leur tendre la carte d’un des bordels des Nulls. Hé, tu ne perdais pas le nord, mais en même temps, tu n’avais pas le choix. Oh, tu te souvenais à peu près de chacun d’entre eux, de bons gamins, pour la plupart, passée l’étape où tu leur coupais la frange pleine de vomi. Cela dit, il aurait été sot que tu t’attaches plus que de raison, au risque d’y laisser des plumes. T’étais un peu leur gardien du seuil, une étape dans leur courte vie, un tremplin, tu l’espérais, vers les portes de votre chaîne de lupanars.
Gali avait été l’un d’entre eux. Au sortir d’une bonne crise existentielle, tu le foutais devant un film et une assiette de pâtes pour le calmer, le temps d’une nuit. Alors, si le jeune homme se souvenait encore un peu de ça, il avait effectivement raison de penser que tu savais y faire avec les enfants.

Le truc qu’il ignorait, c’est que tu t’occupais des mômes errants seulement quand l’humeur y était, que t’étais un peu trop arrosé pour pouvoir faire autre chose, et encore un peu plus seul. La meilleure recette, quand on a des problèmes gros comme ça, c’est de s’occuper de ceux des autres. C’est ainsi que t’avais repoussé dépression sur dépression, roulées en boule dans un coin de ton âme et conscience, dans une cave à vins mentale.
Et ce soir, tu te voyais davantage à faire des cochonneries tout seul dans ta baignoire plutôt que de devoir nettoyer celles que la gamine allait visiblement laissé sous peu dans sa couche.

Mais c’était Gali. Qui te demandait ça.
Gali avait été l’un d’entre eux. Sauf que Gali avait tapé dans l’oeil de Jay. Et que, contrairement à tous ceux qui levaient la main sur le boss, il n’avait pas fini enterré dans la jungle par tes soins.
Alors peu importe tes plans douteux d’origine ; ce soir, c’était baby-sitting.
« Heeee, bah écoute, jusqu’à présent, j’ai jamais été r’cherché pour infanticide ou kidnapping, donc ouais, j’pense j’peux faire que’qu’chose… » Tu n’as pas l’air convaincu le moins du monde.
En même temps, il fallait un certain manque de jugeote -ou un état avancé de détresse- pour penser que te confier un enfant en bas âge était une bonne idée. La poupée reborn que Dakota t’avait asséné t’avait occupé et empêché de dormir pendant un temps, mais les piles avaient dû tomber à plat, parce que tu ne savais plus où tu l’avais laissé -en l’occurence, Lolly l’avait séquestré dans son panier.
Tu ne sais donc pas qui avait véhiculé que tu faisais un bon père -ton doux Bebe ne comptant pas vraiment, puisqu’il se nourrissait et faisait ses besoins tout seul… Ça sentait la mauvaise blague que le pauvre Gali avait pris sérieusement, faute de mieux.

En tout cas, s’il y avait une chose que tu avais appris à force de jouer les chenils pour les gamins des rues, c’était que, dans ces moments-là, ta propre humeur n’importait plus, si ce n’est dans l’influence de leurs propres états d’âme à eux. Un sourire, tordu, flanqué de dents en or, mais un sourire tout de même, fendille ton visage marqué par les âges, et, essuyant vaguement tes mains après ton caleçon, tu attrapes la petite sous les aisselles.
L’odeur la rebiffe, mais elle se sent davantage désirée que dans les bras de sa belle-mère improvisée. « Viens voir tonton Bob’ » que tu ricanes, ne te résignant pas à t’appeler « papy ». « Bordel la catin, c’est qu’ça pèse moins qu’un flingue, c’te p’tit bout d’bidoche. »

Tu essuies la morve sous son nez, et fais quelques pas à l’intérieur, invitant Gali à se mettre à l’aise. Depuis son départ, peu de choses devaient avoir changé de place, si ce n’est ton navire en lui-même qui avait peut-être dérivé sur quelques mètres. « Va t’rincer la mine, mon grand, on va nourrir le monstre après, et tu m’raconteras c’qui va pas. » Tu croises ton reflet dans un miroir, la gamine posée sur ta hanche, ses doigts microscopiques s’agrippant à ton torse velu et ta chemise tachée. Le regard transparent de Sid ne te loupe pas, et tu vois déjà la page error 404 lui barrer la goule à ne pas biter ce à quoi il assiste. « Héhé, r’garde maman comme on la fait rêver là… » que tu plaisantes à la petite qui ne t’écoute pas. Tu avises le plan de travail dans la cuisine, les narines froncées non par la présence de couteaux et de pilules partout, mais à cause de taches suspectes que tu ne rappelles plus avoir faites, mélange subtil de sang séché et de graisse de frites. Tu la cales contre un sac de farine rempli de billets en petites coupures, fouillant dans les placards. « Ça mange quoi les morceaux comme toi ? .... GALI ! Ils t’ont rien filé avec ? J’sais pas, genre une notice, un biberon, des calmants ? » que tu le hèles de la pièce voisine.

Lorsque le jeune homme revient vers vous, les yeux encore un peu rouges, tu étais en train d’enfiler un préservatif (propre, hein, t’es pas un sauvage) au bout d’une bouteille de bière -vidée à l’instant par tes soins- reconvertie en biberon de jus de fruit.
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la bouche reste tordue en une moue dégoûtée mais gali ne fait aucune commentaire, lorsque bobby lui prend la petite des bras sans se lâcher les mains. il reste un moment interdit à dévisager l'homme et à être à moitié ennuyé par les paroles offertes à la petite et libéré de son poids. bobby a beau posséder les manières d'un ogre, il garde toute de même une certaine tendresse dégoûtante qui a su calmer gali, pendant les années qu'il vivait en sa compagnie. la petite semble le comprendre à moitié, prise entre les larmes et le choc, morvant comme deux, mais restant tout de même sage dans les bras de l'ours. un soupir quitte les lèvres de gali. les sanglots restent présents, laissant la beauté quitter brièvement ses traits, mais il retrouve un certain contrôle sur sa personne, maintenant qu'il n'a plus le fardeau entre les bras. peut-être qu'une part de lui s'imagine qu'elle n'est plus son problème et qu'il pourrait, éventuellement, la laisser entre les mains de bobby pour le reste de sa vie. il suit l'homme à l'intérieur du bateau sans grande motivation, plus tenté de rester avec une personne qu'être laissé à lui-même, surtout en l'absence du king. il n'a toujours pas de nouvelles de l'homme, et ayant eu la confirmation que bobby ne sait pas où il se trouve également, il doute que les nulls sachent où se trouve leur king. les messages envoyés à max ne lui ont apportés que des réponses qu'il méprise autant sinon plus que l'absence de son fiancé. une part de lui espère que l'homme ne revienne pas avec un sourire sur les lèvres, l'air frais comme une rose, car gali ne pourra s'empêcher de lui foutre une claque à la gueule avant de pleurer dans ses bras, s'il laisse sa fierté de côté. personne ne lui fait une telle peur. personne ne le laisse derrière, encore moins le king.
gali laisse la petite en compagnie de bobby pour disparaître dans les chiottes qui, à son malheur, sont dans un pire état qu'à son départ. il fronce des sourcils face à l'odeur d'égoût qui plane dans la pièce et ferme le couvercle de la we sans y jeter un coup d'oeil d'un coup de pied, ne voulant pas y toucher avec les doigts, presque persuadé d'y trouver quelque chose qu'il ne veut pas voir. le miroir est tâché de diverses traces de dentifrice, chose presque surprenante, et l'ancien prostitué grimace, à voir les cernes sous ses yeux, ses traits abimés par la fatigue, les larmes, la panique et l'inquiétude. il hésite une seconde avant d'ouvrir le robinet, peu certain de la qualité de l'eau, et finit tout de même par s'asperger le visage, gardant les lèvres bien scellées pour ne rien boire, comme les yeux. à taton, il s'empare d'une serviette qu'il espère propre et s'essuie le visage. lorsque les iris s'ouvrent, l'objet est jeté brusquement, une grimace sur la gueule de la diva, dégoutée, en remarquant qu'il s'agit d'un t-shirt certainement sale.
il ferme les yeux, une seconde. les sanglots sont dans sa gorge, nourrit par la colère et la frustration, et il lui faut un moment, les mains posées contre le robinet, pour se calmer et reprendre contenance. la voix de bobby traverse le bateau, et gali soupire. j'arrive ! lorsqu'il ouvre les yeux de nouveau, gali se dévisage une seconde, puis détourne les yeux et rejoint bobby.
il n'est, malheureusement, pas surpris à la vue du préservatif et de la bouteille de bière. gali ferme brièvement les yeux et inspire, avant de s'approuver pour lui retirer la chose des mains. attends quelques années avant de lui foutre ça dans la bouche, veux-tu ? elle doit bien savoir boire dans un verre, à son âge. il jette un regard furtif à la gamine, tenté de lui poser la question mais certainement plus effrayé par elle, et se contente de retirer le préservatif et de trouver un verre propre pour transférer le jus en espérant que celui-ci ne soit pas périmé. chose faite, il lui tend le verre à une distance presque trop grande, et la petite, fatiguée et encore le visage tâché de larmes, tend les bras et rate de tomber du comptoir, commençant à couiner, voulant s'en emparer. ça va gueule pas. qu'il gronde, lui donnant rapidement le verre en s'approchant, brusque, avant de se reculer de nouveau. maintenant qu'il ne l'a plus dans les bras, il refuse de la toucher. il n'a pas envie de la toucher. il la dévisage boire un moment, plus agacé que prévenant face à un étouffement, avant de tourner ses yeux vers bobby, les bras croisés contre son torse. t'as vraiment aucune nouvelle d'ajay ? la petite a certes faim, mais gali s'inquiète plus pour son fiancé que pour elle.
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Tu ravises un commentaire lorsque Gali choisit un verre pour le lui servir, craignant qu’il n’y réside un fond d’alcool… Bah, ça ne pouvait pas lui faire de mal, couper ainsi avec du jus d’orange. Un haussement d’épaule dans le vide, et tu continues de farfouiller dans le réfrigérateur à présent, en quête d’une broutille à lui faire mâchonner, de pas trop périmée de préférence. Tout porte à croire que de fréquenter un androïde baby-sitter t’avait refilé un certain instinct maternel, exacerbé par les retrouvailles récentes avec ton fils.

Tu observes du coin de l’oeil Gali qui n’ose pas trop s’approcher de la môme, l’air contrit : tu savais mieux que quiconque les dégâts que la négligence d’un parent pouvait causer sur un enfant. Oh, le Gali n’était certes pas la mère de la petite, cela dit, il n’était pas conseillé de traiter un enfant ainsi ; ni même de traiter un enfant comme un enfant, tant qu’on n’y était. Les adultes t’avaient toujours parlé et traité comme un adulte, et tu avais ainsi échappé à bien des naïvetés.

Tu fronçais les narines, le nez dans un yaourt devenu fluroescent et qui refoulait  la bile, lorsque Gali te demande des nouvelles d’Ajay. Tu comprends alors la véritable raison de sa visite, plus que de jouer au papa et à la maman avec toi. Tu trempes un doigt dans le petit pot -on sait jamais, y’a des trucs qui vieillissaient bien malgré les apparences, comme le vin… ou toi- avant d’éructer et de le balancer dans l’évier. « Eh t’sais… si j’avais eu des nouvelles… » tu retournes t’engouffrer à genoux dans le frigo, comme si tu voulais éviter d’avoir à affronter le regard déçu et désespéré de Gali. « T’aurais été l’premier au courant. » Tu jettes ton dévolu sur une banane et un fond de beurre de cacahuète. « Tiens, c’est chouette ça » que tu marmonnes pour toi-même.

« Et pour être honnête » tu te relèves, tes genoux craquent et tu croques dans le bouchon pour le dévisser. « l’tru’ du ‘luster là » tu recraches le couvercle, épluches la banane. « ça m’aide pas beaucoup… »
Tu prends un soin particulier à étaler du beurre de cacahuète sur chaque petite rondelle de banane, te murant dans un silence suspect. Bien entendu, ça ne disait rien qui vaille.
Honnête, tu ne l’étais pas tout à fait, mais s’il y avait une chose que ton devoir paternel t’avait également appris, c’est que toute vérité n’était pas bonne à dire. Effectivement, ton lien interdimensionnel avec Ajay n’était pas le plus développé, pour dire que vous aviez mis un point d’honneur à ne pas l’exploiter. Oh, tu ne lui en voulais pas pour ça, parce que de vous tous, il ne te serait jamais venu à l’idée que le premier à être porté disparu eût été lui.
Ainsi, si tu pouvais te projeter auprès de Sid ou même prendre possession de son corps même pas humain, tu n’étais capable que d’échanger quelques pensées avec Jay, dans le cadre de business compliqués.

De fait, tu n’avais pas trouvé ça très rassurant lorsqu’en voulant essayer d’entrer en contact avec lui, après sa disparition, tu ne t’étais que cogné à une vague de terreur.
Tu avais tendance à imaginer un réseau de cluster comme une colocation. Vos corps étaient chacune de vos chambres et, tu avais pu constater, non sans des sueurs froides, que la porte de celle d’Ajay était bouclée, et que derrière, il s’y passait un truc effroyable. Et pour tourmenter le King à ce point, il fallait y aller.
Cependant, tu ne voulais pas inquiéter Gali plus que ça. Où que Jay soit, il était en danger, c’était tout ce qu’il y avait à savoir ; quant à la nature du danger, tu préférais le garder pour toi-même, à défaut d’en savoir davantage qu’une vague et désespérante impression.

Tu ôtes le verre de jus de fruit et tends à la petite un morceau de banane coiffé d’une houppette de beurre de cacahuète. « L’truc c’est qu’on sait même pas dans quelle dimension il est… » Tu réfléchis, te coinçant un doigt beurré entre la gencive et la lèvre. « Jusqu’à présent, on sait qu’il y a quoi… trois dimensions ? Non, quatre… enfin, dans le cluster, on est éparpillé sur quatre mondes… Et y’en a déjà trois où on est quasi certains qu’il y est pas… » Tu soupires, continuant de donner à becqueter à la petite. « Alors soit l’un de nos contacts nous racontent des craques ; soit notre ami commun a réussi par je sais quel miracle à se casser dans une dimension qu’on connaît pas… ça expliquerait pourquoi on n’a pas l’réseau… » que tu supposes en te tapotant le crâne, faisant là référence à votre connexion transcendantale. « Ch’uis désolé Gali, j’dois jongler entre les Nullos qui s’posent des questions, les recherches et… » Sid « d’autres trucs… »
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une grande part de lui a envie d'hurler et de faire un caprice, et il est persuadé que sa crise serait plus justifiée que celle de la gamine, tandis que bobby est enfoui dans le frigo, lui portant à peine attention. il aimerait, peut-être, que l'homme le prenne dans ses bras pour le consoler, ou qu'importe. qu'il lui apporte des réponses et lui révèle que ajay est dans sa chambre depuis des jours, qu'il a perdu connaissance face à l'odeur des chaussettes qui trainaient sur le sol et que depuis, il joue à la belle au bois dormant en attendant un baiser de son prince. mais bobby ne lui ment pas. bobby est franc, bien qu'il prend des détours pour lui dire des choses et répondre à ses questions, et lui offre des vérités qui ne sont pas forcément bonnes à entendre. il suppose, à voir les grands détours, que toutes choses n'est pas dite, et gali contrôle cette envie qu'il a de lui hurler au visage et de lui demander toutes informations possibles. il aimerait, dans un sens, tout savoir. mais il sait également que des larmes, il ne peut pas en pleurer plus qu'il ne le fait présentement, car il n'a pas que ça à faire.
une part de lui déteste ajay pour ne pas être complètement ouvert à son cluster, ce qui est hypocrite. il est, après tout, encore fermé à leur lien, et ne s'ouvre que très rarement à son propre cluster. chose plutôt hypocrite, lorsqu'on sait à quel point le siganais aime se perdre dans l'esprit des êtres pour savoir leur secret et les taquiner à ce sujet, lorsqu'il en a l'occasion. mais ce n'est pas la même chose. il s'agit d'ajay. il sait, certes, que l'homme est plus fort que d'autre, tout autant qu'il est qu'il est plus fragile que certains. ajay a les sourcils froncés et les poings serrés, une mine sinistre mais il n'est pas que cela. aux lumières tamisées et dans l'absence des autres, gali est l'un des seuls à le voir aussi nu, hésitant, dans ses paroles comme dans ses gestes. il ressemble bien souvent à un homme qui a oublié comment faire bien des choses, ou qui n'a jamais appris, et qui fait mine de savoir, fièrement, avant de baisser brièvement sa garde et de tendre les doigts sans demander d'aide, mais en l'acceptant d'une certaine manière. gali espère de tout son coeur qu'à l'instant, l'homme ne tend pas les doigts vers le vide, dans l'espoir qu'il s'empare de ses doigts. il ne peut pas le voir. qu'importe à quel point il hume des chansons dans son esprit, qu'il hurle des pensées, il n'entend aucune réponse, dans sa tête. l'homme est absent. il n'y a qu'un bruit sourd, étouffé, qui lui revient. qui semble loin et proche, à la fois.
le regard reste posé sur la gamine, tandis que bobby commence à la nourir, doucement. gali regarde la chose avec curiosité, bien que dégoûté par le repas consu. le nez reste froncé, comme les lèvres sont pincées, et d'une oreille peu intéressée, gali écoute ces histoires de monde. il n'aime pas ces histoires. non, c'est faux. il ne s'y intéresse tout simplement pas. il sait que plusieurs personnes de son entourage y sont intéressés, que les mondes peuvent apporter plusieurs choses, que des merveilles se trouvent parfois, mais il aime se contenter de sigan et d'altea. il essaie, pour le moment, de ne pas regretter son déménagement sur sigan, le soleil beaucoup trop chaud, sa peau trop fragile, et les fleurs trop nombreuses, avec leur odeur, qui lui donnent parfois mal à la tête.
un soupir, lourd, finit par quitter ses lèvres. l'ancien prostitué claque sa langue au fond de son palais, avant de lui faire un signe de la main. je me doutais bien que tu ne savais rien, ne t'inquiète pas. la voix est tentée de colère, pourtant. contre lui même, contre bobby, contre ajay, essentiellement. max ne savait rien, lui aussi. mais il se demande, aussi, si le blond lui a dit tout ce qu'il savait. gali ne le comprend pas totalement. il se doute que le ross retient d'ajay, sur divers points, et qu'il garde plusieurs secrets. il ne parvient pas à lui faire entièrement confiance, à cause de cela, mais lui en accorde quand même énormément pour la même raison. moi non plus, je ne l'entends pas. la chose est dite tout bas. il n'en parle pas, normalement, de cette partie de leur lien. certaines savent, pour les rêves, ou encore pour les couleurs, mais peu savent, pour les chansons et les pensées. je n'ai pas entendu de tristes chansons romantiques depuis des jours, dans mes pensées. c'est le calme complet. il pourrait dire plus, mais gali n'aime pas s'ouvrir sur ses malheurs. il n'aime pas ouvrir son coeur. il renifle donc brièvement, soupire un peu et, dévisageant brièvement la gamine, pince les lèvres. les enfants t'aiment bien. c'est dit comme une insulte, presque. c'est peut-être le cas. gali n'aime pas les enfants. tu en as ? il n'est pas particulièrement intéressé par la chose. mais si bobby lui dit en avoir toujours voulu, il pourra lui proposer de garder la gamine.


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Tu essuies une mine déconcertée sur ton visage, tout en finissant de donner les derniers morceaux de banane à la petite. Elle en a plein les doigts et tu les lui essuies dans un pan de sa chemise, ne faisant que les rendre plus noirs. Tu hausses les épaules. « Hé, généralement, c’pas moi qui suis payé pour retrouver des mecs ; on a des taupes pour ça. Moi j’m’occupe d’leur cas quand on sait d’jà où y’sont… » C’est pas souvent que tu prends tant à coeur d’être un incapable. Généralement, ça te passait au-dessus de la caboche, car tu estimais savoir ce que tu valais. Mais cette fois-ci, il s’agissait de ton boss et de ton ami, alors ‘faut croire que t’accusais moins bien le coup. Tu nettoies le beurre de cacahuète que la petite a encore autour de la bouche et en grappilles un peu au bout de ton doigt.

Tu manques de te bouffer l’ongle quand tu captes ce que Gali est en train de dire. « De tristes chansons romantiques ? » que tu ne peux t’empêcher de répéter, dissimulant mal ton étonnement mutin. « Il te… chante des chansons habituellement ? » Alors ça c’était la meilleure. Dommage que la situation soit trop grave pour que tu puisses ouvertement t’en moquer, mais tu te jures que lorsque vous aurez retrouvé Jay, tu ne te priverais pas de le lui faire remarquer, l’exhortant à pousser la chansonnette pour le reste du cluster.
Tu avais déjà eu le droit à la version karaoké de Sid, et ça t’avait enchanté, tu ne raterais donc pour rien au monde celle de Jay. Tu avais déjà du mal à croire qu’il puisse être un romantique, malgré les petites sessions de bavardage sur ses affaires de coeur que vous vous offriez régulièrement. Tu ne te fiais pas uniquement à l’image qu’il renvoyait lorsqu’il était en présence de tous ses sbires, bien entendu, tu étais le mieux placé pour savoir que ce n’était qu’une version à idolâtrer de lui, pour faire régner l’ordre dans ses rangs. Cela dit, même dans l’envers du décor, il n’était pas très loquace, sauf quand il titillait le fond de la bouteille.
Alors de là à l’imaginer gazouiller des chansons d’amour à Gali. Tu étais encore loin du compte, et tu te désolais de l’apprendre en de telles circonstances.

Tu verses ce qu’il reste de jus d’orange dans le verre de la gamine et le lui donnes une fois que tu l’as hissée sur ta hanche. « J’sais pas s’ils m’aiment bien mais ils doivent sentir qu’y m’dérangent pas… ‘Faut pas croire, mais ça a du flair, ces p’tits trucs » Et tu souris, un peu dans le vide, te disant sans aucun doute que c’était une ironie du sort. Tu étais toi-même sorti très tôt de l’enfance, à l’époque où t’avais pas un poil sur le bide, et que tu t’étais résolu à tendre deux-trois fois le croupion pour obtenir de quoi payer une console de jeux pour ton petit frère. Peut-être là la seule affaire que tu avais rondement menée, puisque pourvue d’un enjeu de taille à l’échéance.
Alors oui, peut-être que les enfants t’aimaient bien parce qu’ils sentaient que, comme t’en avais jamais vraiment été un, tu les enviais.
« Si j’en ai ? Oh bah oui ; des filles à ne plus savoir quoi en faire et des garçons pour tous les goûts » tu ricanes à ta propre blague, arrachant même un haussement de sourcils de la petite fille. « Nan, plus sérieusement, j’me suis retrouvé un fils, il y a quelques mois ; un vrai, j’veux dire… » Tu t’emmêles un peu les pinceaux, comme à chaque fois que tu penses à Bebe. « Genre… c’moi qui l’ai fait, t’vois ? » Bien que ce soit tout ce dont tu te sois contenté. Tu commençais tout juste à te mêler un peu trop de ses histoires sentimentales, comme tout bon parent-poule ferait. « T’y aurais cru, toi ? Qu’j’puisse créer un truc tangible comme ça ? Un môme qui s’casse pas trop la gueule ? C’est fou » Tu hoches vigoureusement la tête, sans pouvoir en revenir, et la gamine t’imite.

Ton attention se pose de nouveau sur Gali. « J’suppose qu’à vous deux c’pas encore trop dans vos plans d’avoir des gosses ? »
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le regard se lève vers le ciel face à l'air ébahi sur les traits de bobby, captant rapidement le fil de ses pensées. pas intentiellement, idiot. j'entends - je ne sais pas. j'entends une part de ses pensées, certainement. et il se trouve que ajay aime avoir des chansons dans la tête, voilà tout, et qu'il possède des goûts qui laissent parfois à désirer. sauf pour moi, bien évidemment. difficile de faire mieux. une moue prétentieuse est glissée contre ses lippes, tandis qu'il parle. mais le regard se pose sur la gamine, toute sale, et gali serre les dents, avant de détourner les yeux. elle le regarde ; tend mollement un bras vers lui, à couiner quelque chose. il préfère se concentrer sur les chansons que le king lui offre, en temps normal. des chansons qui laissent un vide, depuis un moment. gali a détesté les chansons d'ajay pendant si longtemps. elles lui manquent, maintenant. il donnerait n'importe quoi pour les entendre, mais détruirait n'importe quel radio les jouant. ce n'est pas la chanson qu'il désire, c'est la voix du king. les lèvres restent pincées et le regard, malgré lui, dévie vers la gamine que bobby prend contre sa hanche une nouvelle fois. elle ne ressemble plus à rien. les larmes ont séchés certes, mais elles est tâchée de manière exagérée, et gali doute que la chose s'améliore. et pourtant, il est tenté de la laisser en compagnie de l'homme. certes, elle ne ressemble plus à rien, mais il ne la fait pas pleurer et il semble apprécier sa présence ou du moins, savoir quoi faire avec elle. gali a oublié comment fonctionne les enfants. il ne veut pas se souvenir. il ne veut pas se souvenir et se rappeler de cleo, ou encore de cloe qui a disparu et qui ne lui a pas donné de nouvelles depuis des mois maintenant. il espère qu'elle est en vie. il espère que personne n'a effacé ses données et que rien ne lui est arrivé. elle mérite de vivre plus qu'il ne le mérite. ça a toujours été le cas. qu'importe si elle a choisi de ne plus être cleo. qu'importe si, en vérité, elle n'est pas réellement sa soeur. il l'aime malgré tout.
il ne veut pas aimer cette gamine. gali s'en sent incapable. il n'a plus le coeur assez solide pour s'attacher à une créature minuscule qui peut dépendre de lui sur plusieurs points. il a échoué une fois, plus deux. d'autres surement, sans même voir que c'était des échecs. il ne veut pas briser une autre personne et de toute manière, il s'avoue assez égoiste pour savoir qu'il préfère que l'on s'occupe de lui que l'inverse. il a accepté de devoir faire des choses pour ajay, parfois à contre coeur, mais surtout par amour. mais ce n'est pas une chose qu'il ferait pour n'importe qui. encore moins pour une gamine.
les lippes se tordent, à la réponse de bobby. ah. le regard se pose sur la gamine et il la dévisage. voilà pourquoi elle pleure autant, alors. elle sait qu'il ne veut pas d'elle. peut-être croit-elle qu'il va l'abandonner à un moment ou un autre. au moins, elle connait une part de la vérité.
il ne peut retenir, pourtant, le doux sourire sur les lippes, comme l'étonnement contre sa gueule, lorsque bobby lui parle d'un enfant. ajay ne lui a pas parlé de la chose. mais ça le rend heureux. d'une manière, bobby a été comme un père, pour lui, le temps qu'il vivait sur altea. moi je peux l'imaginer. qu'il souffle alors, un fin sourire sur les lèvres, étrangement touché de voir l'homme ému par une pareille chose. il se demande à quoi ressemble l'enfant, qui il est, mais grimace rapidement, face à la question, avant de soupirer. il repose les mots d'un mouvement de mains. ne m'en parles pas, s'il te plait. ajay aime les enfants. il serait fou, je crois, devant cette gamine. il doit s'en débarrasser avant qu'il ne revienne, il le sait. il - j'ai parfois l'impression qu'il court derrière le passé, ou un rêve. il n'en parle pas forcément, mais c'est quelque chose qui se sent. l'envie classique de la maison, du mariage et des enfants, tu vois ? et comme on en a déjà deux à demi ... il hausse des épaules, sans pousser, sans trop parler de ses doutes. gali refuse de parler de cela. ne pas y penser fait en sorte que la chose n'existe pas, après tout. il se contente alors de sourire, et de dire. enfin, il a déjà un fils. plus vieux que moi, d'ailleurs. charmant, malgré les grognements. le regard se pose sur la gamine, encore. tu veux un second enfant, peut-être ? je t'offre quelques jouets, avec elle.
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Tu ne te rends même plus compte que tu fais tranquillement sautiller la gamine dans tes bras, comme tu avais dû voir des passantes faire. On ne te savait pas un si bon père que ça, et encore moins une bonne nourrice. Cela dit, ce petit jeu rappelle à la gamine que tu l’as pas oubliée, et ainsi, elle ne cherche pas spécialement à attirer votre attention. Effectivement, malgré le discours aux premiers abords futile sur les enfants, quelque chose pèse au-dessus de Gali et toi. Toujours il revient, le nom de l’absent, du disparu. Et c’est pas pour parler gamins et sorties à la plage en famille que le petit est venu, initialement.

« Bah, il s’fait vieux, le bougre, aussi ; j’suis pas l’seul à prendre d’la bouteille, hein. Y’a bien un moment où même lui va avoir envie d’s’poser. » La perspective de rendre visite à Jay un dimanche, jour de barbecue, t’arrache un rictus enchanté. « ‘Fin j’espère qu’pour sa santé mentale, y’compte pas lead les Nullos jusqu’à ce que la mort les sépare, hein… Il va y laisser des plumes, face à ces p’tits cons ; ‘faut pas qu’il oublie d’penser à lui et à son mignon, hé. »
Jay, il revient, toujours, dans ses plans sur la comète ; parce que si tu ne sais pas actuellement où il se trouve, tu ne sais rien, si ce n’est l’intime conviction qu’il n’est pas en sécurité, tu peux toujours essayer de rassurer un peu Gali, en étant certain que quoiqu’il arrive, il reviendra.

Etrangement, tu en viens à t’imaginer comment tu le vivrais, si c’était -allez, au hasard- Sid qui disparaissait sans laisser de traces. Tu n’es pas le plus imaginatif de la bande, et pourtant, cette perspective seule t’arrache une sueur froide le long de ta colonne vertébrale. Pis encore, vous ne transpiriez pas le couple marié comme les deux autres zouaves, alors tu n’osais imaginer la peine que devait endurer Gali. Tu n’as jamais été très bon pour la compassion, parce que les gens te trouvent trop con. Et il avait fallu cette seconde de projection pour que tu réalises qu’il devait pas être bien du tout. La perspective de le décharger de la gamine pour le temps qu’il lui fallait te paraît soudain bien dérisoire face à sa peine et son désarroi.

Tu saisis alors au passage l’allusion qu’il fait de te laisser la petite, agitant ta main libre dans l’air comme pour souligner la futilité de la tâche. « J’te promets pas d’l’adopter en bonne et due forme -les services sociaux m’laisseront jamais avoir un môme, mais en r’vanche, j’peux t’l’occuper l’temps qui t’faudra pour r’trouver not’ lascar. » Tu visualises déjà ton emploi du temps catastrophique se casser la figure -et encore, tu avais sans doute oublié la majorité de tes rendez-vous. Bah, tu pouvais t’attirer les foudres de quelques gangs en plus, tu n’étais plus à ça près. A ce rythme-là, d’ici peu, tu devras quelque chose à tout Altea. Cela dit, il y en avait à qui tu rendais service plus facilement qu’à d’autres. Ainsi, Gali pouvait se vanter de faire partie de tes petits préférés.

Maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il était venu chercher chez toi, tu te doutes que l’heure du départ approche, qu’il allait devoir repartir au travers des dimensions, à la recherche de son compagnon. T’es peut-être encore un peu trop sonné pour t’en vouloir vraiment de ne rien pouvoir faire de plus pour lui, cela dit, t’as quand même la bonne idée de lui marmonner un : « Hey p’tit, viens par là… » tu tends ton bras libre vers lui, attends qu’il franchisse les quelques mètres qui vous séparaient. Une fois à ta hauteur, tu passes ton bras autour de sa nuque, attirant son museau dans le creux de ton épaule. « Ça va aller, mon grand, il en faut plus pour v’nir à bout d’ce lascar, t’es l’mieux placé pour l’savoir »
Et à vous voir, on aurait pu vous projeter quelques années en arrière, alors que tu le gardais chez toi, des jours durant, pour le soutirer à son quotidien douteux. A l’époque où il avait été l’un des premiers à te faire comprendre que jouer les darons de fortune, ça pouvait en valoir la peine.
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