(cliar#1) why the rain was so necessary

Il est difficile de mettre un mot sur ce qu'est Scar car il représente bien des choses. Cliff a beau garder le silence, pester et froncer des sourcils, être plus que méprisant, il ne peut se cacher la chose. Peut-être le sait-il depuis qu'il a posé son regars sur lui, cette première fois il y a longtemps, ou lorsqu'il a reçu ses premières lettres. Peut-être est-ce aussi lorsqu'il a été l'objet de ses désirs dans ses poèmes, ce him idéal qu'il a dessiné au travers de ses mots, avec un visage et un sourire précis, en tête. Il ne saurait dire ; la chose le hante depuis longtemps, si bien qu'il n'arrive à mettre une date précise, sur cela. Ce n'est pas la première fois, après tout, que le brun le met dans une situation difficile. Pourtant, les derniers jours comportent de trop nombreuses premières fois, entre eux. Assez pour que le poète fronce un peu plus des sourcils, énervé et confus, et qu'il ne parvienne pas à comprendre ce qui se passe, dans sa vie. Il aurait cru, en s'éloignant du bar faute de n'avoir rien à étudier et en ne faisant pas le moindre commentaire sur les lettres, que l'absence de relation entre eux reviendrait. Qu'il y retrouverait son confort un peu idiot, à le dévisager de loin sans amorcer le moindre mouvement, détournant le regard lorsqu'il s'approche, s'éloignant intentionnellement. Mais diverses choses changent, pourtant. La photographie sur son instagram, les messages, les snaps, le poème donné dans un but précis qu'il nie, pourtant. Et ce soir ; il s'étonne que ce soit, en fait, la première fois qu'ils soient véritablement seuls l'un avec l'autre. Il craint la chose également. Ses mains sont moites, son coeur est barge et son corps tremble. Il déteste ses réactions autant qu'il déteste Scar. Le problème étant qu'il déteste Scar autant qu'il l'adore. Le problème étant qu'il le fuit autant qu'il a envie de se rapprocher de lui.
Peut-être est-ce pour cela, au final, que ses iris vont de nouveau vers lui, comme un papillon de nuit attiré par la lumière. C'est le rire qui capte d'abord son attention, puis cette manière dont le visage du Shark se crispe pour former ce qui pourrait être un sourire. Cliff a l'impression de dévisager que de maigres secondes, assez pour ne pas être pris sur le fait, mais peut-être est-ce complètement faux. Peut-être le dévisage-t-il plus longtemps qu'il le pense. Tout comme le fait que, en réalité, le poème envoyé plus tôt parle bel et bien du brun, et que le joueur d'exy ressent un certain quelconque, de savoir que le barmaid l'a aimé. Il se demande si, en lisant son recueil, Scar a compris que plusieurs écrits parlaient de lui. Il espère que non. Il rêve que oui.
Cliff prend sa tasse et la porte une nouvelle fois à ses lèvres, qu'importe son goût ingrat. Il dévisage Scar des yeux, tandis qu'il s'éloigne et lui tourne dos, et reste fixé sur la courbe peu dissimulée de ses muscles, au travers de son t-shirt humide. Le regard tombe bas, au fond de la tasse, lorsque le brun se tourne de nouveau vers lui. Cliff sent une chaleur contre ses joues et s'imagine qu'elle lui vient de la chaleur du café. Il pince ses lèvres, tasse toujours entre les doigts, face aux paroles balancées. Cliff expire par les narines et ose, après de longues secondes, lever les yeux pour affronter le regard de Scar. Il n'a rien de spécial, ce regard. Il n'est que brun. Mais il semblerait que l'intérieur du poète ne parvient pas à comprendre cela. it's fine qu'il crache au final, presque insulté, avant de détourner le regard de nouveau. 'cause of the rain we all smell like wet dogs anyway.  Il essaie, aussi, de ne pas penser à l'autre sous la douche. La chose ne fait qu'accentuer le froncement de ses sourcils, la tension de sa machoire. Il est surpris, au bout d'un moment, de remarquer la douleur dans ses doigts, tant il serre fort la tasse. Cliff la dépose doucement et laisse son regard plané dans la pièce, incapable de trouver les mots, incapable de briser la tension qui, au final, ne fait que monter. Il sait, pourtant, qu'il en est le responsable.
Ça ne fait que l'énerver encore plus. you write like shit qu'il dit, au milieu du silence, sur un ton assez haut pour être confondu avec d'autres paroles. Cliff ne le regarde pas, en parlant, et inspire doucement, avant de continuer. but thank for the letters. they were... nice. Le mouvement est nerveux, lorsqu'il lève l'une de ses mains pour la porter à ses lèvres, cachant quelque chose qui, peut-être, pourrait être associer au fantôme d'un sourire.