boys they like a little danger + alexander

Date d'inscription : 17/06/2018

« STOOOOOP » Tu te figes, aussi surpris par ton propre cri aussi suraigu. Un frisson d’effroi suinte le long de ta colonne vertébrale, achevant de coller ta chemise à ton dos moite d’excitation et de terreur. Tu retiens ta respiration un moment, attendant dans un élan capricieux qu’Alexander s’arrête et te demande ce qui se passe. Il ne va pas jusque là, alors, sans attendre qu’il ne vienne jouer les parfaits chevaliers servants, tu t’expliques en gémissant. « J’ai marché dans un truc douteux ! »
Il faut dire que l’immeuble miteux dans lequel vous veniez de pénétrer ne promettait pas qu’une balade de santé. Tu aurais dû t’en douter, en décidant d’accompagner Alex dans sa petite mission. Il avait préféré ne pas lutter trop longtemps, certainement résigné face à ton entêtement de gamin -ou espérais-tu qu’au fond de lui, il soit content que tu l’accompagnes. Tu restais persuadé pouvoir te montrer utile un jour, à cette âme soeur que tu t’étais approprié ; à tes yeux, il ne faisait aucun doute que ce molosse mal luné était le seul être humain qui saurait un jour te compléter. Si le principal concerné balayait l’idée d’un revers de paume, comme on chasserait une mouche, c’était sans doute le temps d’accuser le coup, avant de se rendre un jour à l’évidence. Pour l’instant, tu ressemblais davantage à un fardeau, voire même à un gage, une punition qu’on inflige à l’agent peu zélé.

L’agent en question et celui sur lequel tu jetais un peu trop ton dévolu était le plus violent des Magnificent Seven. Et de fait, de ce que tu avais compris, il avait été envoyé pour faire peur à un type qui aurait omis de payer un truc qu’il leur devait, à eux ou à un type plus haut placé… à moins qu’il n’ait été chargé de garder de la drogue en sécurité, et qu’il se soit servi au passage ; pour tout avouer, tu n’étais pas vraiment dans la confidence, et quand bien même on te l’aurait expliqué, tu ne l’aurais écouté que d’une oreille. Tu avais toujours ta version à toi, romancée et rendue toujours plus épique, pour tes récits ultérieurs.

Bien entendu, Alex avait refusé que vous preniez l’ascenseur, sans doute de peur qu’il tombe en panne et que vous finissiez par vous écraser un peu trop d’étages plus bas, voire même, à un sous-sol inconnu remplies de hideuses créatures. Tu avais donc dû faire une croix sur la possibilité séduisante de te retrouver aplati contre lui et sa carrure d’armoire dans l’espace confiné de la cabine d’ascenseur. Cela dit, les escaliers se révélèrent fort distractif. Autant pendant les premiers étages, tu t’étais régalé du spectacle de son arrière-train montant les marches devant toi, autant tu commençais désormais à ne plus sentir tes pattes. Du moins tant que celles-ci n’atterrissaient pas dans une flaque suspicieuse. « J’en ai assez, Alexander, quand est-ce qu’on arrive ?? » pleurniches-tu, n’osant constater de plus près ce dans quoi tu avais marché, à croire que lever le pied aurait fini de t’achever.

« IH ! Je crois que j’en ai sur la cheville ?! Ça pique, ça m’irrite la peau ! Je vais attraper une infection de pauvre ! » Tu fais un bond et dévales de trois marches sur un pied, convaincu qu’arrivé en haut il allait falloir t’amputer. Ça pouvait bien entendu te servir de prétexte pour vivre une expérience intense avec ton comparse, cela dit, tu n’étais pas sûr d’être prêt à sacrifier une patte pour ça. C’est que, d’après ta mère, tu avais les plus belles gambettes de tout Néphède, alors le sacrifice était beaucoup trop considérable.
« Alexander ! » piailles-tu encore une fois. Tu es conscient du boucan dont tu étais à l’origine, et tu priais pour qu’il ne décide pas à te faire taire définitivement en te balançant par-dessus la rambarde de l’escalier ou dans la cage vide de l’ascenseur. Tu prends une grande inspiration, décidé à lui proposer le pire deal de toute ta carrière. « Porte-moi sur ton dos et j’arrêterai de gémir ! » Voilà, la messe était dite.

Invité

boys they like a little danger

Kevin Knollys & Alex "Wrath" Thompson

Alexander leva les yeux au ciel et continua d'avancer en entendant le cri de Kevin. Sérieusement, qu'est ce qu'il foutait là ? Alex se posait vraiment la question. Surtout avec lui, en fait. Il n'était pas un putain de baby-sitter. Jolan lui en voulait, c'était pas possible autrement. Il lui avait tendu le dossier de sa mission, un truc banale, qu'il avait l'habitude de faire, c'était lui le gros bras des M7, c'était lui qu'on envoyait quand il fallait faire peur à quelqu'un ou péter des rotules et c'était exactement ce qu'il devait faire aujourd'hui. Il ne savait même pas les détails, il s'en foutait, il avait un nom, un visage et l'ordre de le frapper assez fort pour qu'il ne recommence plus ce qu'il avait fait, peu importe ce que c'était. "Ne le tue pas." lui avait dit Jolan. Comme s'il était assez stupide pour le faire.

C'était ce qu'il s'était dit sur le coup. Jusqu'à ce qu'on lui dise "Ah et Kevin vient avec toi." Là, l'espérance de vie de sa victime avait drastiquement diminué. Parce que l'énervement d'Alex avait drastiquement augmenté. "Comment ça, le gamin vient avec moi ?" Mais Jolan était déjà parti. Et Alex s'était dit que son "ne le tue pas" s'appliquait sûrement plus à Kevin qu'au gars qu'il devait aller frapper.
Alors quand le gamin était venu le supplier de venir avec lui, Alex n'avait pas vraiment eut le choix. Parce qu’il ne pouvait pas désobéir à Jolan, même s’il en avait particulière envie. Et puis, c’était impossible de se débarrasser de Kevin quand il voulait quelque chose. Un vrai gosse capricieux.

Quand ils étaient arrivés, Wrath avait regardé l'immeuble où il devait entrer en soupirant. C'était clair que le jeune homme qui l'accompagnait allait se plaindre à un moment ou à un autre. Ce n'était pas le genre d'endroit où il devait avoir l'habitude de se rendre, monsieur le gosse de riche. Ca n’avait pas loupé. Ni tardé d'ailleurs. Déjà quand Alex lui avait dit qu’il était hors de question qu’ils prennent l’ascenseur, il avait récolté une plainte. Courte, mais une plainte quand même. Kevin avait accepté de le suivre sans trop râler et Alex avait vite compris pourquoi quand il avait senti le regard de Kevin sur lui alors qu’il le guidait en haut des marches. Il avait regardé par-dessus son épaule pour voir que le jeune riche regardait une zone bien particulière de son anatomie. Il avait soupiré et continué d’avancer. Si ça lui permettait d’avoir un peu de silence, il allait l’accepter pour l’instant.

Puis, il y avait eut ce cri. Et la plainte qui n’avait pas tardé à suivre : “J’ai marché dans un truc douteux !”. Vivre avec June lui avait donné une nouvelle capacité : ignorer les bruits ambiants de gens qui se plaignaient. Alors il ignora Kevin et continua d’avancer. Jusqu’à qu’il se rende compte que le jeune homme refusait d’avancer. “Porte-moi sur ton dos et j’arrêterai de gémir !”

Alexander se retourna doucement, menaçant, les sourcils froncés et une colère froide dans le regard. Il n’avait qu’une envie, mettre son poing dans la figure de ce gamin insupportable et capricieux. Malheureusement, il n’en avait pas le droit. Ordre de Jolan. Le leader des M7 avait dit que c’était du bon sens, de prendre soin de Kevin. Alex n’était pas du tout d’accord. Pour lui, le bon sens, ça aurait été de le balancer par la fenêtre dès la première fois qu’il s’était plaint ou qu’il avait clamé à tout le monde qu’Alex était son soulmate. Ridicule vraiment. Il n’arrivait même pas à comprendre comment il pouvait se tromper autant. Alex n’avait pas de soulmate, merci bien. Et même si il en avait une, ce ne serait certainement pas Kevin. Ce serait quelqu’un mort depuis longtemps, sans même avoir connu Alex, parce que Wrath ne méritait pas d’aimer et ne méritait pas d’être aimé, c’est tout.

Il descendit les marches qui le séparait de Kevin lentement, mesurant chaque pas, essayant de calmer sa colère avant d’atteindre le gamin parce que sinon, il ne savait pas ce qu’il était capable de faire. Non, rayez ça, il savait exactement ce qu’il était capable de faire. Et il ne devait pas. Arrivé devant lui, il lui agrippa l’épaule. “Je. Ne. Suis. Pas. Un. Foutu. Baby-sitter.” Il hacha chaque mot, les laissant s’ancrer dans l’esprit du jeune homme qui le suivait. Et ce n’était même pas à lui qui s’adressait. Il s’adressait indirectement à Jolan. Un soupire. Puis, d’un geste rapide, il agrippa Kevin et le balança sur son épaule, le portant comme un vrai sac à patates avant de reprendre son avancé vers le haut de l’immeuble. En rentrant, il allait avoir une discussion avec Jolan. Il allait l'entendre.

Date d'inscription : 17/06/2018

Alexander aurait pu continuer sa grimpette sans rien dire que ça ne t’aurait pas surpris plus que ça. En revanche, ça n’aurait fait que te vexer un peu plus. Pour un petit morceau comme toi, c’était important de se faire remarquer, et de se savoir écouté. Oh, bien entendu, ça ne faisait pas que du bien à ton espèce d’ego faussement surdimensionné, mais pour le coup, il s’agissait ici d’une petite victoire, puisque le colosse était particulièrement coriace et avare de réactions.

De fait, tu dois te maintenir à la rambarde de l’escalier lorsqu’il finit par se retourner, d’émoi et d’effroi, d’ailleurs. Parce que, si toute attention était bonne à prendre, elle n’était pas forcément agréable à supporter. Et, dans le cas présent, le regard qu’il t’offre est tellement noir que tu pourrais voir ta courte vie défiler devant tes yeux.
Cela dit, tu te sais hors de danger. Il avait beau vouloir te faire la peau, il était le seul des membres des M7 à nourrir ce genre de fantasmagorie -et il n’en devenait que plus spécial.
Tu te bouffes la bouche, te sentant rougir sous tes couches de crème de jour, alors qu’il entame la descente des quelques marches qui vous séparent. Tu ne te gênerais pas pour réutiliser cette vision à des fins plus personnelles, de type, le soir, dépenaillé sous tes couvertures. Mais ça, tu te gardais bien de t’en vanter, bizarrement.

C’était grisant de le voir se contenir ainsi, ronger son frein et serrer son poing sans se résoudre à te l’envoyer dans le minois. C’était aussi excitant que de faire quelques pas dans la cage d’un ours enragé, muselé à quelques mètres de toi. Depuis tout petit, tu étais fasciné par les humains bêtes sauvages, et Alexander devait être de loin le plus beau spécimen de ta collection.

Une poigne de fer te mord l’épaule et tu raffermis la prise sur la rambarde pour ne pas te liquéfier sur place. Tes jambes sont en compote, et tu as l’impression qu’il va te faire traverser l’escalier d’une simple pression vers le bas. Tu lèves les yeux vers lui, armé de ton sourire le plus mutin. « Oh ça non, j’espère bien ; parce que ça ferait de moi un baby » La plaisanterie n’est pas du meilleur des goûts, mais il t’avait un peu pris au dépourvu.

Et, pour sûr, ce qui t’a encore plus désarçonné, c’est sa décision de t’embarquer sur l’épaule, sans crier garde. Le cri que tu pousses est strident et n’est interrompu que parce que tu te cognes le museau contre son dos. « Nan mais ça va p- » Tu te ravises aussi sec de protester, prenant conscience de la situation. Plus besoin de marcher à présent, et en prime de ça, ton moyen de transport t’alléguait une vue des plus imprenables sur l’arrière-train de ton compagnon de fortune. Tu pouffes un peu, récupérant ton souffle que le choc t’avait un peu coupé. « Bon, c’est pas ce qu’il y a de plus confortable, mais je ne t’en tiendrai pas rigueur~ »

Il ne t’aura pas fallu longtemps avant que tu ne te remettes à jacqueter, l’incident de la flaque dans laquelle tu avais mis le pied depuis longtemps oublié. « Tu sais, je te considère pas comme une baby-sitter, moi » Comme s’il en avait à faire quelque chose de ce que tu avais dans le crâne. « J’envisage ça davantage comme si on était… des partenaires, tu vois ? » Le menton dans une main, tu dessines de vagues symboles sur son dos musclé du bout de l’index, retraçant le roulement de ses mécaniques qu’on distinguait sous son pull de mauvaise facture. « Je veux pas être un fardeau pour toi, tu comprends ? » Ah bah c’était une réussite.... « Je suis certain que je peux m’avérer utile, si tu me laisses ma chance ! » Et, au vu de ton regard gourmand, on ne sait pas exactement si c’est une occasion de prouver ta valeur que tu recherches, ou simplement une opportunité de lui retirer son pantalon.