dark tourist (nekota)

Il se sent un peu stupide, Neo. Une fois n’est pas coutume. Il renifle, un peu septique, sans pour autant avoir la moindre raison d’avoir de réels doutes. Il lui fait confiance au p’tit Dakota. Enfin globalement, il fait confiance à tout le monde et il éclate ceux qui se sont foutus de sa gueule, mais au gosse, il lui fait vraiment confiance. Un truc dans le regard qu’il ne connait que trop bien. Mais il renifle encore en lorgnant la plage autour de lui et la falaise bordant le littoral. Il se serait attendu à un truc un peu plus bizarre qu’un trou dans la roche. Genre au moins une distorsion dans l’air. Mais il n’y a rien. Nada. Que pouic. Enfin si, il y a deux-trois guss qui n’ont vraiment que ça à foutre. La plage sur Néphède, c’est moche. Il ne fait pas spécialement bon dans ce monde. Et si le littoral échappe au smog de la capitale, thx les vents marins, ça reste gris, moche, et pollué. Il shoot dans une canette abandonné dans le sable, Neo, mauvaise habitude. Il laisse tomber son mégot dans le sable et l’écrase. Autre mauvaise habitude. M’enfin ce n’est pas comme si ça changeait quelque chose. Ici les mères ne se fatiguent pas à nettoyer le sable de ses souillures humaines avant de laisser leurs bambins y créer leur royaume. Elles ne vont tout simplement pas à la plage. Même si pour une fois, il ne flotte pas. Les gamins encapuchés, le cul sur le sable là-bas, il est prêt à parier son bras organique qu’il s’agit juste de petits crétins de la classe moyenne qui se cherchent un coin tranquille pour se taper un fixe. M’enfin ce n’sont pas ses affaires, et il n’en a vraiment rien à foutre.  Il imite les gosses en rabattant sa propre capuche sur sa sale tronche. C’est l’heure.

Il a suivi à la lettre les explications du gosse qui l’attend au même endroit dans un autre univers. Ce qui lui plait assez comme concept. Ce qui lui plait tout de suite moins c’est l’idée de rentrer et de sortir d’une même cavité de la falaise de la dite plage en espérant ne plus se trouver sur Néphède quand il en sortira.  C’est … pas très logique. Et il n’aime pas ce qui n’est pas très logique, Neo. Une fois n’est toujours pas coutume, il n’a plus qu’à s’en remettre à sa foi. Et s’il se passe rien et que Dakota revient en ricanant à se foutre de lui la prochaine fois qu’il le verra, il se trouvera juste dans l’obligation de lui casser le nez. Ce qui, cette fois, lui est nettement plus coutumier.

Il jette un dernier regard à la plage moisie de Néphède et son implacable grisaille, et limite ça le motive de tenter le coup. Moche son monde. Moche, moche, moche. Alors il s’engouffre dans la cavité et marche aussi loin qu’il puisse aller dans cette foutu grotte tant qu’il y voit encore quelque chose. Bon. Il s’arrête et se retourne vers l’entrée de la grotte. C’est assez ? Boarf. Il grommèle, déjà agacé par l’illogisme de l’entreprise et fait demi-tour. Une pensée agréable ? Un murmure taquin de sa belle qui flotte dans son esprit. Il ferme les yeux, Neo, trop attiré par cette invitation d’outre-tombe. C’est encore elle qui vient papillonner derrière ses paupières closes. Il rejette l’illusion en grognant, ce n’est pas le moment de s’mettre à déprimer au fond d’une grotte pourrie. Vraiment pas. Le vent sur son visage lui indique qu’il est ressorti de son trou, alors il ouvre les yeux. C’est un nouveau flot d’injures qui s’échappent de ses lèvres, carrément aveuglé par une luminosité à laquelle il n’est pas vraiment habitué. C’est bon signe ça. Il cligne des yeux deux ou trois fois le temps de s’accoutumer et lève le regard vers le ciel. Il émet un long sifflement admiratif. C’est ça un ciel bleu ? Canon. Neo prend le temps d’observer le nouveau paysage qui l’entoure. Même endroit, nettement plus sympathique. Avec une plage qui donne plus envie, y compris aux mères avec leurs bambins criards qui barbotent dans l’eau, elle aussi nettement plus engageante. Il se débarrasse de sa capuche avec un soupire, sans pouvoir s’empêcher de se dire que Maaike aurait aimer cet endroit. Finalement Neo se tourne vers un gamin juché sur un rocher qui le regard patiemment. Ou presque. J’me suis fait attendre ? Navré y avait des bouchons sur l’autoroute interuniverselle. Neo se cale une de ses éternelles clopes dégueu entre les lèvres et l’allume avant d’en proposer une à Dakota. Tu m’fais visiter ?

Un dakota sur altea était déjà suffisant pour semer la pagaille dans un univers aussi parfait et aussi propre. Mais alors, un deuxième gus qui était peut-être aussi fou que le premier, ce n’était réellement pas bon signe pour la population tranquille de cette place verte. Bowers aimait l’idée ; lui, qui se prenait à ses heures perdues pour un cavalier de l’apocalypse, et surtout un petit merdeux de délinquant qui renversait les poubelles et effrayait les enfants, trouvant cela des plus distrayants. Il avait rencontré neo, la gueule cassée, les dents cisaillées, alors que le portail pour néphède lui avait été gentiment indiqué par bobby qui, lui avait supplié de laisser son gamin tranquille désormais. Le vieux avait été bien naïf mais dak trouvait ça : mignon. Neo était rapidement devenu une sorte de maitre à penser ; il avait tout ce dont dakota rêvait aussi bien dans le physique que dans la façon d’être. Jeune padawan avait trouvé son chevalier de l’ombre, et il n’avait eu qu’une seule envie, au moment où il l’avait rencontré : le suivre et ne pas le lâcher d’une semelle. Car il n’y avait pas de pareil personnage sur altea, qui arborait avec fierté une folie pas seulement passagère ; alors, croiser ce type d’homme ailleurs était du pain béni pour le nulls. Lorsqu’il avait constaté que les deux compères avaient plutôt bien accroché, le gamin avait de suite eu l’idée de ramener ce second fléau dans son petit monde bien trop rangé à son goût ; il s’imagina alors les milliers de possibilités qui s’offraient à eux, et surtout la gueule de ces petites gens dans leur rue ordonnée quand ils verront débarquer la peste et le choléra. Perché sur son rocher, l’odeur du tabac lui recouvrant les narines, dakota riait encore de ses douces pensées qui ne cessaient de traverser son esprit. Il secoua la tête dans un gloussement monstrueux qui fit sursauter une mère et sa fille s’éloignant à la hâte vers le bord de l’eau.

Et la tête de polly. Elle qui n’avait été habituée qu’au doux visage angélique de bebe et à sa voix réconfortante ; sans parler de roy qui verra un homme autre que lui et son gamin débarquer dans la maison. Dak n’était même pas certain que son daron serait là, peut-être trainera-t-il au PMU toute la nuit sans fermer le commerce. ce n’était pas plus mal ; neo n’aurait pas à entendre de vieilles histoires ridicules sur l’enfance du gosse, qui n’était pas aussi joyeuse que dakota aimait le dire. vicious et bowers faisaient donc la paire ; deux loups lâchés dans une verte et vaste plaine, parmi les brebis.

Mais monsieur était en retard ; et loin l’idée de dakota que neo s’était dégonflé au dernier moment, ou qu’il se foutait de sa gueule. Il était trop parfait pour ça. Alors l’enfant attendit son gourou, le cul planté dans la roche, à enchainer les cigarettes, les plantant ensuite dans le sable doré de la plage. Il regarda autour de lui, pris une grande inspiration comme pour se nettoyer les poumons, avant de se mettre à tousser comme un dératé. « - fait chier. » un mollard visqueux sortit de sa gorge à toute vitesse et vint terminer sa course contre la base du rocher, dakota essuya ses lèvres du poing et, quand il releva la tête, le tant attendu prodige se trouvait face à lui, admirant la vue comme une pucelle admirait sa première queue. « - j’ai failli passer mon bras dans la faille et t’attraper par la peau du cul. » ricana le gamin qui s’empara sans hésiter d’une vieille clope que lui tendait neo. Il sauta habilement de son cailloux et toisa le grand gaillard du regard avant de sourire « - j’étais sûr que tu viendrais. Tu as trop peur de moi. » s’ajouta à cette plaisanterie, un léger coup donné dans le ventre de son invité. « - alors, que veux-tu faire en premier ? emmerder la belle populace et ensuite venir chez moi, ou je te fais visiter mon quartier et après on va rendre visite à la haute ? » dans tous les cas, il était temps de quitter cette plage. Dak fit quelques enjambées avant de rejoindre la terre ferme, et par réflexe, il prit la route d’oriel et de sa maison sans avoir attendu la réponse de néo. Il se dit que l’autre préférerait passer sa soirée dans le centre d’altea plutôt que dans les quartiers pourris, et inconsciemment, peut-être que polly aimerait savoir qui son précieux bambin avait ramené cette fois. il lâcha alors d’un ton naturel « - orf, jvais tprésenter ma vie avant de polluer celle des autres. » cette phrase conclut gentiment leur programme ; ni une, ni deux, dak emmena leurs deux carcasses à la maison.

Il dévoile déjà ses dents de requin, franc sourire face aux provocations de Dakota. Il n’en demande pas plus pour aimer les gens, Neo. Une paire de balloches bien accrochées et juste du vrai, même tordu, qui s’écoule tranquillement. Alors Dak’ il a juste besoin d’être qui il est pour éclairer le fond des prunelles du néphédien. Oué, trop peur qu’tu m’la fasses passiva-agressiva après jeune fille. Il se la joue un peu condescend, abattant sa paluche sur le crâne du gamin comme pour féliciter un chien. S’ils veulent s’amuser, ils se sont trouvés de bons partenaires de jeu. Et il a les méninges qui s’agitent déjà, Neo. Entre les promesses silencieuses de ce monde coloré, et celles toutes à fait explicite de son comparse, cette fois, son éternel flegme ne traduit pas du tout son état d’esprit. Il a autant envie de poser son cul dans les transports en communs et visité route par route et rues par rues ce nouvel univers. Que d’aller s’enterrer dans une bibliothèque pour y engloutir tout ce qu’il y a à savoir sut ce qui régit ce monde. Que de juste y vivre, et très certainement coller un coup de pied dans la fourmilière pour voir les réactions des fourmis. Ou que d’aller bouffer. Bouffer putain. Vu la gueule de leur ciel, de leur eau, et de leur herbe qu’il peut voir là-haut, il est plus que certain que leur bouffe doit pas du tout avoir le même goût que la sienne et ses saveurs synthétiques.

Puisqu’il fantasme sur le goût des fruits altéens, Neo a zappé la question de Dak’. Il se contente de le suivre, un dernier regard pour la plage où il se promet de revenir faire bronzette un de ces quatre. Non, non, c’est pas un choix stylistique sa pâleur. C’est juste qu’il y a pas de soleil chez lui, et qu’il ne tient pas suffisamment à avoir un teint halé pour se payer des séances en cabines à UV. (Même si, en effet, il n’est pas épargné de toute envie de midinette.) (Mais aucun néphédien sain d’esprit cracherait sur une demi-heure à se dorer la pilule sur un plage propre avec de l’eau propre, et des gens à qui il ne manque pas un bras ou une jambe, drogués la plupart du temps de surcroît.) (Ca fait rêver, hein.) Tant qu’il y a de la bouffe… qu’il baragouine en emboîtant le pas de Dakota. Semblerait qu’il est opté pour la découverte culinaire d’Altéa en priorité. Il se laisse guider, mains dans le poches de son short. Déjà débarrassé de son sweat-shirt. Fait bon ici. En tout cas, il se félicite plutôt d’avoir couvert sa prothèse de mousse et de silicone. Il aurait fraaaannnchement fait tâche. Enfin bon, la teub tatoué sur le bras c’est pas vraiment mieux d’un avant-bras mécanique, mais tant pis. A chacun ses priorités, et celle de Neo, là tout de suite, c’est la bouffe altéenne. On bouffe quoi chez toi ? j’veux dire, ça doit être des vrais trucs qui poussent dans de la vraie terre, nan ? Bon, il doit clairement s’attendre à causer d’autre chose que de habitudes alimentaires locales, Dak, mais il est lancé le vieux. Il devient gâteux quand ça tourne culinaire dans sa caboche.

En parlant de bouffe, mais pour un autre genre d’appétit, il détourne brièvement son attention de tout sauf des deux donzelles croisées en chemin. Que voulez-vous, c’est pas un cerveau qu’il s’est fait tatouer sur le bras. Comme si son regard et ses traits de chien de chasse ne suffisaient pas à être assez explicites, sa langue glisse sur ses dents découvertes par son sourire carnassiers. Note à lui-même que les altéennes ne réagissent pas différemment des néphédiennes, et accélèrent le pas en affichant une mine mixant habilement dégoût, crainte et étonnement (de croiser un type aussi chelou). Il ricane Neo, passant un bras autour des épaules de Dakota. en tout cas y a de quoi grailler par ici. Charmant. Comme d’habitude. Tu vis tout seul ? Ou t’as une coloc’, une frangine, une voisine, du genre des deux belettes là ? Mais il pose pas la question, il continue juste de sourire et de lui jeter un regard en biais. Après tout, c’genre de tourisme là aussi là aussi ça se fait, nan ? Oui, non, il ne saute pas du coq à l’âne aussi facilement, y a une suite logique à ses paroles, quelque part loin dans son crâne dérangé.

Dak se revoyait môme, les jours où il faisait squatter des copains à la maison sous le grand désarroi de polly qui finissait toujours par se montrer beaucoup plus enthousiaste que son fils à les recevoir. Souvent, le gamin surprenait un jeune passait ses mains un peu partout sur la marchandise ; il poussait alors un grognement animal avant de rapatrier le gueux à l’étage, s’absentant cinq minutes le temps de lui foutre une volée. bowers n’aimait pas vraiment qu’on touche à sa mère, il s’en convainquait par le seul argument machiste qu’il avait trouvé : c’était la nana de roy, et personne ne trahissait roy. Mais au fond de lui, il avait juste peur qu’elle retrouve sa liberté et qu’elle abandonne mari et gosse. Dakota était déchiré entre la jalousie et le désir de voir sa mère heureuse même si, pour cela, elle devait s’émanciper en secret. Mais quand m’man était pas là, roy était triste ; épreuve d’autant plus difficile à voir qu’on avait du mal à avoir pitié de ce poivrot.
Il ne savait pas vraiment pourquoi il prenait le chemin de la maison. Il n’avait pas vraiment envie que neo observe son cocon familial pour constater qu’il était désastreux ; mais au fond de lui, dak avait envie d’être le plus transparent possible en présence du schnock. A quoi bon lui dissimuler les choses ? il n’en sera pas plus important et fier pour lui. Et bien que souvent, dakota enfouissait en lui ses pénibles journées, il avait maintenant envie de fonder un lien sur la sincérité et neo avait été l’heureux désigné.

Le nulls se mit à ricaner sous les questions un peu bateaux et connes du néphédien, il secoua la tête comme pour lui répondre par la négative avant de finalement se raviser « - ouais c’est d’la bonne bouffe. On mange pas des cubes servis sur des tablettes nous. Y a d’la viande, des trucs frits, mais tu verras, j’vais dire à m’man de se mettre au travail. » (dak constata qu’il avait répondu ainsi la question de son invité) s’en suivit un petit crachat au sol, alors que les enjambées du brun se firent de plus en plus grandes, le dos courbé comme s’il voulait que son front toucha par terre. Il glissa son regard sous les jupes des filles avant de couler un œil approbateur vers neo qui avait pris un peu d’avance sur lui. dak n’avait plus l’habitude de mater les chéries depuis qu’il était avec bebe, mais poser son regard sur des formes plus qu’amicales n’était pas devenu moins déplaisant.
O il en voyait des belles filles, bien fournies ; quand il allait au bordel pour rendre visite à chelsea et à ses petites protégées. Elles se baladaient dans des robes en satin qui laissaient découvrir ce qu’elles avaient de plus gourmands et pourtant pas de plus beaux. L’idée d’emmener neo les voir traversa vivement l’esprit du gamin, mais il se ravisa tout aussi vite ; hésitant : il ne voulait pas que carnage soit fait dans son petit coin de paradis, et il n’avait pas décidé encore si l’autre avait réellement une queue à la place du cerveau.

L’air se fit soudainement plus lourd. La verdure et l’azur laissèrent violemment place à une ambiance grisâtre et sombre, alors que l’agitation monta d’un cran. Les deux dadais étaient arrivés à oriel, le quartier de dak. Les maisons étaient biscornues, d’autres étaient complètement brisées, les chiens couraient derrière les mômes qui hurlaient à la mort sans que personne ne vienne les secourir (ils jouaient), les voisins se gueulaient dessus tout en s’invitant à diner. Bowers prit une grande bouffée d’air avant de se mettre à sourire comme un imbécile heureux. « - bienvenue chez moi. » avança-t-il fièrement à neo se plaçant à ses côtés pour constater la pauvreté et la décadence qui se lisaient sur les visages illuminés des habitants.
Ici, dak était soit adoré, soit détesté mais il n’était jamais passé inaperçu quelles que fussent les générations concernées. L’on connaissait aussi son père qui tenait la guinguette du coin, et sa mère, pour son imperturbable beauté et sa magnifique tristesse.

Dakota ne perdit pas plus de temps, il recommença sa course, s’enfonçant dans une impasse avant de finalement pousser brutalement un portillon déjà bien bancal. « - on est arrivés. »
La porte s’ouvrit dans un éclat plus maitrisé, et le marmot hurla pour signaler son apparition. Il laissa neo entrer derrière lui et fonça aussitôt dans la cuisine.
La maison n’était pas grande mais elle était suffisante pour trois personnes qui ne voulaient plus se croiser ; elle était assez poussiéreuse et surtout bordélique du fait de la déco un peu glauque qui jonchait les murs et le sol. Les trois bowers avaient des goûts assez prononcés et surtout très différents ; le tout donnait un micmac désappointant et assez curieux. On se serait crus chez les Fireflies sans le côté maison du meurtre.

Polly était dans la cuisine, clope au bec et maquillage coulant d’une nuit plutôt agitée. Elle roula ses jolies prunelles vers les deux garçons avant d’insister un peu plus sur neo. Elle se recoiffa rapidement, laissant une épaisse masse auburn retomber sur son épaule creusée. Elle était belle la sawyer ; et ça tout le monde le voyait bien. Mais elle, elle ne le savait plus.
Dak passa à côté d’elle pour ramener le cendrier (posé alors près d’une fenêtre) au milieu du billot « - m’man c’est neo, un pote et neo c’est ma mère, polly. » ; « - on a super faim, tu fais la bouffe ? » ; « l’est où p’pa ? »