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 (sin#2) like tears in the rain

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Yasmeen Hedat-Vane
Yasmeen Hedat-Vane
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JAZ VANE LP: break free (ariana grande), I'm a slave 4 u (britney spears), hurricane (halsey), oops! I did it Again (britney spears), sit still, look pretty (daya), sometimes (britney spears), blue jeans (lana del rey), oath (cher lloyd), one last time (ariana grande), baby one more time (britney spears), problem (ariana grande), pacify her (melanie martinez), overprotected (britney spears), dark paradise (lana del rey).
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like tears in the rainthey all feel the same, adjust to the fame, cause no one will love you, like him, it's pointless, like tears in the rain
yasmeen vane & sami alucard

Il fait un peu frais quand ils arrivent dans la dernière voiture, Jaz un peu tremblante, parce que même si, par égard pour elle, on a accepté de conduire moins vite que prévu, arrivant ainsi bien après les deux premiers véhicules remplis d'adolescents et jeunes adultes c'était tout de même plus, bien plus, que ce qu'elle ne tolère normalement et même si on lui a filé de quoi se détendre, elle a les nerfs en vrac et saute presque de la voiture dès qu'elle s'arrête. Le sable est un peu froid et s'infiltre dans ses sandales, mais peu importe, bientôt l'alcool les réchauffera tous et ils pourront faire ce pour quoi ils sont venus: plonger dans l'océan. C'est une mauvaise idée, ce bain de minuit en plein novembre, mais elle a passé les cinq dernières semaines à faire le tour de Sigan pour achever le dernier morceau de tournée pour un album qui a bientôt deux ans et si elle travaille déjà très activement sur le suivant, presque toutes les chansons déjà écrites et une partie qu'elle a commencé à enregistrer, elle a enfin un week-end de libre et évidemment il fallait qu'elle en profite.  “ Ugh come on babes! Cheer up!! ” Elle force un sourire à passer ses lèvres. C'est Lupe qui a décrété qu'il fallait qu'elle vienne avec eux même si Jaz aurait tout aussi bien pu passer la soirée dans son lit, même si ces derniers temps il est bien moins agréable qu'il a pu l'être par le passé. “ It's just I can't get sick I have a shoot all day on Monday and studio time after that and my m-Your mom will kill you, I know, I know. ” Elle roule un peu des yeux, mais Jaz sait que ce n'est que parce qu'elle a déjà glissé un peu d'Ice Red sous sa langue dans la voiture. Lupe est une des rares à savoir que Jaz n'a pas le droit d'être là, que sa mère pense sincèrement qu'elle est en pleine soirée pyjama chez sa meilleure amie. “ Hurry up ladies they're over there!

Ils sont tous déjà installés autour d'un feu de camp, des bouteilles ouvertes et pour la plupart déjà bien entamées enfoncées dans le sable, un peu de musique s'échappant d'un téléphone posé sur les genoux d'une des autres filles. On veut la faire assoir à côté de Luca (“ Oh my god she hasn't stopped talking about you at the last party she really wants to hit it ”) de façon pas discrète du tout et elle peut voir la moue légèrement moqueuse de Lupe quand elle finit par s'asseoir entre deux autres personnes. Still hung up on the man of your dream then? peut-elle presque l'entendre. Elle ne dit rien à voix haute ceci dit et Jaz décide de l'ignorer. Elle n'a jamais trop compris l'attrait de Juno Beach pour ses amis, on fait mieux comme plage et plus près de New Brasilia sans aucun doute, mais il y a quelque chose dans le fait qu'elle soit presque toujours déserte quand ils y vont et vu ce qu'ils comptent y faire, elle comprend bien qu'ils ne souhaitent pas être surpris. Elle ne sait même pas qui lui donne sa dose. Elle ne veut pas toucher à la Joker's Powder que prennent la plupart des autres, se contente d'un peu de Nebula Prism qu'elle noie dans une gorgée de whisky qui lui fait froncer le nez — elle n'a jamais vraiment (du tout) aimé l'alcool et s'en abstient généralement mais elle aime encore moins ne pas être incluse. Et puis, ça tient chaud et, en ce moment, Yasmeen a toujours froid. Ils rient, ils boivent, ils grillent des marshamallows qu'elle ne touche pas, on veut la faire chanter, mais elle refuse en rougissant et puis tout devient noir. Quand les couleurs reviennent c'est une explosion comme elle n'en a jamais vu, excepté peut-être dans le dernier rêve qu'elle a partagé avec Sami, quand elle l'a embrassé. Il y a une douleur étrange et puissante dans sa poitrine quand elle y pense, parce que c'est la dernière fois qu'elle l'a vu son Sami et que tous les efforts du monde n'ont pas su le ramener de nouveau dans ses rêves. Son changement d'humeur était suffisamment remarquable pour qu'elle s'attire quelques nouvelles remarques de sa mère. C'est comme si on lui avait ôté sa seule source de joie. Le sommeil, sa vie, n'a pas la même saveur sans lui. Elle l'a cherché partout partout dans ses rêves, elle a parcouru des kilomètres dans un désert de plus en plus hostile, avant que chaque nuit ne finisse par amener un cauchemar — comme si le fait de n'être plus capable de voir, parler, toucher Sami n'en était pas déjà un en soi. Alors elle a doublé un peu sa consommation d'Arkham, pour rester éveillée le plus possible. Le groupe s'est dispersé et elle-même s'est levée elle ne sait trop quand, se fraye un chemin titubant légèrement sur le sable, elle a laissé ses sandales près du feu de camp, n'a aucune idée de ce vers quoi elle marche, mais elle y va avec un sourire sur les lèvres, tournant sur elle-même pour mieux profiter du spectacle magique tout autour d'elle. Elle manque de rentrer en plein dans le torse de quelqu'un et s'arrête de justesse “ Oopsie ” elle relève la tête vaguement amusée, s'attendant à voir un de ses amis, choc, ravissement et embarras se succédant ensuite sur son visage.

Holy fuck how many shrooms did I eat. ” elle se frotte un peu les yeux, elle sait qu'elle plane encore parce que le visage de Sami est bariolé de couleurs comme le reflet des néons de New Brasilia, sauf qu'ils sont à des kilomètres de la ville. Elle se demande si on lui a mis quelque chose dans son verre, parce que les champignons n'ont jamais eu cet effet là sur elle. Sami, elle n'a jamais su le voir que dans ses rêves et encore: malheureusement plus maintenant. Pas depuis qu'ils se sont embrassés. Peut-être qu'elle est en train de dormir, oui peut-être que c'est ça, elle s'est endormie près du feu de camp, c'est tout. C'est bizarre toutefois parce qu'elle ne consomme ni ne fume jamais rien pendant ses rêves, elle n'en a pas ni le besoin ni l'envie. Mais peu importe puisqu'il est là c'est tout ce qui compte. Elle tend un doigt pour toucher le visage de Sami, étrange timidité quand elle aimerait plutôt lui sauter dans les bras et le serrer contre elle et prier pour ne jamais se réveiller et qu'il ne disparaisse plus jamais, puis se rétracte finalement. “ I cursed us. Herself plutôt, puisque lui n'existe pas. Elle a une moue triste sur le visage, et elle n'a plus envie de planer elle a envie de dormir et de retrouver les bras de Sami et de marchander avec son propre subconscient, elle ne l'embrassera plus s'il le faut (et c'est un sacrifice incroyable), mais elle ne veut plus passer une seule nuit seule. Elle ne sait plus comment faire sans ces moments perdus dans le temps, les seuls où elle est vraiment heureuse. “ I missed you. ” Terrible euphémisme. Tout est de sa faute, c'est certain, mais elle a souffert, tellement souffert de ce sevrage imprévu. Elle sait que ce n'est pas le cas de Sami, puisque Sami n'est rien d'autre qu'une chimère, mais quand même, son ton est presque désolé, contrit. Elle a tout gâché, la seule chose qui savait rendre ses journées plus agréables, lui donner un sourire au réveil malgré les larmes salées avec elle lesquelles elle s'endort bien trop souvent. Elle a tout gâché parce qu'elle ne savait pas se contenter d'aimer son propre mirage de loin, non, il fallait qu'elle le touche, qu'elle le veuille, qu'elle brise la règle la plus basique et fasse part de son souhait le plus secret à voix haute. Mais il est là maintenant, devant elle et peut-être que sa punition est enfin levée.
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Sami Hedat
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like tears in the rainyasmeen vane & sami alucard
Sami ne dort plus. Il n'y arrive plus. Il est toujours seul dans ses rêves et mine de rien, il a commencé à s'y habituer, à la présence de Jaz, ses rêves sont bien solitaires et tristes désormais. Il ne dort plus parce qu'il n'a plus le temps. Un dealer à la Maison a été découvert en train de tricher; il n'est plus jamais revenu au travail quand Lazslo l'a appris et depuis, Sami travaille à sa place toute la nuit, dealant les cartes comme si c'était sa seconde nature malgré son doigt brisé. Ça ne l'a jamais empêché d'être rapide, d'être le meilleur; mais ça l'ennuie profondément, les cartes sont ses amis, les chiffres aussi, et il parvient la plupart du temps à deviner la fin du jeu au bout d'un moment. Il ne retourne chez lui que quand le soleil est déjà dans le ciel et le dreamworld est désespérément vide. Et même, il n'arrive pas à bien dormir, il a des courses à préparer (la saison commence pleinement), il y a Scar qui dort sur son canapé et qui le réveille à chaque fois qu'il s'agite dans son sommeil, il y a les cartes à dealer et les trucs à réparer et les voitures à changer et puis il consomme un peu d'opium, Scar a dit que ça l'aiderait à se détendre. Et là, le dreamworld devient accessible. Il ne sait pas si c'est mieux ou pas... il a envie de voir Jaz. Il a peur de voir Jaz. Les nuits où il s'endort sobre, elle n'est pas là et il ne trouve pas de traces de sa présence, nulle part, alors Sami s'enfonce un peu plus dans son oreiller, il se roule en boule dans son lit, et il attend. Mais elle n'est jamais là.

Ça fait presque cinq semaines maintenant, non pas qu'il soit en train de compter. Mais un peu. Il est maussade, ils ont une course dans quelques jours qu'ils vont passer aux alentours de Juno Beach, c'est Scar qui a voulu. Ils ont trouvé un endroit où cacher la voiture de course, ils explorent les environs avec la sienne même si Sami a un peu peur de l'abîmer. Scar semble s'amuser, Sami a juste peur d'endommager les bagnoles avec le sable, mais au moins Scar sourit et mine de rien, ça lui fait du bien de changer d'air. Ses poumons, au supplice chaque heure de chaque jour, sont reconnaissants pour l'effort, un peu moins quand Sami passe la plupart du temps à fumer l'opium qu'ils ont amené avec eux, avec la nourriture et le reste, en quantités bien trop grandes.

Sami n'aime pas trop le sable, dans le monde éveillé, il colle à sa peau et s'infiltre sous ses vêtements et pendant des jours, ça le gratte. Pourtant, lui et Scar ont passé la journée sur la plage, ils ont été seuls la plupart du temps, Sami a fumé en le regardant se jeter dans l'eau en hurlant de joie, comme si ce n'était pas novembre qu'il ne faisait pas froid. Sami exagère, il ne fait pas si froid que ça, bizarrement. Mais tout de même, lui garde son blouson en cuir et ses bottes, même si il ne peut pas s'empêcher de sourire en regardant Scar faire semblant de se noyer en espérant, vainement, le convaincre de le rejoindre dans l'eau.

La nuit tombe et ils mangent un peu de la nourriture que Sami a préparé plus tôt dans la journée, discutant et fumant et Scar est épuisé alors il se couche en premier. Sami n'a pas envie de parler, il n'a pas consommé assez d'opium pour ne pas faire de cauchemars, alors il décide de se balader en retenant soigneusement où sont garées les deux voitures. Il est un peu nerveux, la course sera le lendemain soir, c'est une longue course dans les environs et il n'a jamais fait ce circuit avant, dans le cadre d'une course, même si ils ont fait le tour avec Scar ces derniers jours pour pas qu'il se perde. C'est Lazslo qui a insisté pour qu'il participe à cette course, Sami pense qu'elle est un peu dangereuse. Mais il n'a pas trop le choix, dans le roi des Sharks ordonne quelque chose, on le fait sans discuter.

Il est en train de suivre la ligne de l'océan sur le sable, une cigarette aux lèvres, quand il manque de rentrer dans quelqu'un. Étrange, il était persuadé d'être seul: la plage, froide et pristine, ne semblait pas trop accueillante par cette météo plus fraîche que d'habitude. Mais soudainement, il a l'impression... qu'il y a d'autres gens? Il entend des rires, au loin, et puis il y a la fille en face de lui. “ Oopsie, ” dit-il et Sami fronce les sourcils. Elle est à contre-jour par rapport à la lumière de la lune, il ne peut pas voir son visage, mais cette voix, il pourrait presque croire... “ Holy fuck how many shrooms did I eat. ” L'expression de Sami devient encore plus confuse, parce qu'il pourrait jurer que c'est Jaz. Sauf que... il a dû s'asseoir et s'endormir dans le sable sans s'en rendre compte. Il ne comprend pas, il pensait que l'opium... peu importe, il est content de la voir, il a peur aussi de sa réaction. Il est amusé, ceci dit, de l'entendre parler de champignons, il ignorait qu'elle prenait de la drogue. Peut-être que son état reflète celui de Sami, parce que lui a doublé sa consommation depuis leur dernier rêve, lui qui n'était qu'un consommateur occasionnel avant, pendant les courses seulement. Elle tend la main et Sami s'immobilise sans rien dire. C'est un rêve mais pas vraiment, on dirait pas. Il y a ces voix, ces rires... peut-être qu'elle s'est endormie dans un endroit bondé et que sa conscience mélange le monde éveillé au dreamworld. Elle ne le touche pas, sa main retombe.

I cursed us. ” Il est d'accord, il les a maudits en disant les règles à voix haute, et elle l'a fait en prononcant son voeu. Peut-être que c'est une manière pour son subconscient de s'autodétruire, pour lui rappeler qu'il ne faut pas vivre dans ses rêves mais réellement vivre sa vie. Alors pourquoi est-elle là? “ I missed you. ” Sami sent sa gorge qui se tord, il déglutit difficilement, hoche légèrement la tête. Bien entendu qu'il lui a manqué, c'est ce qu'il a voulu entendre pendant des semaines, qu'il comptait pour elle — son rêve — autant qu'elle pour lui. C'est ridicule et il le sait. Elle n'est qu'un rêve, il doit se rappeler de ça. “ I've missed you too, ” répond-t-il d'une petite voix, presque timide, carrément hésitante, alors qu'il lève une main maladroite dans les airs, dans sa direction. Il la pose sur elle, sur sa taille, près de son ventre et il y a quelque chose de différent.

Il l'a touchée dans le monde des rêves. Parfois, rarement, et puis bien évidemment, la dernière fois qu'ils se sont vus. Il a touché sa peau, il a soulevé ses vêtements, il a découvert son corps — des mirages, rien que des mirages, et il le sait. Mais... là, il y a quelque chose de différent, une texture qui n'est pas la même. Une texture qui semble réelle, qui ne va pas s'effacer comme le souvenir d'un rêve, comme si elle se tenait là. C'est impossible, bien entendu. Mais les espoirs de Sami s'y accrochent, à ce détail, comme une bouée de sauvetage. “ You shouldn't do shrooms before bed, ” dit-il lentement, avec un léger sourire maladroit sur les lèvres, hésitant, comme si il se préparait à ce qu'elle disparaisse à tout moment. Mais elle est bien là, tout en chair et en chaleur sous la main qu'il pose plus franchement sur sa taille, fitting perfectly dans le creux qui se trouve au-dessus de sa hanche, il l'attire même un peu à lui, s'apprêtant à être repoussé. “ I'm sorry I mentionned the curse. Do you forgive me? ” Son pouce caresse doucement son ventre malgré le tissu. “ Is the curse lifted, do you think? ” Il regarde autour d'eux. Ils sont sur une plage, et ça ressemble à Juno Beach... quoique ce soit que du sable et de l'eau, il imagine, donc ça pourrait être n'importe quelle plage de leurs souvenirs, de leurs rêves. Ça n'a pas d'importance. L'important c'est qu'elle est là.
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Yasmeen Hedat-Vane
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 Sami a un petit mouvement de tête, très léger, que Jaz remarque, mais ne peut pas comprendre, il y a encore des lumières colorées qui n'ont rien à faire là partout où elle pose les yeux — c'est-à-dire Sami et juste Sami —, elle plane et y'a Sami, elle plane en plein rêve, c'est idiot de penser qu'elle peut comprendre quoi que ce soit. “ I've missed you too, ” Le fait que rien de tout ça ne soit vrai ne l'empêche pourtant pas d'être un peu déçue, blessée, par l'hésitation dans sa voix, comme s'il n'était pas sûr de ses mots. Elle ne lui a pas demandé de les lui rendre pourtant, ne l'a pas forcé à lui dire ça. Il lui a manqué odieusement pendant ces longues semaines, mais lui il n'est qu'un mirage, une invention de son esprit, par définition rien ne lui manque et s'il lui dit ça, ça ne peut qu'être parce que c'est ce qu'elle rêve d'entendre. Étrange que même dans ses rêves toutefois, on ne puisse pas lui dire ça avec certitude et tristesse réelle, mais elle n'a jamais entendu ces mots en vrai prononcés avec sincérité après tout ; ce doit être logique qu'elle ne sache pas les imaginer non plus. Hésitation ou pas, aucune importance se rappelle-t-elle de toute façon, puisque rien n'est vrai. Rien, sauf la main qu'il pose sur sa taille doucement, hésitant là encore, et le frisson que ça provoque tout le long de l'échine de Jaz. Ce contact ne devrait-être rien comparé à ses lèvres contre les siennes ou à même sa peau nue et pourtant, pourtant c'est différent, presque réel. L'autre fois aussi ça lui semblait réel, plus fort que le réel même et l'autre fois aussi c'était faux quand même. Ses perceptions doivent être complètement dézinguées par la drogue ingurgitée avant qu'elle s'endorme, pas étonnant que ça ait tant d'effet sur elle, qu'elle sente aussi bien la paume de Salim sur sa taille par-dessus ses vêtements que le sable sous ses pieds nus avant de s'endormir, que l'air marin qui lui pique un peu le nez depuis qu'elle est descendue de la voiture. Elle se fait encore moins confiance que d'ordinaire.

You shouldn't do shrooms before bed, ” il a un petit sourire sur les lèvres, un peu maladroit. Elle se demande s'il a pensé à elle, à ce qu'il s'est passé la dernière fois qu'ils se sont rêvés (mais il ne pense pas Sami), elle se demande si c'est pour ça qu'il y a quelque chose, un goût différent à leur rencontre, leurs retrouvailles, comme si le le cadre était différent. Le cadre change souvent dans leur dreamworld, c'est le principe, ils construisent et détruisent comme ils l'entendent. Mais ce n'est pas ça. Non, il y a quelque chose de différent comme si ce n'était pas un songe qui les amenait à se retrouver cette fois. Peut-être que c'est juste les champignons. Sûrement, même. Elle met tout sur leur compte, le retour miraculeux de Sami, la main si tangible contre son corps, qui s'y accroche même un peu plus, remplissant parfaitement le creux au-dessus de sa hanche comme une pièce de puzzle qui a trouvé sa place. Il esquisse un mouvement comme pour l'attirer à lui sans oser le faire trop franchement et elle s'avance d'un pas, tout aussi timidement. “ I'm sorry I mentionned the curse. Do you forgive me? ” Elle fronce les sourcils, mais ne peut pas répondre tout de suite, retient son souffle malgré elle quand elle sent la légère caresse de son pouce sur son ventre. Elle voudrait ne pas porter ses vêtements, qu'il l'ait trouvée — qu'elle se soit endormie — après le bain de minuit prévu afin que ce contact même léger soit à même la peau brûlante malgré le vent de novembre et le fait qu'elle ait froid en permanence.  “ Of course ” souffle-t-elle, à peine audible, mais sincère. Ce n'est pas de la faute de Sami s'ils sont (elle est) maudits. Pas du tout. D'une part parce que, qu'il la mentionne ou pas la règle est évidente : on ne doit pas prononcer son vœu à voix haute. D'autre part parce qu'il n'est responsable de rien Sami, jamais, vu qu'il n'existe malheureusement nul part ailleurs que dans l'esprit malade de Jaz. Peut-être que c'est de ça, de lui, d'eux, qu'elle devrait parler quand on la force à aller chez son psy. Elle aurait trop peur qu'il sache la guérir ceci dit, lui arrache à jamais la plus belle création de son esprit. Alors comme pour le reste, elle ne dit jamais rien.

Is the curse lifted, do you think? ” Elle n'en sait rien. Elle aimerait bien sûr, elle aimerait pouvoir lui sauter dans les bras, reprendre là où ils se sont arrêtés, lui faire promettre — à lui, le mirage — de ne plus l'abandonner comme il l'a fait, elle aimerait que le fait qu'il soit là devant elle, enfin, veuille dire à coup sûr que la malédiction est levée. Mais elle n'en sait rien. Elle ne sait jamais rien. Elle est stupide après tout : elle a cru que les souhaits, même ceux prononcés dans ses rêves pouvaient se réaliser dans ces derniers. “ I don't know ”, avoue-t-elle d'une petite voix. Il la touche ceci dit et aucun d'eux n'a l'air sur le point de disparaître. Mais Jaz ne se fait pas confiance, pas dans son état. “ Do you forgive me?” C'est elle qui a tout gâché, c'est elle l'idiote qui est en train de demander pardon à son propre rêve, aussi. Elle s'approche un peu plus, mais n'ose toujours pas le toucher. Elle en meurt d'envie, d'approfondir le contact entre eux, de venir voir, tester si la sensation du bout de ses doigts contre sa nuque est elle aussi différente, électrisante, puis puissante que la dernière fois. Elle voudrait l'embrasser. Encore. Pathétique. “ I'm scared. ” Mais elle a peur. Elle a peur qu'il disparaisse encore, qu'elle les maudisse de nouveau, qu'elle soit seule encore. Pour de bon. Elle a peur de trop forcer le destin, qu'il ne revienne plus jamais, que ce soit sa punition pour être tombée amoureuse d'un rêve, de sa propre création. Elle n'ose même pas penser à ce que ça doit vouloir dire d'elle et de son égocentrisme. De sa solitude aussi. Elle a peur, aussi, que la disparition de Sami soit l'étape suivante de l'affliction qui pourrit visiblement son esprit — sauf que rien qui ressemble et parle et chante et la tient comme Sami ne pourrait jamais être vu comme mauvais, encore moins pourri, par Jaz. Elle ne peut pas le voir comme un symptôme d'un quelconque trouble que ce soit, pas quand il est au contraire, la seule chose qui la maintient encore en un morceau a-t-elle souvent l'impression, même si ça veut parfois dire qu'elle ne veut pas se réveiller, vivre pour toujours dans ses rêves. Au moins veut-elle vivre. “ I didn't plan on falling asleep…I was at the beach. ” elle se détourne à peine — elle a trop peur qu'un instant suffise à ce que la brise ne l'emporte — pour désigner ses amis du doigt, étonnamment toujours là au loin en train de rire et de se pousser vers l'eau. Ils ont toujours été seuls dans leur rêves ; la drogue encore, elle blâme tout dessus. C'est la seule explication possible de toute façon.  “ I'm happy I did though. ” Puisqu'il est là. Elle espère qu'on ne viendra pas la secouer trop tôt pour la forcer à remonter dans une voiture (ni parce qu'on s'inquiète de sa soudaine inconscience, Lupe devra leur dire que c'est normal : elle dort tout le temps, après tout).
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Sami Hedat
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Elle lui pardonne, à lui, d'avoir dit à voix haute l'irréparable. Il a appris, pourtant, que tout ce qu'il pensait et rêvait arrivait dans le dreamworld; il aurait dû être plus intelligent, ne jamais prononcer le mot malédiction. Mais Jaz lui pardonne alors Sami se dit qu'il a encore un peu d'espoir... d'espoir pour quoi exactement, il ne sait pas, mais il en a. Peut-être que la punition est finie, peut-être qu'elle peut enfin revenir dans ses rêves. Sami a envie, non, il en a besoin, il ne sait plus trop comment vivre sans elle — c'est stupide, parce qu'elle n'est qu'une illusion après tout... mais c'est comme si les moments éveillés n'avaient plus de saveur sans les moments rêvés avec elle. Plus de valeur, aussi. “ I don't know. ” Sami est triste, elle devrait savoir, c'est elle le rêve. Il fronce un peu les sourcils, il a la tête de quelqu'un qui est sur le point de pleurer — même si il n'a pas pleuré depuis une éternité — alors qu'il la regarde, presqu'avide, détaillant son visage et ses cheveux et ses vêtements. Ses cheveux sont un peu plus courts que la dernière fois, ou peut-être que c'est une illusion de la lune. Il ne peut plus détailler son visage, ça le frustre.

Elle est si... réelle. Ses respirations vont et viennent dans l'air, remplissent l'espace pourtant libre entre eux deux. Et sa peau, sous sa robe, est chaude, Sami peut la sentir à travers le tissu. “ Do you forgive me? ” Sami ouvre de grands yeux et répond presqu'aussitôt, eager: “ yes of course I forgive you, ” comme si elle avait besoin d'êter excusée de quoique ce soit, tout est de sa faute après tout. C'est lui qui l'a rêvée, c'est lui qui a amené la malédiction-punition. Il a envie de l'embrasser mais peut-être que tout ça était un rappel que tout ça- qu'elle... n'existe pas. Et que tous ces moments seront perdus dans l'oublie comme les larmes dans la pluie.

I'm scared. ” Sami hoche légèrement la tête. Il comprend. Lui aussi il a peur. Il a peur qu'elle disparaisse, qu'il arrête de rêver, qu'elle ne soit plus là. Sa main se crispe un peu sur sa taille, ses doigts s'enfoncent dans son dos, son pouce arrête de caresser doucement la peau pour s'y presser. Il a peur, de se réveiller un jour après une nuit passée dans leur monde, et de se rendormir le soir même pour ne trouver que le néant, les rêves anxieux et nuls des autres, qu'il n'a jamais compris. Ou pire, il a peur de retourner dans le dreamworld, mais seul. Arpenter ces landes désolées pendant des nuits et des nuits et ne plus jamais la trouver. Il l'a fait pendant des années bien entendu, pendant vingt-deux ans, pensant que c'était normal de rêver comme ça. Mais comment se contenter de la solitude après avoir rencontré quelqu'un comme Jaz? “ I didn't plan on falling asleep…I was at the beach. ” Sami fronce un peu les sourcils, lui aussi... étrange. Son imagination n'a plus beaucoup d'imagination. Elle fait un mouvement vers le bruit qu'il entend depuis qu'il l'a vue, les rires et les discussions; des silhouettes au loin, des mannequins ou des souvenirs, inextricables. Sami se demande si c'est son esprit lui disant qu'elle va partir, le laisser pour aller avec ses amis, et ne jamais revenir. Pour lui faire avaler la pilule, rendre la séparation moins difficile. “ I'm happy I did though. Me too, ” dit-il aussitôt. “ Me too, I- I was at the beach. Scouting for... it doesn't matter. ” Il fronce du nez, il se sent obligé de mentir même à un rêve. Il n'aimerait pas que le regard de Jaz sur lui change.

Let me see you, ” finit-il par demander, relâchant sa hanche avant de la contourner, l'inciter à se tourner vers lui pour que la lune puisse caresser le visage de Jaz. Elle est si belle, Sami ne peut que douter qu'il l'ait jamais rêvée. Si belle et si réelle. Il n'avait jamais remarqué que ses yeux étaient aussi verts. “ Please don't leave again? ” demande-t-il d'une petite voix hésitante. “ I've missed you so much I was scared to fall asleep. ” Il n'y a pas de honte, dans leur dreamworld, même si peut-être qu'il devrait y en avoir. Il n'a jamais eu si froid, réalise-t-il, et il n'arrive pas à rêver le chaleur ou le confort; Sami fronce un peu le nez, il est devenu un si bon rêveur pourtant. Mais le vent continue de s'insinuer sous son blouson en cuir, comme c'était le cas avant qu'il ne s'endorme. Il sent toujours l'air marin, il y a toujours le sable au fond de ses bottes qui n'a pas voulu partir, il y a toujours les rires des amis-ombres de Jaz. “ I can't dream, Jaz, ” finit-il par dire, avec un soupçon de peur dans la voix. Il s'est habitué à ce monde. Ne plus comprendre ses règles est effrayante, anormal. Il a envie de la toucher, de l'embrasser, de la prendre dans ses bras mais il n'ose pas, de peur qu'elle s'en aille une nouvelle fois. Il a été trop avide une fois, pas deux. Il fera tout pour la garder auprès de lui, même si ça veut dire ne plus jamais la toucher.
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Yasmeen Hedat-Vane
Yasmeen Hedat-Vane
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JAZ VANE LP: break free (ariana grande), I'm a slave 4 u (britney spears), hurricane (halsey), oops! I did it Again (britney spears), sit still, look pretty (daya), sometimes (britney spears), blue jeans (lana del rey), oath (cher lloyd), one last time (ariana grande), baby one more time (britney spears), problem (ariana grande), pacify her (melanie martinez), overprotected (britney spears), dark paradise (lana del rey).
INTERSPATIAL CINNAMON ROLL

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Me too. Me too, I- I was at the beach. Scouting for... it doesn't matter. ” Elle fronce les sourcils quand il se reprend tout seul — tout l’intéresse chez lui et son auto-censure l’intrigue, elle ne voit pas ce qu'il pourrait avoir à lui cacher — et sourit en même temps de son froncement de nez ; elle a envie de l’effleurer du bout de l’index, appuyer dessus pour l’inviter à recommencer, un regard empli de tendresse posé sur lui. “ Let me see you, ” elle ne comprend pas ce qu’il veut dire, panique même un peu quand il relâche sa hanche sans prévenir, Jaz se sent brusquement mise à nue, pire : comme si on lui arrachait quelque chose d’important, une extension d’elle. Il la contourne et elle se retourne avec un temps de retard, comprenant qu’il veut que la lumière de la lune trouve son visage. Elle est un peu timide, se sent rosir, sa vision est toute distordue à cause de la drogue, mais ça ne doit pas être son cas à lui, elle ne croit pas en tous cas et pourtant, il la regarde comme s’il avait…une merveille sous les yeux, il y a quelque chose de fasciné dans ses prunelles noires qu’elle-même ne voit désormais plus très bien vu leur changement de position et ça la gêne un peu. Elle ne comprend pas comment elle peut bien créer ça dans le regard de qui que ce soit, même de son propre rêve. “ Please don't leave again? ” il a une petite voix, remplie d'hésitation et ça n'a jamais été plus dur pour Jaz de se retenir de prendre quelqu'un dans ses bras. Elle voudrait le rassurer lui sa chimère qui lui dit exactement ce qu'elle-même ressent, avec la même intonation, le même besoin dans la voix de ne pas être laissé esseulé de nouveau. C'est lui qui est parti pourtant, c'est lui qui s'est brusquement envolé de ses bras, l'a laissée seule sous leur ciel lumineux emportant toutes les étoiles avec lui. “ I've missed you so much I was scared to fall asleep. ” Ses yeux s'écarquillent un peu, doivent même briller sous les rayons de la lune alors qu'elle le regarde comme si elle le voyait pour la première fois.

Sami c'est son esprit, c'est ce qu'elle a besoin d'entendre, c'est ce qu'elle aimerait avoir dans sa vie, c'est son plus cher désir sans aucun doute. C'est normal qui trouve toujours les mots qui lui iront droit au cœur. Si un peu plus tôt elle a pu douter de sa sincérité quand il lui a dit qu'elle lui avait manquée, ce n'est plus possible après ça. Elle hoche doucement la tête. Elle aussi a fini par avoir peur de dormir, peur de ses cauchemars et de sa solitude. Dormir en était devenu une torture d'autant plus efficace que c'est difficile pour elle de ne pas se laisser aller au sommeil qui peut lui tomber dessus de façon irrésistible à chaque instant de la journée. Elle pourrait lui dire tous les cafés qu'elle a bu, l'Arkham consommé, les cigarettes en plein milieu de la nuit les doigts tremblants, se pinçant les cuisses pour ne pas s'endormir. Elle pourrait lui dire les faits, mais ça ne serait pas suffisant à prouver tout ce qu'elle a ressenti, tout ce qu'elle ressent encore, tant qu'elle n'est pas sûr qu'il est revenu pour de bon. “ I can't dream, Jaz, ” Nouveau froncement de sourcils de la part de Jaz, confuse d'abord, inquiète aussi de la note de peur dans la voix de Sami. Elle frissonne un peu, elle a plus froid qu'avant sans sa main sur sa taille, réalise-t-elle et elle ne peut rien y faire, comme elle ne peut pas stopper les effets de la drogue — les couleurs et les éclairs dorés autour du visage de Sami et tout ce qui bouge à une vitesse incroyable aux limites de son champ de vision et dont elle essaye de faire abstraction — comme elle ne peut pas faire disparaître les rires de ses amis un peu plus loin. Ils n'ont rien à faire là. Peut-être qu'ils — non, elle — a cassé leur monde en l'embrassant, en rêvant à voix haute. Peut-être qu'il est revenu, mais que certaines fissures sont définitives malgré tout. Ou peut-être que c'est juste la Nebula qui rend son rêve un peu fou.

It’s ok, at least you’re here. ” fait-elle doucement comme pour le rassurer, comme s'il était réel. Elle ne cherche même pas à faire un secret de son soulagement, de son besoin aussi, de l’avoir, de le voir, au moins un peu la nuit, pour qu’ils regardent les étoiles et qu’il la fasse sourire un peu. Elle veut plus désormais, beaucoup plus, mais c’est déjà plus que ce qu’elle mérite, plus que ce qu’elle devrait avoir, et elle peut, doit, saura se contenter de ça si c’est tout ce que son subconscient peut lui offrir. Elle ne veut juste plus jamais être séparée de lui et visiter leur monde seule. Elle tend de nouveau la main, un peu timide, craintive surtout, moins de lui que des règles implicites de leur dreamworld qui l’ont fait disparaître quand elle était dans ses bras. Elle a trop peur de le toucher, de provoquer cette même malédiction, même si ce n’est pas l’envie qui manque, au contraire, surtout depuis que lui même a rompu le contact entre leurs corps. Elle finit par glisser sa main dans la poche de son blouson en cuir, sans effleurer la peau, avec un petit sourire un peu anxieux, le tirant vaguement vers elle au passage. “ Walk with me. ” propose-t-elle toujours un peu hésitante comme si elle craignait qu’il ne refuse de passer du temps avec elle. Elle le tire un peu plus par l'intérieur de la poche dans laquelle elle a enfoncé son poing, le bout de ses doigts effleurant des effets personnels qu'elle ne cherche pas à identifier, alors qu'elle se détourne un peu, vers la ligne (qui pour elle est flou et bouge trop vite) de l'océan. “ You're the one that left me Sami, you're the one that has to promise to never leave me again. ” Elle se mordille la lèvre inférieure, réalise qu'elle en demande un peu trop, qu'elle est ridicule à osciller comme toujours entre l'envie de croire qu'il existe et rêve d'elle comme elle rêve de lui, et ce qu'elle tient pour vrai, à savoir qu'il n'a malheureusement de place que dans sa tête et que c'est elle, à travers son subconscient qui le contrôle. “ I don't like- ” elle secoue la tête, le regard perdu vers la lune, qui passe du croissant à un cœur, à un carré, à une étoile, à un rond un peu allongé, comme un ballon de baudruche. “ I can't bear dreaming without you. ” Elle s'arrête brusquement de marcher quand elle se sent un peu nauséeuse, tire un peu plus sur la poche de Sami alors qu'il lui semble être trop loin, à des dizaines de mètres d'elle, quand bien même elle se rend compte que c'est impossible vu ses doigts toujours enfoncés dans son blouson. “ I-I need to lie down. ” Elle ne veut pas le lâcher elle veut qu'il s'approche, elle veut être dans ses bras, mais se sent un peu étourdie, s'assoit directement sur le sable sans jamais que ses doigts ne quittent sa veste, le forçant presque à la rejoindre lui aussi et, seulement quand c'est le cas pose-t-elle sa tête sur les grains dorés. Les couleurs psychédéliques sont en train de disparaître peu à peu, laissant place à un univers flou et pixelisé. C'est étrange, de vivre la redescente de la Nebula en plein rêve, mais elle n'a aucun point de comparaison, elle ne s'est jamais endormie en plein high. Elle ferme les yeux, presse si fort ses paupières l'une contre l'autre que tout son visage semble froncé sous l'effort. Comme elle ne voit plus Sami elle n'a de cesse de tirer sur le cuir pour s'assurer qu'il est toujours là. “ Stay with me. ” souffle-t-elle, comme une question, comme une supplique.
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Sami Hedat
Sami Hedat
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Il est le maître du dreamworld pourtant. Il est sensé le comprendre, le connaître. Dans ce monde, ils sont tous les deux des roi et reine, des dieux, ils sont sensés pouvoir tout faire, tout voir, tout vivre, tout rêver. Ça fait vraiment peur à Sami, il a l'impression que le monde n'a plus de sens. Il y a une angoisse dans son ventre, il ne reconnaît plus le monde: imaginez se réveiller un jour pour trouver le ciel vert et l'herbe bleue. C'est l'effet que ça lui fait, essayer de rêver un château de sable à leur taille pour les protéger du monde, et ne pouvoir qu'observer le sable autour d'eux qui ne bougent pas, subit silencieusement les allées et venues de l'eau sur le point de leur lécher les pieds. “ It’s ok, at least you’re here. ” Les yeux un peu brillants de Sami, qui observaient autour de lui avec angoisse et incompréhension un instant plutôt, retournent dans ceux de Jaz, s'y ancrent pour trouver... un équilibre, quelque chose, pour l'aider. Elle le rassure un peu, pas beaucoup, mais c'est déjà ça. Jaz tend la main et Sami s'immobilise, s'attendant à ce qu'elle le touche, à ce que ses doigts reviennent s'enfoncer dans sa nuque, y jouer avec les cheveux qui y frisent, et l'attirent à ses lèvres.

Mais non, ses doigts s'accrochent à la poche de son blouson et Sami la laisse faire sans rien dire, surpris mais pas de la mauvaise manière. Ses yeux noirs sont intensément brillants, posés sur elle, attendant quelque chose... n'importe quoi, tout et rien à la fois, de sa part. Elle sourit un peu et l'attire à elle et il se laisse faire, son expression se détendant un peu. C'est l'opium qui l'empêche de rêver, rien de plus. Il n'a pas pu la rêver elle pendant des jours; peut-être qu'il perd peu à peu ses capacités. Peu importe, elle est là, semble réelle. “ Walk with me. ” Il hoche la tête, tout ce qu'elle veut, elle le tire un peu plus et Sami se laisse faire, tombant en rythme à côté d'elle. Lui, normalement si méfiant, si corrompu par la ville qu'est Neodam, n'a pas peur une seule seconde qu'elle sorte les objets qu'il a dans la poche de son blouson et qu'elle doit toucher: ses précieuses clefs de voiture, son téléphone, un paquet de chewing-gum.

You're the one that left me Sami, you're the one that has to promise to never leave me again. ” Sami est un peu triste qu'elle ressente ça comme ça, parce qu'il n'a jamais voulu partir, jamais. Au contraire, il aimerait arpenter le monde des rêves avec Jaz pour toujours. Il tourne la tête vers elle, sourcils froncés — sincèrement embêté qu'elle pense ainsi —, ouvrant la bouche pour répondre mais elle reprend déjà: “ I don't like- ” Elle secoue la tête, elle ne le regarde pas, elle observe la lune. Sami n'a d'yeux que pour elle, son profil et ses yeux clairs et sa peau si pâle sous la lumière lunaire. “ I can't bear dreaming without you. ” Elle arrête de marcher et Sami aussi, se laisse attirer vers elle. Ils se touchent sans se toucher; impression étrange, il trouve, mais pas désagréable. Juste... frustrante, même si il essaie de résister à l'envie de la toucher pour de vrai, sa peau, sa bouche. Il aurait trop peur de les maudire de nouveau. “ I promise, Jaz, ” dit-il simplement, d'une voix douce. “ I would never leave you. ” Pas de son plein gré, en tout cas.

Elle ne semble pas l'écouter, ceci dit, ses yeux ailleurs, un peu voilés, Sami se demande si elle est en train de se réveiller ou si c'est à cause des champignons. “ I-I need to lie down. ” Il fronce les sourcils, soudainement inquiet, dépliant déjà son autre bras pour le nouer autour d'elle et l'aider à s'allonger, ou l'aider à tenir debout; mais déjà elle est en train de s'asseoir et l'attire avec elle, Sami est un peu surpris mais se laisse faire, presqu'amusé malgré son inquiétude plus grande qu'il ne le pensait. Jaz s'allonge lentement sur le sable et Sami en fait autant, à côté d'elle, leurs épaules se touchent et elle n'a pas lâché sa poche, il a le visage tourné vers elle, le sable est piquant contre sa pommette et il va se glisser dans sa barbe, mais peu importe. Jaz ferme les yeux, peut-être qu'elle est nauséeuse, Sami ne dit rien, il ne sait pas comment aider un rêve. “ Stay with me. ” Sami ne la lâche pas un seul instant des yeux, il a tellement peur qu'elle s'envole si jamais il les ferme. Il est un peu fatigué, pourtant, c'est stupide parce qu'il dort, parce qu'il rêve.

Elle a l'air si parfaite, pourtant. Si réelle, si présente. Là, juste là, juste en face de lui, sa main enfoncée dans sa poche, presque crispée. Son épaule contre la sienne. Sa respiration va et vient au-dessus d'elle, au-dessus de sa bouche. Les yeux de Sami s'attardent sur ses lèvres. “ I'm right here, ” finit-il par murmurer. “ I'm not going anywhere. ” Lentement, il tend la main; elle a toujours les yeux fermés, elle ne voit rien jusqu'à ce qu'il l'effleure, le bout de ses doigts sur son menton. Elle ouvre presqu'instantanément les yeux et Sami n'arrive pas à bouger, cloué sur place par l'émeraude de son regard; par le courant électrique qui l'agite tout entier. Les pupilles de Jaz sont intensément dilatées, le noir avale presque le vert, et Sami sait qu'il en va de même pour lui même si c'est plus difficile à voir sur son iris sombre. Il a l'impression que chaque poil sur son corps est dressé, que chaque nerfs a été réveillé, que son sang bout littéralement dans ses veines; il tremble même de l'intensité de...

De rien. Juste du bout de ses doigts qui effleure son menton, avant de le toucher plus franchement, pouce et index venant l'entourer, se presser un peu sur la peau pour l'inciter à le regarder comme si regard vert ne le clouait déjà pas sur place. “ Jaz I was the one to curse us, ” commence-t-il d'une voix blanche, les mots doivent sortir, la culpabilité se libérer: “ I'm so sorry, I'm so sorry, no one should fall in love with a dream and I did... but I'll be better, I'll be good, just come back to me. I don't want to live if I can't dream. With you. ” C'est un murmure, une supplique, un cri désespéré. Il ne veut pas rêver sans elle, il ne peut pas vivre sans elle, et il pourra marchander, ne la voir que la nuit, ne plus la toucher, ne plus l'embrasser, s'il le faut. Mais il ne peut pas continuer sans elle, c'est comme si il ne pouvait pas respirer quand son rêve préféré et lui étaient séparés.
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Yasmeen Hedat-Vane
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I'm right here, I'm not going anywhere. ” Elle en soupire de soulagement de manière audible, son visage trop crispé se détendant progressivement. Ce n’est pas une promesse (I promise, Jaz, I would never leave you. ) qu’il peut véritablement faire parce que la dernière fois non plus, elle ne croit pas qu’il comptait partir avant d’être si brusquement arraché à elle. Jaz aimerait que ce soit aussi simple que ça : lui qui ne veut pas partir et rien qui ne ne cherche à les séparer, mais ce n’est pas le cas. Elle ne sait pas qui est responsable, peut-être elle-même inconsciemment, elle ne sait pas si c’est une malédiction ou si c’est juste que son rêve s’est auto-détruit devant l’intensité de leurs baisers. Elle sait juste qu’elle a besoin qu’il reste cette fois, elle a besoin de lui. Le cuir est si réel sous ses doigts de même que les objets qu’elle sent vaguement dans sa poche et son épaule contre la sienne et le sable qui s’est déjà glissé dans ses vêtements, elle a toujours les paupières closes pour essayer inutilement combattre les effets secondaires de la Nebula qui la poursuivent apparemment jusque dans son rêve, elle se sent mieux maintenant qu’elle est allongée — depuis qu’il lui a affirmé qu’il n’allait nul part, surtout.

Quand les doigts de Sami effleurent son menton, tout doucement, c’est comme si elle avait planté les siens dans une prise de courant.

Ses yeux s’ouvrent brusquement et se posent instantanément sur lui et pendant un instant elle le voit clairement ni flou ni bariolé ni pixelisé ni rien, juste lui et il n’y a que lui allongé à côté d’elle qui la regarde avec une intensité qui pourrait l’engloutir. L’instant dure une éternité durant laquelle elle sent son cœur dans ses oreilles, les frissons qui dévalent sa peau, la chair de poule qui soulève ses poils. Il la touche, Sami, ose faire ce qu’elle n’a pas fait elle en se contentant de sa poche, et c’est un geste parfaitement innocent et tellement léger mais, son corps en tremble sa respiration s’essouffle et tout son monde n’est que Sami. Elle a entrouvert la bouche, mais elle ne sait plus pourquoi ; peut-être pour lui dire qu’il ne faut pas tenter le diable comme cela, il compte trop pour elle pour qu’ils se gâchent même pour ces caresses parfaites, mais elle a oublié, ou plutôt, elle en est désormais physiquement incapable, de lui demander de retirer ses doigts. De toute façon, déjà, Sami attrape son menton un peu plus fermement, la pousse à tourner le visage vers lui. Ses doigts sont si vrais sur sa peau. Elle se demande si un de ses amis l'a trouvée endormie et la touche et que c'est pour ça qu'elle sent ces doigts si réels et tangibles contre son visage. “ Jaz I was the one to curse us, ” Elle secoue violemment la tête : mauvaise idée, c’est comme si l’instant de répit offert par le choc de ce contact peau contre peau — innocent et pourtant intense, différent de la dernière fois, d’une façon qui lui donne encore plus envie de re-goûter à ses lèvres comme si elle savait d'ores et déjà que ce serait incomparable à ce qui était déjà pourtant si fort dans son dernier rêve avec lui — avait soudain pris fin. Le monde se remet à tourner, l’eau lui lèche presque les pieds et les couleurs se mélangent, s’assombrissent.

I'm so sorry, I'm so sorry, no one should fall in love with a dream and I did... but I'll be better, I'll be good, just come back to me. I don't want to live if I can't dream. With you. ” Jaz ne comprend pas ce qu’il se passe, elle le voit presque en noir et blanc et il y a son cœur qui martèle contre ses tympans et il y a ses mots qui le font exploser ; les étoiles devraient briller plus fort dans le ciel, un feu d’artifice coloré devrait s’offrir à eux en cet instant précis, mais c’est à croire que les mots n’ont pas su se faire entendre correctement, ou peut-être simplement qu’elle non plus n’est plus capable de contrôler quoi que ce soit. Elle bat des cils, veut lui demander de se répéter, elle a l’impression de ne pas avoir compris, elle a l’impression de rêver — en plein rêve — Sami n’a jamais dit ça avant et pourtant elle ne croit pas que c’est un vœu nouveau en elle. Et si elle ne contrôle plus rien dans leur dreamworld alors comment peut-il lui dire quelque chose qui lui donne tout à la fois envie de fondre en larmes et de le prendre dans ses bras ? Elle est sur le point de se jeter sur lui pour faire précisément ça, plaquer ses lèvres contre les siennes et elle se redresse justement sur un coude pour s’aider, mais le monde est fait de petits points et un vertige la prend aussitôt. Elle se rallonge et ferme les yeux le visage tout froncé. S’il n’était pas là, elle prierait pour se réveiller de ce mauvais rêve. Bad trip ou redescente difficile elle ne sait pas, peut-être que l’origine des champignons qu’on lui a donné était douteuse. Sauf qu'il est là et qu'elle peut tout endurer pourvu qu'ils soient ensemble dans leur dreamworld. “ I cursed us by trying to make my wish come true. ” Ce n'est pas de sa faute à lui, il n'a rien fait, il n'a fait que lui rappeler la règle et elle l'a bafouée de façon idiote et elle s'est rendue malheureuse elle-même. Si ça se trouve son état n'a rien avoir avec la Nebula, si ça se trouve c'est juste le fait qu'elle ait encore voulu chercher à obtenir l'impossible : l'amour réciproque d'une chimère. Si ça se trouve c'est juste un warning avant qu'il ne disparaisse de nouveau, si elle ose encore essayer de l'embrasser, de lui montrer ce qu'elle ressent pour lui. Elle se mord les lèvres presque au sang, n'ose pas rouvrir ses paupières qui tremblent comme le reste de son corps. “ I can't loose you. no one should fall in love with a dream and I did son cœur est en train de fondre dans sa poitrine, elle voudrait qu'il se répète, déjà ses mots s'effacent de son esprit embué et elle voudrait lui dire qu'elle aussi — qu'elle tout court parce qu'il ne peut pas ressentir ça, il est juste le miroir de ce qu'elle ressent, c'est pour ça que ses mots sont parfaits. Tomber amoureuse d'un rêve, c'est exactement ce qu'elle a fait, comme l'adolescente pathétique et seule et malheureuse qu'elle est. Son poing se resserre dans sa poche. Elle ne mérite rien de moins que ça finalement, ces sentiments si forts et pourtant impossibles, ridicules, qui la rendront folle un jour, si ça n'est pas déjà le cas.

I wish I could live in my dreams, with you, a-t-elle envie de dire, mais il lui semble qu'elle n'osera plus jamais jamais rêver et souhaiter quoi que ce soit à voix-haute. “ I'm not leaving you and you're not leaving me. ” articule-t-elle difficilement après un instant, des sanglots pleins la gorge. Elle rouvre brièvement les yeux et le monde lui fait peur, avec ses formes étranges et ses couleurs trop vive et elle les referme aussitôt avec un petit couinement. Hold me, autre souhait qui meurt avec de passer la barrière de ses lèvres.  “ I need you. ” Elle ne croit pas avoir jamais prononcé de mots plus vrais ni plus tristes ni plus frustrés. Elle se repose, fait dépendre l'entièreté de son bonheur même sur…rien, un rêve, un fantôme un mirage. Et elle le veut, elle en a besoin de ce mirage, plus qu'elle ne saurait même le dire et elle a besoin de sa présence dans ses rêves, de ses sourires, de sa musique, de ses mots, mais en cet instant ce n'est pas tout ce qu'elle veut dire. I need you, mots prononcés avec la même intensité (et même moins) sur l'oreiller, paroles d'amants, ce qu'ils ne seront jamais.
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Sami Hedat
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Sami n'a pas trop honte de lui dire qu'il l'aime, qu'il est amoureux d'elle: elle est un rêve, après tout, un éclat de sa conscience, elle doit sûrement déjà le savoir. Il n'a jamais dit ça à personne, il n'a jamais entendu ça de la part de personne, pas comme ça en tout cas. Ça lui fait penser à sa mère: mains à la peau douce sur les paumes, doigts baguées de bijoux sans valeur, odeur de beurre de cacao dans les cheveux, ses lèvres sur sa tempe, I love you, my little tewagī, my little warrior. Ça lui fait penser à son père, doigts épais qui s'enfoncent dans ses cheveux, regard orageux, sourcils froncés mais bouche tendre, I love you, Samrawi, be proud, stand tall, ça allait toujours ensemble: je t'aime, sois fier. Et puis parfois, quand ses parents pensaient qu'il dormait, il les entendait se le murmurer, assis sur le canapé, les jambes entremêlés, à partager une tasse de café et un biscuit. Fatigués et las, appuyés l'un contre l'autre, heureux. Il n'a pas vraiment entendu ces mots depuis, il sait ce qu'ils veulent dire pourtant, surtout comme ça. Il sait qu'il les pense, il sait qu'il les ressent.

Jaz ne réagit pas, elle ne fait que le regarder. Sami aimerait se retourner pour observer le ciel, son domaine, voir si les étoiles s'y agitent comme elles l'ont fait quand ils se sont embrassés; mais du coin de l'oeil, il peut voir que les étoiles (rares et timides, à travers la pollution, pailletant plus qu'elles ne remplissent l'encre du ciel) sont toujours là. Il peut voir que Jaz ne réagit pas. Qu'elle ne l'aime pas en retour.

C'est étonnamment douloureux, de se rendre compte qu'il a rêvé la femme parfaite et que par défaut, elle ne l'aime pas. Il se demande ce que ça veut dire de son subconscient: si il se hait suffisamment pour s'infliger ça (sans doute), si il pense qu'il ne mérite pas d'être aimé (sûrement), si il ne sait pas comment accepter de l'amour (complètement), si il croit que personne, personne ne pourra jamais l'aimer, et encore moins une créature délicate et jolie et gentille et sincère et talentueuse et vraiment belle comme Jaz (définitivement).

C'est cruel et direct et retors, comme lui. Pas surprenant.

Sami n'arrive pas à être triste, ceci dit. Il a un peu mal (une douleur physique, embarrassé, dans un creux de sa poitrine et sur ses joues) mais il n'est pas triste. Il l'aime et c'est beau d'aimer. Il se contentera de rêver.

Jaz se redresse un peu brusquement et Sami la relâche, fronçant les sourcils, inquiet quand elle retombe contre le sable en fermant de nouveau les yeux. Sa main, brûlante de l'avoir touchée, retourne le long de son corps, leur seul point de contact est la peau agonisante de Sami sous son t-shirt là où il sent les doigts de Jaz enfoncés dans son blouson en cuir. Il aimerait qu'elle dise quelque chose mais elle ne dit rien. Pas grave, parvient-il à se convaincre. Elle n'est qu'un rêve. “ I cursed us by trying to make my wish come true. ” Ainsi, ils n'agréeront pas. Pas très grave non plus, elle n'est qu'un rêve, il sait de quoi en retourne la réalité, il sait qu'il est véritablement le seul avec la moindre influence sur leur dreamworld, leur monde à deux. Il sait que c'est des illusions desquelles il se nourrit depuis cinq ans maintenant. Il sait... il sait qu'un rêve ne tombe pas amoureux. Il sait tout ça.

Ça reste une pilule dure à avaler. “ I can't loose you. ” Sami ne dit rien, l'observe, un déluge d'émotions dans les yeux, heureusement ceux de Jaz sont fermés. Pour la première fois depuis longtemps, réalise-t-il, il n'a plus envie de rêver. Il veut se réveiller, maintenant. Il veut... faire quelque chose. Prendre le volant, aller vite, finir dans un arbre. Il veut détruire quelque chose, le reconstruire, et le détruire de nouveau. Il veut se battre. Il veut mettre le monde à feu et à sang. “ I'm not leaving you and you're not leaving me. ” Elle pleure, ou elle va pleurer, Sami entend l'humidité dans sa voix; il se tend aussitôt, mal à l'aise, il n'a jamais su réagir dans ces situations-là, qui l'énervent et le frustrent.

Elle rouvre les yeux, les referme. Elle ouvre la bouche, la referme. Sami est désemparé, il ne sait pas quoi faire, il a peur, il est énervé, il n'est pas triste mais un peu quand même, progressivement, le désespoir se mêlant à la colère, à la douleur. articule-t-elle difficilement après un instant, des sanglots pleins la gorge. “ I need you. ” Lui aussi il a besoin d'elle. De sa présence, ses mots, ses chansons, ses doigts sur le clavier qu'ils partagent parfois, ses étoiles dans le ciel. Il a besoin d'elle mais il veut son amour. Sami est bon pour se priver des choses qu'il veut, pourtant (et parfois même des choses dont il a besoin). Se priver, économiser, se préserver, c'est un peu sa spécialité. Une étude dans le domaine de la survie, Sami. “ I'm right here, Jaz. ” Sa voix est toute douce, comme la première gorgée d'un café au lait tiède, il semble sûr de lui alors qu'il a l'impression de littéralement se briser en deux, avec d'une part le Sami qui est triste et de l'autre le Sami qui n'a pas raison de l'être. “ And I'm not going anywhere. ” Il se répète mais il veut qu'elle le sache. Même si elle ne l'aime pas, il sera là pour son rêve. It's only fair.

Sa main, qui s'est reposée sur le haut de sa cuisse, se relève lentement et puis finalement il passe un bras autour de Jaz, sur son ventre, sa main se calant sur sa hanche pour l'attirer à lui. L'étreinte est maladroite, mais parfaite, leurs corps semblant faits pour être l'un contre l'autre — bien entendu, il l'a créée ainsi. Il sent quelques uns de ses objets tomber de la poche de son blouson qu'elle garde entr'ouverte avec sa main et si ça l'angoisserait en temps normal, il décide qu'il s'en fiche en cet instant précis. Il se contente de la tenir contre lui, en réponse à son voeu inavoué. “ You're never losing me. I'll be there for you as long as you want me. ” Il est triste, Sami, de courir après un rêve qui ne le lui rendra jamais. Il est littéralement la source de son malheur. Pourtant, il ne changerait rien à sa situation. Jaz le rend tellement heureux.

Ses cheveux sentent quelque chose qu'il n'a jamais senti avant, réalise-t-il en se calant un peu mieux contre elle. Ils sont soyeux et beaux, comme elle. Il resserre un peu son bras autour de sa taille, son pouce caresse doucement sa hanche à travers le tissu de sa robe. Son nez trouve ses cheveux, ses lèvres à quelques centimètres de sa mâchoire; il a désespérément envie d'embrasser sa peau mais n'en fait rien, il apprend toujours de ses erreurs, Sami. “ You're coming down, you're fine, I'm here. ” Elle n'a pas l'air d'être en train d'avoir une redescente en douceur, ceci dit. “ I'm right here, you're okay, it'll be over soon. ” Les champignons et puis leur rêve, aussi, leurs rêves, même.
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Yasmeen Hedat-Vane
Yasmeen Hedat-Vane
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JAZ VANE LP: break free (ariana grande), I'm a slave 4 u (britney spears), hurricane (halsey), oops! I did it Again (britney spears), sit still, look pretty (daya), sometimes (britney spears), blue jeans (lana del rey), oath (cher lloyd), one last time (ariana grande), baby one more time (britney spears), problem (ariana grande), pacify her (melanie martinez), overprotected (britney spears), dark paradise (lana del rey).
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I'm right here, Jaz. ” Le réconfort que lui procure sa voix est immense, les paupières résolument closes elle ne le voit pas mais il est pour elle comme un phare dans la tempête. Sa voix pourrait presque la guider hors de son bad trip. Même dans ses rêves elle ne mérite pas quelqu'un comme Sami, doux et patient qui essaye de la faire se sentir mieux même quand elle lui demande l'impossible, quand elle est stupide et désespérée. “ And I'm not going anywhere. ” Elle pince des lèvres pour étouffer un sanglot, elle hait la Nebula, elle hait ses amis, elle hait sa vie, sauf quand Sami en fait partie. Elle sursaute quand il passe un bras autour d'elle sans prévenir et elle se laisse attirer à lui quand bien même elle a toutes les raisons du monde pour le repousser. Elle ne pourra pas lui résister s'il la touche de nouveau, mais c'est un risque qu'elle ne peut pas se permettre de prendre. La proximité de son corps la réchauffe presque aussitôt, calme même un peu ses tremblements — même si ceux de son souffle, eux, redoublent d'intensité. Elle sent l'odeur de cuir de sa veste et autre chose, un mélange d'huile et de savon et puis quelque chose d'indescriptible et qu'elle n'a jamais senti avant, quelque chose qui lui retourne l'estomac en même temps qu'elle veut en attraper une bouffée plus grande. C'est un câlin qu'il lui offre, croit-elle deviner, un énième effort pour la réconforter, il a toujours été doué pour ça Sami, le plus souvent en la distrayant, en la faisant rire, en lui faisant oublier ce pourquoi elle s'était endormie triste. Mais il l'a laissé parler aussi, les rares où elle en avait envie. Et il la réconforte d'une autre façon ce soir, nouvelle pour l'un comme pour l'autre, mais c'est exactement ce dont elle a besoin. Il est son homme parfait, comme conçu sur-mesure pour elle, leurs corps parfaitement emboîtés sur le sable. Il est parfait et il tient à elle et lui promet l'impossible et plus encore : bien sûr qu'il n'est pas vrai. “ You're never losing me. I'll be there for you as long as you want me. ” Elle voudrait tellement pouvoir y croire, lui faire confiance. Mais il ne peut rien lui promettre surtout pas ça, surtout pas après cinq semaines de solitude la nuit. Il ne peut rien lui promettre Sami, et l'entendre le faire ça la rend encore plus malheureuse.

You're coming down, you're fine, I'm here. ” Sa voix est plus douce qu'une berceuse et il est si proche, si proche, trop proche. Elle a peur de leur malédiction, il joue trop avec le feu Sami pour quelqu'un qui prétend ne plus vouloir l'abandonner. Il ment aussi. Elle ne va pas bien Jaz, elle le sait très bien, il en est la preuve, un symptôme. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez elle, quelque chose de cassé, et même s'il n'est apparu qu'il y a cinq ans ce n'est pas nouveau, elle est née avec sa tare, sans aucun doute. Sûrement pour ça que sa propre génitrice n'a pas voulu d'elle. Sûrement pour ça qu'on ne peut pas l'aimer, pas pour de vrai. “ I'm right here, you're okay, it'll be over soon. ” Elle hoche lentement la tête, se laisse réconforter, essaye de contenir ses tremblements et sa nausée et son vertige, et c’est plus facile réalise quand il est si près d’elle et quand elle se concentre sur lui. “ I don’t want it to be over if it means you’ll be gone too. ” Elle se sent si mal, mais ses bras lui donnent un peu de stabilité et de réconfort. Il n’existe pas et pourtant son corps chaud contre le sien, son bras autour d’elle, son pouce qui caresse sa taille sont les seules choses qui l’aident à rester dans la réalité. Elle sent son souffle dans ses cheveux, ses lèvres sont si proches de sa mâchoire, sa peau la brûlerait presque ; comment peut-il ne pas être réel ? Elle se sent si mal, elle veut bien rester dans cet état pourvu qu'il ne la quitte pas. Elle a peur que les champignons ingurgités soient la raison de sa présence, elle a peur qu'il parte dès que leur effet sera terminé.

You can never be gone then, because I’ll never stop wanting you. ” Elle voudrait se presser contre lui, elle voudrait tirer ses doigts de sa poche pour mieux s’accrocher à lui, elle voudrait oser toucher sa peau et l’embrasser et ne pas craindre qu’il disparaisse. Elle a besoin de sa présence, elle a besoin de lui et elle est prête à renoncer à tout, même à son amour pour lui afin qu’il reste dans sa vie. “ I’ll always want you. I- - I love you. Mais elle ne peut pas lui dire ça, elle ne peut pas le dire à haute-voix, même si elle ne doute pas un seul instant du fait qu'il doit déjà le savoir. no one should fall in love with a dream, Sami l’a si bien dit. Son rêve lui a lui-même rappelé comme elle est pathétique et même si ce n’était que pour mieux lui dire que lui aussi, Jaz n’est (malheureusement) pas encore assez atteinte pour ne pas se rendre compte qu’un rêve ça n’aime pas en retour. Sami qui lui dit qu’il l’aime c’est rien, c’est du néant, it’s pointless, like tears in the rain. Elle pince des lèvres. C’est inutile et ça ne vaut rien, mais ça compte tellement pour elle, elle voudrait tellement pouvoir y croire, qu’il se répète une fois que sa redescende difficile sera passée, qu’elle puisse le regarder dans les yeux quand il lui dit ça, s’imaginer qu’il est sincère et qu’il est vrai et que quelqu’un l’aime. L’aime elle, Yasmeen, avec ses joues mouillées la nuit quand elle s’endort et ses chansons inachevées et ses rêves stupides. “ I’ll always need you.” dit-elle à la place comme si c’était équivalent, alors que ce n’est qu’une partie infime de ce qu’elle ressent. Elle tâtonne de sa main libre jusqu'à son bras sur sa hanche, s'y accroche désespérément. “ I wish you were real. ” Elle a de nouveau des sanglots dans la voix. Comment l'inexistant a-t-il pu devenir, sans conteste, la chose la plus importante dans sa vie ? “ I wish you were really here. I wish I could stay asleep forever. ” Et s'il faut qu'elle prenne des champignons tous les soirs avant de dormir pour le voir dans ses rêves, elle le fera. Elle fera tout pour qu'il reste dans sa vie quand bien même elle sait que s'accrocher à lui comme elle le fait c'est comme s'enfoncer volontairement dans des sables mouvants. Ça finira par l'avaler tout entière, par la détruire ; soit la maladie qui lui fait croire qu'il est vrai aura totalement raison d'elle, soit elle s'en rendra elle-même triste à en mourir, elle n'en est déjà pas loin. Jaz ne devrait pas faire part de ses vœux à haute voix, elle a appris de son erreur, elle sait, mais il n'y a pas d'étoile filante dans le ciel cette fois et son vœu n'a aucune chance de se réaliser, alors elle ose espérer qu'il ne peut pas les maudire non plus. Il est inutile, comme tout ce qu'elle désire, comme tout ce qu'elle ressent. Comme elle, tout simplement. “ But at least you exist in my heart. ” Et il y prend toute la place et il le gonfle de bonheur parfois, souvent ; il le brise aussi en un millier de morceaux de ne pas être là, jamais, quand elle se réveille. Elle ne renoncerait toutefois à ces instants volés la nuit pour rien au monde. Elle tourne la tête enfouit son visage contre son épaule c'est stupide certainement d'oser faire ça, comme elle ose le laisser la tenir conte lui, mais de s'abstenir d'enfoncer son nez dans son cou comme elle l'aimerait, mais elle ne comprend plus les règles de leur monde et elle a peur, tellement peur de la moindre bêtise. “ Being with you is always the best part of my day. ” souffle-t-elle comme un secret, elle n'en a pas honte, mais elle sait qu'elle devrait, à préférer un rêve à la réalité, surtout sa réalité à elle, si chanceuse, si ingrate.
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Sami Hedat
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I don’t want it to be over if it means you’ll be gone too. ” Il n'a pas envie de partir, pourtant, il ne veut pas se réveiller, il veut être là, s'assurer qu'elle va bien, entretenir sa création préférée, son rêve. Il a peur qu'elle tombe en poussières comme le reste, les châteaux et les arbres et les montagnes qu'il a pu rêver, qu'il ferme les yeux et les rouvre sur un tas de sable, s'envolant avec le vent dans le monde, pour ne jamais revenir. Sami ne dit rien, il ne fait que raffermir son emprise autour d'elle, son bras protecteur et maladroit à la fois, son pouce qui caresse la peau sans la toucher. Il aimerait pourtant, deviner la chair chaude, la faire frissonner un peu, comme elle l'a fait quand ils s'embrassaient. Oh, non, il ne peut pas penser à ça, il ne peut pas, ça le rend triste et ça l'énerve et ça réveille quelque chose en lui, une frustration, un besoin, un manque.

Jaz est juste , pourtant. Pas vraiment là-, mais pas loin. Elle est là, Sami est en train de la rêver, pourquoi ne peut-il pas s'en contenter? Il s'est contenté toute sa vie, pourquoi c'est si dur tout d'un coup? Peut-être parce que ça, parce qu'elle est la première chose qu'il veut vraiment pour lui. “ You can never be gone then, because I’ll never stop wanting you. ” Ça lui fait du mal, à Sami, d'entendre ça, parce que c'est ce qu'il aime entendre. Qu'on ait besoin de lui, qu'on le veuille. Qu'il ait l'impression d'être utile, voulu, aimé (elle n'est qu'un rêve, ceci dit: ça n'a aucune valeur), pas de trop, pas juste une bouche à nourrir, pas une nuisance. Elle ne dit que ce qu'il veut entendre, il s'en rend compte. “ I’ll always want you. I- - ” Sa gorge se noue un peu, il ne dit rien, aimerait lui dire de finir a phrase mais il n'ose pas, il ne dit rien, il ne fait pas confiance à sa voix en cet instant précis, sa fierté ne résisterait si Jaz l'entendait avec la voix tremblante, fébrile. Elle le voudra toujours parce qu'il voudra toujours qu'elle le veuille; c'est horrible, ça le torture, qu'il se haïsse tellement qu'il doive rêver de l'amour sous la forme de cette femme parfaite. Sami aimerait presque mieux ne pas se poser de questions, l'accepter — il a essayé, quand ils se sont embrassés, embrasés l'un contre l'autre. Mais ça ne sert à rien de prétendre, il n'arrête pas d'y penser maintenant. C'est partout sur lui, cette malchance, cette haine aussi, de son propre esprit, fertile et imaginatif et sadique, vraiment sadique.

I’ll always need you. ” Sami pince des lèvres. Fort, vraiment fort, les dents vont presque entamer la chair. Il ne dit rien, son visage oscillant vers une émotion profonde de désespoir, alors même que son coeur s'emballe dans sa poitrine, un feu réveillé entre ses côtes. Il a l'impression qu'il va pleurer, il n'a pas le droit de pleurer. La main de Jaz vient trouver son bras, Sami ne dit rien, le resserre un peu autour d'elle, comme si il avait peur qu'elle s'envole et disparaisse, comme si ses bras avaient le moindre pouvoir sur sa présence avec lui, contre lui. “ I wish you were real. ” Il fronce un peu les sourcils. Ça, il pourrait le lui dire — le pense si souvent que c'est étonnant que ces mots ne soient pas sortis de sa bouche d'eux-mêmes. “ I wish you were really here. I wish I could stay asleep forever.

We don't have to wake up, Sami aimerait lui dire. Il a rencontré un homme, à Neodam, qui injecte un anesthésiant à des patients gardés dans le sous-sol de sa maison toutes les deux heures, les garde dans un sommeil artificiel pour autant qu'ils le veulent. Dreams are their only escape a-t-il dit, quand Sami est venu lui acheter de l'anesthésiant pour les besoins des Sharks; il lui a montré les corps allongés, les souffles égaux, leurs yeux bougeant sous leurs paupières. Et pendant un terrible instant, Sami s'est dit: et si? Et si il ne se réveillait jamais? Ne revenait jamais dans le monde éveillé qu'il déteste, qu'il hait, peuplé de gens qu'il méprise (faux). Et si il restait avec Jaz pour toujours, dans leur royaume, empire onirique qui n'appartient qu'à eux? “ But at least you exist in my heart.

Mais.

Ce n'est pas suffisant.

Jaz tourne la tête et enfouit son visage contre son épaule, Sami tourne un peu plus sur le flanc pour la tenir plus confortablement, ses yeux explorant l'eau noire sous le ciel noir, perdus, un peu apeurés aussi. Il est énervé, il est triste, il est heureux aussi (il aime sa voix: my heart). “ Being with you is always the best part of my day. ” Sami ne répond pas, pas tout de suite, se penche un peu jusqu'à ce que son nez s'enfonce définitivement dans ses cheveux, contre son crâne. Il respire lentement son odeur (toujours ce parfum qu'il ne connait pas, cette odeur artificielle qu'il n'arrive pas à nommer), il frotte un peu le doux de son nez contre elle. “ It's always mine too, Jaz. I wish I could live here. With you, a-t-il envie de dire, comme avant, mais il n'ose pas, n'ose plus, il ne supporterait pas d'être rebuté de nouveau. Il y a d'autres choses qu'il aimerait lui dire. Qu'il l'aime, qu'il l'aime vraiment, même si elle n'est qu'un mirage. Qu'il veut être avec elle, même si elle n'existe pas. Que ça le rend très heureux, mais aussi très triste en même temps, et qu'il ne sait pas trop ce que ça veut dire. Qu'elle le rend très heureux, et très triste aussi. Il aimerait rester, il préférerait partir. Il veut...

Un frisson agite Jaz toute entière et Sami se détache un peu pour la regarder, sourcils froncés, air inquiet; elle l'empêche de trop s'éloigner en tenant son bras sur lequel elle a posé sa main, celle qui n'est pas dans son blouson. “ You're cold, ” finit-il par dire, en s'arrachant à elle, difficilement — elle semble paniquer qu'elle il ne la tient plus — mais il fait vite, retirant sa veste pour l'enrouler dedans, peu lui importe qu'elle ne glisse pas ses bras dans les manches. Il lui frictionner un peu les bras sans y croire, il regrette déjà de ne plus l'avoir contre lui. Il passe aussi une main légère dans ses cheveux, comme pour les démêler, laisser tomber un peu de sable. “ I won't let you down, Jaz, I swear. You can trust me. ” Sa main retombe sur le sable entre eux et puis, timidement, ses doigts viennent effleurer le bout du genou de Jaz, il a peur qu'elle s'en aille maintenant. Sa veste est beaucoup trop grande pour elle, c'est étrange de la voir nager dedans. “ Trust me, ” demande-t-il, sérieusement, ses yeux noirs plantés dans les siens.

Lentement, Sami se penche en avant. Il s'en fiche de la malédiction. Il se penche en avant, il veut l'embrasser, il ne pense pas qu'elle va le repousser mais elle le regarde tout de même avec de grands yeux, comme si elle avait... peur. Sami est sur le point de fermer les yeux pour s'abandonner au baiser quand — “ Jaz! Are you okay, what are you doing? ” Il y a... quelqu'un.

Pas un mannequin. Parfois, quand Jaz raconte une histoire, Sami invoque un mannequin, en bois et avec des cartilages en cuir, qui agit pour eux sur les actions de l'histoire. Ça fait rire Jaz, elle dit que ça ressemble parfois à un androïde sans peau, il ne sait pas trop ce que ça veut dire. Il faisait souvent ça, au début, pour l'amuser, il était fasciné par elle, tellement jeune et pas aussi insouciante qu'elle aurait dû l'être. Toujours des mannequins, parfois des voix, généralement déformées par le dreamworld, incompréhensibles: souvenirs, déformations du subconscient, rien de précis.

Là, la voix est réelle. “ Are you okay? ” répète-t-on et on s'approche, Sami voit la silhouette à contre-jour se découper, sur la lumière lointaine d'un feu de camp. Il ne comprend pas. Peut-être que c'est un cauchemar, peut-être que la personne qui s'approche — une fille — va lui sauter à la gorge et la lui arracher avec ses dents, et qu'il va se réveiller là où il s'est endormi. Sami se passe la langue sur ses lèvres, sèches et un peu salées à cause du sable, avant de tourner un regard précautionneux vers Jaz en attendant la suite.
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