Partagez
 

 (cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
Invité
Anonymous
Invité

(cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.  - Page 2 Empty
Cliff ne s'ouvre pas. Il ne sait pas comment ; il a grandi en ayant les gens, autour de lui, qui le forcent à le faire, brusquement. Qui glissent leurs mains contre sa peau ou alors, leurs paroles dans sa tête, pour l'ouvrir sans qu'il ne puisse dire non, sans qu'il ne puisse faire quoique ce soit. On le casse, on le fracasse ; on ne le laisse pas s'ouvrir délicatement, comme une fleur pourrait le faire, sous le toucher du soleil. Les pétales tombent contre le sol, sous la violence de l'impatience, ou alors certains s'en vont, décus de fleur fermée qui, peut-être, renfermer de sublimes couleurs. Ils ne savent pas. Il ne sait pas. Cliff ne s'ouvre pas. Pas aux autres, du moins. C'est une chose qu'il fait délicatement, un moindre mouvement à la fois, dans la noirceur de ses draps, de son appartement. C'est une chose qu'il met sur papier les doigts tremblants, ou alors dans le bloc note de son téléphone, un noeud dans la gorge et une rage dans la gorge. Des mots qui sont jetés à la mer et qu'il souhaite voir tomber dans les abysses. Des mots qui se glissent entre les doigts des autres, parfois, et qu'il partage uniquement car il le désire, sans vouloir aller plus loin que cela. Il désire, parfois, sans savoir pourquoi, posséder cette capacité. Pouvoir tout dire et mettre son coeur sur la table, et laisser son corps se fondre sans la moinddre barrière contre un autre, sans la moindre doute, mais surtout avec courage. Mais Cliff n'est pas courageux. Il rêve alors qu'il déteste les rêves, et il ose les voir vrai, mais se rend compte, doucement, que le faux reste le faux. Il s'y accroche, pourtant. Peut-être est-il naif. Assez naif pour posséder un semblant d'amour étrange pour Curtis, malgré toute la colère, toute la douleur qui reste encore présente dans son coeur, et assez naif pour rester dans une relation qui est belle au travers d'un écran, mais qui frappe toujours un mur, dans la réalité. Il espère encore être ce qu'il n'est pas.
Il veut découvrir ce qu'il est, véritablement.
Alors, il propose ce café. Malgré le fait qu'il ne désire pas s'ouvrir, malgré tout ce que son corps lui hurle, Cliff propose un café. Il sait, évidemment, que les mots ne seront pas nombreux, à quitter ses lèvres. Il sait qu'il risque de grincer des dents et expire fort, des narines, toute la dévisageant. Il sait qu'il risque d'avoir cette envie de quitter les lieux à tout instant, si les paroles ne lui plaisent pas. Mais Cliff a besoin de savoir. Il désire savoir. Alors, il ferme les poings, et remet sa main dans ses poches, en attente de sa réponse. Il sent ses épaules et son dos, par la même occasion, se tendre lorsqu'elle s'approche à grands pas, comme sa respiration se bloquer dans sa gorge. Mais elle s'arrête. Elle s'arrête et il respire, alors, surpris d'avoir cesser.
Elle est étrange. Elle ressemble à une bête sauvage. Ou quelque chose d'autre, il ne saurait dire. Cliff n'ose pas prétendre connaitre les gens. Ou du moins, pas après si peu de temps. Il ne possède pas ce genre de stupidité. Peut-être après le café, par contre. Peut-être dans quelques minutes. Mais pour le moment, il la dévisage, et ne sait que faire, sauf être surpris et dérangé par elle. Sauf l'observer et ne pas savoir quoi faire de ce petit brin de femme qui renferme divers secrets, et qui lui fait peur, être. Un café ? T’as soif ? La machoire se serre une seconde et il l'observe, un peu exaspéré, un peu en colère. t'es sérieuse ? Certainement, car elle acceptée. Cliff a envie de lui dire d'oublier, une seconde, mais préfère lui tourner le dos pour commencer à marcher.
Puis, elle dit. On est pas des martiens. Il stoppe son pas et la dévisage, par dessus son épaule, les sourcils froncés. Il la dévisage, la minuscule, et ne sait pas quoi dire. eh - okay ? Il est déconcerté. Le poète la dévisage une seconde de plus, avant de secouer la tête et de se mettre en marche vers le café pour de bon. Le regard se lève vers les cieux et il cherche les étoiles qui n'existent pas. Un soupir quitte ses lèvres et la tête s'écrase contre la nuque, brièvement, avant qu'il ne la secoue de nouveau. n'importe quoi qu'il marmonne de nouveau, ouvrant les yeux de nouveau, puis lançant un regard par dessus son épaule. À plusieurs pas derrière lui, elle semble encore plus petite. Il se demande, brièvement, si elle a la même grandeur que Jad. Peut-être. Elle ressemble à une naine.
Il stoppe son pas, une fois rendu à la porte. Cliff s'adosse contre l'une des vitre sans le moindre mot et attend qu'elle le rejoigne pour ouvrir la porte, pour elle. allez bouge. on s'gèle. Le froid de Néodam est plus mordant, face à l'absence des flammes. Le feu les a réchauffé, suffisament pour leur rappeler à quel point les nuits peuvent être froides. Cliff se demande, parfois, si un jour, il pourrait s'habituer à une telle température. Il a ce besoin d'être constamment au chaud. Et il soupire alors, content, lorsque la porte se ferme derrière eux et qu'il est accueilli par la chaleur du café. Il est presque vide, sauf un couple à une table au fond, et ce qui semble être quelques étudiants faisant leur révision et une femme seule, bien habillée, devant son ordinateur. Il s'avance vers le comptoir et dévisage le menu, au dessus. Les prix sont acceptables. Il a de l'argent, de toute manière, depuis qu'il est dans l'équipe. Ça ne l'empêche pas de compter chaque stellars, pourtant. tu veux quoi ? Il pose la question sans la regarder, mais tourne tout de même ses yeux vers elle, ensuite. Dévisage son profil. Ses traits sont fins. Elle est fine de la tête aux pieds, en vrai. Il détourne les yeux, un inconfort dans les trippes, quand elle le regarde. prends un truc à bouffer si tu veux. Puis, au barista. un cappuchino moka et eh - un muffin nutella et pacane. et peu importe c'qu'elle veut. Il pose sa carte contre le comptoir et la laisse choisir ce qu'elle veut. En vérité, Cliff n'écoute pas réellement la commande et se contente de payer. Il note le montant dans sa tête - il ne perd pas ses habitudes - ne l'attend pas, quand il reçoit ses choses, pour aller s'asseoir à une table loin des gens déjà présents. À la radio, un rap sans queue ni tête passe, lui rappelant les goûts odieux de Scar. Il enroule délicatement ses mains autour de la tasse et profite de la chaleur venant du café, sans prendre une gorgée. Dans ses poches, les messages restent encore sans réponses. Il ne sait toujours pas quand il aura envie de lui répondre. Le poète regrette certains de ses choix, parfois.
Un sursaut le prend, presque trop présent, quand elle prend place face à lui. Entre ses doigts, la tasse s'agite brièvement, mais rien n'est renversé. Cliff la dévisage, silencieux, presque assassin, avant de prendre une gorgée qui lui brule presque la gorge puis d'arracher sauvagement un morceau de son muffin qu'il avale, presque tout rond. donc ? Il parait impatient, déplacé. Puérile, peut-être. Il l'est surement. Jad lui dit souvent. Cliff ne possède pas de tact.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.  - Page 2 Empty
Aoibheann serait prête à le suivre plus ou moins n’importe où, pour pouvoir lui expliquer qu’ils sont juste d’un autre monde, mais qu’ils sont pas bizarres, ou étranges, ou pas humains. Puis, l’ayant sauvé plusieurs fois, lui ayant sauvé la vie, plusieurs fois, elle serait probablement prête à le suivre n’importe où, de toute façon. Ou pas. Aoibheann est pas sûre. Elle est tiraillée par son devoir, qui est de le surveiller, et son coeur, qui lui dit de continuer à lui parler, et lui dire des mots apaisants, comme il sait si bien les écrire. Elle pense à Liebe, qui l’attend sur Altéa, et qui, depuis des années, lui offre le même dilemne. Si seulement elle avait dit la vérité sur ses activités à la CPIM, y’a bien longtemps qu’elle serait morte, Liebe. Et cette pensée est insupportable. Pire que ça. Elle refuse d’y penser. Elle refuse de même l’imaginer. Une vie sans Liebe vaudrait probablement pas la peine d’être vécue. Ou si. Juste pour prendre sa revanche sur les corbeaux qui ont tué ses parents. Enfin. Aoibheann parfois, fronce les sourcils, en y pensant. Elle a écouté, entendu, ce que lui a dit Sinned. Elle a rencontré Max. Elle arrive pas vraiment à comprendre pourquoi les corbeaux auraient tué ses parents, qu’importe combien elle y pense. Dans ses souvenirs, ses parents étaient des gens tout ce qu’il y a de plus normaux. Il n’y a aucune raison pour que les corbeaux aient voulu leur mort, à un moment ou à un autre. Mais y’a cette photo. Et ça prouve qu’à un moment ou à un autre, ses parents ont eu des liens avec les corbeaux. Maintenant, de quelle nature, c’est cette information qui manque à Aoibheann. Et elle est certaine que si elle avait ce chaînon manquant, elle pourrait réussir à comprendre. Ce qui est est sûr, c’est qu’elle est moins chaude, aujourd’hui, à travailler à fond pour la CPIM, comme elle l’a fait ces vingt dernières années. Elle se sent moins comme un chien à qui on donne des ordres et qui les suit. Et plus comme une personne à qui on donne des missions et qui les réussit ou les échoue.
Alors Cliff. Cliff la regarde, et semble énervé par sa réponse, par sa question. Aoibheann comprend pas pourquoi, mais passe au dessus. Il y a plus important. Elle hoche la tête, cependant, lorsqu’il lui demande si elle est sérieuse. Et il se retourne, lorsqu’elle l’arrête avec son affirmation. Ils sont pas des martiens. Et si elle doit lui répéter cinquante milles fois, jusqu’à ce que ça rentre, en mode bourrage de crâne, elle le fera. Après tout, c’est bien ce qu’on a plus ou moins fait avec elle. Et ça a fonctionné. Il a plus l’air d’être trop énervé, juste surpris, sachant pas quoi faire de l’info. Au moins, il la réfute pas, et c’est déjà ça de pris, qu’elle pense, Aoibheann.
Elle le suit vers le café qu’il lui montrait du doigt. Aoibheann a jamais trop aimé ça le café. Parfois, elle est obligé d’en boire, lors de missions. Comme elle est obligée de boire de l’alcool. Mais elle aime pas ça. Peut-être, justement, parce qu’elle en associe le goût aux missions où les gens avec qui elle boit finissent souvent une balle dans la tête.
Cliff s’arrête devant l’entrée et lui tient la porte pour qu’elle passe devant lui. C’est gentil de sa part. C’est poli. Liebe elle fait ça tout le temps aussi. Sa soulmate, à Aoibheann, fait jamais ça. Elle rentre toujours et lui ferme la porte au nez, alors qu’elle laisse passer Liebe. Aoibheann l’aime pas. Elle la trouve stupide.

Aoibheann se dépêche, comme il lui demande, de rentrer à l’intérieur. Et la vague de chaleur est, en effet, pas désagréable. Ils s’approchent tous les deux, ou plutôt Cliff, puis Aoibheann sur ses talons, vers l’endroit où ils passent commande. Aoibheann regarde en l’air, ce qu’ils proposent. Et tout semble trop compliqué, trop de goût réunis en une seule fois. Aoibheann comprend pas, pourquoi ils font ça, alors qu’en vérité, il est impossible de tout goûter. Elle écoute ce que prend Cliff, et aimerait demander la même chose, juste pour. Mais ça la tente pas. Vraiment pas. Tout ça semble si sucré. Aoibheann aime pas trop ça, le sucré. Aoibheann regarde le vendeur, sans vraiment lui sourire, et d’une voix neutre, qu’elle cherche pas à faire froide, mais qui l’est peut-être plus qu’elle ne le voudrait commande une tasse de lait chaud et un bout de pain. Et le regard que lui lance le serveur l’étonne. Elle qui tarde à Cliff de pas être une martienne, c’est pourtant comme ça que la regarde le serveur. Il voit ses yeux descendre aussi sur son visage, et rougir. Il la trouve joli. Les hommes, en général, la trouvent jolie. Elle se retourne vers Cliff, qui est allé se poser sur une table. Et elle se demande si lui aussi, la trouve jolie. Mais laisse la pensée en dehors de son esprit. Liebe la trouve jolie, et c’est tout ce qui lui importe. Le serveur doit peut-être se dire qu’elle est jolie, mais folle.
Il lui tend la tasse de lait chaud et le bout de pain sur un plateau, et elle le remercie rapidement avant de rejoindre Cliff. Cliff attaque la discussion avec une question qui n’en est qu’à moitié qu’une. Juste un moyen de lui demander de développer sa pensée de plus tôt. Aoibheann prend une longue gorgée de lait chaud qui lui brûle la gorge. Mais Aoibheann a toujours aimé ça, être brûlée. “Donc. Je suis nulle en histoire, puis ça remonte à loin. Mais.” Elle s’arrête quelques instants, et relève la tête vers lui. Autour de ses lèvres, peut-être des traces de la mousse du lait qu’elle vient de boire. Elle le sent pas. “Mais si ça peut t’aider, t’as qu’à te dire que c’est une légende. Tu finiras peut-être par comprendre que c’en est pas une.” Elle déchire un bout du pain et en détruit la mie qu’elle tourne entre ses doigts. “Y’a eu un big bang, ou un truc comme ça. Et y’a eu des portails. Et plusieurs mondes. Et chaque monde a sa, hm, particularité ? Néphède, c’est. En fait, c’est plutôt normal, Néphède, comparé au reste. Sigan, c’est les pires. Ils utilisent leur temps de vie pour vivre. Pour, payer des trucs ou quoi. La Terre, j’crois que si j’ai bien compris, c’est notre monde d’origine à tous. Enfin, c’est pas important, tout ça. L’important, c’est Altéa. Et sur Altéa, vivent les Altéens. Et à leur naissance, ils ont tous un don. Tu vois ? Y’a les changements du corps, la médecine, l’eau, l’air, la terre, et, le feu. Et, d’autres, aussi, je crois, mais je m’en souviens pas.” Elle le regarde même pas, et continue, sans lui laisser le temps d’en placer une. “C’est peut-être bien plus que ce qu’un esprit sain peut encaisser, ceci dit, surtout en une fois. Et je suis pas censée t’en parler, je pense. Alors. Enfin. Ouais.” Elle finit par mettre la mie de pain dans sa bouche, et ferme les yeux pour savourer le goût simple.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.  - Page 2 Empty
Le regard tombe sur ce qu'elle a pris. Cliff fronce des sourcils, presque énervé d'avoir payer pour des choses aussi futiles que cela. Il reporte son regard sur elle, tandis qu'elle prend une gorgée de son breuvage - il ne saurai dire ce que c'est, pour le moment - qui lui laisse une trace contre les traits. Les yeux y restent accrochés, malgré lui, lui faisant manquer le début de ses paroles. Il lui faut cligner des yeux à plusieurs reprises pour sortir de ses pensées folles et plutôt suivre les paroles sans queue ni tête qu'elle lui offre. Il reste muet. Les mains liées sur sa tasse appuyée contre ses lippes, il ne prend aucune gorgée et la dévisage,elle, en essayant de comprendre le fil des paroles qu'elle lui offre, en essayant de ne pas la penser folle, également. C'est presque impossible, pourtant. Il essaie, énormément. Essaie d'être sensé, de croire un peu, quand même, à ses paroles mais il n'y parvient qu'à moitié. Déjà, car l'histoire ne tient aucun fil, un peu comme les animes qu'il regarde parfois, trop complexe, et aussi car elle ne fait aucun sens, dans son histoire. Ses phrases en elle-même ne sont pas complètes, ne sont pas sensé. Alors, il fronce un peu plus des sourcils, encore plus agacé, presque enfantin face à l'insatisfaction qu'il ressent, et prend une gorgée. Il décide de ne pas lui dire, à propos de cette moustache de lait, sur sa gueule. Il ne prête pas totalement attention aux dernières paroles qu'elle lui dit, également. Il a perdu le fil depuis presque le début, de toute manière. un esprit sain ? Cliff doute posséder un esprit sain, peu importe ce qu'elle dit. Mais il présume que l'image qu'elle se fait de lui, elle lui vient des poèmes qu'elle a pu lire.
Les sourcils se froncent un peu, et le regard se fait un peu plus dur. Il se demande, un instant, si elle n'est pas -- une fan, ou quelque chose comme ça. Si elle ne lui sort pas des histoires sans queue ni tête uniquement pour être en sa présence. La pensée est simple, ne dure que quelque seconde, et s'en va. SI c'est la vérité, il partira au moment venu, tout bonnement. Ou pour une autre raison. Il commence déjà à se dire, et ce depuis sa décision de prendre en café en sa compagnie, qu'il ferait mieux de partir.
Il reste, pourtant. Son café n'est pas fini. Son muffin non plus. Il en prend un autre morceau, plus gros, et porte son regard sur le bout de pain, simple. t'as des goûts de luxe Il se rappelle Azalea et ses envies de plats impossible. Ses envies brusques de gauffres, d'oeuf et de bacon, peu importe l'heure de la journée. Si le poète a cru la voir sur les traits de l'inconnue pendant quelques secondes, il ne la voit plus, à l'instant. Il ne voit qu'une fille étrange avec une histoire sans queue ni tête, sans milieu, et son bout de pain.
Il ne sait quoi en penser. Il ne saurait quoi dire, non plus. La chose l'agace. Elle le met en colère, un peu. ou de gamine, j'sais pas. Un soupir quitte ses lèvres et il prend une nouvelle gorgée de son café, un peu plus froid cette fois-ci, avant de s'emparer d'un bout de papier. Puis, sans demander, s'étire par dessus la table pour essuyer son visage. ouais, d'gamine. Il secoue sa tête et roule le papier en boule, avant de laisser son dos s'appuyer contre le dossier de chaise puis, assis moins droit, de soupirer. Il en a marre. Peut-être qu'il aurait du rester dans l'appartement. génial ton histoire. reparle moi en quand elle aura du sens, okay ? Il accompagne les mots d'un sourire sans grand sentiment et prend son muffin dans ses mains, pour le finir cette fois-ci. Cliff ne pose plus de questions.
Il pose ses yeux sur elle, de plutôt. Elle et son lait, et son bout de pain. Il la juge, peut-être. Il se pose des questions, aussi. Il ne sait pas, en fait, quoi penser d'elle. Elle est hors des idées qu'il possède déjà, sur les gens. En dehors de ce qu'il pourrait penser, sur qui que ce soit. t'aimes vraiment ça ? Il désigne son pain, du menton. ça a l'air fade. Il la dévisage manger, de nouveau, et finit son muffin, en même temps. Ses doigts sont tachées de chocolat. Il les met dans sa bouche, un à la fois. Chose faite, il essuie ses doigts contre son jeans. bon. recommence. mais parle juste d'altéa. le reste j'm'en fous. En espérant que cette fois-ci, elle aura au moins un début d'histoire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.  - Page 2 Empty
Si la CPIM la voyait, ils en feraient probablement une syncope. Depuis quand leur petite protégée accepte de boire un coup avec quelqu’un qu’elle est censée surveiller ? Manquerait plus qu’elle lui révèle qu’il est sous surveillance. Qu’il est suivi. Aoibheann est pas folle, et compte pas le lui dire. Elle pense juste que de lui expliquer d’où il vient serait une bonne idée pour qu’il réussisse à contrôler un peu mieux son don. Puis, la CPIM, ce qu’elle veut, c’est que les gens retrouvent leur monde d’origine, non ? Alors s’il trouve l’histoire sur Altéa intéressante, qui sait, peut-être qu’il voudra aller voir par lui-même. Enfin. Oui. Aoibheann voit loin, essaye de penser au futur. On lui a jamais appris à le faire. Peut-être qu’elle le fait mal. Aoibheann prend rarement des initiatives, non plus. On lui a toujours interdit de le faire. Mais depuis sa rencontre avec Max, c’est différent. Elle voit plus le monde de la même manière. Les corbeaux, bien qu’elle les tienne toujours responsables de la mort de ses parents, ont l’air bien moins diaboliques que ce qu’on lui a toujours dit. Et même si, au début, Aoibheann a trouvé insupportable, de se rendre compte que les haïr était plus compliqué, elle s’y est habituée. Elle n’en a pas parlé à la cellule, bien entendu.
Comme elle ne leur parlera pas de cette discussion qu’elle a avec Cliff.
Lorsqu’il répond, elle hoche doucement la tête. Elle le connaît pas assez pour savoir si oui ou non, effectivement, son esprit est sain. Mais ce que Aoibheann sait, de façon sûre, c’est qu’il l’est bien plus que le sien. Aoibheann sait qu’elle est pas normale. Elle sait que ses réactions, ses cris, ses abus, sont loin d’être normaux. Elle le sait parce qu’elle voit bien qu’elle est la seule à agir comme ça. Et que, même à la CPIM, les autres la regardent bizarrement. Alors que, finalement, c’est eux qui l’ont élevé. Parfois, Aoibheann se demande ce qui va pas chez elle. Puis elle se dit que c’est peut-être son enfance, qui a été trop difficile. Ou qu’elle est faible. Elle déteste cette idée. La faiblesse, ça équivaut à la mort.
Il commente ce qu’elle a pris, et elle baisse les yeux sur son lait et son pain. Aoibheann a jamais aimé les trucs trop fancy. Elle a jamais aimé les trucs qui étaient trop sucrés, ou trop salés, ou trop amers, ou trop acides. Elle aime les goût simples. Aoibheann, quand elle mange des légumes, elle rajoute rarement de sel. Elle mange souvent les choses comme ça. Parce que, elle s’en est rendue compte, ça a bien assez de goût par soi-même. Elle fronce les sourcils et a un petit mouvement de recul lorsqu’il s’approche d’elle. Et touche le haut de ses lèvres lorsqu’il finit par retourner à sa place. Elle sait pas ce qu’il vient de faire. Mais elle se dit qu’il a de la chance qu’elle soit dans une passade calme et tranquille, ou elle aurait pu réagir très, très mal.
Elle l’écoute, alors qu’elle continue à manger, et à boire. Elle s’attendait pas à ce qu’il la croit, de toute façon. Mais Aoibheann se dit que maintenant que c’est dans son système, dans son esprit, si quelqu’un un jour, lui en reparle, il se dira que c’est peut-être pas complètement faux.
Elle hoche la tête de nouveau lorsqu’il lui demande si elle aime vraiment ça, et comme pour appuyer son point, prend un autre morceau de pain dans sa bouche. Et finalement, laisse apparaître un micro sourire sur ses lèvres lorsqu’il lui demande de reparler d’Altéa. Peut-être qu’il ne la croit pas. Mais il pense assez à ce qu’elle a dit, ça tourne assez dans sa tête, pour qu’il veuille en savoir plus.
Elle croise ses mains sur la table, et réfléchit à ce qu’elle pourrait dire. “C’est différent, Altéa, de Néphède. Y’a de l’air, pur. Et des fleurs. Et des vrais légumes. Bons. Et y’a une genre de déesse créatrice, qui s’appelle Gaia. Y’a des gangs, aussi. Mais moins qu’à Néphède. Et ils sont moins, enfin, méchants. Violents. Je suppose que ça dépend. Comme partout. C’est pas si différent que Néphède. Les gens sont identiques. Juste ces dons. Finalement, on les voit jamais trop à l’oeuvre. Par contre y’a des jeux, des compétitions...” Et elle continue à parler, de tout ça, à un Cliff qui semble l’écouter et essayer de comprendre ses mots, même s’ils n’ont aucun sens pour lui.
Et lorsqu’elle termine à dire tout ce qu’elle a, à dire. Et lorsqu’elle termine à répondre à toutes ses questions, elle lève enfin les yeux, vers dehors. Le soleil est en train de se lever. Et Aoibheann doit vite rentrer chez elle, et faire son compte rendu à la CPIM.
Elle est crevée. Mais elle sourit, encore un peu plus. Parce qu'elle a l'impression que ce qu'elle a fait, c'est bien.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.  - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
(cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: