tu auras, toi, des étoiles qui savent rire. (nepthys)

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C'est peut-être pas correct d'suivre son pote dans les rues mais peu importe d'la morale. Il veut obtenir les réponses aux questions qui s'bousculent dans sa tête. Il a pourtant parfaitement conscience qu'c'était l'occasion rêvée pour lui d'fuir la réalité, d'tourner une page et d'sortir totalement de cette situation. Mais il s'est engagé auprès d'cette fille en commençant le décompte avec elle, il lui a ensuite lâché la main après l'baiser échangé. Peut-être qu'il a un peu trop paniqué, parce qu'pas son truc l'amour et les couples. Loup solitaire qui enchaîne les conneries, le lâche qui n'veut pas finir brisé. Puis c'était quand même censé l'vacciner. Sa soulmate qui lui pourrit l'existence, la douleur qui lui vrille les entrailles d'sa faute. Et d'voir nephtys dans cet état, prête à mettre fin à ses jours après un stupide décompte. Et l'peu d'amour reçu par ses parents, par sa famille. C'tout ça qu'était censé l'vacciner, l'tenir éloigné des relations amoureuses, des relations tout court. Il a échoué en s'faisant des amis, mais il comptait réussir avec les filles, visiblement les choses s'sont déroulées différemment, à son insu. Alors ouais, après la sensation des lèvres d'la jolie sur les siennes il a simplement préféré lui tourner l'dos, disparaître et maintenant il s'sent con, maintenant il veut obtenir des réponses, maintenant il s'rabaisse à ça, suivre son pote dans les rues pour savoir où elle s'cache.

Dans l'silence total de la nuit, à la lumière vacillante des lampadaires. Il s'déplace pour retrouver celle qu'il a abandonné. C'est l'bordel dans sa tête. Et puis d'vant elle il sait même pas c'qu'il aura envie d'lui dire. Qu'c'est cool qu'elle soit vivante, qu'pourquoi elle est vivante, est-ce qu'elle a changé d'avis au dernier moment, qu'est-ce qu'il s'est passé ? ou qu'il est désolé ? non, c'pas son genre d'faire des excuses, à Isaiah. Même si c'la pire des enflures il peut pas s'résoudre à présenter des excuses, ça l'bouffe et brûle sa gorge, ça lui r'tourne le cerveau rien qu'd'y penser. Les excuses c'est pour les forts, les courageux qui savent assumer leurs tords. Il est lâche. Son cœur se serre dans sa poitrine quand il voit Yohan partir, maintenant c'est à son tour d'aller la voir, qu'il s'dit. Il hésite à faire demi-tour parce que c'n'est pas trop tard pour changer d'avis. Qu'il est encore temps d'faire ce pour quoi il excelle l'mieux, fuir. Un soupir déchire ses lèvres, il passe sa main derrière sa nuque. Dans l'ombre d'une ruelle, d'un angle, il fixe la silhouette d'son ami qui disparait dans la nuit, qui d'vient plus petite, plus floue à mesure qu'il s'éloigne. Et Isaiah part dans la direction opposée.

Lève la main pour frapper à la porte. Arrêt d'la respiration. Maintenant c'est trop tard, maintenant il a annoncé sa présence. Ou peut-être qu'elle va croire qu'c'est encore Yohan, qu'il a oublié un truc. Sauf qu'il a pas envie d'jouer à ça, qu'l'avoir suivi c'est déjà très limite et qu'il n'veut pas s'enfoncer encore plus dans ses délires bizarres, dans ses magouilles. — J'sais que t'es derrière la porte, ouvre-moi. il compte pas partir, d'toute manière. Parce qu'il est peut-être temps d'assumer un peu ses responsabilités, parce qu'il veut quand même les avoir ses réponses. Et parce qu'une p'tite voix dans sa tête lui dit qu'elle va bien finir par ouvrir, qu'elle peut pas l'laisser d'vant la porte indéfiniment.

Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. @isaiah stilinski

Trois mois quasiment, depuis qu’Ajay l’a empêché de mettre fin à ses jours. Et trois mois depuis qu’elle se cache, terrée dans l’appart du frère absent de Yohan. Quand elle est enfin sortie du bar où c’est arrivé, elle a presque tout de suite été chez Yohan. Elle comptait pas forcément y rester, mais elle a même pressé le pas à son ami lorsqu’elle a compris, réalisé, qu’il vivait avec Isaiah. Elle voulait pas le voir. D’ailleurs, elle sait toujours pas pourquoi elle lui a envoyé ce “1” le jour suivant. Peut-être juste pour lui dire qu’elle était vivante. Ou peut-être pour lui dire que si elle l’est, c’est clairement pas grâce à lui (Enfoiré). Elle sait pas pourquoi elle l’a fait. Mais en tout cas, depuis, plus rien. Pas de nouvelles de son côté, ni de celui du jeune homme. Ils ont juste pas repris contact. Et finalement, Nephtys se dit que c’est peut-être pas plus mal. Quand au temps qu’elle compte passer ici, elle sait pas encore. Peut-être jusqu’au mariage d’Ajay. Où elle lui a promis qu’elle sera. Mais où elle lui a dit qu’elle sera pas en robe. Parce que témoin, ok. Mais une robe ? Jamais. Oui. Le mariage sera une bonne base pour recommencer sa vie, dehors. Elle compte partir du garage. Peut-être que fréquenter les Boyle, c’est pas quelque chose de sain. Probablement, d’ailleurs. Elle ira peut-être voir les Grim Bastards. Bebe, Bebe, il faut qu’elle lui fête son anniversaire. Elle l’a oublié. Et si elle doit lui demander un truc, genre, de l’embaucher, ou, de la laisser concourir aux courses qu’ils organisent, faut qu’elle soit dans ses bonnes grâces. Elle prend son téléphone, et tapote un message simple. Elle est probablement en retard. Mais au moins, elle y aura pensé. Les volets sont ouverts, aujourd’hui. Elle a commencé à les rouvrir y’a un moins, un peu près. Le soleil d’hiver était beaucoup trop persécuteur, avant. Semblait l’agresser, à chaque fois qu’il touchait sa peau. Aujourd’hui, elle a réussi à faire sourire Yohan. Et il a réussi à la faire sourire, aussi. Elle est heureuse, vraiment heureuse, de l’avoir retrouvé. Et de pouvoir revenir dans sa vie, maintenant qu’il a aussi perdu quelqu’un de proche. Égoïste, peut-être. Mais au moins maintenant, elle sait qu’il peut mieux comprendre ce qu’elle a enduré.
Ils ont pris un café, et il est reparti. Et Nephtys est de nouveau seule. Heureusement que l’appart est pas grand, sinon elle se sentirait probablement mal. Après tout, ça fait plusieurs années qu’elle vit plus seule. Et à y réfléchir, a-t-elle déjà vraiment vécu seule ? Avant Jamie, y’avait ses parents, après Jamie, y’a eu Jean, puis Jamie de nouveau. Et maintenant. Depuis trois mois, elle est seule. Et elle découvre qu’elle est vraiment pas faite pour ça, vivre seule. Vraiment, vraiment pas. Quand elle partira de cet appart, elle verra, pour trouver une colocation, peut-être. Ou essayer de squatter chez ses grandes soeurs, qui vivent plus avec leur parents. Elle s’en veut, quand elle pense à elles. A eux. A son petit frère, surtout. Qu’est-ce qu’ils auraient ressenti, si elle avait vraiment mis fin à ses jours ? Eux, qui, comme elle, ont une photo de la fratrie au complet dans leur portefeuille ? Ceci dit, ça fait trois mois qu’elle a disparu, sans donner de signes de vies à personne. Donc ils doivent déjà pas mal s’inquiéter, probablement. Elle devrait les appeler, probablement. Mais elle veut attendre, encore un peu. Avoir l’impression d’être un peu plus guérie, pour reprendre des relations plus ou moins normales. Elle a pas le temps de se rasseoir sur le canapé, que quelqu’un frappe à la porte. Elle pense un instant que c’est Yohan. Mais Yohan a les clés, et entre en général sans frapper. Et son coeur se sert, à Nephtys. Parce que, finalement, quiconque que ce soit, ça peut pas être bon. Elle espère, pour la première fois de sa vie, que ce soit quelqu’un qui fasse du démarchage. Vraiment. Mais une voix interrompt ses espoirs, et semble lui appuyer sur le coeur. Isaiah. Il sait qu’elle est là. Et elle sait que Yohan lui a pas dit. Elle sait aussi, qu’un jour ou l’autre, ils devront parler. Et s’il vient pour ça, alors qu’ils parlent. (Connard). Nephtys a plein de choses à lui dire. Elle ouvre la porte avec une fébrilité qu’elle ne se connaissait pas, mais le regard qu’elle lui lance est froid. “Qu’est-ce que tu veux ?” Pas bonjour, pas ça va. Elle s’en fout, de comment il va (faux). Elle veut juste qu’il lui explique pourquoi, alors qu’elle avait besoin de lui, il a pris ses pieds à son cou, et s’en est allé.

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☽ ft. @nephtys carmichael

C'est sûrement pas une bonne idée tout ça.
Mais c'est peut-être la meilleure qu'il a.
Et c'est trop tard.

Il ne peut pas indéfiniment fuir ses responsabilité, tourner le dos aux personnes qui ont besoin de son aide, qui réclament une main tendue. Il ne peut pas juste partir quand quelque chose ne tourne pas rond, quand un obstacle se dresse devant lui. Pourtant c'est ce qu'il fait depuis toujours, depuis sa plus tendre enfance. Ce besoin de tout contrôler, de mentir pour mener une existence qu'il pense noble, une existence ratée. Et elle ressemble à quoi sa vie, maintenant qu'il a du sang sur les mains, beaucoup plus de regrets que de remords, des mensonges dans lesquels il s'embourbe. Qu'il prenne ses responsabilités. Et si ce n'est pas pour lui qu'il le fasse pour elle, même si ça lui arrache la gorge d'admettre qu'elle peut éventuellement lui plaire, qu'il peut éventuellement faire des efforts pour elle. Mais ça il n'est pas prêt de l'avouer, ni à elle et encore moins à lui-même, cœur de pierre. Mais faut quand même qu'il réagisse parce que s'il ne le fait pas alors il risque de la perdre pour toujours, de sa faute.

Et ça fait déjà trois mois. Qu'il ne se voient plus, ne se parlent plus parce qu'il a refusé de répondre à son message. Au lieu d'être reconnaissant qu'elle soit vivante il a préféré fuir, comme d'habitude, pour ne pas donner d'explication sur le baiser échangé, par peur de s'attacher. Et parce qu'il est inutile dans cette histoire, elle ne s'est pas suicidée mais ce n'est pas grâce à lui, de toute façon. Sauf que c'est à lui qu'elle a envoyé ce message lourd de sens et lui qui n'a pas répondu. Il veut / doit se rattraper.

La porte s'ouvre, il relève la tête vers la jeune femme. Sa voix est froide, il le mérite complètement et ne fait aucune remarque à ce sujet. — Salut. parce qu'il ne sait pas comment entamer la conversation, il ne sait même pas réellement ce qu'il veut. S'excuser, se faire pardonner, avoir des réponses, des explications, regoûter à ses lèvres peut-être. — Est-ce que - sa voix se bloque dans le fond de sa gorge, il passe sa main derrière sa nuque, ferme les yeux quelques secondes. L'air semble devenir étouffant, un soupir tranche ses lèvres. — tu vas bien ? qu'il termine en détournant le regard, pas vraiment par gêne mais par honte. Il ne sait pas si il a le droit d'entrer, se tient d'ailleurs à une distance assez raisonnable de la jeune femme histoire de ne pas empiéter. Et ça fait trois mois. C'est long, il peut se passer beaucoup de choses en trois mois, peut-être qu'elle l'a oublié, peut-être qu'elle a trouvé quelqu'un d'autre, qu'elle s'est reconstruite avec un autre. En tout cas elle mérite certainement une meilleure compagnie que la sienne, lui qui n'a même pas été capable de la sauver, pire encore lui qui l'a peut-être fait couler.— Alors c'est là que tu te caches ?

Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. @isaiah stilinski

Elle veut des réponses. Et elle veut savoir pourquoi, alors qu’il était pas là quand elle avait réellement besoin, il revient, aujourd’hui, là, la queue entre les jambes, comme un clébard. Et elle veut savoir ce qu’il veut. Ce qu’il lui veut. Même si, quoique ce soit, elle sait déjà qu’elle va pas le lui donner. Parce qu’il l’a blessé, au plus profond, et que, même si elle ne le dira pas, ça lui a gâché la vie. Même si elle savait qu’elle allait tenter de mettre fin à son existence quelques jours plus tard. Elle veut se venger. En lui refusant quoique ce soit qu’il lui demande. Quoique ce soit qu’il veuille. Alors c’est sans cérémonie qu’elle lui aboie dessus, dès qu’elle ouvre la porte. Elle pourrait crier, aboyer en criant, en y mettant tout la haine et la déception qu’elle ressent envers lui. Mais elle le fait pas. Au contraire, elle garde la voix contenue, glaciale. Elle a envie qu’il ressente, rien que dans la façon qu’elle a, de lui parler, qu’il peut bien faire ce qu’il veut, dire ce qu’il veut, ça ne lui fera rien. Qu’elle sera de glace. Même si, elle le sait, elle ne le dira pas mais elle le sait, c’est loin d’être le cas. Parce qu’elle a toujours le goût de ses lèvres sur les siennes, alors que ça fait plus de trois mois. Parce que de regarder son visage lui donne envie de baisser les yeux. Parce qu’il lui donne chaud. Parce qu’il est beau. Vraiment, vraiment beau. Que par certains aspects, il lui rappelle les hommes qui ont compté dans sa vie. Sydney et Leo, Gali. Yohan, aussi. Et pourtant, il est si différent. C’est aussi cette différence là, cette âme brisée, qui l’a attiré. Parce que si Nephtys connaît pas vraiment la vie d’Isaiah, elle sait qu’il a pas une belle vie parfaite et rose. Elle aurait jamais été attirée par lui, si ça avait été le cas.
Et il parle. Il parle et Nephtys sert la mâchoire, indistinctement. Elle a l’impression qu’elle va se péter les dents, mais tant pis. Elle avait oublié le son de sa voix. Il a une belle voix, aussi. Plus belle que celle de Yohan, qu’elle trouve déjà bien particulière. Et il lui dit juste salut. Comme s’il allait commencer une conversation normale. Et Nephtys, ça lui donne envie de ricaner. Jaune. Elle le déteste. Pour ça. Pour pouvoir penser qu’un salut va tout régler. Ou même, même s’il pense pas que ça va tout régler, que c’est même quelque chose à dire. Et finalement, vraiment, il pourrait probablement dire n’importe quoi, que ça l’énerverait.

Puis, il lui demande si elle va bien. Si elle va bien. Et Nephtys se retient d’écarquiller les yeux et d’ouvrir la bouche, de surprise. Elle se demande s’il est sérieux. Si avant même de s’excuser, ou. De lui demander si elle va bien. Bien sûr que je vais pas bien (abruti). Elle remarque qu’il a la décence de tourner le visage, de détourner la tête, et le regard. Et vraiment, il fait bien. Nephtys a probablement déversé la plupart des coups qu’elle avait sur Terrence en début de mois, et a donc pas vraiment des envies de violences. Mais il pourrait faire ressortir des désirs inattendus. Après tout. Il a une capacité certaine pour ça. Que ce soit des désirs positifs, ou négatifs.
Il reprend la parole, et elle réussi à déceler une once de crainte dans la phrase, la question. Même si les mots qu’il utilise pourraient faire penser qu’il essayer de lancer une conversation guillerette. Et pendant tout ce temps, Nephtys a tenu sa langue. Pendant tout ce temps, elle s’est tue. Principalement parce qu’elle n’avait rien à dire. Puis surtout parce qu’elle avait envie qu’il finisse de parler. Qu’il dise tout ce qu’il avait à dire. Et la seule chose, ou presque, que retient Nephtys, c’est que la seule chose qu’elle avait réellement envie d’entendre de sa part, n’en faisait pas partie. (Raclure). Parce que manifestement, Isaiah a pas l’intention de s’excuser. Ou alors, pas tout de suite.
Nephtys baisse les yeux, quelques instants, avant de prendre une grande inspiration et de les relever vers le garçon, face à elle. Elle a les yeux dépités, fatigués. Elle va mieux, depuis que Terrence est mort. Mais Isaiah, ce qu’il s’est passé entre eux lui est toujours resté en travers de la gorge. Et c’est encore pire, aujourd’hui. C’est encore pire, parce qu’elle se rend compte qu’elle arrivait pas à ne plus y penser, pas juste parce qu’il embrasse bien. Non. Mais aussi parce qu’elle avait vraiment, vraiment, envie de le revoir. Et elle déteste ça. (Putain). Elle s’appelle pas Jesse, elle. Elle est pas censée chercher les mecs comme un papillon cherche la lumière. Et rien que pour ça, rien que pour ça, elle devrait lui fermer la porte au nez.
Et Gaia, ce qu’elle hésite à le faire.
Mais au lieu de ça, elle répond. “Isaiah. Qu’est-ce que tu fais là ?” Qu’elle reformule. Et elle continuera probablement à reformuler, jusqu’à ce qu’elle entende quelque chose sortir de ses - belles - lèvres, qu’elle ait envie d’écouter, ou d’entendre. Elle reformule sa question parce qu’elle veut pas répondre à les siennes, de questions. Elle veut pas lui dire qu’elle va mieux. Elle veut pas lui donner la chance de pouvoir penser que ce qu’il a fait n’était “pas grave”. Et elle a pas envie de lui répondre non plus sur le pourquoi elle se cache. Parce que pour ça, il faudrait lui expliquer ses relations avec les Boyle, et le garage, et lui parler d’Ajay. Et du meurtre qu’ils ont commis.
Même si,
vraiment,
ils se sont juste fait mains de la justice.

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☽ ft. @nephtys carmichael

En réalité, elle l'emmerde. Il le pense pas par méchanceté ou parce qu'il la déteste mais c'est tout simplement la réalité. Face à elle il se sent particulièrement minable et lâche alors qu'il n'est qu'une victime, un dommage collatéral. Parce que leur relation c'est peut-être un baiser, c'est peut-être une fuite, c'est peut-être beaucoup de lâcheté mais c'est surtout une fille bourrée qui s'est trompé de numéro. Une fille bourrée qui s'est trompé de numéro et qui a conté ses peines à un garçon coupable et détruit par ses pensées noires. C'est ça leur histoire, pas une banale histoire d'amour où le type prend peur à cause des sentiments et décide de tourner le dos à sa petite amie. Ce n'est pas une histoire d'amour, eux. C'est une histoire de mort, c'est une histoire de décompte, c'est juste une histoire malsaine. Dans laquelle il s'est retrouvé embarqué contre son gré, pauvre dessinateur victime de ses insomnies, pauvre garçon qui n'aurait jamais du décrocher son téléphone face à un numéro inconnu. Il est la victime de l'histoire. Celui qui savait sans pouvoir rien dire, celui qui écoutait sans pouvoir rien faire. Parce qu'elle voulait mourir la fille, cette inconnue. Et quand tu pars avec ce postulat de base t'as pas franchement envie de t'attacher à une cinglée qui veut mettre fin à ses jours après un putain de décompte. Et ouais il trouve ça juste incroyablement malsain, Isaiah. Et diablement égoïste. De l'avoir embarqué dans son délire, et il a juste envie d'se frapper pour avoir accepté, pour avoir envoyé les messages par - il ne sait même pas comment appeler ça, peut-être compassion ? et encore le mot semble résonner faux dans un coin de son crâne. Et bizarrement maintenant qu'il la regarde, qu'il entend sa voix glaciale, il n'a plus aucune envie de s'excuser. Il veut juste hurler, lui dire que c'est dégueulasse ce qu'elle a fait, qu'elle n'avait pas le droit. Et qu'elle n'a pas le droit de lui en vouloir. C'est un connard. De s'être volatilisé après le baiser, après l'espoir. Et il s'en veut d'avoir fait ça. Mais c'était son droit, son choix. Parce que quoi ? Parce qu'il aurait du rester jusqu'à la voir dépérir, mourir sous ses yeux et peut-être même dans ses bras ? C'était ça l'deal ? Rester le petit chien fidèle jusqu'à ce qu'elle commette son acte égoïste et que ce soit lui qui souffre à sa place, qui récupère sa peine ?

— Je ne sais pas. sont les premiers mots qui sortent de ses lèvres, après un long silence pesant. Il ne cherche pas à hausser la voix, relève la tête pour plonger son regard dans le sien. Pour la confronter finalement. Parce qu'il n'est pas le méchant de l'histoire, il en est simplement le couard, le poltron. Mais la méchante c'est elle. Celle qui se tient devant lui, bien vivante.
Plus vivante qu'il y a quelques mois.
Quand elle venait lui raconter ses malheurs au téléphone. Un soupir s'échappe de ses lèvres, caresse sa langue. Il lève les yeux au ciel, mord dans sa lèvre inférieure et enfonce ses mains dans les poches de son long manteau. Il incline légèrement la tête sur le côté. — Je ne m'excuserai pas, Nephtys. de t'avoir lâchement abandonné quand t'avais besoin de ma présence, de ma main tendue. Il ne s'excusera pas tant qu'elle ne fera pas de même, en première. C'est idiot parce que cette fille hante ses pensées, qu'ses lèvres il a bien envie de les goûter à nouveau. Passer sa main contre sa peau, humer la délicate odeur de ses cheveux et presser son corps contre le sien. Mais ça ne marche pas comme ça. Il refuse d'être un pantin que l'on fait souffrir, un pantin qui sert un temps puis à qui on fait des reproches alors qu'il n'est que cette putain de victime que personne ne veut voir. C'est plus facile de l'accabler, le couard. — Tu m'en veux d'm'être barré, hein ? il renifle dédaigneusement — et quoi, nephtys ? j'aurais du faire quoi, pour toi ? attendre d'te voir crever ? parce que j'te rappelle que c'est c'que tu voulais absolument, crever. c'est ça qu'j'aurais du faire ? être là jusqu'à ton dernier souffle ? et peut-être qu'il en dit trop, peut-être que ce sont des propos qu'il ne devrait même pas dire. Mais il faut qu'elle sache, qu'elle se le rentre dans la tête que - — T'es pas la seule à avoir souffert dans cette histoire, à souffrir encore.

Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. @isaiah stilinski

Nephtys sait pas trop si elle s’est attachée à Isaiah, ou à l’idée de ce qu’il représentait. Et c’est pas vraiment une question qu’elle s’est posée, jusqu’ici. Et elle pourrait, maintenant qu’il est là, devant elle. Mais non. Parce que, après tout, selon elle, la réponse est évidente. Isaiah n’était qu’une représentation, loupée, d’une porte de sortie potentielle, à cette fin qu’elle s’était prévue. Oui. C’est tout. Et si le petit ange sur son épaule droite lui rappelle que “oui mais, y’a eu sibel avant, et c’était pas pareil”, Nephtys l’écoute pas, oh non. Nephtys a jamais pu dépendre que d’elle même, dans sa vie. Ou, en tout cas, c’est toujours ce qu’elle s’est dit. Les gens qui l’entouraient ont toujours été une présence, réconfortante ou ennuyante, mais elle a toujours fait ses choix par elle-même. Et c’est certainement pas un petit mec comme Isaiah qui va changer sa façon de voir le monde. De voir sa vie. Sydney a été important pour Nephtys, mais elle aurait finit par se dégager de sa famille au final, sans lui. Et puis, elle a quand même finit dans la rue, comme elle l’aurait fait plus tôt s’il n’avait pas été là. Elle y a croisé Jamie et Leo. Et sans eux, elle se serait probablement autant emportée dans la merde qu’avec. La drogue, l’alcool, les nuits à faire des conneries, et à se souvenir de rien le lendemain. C’était pas à cause de Leo et Jamie. Mais peut-être que sans eux elle serait morte. Peut-être pas. Puis. Bon. Les Boyle. Oui. Peut-être. Y’a une personne qui l’a faite changé, avec qui la rencontre a réellement eu un impact sur le cours de sa vie. Sans Jean, elle aurait fini dans un gang, probablement. Mais encore, maintenant qu’elle y réfléchit bien. C’est pas ce qu’il va finir par se passer, de toute manière ? Est-ce que, si elle avait pas rencontré Jean, elle aurait rencontré Ajay plus tôt ?
Enfin. Les personnes qu’elle croise sont pas importants, pour Nephtys. Ils ne sont que des aides provisoires. Et Isaiah ne déroge pas à la règle. Mais il devait essayer. Il aurait du essayer. Qui sait ce qu’il se serait passé, s’il avait essayé. S’il était resté. Nephtys était prête à tout, à cet époque. Et prendre une main tendue aurait été quelque chose que, pour une fois dans sa vie, elle aurait pu accepter de faire. Elle l’a fait, avec Ajay, plus tard, pour des raisons plus sombres, avec des intentions bien plus sombres. Et finalement. Peut-être que si Isaiah l’avait aidé, était resté, et avait pas fait son lâche, Terrence serait encore dans les rues d’Altéa, à violer des gamines. Mais Nephtys n’y pense pas trop. Pas que malgré tout ça, elle lui en veut. Parce que, comment est-ce qu’il peut se prétendre homme alors qu’il est pas foutu de prendre la responsabilité de ses actes ?

Sa réponse laisse Nephtys clairement sur sa faim. Elle lève un sourcil inquisiteur. Il est sérieux ? Elle a attendu plusieurs secondes, peut-être même une minutes pour une réponse et c’est ça qu’il lui donne. Elle retient un rire moqueur de s’échapper de ses lèvres, et de son sentiment ne reste, résiduel, qu’un rictus désabusé sur une partie de ses lèvres. S’il sait pas pourquoi il est venu, alors il aurait été préférable qu’il ne vienne pas du tout. Nephtys pense ça, tout en réalisant que, malgré tout, ça fait du bien, de le voir. Mais bien sûr, bien sûr, elle ne le pense pas, réellement. Elle préfèrerait se reprendre une mine, comme la dernière fois, plutôt que de le penser, vraiment. Après tout. C’était amusant, de se retrouver au fond de ce trou, avec uniquement les clopes balancées par son ami comme réconfort. Elle l’entend soupirer, et hésite à refermer la porte. (Bordel). Mais qu’est-ce qu’il veut ? Pourquoi il est là ? Si lui même, il sait pas, qu’est-ce qu’ils font là ? Il gèle.
Et il lui dit, enfin, qu’il s’excusera pas. Et Nephtys a envie d’être choquée, et de lui balancer une chaussure en pleine face avant de refermer la porte et de refermer les volets, tiens. Mais elle le fait pas. Parce qu’elle est pas choquée. Parce que, ce qu’elle aime aussi, chez Isaiah, c’est cette forme de je-m’en-foutisme mal joué, qui fait de lui cet être qui semble toujours à moitié hors du monde qu’il est. Alors elle ferme pas la porte, mais elle espère sincèrement qu’il va dire autre chose. Parce que si c’est pas le cas, elle va juste lui demander de partir et ne plus jamais le recontacter. C’est pas. C’est pas bien, ce qu’il fait. Ce qu’elle fait. Ce qu’ils sont, c’est pas bien. Alors quand il reprend la parole, Nephtys a envie de lui cracher dessus. (Connard). (Abruti). (Imbécile).
Ce qu’il dit, elle l’entend, même si elle tend certainement pas l’oreille pour l’écouter. Non, si ça tenait qu’à elle, elle prendrait ses mots, et les remettraient dans sa bouche avant qu’ils n’en sortent. Elle veut pas entendre ça. Elle veut pas entendre l’autre côté de la balance. Elle veut pas entendre ce que lui ressent, comment lui, il a vécu tout ça. Il souffre encore, qu’il dit. Pourquoi ? Elle est pas morte, et maintenant que Terrence est mort, maintenant qu’Ajay est à ses côtés, elle compte plus mourir. C’est plus sur son plan de vie. “Pourquoi ? Tu souffres, toi ? Pourquoi ? A cause de mon décompte ? J’suis vivante non ? J’vais bien, tu vois ?” Sa voix fait probablement quelques décibels de trop. Elle soulève ses manches, pour montrer ses avant-bras immaculés. “J’ai même pas été jusqu'à essayer.” Elle s’approche de lui, met un pied en dehors de l’appart. Et (putain) il caille. “Parce que quelqu’un était là, pour m’aider, ce jour là. Mais tu sais quoi ? T’aurais eu des couilles ce jour là, au lieu de t’enfuir, il aurait rien eu besoin de faire, parce que j'y serais pas allé.” Pas totalement vrai, qu'elle pense. Elle a finit sa phrase avec la mâchoire si serrée qu’elle lui fait mal. Alors elle se recule et se décale sur le côté, lui montrant l’intérieur de l’appartement. “Tu veux rentrer ? Ou tu préfères continuer à te les peler dehors ?” Elle croise ses bras et se réchauffe en frottant ses mains contre ses bras juste couverts d’une petite chemise. Elle sait pas exactement ce qu’elle veut. Si elle préfère qu’il refuse, ou qu’il accepte.
Mais elle est presque certaine de pas vouloir qu’il parte.
Pas sans qu’il se soit excusé.

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☽ ft. @nephtys carmichael

Sa langue passe sur ses lèvres. Putain de (très) mauvaise idée de s'être pointé devant chez elle. Incapable de mettre des mots sur ses sentiments. Parce que c'est bien ça le problème, il sait pas ce qu'il ressent pour elle. Si c'est possible de ressentir quelque chose pour elle. Elle est très jolie c'est pas ça le problème, mais elle a son caractère. Et peut-être que son caractère est simple à accepter, à comprendre. Peut-être que c'est juste lui, que c'est juste eux où ça fonctionne pas. Peut-être que ouais, ça peut pas marcher parce qu'ils sont trop différents. Ou trop semblables. Et putain ça lui prend la tête toutes ces questions, il voulait pas ça. Il veut juste retrouver sa vie normale, ou plutôt sa vie d'avant. Parce que sa putain de vie n'a jamais été normale, pas avec la famille qu'il a. Et son âme-sœur. Et rien que penser à elle il ressent cette petite douleur diffuse, pas forte juste là. Comme si une simple petite pensée est suffisante pour faire ressurgir ses démons. Cette fille en face de lui fait ressortir ses vieux démons et putain qu'il la déteste pour ça. Isaiah est mieux seul, il s'est toujours débrouillé tout seul. Pour faire taire la putain de faim dans son ventre quand il était gosse, pour plus ou moins cacher son identité pendant ses études. Et même maintenant il se démerde pour vivre sa vie du mieux qu'il peut, pour ravaler ses remords, ses regrets. Pour renvoyer les gens sans cérémonie. Parce que si il craque, si il ne fait pas son travail minable alors tout s'écroule. Il peut pas se le permettre. Et à cause d'elle il a manqué de tout perdre, de flancher. Il passe sa main derrière sa nuque, ne cesse d'observer son interlocutrice. — T'as pensé qu'à ta putain de gueule, Nephtys. et les mots sortent de sa bouche. Parce que c'est peut-être un trop plein, peut-être qu'il a simplement besoin de s'exprimer, de dire enfin ce qu'il garde sur le cœur depuis des semaines, des mois. Et tant pis si ça plaît pas, tant pis si ça blesse. — Tu m'as fais entrer dans ton monde de douleur, tu as décidé de me faire participer à ton aventure mortelle. Tu as fait en sorte que je m'attache à toi, que je vienne à t'apprécier et ensuite quoi ? Ensuite j'aurais du supporter ta mort dans ma douleur, sans personne pour m'aider. sans personne à qui envoyer un message pour commencer un stupide décompte.

Et mine de rien ça fait du bien de parler, de vider son sac. Mais ce n'est pas terminé parce qu'elle aussi parle, qu'elle fait des reproches. Et ce sont des reproches qu'il a du mal à entendre, du mal à accepter. Mais elle a quand même raison, il n'était pas là pour elle. Et il est reconnaissant, il sait pas, connaît pas l'identité de la personne qui a sauvé la jeune femme mais il est réellement reconnaissant. Mais c'était pas lui, c'est un fait. Et sincèrement si c'était à refaire il le sait, qu'il referait les mêmes choses. Ouais à nouveau il choisirait la fuite parce que c'est comme ça. Question de se protéger. — Ouais, j'ai pas eu les couilles d'être là. il fait un pas en avant pour réduire l'espace entre eux, plonge son regard dans celui de Nephtys en retenant cette envie de sceller ses lèvres aux siennes — Mais je t'ai jamais rien promis, Nephtys. J'ai jamais prétendu être un prince charmant qui vole au secours de la princesse. Moi la princesse je l'abandonne à partir du moment où elle est capable de me blesser. il marque une petite pause, soupire à nouveau — T'avais pas le droit de m'entraîner là-dedans. mais elle lui ouvre la porte et il entre sans demander son reste, sans reprendre la parole. Mais ce simple geste en dit sûrement plus long que des mots. Et ça fait du bien un peu de chaleur. Il ressort ses mains de ses poches, souffle dessus. Teinte violacée, merde. Mais il s'en moque, se retourne vers elle. — Comment il t'a fait changer d'avis ?

Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. @isaiah stilinski

Elle sait qu’elle a des torts dans cette histoire, elle aussi, bien sûr qu’elle le sait. Mais elle est loin d’être prête à l’avouer. Déjà, parce que ses torts, qu’elle considère, sont bien moindres, par rapport à ceux d’un Isaiah lâche sans balls, incapable de rester quand ça devient trop chaud. Puis, parce qu’elle a besoin de répit. Et qu’elle considère, aussi, et surtout, que ses torts, à elle, étaient justifiés. Rien que le fait d’accepter qu’Isaiah aurait pu la sauver, aurait pu l’empêcher de faire ce qu’elle voulait faire, c’était compliqué. Parce que ce qu’elle serait parti pour Jean. Et que s’il l’avait aidé, elle serait resté pour quelqu’un d’autre. Et ça, déjà ça, ça a été compliqué à assumer. Si, si compliqué. Alors non, aujourd’hui, elle est pas prête à reconnaître ses erreurs. A reconnaître le fait que c’était trop de pression, peut-être. Que ça faisait peur, mais que ça aurait fait peur à tout le monde. Que pour lui, c’était angoissant, de même pas être certain qu’elle reste, au final. Mais elle dit rien. Parce qu’il a même pas essayé. Et que, même si elle ne le savait pas à l’époque, maintenant c’est le cas ; c’était tout ce dont elle avait besoin. Qu’il essaye. Qu’il soit là, et qu’il lui tienne la main, ce jour là. En lui disant que Jean était plus là, mais que lui, l’était. (Putain). Elle aime pas penser comme ça. Penser qu’il pourrait remplacer Jean, c’est. C’est dark, c’est malsain. C’est pourri, comme idée. Il la remplacera jamais. Nephtys a longtemps même essayé de se convaincre que c’était le pli de ses yeux qui lui rappelait Yohan, qui faisait qu’elle l’appréciait. Mais elle a dû se rendre à l’évidence, sur le fait que c’était face aux SMS, qu’elle avait réellement commencé à ressentir des trucs pour lui. Et si son physique a clairement pas été un élément “contre” dans son attirance, well, ça a pas grand chose à voir avec Yohan. Si quelque chose, plutôt avec Sydney. L’idée même d’être attirée physique par Yohan lui laisse un goût d’inceste sur la bouche, assez désagréable.
Donc non, elle parlera pas de ses torts à elle, aujourd’hui. Même si, manifestement, lui, essaye de les lui faire cracher. Elle est aussi, si ce n’est plus têtue que lui. Elle lâchera rien. Elle préfère qu’il ne s’excuse pas aujourd’hui, plutôt qu’elle s’excuse en première. Sauf que s’il ne s’excuse pas. S’il n’est pas venu pour s’excuser, alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a chercher à savoir où elle était ? Pourquoi est-ce qu’il a suivi Yohan, comme ça ? Parce qu’elle sait, qu’il l’a suivi. Elle sait que Yohan lui aurait pas dit, s’il lui avait demandé. Elle sait que Yohan ne sait rien, de cette relation étrange, qu’ils ont. Relation ? Nephtys saura pas dire ce que c’est, exactement. Ce lien qui les unit. Ils sont tous les deux aussi paumés l’un que l’autre, ça, elle le sait. Et elle a réellement apprécié l’embrasser. Elle le sait, ça aussi. Même si elle a plus de mal à se l’avouer que le fait qu’elle soit paumée, et qu’il le soit, aussi.

Lorsqu’il parle, il lui lance ses défauts à elle, dans la figure, et il gèle. Elle sait tout ça. Qui ne le sait pas ? Elle est pas encore prête à se l’avouer, réellement, alors aux autres ? C’est quoi cette façon de faire, d’ailleurs ? De lancer ses fautes à quelqu’un qui va mal ? (Connard) (Imbécile). Elle fait la même chose parce qu’elle a le droit, elle. Elle, elle a eu mal, elle a été blessé, au plus profond de son âme, lors de son viol, puis de la révélation sur l’enfant de Jean, puis son suicide. Et la soulmark, dans tout ça. C’était trop. Et elle avait besoin. A cause de lui, elle a eu l’impression d’avoir été sous l’eau pendant un an, avant de pouvoir prendre un petit bol d’air. Avant qu’on la replonge dans les âbimes sans plus aucun contacts avec l’extérieur.
Isaiah a été son oxygène, pendant quelques semaines.
Il a loupé le coche, misérablement.
Et ses mots, elle les entends, mais ne les comprends qu’à moitié. Elle a rien fait, elle. Elle, elle a juste appelé quelqu’un, bourrée, un jour. Et cette personne a accepté de faire le décompte avec elle. Cette personne s’est excusée lorsqu’il a loupé un jour. Elle aurait pu accepter qu’il parte, à ce moment là. Vraiment, elle aurait, compris. Mais il est resté, il s’est accroché. Et elle n’est plus exactement sûre de qui a embrassé qui, mais ça lui a certainement pas déplu. Puis il est parti. A ce moment là. Il aurait pu partir n’importe quand, mais il a choisi de partir quand ça lui porterait le plus préjudice. (Putain). Elle a rien fait de particulier pour qu’il s’attache à elle. C’est pas de sa faute, à elle, s’il a un kiff pour les meufs brisées.
Alors elle lui répond, lui parle d’Ajay, de celui qui, lui, était là pour elle. Alors qu’elle ne l’avait jamais embrassé. Qu’elle n’avait pas ce genre de sentiments là pour lui.
Heureusement. Yeurk.
Elle entend, ce qu’il dit, lâche un ricanement désabusé lorsqu’il lui parle de princes et de princesses. Nephtys est tout, sauf une princesse. Elle lui dit pas. Il le sait.
Il accepte d’entrer dans l’appartement, le petit studio, plutôt, et elle l’observe. Il sort les mains de ses poches, enfin, et elles ont une couleur qu’est loin d’être naturelle. Ou rassurante. Elle pourrait, peut-être… Mais elle fait rien, pour le moment. Et la question d’Isaiah lui arrive aux oreilles. Et Nephtys y pense. Qu’est-ce qu’il a fait, Ajay ? Alors elle plonge ses yeux dans les siens, et tends sa main pour prendre la sienne. Elle se concentre, fort, et réussit à irriguer de sang, plus rapidement que ce qui aurait été naturel, les - belles - mains d’Isaiah. “Il a juste été présent. M’a pris la lame des mains, et m’a pris dans ses bras. Il a pas essayé de me faire croire que ça passerait. Juste qu’il fallait vivre avec. Il m’a pas servi de bullshit. Il m’a juste dit ce qui était.” Et il m'a aidé à buter celui qui était responsable. Et c’est ce dont elle avait besoin. De ça.
Ou d’Isaiah.

Invité

☽ ft. @nephtys carmichael

Le passé ne peut être changé. C'est un fait dont le garçon a parfaitement conscience, il peut y repenser des jours entiers, se torturer l'esprit des nuits entières mais maintenant c'est trop tard. Le mal est fait. Les choses se sont précipitées sans qu'il puisse réfléchir convenablement. Parce qu'honnêtement pour appréhender correctement une telle situation il faut plusieurs semaines, avoir toutes les cartes en mains, puiser quelques conseils à droite et à gauche. Et ensuite on trouve des solutions aux problèmes. Mais ça ne s'est clairement pas passé de cette manière dans son cas (malheureusement). Il s'est simplement retrouvé dans une situation merdique avec une fille qu'il ne connaissait même pas - quoique vaguement, par le biais de connaissances communes et de deux mots échangés - voulant se donner la mort dans les semaines suivantes et lui demandant de faire un stupide décompte avec elle. N'importe qui aurait paniqué dans de telles circonstances. Et au moins qu'on lui reconnaisse qu'au début il s'est montré disponible et présent pour elle (grave erreur). Ce qu'il aurait du faire c'est raccrocher ce stupide téléphone, abandonner ses dessins et se foutre sous la couette. Parce que insomnie ou pas sous la couette on est en sécurité, personne peut venir nous emmerder. Et surtout pas une fille bourrée qui a des envies de se suicider. Mais c'est fait maintenant, c'est trop tard. Il est devant sa porte, avec la nette impression qu'elle attend des excuses. Qu'elle n'aura pas, c'est certain. Ils se sont embrassés qu'une seule fois, ils sont pas en couple. Et c'est hors de question qu'il s'excuse auprès d'une espèce d'inconnue. Même si il l'a déjà fait, quand on y réfléchit bien. Pour pas avoir répondu à un message, une fois. Ce qui l'a poussé à venir la rencontrer en chair et en os (erreur fatale). Alors quand on voit les conneries que des excuses entraînent, franchement, ça lui donne encore moins envie de dire qu'il est désolé. Et merde, il l'est pas, il finira par s'en persuader. Elle le laisse entrer.

Encore une mauvaise idée, probablement. Mais ça caille dehors, il a aucune envie de finir congelé et quand il remarque l'état de ses doigts il regrette un peu moins son choix, mais il le regrette quand même (un peu). Un soupir passe ses lèvres, il recommence avec ses questions. Plus délicatement, parce que toutes les méchancetés et les pensées mauvaises sont déballées. Plus la peine de revenir dessus, il se concentre sur autre chose maintenant. Qu'elle est vivante. Bizarrement il ressent comme une pointe de jalousie. Parce que c'est un autre qui l'a sauvé, pas lui. Mais en même temps, quel idiot, il a décidé de fuir alors il peut pas réellement être jaloux de ce type. Parce que sans ce type cette discussion n'aurait pas lieu, la pointe de jalousie non plus. Mais quand même, cette fille lui plaît. C'est la première fois peut-être qu'il ose vraiment l'admettre - mais il l'admet quand même pas totalement, petite pensée qui trotte dans un coin de sa tête, c'est tout. Et voilà qu'elle attrape sa main. Drôle d'idée, il fronce les sourcils. Non vraiment, timing de merde. C'est quand il se dit que peut-être il est attaché qu'elle décide d'établir un contact physique, il aime pas trop ça. Enfin, la sensation est agréable. Autant parce que clairement ses mains retrouvent une couleur décente mais surtout parce qu'il caresse à nouveau sa peau. Il se concentre sur les propos de la fille, acquiesce un peu dans le vide. — Mh, n'importe quel psy aurait pu te le dire ça. qu'il lui répond d'un ton un peu boudeur, reconnaissant envers ce type mais faut pas non plus trop exagérer. — Et on peut savoir pourquoi tu te planques ici ? et pourquoi pas chez ton sauveur, par exemple ? qu'il se retient d'ajouter, retirant sa main de celle de la jeune femme pour la replonger dans la poche de son manteau. Et tant qu'à faire, sans y être invité, il commence à faire le tour du studio histoire de découvrir un peu l'endroit dans lequel elle se cache.

Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. @isaiah stilinski

Elle sait pas trop ce qui l’a poussé à l’aider de cette façon. Elle sait pas trop pourquoi elle s’est décidée à utiliser son don sur lui. Nephtys n’a jamais utilisé son don sur quelqu’un d’autre. Il aurait probablement pu le faire, sur ses frères et soeurs, mais étant tous wardens, et l’un d’eux, Nephtys sait plus lequel, ayant ce même don, ils n’ont en général, pas besoin d’elle. Elle sait pas ce qui l’a poussé à utiliser son don sur lui, mais maintenant que c’est fait, c’est trop tard pour retirer son action. Et puis, c’est pas grave. C’est pas comme si ça voulait dire quelque chose de particulier, pas vrai ? Qu’est-ce que ça pourrait bien vouloir dire, de toute façon ? Rien. Elle lui parle d’Ajay, vaguement. En prenant peut-être soin de pas préciser qu’il est gay, ou qu’il est fiancé. Ou même qu’il a l’âge de son père. Elle garde tout ça pour elle. Parce qu’elle veut qu’Isaiah se dise que ça aurait pu être lui, qu’il a loupé sa chance, de pouvoir lui sauver la vie. Qu’elle est vivante, qu’il peut toujours la voir, mais que c’est certainement pas grâce à lui. Que c’est grâce à quelqu’un d’autre. Oui, Nephtys a envie que toutes ses pensées se bousculent dans la tête de l’asiatique. Elle a envie qu’il soit jaloux. Ou qu’il regrette. Bref, elle a envie qu’il comprenne qu’il a pas pris la bonne décision, en fuyant. La fuite n’est jamais la bonne décision, Nephtys s’en est rendue compte. Son cas est particulier, pour ces derniers mois. Après tout, elle avait besoin de se ressourcer, elle avait besoin d’attendre, pour un nouveau départ. Et c’est Ajay qui le lui a donner. En l’aidant à tuer Terrence. Et elle attendait juste. Juste, de finir de se préparer, pour retourner chez… Qui, d’ailleurs ? Elle veut pas retourner chez les Boyle, elle s’y refuse. Ce serait trop douloureux. Pour elle, déjà, puis pour Jamie. Nephtys a eu le temps de réagir à leur relation, et c’est. Malsain. Pas que lorsqu’elles étaient en couple, leur relation était saine, non. Mais là, c’est encore pire. Leur relation n’est qu’une manière pour l’une comme pour l’autre, de se souvenir de Jean dans les bras l’une de l’autre, et c’est.
Non.
Elle pouvait pas retourner chez les Boyle.
Retourner dans sa famille était évidemment hors de question. Et. Bref. Elle attendait de trouver un endroit où aller, avant de pouvoir partir de ce petit appart que lui a gentiment prêté Yohan.

La réponse d’Isaiah quand elle lui dit qu’en soi, Ajay n’a rien fait d’autre qu’être là et lui dire les bons mots, la fait hausser légèrement un sourcil. C’est à croire qu’il lui dit ça comme une façon de dire que lui aussi, aurait pu le faire. Ou en tout cas, elle le comprend comme ça. Et elle espère, que c’est ce qu’il pense. Bien sûr, qu’il aurait pu le faire aussi. Bien sûr. Et ça aurait même fonctionné peut-être plus rapidement, et mieux, avec Isaiah, qu’avec Ajay. Et la question qui vient ensuite - sans lien apparent avec ce qu’il a dit avant, ou même ce qu’elle, a dit, sans lien non plus avec ce qu’elle a dit, avec son suicide, ou son sauveur - la surprend. Et elle sait pas vraiment quoi faire d’autre que de hausser les épaules. Il la voit peut-être pas, vu qu’il décide de se balader dans l’appartement du frère absent de Yohan. Est-ce qu’Isaiah connaît cet endroit ? Est-ce qu’il est déjà venu ? Dans d’autres circonstances, pour voir d’autres personnes ? Alors pendant qu’il visite, Nephtys va s’asseoir sur un des poufs, par terre. Un truc qui ressemble plus à un sac à bille qu’autre chose, qui la rend presque au ras du sol. Elle répond pas, au début, et finalement baisse les yeux sur la paume de sa main. Celle que la lame a ouverte, lorsque Ajay l’a empêché de se tuer. Une grosse cicatrice, bien moche, qui sera probablement là pour le reste de sa vie. Elle lève sa main, et la regarde, l’observe. Et voit sa soulmark, tracé par une marque blanche, le même genre de cicatrice. Plus ancienne, beaucoup plus ancienne. Nephtys y a réfléchit. Elle va l’enlever. Elle déteste moins Sibel qu’avant. Juste. Juste, elle peut pas vivre, liée à quelqu’un qu’elle n’a pas choisi. Elle refuse de vivre comme ça.
Elle relève les yeux vers Isaiah après quelques instants de silence. “Je savais pas que tu vivais avec Yohan.” Qu’elle lance, finalement, plutôt que de répondre à sa question. Une façon pour elle, peut-être, de lui dire que s’il avait été présent, le jour où elle a été chercher l’aider de Yohan, ils se seraient revus beaucoup plus tôt. Ils se seraient revus même au jour 0, juste après qu’Ajay lui ait sauvé la vie. “Vous êtes que tous les deux ?” Nephtys sait pas trop pourquoi elle demande. Peut-être parce que les photos étaient principalement de Yohan et d’Isaiah. Peut-être parce qu’il y a Yohan, et Isaiah, et qu’à ce niveau, elle connaît peut-être aussi les autres personnes qui habitent avec eux, s’il y en a d’autres.
Elle a pas abandonné l’idée qu’il s’excuse. Mais elle veut pas forcer les mots, parce qu’ils seront pas sincères. Et Nephtys a besoin de sincérité actuellement. Surtout de la part d’Isaiah.

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