Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 numb to the feeling (( nikita

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Candide Ogawa
Candide Ogawa
Date d'inscription : 24/02/2018
Messages : 113
Avatar : kang jun
Réputation : 2

numb to the feeling (( nikita Empty
MessageSujet: numb to the feeling (( nikita   numb to the feeling (( nikita EmptyMer 23 Jan - 14:18

Douleur qui s’enracine le long de ses membres, s’enlise dans chacune de ses cellules. Douleur criante (exaltante) et le sourire aux lèvres il se redresse, il s’en essuie la commissure et le goût de rouille ne tarde pas à se répandre sur son palais, familier et si lointain à la fois. Candide ne sait plus comment il s’est retrouvé dans cette ruelle avec cet inconnu face à lui, le soleil s’est à peine couché, et il lui deviendra de plus en plus dur de voir s’il tarde davantage. Il ne sait plus, mais ce dont il a conscience c’est de son cœur qui bat à pleine allure, l’adrénaline qui lui ronge les entrailles. Il se sent vivant, il adore ça. Il a presque oublié cette douleur-là, celle physique et surtout offerte par un simple étranger – les dernières semaines, il n’avait eu de temps à consacrer que pour son restaurant et l’émission qu’il tournait, il avait besoin d’être impeccable, de pouvoir sourire de toutes ses dents sans qu’une lippe gonflée ou un œil noir difficile à masquer par le maquillage ne vienne perturber l’harmonie de ses traits juvéniles. Le tournage s’est terminé la veille et il n’a pas eu besoin de plus longtemps pour aller raser les murs, à la recherche de la seule chose qui faisait vriller son battant plus que les frôlements de Nikita sur sa peau. Une insulte murmurée près de l’oreille d’un gars ivre bien avant l’heure, il ne lui en a fallu pas plus afin que le premier coup soit porté. L’homme le pousse contre le mur de toute ses forces, son dos rentre en collision avec la surface dur ; il aura du mal à dormir ce soir et les ecchymoses seront surement nombreuses, pas de celles qui ne disparaitront jamais mais assez pour le satisfaire.  Candide revient à la charge, poings serrés aux jointures à présent laminées, il ne sait pas encore si c’est son sang ou celui de son adversaire, il parie sur les deux.

Il n’a plus conscience du temps quand tous les deux finissent à terre, l’autre homme en plus mauvais état mais toujours respirant. Il n’a pas besoin de lui prendre son temps, pas même une seule seconde, ce n’est pas son genre et ça ne l’intéresse pas. Il ne recherche que la rage des poings et il l’a eu, il n’a pas besoin de plus – il ne veut pas plus.

Il attrape la veste de son costume qu’il avait jeté plus tôt, la dépoussière rapidement avant de la poser sur ses épaules sans y glisser les bras. Il veut simplement dissimuler les traces vermeilles jusqu’à arriver chez lui et le trajet se fait sans encombres, il a sciemment attendu d’être assez proche de son appartement pour ça. Candide préférerait ne pas s’évanouir en cours de route.

Il jette ses vêtements un peu partout sur le sol et se hâte sous la douche où l’eau chaude semble lui faire plus de mal que de bien, ses blessures lancinantes le tirent et il laisse filtrer un gémissement d’entre ses lèvres en coupant enfin l’eau. Il n’est pas beau à voir mais ses traits ont connu bien pire sévices. Il soigne ce qu’il peut et laisse le reste, Nikita s’en occupera s’il veut bien, ce n’était pas si grave. Des vêtements propres sur lui, il attrape son téléphone et est prêt à rejoindre son homme dans son appartement à l’autre bout du couloir.

Code d’entrée connu, il se contente de le tape pour accéder à l’appartement, le grand brun l’attend déjà et il doute que ses enfants soient lui, ils semblent de moins en moins présents et si Candide les apprécie énormément, il aime que les moments solitaires en compagnie de Nikita deviennent plus fréquents. « Je suis en retard, je sais, j’ai eu un imprévu. » justifie-t-il à peine un pas à l’intérieur, voulant se soulager d’éventuelles remontrances de la part du plus vieux. « Je me ferai pardonner, promis. »  continue-t-il le ton plus taquin et joyeux. Peut-être pas tout de suite, son corps endolori ne tiendrait pas le coup. Ses pas résonnent lentement dans l’espace jusqu’au salon où il retrouve son homme, ainsi qu’une présence beaucoup plus inattendue. Opal. Il fronce des sourcils, observant le portrait qui se dresse devant lui. C'était pas censé se passer comme ça et il doute que Nikita trouve ce genre de blagues drôles.« Bonsoir toi !»  souffle-t-il, le mot hésitant, dirigé vers la petite fille alors qu'il comble la distance entre eux. Ses doigts glissent dans les cheveux de la fillette en une légère caresse, bien que maladroite. Son regard finit par se tourner vers Nikita, sourcil arqué pour annoncer silencieusement son besoin d'explications quant à cette présence inattendue. Il n'allait pas s'énerver, du moins pas tout de suite - il l'aurait fait dans d'autres circonstances, il n'est pas plus mature qu'avant, seulement encore un peu secoué par sa bagarre d'il y'a quelques heures. Il ne veut pas s'énerver devant la petite non plus, sans savoir pourquoi, surement parce qu'il se dit qu'il lui faisait assez peur avec son visage amoché.
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

numb to the feeling (( nikita Empty
“Papi !” Nikita réagit pas, continue à ranger les jouets de la gamine dans leur coin. Y’a pas de boxe, ni de cartons, pour ses jouets, juste un coin. Délimité par un ruban rose collé par terre. Opal a choisi la couleur. Après ce jour là, Nikita a décidé de pas lui laisser choisir la couleur de trop de trucs. “Papi !!” Nikita l’entend, mais réagit pas, il continue de ranger les jouets, et va pour prendre le petit ballon - rose - pour le poser avec le reste quand il sent un tapotement sur son épaule. Léger, en contradiction complète avec la voix de la gamine qui lui crie dans l’oreille un “Papi !!!!” bien plus fort que les deux précédents. Et Nikita se souvient. Oui. C’est lui, papi. Opal a commencé à l’appeler comme ça quelques mois après son arrivée chez lui. Ou quelques semaines, il arrive pas à s’en souvenir. Ce qu’il sait, pour sûr, c’est qu’il s’y est pas encore habitué. Il se retourne, alors, laissant échapper le ballon, et tombant sur les fesses, par la même occasion. Il arrive toujours pas à s’habituer, non plus, aux cris d’Opal. Qui, et c’est pour dire, sont largement plus forts que ceux de Lidiya, à l’époque. Et Lidiya criait beaucoup. Genre. Vraiment beaucoup. Après Ilya, qui avait été calme, très calme, probablement trop calme pour quiconque d’étranger à la famille, Lidiya avait été une cacophonie continuelle. Mais Opal, c’est pire. Dix fois, vingt fois, cent fois pire. Il la regarde, finalement, avec un sourire doux sur les lèvres, mais le reste du visage dur et inflexible. Il est pas - toujours - un papa gaga, Nikita. Parfois, comme aujourd’hui, il est strict. Et il refuse qu’Opal crie sans aucune raison dans sa maison. Un peu de cadre fera pas de mal à la gamine, il pense. Il pense, aussi, qu’elle avait une plutôt bonne raison de crier, là, puisqu’il l’a ignoré deux fois avant de daigner lui porter de l’attention. Alors il détend, légèrement, ses traits, avant de s’asseoir plus confortablement face à la petite blonde. “Qu’est-ce qu’il y a ?” Opal pointe du doigt un des jouets que Nikita a rangé, et les yeux de Nikita passe du jouet à la gamine, sans comprendre. “Bah qu’est-ce qu’il a, le jouet ?” Et le visage d’Opal se transforme en un visage désabusé. Ce genre de visage qui lui rappelle que, oui, cette gamine a des origines Bruni. Ce visage qu’il a apprit à déchiffrer comme un “Non mais c’est évident quoi” qu’il préfère ignorer, lui rappelant vraiment trop les enfants Bruni quand ils étaient jeunes. Ou dans le cas de certains, même, maintenant. “Je le veux.” Et Nikita résiste vraiment à l’envie qu’il a, de lever les yeux au ciel. Il se penche vers l’arrière, et prends le jouet dans sa main avant de la tendre à l’enfant.
Il sort son portable de sa poche, rapidement, et regarde de nouveau le texto d’Ilya, qui lui dit qu’il pourra pas s’occuper d’Opal, ce soir, finalement. Et Nikita est inquiet. Inquiet parce que ce soir, il a prévu de voir Candide. Et que Candide n’aime pas Opal. Ou, en tout cas, n’aime pas savoir que Nikita est de nouveau dans le rôle d’un “père”. Ou peut-être juste qu’il aime pas que l’attention de Nikita soit accaparé par quelqu’un d’autre que lui. Et ce, la plupart des soirs (et des nuits), qui sont passées depuis que Gali a débarqué avec Opal. Et vraiment, Nikita a essayé, de concilier les deux. Il a essayé de faire comprendre à Candide que c’était pas grave, qu’il pouvait quand même dormir à la maison quand Opal était là. Qu’il faudrait juste qu’ils fassent pas trop de bruit. Et qu’il risquerait d’être, certainement, réveillé en plein milieu de la nuit. Parce que Opal est censé être assez grande pour faire ses nuits, mais que, pour une raison qui échappe à Nikita, parfois elle se réveille la nuit en pleurs. Enfin. Qui lui échappe. Elle a dû voir des choses, depuis ses maigres petites années qui sont pas faciles à voir, pour une petite enfant.
Et bref, Candide aime pas ça.
Et aujourd’hui, Candide sera là, mais Opal aussi. Mais Nikita a pas d’autre choix, et si Candide fait son enfant en colère, Nikita pourra toujours aller lui dire d’aller se plaindre à son meilleur ami qu’a décidé de faillir à son devoir.

La porte s’ouvre, il l’entend. Et Opal aussi. Son visage se tourne vers l’entrée, comme celui de Nikita, quelques secondes plus tard. Et ce qu’il y voit le fait hausser les sourcils, et écarquiller légèrement les yeux. Pas encore. Vraiment. Puis, pas ce soir. Pas alors qu’Opal est là. Elle était pas censée être là, d’accord, mais qu’est-ce que ça change, après tout ? Mal en point comme Candide est, il aurait de toute façon pas pu le toucher. Candide s’est excusé d’être en retard, et lui a même promis de se rattraper, mais Nikita doute qu’il puisse tenir sa promesse. Pas parce que la petite tête blonde est là, non. Non, parce que dans son état, il sera pas en capacité de faire quoique ce soit ce soir. Finalement, Nikita devrait en être rassuré. Mais ça l’énerve. Parce qu’Opal était pas censé être là ce soir, et que Candide savait pas qu’elle le serait. Et que si elle avait pas été là, alors quoi ? Nikita aurait joué à l’infirmier toute la soirée ? Pas que l’idée, en soi, le dérange. Mais pas alors que ça fait une semaine qu’ils ont pas pu se retrouver que tous les deux. Pas alors que ça fait une semaine que Nikita n’a qu’une envie, celle de poser ses mains sur le corps de Candide.
Opal s’éloigne légèrement de Candide lorsqu’il lui passe les mains dans les cheveux. Pas qu’elle l’aime pas, ou peut-être que si, Nikita a jamais pensé à lui demander. Mais elle aime pas qu’on lui touche les cheveux. Sauf Nikita, quand il la coiffe, le matin, pour lui faire de belles nattes. Nikita, finalement, se lève, et laisse Opal jouer avec le jouet qu’il lui a donné plus tôt. Il va se placer à côté de Candide, proche, et laisse un baiser sur un endroit de sa joue qu’il considère safe pour pas lui faire mal. “Salut. Ilya a annulé au dernier moment. Tu vas chercher la trousse à pharmacie, je la surveille pendant ce temps.” C’est plus ou moins une question, même si ça ressemble plutôt à un ordre. Après tout, pas question qu’il laisse Candide et Opal seuls ensemble, même pour l’affaire de quelques secondes. Pas que Nikita leur fasse pas confiance, mais il a aucun doute sur le fait que l’un comme l’autre, malgré les quatre ans d’Opal, seraient prêt à s’entretuer.
Revenir en haut Aller en bas
Candide Ogawa
Candide Ogawa
Date d'inscription : 24/02/2018
Messages : 113
Avatar : kang jun
Réputation : 2

numb to the feeling (( nikita Empty
Candide n’a jamais aimé les surprises – elles ont rarement été bonnes pour lui, quand il se rappelle de la surprise de la disparition de sa mère, la surprise de la disparition de sa sœur, la surprise de l’infidélité de Nikita qu’il n’arrive jamais à oublier…Il préfère largement avoir tout le contrôle, être conscient par avance de ce qui se préparait - ce qu’on lui préparait. Et quand face à lui se dresse les lignes des silhouettes de Nikita et celle de la petite Opal, sa haine des surprises ne fait que s’accentuer davantage, il déteste ça. Il ne sait pas encore si c’en est une, mais si c’est le cas, elle est réellement de mauvaise goût. Il sait que lui-même est en bien mauvais état, il aurait dû se ménager, peut-être attendre jusqu’à demain avant d’aller se faire défoncer la gueule, mais l’envie avait été trop forte (presque tout autant que celle de retrouver enfin son homme après des jours sans le voir), seulement Nikita ne pouvait anticiper qu’il allait arriver chez lui totalement amoché pour désirer le punir par la présence inattendu d’Opal. Plus que tout, Nikita ne s’amuserait jamais à utiliser la petite pour de mesquins plans de mensonges, non, ça c’était plus le genre de choses puériles que Candide ferait, du haut de ses vingt-deux années de conneries gamines. Il arrive à pincer les lèvres et ne pas exploser à peine un pas fait à l’intérieur du salon, il pense à la gamine, elle n’a pas à le voir ainsi. Elle était mignonne, une vraie poupée avec ses cheveux d’or, peut-être qu’il aurait pu l’apprécier, peut-être qu’il aurait agi autrement si elle n’était là que de temps en temps et non en train d’accaparer l’attention de la seule personne qu’il chérissait à longueur de journée. Candide n’est pas habitué à la présence d’enfants, il était le plus jeune de sa famille et les enfants de Nikita avaient son âge quand il est entré dans sa vie. Mais elle, il percevait le regard de Nikita qui n’était jamais loin d’elle, l’inquiétude à chaque seconde, l’envie de lui faire plaisir. Nikita ne cessait de penser à elle, quand il ne devait l’avoir que lui en tête. Candide ne la détestait pas, il détestait ne plus être le centre de l’attention de Nikita alors que l’homme était le noyau de tout son univers. Il se sentait faible au fond, Nikita avait d’autres distractions. Il fait discrètement craquer ses doigts derrière son dos, à l’abri des regards, simple habitude prise dans ce genre de situation où il ne sait pas réellement quoi faire, mais ce qu’il avait oublié, c’était la douleur qui s’en engendrera sitôt qu’il ait passé le bas de la paume sur ses jointures enflammées. Il arrive à réprimer l’abrupt gémissement plaintif qui suppliait de quitter ses lèvres, préférant simplement les pincer un peu plus. Il s’approche d’eux, un léger mouvement vers Opal, rien de violent ou brutal, une simple caresse dans les cheveux mais la petite ne tarde pas à s’éloigner et ça le fait amèrement sourire. Il ne fait aucun geste de plus, se contentant de rester en place jusqu’à ce que Nikita le rejoigne, abandonnant un léger baiser sur sa joue et étrangement sa peau ne le lance pas, preuve que le brun a été assez attentionné pour ne pas le toucher là où il risquerait d’avoir mal. Il apprécie le geste, l’aurait apprécié davantage si Opal n’avait pas été là. Il hoche de la tête aux simples mots que son amour lui offre, il connait ce ton et n’a aucun intérêt à tenter d’y répondre. Evidemment, il connait chaque pièce des lieux et s’y repère aisément, jusqu’à la salle de bain et le placard derrière le grand miroir où se trouve la trousse. Ce ne sont que quelques courtes minutes avant qu’il revienne au salon, et la vision de Nikita et Opal lui donne brièvement envie de retourner à la salle de bain et d’y rester, ou simplement reste chez lui. Il serait mieux partout ailleurs, il s’est senti beaucoup mieux quand il se faisait défoncer la gueule il y’a quelques heures. Il s’assoit à l’autre bout du canapé, le plus loin possible de la petite et repose la trousse entre Nikita et lui. « Pourquoi tu m’as pas prévenu ? Je serais passé un autre jour. » soupire-t-il assez bas dans l’espoir qu’Opal ne puisse pas l’entendre, elle semble occupée par son jouet. Et il ne va pas se mettre en colère, pas face à elle – il se persuade qu’il vaut mieux que ça, c’est qu’il ne cesse de penser, ancrant la pensée en boucle dans son esprit. « Vous avez mangé ? Elle doit en avoir marre de se faire empoisonner chaque soir par tes plats. » Il lève les yeux vers lui, proposition tacite de leur préparer le dîner ce soir, comme une trêve. « Qu’est-ce qu’elle peut manger ? Ou c’est seulement le biberon ? » Il ne tente même pas de cacher sa totale ignorance face aux enfants.

Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

numb to the feeling (( nikita Empty
Il aimerait bien, pourtant, qu’Opal et Candide soient capables de s’entendre. Gali lui a laissé la charge de l’éducation de la gamine, et même s’il n’est pas complètement vieux jeu, et qu’il se doute bien qu’un enfant n’a pas forcément besoin d’un papa et d’une maman, il sait qu’avoir deux personnes sur qui s’appuyer, c’est mieux que d’en avoir qu’une. Alors, bien sûr, il peut pas en demander autant à Candide. Il peut pas lui demander de s’impliquer de cette façon là. Parce qu’après tout, il a l’âge de son fils. Il a l’âge d’Ilya, mais certainement pas sa maturité. Et il est pas prêt à faire ce genre de trucs. Il est pas prêt à jouer le papa, surtout pas d’une enfant comme Opal. Faut dire ce qu’il en est, Opal est pas la fille la plus douce et facile qu’il lui ait arrivé de croiser, à Nikita. Et il peut la gérer, lui, parce qu’il a de l’expérience, derrière, parce qu’il a déjà élevé Ilya et Lidiya. Mais Candide ? Non. Candide rentre parfois, le soir, comme ça, avec des bleus et des coupures sur le visage, et il peut pas. Il peut pas laisser la petite Opal de quatre ans prendre Candide comme exemple. Parce que Candide est encore qu’un gamin. Parfois. C’est pour ça que Nikita redoute cette soirée. Parce qu’il a réellement peur que ça se passe mal. Il a réellement peur que la présence d’Opal le fasse dérailler. Il a réellement peur que ça dérape, et que Nikita ait à gérer une enfant en crise, ou pire, une rupture. Il a aucun doute sur le fait que Candide, si ça dégénère, serait prêt à aller aussi loin. Il le regretterait probablement plus tard, et viendrait probablement s’excuser, ou de toute façon, finirait par revenir après, lorsque Nikita serait prêt à le supplier à genoux. Ce qu’il est, et ils le savent tous les deux, prêt à faire.
Lorsque Candide finit par revenir avec tout le matériel qu’il faut et s’assoit sur le canapé dans lequel est aussi posé Nikita, qui observe la petite en train de jouer. Et il voit que Candide se met loin. Et c’est frustrant, parce que, il voudrait qu’il soit proche, si proche. Pas aussi proche que si Opal n’était pas là - pas qu’avec ses blessures, ce soit possible de toute manière - mais assez proche quand même pour qu’il puisse au moins sentir sa présence à ses côtés. Et Nikita savait, mais le ressent maintenant encore plus : Candide est en colère. Ou en tout cas, sérieusement pris au dépourvu. La trousse échouée entre eux lui donne envie de l’envoyer à l’autre bout de la pièce pour prendre sa place et se rapprocher de Candide. Ses doigts tremblent de pas pouvoir toucher sa peau. Mais Nikita est un adulte qui est censé être capable de se contenir, alors il respire un bon coup et se calme. La voix de Candide l’aide à reprendre pied, et il hausse les épaules. “J’ai pas vraiment eu le temps. Puis, j’avais vraiment envie de te voir.” Il entend, et espère que Candide non, le “beurk” qui sort de la bouche d’Opal. Foutues origines Bruni.
Candide se remet à parler, et sa réflexion ferait sourire Nikita si elle ne le faisait pas s’inquiéter. C’est vrai que, depuis qu’il essaye de lui préparer des repas, Opal semble avoir de moins en moins envie de manger. Alors, bien sûr, passer des repas d’un chef tel que Monsieur Ajay le cuisinier / chef de gang, à ceux de Nikita Bae qui sait se nourrir que de nouilles instantanées, c’est pas changer pour le meilleur. Mais Nikita fait avec ce qu’il sait faire. Et il sait faire beaucoup, mais alors beaucoup de choses. La cuisine est pas l’une d’elle. Il finit par soupirer et reporter son attention sur la petite. Est-ce que ce qu’il lui prépare est si terrible que ça, qu’elle veuille même plus manger ? Il a fait brûler deux ou trois fois la viande, et, oui, les pâtes ont souvent tendance à sortir de la casserole en bloc, mais. C’est tout à fait mangeable quand même. La question qu’il lui pose, ensuite, par contre, le faire sourire. Il se retient clairement pour ne pas rire, d’ailleurs. Mais il connaît Candide, s’il riait, il prendrait ça comme une moquerie et se refermerait. “Mon cœur, Opal a 4 ans. Elle mange à table avec des couverts en plastique, une assiette, et tu sais quoi ? Elle a même des dents.” Et finalement, parce que Nikita reste Nikita, il rigole, un peu. Candide connaît évidemment pas le développement des enfants, c’est pas étonnant. Mais de là à penser qu’à quatre ans, on est encore au biberon, c’est. Quand même quoi.
“Elle mange de tout. Enfin. A part ce que je lui prépare, manifestement.” Et il se tourne vers Opal, lâchant un énorme souffle de désespoir. Puis la blonde se retourne vers lui, avec une bitch face qu’elle tient clairement de son oncle. “C’est pas bon. C’est dégueu même.” Ouch. Il le sait, elle avait vraiment pas besoin de lui rappeler. Nikita sait pas cuisiner. C’est tout.
Revenir en haut Aller en bas
Candide Ogawa
Candide Ogawa
Date d'inscription : 24/02/2018
Messages : 113
Avatar : kang jun
Réputation : 2

numb to the feeling (( nikita Empty

Il n’est pas aussi adulte qu’il aimerait le faire croire parfois, peut-être qu’il ne perd même pas son temps à se donner cette image. Il n’a jamais caché son immaturité à Nikita, et elle n’a été que trop souvent la cause de leurs cris et leurs disputes. Sa jalousie maladive et enfantine, sa possessivité envahissante. Nikita étouffe souvent sous lui, mais il est resté toutes ces années, ils se complètent étrangement dans cet amour au bord de la toxicité. Pourtant, ça fait des jours, des semaines, que Candide n’est plus repu de la présence de Nikita, elle se fait rare et leurs disputes plus explosives, centrée sur le même problème. Le problème qui lui fait face en ce moment même, petit être de chair et d’os, une jolie toile vivante qui respire et lui dérobe l’attention de son homme. Nikita n’aurait d’yeux que pour lui si elle n’avait pas été là. Il est têtu et borné, se refusant d’avance à leur donner une chance et tenter d’ouvrir son cœur à la petite. Il ne voit qu’elle qu’une nuisance hostile qui éloigne son amant un peu plus. Il ne veut pas d’elle, il ne veut pas faire attention quand elle est là alors qu’il n’a pour seule envie que de happer Nikita et ses lèvres vers lui. Et il se punit consciemment, parce qu’il déteste tellement ne plus le voir aussi souvent, quand le meilleur scénario devient celui d’arriver à le voir pendant toute une soirée en fin de semaine. Il a envie de crier, de faire entendre au monde entier à quel point il hait cette situation. Il ne veut que lui dans les pensées de Nikita. Il préserve la douceur de sa voix et réprime la moindre pulsion violente, demandant simplement la raison de la présence de la fille quand ils ne devaient être que tous les deux. Il tente de contenir la rage qui lui grignote les entrailles, obéit docilement quand on lui demande de ramener la trousse de soin avant de prendre place sur le canapé. Loin d’Opal, loin de Nikita. Loin d’eux et de tout ce qu’ils peuvent représenter. Il laisse la trousse entre eux volontairement, creusant davantage le gouffre. Les mots de Nikita arrivent à l’adoucir malgré lui et un sourire attendri qu’il échoue à réprimer se dessine sur ses lèvres. Sa question qui suit est innocente et sincère, Opal est certaine la personne la plus jeune à laquelle il a eu un contact plus ou moins direct de toute sa vie. Il y’a des enfants au restaurant parfois, ils sont avec leurs parents et en aucun cas son problème, alors il n’y avait jamais vraiment fait attention. Les enfants de Nikita ont son âge et lui ne se souvient pas assez clairement de son enfance pour pouvoir déduire avec conviction à quel moment il avait troqué le biberon contre de vrais plats cuisinés. Il guette la réaction de Nikita, rien ne lui semble anormal, peut-être l’ombre d’un sourire mais il ne saurait réellement en donner la raison. Le rire de son ainé ne tarde pas à baigner doucement la pièce et c’est assez pour qu’il comprenne, à travers ça et ses mots, qu’il se moque de son ignorance. Candide se sent idiot et frustré, les sourcils froncés, il détourne son visage de Nikita. Il est vexé. « Désolé de ne pas avoir quarante ans, deux gosses et toute une vie d’expérience, contrairement à toi, hein. » Ton sur la défensive, ses doigts qui tremblent. Il a réussi à garder sa voix basse. Un soupir finit par quitter ses lèvres tandis qu’il fixe un point invisible en face de lui.
Il se redresse du canapé, un peu trop brutalement lui rappellent ses membres endoloris, presque en feu et son attention se pose sur la petite tête blonde. « Est-ce qu’il y’a un plat en particulier que tu aimes manger ? » demande-t-il doucement, et il étouffe la voix qui lui murmure de rajouter un puisque tu manges à table avec des couverts en plastique, une assiette, et que tu as même des dents, ironique. Il se mord très fort la lippe pour que ça ne lui échappe pas. Candide attend une réponse avant de se diriger vers la cuisine. Le frigo est généralement toujours plein même si Nikita n’est pas un as de la cuisine, et il trouve tous les ingrédients dont il a besoin sans le moindre mal. La cuisinière est rapidement allumée, la planche à couper posée sur le plan de travail alors qu’il lave et épluche de ce qu’il faut. Ses doigts et son poignet le lancent quand il doit manier le couteau ou soulever une pôele trop lourde, mais il a connu pire. Un regard furtif de l’autre côté lui fait remarquer les yeux curieux de la petite, il hésite, fait mine de ne pas la voir pendant de longues secondes. « Tu veux…venir m’aider, Opal ? » demande-t-il, premier surpris de sa propre voix qui résonne. « Tu pourras monter sur la chaise pour être plus grande. »
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

numb to the feeling (( nikita Empty
Nikita a toujours su faire beaucoup de choses. Il a réussi à échapper à la reprise de l’entreprise de son père pendant si longtemps qu’aujourd’hui, c’est même plus réellement une question que ça arrive. Il a réussi à maintenir sa famille à flot malgré un fils trop calme pour être normal, une fille surexcitée, et un mariage loupé. Il a réussi à rester ami, et même ami proche de son ex-femme. Il a réussi à faire accepter à sa famille que son nouvel amant, l’homme qu’il aimait, avait l’âge de ses enfants. Enfin, à sa famille. A ses enfants, en tout cas. Il a réussi à accueillir à bras ouverts un fils qu’il savait pas qu’il avait et qu’il avait toujours considéré comme un petit frère. Il a réussi à accepter que son beau fils était plus vieux que lui, et qu’il était chef d’un gang, et qu’il était l’ancien mac de son fils. Il réussit, tous les jours, à tuer des connards qui usent de leur temps de mauvaises façons, tout en restant clean au niveau de la justice. Il a quasiment inventé le Wristle, ou du moins l’a régulé, et a réussi à le propager dans les rues. Maintenant qu’il a quarante piges, il accepte de repartir pour vingt années de galères avec une petite blonde capricieuse, et avec le sourire, et avec plaisir. Mais.
Nikita ne sait pas cuisiner. Voilà.
Il est blessé par la remarque d’Opal, mais pas vraiment. Après tout, c’est pas comme si elle lui apprenait réellement quelque chose. Il sait pas cuisiner, c’est dégueu quand il essaye, il le sait. Et après tout, du coup, heureusement qu’il y a Candide dans sa vie, right ? Il apaise un peu son estomac lorsqu’il vient préparer à manger. Puis, d’autres parties de son corps, aussi, après le repas, lorsqu’ils sont tous les deux. Ces soirées, juste tous les deux, ça lui manque. Beaucoup.
Il voulait pas rire de Candide. Mais il a pas vraiment pu s’en empêcher. Après tout, il a beau être jeune, enfin. Ilya aussi est jeune, ils ont même exactement le même âge. Et Ilya sait que Opal mange plus au biberon. C’est pour ça, Nikita, qu’il finit par rire. Et c’est pas un rire méchant, pourtant. Mais Candide est facilement vexé, et Nikita le connaît assez bien pour savoir ça. Alors il sait qu’un petit rire comme ça, que de l’ironie, du sarcasme, comme il vient d’employer, Candide ça va le faire chier, et il va bouder. Ou pire, se venger. Candide est ce genre d’homme qui répond au quadruple quand il est blessé. Et Nikita, ça lui fait un peu peur. Vraiment.
Et lorsque Candide prend la parole, c’est comme une claque pour Nikita. Une claque ou un couteau dans le dos. Ou peut-être un couteau dans le dos, ressorti, et utilisé pour lui mettre une claque et lui ouvrir la joue en même temps. Il sait, Candide, que la différence d’âge est un sujet que Nikita préfère éviter d’aborder. Il est plus à l’aise avec ça depuis qu’il a fait la connaissance d’Ajay, mais, ça reste franchement compliqué. Et Candide l’a comme toujours utilisé, lorsqu’il avait rien d’autre à répliquer. Nikita répond pas, préfère ne pas répondre. Mais il perd son sourire, rapidement, et baisse les yeux, un peu. Quel connard, Candide, quand il fait des trucs comme ça.

Candide finit par se lever du canapé, et Nikita a encore sa remarque en travers de la gorge. Faudra qu’ils reparlent, plus tard, de cette façon qu’il a, de se venger de trucs comme ça, en tapant Nikita là où ça lui fait le plus mal. C’est pas bien. Il s’adresse à Opal, et Nikita hausse un sourcil lorsqu’il entend la question. Bah ça, c’est la meilleure. Maintenant qu’il a détruit la joie de Nikita pour la soirée, il s’intéresse à la petite tête blonde et va même jusqu’à lui demander ce qu’elle veut manger. C’est le monde à l’envers. Et Nikita, ça lui plaît pas trop. Il est pas jaloux d’Opal, non bien sûr. Pas encore, en tout cas. Faudrait pas que son homme continue sur cette lancée là.
Et Nikita suit son homme du regard lorsqu’il part préparer des plats, finalement. Et voit son poignet pas aussi flexible qu’à l’habitude. Il a dû se faire vraiment mal, là, dehors, avant d’arrivée. Et Nikita aimerait qu’il pense un peu plus à lui, à eux, et à ce que ça va les empêcher de faire. Enfin. Opal est là ce soir, de toute façon, mais pour les prochains soirs. Dans son état, il sait pas quand est-ce que Candide pourra se laisser toucher par Nikita.
La voix qui vient de la cuisine, mais surtout les mots qu’elle porte lui font tourner la tête rapidement vers la cuisine. Pardon ??? Nikita observe la petite aller dans la cuisine, sans pouvoir trop réagir, et la suit, sans trop savoir quoi faire d’autres. Une fois qu’ils y sont, c’est Nikita qui met en place la chaise pour que Opal puisse monter dessus. Et il observe la scène, de derrière, et Nikita sourit. Parce que ce serait si parfait si ça pouvait tout le temps se passer comme ça. Parce que Nikita aimerait qu’Opal, Candide et lui forment une vraie famille. Mais Candide est pas prêt pour ça, et veut pas de ça. Peut-être qu’Opal non plus, d’ailleurs, il sait pas. Il finit par s’approcher de Candide et par passer ses mains autour de lui, les joignant sur son ventre. Il a besoin de ce contact, même si Opal est dans les parages. Puis, franchement, elle a vécu quelques mois avec Ajay et Gali, Nikita doute qu’elle ait pas vu bien pire que ça.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

numb to the feeling (( nikita Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
numb to the feeling (( nikita
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» numb & codependent † jaz
» b. zac (dashboard) + Feeling alone in a crowd
» (AJAX) they think I'm crazy but they don't know the feeling
» (jaby) great; i said, feeling terrible.
» nikita bae ☾

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: THERE WAS EVENING AND THERE WAS MORNING :: SIGAN :: NEW BRASILIA :: HABITATIONS-
Sauter vers: