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 beach more. worry less (nao)

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MessageSujet: beach more. worry less (nao)   beach more. worry less (nao) EmptyDim 10 Déc - 22:03

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nao & leonor

Leo aujourd’hui, elle a l’impression d’avoir cinq ans à nouveau. Toute la journée, la demie lune n’a pas quitté ses lèvres. Rien n’aurait pu le lui enlever. Elle chantait, dansait sous les regards curieux de ses collègues, pourtant habitués à la voir découper des cadavres comme on découpe un poulet tout en s'improvisant un karaoké à la morgue. Une fois le boulot fini, elle avait sauté dans sa voiture, direction une nouvelle aventure. Leo, elle a toujours eu ce besoin de s’évader ailleurs, seule ou avec quelqu’un. Le plus souvent, son frère l’accompagnait, surtout parce qu’il avait peur qu’il lui arrive quelque chose pendant ses expéditions, qu’elle tombe sur un mec louche ou un animal sauvage bien que devant une grosse bébête, Leo reste persuadé que c’est pas Tim qui gagnerait (même si lui s’égosille à dire le contraire, points brandis fièrement en l’air). Puis Leo aime bien lui rappeler qu’il s’évanouit devant une petite goutte de sang alors devant un ours, il risquerait de faire une syncope. Mais Leo, elle dira jamais à son frère qu’elle est heureuse qu’il l’accompagne ailleurs, qu’ils se retrouvent juste tous les deux comme quand ils étaient gamins et que leur seule inquiétude, était de voir leur cabane magique s’écrouler sur eux parce que Leonor s’agitait trop, à faire de grands gestes en parlant trop fort ou parce que Tim avait oublié d’attacher une corde et qu’avec sa maladresse légendaire, s’emmêlait les pieds dans un coussin et finissait le cul par terre, emportant sa sœur et la tente de fortune avec.

Mais ce qui l’attend, c’est un autre genre d’aventure. Elle part vers l’inconnu, vers un inconnu pourtant plus si étranger que ça. Dire que tout ça était parti d’un malentendu, d’un flirt d’incompréhension entre elle et le jeune homme qu’elle s’apprête à rencontrer. Rien de sexuel non, Leo elle est persuadée de toute façon qu’entre eux, il n’y avait qu’une belle amitié. Enfin pour ça, faudrait déjà qu’elle le retrouve. Deux heures avant l’heure du rendez-vous, ils s’étaient rendus compte que pour se reconnaître, ça allait être compliqué, étant donné que ni l’un ni l’autre ne s’était jamais vu alors ils auraient pu se chercher longtemps … Leo ça l’avait fait rire, elle s’était tordue en deux à son volant alors qu’une grimace s’affichait sur son écran de téléphone.

Quand elle arrive enfin à destination, le soleil est encore haut dans le ciel, comme le sourire encore haut sur ses pommettes. Et quand elle ouvre sa portière, l’air marin lui chatouille le nez, la fait glousser sous les regards des passants. Mais elle s’en fout Leo, elle est heureuse. Elle s’assoit sur le capot de sa voiture et admire le reflet de la grosse étoile sur la grande étendue bleutée. Elle aimerait se jeter dedans, tête la première même si niveau nage, elle maîtrise que celle du petit chien. Alors juste tremper ses pieds dedans devrait suffire pour aujourd’hui. Alors elle admire, encre ce paysage sous ses paupières pour se bercer d’autre chose que les nuages sombres de sa ville, du brouillard étouffant qui l’étouffe un peu plus chaque jour. Ici, elle a l’impression de revivre Leo, de respirer. Elle en avait presque oublié ce que c’était. Et toujours ce sourire soleil accroché à ses lèvres, faisant concurrence à cet astre flamboyant qu’elle contemple presque amoureusement. Si Leo, l’amour, elle y connaissait quelque chose.

Elle finit par sortir son téléphone, faisant glisser son doigt sur l’écran à la recherche d’un nom et suivi d’un rire, appuie sur la photo ridicule qui a remplacé la silhouette grise. Trois notes et une voix masculine. « T’es où bordel ?! Quoi t’es là ? Mais où là ? A côté du panneau … mais quel panneau ? Celui avec écrit « baignade interdite aux chiens ? Comment ça non c’est pas celui-là ? Bah t’es où putain ?! ». Et puis finalement, des explications hasardeuses plus tard, elle quitte sa voiture et avance dans la foule, à la recherche de son ami, prête à laisser le virtuel derrière eux.



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Ça avait commencé sans aucune forme d’innocence, échange osé entre deux inconnus sur un fond de mauvais numéro. Entre le rentre-dedans assumé, les blagues salaces et les jurons plus présents que les phrases correctement formulées, il y avait plus de rires que de véritables réflexions comme “hey, t’es peut-être un camionneur de 50 ans qui va m’kidnapper”. Puis y’a eu un shift perceptible dans les échanges, quelque chose qui est devenu un peu perso, un peu vrai et un peu factice à la fois. Inconnus dispatchés d’un monde à un autre, sans vraiment le savoir, ils gardaient une certaine retenue dans leurs propos, tout en se partageant des bouts de leurs vies. C’était y’a trois ans.

Ridicule rencontre mais qui somehow a éclos en quelque chose de folâtre, touches d’harmonie sur un cadre amical, une constance dans les échanges de textos malgré la distance et les aléas de la vie. Complicité virtuelle qui marque ce jour précieusement comme étant la putain de première fois qu’ils se verront. Wow, un peu dur d’y croire, il roule plus impatiemment que précautionneusement mais what the hell, c’est pas tous les jours qu’il voie Leo. Weirdly enough, il a encore du mal à s’imaginer une tête blonde derrière ce nom. Bizarrement, il s’était imaginé une rousse aux longs cheveux bouclés et les joues rondes et rosis. Euh, scratch that : il avait surtout imaginé un croque-mitaine mais s’il lui fait cet aveu, elle risque de l’insulter pendant trois plombes.

La voiture garée à plusieurs mètres de la page, il fait quelques pas sur le sable en faisant la moue, pas spécialement enjoué par le cadre mais surtout pressé de trouver Leo et juste. voir s’ils seront aussi complices dans la vie réelle que virtuellement. Elle a été présente pour lui, dans ses moments de down, quand il a cherché un contact plus brut avec un enchaînement de blagues sans queue ni tête, juste de quoi lui tirer un sourire et lui faire oublier la mauvaise journée. C’est quelque chose qu’il ne voudrait pas perdre.

Il décide de se poster contre le panneau du parcmètre, où ils avaient prévu de se retrouver. Le seul problème c’est que le temps passe. Et Leo n’est toujours pas dans les environs. Sa moue devient plus bougonne alors qu’il balade son regard aux alentours, cherchant une tête blonde (wow, le croque-mitaine est blond, c'est dingue), au cas où si elle décidait d’apparaître d’un coup. Sourcils froncés, il déniche son téléphone de l’arrière poche de son jean, au même moment que Leo l’appelle. “T’es où bordel ?!J’suis là moi et toi t’es où??Quoi t’es là ? Mais où là ?Bah à côté du panneau !A côté du panneau … mais quel panneau ? Celui avec écrit « baignade interdite aux chiens ?Nope, pas celui-là mais celui du parcmètre.Comment ça non c’est pas celui-là ? Bah t’es où putain ?!Mais m’aGRESSE PAS c’est toi qu’es en retard p’tain, t’es jamais en retard quand il s’agit de découper des cadavres !

Une bonne dizaine de minutes plus tard, ils parviennent à trouver un nouveau point de rencontre (avec beaucoup d’injures et de soupirs) dans ce labyrinthe (spoiler alert : c’est une plage basique, sans obstacles ou de gens mais ils ont quand même réussi à se gourer). Personne n’aura le fin mot de l’histoire aka savoir quel panneau était le bon – toujours aussi impatient et un peu nerveux, il se mordille la lèvre quand il voit apparaître une silhouette à quelques mètres et qui s’approche petit à petit de lui. Wow, bizarre le feeling. Puis, le moment gênant où ils se fixent dans le blanc des yeux en silence, comme pour s’habituer à la tête l’un de l’autre. “Ew, désolé mais je m’y ferai pas à ta tête. T’es blonde quoi, je m’attendais pas à… ça.” Le coup dans l’épaule qu’elle lui envoie lui rappelle un peu toutes les lignes d’insultes qu’il a déjà reçues dans la gueule parce qu’il avait oublié de lui répondre. C’est un drôle de feeling de se rendre compte que peut-être les choses ne seront pas aussi différentes qu’il le craignait ; virtuellement ou irl, ils resteront les mêmes. “On est supposés se faire un câlin ?
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C’est qu’elle serait presque nerveuse Leo, presque. Parce qu’elle l’est jamais normalement. C’est pas le genre à se laisser bouffer par la pression, à flancher dès qu’on est un peu trop sur son dos ou à bégayer devant une foule de gens. Leo elle est insouciante, se présente toujours avec la banane collée sur sa bouille de petite fille sage. C’est l’image qu’on a d’elle quand on la rencontre la première fois, quand on ignore ce qui se cache derrière le bleu océan de ses yeux, ce qui anime la flamme dans le creux de sa poitrine. On l’imagine douce, angélique pour certains avec ses cheveux dorés, petite chose fragile. Alors que Leo, c’est tout le contraire. Son frère est celui qui la décrit le mieux : c’est un peu comme les bonbons tout lisses à la surface, un peu fade même qu’on goûte juste par gourmandise sans s’attendre à grand-chose mais dès le premier contact avec la langue, ça pétille, explose en bouche, ça réveille tous les sens en laissant un petit goût acidulé sur le bout de langue sans vraiment en comprendre toutes les saveurs.

Nao lui, il avait eu le droit à l’explosion direct. Pas d’emballage pour rendre la rencontre plus belle, pas d’artifice. Il l’avait eu brute de décoffrage mais c’est pas ce qui l’avait fait fuir. Leo, elle est à prendre comme elle est ou à laisser. Y’a pas de milieu avec elle, pas de demies mesures. C’est ce qu’elle aime dans sa relation un peu loufoque avec Nao. Elle en sait pas beaucoup sur lui, elle serait sûrement incapable de donner son vrai prénom ; parce qu’elle est même pas sûre qu’il lui ait dit, ni qu’elle l’ait demandé ; encore moins sûre de lui avoir dit le sien. Mais c’est pas grave, ils ont pas besoin de ça pour s’apprécier, pour avoir développé cette amitié un peu particulière. Et ça lui manquerait à Leo, si soudainement, le lien se rompait. Elle sait qu’elle pourra toujours le bombarder de sms incompréhensifs au beau milieu de la nuit qu’il trouvera toujours de quoi lui répondre. Parce que la tête de Leo, elle est toujours parasitée. Y’a des milliers de pensées qui se bousculent, c’est la cohue, le vrai bordel et elle arrive jamais à les faire taire que par les mélanges alcoolisés ou des petites pilules magiques. Y’a aussi avec son cluster qu’elle se sent bien mais ils sont pas toujours là. Nao lui fait penser à autre chose, elle s’amuse à dire qu’il la rend bête, fait ressortir l’enfant qui est en elle et pour qui, tout était plus simple (une enfant qui dit des vilaines choses aussi).

Alors oui elle est nerveuse Leo, s’en bouffe les lèvres parce qu’elle se demande si ce sera pareil une fois le charme du virtuel rompu. Si leur complicité ira au-delà de leurs écrans de téléphone qui se trouve présentement glué à son oreille. Ça enchaîne les insultes, les indications un peu foireuses mais au final, un nouveau rendez-vous, en vue par les deux, est fixé et sans plus attendre après avoir raccroché, Leo reprend son chemin, les mains dans les poches de sa veste. Elle mordille ses lippes dans un geste compulsif, presque nécessaire pour se vider la tête. Et enfin elle l’aperçoit. Nao. Y’a les discussions des familles en fond sonore, le bruit des vagues qui s’écrasent contre les rochers et quelques mouettes aussi mais Leo, elle en est pas certaine. Tellement occupée à sourire que ça lui couvre les oreilles. Sourire qui se dégonfle comme un ballon de baudruche quand Nao ouvre sa bouche. Ew ? Il a vraiment dit ça ? « J’pensais que t’étais juste con par téléphone. Mais en fait non, t’es con aussi en vrai. Même encore plus et j’pensais pas que c’était possible » qu’elle rétorque avec un coup dans l’épaule.

Ça aurait pu mal commencer mais en fait, c’est comme ça entre eux et Leo, ça la rassure. Parce que non, rien n’a changé. « – On est supposés se faire un câlin ? – Compte par sur moi pour te rouler un patin en tout cas » qu’elle dit dans un rire franc avant de l’attirer brutalement contre elle dans une puissante étreinte. C’est comme retrouvé un vieux copain qu’elle aurait pas vu depuis des années mais la joie n’en est que plus grande. Elle s’écarte à bout de bras, ses mains reposées sur ses épaules. « T’sais que c’est pas en fixant mes cheveux qu’ils vont changer de couleur hein ? On peut pas tout avoir dans la vie. J’te voyais grand brun baraque mais les fantasmes, c’est fait pour en rester ». Et puis en l’attrapant par le bras, avançant de quelques pas, elle lui demande sans cérémonie : « T’as réussi à le pécho l’autre gars au fait ? C’était quoi déjà son surnom … Dumbo ? ».


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Y’a comme un soulagement brut, l’impression que le puzzle Leo prend sens maintenant qu’elle est en chair et en os. Pas juste un édifice en pixels, crypté et lointain, qu’il ne croise qu’au détour d’une conversation sur un portable. Y’a un peu de peine aussi parce qu’il aurait bien aimé la rencontrer en personne avant tout ; dans une autre dimension, peut-être qu’une Leo et un Nao bourrés se sont croisés dans un bar, après qu’elle se soit échouée sur lui et qu’il ait fait une remarque sur la fermeté de son derrière. Disparate Leo avec ses breloques mortuaires qu’elle traîne derrière elle, en bonne meilleure amie de la Mort. Joviale Leo et son humour corrosif hérité d’outre-tombes. Nerveuse Leo aux lèvres rougies à force de les torturer. Appréhension lisible sur ses traits, face à face drôlement étrange mais qui leur correspond bien : insolence caustique pour cacher la nervosité. “J’pensais que t’étais juste con par téléphone. Mais en fait non, t’es con aussi en vrai. Même encore plus et j’pensais pas que c’était possible. - Hey !” Puis vient la remarque sur le patin-

Un patin
Ew.
Ça serait comme… se rouler un patin à soi-même. Leo est son animal totem, ça serait- hot mais très bizarre. (cela dit, maintenant qu’on lui a implanté l’idée dans la tête…) Il ne perd pas trop de temps à se torturer l’esprit avec un roulage de pelles (peut-être que ça serait pas mal, enfin de compte ?) puisqu’elle l’attire contre elle, force d’ours qui bloque (un peu) sa respiration sur le coup. “J’suis trop jeune pour mourir !” Qu’il beugle contre la blonde, plus dramatique que réellement embêté par l’étreinte. C’est même tout l’opposé, l’effet est familier et nouveau à la fois mais qui, quelque part, semble solidifier ce qu’ils savent déjà : rien ne va changer entre nous. Graver dans du marbre quelque chose de naturellement ancré et présent depuis des années. Avec Leo, c’est comme s’retrouver sur une montagne russe très rapide, la sensation de peur une fois sur le plus haut point et puis finalement la joie au moment de la chute et qui perdure même arrivé sur terre. Ils s’écartent pourtant mais rien n’enraye le flottement de plaisir qui le traverse, de savoir qu’ils sont toujours eux et que le charme du virtuel n’est pas rompu. Du moins, il espère que ça va durer.

T’sais que c’est pas en fixant mes cheveux qu’ils vont changer de couleur hein ? On peut pas tout avoir dans la vie. J’te voyais grand brun baraque mais les fantasmes, c’est fait pour en rester.” Roulement des yeux, il enlève ses mains de ses épaules pour croiser les siennes sur son torse et plisser du regard. “Je te fais remarquer que j’ai dix centimètres de plus que toi, okay.” Et c’est vrai, il est tout particulièrement fier de la dépasser (c’est vraiment rare alors il en profite autant qu’il peut). Il la laisse quand même kidnapper son bras et la suit maladroitement, sans aucune direction précise, juste en se baladant sur la plage tranquille. “T’as réussi à le pécho l’autre gars au fait ? C’était quoi déjà son surnom … Dumbo ?” En bonne copine de détails salaces et surtout de racontage d’exploits sexuels, c’est un bon signe qu’elle s’en souvienne “Mmh yeah, he invited me to eat and I... ate his dick.” Dumbo était pas mal mais. Y’a toujours un truc qui va pas avec les mecs qu’il fréquente, y’a toujours le flip que- que ça déconne. Comme d’habitude. Ses lippes s’étirent en un immense sourire qu’il accompagne d’un haussement de sourcils ; pas vraiment étrange de parler de cul sachant que c’est justement ce qui les a rapprochés en premier lieu. “T’as réussi à décoincer tes collègues toi ? Ou… tes amis les cadavres, j’sais pas- me frappe pas !” ‘Faut dire qu’il l’a bien mérité, ce coup. “C’est pas ma faute si tu traînes autant avec les morts. Et j’avoue, ça m’fascine un peu. Comment tu fais pour tenir le coup ?” Il remet son bras autour du sien et lui fait un petit coup de coude pour qu’elle déballe en live ses exploits (autant sexuels que mortuaires).
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Et Leo, elle rigole. Rigole peut-être un peu trop mais c’est pour chasser toute cette angoisse futile qu’elle a nié toute la journée. Elle est douée Leo, pour faire comme si de rien était, comme si rien ne l’atteignait jamais. Elle laisse seulement les éclats de rire lui chatouiller la gorge, faire briller ses yeux et réchauffer son palpitant. Mais le reste, les pleurs, la tristesse, la peur, l’amour, elle n’en veut plus, ne veut plus qu’ils s’invitent dans sa vie. Plus depuis George. Elle s’était attachée à lui, pour ne pas dire qu’elle s’y était accrochée mais Leo, elle aimait vraiment George, peut-être plus qu’elle ne lui aurait jamais avoué, beaucoup plus qu’elle ne voulait vraiment bien l’admettre. Sans qu’il le sache, il était devenu son repère, son point d’ancrage quand elle se sentait divaguer trop loin, qu’elle ne se retrouvait plus dans la réalité. Mais George était parti. Laissant un grand vide dans sa poitrine. Et Leo, elle voulait plus jamais revivre ça, voulait plus laisser la parole à ses sentiments. Alors elle les avait enfermé à double tour et jeté la clé loin, très loin, là où personne ne pourrait la trouver. Leo, elle voulait plus souffrir.

Mais avec Nao, elle sait que ça n’arrivera jamais, qu’il lui fera jamais autant de mal que Georgie. Nao il est comme elle, enfant soleil, enfant insolent, enfant inconscient. Alors Nao il sait, sait qu’avec Leo, il souffrira pas non plus. Elle l’entend dans les petites touches d’hilarité, le devine tracer sur la ligne de son sourire. Avec Nao, elle est bien Leo. Oui, elle est bien. Elle va bien. Pas besoin d’alcool ou de petites pilules magiques pour se sentir légère, pour se sentir épanouie. Et maintenant, elle trouve ça dommage qu’elle puisse pas le ramener avec elle et qu’une fois le soleil couché, chacun rentrera là où ils doivent être. Même si Leo, elle sait pas vraiment où est sa place.

« – J’suis trop jeune pour mourir !Oh please, arrête tes conneries ! » qu’elle lui dit dans leur étreinte brutale. « D’ailleurs t’as quel âge ? » qu’elle lui demande en se reculant d’un grand pas en arrière comme pour mieux le regarder. « T’as quand même une bonne tête de bébé ». S’en suit un commentaire sur sa taille, ce qui à la surprise de Leo, a l’air de titiller la corde sensible de son ami. « Tu sais, y’a que les nains qui ont besoin de préciser qu’ils ont dix centimètres de plus que les autres » et c’est pour ça qu’elle se donne un malin plaisir à tirer plus fort dessus. Elle aime comme ça Leo, elle taquine mais c’est jamais pour faire du mal. Qui aime bien, châtie bien !

Et Leo, elle perd jamais son temps. Alors elle enchaîne pour tout savoir ce qui se passe dans la vie de Nao. Curieuse, elle ne veut laisser échapper aucun détail. C’est pas pour l’utiliser contre lui ou lui faire du chantage. Elle veut juste connaître Nao, même si ça veut dire entendre ses histoires sans lendemain. Ils sont pareils tous les deux, ils s’encombrent pas de sentiments, pas dentelles et de fioritures qu’on appelle l’amour. Ils vivent juste pour l’instant présent sans se soucier de ce que demain sera fait. Vivre au jour le jour, Leo elle aime se dire que ça l’aide à tenir debout.

« – Mmh yeah, he invited me to eat and I... ate his dick.Oh, that’s why you still have some in your hair, dirty ! » qu’elle glousse, les lèvres retroussées dans un rictus amusé. Ses épaules se secouent doucement au rythme des bulles de rire qui explosent dans le creux de son ventre. Oui elle taquine Leo mais parce qu’elle sait pas comment montrer qu’elle tient aux autres. Dans la mesure de ses limites qu’elle a bâties. « Dis pas de mal des morts je t’ai déjà dit » qu’elle vocifère en lui donnant un coup de hanche suffisamment fort pour le faire vaciller. « Et pour mes collègues non mais je cherche pas vraiment à leur faire changer d’avis. C’pas important ce qu’ils pensent, moi j’suis bien toute seule dans mon labo. Avec mes morts. Et c’est mon boulot, j’suis juste habituée à voir plus de cadavres que de personnes vivantes pendant la journée ». Et parce qu’elle aime s’amuser Leo, elle lâche le bras de Nao pour soudainement tendre ses deux bras devant elle, adoptant une démarche saccadée, la tête pendue sur le côté. « Naoooooo … i'm gonna eat your braaaaain !! » mais très vite, impossible de garder son sérieux, elle rajoute : « not your dick » et elle finit une fois de plus pliée en deux par les rires qui la démangent sous le regard perturbé de son compagnon. « Oh come on ! I was perfect ! Quand j’étais gamine, on me surnommait la fille aux morts. Ou le zombie, ça me va bien non ? ». Elle est habituée Leo, aux surnoms qui blessent, aux regards de travers. Mais elle s'en fiche Leo, totalement.



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Tu sais, y’a que les nains qui ont besoin de préciser qu’ils ont dix centimètres de plus que les autres.” Et il devient la personnification exacte de l’emoji outré, vexé qu’elle le traite de nain sachant que des deux, elle est la plus petite, ok. Ok. OK. “Et sinon le respect, il est parti où ? Quoique, pourquoi je m’obstine, avec toi il a jamais existé.” Pas qu’il s’en plaigne, les brimades gentilles font partie de leur dictionnaire à tous les deux, fondement même de leur amitié ; plus ils sont vaches, mieux ils se portent. Ça les renforce, ça les rapproche ; il retrouve les parcelles éparpillées de son âme en elle, moitié dépareillée et égarée dans un autre montre mais qu’il a quand même retrouvée. Nao l’aime bien, Leo. Pas comme une soeur, pas comme une amie, pas comme une copine ; un peu des trois, beaucoup d’autre chose aussi, quelque chose de plus indescriptible et qui survit au-delà des pixels. Et Nao sait qu’elle a le coeur cabossé, éraflée de partout et il aime penser que même sans avoir retrouvé la clé, il y a une place. Avec son foutoir émotionnel et son propre coeur malmené mais il a sa place ; il en est sûr, parce qu’elle est comme ça, Leo, parce qu’ils sont comme ça tous les deux.

Oh, that’s why you still have some in your hair, dirty !” Sa réaction puérile est de lui tirer la langue d’abord et de lui faire un clin d’oeil ensuite. Bizarrement, il a un drôle de déjà-vue, comme si la réplique de Leo était déjà passée dans… un de ses films. Peut-être. Mais le sujet vacille sur les collègues de Leo et il ricane quand il entend sa réponse (même si le coup de hanche, il l’a bien senti. c’est que minipouss a du muscle). “Et pour mes collègues non mais je cherche pas vraiment à leur faire changer d’avis. C’pas important ce qu’ils pensent, moi j’suis bien toute seule dans mon labo. Avec mes morts. Et c’est mon boulot, j’suis juste habituée à voir plus de cadavres que de personnes vivantes pendant la journée.” Il a beau la soutenir dans son boulot, il trouve ça quand même creepy qu’elle n’soit pas dérangée par tous les aspects glauques qui l’entourent. Aucun jugement de sa part, juste un ami inquiet pour Leo qui voit plus de cadavres que de personnes vivantes. “Okay mais fais gaffe, reviens un peu plus dans le monde des humains de temps en temps. T’as aussi besoin de soleil - y’en a pas tant que ça dans ton monde, c’est ça ?

Et puis quand elle se met à imiter un zombie c’est- huh. Comment dire. “Euh, Leo ? What are you doing ?” Mais le rire lui échappe alors qu’elle laisse sa tête tomber sur le côté, regard globuleux et démarche titubante plus de bourrée que de mort-vivant (no offence Leo). “Naoooooo … i'm gonna eat your braaaaain !!” Un autre éclat de rire mais contenu cette fois-ci derrière son mordillement de lèvre alors qu’elle ajoute : “not your dick.” Ce à quoi il répond par un haussement de sourcil et son habituel sourire en coin ; est-ce qu’il se sent défié ? Un peu. “J’dirais pas non, j’suis même carrément partant.” Mais y’a une limite entre déconne amicale et ruines sauf que dans son cas, il n’est certainement pas contre la deuxième option. Le sujet dévie encore sur les rires causés par l’imitation (un peu cheap) de Leo mais il n’peut s’empêcher de la rejoindre. “Oh come on ! I was perfect ! Quand j’étais gamine, on me surnommait la fille aux morts. Ou le zombie, ça me va bien non ?J’avoue, j’avoue, t’étais bonne, en passant un bras autour de ses épaules, il la rapproche contre lui et embrasse sa joue, considère ça comme un mini-award. But still. You’re weird. Everybody has a weird friend. Mine happens to be you.” Il la guide de nouveau à travers les pierres et le sable blanc, direction sa voiture ; une stupide idée lui passe par la tête, celle de rouler vers Altea avec Leo et la garder sur son monde. Mais c’est pas comme ça que ça marche, Leo vient d’ailleurs et Nao… Nao doit se contenter de la voir qu’entre les lignes virtuelles et dans un écran craquelé sur les bords.
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« – Et sinon le respect, il est parti où ? Quoique, pourquoi je m’obstine, avec toi il a jamais existé.J’marche plus au ‘qui aime bien châtie bien’ donc tu peux considérer ça comme une preuve d’affection » qu’elle dit les épaules secouées par son rire. Leo elle a jamais été douée pour ça, pour dire ‘je t’aime’ ou faire comprendre qu’elle tient aux gens. Souvent c’est maladroit comme elle, un peu brute comme elle et pas toujours très bien dit. C’est juste qu’elle est pas à l’aise Leo, sait jamais quoi faire pour réconforter les âmes en peine ou faire cesser les pleurs. Elle est plutôt du genre à offrir un sourire un peu gauche, une tape sur l’épaule avant de s’enfuir loin de la bulle de tristesse. Et pourtant elle a grand cœur Leo mais un grand cœur qui a déjà trop souffert, un grand cœur tout craquelé et dont elle a colmaté les fissures avec tout ce qui lui tombait sous la main, alcool, drogue ou nuit de fausse romance, tout était un simulacre de thérapie qui lui donnait l’illusion de s’en sortir.

Mais avec Nao, elle fait pas semblant. Elle force pas ses commissures à s’étirer et les nuages noirs, ils ont disparu pour ne laisser que le soleil l’enveloppait. Et elle se sent bien Leo, légère et heureuse. Elle a pas envie de se noyer dans son verre ni de s’étouffer avec des petites pilules dont elle ne regarde même plus la couleur, dont elle ne soucie plus que des effets immédiats ; ceux de la délivrance et de l’euphorie. Être avec Nao, ça lui fait pareil mais rien n’est artificiel. Tout est vrai. Mais Leo, elle préfère la vérité au mensonge et tant pis si ça plait pas, si dans son monde, être mythomane devient une seconde nature, est même obligatoire pour survire dans cette vie où la pollution étouffante n’est pas le pire fléau. « – Okay mais fais gaffe, reviens un peu plus dans le monde des humains de temps en temps. T’as aussi besoin de soleil - y’en a pas tant que ça dans ton monde, c’est ça ?Nan les vivants c’est nul. Toi t’es à la limite de l’acceptable » qu’elle dit les lèvres retroussées dans une moue pensive, le sérieux creusant ses traits de porcelaine. « Et Néphède aurait mieux fait de s’appeler Néfaste. Y’a autant de personnes mortes à cause de maladies respiratoires que de tués par balle ; j’en sais quelque chose ». Et elle en a vu passé des poumons encrassés, totalement défrichés et noirs. La vie tue et ça tout le monde s’en fout.

Leo pense qu’un jour, ça finira par s’attaquer aux cerveaux, qu’ils pourriront de l’intérieur et qu’il n’y aura probablement plus que des carcasses déambulantes dans les rues bétonnées. « Emmène moi chez toi ! » qu’elle le supplie, plaintive, s’accrochant à son bras comme une gamine capricieuse. Ton enfantin qui se transforme en grognement d’outre-tombe, mouvements saccadés et tête vacillante. Qui s’étiole en éclats de joie, rictus tordu sur ses lèvres esquintées. « – J’avoue, j’avoue, t’étais bonne, en passant un bras autour de ses épaules, il la rapproche contre lui et embrasse sa joue, considère ça comme un mini-award. But still. You’re weird. Everybody has a weird friend. Mine happens to be you.And everybody has a short friend. And that’s you ! » qu’elle dit en s’écartant rapidement du garçon, voilant s’épargner ses foudres pour l’avoir encore traité de nain. « Ok I’m sorry ! J’suis juste habituée avec mon frère qui fait 1m90 donc à côté, tout le monde a l’air minuscule. Mais j’peux rien dire, tout le monde baisse les yeux pour me parler » qu’elle avoue en haussant les épaules. Mais au moins, elle compense avec la taille de son cerveau ! « Puis tu sais c’qu’on dit ? Ce qui est petit est mignon ! Tu dois avoir un sacré succès avec les dudes non ? Hey … tu les appelles daddy ? » qu’elle lui demande avec le plus grand sérieux du monde. « Oh yeah choke me daddy, harder daddy … ce genre de trucs ? ». Et elle se préoccupe pas des mines effarées des familles qui passent à côté d’eux. « Or maybe you’re the one they call daddy ? ».


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