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 (cat's adoptionday ❦ stilinski twins)

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cat's adoptiondaybecause everybody knows, lolipop's a queen
« Hmmm. » Elle arpente le salon, sourcils froncés, se perche sur une chaise pour arranger une guirlande pendue au plafond, puis redescend d’un bond. Et elle observe, encore, fait des tours et des détours, des rondes qui durent une éternité. « OUI MON AMOUR, ATTENDS. » Elle gueule dans toute la maison, en réponse au miaulement outré qui s’échappe de sa chambre en haut. La chatte finalement réveillée ; la maîtresse qui caracole dans toute la pièce pour s’assurer une nouvelle fois des derniers arrangements. Mais elle se sent obligée, elle qui veut que tout soit parfait, que la journée se passe magnifiquement bien. Parce qu’après tout, ce n’est pas une date comme une autre, plutôt l’inverse. C’est la date la plus importante, celle qu’elle a entouré en rouge dans son calendrier, celle dont elle a mis une alarme sur son téléphone, celle à laquelle elle fait attention depuis des jours, voire des mois, veillant à tout acheter, tout préparer. Aujourd’hui n’est pas un jour comme un autre, c’est un anniversaire très spécial.
Aujourd’hui, ça fait un an jour pour jour que Pop’s est dans la famille Stilinski.
Un an jour pour jour que cette petite chose, véritable princesse poilue, bénit la vie de la famille (même si certains diront le contraire ; mais de toute manière, Dylan a arrêté d’écouter les rageux, c’est mauvais pour le teint il paraît). Un an jour pour jour que Dylan vit aux côtés de son âme-sœur, de son petit bout de cœur, de cet animal qu’elle aime plus que tout. Mais pas autant que sa jumelle. En tout cas c’est ce qu’elle maintient dans ses bons jours ; pendant les disputes, c’est autre chose. Et la réalité ? Personne ne le sait. A part Lolipop qui de toute manière considère être le centre du monde de tout le monde (surtout de ces créatures donneuses de croquettes et ouvreuses de portes).

C’est donc après des semaines de préparatifs acharnés, que Dylan a enfin pu mettre le point final sur son projet : un salon totalement réaménage, en l’honneur de sa princesse. Au plafond, des guirlandes ; sur le mur, des photos de son trésor. Et un peu partout, des paillettes. Avec bien évidemment, une petite pile de cadeaux trônant en plein milieu. « ATTENDS ENCORE UN PEU BEBE, » quelle crie à nouveau, devant la virulence du chat, qui commence à gratter à la porte. Faut pas qu’elle débarque avant que tout soit fini, ça porte malheur. Il paraît. Enfin c’est ce que Dylan ne cesse de répéter et de se répéter. Finalement, elle hoche la tête, enfin satisfaite. Elle pousse un soupir, s’étire, trottine jusqu’au pas de la porte pour admirer une fois de plus son travail, pioche une petite poignée de paillètes qu’elle jette sur les cadeaux, puis sourit. C’est pas elle qui va nettoyer de toute manière, alors à quoi bon se limiter ? Surtout que Lolipop étant une princesse, il lui faut bien un décor à la hauteur.
Et elle est heureuse, Dylan, surexcitée à l’idée de montrer les lieux à son bébé, surexcitée à l’idée de passer un moment avec elle, fêter cette magnifique année qui les a réunies. Elle grimpe les marches une à une, s’arrête juste devant sa porte ; la main qui plonge dans sa poche, en extirpe son téléphone. De ses ongles un peu trop longs mais néanmoins magnifiquement décorés, elle pianote sur l’écran, trouve enfin le contact. Et appelle. « KASSI T'ES OU ? j't'ai dit MILLE FOIS qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de pop's pourquoi t'es pas à la maison? » Tout est prêt, mais personne n’est là. Et elle enrage soudain, Dylan, à l’idée qu’ils gâchent la fête, se prépare déjà à ne jamais leur pardonner cet affront. Dylan, elle est têtue ; héritage de sa mère probablement. Bénédiction pour elle, véritable malédiction pour ses proches, qui doivent la supporter bouder pendant des jours pour une broutille. Alors quand c’est pas pour une broutille… elle peut tenir longtemps. Vraiment très longtemps. « Nan mais j’m’en fiche, tu viens ou j’te parle plus jamais. » Impatiente, à deux doigts de taper du pied. Gamine habituée à avoir tout ce qu’elle désire, peu importe les moyens employés, prête à crier s’il le faut. « C’est bon tu m’as saoulée. De toute manière la fête va commencer et SANS toi parce que t’es trop un nul. Je raccroche, me rappelle pas, me parle plus jamais même. » Et elle raccroche effectivement, enfonce le téléphone dans sa poche, prête à ne plus jamais l’en sortir. Quoique si. Mais pas pour son frère en tout cas. Manipulation affective qui marche à tous les coups ; tellement pratique pour celle qui ne voit pas le mal là-dedans.
Alors elle lève la main, toque légèrement à la porte. « Lili ? T’es prête ? Enfin… elle est prête ? » Par prête, elle demande bien évidemment si toutes les dispositions ont bien été prises. Surtout le petit nœud qu’elle a acheté exprès pour l’occasion et qu’elle a demandé à sa jumelle d’enfiler autour de la tête de sa chatte (sans bien évidemmen se soucier des coups de griffes qu’elle pourrait se prendre au passage ; Pop’s n’étant pas surnommée la teigne pour rien). Et elle trépigne, la gamine, frangin directement oublié ; elle trépigne, impatiente de voir la frimousse de son bébé, de la porter, petite reine, jusqu’au salon, de lancer la musique, lui ouvrir ses cadeaux ; et bien évidemment ramener sa gamelle. Lolipop a beau être de sang royal, elle n’en reste pas moins un chat, guidé avant tout par son estomac. Et son désir de faire le mal, également. « J’peux ouvrir ? » Elle attend la confirmation de sa sœur, le cœur battant.
Et là..
Et là..
Elle la voit. Son trésor, tous crocs sortis, qui se précipite à l’extérieur, dévalant les escaliers, poursuivie par une Dylan totalement dépassée. « POPSIIII, ATTENDS. » Et elle la rejoint devant le salon, l’animal arrêté net à la vue de toutes ces nouvelles choses, de cet endroit si habilement métamorphosé. Après une seconde d’hésitation, l’animal semble oublier son estomac ; pour partir à l’exploration, se roulant dans les paillètes, reniflant les meubles, se frottant aux cadeaux. Le tout sous le regard attendri et fier de sa maîtresse.
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Thalia Stilinski
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Lolipop : 2.
Thalia : 0.

Amusante petite créature, avec ses manières de princesse altéane, son port altier drapé de soie et sa chevelure brushinguée - Thalia, puisque c’est elle la petite créature (Lolipop who) lorgne sur le chat en puisant en elle toute la force intimidante qu’elle possède. Comme elles font presque la même taille toutes les deux, le contact visuel est plus intense, chargé d’animosité entre celle qui se prend pour une humaine et celle qui se prend pour une kitty (choose your fighter). “Bad kitty. Bad, bad kitty. You’ve been a very bad girl, Lolipop.” Non seulement la bête a réussi à s'extirper de son joli habit de cérémonie (sigh) mais elle a même réussi à balancer son petit noeud de l’autre côté de la chambre. Avec un long soupir capable de réveiller son tonton régnant en enfer, Thalia sort son téléphone pour prendre un selfie et le poster sur les réseaux sociaux avec un hashtag très flatteur envers les chats (Dylan va probablement s’outrer outrageusement mais tant pis). Ses efforts miraculeux de vêtir la bestiole sont réduits à néant et pour couronner le tout, elle doit recommencer (life’s a bitch and then you die) parce que s’il y a bien une chose qu’elle déteste, c’est de faire pleurer sa jumelle.

Hey Lolipop, ton menaçant et poings sur les hanches, tu sais ce qui est arrivé à Eden ? Elle a été très méchante alors on l’a défenestrée.” En s’accroupissant devant la bestiole, Thalia tente même de la caresser pour lui montrer qui est l’alpha ici mais se prend un coup de griffes sur sa main, lui arrachant un petit cri aigu. “What the heck Popsi!” La sale bête lui a délibérément détruit sa peau délicate jusqu’au sang. “C’était pas une menace, pourquoi tu t’excites comme ça- je te racontais juste l’histoire d’Eden. Stupide chat.” Pas sûr que la bête ait réellement compris la menace but- Thalia préfère être sûre parce qu’elle n’a certainement pas envie d’être en mauvais termes avec Lolipop (pour le bien de sa soeur, sans Dylan, elle n’aurait aucun mal et aucune compassion à mettre le chat dehors - suck it bitch). Agacée, Thalia attrape robe et noeud et les fourre sur le corps du chat sans aucune délicatesse, faisant en sorte de l'empêcher de tout enlever cette fois (what a bitch). “Lili ? T’es prête ? Enfin… elle est prête ?Ouais ouais, deux sec, princesse a besoin de se repoudrer le nez.” Elle abandonne Lolipop par terre et s’active sur la commande pour y dénicher ses produits et réarranger son maquillage (parce qu’évidemment, tout ce dur labeur a flingué son makeup ; hashtag tristesse).

Okay, c’est bon. Ouvre.” À peine la porte ouverte que le monstre griffeur et cracheur s’est éclipsé de la chambre, probablement pour essayer de faire tomber la robe mais ha ha, cette fois t’y arriveras pas (souffre). Anyway, les sœurs descendent les marches, et Thalia se colle un fake smile sur le visage, sa caméra autour du cou. Dire qu’elle s’en fiche un peu de Lolipop serait un euphémisme. Thalia ne s’intéresse qu’à trois choses dans la vie : Hello Kitty, elle-même et Dylan. Bizarrement, l’ordre n’est jamais fixe, ça dépend de son humeur. En ce moment, Dylan est dernière parce qu’elle est saoulée d’avoir été chargée de préparer le monstre (qui l’a griffée, soulignons-le encore une fois). Impressionnée malgré elle par la décoration (tout ça pour un chat, wow), Thalia s’émerveille autant devant les paillettes que le nombre de cadeaux. Et dire que parmi tout ce lots de présents, y’a le sien (fort heureusement c’est quelque chose qu’elle pourra utiliser une fois que Lolipop aura le dos tourné). “C’est vraiment nice, Dydy. Les… gens vont arriver quand ?” Le scepticisme est enrayé de sa voix mais elle force quand même un sourire sur son visage tiré à quatre épingle par les produits pour éviter qu’on ne voie les marques d’addiction ; elle ferait tout pour que sa soeur soit satisfaite et heureuse, quitte à faire une fête pour un chat qui s’en talque les pattes au moins quatre fois par jour. “On est pas obligées de les attendre, si ? ‘Fin je voudrais bien ouvrir mes- enfin que Lolipop ouvre ses cadeaux. Y’aura qui d’ailleurs ?” Elle installe le trépied et y pose la caméra, appuyant sur les touches pour la mettre en marche et filmer toute la fête (parce qu’évidemment, c’est elle qui se tape tout le job relou : l’agression en ayant tenté de lui mettre ses vêtements et puis la torture de l’édition des séquences quand elle devra faire une vidéo de qualité en guise de souvenir).
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« Okay, c’est bon. Ouvre. » Sans se formaliser du ton de sa sœur (à tous les coups c’est juste qu’elle est agacée de voir ce magnifique tête-à-tête avec Lolipop brisé), Dylan ouvre la porte d’un geste révérencieux, pour laisser s’échapper le fauve. Qui ne se fait pas prier d’ailleurs et file à toute allure, sa maîtresse sur ses pas. Maîtresse bien évidemment précédée d’une Thalia et de sa démarche de petite reine (c’est une Stilinski après tout). La joyeuse troupe parvient néanmoins en un seul morceau dans le salon, pour voir la vraie reine de la maison jouer dans les paillettes (ou peut-être qu’elle essaie juste de se débarrasser de sa robe, personne ne le saura jamais). Et Dylan, qui observe le tout comme une mère sa fille. Un an, c’est un sacré cap pour un enfant après tout. Bon, Lolipop n’est certes pas un enfant comme les autres, mais tout de même le bébé de sa maîtresse, qui pourrait la contempler des heures durant. Si Thalia n’était pas là pour détourner son attention. « C’est vraiment nice, Dydy. Les… gens vont arriver quand ? On est pas obligées de les attendre, si ? ‘Fin je voudrais bien ouvrir mes- enfin que Lolipop ouvre ses cadeaux. Y’aura qui d’ailleurs ? » « J’ai appelé Kassi mais j’pense pas qu’il va venir.. Andry, il m’a dit que c’était mort et qu’il avait trop de travail à faire. Et maman, bah.. » Conclusion : personne ne va venir parce que Dylan n’est qu’une pauvre mal aimée, rejetée par sa famille (sauf par Thalia, la seule vraie). « J’voulais que ce soit une fête entre nous pour bien montrer à Popsi qu’elle fait partie de la famille mais bon, visiblement on peut plus compter sur personne de nos jours de nos jours.. » Dramaqueenage de niveau supérieur, elle laisse tout de même un sourire s’épanouir sur son visage en levant les yeux vers sa sœur. « Sauf toi, parce que t’es la meilleure jumelle du monde ! » Et la voilà qui passe ses bras autour du cou de la fameuse jumelle, pour lui faire un baiser sur la joue avant de s’éloigner. « Bref, tant pis pour eux, ils auront pas de gâteaux ! Parce que j’ai fait un gâteau pour nous et un autre à base de pâté pour Popsi. » Elle sourit, toute fière de son idée (et se promet silencieusement de ne pas laisser une miette du gâteau pour sa famille, quitte à devoir jeter les restes ; la vengeance est un plat qui se mange sucré comme on dit). « Et on peut ouvrir les cadeaux oui ! Hâte de la voir devant les miens hé hé. » Parce qu’elle est sacrément fière de ses cadeaux (oui, ses parce qu’après tout, Lolipop est une reine qui mérite le monde). Surtout du pendentif serti de faux diamants, avec inscrit sur une face « Bitch please » et sur l’autre « Queen Pop » (elle hésite d’ailleurs fortement à acheter le même pour Thalia, ça lui irait bien).
Notant l’idée dans un coin de sa tête parce que quand même, ça vaut le coup de s’y intéresser,  Dylan prend le temps de contourner sa boule de poils pour arriver jusqu’à la pile de cadeaux. Y a pas beaucoup de cadeaux, bien moins que ce que la pile laisse présager ; normal puisque Dylan, dans toute son ingéniosité, a veillé à emballer les cadeaux pour les faire paraître plus gros et volumineux. Parce que comme elle a l’habitude de dire, c’est pas l’intention qui compte, c’est la taille, alors faîtes des efforts, merci. Et puis après tout, tout le monde sait que Lolipop ne mérite que ce qu’il y a de plus gros. « Tu m’aides à les ouvrir ? Attention hein, c’est SES cadeaux, on les lui ouvre juste parce qu’elle, elle peut pas. » Des fois que Thalia oublie que ce n’est pas son anniversaire (et effectivement, ça l’est pas, parce que sinon ça aurait été celui de Dylan aussi et donc la pile de cadeaux aurait été beaucoup plus grande.. et heureusement, personne ne veut risquer la crise de rage des jumelles après tout).
Elle attrape un premier cadeau, qu’elle tend à sa sœur, yeux plissé, regard soupçonneux, avant de sourire puis de taper dans ses mains pour l’inciter à l’ouvrir. A côté, la reine de la fête les observe de son habituel air méprisant.
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« J’ai appelé Kassi mais j’pense pas qu’il va venir.. Andry, il m’a dit que c’était mort et qu’il avait trop de travail à faire. Et maman, bah.. » Ah. Génial. Sourire crispé et papillonnement de cils, elle retient le soupir de désespoir qui force le passage depuis le début de la fête. Non seulement il n’y aura personne mais ça veut aussi dire que ça sera juste Dylan, le chat et elle. Pas de drama pour la distraction, pas de crêpage de chignons, pas d’engueulades pour masquer sa future fuite avec les cadeaux de Lolipop. Non, rien de tout ça, juste la torture interne qui va durer des heures et finir par des meow meow à l’unisson de la part des jumelles. «  J’voulais que ce soit une fête entre nous pour bien montrer à Popsi qu’elle fait partie de la famille mais bon, visiblement on peut plus compter sur personne de nos jours de nos jours.. » Nouveau soupir, nouveau sourire, sincère pour cette fois - malgré l’ennui (et la haine) qu’attise le chat, Dylan est heureuse de lui offrir une jolie fête d’anniversaire. « Sauf toi, parce que t’es la meilleure jumelle du monde ! » Câlin baume au cœur, elle serre sa jumelle dans ses bras tout en tentant de lui transmettre par le pouvoir télépathique des jumelles une liste de cadeaux pour leur prochain anniversaire.

Et si tout se passe bien, son plan va s’exécuter à merveille : Dylan sera tellement heureuse qu’elle offrira à Thalia une montagne de cadeaux. Yes, elle fera tout pour des cadeaux, quitte à subir la fête et exagérer sa gentillesse. “Oh, c’est dommage. Heureusement que je suis là, hein ? Popsi je l’aime, elles se séparent et Thalia jette un coup d’œil discret vers le chat, chasse le spectre de mensonge qui se traduit par le tressautement de sa paupière, elle fait partie de la famille. Je serai là du début à la fin, je vais tout filmer pour que tu puisses regarder la jolie vidéo en boucle.Et m’acheter beaucoup beaucoup de cadeaux, hashtag meuf gentille remember.

« Bref, tant pis pour eux, ils auront pas de gâteaux ! Parce que j’ai fait un gâteau pour nous et un autre à base de pâté pour Popsi. » C’est comme voir un halo de lumière autour de Dylan, cutie de l’extrême, jumelle tellement adorable qu’elle a beaucoup de mal à la partager parfois ; we stick together. “Ou on peut leur laisser les restes du gâteau de Popsi, sans leur dire ce qu’il y a dedans. Et peut-être y mettre du laxatif pour qu’ils sentent bien passer la trahison.” Et Thalia ? Un diablotin en tenue d’angelot.

« Tu m’aides à les ouvrir ? Attention hein, c’est SES cadeaux, on les lui ouvre juste parce qu’elle, elle peut pas. » Le déballage de cadeaux annoncé, Thalia règle la caméra de nouveau pour bien cadrer cadeaux, chat et jumelle, se poste ensuite près de Dylan après avoir tiré la langue à la caméra qu’elle laisse tourner seule, le temps d’aider sa sœur. “Oh, j’ai tellement hâte qu’on les ouvre et qu’elle en profite.” Rectification : que Thalia en profite. “On ouvre les miens d’abord comme ça on laisse les meilleurs pour la fin !Ou pour que tu voies à quel point je suis généreuse avec ton chat. Elle plante un baiser sur la joue de sa sœur et saisit les petites boîtes : sets de vernis, pinceaux de maquillage, palettes de contouring et d’eyeshadow, jolis chokers roses et en cristaux. Tellement fancy, cette Popsi, c’est dingue. “Mais que vois-je… ça doit être un des tiens.” Pendentif en faux diamants entre ses doigts, le sel dans sa voix. Dylan a offert ce cadeau trop beau à Popsi ; l’audace. Bitch please et Queen Pop pour un chat ; l’audace bis. Dingue quand même, de jalouser Popsi. Pour s’occuper l’esprit et chasser la marée de jalousie, elle attrape le choker rose le plus laid de la pile de cadeaux et le met autour du cou de Popsi. Oh, quelle coïncidence : devant sa maîtresse, elle reste sage mais seule dans la chambre avec Thalia, elle était infernale. Note pour plus tard : mettre du laxatif dans le morceau de gâteau de Popsi.
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Thalia, elle apparaît aux yeux de Dylan un peu comme Popsi ; la figure héroïque, le véritable petit ange incapable de faire le mal. Ou si. Mais pas à elle. Enfin pas à elle sauf quand elle se moque de ses crushs. Et qu’elle lui jette son rouge à lèvres. Ou qu’elles se disputent pour savoir qui prendra la salle de bain en première. Et que l’autre se retrouve à devoir slalomer entre les vêtements oubliés, les serviettes déposées n’importe où et le maquillage qui traîne, pour enfin prendre sa douche.
Oui, bon, à part ça, Thalia est un ange.
Et au moins, elle a le mérite d’être là, alors Dylan ne peut que l’aimer plus (si c’est possible).
« Ou on peut leur laisser les restes du gâteau de Popsi, sans leur dire ce qu’il y a dedans. Et peut-être y mettre du laxatif pour qu’ils sentent bien passer la trahison. » Et c’est le rire qui jaillit d’entre les lèvres de Dylan – y a vraiment que sa Thalia pour avoir des idées pareilles. Et il faut l’avouer qu’elle, elle aime bien la laisser endosser le costume du démon. C’est plus confortable pour elle ; même si les autres ont tendance à ne pas s’y méprendre, elle est rarement moins coupable que sa sœur. « On fait ça ! J’suis sûre que j’peux faire manger une part entière à Kassi ! » Battre des paupières, arborer la moue typique Dylan, faire des chiens battus – en général, il en faut pas plus pour amadouer le grand frère. Même s’il ronchonne. Et qu’il se moque. Pas difficile de l’avoir dans le creux de la main, finalement.
Intermède vengeance diabolique terminée, la miss vient se poser derrière les cadeaux, avec son monstre. Monstre qui, perchée sur son royal postérieur, les observe de son regard acéré. Et les deux gamines, toutes contentes (enfin, surtout l’une des deux, sans citer laquelle) commencent à déballer les présents. Les bijoux dévalent, le maquillage aussi – et Dylan qui ne suspecte pas une seconde le plan diabolique, se contente de s’extasier devant les vernis à ongle, impatiente de pouvoir en poser sur les griffes de son trésor. Parce qu’après tout, une reine doit avoir les ongles parfaits en toute circonstance. « Mais que vois-je… ça doit être un des tiens. » Et le regard qui tombe sur le pendentif qu’elle a choisi avec tant de soin. « Oui ! Il est beau non ? Il lui va bien tu trouves pas ? » Et inconsciemment, elle cherche l’approbation fraternelle, le besoin viscéral de voir que sa jumelle aime. Pas forcément pour lui acheter la même, au moins pour vérifier qu’elle n’a pas si mauvais goût. Qu’elle peut réussir des choses aussi, acheter de beaux cadeaux.
L’envie dévorante d’être approuvée.
Et quand elle voit Thalia enfiler à la brave bête un de ses chokers, elle parvient difficilement à masquer la déception – qu’elle efface pourtant par d’une remarqué, « wow, elle est magnifique comme ça ! » Et puis elle sourit, vient déposer un baiser sur le crâne de l’animal qui se laisse faire avec une patience infinie ; le genre de patience qui veut clairement dire attends de dormir que j’me venge sur tes chaussures neuves en langage Popsi. Probablement également qu’elle confondra les chaussures neuves de Dylan avec celles de Thalia, également. Ou qu’elle le fera exprès. « Elle va être la plus belle pour aller draguer hein ? » Clin d’œil complice – le chat qui se contente de donner un coup de langue sur sa patte. « Oh, tu m’aides à lui mettre du vernis ? Faut bien qu’elle essaie ses nouveaux cadeaux ! » Ok, ça ne va probablement pas être si simple. Mais elle a pas encore réfléchi à la manière de s’y prendre, se contente de tourner la tête vers sa jumelle. « Merci pour tes cadeaux Lili ! T’es la meilleure de tout le monde entier réuni tu sais ça ? Meilleure même que euh P- » Et elle se tait soudainement, adresse un regard contrit à son adorable chat, puis se penche en avant. « J’allais dire que Popsi, mais elle va se vexer, » qu’elle lâche dans un souffle. Puis plus fort : « Bon il vient ce vernis ? On lui met quoi ? Du rose ? Comme sa maîtresse ! » Et elle sera probablement pas la plus belle pour aller danser.

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