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 the last of the real ones (yasmeen)

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the last of the real one'cause you're the last of a dying breed write our names in the wet concrete
Elle tourne en rond Nana. Noora est sortie, Tarjei aussi parce qu’il ne la quitte jamais. Alors Nana est seule. Elle s’allonge sur le lit, les jambes tendues contre le mur et contemple le plafond en espérant que quelque chose vienne la sortir de sa transe ennuyeuse. Elle ouvre le grand placard ou plutôt le dressing immense, admire chaque bout de tissu suspendu et se demande si la fortune de son père aurait été suffisante pour se payer la moitié des choses ici. Probablement qu’elle se dit, avant de se souvenir qu’ici l’argent est encore plus sale que chez elle, que tout se paie de sa personne en donnant de son temps, de sa vie. Mais elle y comprend toujours rien Nana, pense toujours être plongé en plein cauchemar, que sa chute dans la forêt l’a méchamment assommée et qu’elle va se réveiller, une grosse bosse sur le haut du crâne. Elle espère même parce qu’elle a pas d’autre explication et qu’elle veut pas croire qu’elle devient folle.

Puis elle demande rien de compliquer Nana, elle veut juste rentrer à la maison. Le problème c’est qu’elle a oublié le chemin Nana, entre le gros chêne de la forêt rousse et le toit de la maison de Noora, y’a un trou noir qui l’empêche de se souvenir. Comme si elle avait été aspirée toute entière dans un tunnel un peu comme dans Alice au pays des merveilles ; elle devient la gamine de l’histoire qui tombe dans un trou de lapin et se retrouve dans un monde farfelu qu’elle comprend pas. Non elle y comprend vraiment rien Nana. Elle fixe l’écran fissuré de son téléphone, crevé. Lui il a pas survécu à la dégringolade. Pas sûre qu’elle non plus au final. Pas sûre qu’on la cherche à la maison, peut-être qu’on va penser que c’est juste une blague à la con qui lui fait réputation et que pour ça, personne ne s’inquiètera. Elle a déconné Nana, beaucoup trop pour qu’on la prenne au sérieux maintenant. Julio lui avait raccroché au nez, Rosa n’avait même pas décroché et Papa avait probablement soupiré en voyant son nom s’afficher sur son mobile, comme à chaque fois. Mais elle peut s’en prendre qu’à elle, elle a déconné Nana, vraiment trop pour faire marche arrière. Et pourtant, elle donnerait tout pour rentrer à la maison même si les fondations s’étiolent, deviennent poussière.

Les yeux perdus sur le plafond immaculé, Nana elle se pose des milliards de questions qui virevoltent comme une tempête dans sa tête. Est-ce qu’elle rentrera un jour ou cette ville où le temps règne en maître deviendra sa prison ? Est-ce Papa la cherche ? Est-ce que Rosa se demande où elle est ? Si Julio pense un peu à elle ? Ou si tout le monde se porte mieux sans elle, si Papa souffle de répit, soulagé de ne pas avoir à géré les frasques de sa benjamine. Si Rosa se sent libéré d’un poids, du boulet qu’elle est et qui la suit depuis qu’elle est gamine. Si Julio a déjà trouvé quelqu’un d’autre à emmerder, s’il l’a déjà remplacé ou qu’il s’en fiche. « Que desastre … ».

Elle entend la porte d’entrée claquer et se dit qu’enfin, son calvaire est fini, Noora est rentrée. Alors comme une gamine excitée, elle se dévale les escaliers deux à deux, un sourire coincé sur le bout des lèvres mais freine sa course en arrivant devant le salon. Timide, mal à l’aise dans cette grande maison où elle a pas sa place, où elle abuse de la gentillesse de Noora, de tout le monde avec son histoire volée. Y’a personne, y’a pas Noora mais y’a Yasmeen. Nana, elle lui ment, lui ment tous les jours. Se fait passer pour une autre, une autre qu’on aurait aimé revoir. Elle fait vivre l’espoir Nana, un espoir perdu à jamais. Elle ment, elle triche, elle vit sans avoir la grande faucheuse derrière qui la suit avec un compte à rebours.

Yasmeen s’éloigne dans la cuisine, elle l’entend parler, probablement au téléphone. Et Nana, elle s’apprête à remonter quand l’écran allumé de la tablette posée sur le meuble attire son attention. Elle sait pas pourquoi Nana, ses yeux se sont baladés sur la surface lumineuse, pour ils se sont attardés sur les pages numériques, sur ces mots en particuliers. Son estomac s’est creusé, s’est tordu à lui en faire tourner la tête. Alors elle a relu, une fois, deux fois, plusieurs fois pour s’assurer que sa vue ne lui faisait pas défaut en plus de sa santé mentale. Nana elle a pris la tablette entre ses mains comme un objet précieux, l’objet de la délivrance avant de foncer droit sur Yasmeen, le cœur au bord des lèvres, affolé par la soudaine découverte. Ça l’a probablement autant surprise qu’elle Yasmeen, de voir Nana Alessandra se précipiter sur elle, le corps secoué. « T-tu connais Néodam ? ». Le silence lui répond, la stupeur aussi. « Comment tu connais cette ville ? T’y as déjà été ? Tu sais comment y aller ? Qu’est-ce que tu sais sur Néodam ?! Dis-le-moi ! ». Et elle tremble Nana, sent que tout lui échappe, qu’on vient de lui foutre une grosse claque dans la tronche. « Yasmeen, dis moi ce que tu sais ! ».

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Yasmeen Hedat-Vane
Yasmeen Hedat-Vane
Date d'inscription : 26/11/2017
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JAZ VANE LP: break free (ariana grande), I'm a slave 4 u (britney spears), hurricane (halsey), oops! I did it Again (britney spears), sit still, look pretty (daya), sometimes (britney spears), blue jeans (lana del rey), oath (cher lloyd), one last time (ariana grande), baby one more time (britney spears), problem (ariana grande), pacify her (melanie martinez), overprotected (britney spears), dark paradise (lana del rey).
INTERSPATIAL CINNAMON ROLL

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Jaz sourit beaucoup en ce moment, elle est forte d'un secret dans le fond de son cœur, enfouit dans ses rêves, elle est forte de Sami et de la conviction qu'elle a désormais qu’il est réel, que son monde existe, parallèle au sien. C’est un constat triste et heureux à la fois, mais peu importe qu’il n’y ait pas ou peu de points de rencontre entre leurs deux contrées pour l’instant, ils vont se rencontrer, un jour. C’est douloureux d’être séparés, mais la joie domine, amène avec elle une bonne dose d’espoir. C’est nouveau pour Jaz, ces sourires, cet optimisme. Jaz rêve beaucoup, même éveillée, de Sami et ses sourires et ses rires et sa voix qui la suit partout, surtout quand elle chante alors précisément elle chante beaucoup ; pratique : elle a un album à boucler, elle passe ses journées à chanter chanter chanter ses chansons, pour obtenir l’enregistrement parfait — alors même que sa voix sera engloutie par tous les effets des logiciels de production qu’on adore ajouter. Elle chante et parfois elle écrit, fignole une chanson, essaye d’en ajouter une heureuse à toutes les pièces larmoyantes qu’elle a déjà offertes à son label. Elle travaille beaucoup, pose pour des photographes quand elle ne bosse pas sur l’album, passe peu de temps à la maison. C’est dommage parce qu’à la maison il y a un nouvel habitant. Noorjahaan a décidé que son père, sa mère, celle de Yasmeen, Yasmeen elle-même, Noora, Tamina, Navid et leur grand-mère et les androïdes de service, ne suffisaient pas à remplir leur villa.  Elle a amené une inconnue avec elle, d’on-ne-sait-où. Yasmeen devrait s’en ficher, ce n’est pas son problème et si jamais Alessandra s’avère être un problème justement c’est Noora qui aura des ennuis (et ça sera bien fait). Seulement Alessandra n’est pas censée être une inconnue, présentée plutôt comme une vieille camarade, bonne amie même de Jaz et elle serait heureuse de la revoir miraculeusement en vie, si elle n’avait pas la sensation que quelque chose cloche. Elle est sûre que quelque chose n’est pas net chez cette fille même si elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Il n’y a pas de trou dans sa couverture exactement juste des petits accrocs, des petits fils un peu lâches sur lesquels Jaz a très envie de tirer. Elle n’en a juste pas le temps et parfois, elle l’oublie, perdue dans ses pensées, dans ses rêves éveillés.

Quand elle rentre du studio un peu plus tôt pour une fois, elle préfère savourer le fait de se retrouver seule à la maison pour une fois, seule avec ses pensées et internet et sa tablette et son millier de questions — sur Néodam, sur Sami, sur l’amharique et la théorie de Scar. Elle a des milliers de questions et à peine le temps d'en poser une seule à sa tablette que déjà son téléphone sonne. Le répit n'est jamais de longue durée dans sa vie. Elle s'éloigne machinalement du comptoir de la cuisine, déambule dans la maison jusqu'au salon, s'affalant à moitié sur l'un des canapés en parlant à son agent qui, comme elle s'y attendait presque, lui dit qu'en fait le travail de la journée n'est pas terminé que finalement il faut qu'elle ré-enregistre un bout de refrain et qu'il passera la chercher dans une heure. Elle soupire lourdement, mais ne se plaint pas, ne se plaint jamais de toute façon, c'est plus facile de laisser l'épuisement avoir raison d'elle et de se tuer à petit feu que de se rebeller contre Darya. Elle s'est à peine relevée en raccrochant qu'on fait irruption dans la pièce. Alessandra. « T-tu connais Néodam ? » Battement de cils stupéfait. Dans une maison aussi peuplée, on apprend vite à ne pas laisser traîner les choses. Surtout les secrets, même ceux gardés par la technologie parce que dans cette maison, pullulent les mini-hackeurs. Certainement que même les verrous d'une tablette ne résisteraient à l'attaque de personne dans cette maisonnée sauf peut-être la grand-mère. Et encore. Pour ça que tout le monde s'y prend à deux fois, ajoute des logiciels de sécurité et garde ses affaires dans sa chambre. Yasmeen aurait du le voir venir. Elle croyait simplement être seule.

Néo-quoi ? A-t-elle envie de répondre une fois la stupeur dépassée, mais c'est inutile, elle est prise la main dans le sac et puis n'a de toute façon rien le temps de dire : « Comment tu connais cette ville ? T’y as déjà été ? Tu sais comment y aller ? Qu’est-ce que tu sais sur Néodam ?! Dis-le-moi ! » Alessandra tremble visiblement et Jaz a l'impression de savoir que si elle était un peu plus en possession de ses moyens elle serait déjà en train de la secouer comme un prunier pour la faire parler plus vite. La faire parler tout court, parce que Jaz n'a rien l'intention de lui dire. « Yasmeen, dis moi ce que tu sais ! » Elle ne peut pas lui dire. Elle n'a rien à lui dire en fait parce qu'elle ne sait rien de Néodam à part que c'est une ville dans un autre monde dont elle ne connaît même pas le nom et qui abrite un certain Sami, un certain Scar et sûrement plein d'autres gens. Il y a le fog dont elle ne sait pas grand chose à part que ça blesse les poumons de Sami. Elle n'y a jamais mis les pieds, n'a aucune idée de comment y aller et il y a encore une semaine ne savait même pas que ça existait. « Tu connais Néodam ? » est tout ce qu'elle trouve à répondre d'abord, à peine une question c'est aussi trop abasourdi pour être une accusation. Elle a toujours su qu'Alessandra était louche, cachait quelque chose. Visiblement elle ne s'est pas trompée, mais elle trop secouée, elle aussi, pour être triomphale, ou ne serait-ce même que penser à ça. Alessandra connaît Néodam. Néodam est vrai. Et c'est stupide parce que Jaz sait déjà que c'est vrai bien entendu, mais entendre quelqu'un d'autre le dire, c'est rassurant découvre-t-elle, ça gonfle un peu plus l'espoir dans sa poitrine. « Je sais pas grand chose…d'où les recherches. Je sais juste que ça existe. Je sais pas comment y aller. » Mais elle aimerait. Elle aimerait tant. Elle pointe la tablette du doigt, se découvrant moins remontée qu'elle ne devrait l'être contre l'indiscrétion d'Alessandra. « Comment tu connais toi ? » Elle plisse les yeux. « T'en viens ? » Alessandra n'est peut-être pas Alessandra. Peut-être que ce n'est pas son ancienne copine. Peut-être que c'est une autre fille, peut-être qu'elle vient de Néodam — est-ce que ça veut dire que Noora aussi connaît Néodam ? Elle se renfrogne malgré elle.

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