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 i need a way out (aquila)

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Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
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MessageSujet: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyDim 3 Déc - 21:05

i need a way outaquila yun & nephys carmichael
J-265
Elle a hésité. Longtemps. Mais Nephtys a jamais aimé trop réfléchir. Elle était certaine de jamais remettre les pieds dans ce bureau un peu trop grand à son goût. Elle était certaine qu’elle finirait par réfuter l’idée qu’un peut-être était possible. Mais ça s’est pas passé comme ça.
Elle s’est encore faite convoqué chez l’dirlo. C’est pas bien de taper ses camarades, qu’ça a dit. Nephtys a juste hoché la tête, comme d’habitude. Et est partie sans retenir un traître mot de ce qui s’était passé. Comme d’habitude. Ils peuvent pas la renvoyer, ils peuvent pas. Ses soeurs, son frère, ils sont trop connus ici pour qu’ils la renvoient. Ils ont trop d'influences pour qu’ils osent toucher à ne serait-ce qu’un cheveux de la place que Nephtys occupe dans cette école. Celle d’un cancre. Et Nephtys aime voir qu’ils ont pas le choix. Que s’ils essayent de même penser à la renvoyer, toute la fratrie leur tombera dessus, et qu’ils ont bien trop peur de ça. Qu’ils ont bien trop peur de perdre des éléments tels que les Carmichael pour virer l’avant dernière, l’inutile de la famille. Et oui, ça lui a un peu donner des ailes, à Nephtys. Ca lui a un peu donner la possibilité de faire ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Oui, et elle en a pas honte, oh non, loin de là. (Connards).
Elle voulait pas y retourner, dans son bureau, à l’autre timbré. (Génie fou). Elle se disait qu’il délirait, avec ses mondes, et ses passages. Et ce voyage qu’il aurait fait, de son monde, à ici. Et quand il lui avait parlé de ça, Nephtys avait ri. Et était partie.

Puis elle y a pensé. Pendant longtemps. Le soir, la nuit, parfois. Elle a pensé à ses yeux, surtout. A ce chercheur un peu fou. Des yeux pétillants en parlant de son monde. Jamais de sa vie, pas vraiment. Mais du monde, de ses qualités, et de ses plus grands défauts. Et toujours cette lueur brillante dans les yeux. Cette lueur que Nephtys se voit, quand elle se regarde dans le miroir de chez les Boyle. Celui de la chambre inchangé de Jean.
Alors elle a imaginé que peut-être, il avait juste inventé tout ça. Qu’il y croyait lui, réellement, comme quelque chose d’existant. Mais que ce n’était que foli de son esprit, de son cerveau, de son imagination peut-être un peu trop débordante.
Mais ça, Nephtys voulait le confirmer. Et puis, quelque part, entre ce jour là et aujourd’hui, elle a arrêté de penser comme ça. Entre ce jour là et aujourd’hui, Nephtys a décidé de faire quelque chose de nouveau. Elle a décidé de croire.
Parce que c’est trop beau. Parce que c’est trop impossible pour qu’elle soit déçue si c’est faux. Et parce que ça lui donne un but. Un but à ses 265 jours et aux discussions avec cette personne, de l’autre côté du téléphone. Ou peut-être, simplement. Parce qu’elle son but c’est ça, ou la mort. Et qu’intérieurement, elle espère que ce monde, ces mondes. Ils existent pas.

Doucement, elle inspire (putain). Et elle frappe, un, deux, trois petits coups. Pour relâcher la tension, elle fait un petit rythme musical sur la porte quand elle frappe. Quelque chose qui dans une autre circonstance pourrait signifier la visite d’un ami. Là, peut-être celle d’une alliée. Elle sait pas, elle devine pas.
Nephtys, elle voit pas dans l’avenir.
Avant d’entrer dans le bureau, elle frotte son poignet contre sa hanche encore douloureuse de la veille. Avant, les rasoirs, elle les passait sur son bras. Puis elle s’est vite, trop vite rendu compte que la douleur, c’était pas une douleur normale. Quand elle tranchait la balance, elle souffrait pas juste physiquement. Quelque part, elle se scindait pas juste la peau, mais l’coeur, les intestins et les boyaux, aussi.
Alors elle coupe les hanches, elle coupe les cuisses, l’intérieur, l’extérieur, les jambes. La plante des pieds. C’est délicieusement douloureux lorsqu’elle doit marcher le jour-même. Et comme la lâche qu’elle est, elle soigne, au moment où c’est trop, où la douleur devient trop forte. Au moment où elle peut plus penser qu’à ça, elle soigne. Parce qu’elle a pas l’droit de penser qu’à ça. Elle doit aussi penser à Jean.

Elle frotte une dernière fois sa hanche, rouvre probablement la plaie au ressenti du frissonnement qui la parcourt. Et elle entre. Et se retrouve face au bureau. Et la personne bien élevée qu’est Nephtys a attendu qu’on lui demande d’entrer. Elle attend pas qu’on lui propose de s’asseoir. Elle se place face à lui, bras croisés sur le bureau face à elle. Elle porte un débardeur, et elle sait, elle sait que certaines des coupures sont visibles. Celle sur la demi balance est particulièrement blanche sur sa peau pourtant naturellement foncée. (C’est dégueu). Bonjour monsieur le voyageur. J’crois que vous dites la vérité sur les différents mondes. Et j’dois m’casser d’ici. J’étouffe.
Elle en dit pas plus. Elle en a bien assez dit. Elle s’avachit sur sa chaise et se tend, finalement. Reprend ses bras, les laissent tomber à côté d’elle. S’il vous plaît. Qu’elle ajoute, la tête toujours haute. Elle fait pas partie de ces coincés du culs trop hautains ou imbus d'eux-mêmes. Ces personnes incapables de dire s’il vous plaît par simple égo (surdimensionnés, bande d'idiots).
Elle sait qu’elle demande quelque chose. Un service.
Et Nephtys, contrairement aux pétasses blondes du coin, ses parents ont fait des efforts pour l'élever.
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MessageSujet: Re: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyVen 8 Déc - 18:22

i need a way out((néphtys))
des mots résident des images vaines, encore et encore information
((de plus))


D é j a n t é
Comme les bonhommes à la moustache mal taillée qu’il apercevait à la télévision ; aquila le fou, aquila l’effréné le dégénéré, au physique trop appréciable pour se défaire de cette identité --- il aime cette image qu’est sa propre réalité. Et, en ce curieux monde, par tout ce qu’il débitait, il pressentait la force de ces regards interloqués. Parfois, ils étaient tintés de la rêverie d’un autre univers merveilleux, parfois ils étaient encore décidés à ignorer, parfois, ils s’en importaient simplement. C’était un fait, dans toutes les réunions et conférences qu’il effectuait avec ardeur, il n’allait réunir qu’un nombre infime de courageux. Un nombre infime de chercheur en herbe comme lui, par la masse apeurée de l’inconnu. Alors, il argumentait avec force, il argumentait avec ce don du discours qu’il employait si bien, si durement. L’aura maléfique-ment attractive, Aquila, l’aura où l’on retient les orbes d’un génie. Les orbes de la vérité qui scintillaient, encore, au souvenir de sa terre.
Parce qu’ici, la terre parait si fade que la nausée le prend chaque matin.
Il n’avait encore saisit comment les hauts placés de l’établissement l’ont cru si vite. Etait-ce par l’esprit plus ouvert à l’illogique que chez eux ? Ou peut-être que l’illogique de chez lui était bien plus logique ?
((on s’en fend la poire, la pomme, le fruit le plus craquelé au monde, dites-moi))
L’ancien professeur n’était donc qu’un chercheur ici. Une véritable aubaine, où il est payé pour consacrer son temps à la fuite. Il parait qu’il respire l’air le plus pur, l’air le plus parfait, ici.
Il s’étouffe un instant par l’hypocrisie de l’oxygène ; pas que l’hypocrisie dérange, mais il la contemplait seulement, avant. Il ne la respirait pas tout les jours. Il voulait alors, dans son amour de l’inconnu, observer avec détails les manies des êtres de ce monde, comprendre leurs instincts, leurs réflexions, leurs avancements dans le réel : ou si, d’un souhait utopique pour sa personne, ce monde renfermait des théories contredisant celles construites par les piliers de sa philosophie.
L’esprit se nourrit, mais le corps supplie et le cœur s’agonise par ses battements trop élevés ; sigan. Maison.
Sigan.
Raison.
Sigan ----
Son fond d’écran qu’il fixait d’une manière si amoureuse, si affectueuse, si impuissante : il se rassurait d’un cœur qui lui manquait parfois, alors il s’accrochait si fort à lui qu’il tentait d’en oublier ses instincts purs d’intellectuels. Sa sœur restait marquée en lui à chaque instant, ses messages continuels où elle le croit disparu à jamais ; cela fait déjà quelques mois, et elle ne déchante pas.
« tu me manques, aquila. »
«  Je t’aime, aquila. »
« Je sais que tu ne répondras pas, mais sois vivant, aquila. »

Trois notifications à l’appel
Et la mémoire qui se déchire –
Déchiré d’un rien que sont les mots, Aquila.
A qui le malheur dans l’histoire, se plaint-il intérieurement, alors qu’il triait des dossiers de son autre main. Il avait reçu une série de témoignages, ainsi qu’une série d’insultes quant aux mensonges qu’il dirait. Mais là s’écrit toutes son indifférence, il lisait attentivement ces séries de haine gratuite.  Parce que les feuilles, c’est rare pour sa personne, les feuilles, c’est beau, alors. Pourquoi les imbiber de haine ?
Si la feuille sert à écrire la liberté, pourquoi la teindre en noir et en sang ?
Il tentait d’analyser les causes d’une haine si profonde pour l’inconnu, en vain. Peut-être que c’était pareil, chez lui, mais non. Il n’avait jamais reçu cela, même dans ses premières théses. C’était magnifique.
Les humains d’ici étaient encore plus curieux qu’illogiques.
Lecture coupée par un tapement de porte se voulant mélodieux, auquel il répondait un simple entrez ;  de son regard saccadé entre la lecture de son texte et l’observation, il constatait qu’une demoiselle en arrivait, chevelure et air couleur terne de jais, avec la démarche décidée, une démarche plus violente que classifiée. Elle se tenait en affrontement curieux, entrée dans une arène d’esprit, entamant la conversation avec un débit où ses propres mots se bouffent.
On dirait une déclaration d’adolescent, sans l’amour. Simplement le pressé d’en finir dans le timbre.
Telle en était le bilan.

- Bonjour à vous. La détermination qu’il jauge alors qu’elle s’assoie, la réponse s’inscrivant déjà dans son esprit : elle, elle comptait aider. Pour elle. C’est ce dont il avait besoin : du désespoir sauvage d’autrui. Je pense aussi dire la vérité, je vous en remercie.

Indifférence faussée, par le manque qu’il ressent par ses souvenirs. Par, aussi, ses médicaments dont les stocks sont épuisés, qui n’existent pas ici.
Affreux.

- Vous savez donc que je dois trouver un moyen de sortir, si vous avez écouté mon discours. Je prends en note. Je dois en apprendre plus sur cette société avant, m’y marquer assez pour trouver le type de personne allant connaitre les failles.

Pause, alors que son téléphone sonnait encore. Quatrième notification de sibel, d’un énième je t’aime, de l’homme qui se dépite d’un simple soupir un instant, fixant l’image de son téléphone plus longtemps.
Ne pas l’imaginer en larmes, jamais.

- Par exemple, si les humains ici ont une peur de l’inconnu marquée, ils n’aideront jamais.

Il prenait la feuille, ne le fixait encore réellement ; avant qu’il ne tende la feuille de haine à son propos, les yeux pétillants.
Pétillants de son ancienne tristesse, ou du bonheur d’une telle haine qu’il ne comprenait ?

- Comprenez-vous ce qui se cache derrière ces mots ?


Il lui offrait un test, une utilité, et ne la regarderait en tant qu’allié après sa pure satisfaction.
((génie excellent en quête d’excellence, aquila
A qui aura le plus de foi !))

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Nephtys Carmichael
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MessageSujet: Re: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyDim 10 Déc - 22:25

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L’ironie, ça lui va bien, Nephtys. C’est son mode de vie, de fonctionnement depuis un peu plus d’un an. Ca a peut-être même commencé avant. Quand Jean était encore en vie. C’est la famille Boyle qui lui a appris tout ça : l’ironie, le cynisme, le sarcasme. Et ça lui convient parfaitement. Elle manie les techniques d’une main de maître. Nephtys n’est plus que ça, ne communique plus que comme ça. Parce que le reste est terne, trop facile, trop insipide. Mais d’entendre l’ironie derrière les mots de quelqu’un d’autre, elle trouve ça bof, Nephtys. Elle a l’impression d’être insultée. Prise de haut. Et c’est certainement pas l’cas, probablement que c’est son esprit insécure qui lui fait entendre les choses d’une manière biaisée. Et c’est parce qu’elle a la distance de se dire ça, qu’elle réagit pas négativement à la constatation clairement ironique de l’homme assis face à elle.
Et puis, même s’il essayait réellement. Même si le but de la manoeuvre était de la prendre de haut. Nephtys a besoin de lui, de son histoire, de son monde. Elle a besoin d’y aller, a besoin de s’enfuir. De Jamie, principalement. Des souvenirs de Jean. De l’injustice. Des autres personnes qui font partis de sa vie sans qu’elle l’ait réellement demandé. Alors qu’elle, elle demande juste à ce qu’on la laisse en paix, tranquille, dans son coin.

Elle fronce les sourcils à ses explications. Les failles. Connaître plus ce monde pour retrouver le sien. (La blague). Si il a besoin de quelqu’un qui puisse lui dire à quel point les gens d’ici sont des hypocrites, des enflures et des connards, il a trouvé la bonne personne. Mais les types de personnes qui connaissent les failles ? Les failles, si c’est ce par quoi on change de monde. Y’a vraiment des types de gens ? Des types ? Comme un job réservé à une élite ?
Elle pensait pas que ce serait simple, Nephtys, bien sûr. Et après tout, elle a encore un peu plus de 200 jours pour trouver une “faille”. Mais elle pensait pas que ça inclurait des rapports. Humains. Moins elle en a, mieux elle se porte. Et c’est manifestement pas au goût du destin. (Putain.)

Le mec sort son téléphone. Elle pourrait trouver ça irrespectueux, mais elle sait que si elle avait pas reçu, y’a trois minutes, le décompte, son téléphone aurait sonné qu’elle aurait immédiatement regardé. Alors, peut-être que c’est important pour lui. Autant que le décompte l’est pour elle. Et peut-être que Nephtys le comprend, un peu. Après tout, c’est peut-être quelqu’un qu’il a laissé là bas qui lui écrit. Peut-être. Et Nephtys comprend le manque, l’impression d’avoir perdu une partie de soi. D’avoir laissé partir cette moitié et de pas réussir à la reconstruire. Alors Nephtys réagit pas, le regarde juste, son téléphone à la main.
Et Nephtys, curieuse qu’elle n’est de nature pas, jette un oeil, vers le bureau. Vers l’endroit où le téléphone est allumé. Et Nephtys est parcourue d’un frisson. Pas froid, pas de ceux qui la transpercent quand elle gèle, ou qu’elle est pas bien. Non, un frisson chaud. Qui lui retourne l’estomac, qui lui fait froncer les sourcils, et qui lui donne envie de gerber. (Babe.) Cette fille est magnifique. Cette fille a l’air d’un rayon de soleil. Et sans comprendre pourquoi, la première pensée qui lui arrive à l’esprit, est que cet homme, face à elle, est beaucoup trop vieux, beaucoup trop hautain, pour elle. Pour ce qui semble, aux yeux de Nephtys, être une fleur fragile.

Et Nephtys se fige, quelques instants, les yeux rivés sur l’écran. Il faut qu’elle la rencontre, cette fille. Elle a besoin de la rencontrer.

Mais le temps fait qu’il range le téléphone, ou l’éteint, Nephtys sait pas trop. Et qu’il se remet à parler. Nephtys réfléchit aux paroles. Et rigole. D’un rire marqué par le cynisme qu’elle ressent, face à la couardise des gens d’ici. Et il finit par lui tendre une feuille. Nephtys tend son bras, le tatoué. Elle fait pas attention au fait que son avant bras la démange. Atrocement. Arrache presque la feuille, se sentant exposé au regard de l’étranger.
Et elle lit.
Et elle ricane. Sourit. Rit parfois franchement.
Et décide de s’expliquer, qu’il la prenne pas pour une folle.
Vous savez prof ? C’que j’comprends, en lisant ça ? Je comprend que vous êtes arrivés sur une terre peuplés d’abrutis peureux. D’abrutis incapable de comprendre que tout se limite pas à leur joyeuse petite vie. Parfaite et jolie. Je comprends aussi que certains de ces messages, prof, vous sont pas destinés. Juste destinés à un univers inconnu qu’ils connaissent pas, qu’ils ont peur de connaître. Et c’est pas général. C’est un sentiment égoïste. Ils ont peur de ce que vous, avec votre passé sur un autre monde, vous pourriez dire. Ils ont peur que ça détruise leur confortable vie. Faut que vous compreniez, prof. Les gens, ici. Ils aiment pas qu’on leur change leur routine. Même pour sauver la vie de quelqu’un, ils changeraient pas leur routine. Prof.

Nephtys parle de la vie de Jean, parle de la sienne. Celle de l’étranger aussi, peut-être. Après tout, elle connait rien de lui. Elle lâche la feuille au dessus de la table, la laisse voler jusqu’à ce qu’elle se pose sur le bureau. Vous devriez arrêter de lire ces conneries prof. Elles vont finir par vous faire perdre votre vérité.
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MessageSujet: Re: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyDim 24 Déc - 9:51

i need a way out((néphtys))
des mots résident des images vaines, encore et encore information
((de plus))

Piètres airs tranquille, venant déroger son quotidien. Aquila, c’est le brin de mélancolie qui frappe ses mains fatiguées par l’écriture, ses pensées non alimentées artificiellement et l’amour qui manque, ici. Non pas que Sigan soit l’univers de l’amour par excellence ; Sigan, c’est l’amour de l’artificiel pur, de la perfection et d’une timide connaissance, venant prendre une ampleur démesurée dès qu’une nouvelle parole s’élève. Sigan dame futuriste, Sigan aux institutions moins élevées que ses bâtiments, mais l’idée y est. Sigan parfois capricieuse, Sigan dont la mémoire marque et ne veut pas apprécier une certaine égalité qu’il juge inutile. Que dire, Aquila est humain. C’est un fait élaboré par sa philosophie ; il est humain, l’humain est un être ayant une existence définie, une existence où son but ultime et conscient est d’en chercher la raison. L’humain, être interprète d’un tout, d’un rien et du tout-un. Aquila parfois trop interprète, il se perd, ironise et tape du poing sur cette table qui n’est la sienne. Peut-être encore bête de foire, ici. Alors, il tourne à la mélancolie, à l’impression d’affronter l’ancien temps dans l’orgueil siganais. N’arrivant à percevoir ces capacités venant d’une nature trop floue pour lui. Pensif quant à l’utilité intellectuelle de tels messages, s’en était appréciable, s’en était frivole.
Trop frivole pour avoir une valeur de recherche.
Il perçoit la discrétion mauvaise de la demoiselle quand il fixait sa jeune sœur. Jeunesse, si curieuse. Comme lui. Peut-être qu’il était très jeune, encore, très jeune et donc trop valorisé par son propre esprit. Aquila, autrefois rêveur de tout ce qu’il pouvait découvrir, remerciant inconsciemment le karma d’être un des premiers à se perdre si longtemps. Il gardera les preuves, les photographies, et rentrera héro chez lui. Martyr chez lui, martyr scientifique qui aurait souffert d’un manque de sa terre si aimée. Il s’avère être un amoureux de son régime, des paysages avec lesquels il s’éveillait chaque matin, de l’odeur qu’il commande d’une simple voix en s’étirant, des pas mécaniques, des regards choisis, d’une organisation si parfaite qu’elle en perd l’humanité de ce monde.
Aquila, humain mécanique dans le plus humain de chez lui. Ici, on qualifie d’un peu odieux quant à sa manière de définir autrui ; il tente de tout reconstruire, de peindre une deuxième fois ce qu’il est sans faire de vagues. Il avait habitué la populace au génie couleur vilain petit canard en devenir d’un cygne écrivant de futures mémoires ; il s’avère voir sa personne se teindre de gris, qu’il ne puisse voler encore, que le miroir offrait encore le vilain petit canard sur un plateau.
Il avouerait détester cette sensation de régression ; alors il ne put apporter qu’un sourire par son grand manque de communication. Il ne put qu’analyser la demoiselle dont la palette d’émotions semble apprivoiser l’ironie, la colère classique, le rouge non souhaité par l’insolence, par une haine de ce qu’elle constate. Le rire qui fendrait en trois, en douze, en quatre-vingt mille, le rire des frissons, le rire du r e j e t. Un monde de peureux. Le pire pour un savant, pour son avancement, si elle énonce une vérité objective. Rien n’est objectif, par ailleurs, d’où le principe de témoin.
Terre de peureux.
Si ce n’était que ça.
Alors, l’air sévère vint marquer le beau visage de l’intellectuel. Sévère pouvant faire peur si l’on n’en connait pas la signification ; tel est l’air de la concentration, par le sévère même voulant accompagner le concentration. Les termes comptent, chez le philosophe.

- Comprendre. Vous savez que ce mot est très fermé ? Il signifie qu’on peut tout synthétiser, mais on en oublierait l’important. Alors, on tente d'interpréter, mais cela nous mène parfois à la même chose. Vous n’avez pas comprit, mais interprété. Ce que j’avais déjà fait.

Constat forcé ; il appréciait la non politesse si elle en valait la chandelle, sans flancher à l’appel qu’il n’entendait plus depuis bien longtemps. On ne disait pas prof, on disait monsieur. Prof, c’est très lycéen. Très enfantin.
L’éclat d’enfant s’élevant par les souvenirs ; encore sa sœur, sa sœur qui criait prof prof à l’approche du diplôme dans ses répliques amusées ; fières, de posséder un frère prof, disait-elle, et de pouvoir reproduire ses rêves comme lui l’a fait un jour.  
((timide sourire déformant son visage par sa nostalgie))

- C’est ce qu’il me fallait. Validée, validée pour ce qu’il a perçut, Aquila. L’humain a l’instinct comme cela, vous savez ? C’est pour cela qu’il n’est pas qu’humain. Reprenant le dossier de manière trop précieuse pour ce ramassis de fausseté, le posant parmi les preuves. Preuves de sa vérité, à lui. C’est ainsi, par votre vie, pour n’aimez pas ce qui n’est pas profondément humain. Vous avez l’air de détester cela. Ainsi, vous devez vous perdre, dans ce monde. Papier qu’il lui tendait de nouveau, dans le rôle de professeur qu’il retrouvait malgré lui. Les leçons, la morale, et l’élève en devenir qu’il ne pouvait que constater. Élevez-vous, et vous pouvez relire ceci un jour, quand vous aurez atteint le même état de réflexion que moi, c’est-à-dire : l’extraction de la vérité dans les "conneries", et non s’y perdre.

Pause, le papier un brin froissé qu’il rangeait enfin dans un tiroir. Supposant que la demoiselle n’était prête pour prendre une si grande distance. Trop près de ses maux, la demoiselle, comme lui qui en affronte certains en ce moment.

- Je vous fait confiance pour la suite, à la condition que vous vous éleviez dans vos réflexions. Et que vous apportiez une idée très lointaine de votre univers. Plus lointaine encore que mes idées d’étranger.


Conclusion alors qu’il allait lui demander de prendre congé. Il écrivait alors son numéro sur un post-it à ses côtés, avant de lui tendre. Observant de plus près, sans se soucier de l’air qu’il donnait. Reflet d’un corps ayant les mêmes propriétés que le sien, de loin. Une tête, un buste, des yeux, une âme. Des bras, des mains, des poignets, des sourcils qui se froncent et le sourire perdu. Peu présent, en somme.
Des poignets. L’air qui se fond dans une surprise, avant qu’il ne s’y penche. Fixant avec instance une marque qu’il reconnait entre mille, dont le visage se tord malgré lui par les marques. Cerveau trop rapide pour que les sentiments s’ensuivent, la froideur qui persiste malgré tout.

- Pourquoi avez-vous des plaies ici ? Légère panique à ce qu’il croit. Il ne veut pas croire, aquila, alors il ne dit rien. Vous avez abîmé cette marque ? Direct, mais différent. Touché au plan personnel, aux cris de douleurs imaginés, à la précieuse cadette torturée. Ce n’est pas vous qui souffrez le plus en faisant ceci. Paroles précises, paroles comprises, paroles d’une intensité trop extrême. C’est ma seule condition : n’y touchez plus. Ce serait un outrage véritable.

Pause. Il se promet ne rien dire, mais manque de transparence. Le cœur, si absent pourtant, parlant trop fort. Le morceau de cœur parlant trop fort, malheureusement.
Pour elle, il souffrirait mais agirait de loin, Aquila.

- En effet, je manque d’objectivité quant à ce point, vous ne m’en saurez gré.

Portable qu’il reprenait alors, attendant comme un message, comme une présence de sa sœur qui a dut pleurer trop fort.

Illogisme, de loin, cher Aquila.


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Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
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MessageSujet: Re: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyMer 27 Déc - 23:54

i need a way outaquila yun & nephys carmichael
J-265
Nephtys, elle s’attendait à quasiment tout en entrant dans ce bureau Certainement pas à un test. Elle s’attendait pas à devoir lire des menaces et des moqueries, écrites noires sur blanc. Et destiné à un homme manifestement juste perdu, ou triste. Peut-être un peu des deux. Un homme déterminé à retrouver ce qu’il a perdu. (Chanceux). Il a de la chance de toujours avoir l’espoir de retrouver la chose perdue. Il a de la chance. Beaucoup, de chance. Et Nephtys aimerait avoir cette même chance. Et ça la rend envieuse sur les bords. Alors en lisant ses phrases, elle ricane intérieurement.
Que les gens sont cons.
Et la réaction de Prof s’fait pas attendre. Et Nephtys écoute, absorbe sa réponse. Et fronce les sourcils. Il joue sur les mots ? Il s’amuse ? C’est quoi son problème ? Elle comprend où il veut en venir, ça oui. Mais Nephtys le ressent comme un marteau lui frappant l’crâne pour qu’elle s’enterre plus bas que sol. Nephtys l' “interprète” comme un besoin pour lui de garder ce statut de “celui-qui-sait” et “les autres ne savent rien”. Et Nephtys sert le poing qu’elle a gardé sur sa jambe pour pas s’énerver. Parce que (putain), ça réveille sa colère. Et qu’elle lui se priverait pas pour lui remettre son estime à un niveau normal si ça tenait qu’à elle.
Mais c’est pas l’cas, ça tient pas qu’à elle. La bon entente qu’elle pourra établir avec Prof, c’est une affaire de vie ou de mort, littéralement, pour Nephtys.
C’est ça, les règles du jeu. Avec Inconnu. Partir. Ou mourrir.
Elle se mord les lèvres en se retenant de lui rappeler qu’il est celui qui lui a demandé si elle “comprenait” ce qui se cachait derrière ses mots. Il lui a pas demandé d'interpréter, il lui a demandé de comprendre. Et puis même. Quoi. Elle a rien interpréter du tout. Que les gens sont peureux, lâches, c’est pas une interprétation. C’est un fait.

Et il se remet à parler, Prof. A déballer sa pseudo-science. Qu’est pas réellement pseudo, mais. Nephtys comprend pas. Nephtys est intelligente, mais pas au point de comprendre les sens cachés, et les phrases poétiquement tournées. Nephtys elle aime le simple, le clair. Et cet homme, est tout, sauf simple. Ou clair.
Elle réfléchit à ses mots suivants aussi. Lui apporter quoi ? Elle se fait une note à elle-même, à la fin de cette discussion, pour se rappeler de lui dire, à l’étranger, qu’elle est juste une gosse paumée qui doit partir. Et pas une philosophe manquée. Pas quelqu’un qui réfléchit, oh non. Nephtys elle agit avant, réfléchit ensuite. Et si elle doit changer pour partir d’ici, elle essayera. Mais pas en s’élevant vers quelque conneries spirituelles qu’il lui propose.

Elle prend le papier qu’il lui tend. Et suit le regard du visage qui devient fermé de l’homme. Cicatrice. Tatouage. (Beurk.)
Et il s’met à poser une première question, une deuxième. Et deux affirmations. Demandes, aussi. Et Nephtys hoche la tête, parce qu’après tout, elle coupe plus la marque maintenant, mais les jambes. Les cuisses. Les hanches. Mais les bras, plus. Jamais.
Et il parle d’objectivité, et Nephtys comprend pas. Va falloir qu’elle apprenne à parler comme les sages si elle veut réussir à avoir une vraie conversation avec lui un jour.
Parce que dans l’état actuel, Nephtys en serait incapable, de tenir un discours tel qu’il vient de lui donner. Et elle aimerait jamais à avoir le faire, après tout. C’est pour les gens biens, les belles paroles. Et Nephtys refuse d’être une gens bien. Elle refuse de dire beaucoup pour signifier peu. Elle préfère aller au but, directement. Elle préfère blesser du tranchant d’un mot, qu’étouffer doucement dans un monologue incessant.

Vous inquiétez pas, Prof. La première fois que j’ai coupé a été la seule, sur la marque. Je sais. Que celui, ou celle, qui a souffert en même temps que moi, ça douleur a été tellement, tellement plus forte. Et vous savez quoi, Prof ? J’ai senti sa douleur, et ça m’a fait mal. Plus mal que la coupure. A côté, la coupure, c’était, genre, rien. Mais sa douleur, à lui, ou. Elle. C’était. Prof. Jamais plus je referais ça. Pas parce que vous me l’avez demandé. Mais parce que je suis pas sadique. Et si cette personne doit, un jour, être ma bouée de sauvetage, ou mon canneau. Je refuse de la faire souffrir. Pour être honnête, Prof, même si elle, il, devait pas l’être. Même si il, elle, me rejetait. Je refuse de faire du mal à quelqu’un parce que ma vie est merdique, Prof. Je suis pas une pétasse sans cœur.

Et Nephtys baisse la tête. Se mord, fort, la lèvre. Et rougit. (Bordel). Parce que ça fait trop longtemps qu’elle a pas parlé autant d’elle-même à quelqu’un. Et parce qu’il n’était clairement pas la bonne personne pour ça. Parce que ce qu’elle a dit est trop révélateur. Et parce que, quelque part, elle a peur. D’un jugement, d’un regard, d’un étouffement à coup de long discours.
(Lyrique mon cul)
Elle a peur Nephtys. Parce qu’à l’étranger, les longs discours poétiques qui étouffent et rabaissent, ça à l’air d’être sa spécialité.
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MessageSujet: Re: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyVen 23 Fév - 18:40

i need a way out((néphtys))
des mots résident des images vaines, encore et encore information
((de plus))

Il était l’enclume, fixant son portable dès lors. Par l’idée tournante, frivole, amère et moqueuse que sa petite sœur avait hurlé comme lui avait fait hurler quelqu’un. Avec la douleur inscrite en elle alors qu’elle n’y pouvait rien, sa solitude, les mensonges d’un frère mort et à présent une soulmate –quelle soulmate, quelle soulmate-  qui ne lui apportait, donc, que des maux. Il avait l’air grave du frère ne sachant que faire, ne sachant comment garder un tel silence alors qu’il découvrait la moitié de Sibel ; sa main contenant le message de sa sœur se perdait entre le professeur et la nouvelle élève, comme symbole de la transmission, du silence cruel de l’homme. Le portable, toisant le propriétaire avec le mauvais je t’aime, le cher je t’aime qui transperce, le désespéré je t’aime alors qu’il appellerait mille fois pour hurler le moi aussi sans relâche ! Mais il ne peut point, il est le prisonnier de sa mémoire, avec la crainte qu’il ne puisse jamais la voir en chair et en os ; préférant être le cadavre de pensée que l’espérance éternelle de son aimée fraternelle. Au risque qu’elle s’en brise la vie à coups de ses jolis talons, ou de ses anciennes baskets taillant trop grand ---
Il restait béat, attristé quelques instants. Le portable le narguant de nouveau. L’œil se portant vers la demoiselle face à lui. Le portable. La demoiselle. Demoiselle portable à la demoiselle du portable.
Sibel.
Si belle.

Elle expliquait dès lors, elle semblait se délivrer devant l’inconnu qu’il était. L’air grave persistant sur l’ensemble de ses traits pour cacher la cruauté du destin même. Le miroir écourté qu’il percevait, dix ans auparavant. Quand il avait raconté à la cadette que jamais elle ne devait répéter son erreur, qu'elle ne devait jamais faire de mal à autrui par sa propre douleur. Il avait énoncé plus tard aussi que sa marque, à elle, semblait assez poétique, et qu’elle ne devait nullement s’en inquiéter de ce fait. Les souvenirs de l’interrogation sur la douleur s’éveillaient encore en l’homme, ainsi le silence se marquait. Que pouvait-il réprimander ? Il était le même éperdu qu’on avait jugé pour sa sottise. Personne ne pouvait le conseiller, ainsi il avait drastiquement changé de personne. Pour sa soulmate, pour sa mémoire. Malgré les incompréhensions de ses proches amusés, dont Niki. Niki. Ah, un ami de plus devant se morfondre de sa disparition. Il se rongeait de son propre silence, le philosophe, se dérobait de sa science devant la jeune femme. S’inscrivant dans la franchise avec ce nouveau membre, quelque peu singulier par rapport aux autres surdoués qu’il a perçut ici. Avec ce reflet des erreurs passées –
L’air grave, sans morale ; seul le manque d’allègement ne pouvait disparaître de son fichu visage !

- Ne baissez pas la tête, voyons. Par l’idée qu’elle ait observé, même sans le vouloir, l’écran de son téléphone qu’il ignorait encore. Et par la hauteur qu’elle devait avoir, malgré ses fautes, d'après sa propre morale à lui. Je sais. Je vous comprends. Il y aurait de quoi culpabiliser. Mais gardez tout cela pour quand vous la verrez, cela risquerait d’être plus inconfortable encore.

La pensée se dirigeait vers sa propre soulmate dans ses propres dires. Xia. Celle qu’il pensait ne plus jamais revoir, celle qui ne prenait plus grande pensée, qui ne prenait plus grand-chose dans son ancienne et si magnifique vie de prodige. A présent, chaque jour ou deux jours, leurs orbes se croisent et il n’arrive à assumer. Il n’est point si sain que le guerrier veut s’en vanter, Aquila.

- Disons que, les confidences étant lancées... Ma soulmate a souffert autant que la votre. Et moi autant que vous. Et je sais pertinemment que si on le fait une fois, jamais on ne pourrait répéter notre geste. L’humain fait des erreurs. Nous faisons des erreurs. Tant que nous les assumons, c’est bien. La pause s’énonçait, le discours coupé par le professeur comme gêné de ses propres dires. Une situation assez rare, presque personnelle, où il utilisait le vécut au lieu de s’évader dans ses théories. Intéressant. Je sais aussi que vous saurez vous excusez. Que, vous n’êtes pas une « pétasse sans cœur », comme vous le dites. Vous êtes la plus juste de nous deux. Parce que, dans votre langage, je suis une « pétasse sans cœur » actuellement. La vie est sordide, ah. Le karma, aussi.

Le soupir s’éternisant alors qu’il feuilletait des dossiers, laissant son portable sur le bureau. Alors qu’il pensait à sa propre situation, à son immaturité par moment, par son humanité aux défauts trop grands. Il était cruel des maux infligés contre Xia, Aquila.

- Quand nous trouverons la bonne faille, je vous emmènerai chez moi. Je vous le promets. Cela doit être votre destinée, je suppose.

Sourire à l’apogée dans la réalité des dires –
Comme inspiré du destin d’autrui dans sa propre mélodie, Aquila.



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Nephtys Carmichael
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MessageSujet: Re: i need a way out (aquila)   i need a way out (aquila) EmptyVen 23 Fév - 22:37

i need a way outaquila yun & nephys carmichael
J-265
Elle voulait juste s’assurer que ça existait, que c’était vrai. Elle voulait juste s’assurer que cet autre monde était réel, et accessible. Même avec l’incapacité à y accéder, pour le moment, là, tout d’suite. Juste se dire que ça existe, qu’il y a une échappatoire. Une autre échappatoire que celle qui consiste à finir six pieds sous terres. Et elle existe, maintenant, elle le sait, Nephtys. Mais alors qu’elle venait que pour ça, elle a l’impression d’se retrouver face à un psy. (Putain), c’est désagréable cette sensation. De se sentir assez à l’aise pour parler. De se sentir assez mal pour avoir besoin de se justifier. De se sentir paumé dans ce qu’on ressent, dans ce qu’on veut, dans ce qu’on est prêt à dire ou ce qu’on ressent le besoin de cacher. C’est désagréable. Désagréable et compliqué. Avec d’autres personnes, c’est simple.
Avec Jamie, oui, y’a des trucs qui se disent. A demi-mots, aux bouts des lèvres, quand elles rencontrent la peau latteuse. Des choses douces, des choses tristes. Mélancolie, douleur partagée.
Avec la famille, non, y’a jamais rien. Parce qu’ils sont incapable d’écouter, d’entendre, de conseiller. Parce que c’est une catastrophe, même, un moment sans parler.
Avec l’iconnu(e) du téléphone, oui, y’a des trucs qui se transmettent. Sans question, affirmation d’une vie brisée, jamais assumée. Du faux, surtout, mais jamais de mensonge. Toujours des vrais sentiments, ablation de la vérité, privilégier la beauté.
Avec Nao, et tous les autres amis, non, y’a rarement quelque chose. Parce qu’ils sont capables d’écouter, d’entendre, de conseiller. Mais qu’ils sont brisés, eux aussi, d’une façon que Nephtys peut pas récriproquer. Qu’ils sont blessés de leur côté, que c’est pas pareil, pas la même chose, trop différent. Parce qu’avec eux, c’est simple d’se lâcher. Mais jamais, de parler.

Elle voulait juste s’assurer que ça existait, que c’était vrai. Elle était pas censé parler de sa marque, de sa coupure, de sa douleur, de cette partie, brisée. Il était pas censé l'apercevoir, moins encore la voir. Et avec des mots trop hâtifs, elle lui donne la permission de regarder, d’observer. Et Nephtys, elle déteste ça. Elle déteste ses mots trop rapides, son besoin de défendre ses actes, de les réprimander, d’avoir le dernier mot, aussi, un peu. Des mots trop importants, pourtant.
Et puis, Nephtys, elle aime pas parler de son soulmate, de cette personne sans sexe, sans nom, sans visage, sans rien. Sans identité précise. Elle aime pas que sa vie lui soit dictée parce que cette personne existe. Elle déteste le fait qu’elle puisse pas se taillader le bras parce que la douleur est dédoublée, mais multipliée par deux à la fois. Elle déteste cette sensation. Et elle déteste en parler.
En parler, ça rend la chose réelle, beaucoup trop, réelle.
Alors oui, elle baisse la tête, oui, elle ressemble à quelqu’un qu’a péché, d’une manière ou d’une autre. Elle a blessé, sans vouloir. Elle a blessé, sans savoir. Et elle déteste ça.
Et il se met à parler, Prof. Et Nephtys relève la tête, pas parce qu’il lui a demandé. Parce qu’elle est intriguée. Il semblait pas vouloir lui parler, lui non plus. Des confidences partagées, c’était pas au programme de la journée. Ni pour lui, et manifestement ni pour lui. Et les voilà, comme deux vieux amis, à se parler de ce qu’ils ont fait de répréhensible. De ce jour où ils ont brûlé, coupé, brisé quelqu’un, par égoïsme simple et terrible.

Elle hoche la tête, réfléchis pas à deux fois. Elle partira. Elle était venue pour ça, finalement. Pour savoir que ça existait. Pour repartir avec la certitude, qu’un jour, elle partira. Qu’un jour, elle verra plus les cheveux roux de Jean sur le visage déprimé de Jamie. Que ce jour, elle pourra travailler, réellement, sur le moyen d’arrêter de penser que l’une est l’autre. Qu’elle aurait préférée, finalement, que l’autre soit morte. Mais que Jean elle, soit encore là. Ce jour là, elle pourra arrêter de se sentir coupable à chaque fois que les lèvres de Jamie se pose sur sa marque, que les siennes, de lèvres se posent sur son cou, à Jamie.
C’est crade.

Merci. Prof. Si je peux vous aider pour quoique ce so…

Elle s’arrête, le regard fixé sur le téléphone de l’homme face à elle. Malgré elle, elle sourit. Elle sait pas pourquoi, elle contrôle pas. Quand elle s’en rend compte, elle fait aucun effort pour arrêter. Cette fille,
elle est vraiment belle.
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