Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 i'll always be by your side, you know it (lumeen)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Anonymous
Invité

i'll always be by your side, you know it (lumeen) Empty
Lupe était installé sur le toit de la maison familiale, les yeux regardant attentivement le ciel. Elle se demandait pourquoi elle venait ici alors que la demeure était vide, même Eiko semblait avoir foutu le camp et bizarrement, la jeune femme comprenait que l’androïde soit parti de la maison afin de trouver un semblant de liberté ailleurs. Peut-être avait-elle trouvé cette place inespérée ou peut-être était elle tombé sur une famille dont l’ouverture d’esprit était aussi pauvre que celle de son père… la faisant retourner à la case départ. Un soupir passa la barrière des lèvres de la jeune femme qui ne bougeait toujours pas de sa place alors qu’elle s’était promis de se rendre à l’hôpital pour voir Jaz. Encore une autre rechute. C’était l’agent de Yasmeen qui l’avait prévenu. Franchement, ce début d’année ne risquait pas de recevoir la médaille d’or aux yeux de Lupe. Sa mère ne parvenait toujours pas à sortir de la clinique psychiatrique, malgré les efforts de sa fille unique. Cette dernière soupçonnait son géniteur de bloquer toute tentative de sortie de sa femme de cet endroit. Heureusement qu’il était censé l’aimer… Ashley ne se réveillait toujours pas. Cinq ans de coma et toujours aucun progrès visible pour le personnel médical. Il n’y avait que Lupe et son Cluster qui savait que la jeune chanteuse s’accrochait à la vie. La Castellane vivait dans la peur constante qu’on la débranche sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit. Elle voyait l’espoir s’éteindre dans les yeux de son manager, à chaque fois, qu’il passait. Elle le sentait et ça la terrifiait. Pour parfaire ce début d’année, sa meilleure amie avait retrouvé son lit d’hôpital alors que la situation n’était pas au beau fixe entre elles à cause d’un inconnu rencontré sur Juno Beach. D’ailleurs, Lupe ne comprenait toujours pas la réaction de Jaz. A croire qu’elle était attachée à ce pervers d’une manière ou d’une autre. Comment c’était possible de s’attacher aussi vite à quelqu’un ? Même avec son Cluster, les choses avaient été, parfois, difficile, au début. Et là, il suffisait qu’un type débarque, la pelote, pour tomber sous le charme ? Lupe commençait à sérieusement s’interroger sur les goûts particuliers de son amie d’enfance en matière de mecs. La brunette descendit de son perchoir pour quitter cette villa fantôme. Peut-être que son appartement n’était pas aussi gigantesque mais, il était plus chaleureux et c’était l’essentiel. Elle arriva bien plus vite que prévu à l’hôpital et ne demanda aucun renseignement à personne. Elle connaissait le chemin par cœur. Toujours la même chambre. A croire que le nom de Yasmeen Vane était inscrit sur la porte. En y réfléchissant bien, c’était fort possible que ce soit le cas. Tout était possible quand notre mère s’apparentait davantage au tyran faisant jouer ses contacts plutôt qu’à la figure maternelle bienveillante. Elle la plaignait tous les jours, en silence, d’avoir une mère pareille. C’était une malédiction pour une personne un peu rêveuse comme Jaz, pour une fille talentueuse dont la voix finissait inlassablement par être gâché par l’autotune et autres artifices dont la star n’avait clairement pas besoin. Cette femme n’aidait pas sa fille à aller mieux, bien au contraire et ça la tuait, Lupe, de ne rien pouvoir faire. Encore une fois. Ne servir à rien devenait une sensation familière avec le temps pour la photographe. Elle s’assura que personne n’était dans la chambre avant d’ouvrir la porte et de pénétrer à l’intérieur. Ses yeux se posèrent sur la mine fatiguée de celle qu’elle considérait comme une sœur. Lupe craignait chaque rechute avec la peur que l’une finisse par la plonger dans un coma conséquent ou pire. Certes, elles s’engueulaient et pouvaient ne plus se parler pendant plusieurs jours mais, Lupe n’était pas prête à vivre une vie où Yasmeen ne serait plus là. Heureusement que cette inquiétude se rapprochait plus d’un cauchemar éveillé que d’une quelconque réalité. « Tu vas un peu mieux ? » Question débile. N’importe qui, ayant une vision correcte, pouvait constater que la brune sur le lit n’allait pas bien. Même un malvoyant le remarquerait. Puis, il y avait autre chose dans l’expression de son vis-à-vis qui dérangeait la nouvelle venue, quelque chose dans son regard. Un détail que Lupe n’appréciait pas du tout. Au bout de quelques secondes, elle mit le doigt sur ce qui n’allait pas, sur ce qui la tracassait et se retint fortement de pousser un soupir qui serait probablement mal vu. « Tu m’en veux encore pour la plage, n’est-ce pas ? C’est évident, même… Je t’ai déjà dit que j’étais désolée pourtant… » Ou peut-être pas. Elle ne savait plus et pour dire vrai, Lupe ne voyait pas l’intérêt de s’excuser. En quoi faire fuir un type clairement en manque devait mériter des excuses ? Dans quel monde devait-on se repentir pour ça ? Pas dans celui de Lupe, en tout cas. « Sérieusement, c’était qui ce type ? Je me pose des questions vu que tu me regardes comme si j’avais assassiné quelqu’un devant tes yeux… » Une idée totalement absurde puisque Lupe n’avait rien de l’archétype de la tueuse à gage.
Revenir en haut Aller en bas
Yasmeen Hedat-Vane
Yasmeen Hedat-Vane
Date d'inscription : 26/11/2017
Messages : 1024
Pseudo : jiji
Avatar : bella hadid
multi : ameera kolisnychenko & zazala simões & alex kaligaris
Réputation : 226
Bloc-note : DANGEROUS WOMAN LP: dangerous woman (ariana grande), belong to the world (the weeknd), hauting (halsey), circus (britney spears), lucky (britney spears), eyes closed (halsey deep house remix), out from under (britney spears) [secret track: echoes of silence (the weeknd)], crazy (britney spears), side to side (ariana grande), love in the sky (the weeknd), into you (ariana grande), if U seek Amy (britney spears), shameless (the weeknd), just a little bit of your heart (ariana grande), dusk till dawn (sia ft. zayn)

JAZ VANE LP: break free (ariana grande), I'm a slave 4 u (britney spears), hurricane (halsey), oops! I did it Again (britney spears), sit still, look pretty (daya), sometimes (britney spears), blue jeans (lana del rey), oath (cher lloyd), one last time (ariana grande), baby one more time (britney spears), problem (ariana grande), pacify her (melanie martinez), overprotected (britney spears), dark paradise (lana del rey).
INTERSPATIAL CINNAMON ROLL

i'll always be by your side, you know it (lumeen) Empty
Se réveiller à l’hôpital n’est jamais un plaisir, surtout quand on s’y réveille le premier de l’an quand tous ceux qu’on connaît doivent être encore bien heureux dans le fond de leur lit, ou au pire agenouillés devant la cuvette de toilettes après avoir passé une soirée mouvementée. Yasmeen n’a jamais été véritablement ni dans une situation ni dans l’autre, mais elle a définitivement connu des réveils et des débuts d’année meilleurs. Elle a connu mieux que se faire renvoyer son problème en pleine face dès le nouvel an, histoire qu'elle n'aille pas s'imaginer un seul instant que le futur lui réserve quoi que ce soit de meilleur. Sauf qu'elle a beau se réveiller dans une chambre trop blanche et trop propre et trop vide, elle ne se réveille pas trop malheureuse. Elle se sent reposée, elle se sent, malgré les fleurs sur la table de nuit et les aiguilles dans son avant-bras, rassurée. Yasmeen ne dort jamais vraiment. Elle a toujours eu des rêves conscients et, depuis cinq ans, communs avec ce qu’elle sait désormais être un vrai jeune homme habitant un autre monde. Ses démons la suivent en partie dans les rêves, mais ses sourires la retrouvent aussi parfois dans le monde éveillé. C'est le cas, ce matin, contre toute attente, elle parvient à se réveiller avec une légère risette sur les lèvres, le souvenir de Sami tout contre elle encore frais dans son esprit. Elle a passé une soirée terrible et les jours à venir lui font peur, mais elle a passé une bonne nuit et son cœur est définitivement plus léger que quand elle s'est endormie. L’absence de sa mère sur le siège tiré près de son lit aide aussi probablement à adoucir son humeur, même si le sac encore posé dessus lui indique que son répit ne sera que de courte durée. Elle se demande si sa mère a passé la nuit à l’hôpital, imagine que non, après tout quand elle s’est réveillée à 4 heures du matin elle n’était pas là. Et Yasmeen peut l’imaginer, dans le couloir probablement ou dans un coin tranquille au téléphone pour arranger la confidentialité de sa présence, ordonner — avec colère certainement — qu’on arrange son emploi du temps, le médecin attitré de sa fille ayant du lui dire que, comme la dernière fois, elle ne pourra pas rentrer chez elle avant au moins une seconde nuit d’observation. Peut-être plus, Yasmeen ne sait pas, on ne lui a pas encore parlé et elle a un peu peur de ça, qu’on force son traitement cette fois-ci vu que ça n’a jamais marché les fois d'avant malgré les promesses. Ça sera différent ce coup-ci, ils ne le savent pas encore, mais Yasmeen se l'est promis, plus important encore à ses yeux : elle l'a promis à Sami. Et ça lui fait peur, parce qu’elle va devoir la tenir, cette promesse-ci. Elle a peur que sa mère rende la chose difficile.

Quand la porte s’ouvre, son cœur bat un peu trop vite, mais ce n’est pas sa mère qui rentre toutefois, quoique le visage lui soit presque aussi familier, plus que celui de ses propres sœurs en tous cas. « Tu vas un peu mieux ? » Jaz a honte, elle a toujours honte quand elle se retrouve dans cette chambre — toujours la même, proche de la sortie inconnue de la plèbe, loin de la salle d’attente peuplée d’inconnus qui pourraient se faire de l’argent en découvrant et alertant la presse de sa présence à l’hôpital. Toujours la même chambre et toujours les mêmes infirmières et le même docteur. Elle n’a pas donné ces détails-là à Sami, pas envie qu’il sache à quel point elle est pathétique. Lupe sait en revanche. Lupe a toujours vu. Lupe a toujours été là au réveil, prévenue par John toujours, sans faute, comme si son agent savait à quel point Jaz en avait besoin. Elle n’a pas le droit d’être surprise qu’elle soit là. Elle ne devrait pas être soulagée. Elle a honte pourtant, plus encore que d’habitude parce que Lupe aurait des raisons de s’abstenir de venir cette fois-ci. Jaz lui a fait la gueule. Sévère. Elle lui a fait la gueule et elle l’a utilisée comme excuse pour pouvoir sortir le soir du nouvel an et ça Lupe le sait, puisque John l’a appelée dès la veille pour lui dire que son employeur ne pourrait pas être à sa fête, sa fête, comme si Jaz avait prévu un seul instant d'y aller. Elle a fait la gueule et c'est la fois de trop pour sa mère, cette rechute, et ça devrait l'être pour Lupe aussi, elle devrait en avoir assez de se retrouver là, mais elle est là.

« Tu m’en veux encore pour la plage, n’est-ce pas ? C’est évident, même… Je t’ai déjà dit que j’étais désolée pourtant… » Si Lupe s'est excusée, Jaz s'en souvient pas et si c'était arrivé elle s'en souviendrait sûrement. Elle ignore si ça aurait été utile ceci dit. Elle lui en a voulu, terriblement, de l'avoir séparée de Sami. Elle lui en a voulu a posteriori surtout quand elle s'est vraiment rendue compte que ce soir-là sur Juno Beach, Sami était réel. Et Lupe a raison, soulagée qu'elle est, Jaz lui en veut, encore. Peut-être même plus à cause du raté de la veille, cette seconde rencontre à Juno Beach, prévue cette fois, anticipée avec tant d'excitation et d'étoiles dans les yeux. Sami l'a réconfortée finalement, plus tard, dans leur monde à eux, mais l'amertume est encore réelle. « Sérieusement, c’était qui ce type ? Je me pose des questions vu que tu me regardes comme si j’avais assassiné quelqu’un devant tes yeux… » Elle lui en a voulu et elle lui en veut encore mais elle se rend compte aussi, que ça doit être complètement incompréhensible pour elle. Trivial même. C'était un inconnu ce type sur la plage. Pire, Jaz devrait la remercier d'avoir défendu ses intérêts. Une moue s'installe sur les lèvres de Jaz. Mentir à Lupe n'a jamais été une chose facile. Et de sa première ou sa dernière question elle ignore celle qui la met le plus mal à l'aise. Étrangement, pour une fois quelque chose la rendrait peut-être plus inconfortable encore que le fait qu'on lui demande comment elle va après une rechute. Elle n'aime pas mentir à Lupe, mais l'idée de lui dire la vérité lui semble tout aussi inacceptable. Comment même pourrait-elle le lui expliquer ? Elle aurait trop peur que même sa Lupe, sa meilleure amie, sa plus ancienne amie, sa sœur de bien plus de façons que ne le seront jamais Tamina et Noora, lui tourne le dos. Elle aurait peur de finir au même endroit que sa mère. Internée. Pourtant elle n'est pas folle.

Pour une fois Yasmeen ne doute pas d'elle-même et de ce qu'elle sait. S'il y a une chose au monde dont elle est certaine c'est bien que Sami est son soulmate. Et si pour ça il faut qu'elle admette qu'il vive dans un autre monde, qu'un autre monde existe même tout court, soit. Lupe est la preuve vivante que Sami est réel après tout, puisqu'elle l'a vu. « Je vais mieux. » finit-elle par souffler en se redressant sur ses oreillers. Et elle est presque surprise de découvrir que c'est la vérité. C'est nouveau parce que déjà c'est admettre qu'elle n'allait pas bien pour commencer, mais c'est aussi tout simplement vrai. Elle va mieux que la veille, que quand elle s'est réveillée de son inconscience en 2018, effondrée à l'idée d'avoir raté son rendez-vous presque plus qu'à celle de se retrouver , encore. Elle va mieux que quand elle a cru que Sami ne le lui pardonnerait jamais. Elle a, pour la première fois, parlé de son problème (le mot maladie la brûle encore) et Sami ne l'a pas rejetée ne l'a pas trouvée stupide, pathétique, dégoûtante, complètement ingrate de la vie dorée qu'elle mène, il la tenue, il l'a écoutée, il l'a aimée et il lui a donné de l'espoir. « Merci d'être venue. » Et peut-être que maintenant elle parlera plus. À son psy déjà au moins ; elle fera des efforts. « Si je te le disais tu me croirais pas. » Et peut-être aussi à Lupe, qui a toujours été incroyablement douée pour deviner ce qu'elle ne voulait pas, ou ne pouvait pas dire. Peut-être qu'elle aimerait bien pouvoir parler de Sami, de combien ça la rend heureuse qu'il existe, qu'il l'aime, qu'ils se soient promis de se trouver d'une manière ou d'une autre. Peut-être qu'elle aimerait bien arrêter d'en vouloir à sa meilleure alliée au monde. « Désolée de t'avoir utilisée comme excuse, au fait. Merci de pas m'avoir vendue. » John a bien compris que Lupe et elle n'avaient en réalité rien de prévu pour le nouvel an et il le lui a dit d'ailleurs, mais si sa mère avait su elle serait déjà en train de lui hurler dessus. Lupe ne lui a rien dit et John non plus apparemment (et elle sait qu'il ne lui a rien dit non plus à propos du mystérieux Sami qui l'a appelée plusieurs fois pendant qu'elle était inconsciente). Ça ne l'étonne pas de sa meilleure amie, malgré le léger froid entre elles, mais ça ne l'empêche pas d'être reconnaissante.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

i'll always be by your side, you know it (lumeen) Empty

Jaz et Lupe, c’était une histoire qui durait depuis des années. Complices depuis l’enfance sous l’œil ravis des parents qui voyaient leurs rapprochements que d’un bon œil, encourageant leurs interactions. Du moins, au début, c’était ainsi. Avec le temps, les incitations se faisaient de plus en plus rares alors que l’amitié entre les deux jeunes filles ne faisait que grandir. Vu leurs personnalités différentes et leurs intérêts dissemblables, peu de gens avait parié sur une amitié sur le long terme et elles ont défié tous les pronostics. Peut-être que c’était juste cette différence qui les ont rapprochés. Lupe n’avait rien d’une rivale ou d’un danger pour la carrière de la graine de star et Jaz ne marchait pas sur les plates-bandes de l’autre brunette. A elles deux, elles représentaient l’équilibre idéale, la preuve que non, une star n’était pas obligée de fréquenter uniquement d’autres célébrités. Au début, Lupe se rappelait qu’on leur prêtait une relation plus qu’amicale à force de la voir apparaître sur son Insta ou dans diverses soirées… rumeur qui a fini par s’essouffler quand ils ont compris que ce n’était que de l’amitié, une amitié forte à l’épreuve de tout. A l’épreuve des demi-vérités, des actions irréfléchies, des mots un peu trop blessants, des excuses un peu trop rares, et surtout, d’une mère toujours plus envahissante, cherchant par tous les moyens à virer toutes les possibles distractions de la vie de sa fille ou plutôt, de son principal revenu. Qu’importe l’heure, quand il s’agissait de Jaz, Lupe répondait toujours présente. Une promesse qu’elle s’était faite à elle-même et qu’encore une fois, elle honorait en se présentant à l’hôpital dès que John l’avait alerté. Elle connaissait sa meilleure amie par cœur. Elle se doutait que cette dernière n’était pas ravie de se retrouver dans cette chambre immaculée, qu’elle devait se blâmer de se retrouver, à nouveau, dans une telle posture. Elle devinait la honte que Jaz ressentait. Des sentiments que la photographe ne comprenait pas. En quoi souffrir d’une maladie aussi terrible était-il honteux ? Jaz ne condamnait pas la bonne personne, elle ne le faisait jamais. A chaque erreur, chaque problème, elle s’accusait, elle encaissait. En silence. Alors qu’elle n’était pas la coupable et ne le serait probablement jamais, pas quand il s’agissait de sa santé. « Pas la peine de me remercier, je viendrai toujours. Je ne te laisserai jamais seule, même si tu me repousses, même si on se prend la tête, la veille. » Elle était sa meilleure alliée, après tout. Son soutien indéfectible. « Je suis contente que tu te sentes mieux, vraiment. Je suis soulagée. » Soulager que cette énième crise ne soit pas pire que la précédente. Lupe prit place sur un des fauteuils. Elle ne fut pas étonnée quand Jaz refusa de lui dire l’identité de l’inconnu de la plage. Par contre, elle se retint d’échapper un petit rire à son excuse. Lupe ne désirait pas passer pour une folle, ni attirer les yeux curieux d’une Yasmeen qui ne comprendrait décidemment rien à cette histoire de Cluster. Comment lui expliquer que depuis quelques années, elle était liée à cinq autres personnes dont trois qui ne vivaient pas sur la même planète qu’elle ? Ou le même univers, elle ne savait pas. « C’est ce que tu crois. N’oublie que mon cher père a enfermé ma mère parce qu’elle entendait des voix dans sa tête, parce qu’il la croyait folle. Or, elle ne l’est pas, elle ne l’a jamais été. C’est simplement un phénomène qui dépasse l’entendement de toutes les personnes un peu trop fermées d’esprits et obnubilées par leurs petites vies. » De la quasi-totalité de l’élite Siganaise, en somme. Lupe parlait rarement de ce qu’il se passait avec sa génitrice, pas parce qu’elle avait honte, mais parce qu’elle ne voulait pas voir l’incompréhension briller dans les pupilles d’autrui ou entendre les moqueries de certains. Ça l’énervait, ça l’insupportait. « Tu peux me faire confiance, Jaz. Je ne te prendrai pas pour une folle bonne à enfermer parce que tu ne l’es pas, tu es loin de l’être. Tu peux te confier à moi. Je veux comprendre ce qui se passe dans ta vie, je veux comprendre ta réaction car je vois bien qu’il me manque une info cruciale. Je ne te demande pas de me le dire tout de suite mais, quand tu voudras, je serai prête à tout entendre. » Même si elle assassinée quelqu’un, ça ne changeait rien. Elle resterait sa Jaz. « Et je ne t’en veux pas pour la fête. Enfin, je ne t’en veux plus. J’avoue que j’ai trouvé que tu ne manquais pas de culot à te servir de moi comme alibi mais, tu devais avoir tes raisons de faire ça. » Non, Lupe ne pardonnait pas aussi facilement les gens mais, entre le coma interminable d’Ashley et la maladie de Yasmeen, faire la gueule pour des trucs pareils lui semblait inutile. Une pure perte de temps. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans une vie. « D’ailleurs, quel était cette chose urgente que tu devais faire au point que tu avais absolument besoin d’une excuse pour qu’on te laisse tranquille ? C’est dommage que tu ne sois pas venue. A la fête, j’veux dire. Elle était plutôt réussie, même si tu manquais à l’appel… »
Revenir en haut Aller en bas
Yasmeen Hedat-Vane
Yasmeen Hedat-Vane
Date d'inscription : 26/11/2017
Messages : 1024
Pseudo : jiji
Avatar : bella hadid
multi : ameera kolisnychenko & zazala simões & alex kaligaris
Réputation : 226
Bloc-note : DANGEROUS WOMAN LP: dangerous woman (ariana grande), belong to the world (the weeknd), hauting (halsey), circus (britney spears), lucky (britney spears), eyes closed (halsey deep house remix), out from under (britney spears) [secret track: echoes of silence (the weeknd)], crazy (britney spears), side to side (ariana grande), love in the sky (the weeknd), into you (ariana grande), if U seek Amy (britney spears), shameless (the weeknd), just a little bit of your heart (ariana grande), dusk till dawn (sia ft. zayn)

JAZ VANE LP: break free (ariana grande), I'm a slave 4 u (britney spears), hurricane (halsey), oops! I did it Again (britney spears), sit still, look pretty (daya), sometimes (britney spears), blue jeans (lana del rey), oath (cher lloyd), one last time (ariana grande), baby one more time (britney spears), problem (ariana grande), pacify her (melanie martinez), overprotected (britney spears), dark paradise (lana del rey).
INTERSPATIAL CINNAMON ROLL

i'll always be by your side, you know it (lumeen) Empty
« Pas la peine de me remercier, je viendrai toujours. Je ne te laisserai jamais seule, même si tu me repousses, même si on se prend la tête, la veille. » Jaz ne peut pas s'empêcher d'être soulagée, de se sentir rassurée et puis de s'en vouloir de ressentir tout ça parce que ça veut dire qu'elle a douté à un moment, douté de Lupe alors qu'elle ne lui a jamais, jamais, failli. « Je suis contente que tu te sentes mieux, vraiment. Je suis soulagée. » Jaz se mord la lèvre, elle déteste la colère de sa mère en la voyant à l'hôpital, elle déteste l'incompréhension de Navid, mais elle hait encore plus l'inquiétude. Celle des médecins, mais aussi, surtout, celle de Lupe et de John et de ces rares personnes qui semblent sincèrement, et contre toute attente, tenir à elle. Elle a toujours détesté ça, le lire dans leur regard, quand ils ne l'exprimaient pas franchement, elle détestait la réaction que ça tirait d'elle quand toute le reste, la fureur de sa mère surtout, l'agacement des médecins aussi parfois, ne la faisaient que mieux s'enfoncer dans son problème. Maladie. Mais elle va aller mieux, cette fois, elle va aller mieux. Elle n'a plus envie de se réveiller ici — elle n'a jamais eu envie de se réveiller à l'hôpital, jamais, elle n'a jamais aimé ça bien entendu, c'était jamais volontaire. Elle n'a plus envie que les gens s'inquiètent. Elle n'a plus envie de lire ces commentaires horribles sur instagram. Elle n'a pas envie de mentir à Sami, non plus. Elle a envie d'être saine, d'être bien, pour que leur futur puisse l'être aussi. Elle a enfin un futur auquel rêver Jaz. Les nuits passées dans une chambre comme celle-ci, elle ne veut pas que ça en fasse partie, de même que le soulagement dans le regard et la voix de Lupe comme si elle avait véritablement eu peur qu'elle ne se réveille pas. Jaz lui en veut peut-être encore, mais elle est contente que sa meilleure amie s'installe sur un fauteuil, ne se satisfasse pas simplement de s'assurer qu'elle va à peu près bien, ne court pas déjà dans l'autre sens. C'est toujours incroyablement triste ces heures qu'elle passe à l'hôpital. Elle se sent plus esseulée que jamais. Elle a toujours l'impression d'être un peu seule Jaz, même alors qu'elle vit entourée de monde, mais quand elle est à l'hôpital, seule elle l'est vraiment, et parfois elle est pire que seule : elle est seule avec sa mère. Lupe, même quand elles sont en froid est ainsi toujours la bienvenue. Même si c'est pour étouffer un rire — qu'elle ne peut que s'imagine un peu moqueur — quand elle lui dit la vérité : que l'identité de Sami est une folie que Lupe ne pourrait pas comprendre, même si Jaz tentait de l'expliquer.

« C’est ce que tu crois. N’oublie que mon cher père a enfermé ma mère parce qu’elle entendait des voix dans sa tête, parce qu’il la croyait folle. Or, elle ne l’est pas, elle ne l’a jamais été. C’est simplement un phénomène qui dépasse l’entendement de toutes les personnes un peu trop fermées d’esprits et obnubilées par leurs petites vies. » Jaz pince des lèvres un instant. Elle n'a jamais osé formuler d'opinion, même dans le secret de son esprit, sur l'état de santé de la mère Castellane. Elle n'a connu que très peu cette dernière et elle lui a toujours paru plutôt saine d'esprit à elle quand Jaz venait jouer avec Lupe dans leur jolie demeure de New Brasilia. Mais au fond elle ne doute pas qu'il y a beaucoup qu'elle doit ignorer de la situation. Elle a du mal à saisir pourquoi le père de Lupe ferait interner sa femme si ce n'était pas justifié — et pourquoi un hôpital psychiatrique accepterait de la prendre en charge, surtout — mais elle fait confiance à sa meilleure amie. Si elle dit que sa mère n'est pas folle, elle la croit. Sauf que ça veut dire que les voix que sa mère entend sont réelles. Peut-être que Jaz pourrait lui dire, alors, pour celle de Sami qu'elle entend harmoniser avec la sienne quand elle chante. « Tu peux me faire confiance, Jaz. Je ne te prendrai pas pour une folle bonne à enfermer parce que tu ne l’es pas, tu es loin de l’être. Tu peux te confier à moi. Je veux comprendre ce qui se passe dans ta vie, je veux comprendre ta réaction car je vois bien qu’il me manque une info cruciale. Je ne te demande pas de me le dire tout de suite mais, quand tu voudras, je serai prête à tout entendre. » Peut-être qu'elle a raison, peut-être qu'elle est sincère. Jaz sait qu'elle peut faire confiance à Lupe, mais ça lui vient si peu naturellement de se confier, sur les bonnes comme les mauvaises choses. Elle n'aime pas ça, elle a horreur de se plaindre véritablement parce qu'elle sait comme c'est malvenu de la part de quelqu'un qui a une vie aussi belle et dorée et apparemment parfaite que la sienne. Même devant l'élite de New Brasilia absolument pas à plaindre non plus (mais qui ne se gêne pourtant pas pour le faire) elle a du mal. Même devant Lupe. Elle préfère tout garder pour elle. La seule personne à qui elle osait tout dire, même le secret de sa naissance, c'est à l'homme dans ses rêves, à son rêve. Elle lui a tout dit parce qu'il n'existait pas, au début, c'était rien d'autre qu'une partie d'elle, une chimère créée par son esprit, il n'y avait rien de mal à tout lui dire à lui. Il ne pouvait pas la détester non plus, puisqu'il n'était pas réel. Sauf qu'il l'est. Et qu'il ne la hait pas. Mieux, il l'aime, même en découvrant sa maladie, il l'aime. Jaz se rend compte qu'elle aimerait bien partager ça. Avec Lupe, comme quand elles étaient petites et qu'elles se lisaient l'une à l'autre les lettres qu'elles avaient reçu de leurs camarades pour la saint-valentin.

« Et je ne t’en veux pas pour la fête. Enfin, je ne t’en veux plus. J’avoue que j’ai trouvé que tu ne manquais pas de culot à te servir de moi comme alibi mais, tu devais avoir tes raisons de faire ça. » Jaz fait la moue. Elle utilise souvent Lupe comme excuse, depuis des années maintenant, parfois c'est vrai, elle dort vraiment chez Lupe (après une soirée chez quelqu'un d'autre, une fête à laquelle elle n'était pas censée allée, ou une escapade quelque part ailleurs dans Sigan), parfois pas. C'est presque devenue une habitude, parce que Lupe l'a toujours couverte quand elle voulait sortir et que sa mère aurait sinon rendue la chose impossible. Elle s'en est voulue ceci dit cette fois-ci de l'utiliser alors qu'elles ne se parlaient pas. « D’ailleurs, quel était cette chose urgente que tu devais faire au point que tu avais absolument besoin d’une excuse pour qu’on te laisse tranquille ? C’est dommage que tu ne sois pas venue. A la fête, j’veux dire. Elle était plutôt réussie, même si tu manquais à l’appel… » Elle n'en doute pas une seconde, les fêtes de Lupe sont souvent très réussies, elle s'y amuse toujours plutôt bien. En d'autres circonstances elle y serait sûrement véritablement allée et aurait embrassé untel ou unetelle, finit la soirée avec pour ressentir quelque chose au moins pour fêter le début de cette nouvelle année. Mais cette année, non seulement Jaz faisait la gueule, mais en plus elle avait mieux à faire. Mieux que toutes les autres veilles de nouvel an. Elle devait passer la meilleure nuit de sa vie. Et puis sa maladie a tout gâché. Elle se racle un peu la gorge en se redressant encore un peu sur ses oreillers pour pouvoir attraper le verre d'eau sur sa table de nuit. Elle trempe ses lèvres dedans ses doigts pianotant faussement distraitement autour du verre. Elle pourrait lui dire ça au moins, lui expliquer ce que son mensonge était censé couvrir, mais ça impliquerait là encore de parler de Sami. « Tu sais bien que chaque sortie doit être expliquée. » Même pour le réveillon du nouvel an alors qu'elle n'a pas à travailler le lendemain et que ça ne risque pas d'affecter son emploi du temps si chargé. Chaque sortie doit être expliquée en détail — qui, quand, où et pour quoi faire ? Quand bien même elle aurait  n'aurait que voulu se rendre dans un bar avec des amis, utiliser Lupe comme excuse aurait été plus facile qu'avoir à répondre à toutes les questions de sa mère. Elle pousse un petit soupir en reposant son verre. « Je devais aller à Juno Beach. » Elle pince des lèvres, se doute que Lupe doit déjà deviner pour quoi faire, justement. Le lendemain de la dernière fois qu'elles y sont allées ensemble, quand elles ont croisé Sami, Jaz y est retournée pour le chercher, en vain, faisant le mur sans rien dire à personne, passant plusieurs heures là-bas et manquant d'attraper une pneumonie à pleurer sur la veste en cuir qu'il a laissé derrière lui. Ce sont Lupe et Navid qui l'ont retrouvée cette nuit-là.  « On avait prévu de s'y retrouver. » avoue-t-elle. Pas besoin d'expliquer de qui elle parle. « Je le connais. » Et un jour elle lui expliquera peut-être comment, quand elle sera moins faible, pas dans un lit d'hôpital, pas quand sa mère peut venir les interrompre à tout moment. « On voulait passer le nouvel an ensemble. » Une moue triste tord ses lèvres, même alors que Sami lui a pardonné, elle s'en veut encore tellement d'avoir raté leur rendez-vous. « Et puis… » elle soupire, se sent rosir de honte en montrant d'un vague geste de la main sa perfusion. Elle est tombée malade, pourrait-elle dire. Sauf que ce n'est pas vrai, elle est malade depuis un moment, trop longtemps et si son corps finit par la lâcher parfois ce n'est que parce que les symptômes s'approfondissent, elle n'a encore jamais guéri. Pas une fois.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

i'll always be by your side, you know it (lumeen) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
i'll always be by your side, you know it (lumeen)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I have friends on the other side - Kenneran

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: