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 comme une impression de déjà-vu (laora)

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Si Lupe n’avait jamais cru à la folie de sa mère, c’était à cause des rêves qu’elle faisait. Le même genre de songe qui peuplait les nuits de sa génitrice, à la différence que la jeune femme ne communiquait pas avec sa jumelle cosmique. Encore aujourd’hui, la belle ignorait si ses rêves venaient de sa soulmate ou si c’était un autre moyen de savoir comment vivait les membres de son Cluster. Le mystère restait entier. Elle s’était habituée à tout ça, même si, parfois, certains rêves ne voulaient pas disparaître de son esprit, la hantant pendant quelques heures ou pendant la journée suivante. C’était le cas, aujourd’hui. Elle revoyait la silhouette de cette fille, elle distinguait d’autres choses, mais le flou dominait. Lupe ignorait tout de cette inconnue, sa soulmate peut-être ? Non, impossible. Passer d’une communication inexistante à un signe plus ou moins clair, c’était trop gros. Qu’est ce qu’elle aimerait que sa meilleure amie soit là pour lui expliquer comment le lien s’était formé entre elle et son âme-sœur. Sauf que Yasmeen était paumée à Néphède sans possibilité de retour immédiat. La possibilité qu’elle soit restée là-bas pour passer chaque seconde avec ce Sami lui paraissait inenvisageable, pas en ayant rassuré tout son entourage ou encore ses fans qui se désespérait de la revoir. En attendant, Jaz n’était toujours pas là et Lupe était coincée avec des questions sans réponses tournoyant dans son esprit. Résultat, la brunette avait sorti une de ses toiles pour sortir cette fille de son esprit. Son pinceau commençait déjà à dessiner les contours alors qu’il venait à peine de se poser sur le tableau vierge. Elle se laissait guider par l’image incrustée dans sa tête. Son côté artiste, peu de gens le connaissaient. Pour la plupart des Siganais, Lupe, c’était la fille du PDG d’une des plus grandes entreprises de haute-technologique médicale, c’était cette photographe hors-pair qui acceptait autant les séries à thème que les photoshoots de mannequins, c’était la meilleure amie d’une des célébrités les plus connues. La Lupe artiste, tout le monde ignorait son existence et ça lui allait très bien. Elle ne voulait pas raconter des mensonges en expliquant ses tableaux. Elle préférait être honnête, or l’honnêteté l’amènerait tout droit dans une clinique spécialisée. C’était un fait avéré. Lupe se détourna de sa peinture pendant un instant afin de s’assurer que personne ne se promenait dans les alentours. Il y avait peu de chance vu l’endroit calme où elle s’était placée mais, on n’était jamais trop prudent. Quelques secondes plus tard, elle se replongea dans son œuvre faisant abstraction des bruits alentours. Seule sa peinture comptait au point que Lupe n’entendit pas des bruits de pas se rapprocher, au point que la peintre ne vit pas une silhouette s’approcher toujours un peu plus de l’endroit où elle était. Lupe ignorait qu’une spectatrice contemplait son travail avec stupéfaction avant que cette dernière ne fasse un bruit signalant sa présence et provoquant un sursaut chez Lupe. La Castellane se tourna immédiatement vers son invitée surprise et non-désirée, prête à lui demander ce qu’elle fichait là, avant de s’arrêter net en voyant son visage. Lupe hallucinait complètement. C’était la seule explication. L’avait-on droguée à son insu ? Peut-être. Ses yeux allèrent de son tableau à la jeune femme à ses côtés. Une fois. Deux fois. Trois fois. Incroyable. Elles se ressemblaient tellement… La seule différence demeurait dans le style vestimentaire. Pour la première fois, cette partie bien enfouie dans son cœur, qui doutait du bien-être mental de sa mère, semblait s’être endormie complètement. Comme si elle avait la preuve irréfutable que son doute n’était plus permis, comme si Lupe venait de dénicher la réponse à une interrogation qui vrillait son esprit depuis plusieurs années, depuis bien trop longtemps. Elle resta admirer cette fille pendant un moment avant de se ressaisir et de poser la seule question qui lui traversait l’esprit. « Qui es-tu ? D’où viens-tu ? » Parce que oui, Lupe était persuadée que cette fille était étrangère à son univers. Ses vêtements détonnaient sur Sigan et encore plus, à New Brasilia. C’était presque étonnant qu’elle ait réussi à arriver jusqu’ici sans qu’elle se fasse interroger ou embarquer par quelqu’un. « Au cas où tu te demanderais, je ne connais pas cette fille. Je ne sais ni d’où elle vient, ni son prénom, ni rien. Je l’ai vu dans un de mes rêves, c’est tout et je ne comprends pas comment c’est possible… » Lupe préférait mettre les choses au clair avant que son interlocutrice l’agresse ou la harcèle de questions. « Elle te ressemble tellement, c’est incroyable… Ma mère avait raison. » Elle pensait à voix haute. Ça lui paraissait tellement irréel. D’abord, le Cluster et maintenant, ça ? Bientôt, sa soulmate finirait par débarquer à ce rythme. « Je m’appelle Lupe, en fait. Siganaise pur souche. » Autrement dit, si elle avait besoin de retrouver son chemin ou de trouver quelqu’un, elle pouvait l’aider sans problème.
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Naora Kyôdo
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Les néons lui chauffent la rétine même en plein jour, elle a pas encore l’habitude Naora, son corps réagit encore à la crasse et à l’obscurité de Néodam. Elle découvre, elle admire. Sa respiration est moins lourde ici, l’air est plus pur, son cœur bat moins vite, juste plus fort seulement parce qu’elle l’entend mieux. Y a moins de bruit du moins, le bruit n’est pas le même. Les lumières sont vives, les couleurs aussi; les couleurs, elle les voit, ici, elle les voit vraiment jusqu’à ce que ça lui brûle l’intérieur. Elles sont belles les couleurs, électriques, envoûtantes. Elle sait plus où donner de la tête, elle sait plus où regarder parce qu’il y en trop partout, au-dessus, en-dessous, à tous les coins de rue. La ville est fascinante, iréelle. Naora a encore du mal à croire que ce qu’il se passe devant elle n’est pas le pur fruit de son imagination; là où tout paraît un peu plus facile, un peu plus neuf et beau.

La ville est artificielle, superficielle, les regards sont lourds, les chuchotements aussi. Elle sait pas ce qu’elle fait là, Naora, mais depuis qu'elle en est partie, elle n’a que Sigan à la bouche sans pouvoir en parler. Elle revoit toujours ses couleurs, elle ne les quitte plus, les couleurs, celles qu’elle ne peut voir une fois de retour chez elle. Et ça l’obsède, lui tourne encore et encore dans l’crâne parce qu’une fois vues, elle ne sait comment elle a réussi à vivre sans leur beauté. Alors, elle oublie vite les regards et les messes basses parce qu’elle sait qu’ils sont différents, les autres, alors elle doit l’être aussi à leurs yeux. Elle les oublie seulement pour profiter un peu mieux de ce qu’elle devra se priver trop longtemps à son goût. Parce qu’elle n’a pas le Temps. Le temps qui semble source de vie, elle l’a vite compris, Naora, qu’ici, c’était compliqué de faire semblant de ne pas être d’ailleurs.

Elle reste pas longtemps, cherche juste la source de ses désirs, ce regard et cette voix, cette même voix qui l’a attirée jusqu’à elle. Cette présence légère qui ne quitte plus non plus son esprit, reste dans la même case que la ville, reste là, coincée dans ses songes et ses fantasmes. Parce que c’est juste plus facile et plus beau. L’impression de pouvoir tout recommencer, de tout réinventer pour le mieux dans un endroit qui lui semble merveilleux parce qu’elle a jamais rien connu de plus lumineux et de coloré.

Mais aujourd’hui, elle ne l’entend pas.

Aujourd’hui, elle se perd dans les rues qui se ressemblent un peu trop mais en quoi elle découvre de nouvelles choses à chaque fois. Elle ne se demande pas même pas si elle retrouvera son chemin, ne sait même pas vraiment d’où elle vient mais elle s’en fout, Naora, parce que peut-être qu’elle va se réveiller, peut-être que bientôt, tout ça sera terminé.

Elle marche pour retrouver un semblant de chemin qu’elle aurait pu déjà emprunter, pour la rejoindre alors que ses pas ne font pas de bruit, ici. Naora, elle marche et elle s’approche des bâtiments, s’en éloigne finalement un peu plus sans s’en rendre compte pour arriver vers un endroit plus paisible, d’une couleur qu’elle n’aurait su nommée, dont elle se rappelait les souvenirs lointains mais qu’elle avait oubliée. Et puis, y a cette fille pas loin, qui peint, cette fille elle est jolie, elle est concentrée et surtout elle peint, elle peint avec plein de couleurs. Ses pas sont feutrées pour ne pas la déranger, elle sait se faire discrète parfois alors elle use de son talent pour admirer les couleurs et les nuances et puis les contours.

Seulement, son visage se déforme, ses traits avec alors qu’elle arrive à reconnaître sa silhouette sur la toile avec une facilité déconcertante. Ses sourcils se froncent jusqu’à lui faire presque mal. La stupéfaction est lisible sur son visage porcelaine et la prive d’écouter réellement ce que l’étrangère lui raconte mais la seule chose qu’elle retient c’est qu’apparemment, sa mère avait raison. « Raison sur quoi ? » Elle a pas d’autres mots, elle sait plus vraiment quoi dire. « C’est flippant ton histoire. On s’connaît ? » Bien sûr que non.

« Moi c’est Kali. » Elle ment pas tout à fait, la blonde, mais elle ne connaît presque personne ici. Vilaine manie de croire que les vices de Néphède s’entachent partout, même jusqu’ici. Alors, elle ajoute rien, elle détaille pas plus, Naora, mais a l’impression qu’il lui semblait nécessaire de préciser qu’elle était totalement d’ici, Lupe. Elle sait bien qu’elle est différente, que son allure est plus étrange que Siganaise mais elle sortira l’argument de l’originalité pour s’en sortir un peu. « Et tu rêves souvent de personne que tu connais pas ? » - et si Lupe était comme Sibel ? Et si Lupe connaissait l’existence de Néphède par des personnes liées à elle aussi ? Est-ce qu’elle a rêvé d’elle comme Sibel rêve d’elle parfois ?
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