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Nina Rhodes
Nina Rhodes
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(#1) madcat + the shadow to my light Tumblr_inline_n2yiuqAUnE1s3m2foSeptembre 2017 Le premier jour, Nina ne se pose pas vraiment de questions. Bien sûr, elle est surprise de ne pas le voir allongé sur le canapé, la clope au bec, quand elle rentre après sa mission pour les Wonderlanders… Mais c’est déjà arrivé des tas de fois, alors elle finit par s’affaler sur le sofa et par s’emmitoufler dans des couvertures, préférant l’odeur rassurante de leur endroit à la froideur des appartements des Rhodes et à l’ambiance toujours trop animée du Rabbit Hole, le quartier général de son gang.
Le troisième jour, elle est surprise de voir que rien n’a bougé. Les couvertures sont toujours telles qu’elle les a laissées la veille, rien n’a été ajouté sur leur mur. Le cendrier est toujours vide, et la veste et les chaussures de Max sont introuvables. Nina essaie de se rassurer. Ils ont toujours eu des secrets l’un pour l’autre, et s’il n’est pas là, c’est sûrement qu’il avait des affaires urgentes à régler, dans lesquelles elle n’avait rien à faire. Peut-être une mission de dernière minute pour les sharks? Il a son numéro de téléphone, mais ils n’ont jamais été du genre à s’envoyer dix mille textos, elle ne peut pas le blâmer de ne pas l’avoir prévenue.
Il va revenir.
Le cinquième jour, elle commence à vraiment paniquer. Elle veut continuer de croire que tout est normal, qu’il a des raisons de ne pas la contacter… Mais elle allume plus souvent la télé ou la radio, juste au cas où. C’est absolument con, comme comportement : des gens disparaissent tous les jours à Néphède, et les médias sont loin de s’en préoccuper. Mais elle cherche des indices, n’importe quoi. C’est ce jour-là qu’elle finit par craquer et par envoyer un message. J’espère que tout va bien Elle ajoute un smiley - un chat qui sourit, son emoji totem - en espérant que ça donnera un ton moins inquiet à son sms.
Dans la nuit du sixième au septième jour, il n’a toujours pas répondu. Nina file à la cabane dés qu’elle arrive enfin à s’échapper de la soirée caritative de ses parents. Max n’est pas là pour l’accueillir avec un pull confortable et ses bonbons préférés. Il n’y a que le silence et l’atmosphère glacée de la cabane qui l’attendent. Dans sa longue robe rouge de soie, elle commence à faire les cent pas, se débarrasse de ses talons un peu trop brusquement. Il se passe quelque chose, elle le sait. Elle le sent. Les lèvres pincées, elle tape frénétiquement contre le sol une musique qui sonne faux, et ronge ses ongles pourtant parfaits au début de la soirée. Après avoir essayé de se calmer quelques heures devant un dessin animé, elle finit par se débarrasser de la robe et du maquillage. Elle attrape ses vêtements noirs, son bonnet et son masque, et quitte la cabane avec les entrailles un peu en vrac. Elle observe quelques instants la ville, accroupie au rebord du building, avant d’entreprendre de descendre le long de la façade - plus rapide que les escaliers. Cette vue de Néphède, elle la connaît par coeur, mais ce soir, elle n’a rien d’agréable.
Elle passe deux, trois, peut-être quatre jours (elle ne compte plus) à parcourir la ville qui l’a vue naître à chaque fois qu’elle peut se le permettre. Entre deux rendez-vous, elle n’hésite pas à mettre en danger son identité pour aller traîner à Downtown, et même aux limites de Néodam, dans l’espoir de trouver une piste, une explication. Elle revisite tous les endroits où il serait susceptible d’aller, fait des listes précises de choses qu’il a dit avant de disparaître. Mais quoi qu’elle fasse, peu importe le temps qu’elle passe dehors, Nina rentre bredouille et plus inquiète que jamais. Elle ne sait que trop bien ce qui s’est passé, la dernière fois qu’il a disparu, et elle ne peut s’empêcher d’imaginer que cette fois, ce sera pire. Jamais il n’a manqué aussi longtemps à l’appel depuis qu’ils se connaissent. Jamais.
Pendant un temps, elle se dit que peut-être, c’est elle, le problème. Elle repense à ce qu’elle a pu faire, se demande si elle ne l’a pas vexé, ou dit quelque chose qui lui aurait laissé entendre qu’ils devaient s’éloigner. C’est impossible, bien évidemment. Ils se connaissent trop bien pour que Max interprète ses mots de travers… Mais elle ne peut pas s’empêcher de penser à tout. Elle rêve presque qu’il se soit envolé à cause d’un mot de travers, parce que ça voudrait dire qu’il n’a pas été enlevé, ou pire, tué. Mieux vaut son indifférence que son absence.
Elle sait que leurs recherches sont dangereuses, et sa piste privilégiée, au bout du dixième jour, est que quelqu’un en a eu vent, ou a intercepté Max sur une piste sensible. Bien sûr, c’est un scénario qui ne plaît pas beaucoup à Nina, parce qu’il n’est synonyme que de mauvaises nouvelles. Elle s’en veut de ne pas l’avoir suivi. Elle s’en veut de ne pas avoir été plus présente et de ne peut-être pas avoir pu le protéger.
Elle a l’impression qu’elle perd la tête, au crépuscule du dixième jour. Littéralement. Elle a fait annuler tous ses rendez-vous, a ignoré les messages des Wonderlanders, trop occupée à s’épuiser à sauter de building en building à la recherche de réponses. Elle n’a pas beaucoup dormi, ces derniers jours, et elle commence à le sentir… Mais l’adrénaline et l’inquiétude la gardent éveillée. Qu’est-ce qu’elle va faire, s’il ne revient jamais? Qu’est-ce qu’elle va devenir? C’est peut-être un peu égoïste, comme pensée, peut-être… Mais ils se connaissent depuis quatorze ans maintenant, et elle n’imagine pas une seconde sa vie sans Max.
A quelques heures de l’aube du onzième jour, elle décide de rentrer à la cabane, épuisée et un peu déshydratée. Quand elle passe par-dessus le rebord du toit, elle manque de rater sa prise. Elle jure avoir vu la lueur d’une flamme par la fenêtre. Ses pieds la portent tous seuls jusqu’à la porte, qu’elle ouvre à la hâte, et elle se demande presque si elle est en train de rêver quand elle voit Max, assis sur le rebord du canapé, qui la regarde de ses yeux clairs. Elle tend le bras vers sa joue, haletante, et quand leurs peaux se touchent - lui prouvant ainsi qu’il est bien réel - elle laisse échapper une longue expiration soulagée. Nina a envie de le prendre dans ses bras, mais s’abstient dans un premier temps. « Y’avait personne pour enlever la croûte de mon pain de mie. J’avais plus de lingettes démaquillantes. J’ai été obligée de regarder deux épisodes de x-factor toute seule. Je savais pas comment réparer le chauffage. Y’a plus de punaises pour le mur des investigations. » énumère-t-elle, d’un ton un peu triste. « Plus jamais. Plus jamais. » Elle enfonce un doigt dans son épaule, pour appuyer son propos.
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Une fois que l'on voit la lumière, le noir semble plus sombre qu'il ne l'est réellement. On ne remarque pas réellement, à grandir dans l'obscure. Max ne s'est jamais réellement rendu compte, qu'importe Néphède et ses gris, qu'importe la brume permanente dans sa vie. Il n'est pas de ceux à chercher des éclats de vie. Il n'est pas de ceux à s'emballer pour des fragments de lumière.
Et pourtant.
Et pourtant, il y a un inconfort, dans ses tripes.
Pas réellement une peur, mais l'ombre de quelque chose, tout au moins. Un flou presque absent qui, comme un mal de mer, comme le mouvement des vagues sur un calme océan, lui serre les tripes et joue des tours à son coeur. Il connait le noir. Il vient du noir, de l'obscure. Le gris contient, à ses yeux, plus de nuances que les autres couleurs. Il voit, dans les abysses de Néphède. Mais le clair rend le sombre plus lointain, effrayant, et Max prend un temps, alors.
Il compte deux jours, avant de se dire qu'il est temps de rentrer. Qu'il ne devrait pas rester trop longtemps ici, dans ce monde, pour ne pas se faire repérer. Pour ne pas avoir l'air trop con, dans ces rues, à s'émerveiller des merdes quotidiennes de ces gens quotidiens. Il arpente déjà les ruelles depuis trop longtemps, déjà, Le goût des poubelles traîne sur sa langue, son corps tremble encore des nuits froides, sous les ponts.
Il doit rentrer.
C'est ce qu'il se dit, le second soir.
C'est ce qu'il ne fait pas, le second soir.
Les pieds dans le clair, il dévisage le noir, de l'autre côté du portail, et ne voit qu'un vide qui, qu'importe sa fierté et sa grande gueule, ne l'accueille pas. Max détourne le regard, alors.
Il détourne le regard et retourne foutre sa gueule dans les poubelles pour y manger les restes. Il retourne se perdre dans les rues, à s'en tuer les pieds. Il vagabonde et dévisage les paysages à s'en massacrer les rétines, couleurs trop vives. Il croise son propre regard dans le reflet d'une glace et ne se reconnait pas. La bête se perd et s'oublie.
4 % de batterie sur sa connerie de portable lui permet de voir un message de Nina, le cinquième jour. Max serre les dents, tourne son écran au noir et continue ses merdes. Il s'en rappelle le soir même et ressent une certaine culpabilité ; quatre est devenu zéro.
Trop tard pour répondre, maintenant.
Il envisage de rentrer au bercail pour la petite caille ; oublie l'idée, lorsque son regard croise les étoiles. Le grand coeur s'évanouie sous une large couche d’égoïste.
Demain est l'excuse commune ; demain se déplace de jour en jour.
C'est lorsque demain et aujourd'hui se lient qu'il revient chez lui ; il ne sait rien du jour, sauf qu'il porte l'heure de minuit. Max fronce des sourcils et serre les dents, le carnet dans les poches de son hoodie, tandis que sa carcasse se noie dans les gris.
Dans les abysses de Néphède.
Il ne lève pas les yeux au ciel, cette fois-ci ; il sait, maintenant, l'artificiel qu'est leur nuit. Max se glisse dans les rues sans regarder autour de lui, un noeud dans la gorge. Il s'arrête un instant, parfois, et dévisage. Dévisage et ne voit pas réellement, pince ses lèvres et continue sa route.
Les lumières de la cabane ne lui servent pas, habituellement. Cette fois-ci pourtant, il les ouvre toutes, une fois rentré. Le noir est là encore, dehors. La carcasse s'échoue contre le canapé et la tête s'écrasent entre ses mains. La bête soupire, longue et las, frotte ses yeux et sent les nerfs de son dos qui se tendent. Elle ne bouge pas pendant un moment. Puis se lève, s'allume une cigarette, ouvre une canette de bière, cherche quoi faire, dévisage le mur des investigations, retire tout - se fiche de tout ce qui s'y trouvait, avant - pour y mettre de nouvelles choses.
S'écrase de nouveau sur le canapé pour dévisager, une fois chose faite, sans y comprendre quoique ce soit de nouveau, pourtant. Il gronde et serre des dents, renifle et se retient de cracher au sol, lorsque la porte s'ouvre.
Dans l'obscure de Néphède, dans le gris de la cité, une luciole qui ne cesse de briller. Max la dévisage sans y croire. Peut-être qu'il avait oublié, un instant, qu'elle pouvait exister. Le sensible de ses yeux bleus fait un peu martyr ; il ne cherche pas à détourner l'iris, qu'importe si ça pique. Peut-être même qu'il retient son souffle, souffle qui s'échappe lorsqu'elle appuie les doigts contre sa joue.
Max écoute ses merdes. Ses conneries. Il ne cligne pas des yeux, mais fronce un peu des sourcils ; quand ne le fait-il pas ? Sur les lippes, un rictus presque invisible. Un pique de douleur dans le nerf de l'épaule; elle appuie. Il gronde pour la forme.
- Tu savais pas comment changer le rouleau de PQ, aussi, qu'il dit, voix plate, las, un peu brusque comme lui, presque pas gentille. Me dis pas quoi faire.
Un autre soupir, un autre souffle de coeur, et il remue les bras pour retirer son hoodie. Max ne demande pas. Gamin, il n'a jamais joué à la poupée, mais il sait comment les habiller. La tête dans le trou, les bras dans les manches ; Nina enfouie dans son pull trop grand, trop sale pour sa peau porcelaine.
- Prends pas froid, idiote. J'm'occuperais du chauffage demain.
Une gorgée de bière, de la fumée dans les poumons. Il se noie dans les habitudes, avant d'éteindre une dépendance dans l'autre. La clope va se noyer dans la canette encore pleine. Qu'importe. Le corps est fatigué, l'esprit encore plus, et la ville est sombre, autour. Il prend une seconde avant de soupirer, tandis que le dos va prendre appuie contre le dossier du canapé. La tête se laisse aller vers l'arrière et se frotte les yeux, encore.
- Désolé, qu'il finit par dire, car il se doute qu'elle s'est inquiétée.
Sans s'expliquer.
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Nina Rhodes
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(#1) madcat + the shadow to my light Tumblr_inline_n2yiuqAUnE1s3m2foSeptembre 2017 « Tu savais pas comment changer le rouleau de PQ, aussi. » Nina hausse les sourcils, puis lève les yeux au ciel. Bien sûr qu’elle a mal changé le rouleau de PQ. Max lui dit toujours qu’elle le met pas dans le bon sens, ou qu’elle l’a mal enclenché. Ça fait des années, mais elle n’a jamais appris. Peut-être qu’elle n’a juste pas vraiment envie d’apprendre, qu’elle fout le bordel juste pour le faire chier et qu’il râle après elle. Elle aime bien quand il râle après elle, parce que ça prouve à quel point ils sont proches. Elle adore le faire tourner en bourrique, qu’il soit de bonne ou de mauvaise humeur. Ça lui a manqué, qu’il râle après elle. « Me dis pas quoi faire. » « Jamais. » Elle a un petit sourire aux lèvres, parce qu’en fait, elle lui dit clairement quoi faire, la plupart du temps. Jamais pour des trucs importants : elle connaît la limite à ne pas franchir, bien sûr. Mais elle a ce petit côté bossy parfois au quotidien, pour des trucs débiles et pas importants… Genre l’envoyer chercher de la bouffe.
Il retire son hoodie et Nina se laisse faire - comme à son habitude - quand il l’habille comme une enfant, veillant à ce que ses bras passent par les manches et que la capuche ne reste pas coincée à l’intérieur dans son dos. Elle a un petit sourire satisfait sur les lèvres et quand il recule. Elle a sûrement l’air d’un sac à patates. « Prends pas froid, idiote. J'm'occuperais du chauffage demain. » Nina joue avec les manches trop grandes, l’inquiétude des jours précédents soudainement oubliés dans le confort de ce grand pull familier. Max s’adosse à leur canapé, et elle va chercher un paquet de bonbons dans les placards avant de revenir vers lui. Elle s’apprête à s’asseoir quand il murmure un « Désolé », l’air extrêmement fatigué. Nina pince les lèvres. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’il soit dans un état pareil ? C’est bizarre, il n’a pas l’air en mauvaise forme, il n’a pas l’air blessé. Il a juste l’air… désabusé. Elle ne sait pas trop d’où ça vient. Elle a déjà connu cet air sur son visage, mais pas comme ça. Là c’est un peu différent, elle saurait pas dire pourquoi. Peut-être qu’elle se fait juste des idées.
Elle accepte sa demi-excuse (il manque les explications, mais bon, elle ne s’attendait pas particulièrement à ce qu’il les lui donne dés maintenant) en acquiesçant, et se laisse tomber à côté de lui en ouvrant le paquet de bonbons. Elle ressort du plastique une main pleine. On aurait du mal à croire que tout ça puisse rentrer dans ce tout petit corps. Et pourtant. Ils restent silencieux un moment, au rythme de la mâchoire de Nina qui essaie de se débarrasser de la gélatine collante et du sucre un peu piquant. Elle est un peu frustrée de rien savoir, alors elle se goinfre et se tait. Elle décide de savourer le moment, l’odeur de la cigarette qui s’est éteinte dans la bière, la chaleur de Max le long de son flanc, bien réelle. La pression de la dizaine de jours de panique commence à retomber, et ça lui colle doucement mais sûrement un putain de mal de tête dont elle va avoir du mal à se débarrasser. Peut-être qu’elle devrait prendre une bière, elle aussi, pour finir de diluer l’adrénaline et l’inquiétude qui perdurent encore dans ses veines.
Au bout d’une quinzaine de minutes, elle grimace et grogne un peu. « Y’a une odeur bizarre sur ton pull. » Nina fronce les sourcils, renifle un peu plus le col. « J’sais pas où t’es allé traîner... Mais c’est chelou. » Elle connaît pas cette odeur, et elle est incrustée malgré la fumée de la clope qui semble avoir tout imprégné. C’est bizarre, elle aime pas trop ça. D’habitude y’a soit le parfum de Max, soit la cigarette, et c’est pour ça qu’elle est si contente de le porter, ce pull. Là, elle a l’impression de porter un vêtement qui appartient à un étranger. Chelou.
Ce n’est que quand elle relève les yeux après ce constat qu’elle remarque le tableau des investigations. Vide. De nouveau, elle fronce les sourcils. Son regard passe de Max aux articles, punaises et ficelles qui jonchent désormais le sol, dans un coin de la pièce. Là c’est vraiment bizarre. « Tu sais… Si t’aimais plus la ficelle rouge fallait le dire, j’aurais juste changé la couleur hein. » finit-elle par dire, suspicieuse. « Je peux savoir pourquoi notre travail de plusieurs mois est réduit à néant ou alors j’dois continuer à manger des bonbons ? » Elle sait à quel point les recherches sont importantes pour Max, alors elle n’a plus de doute à présent : sa disparition a bel et bien un lien avec tout ce merdier. Elle n’a absolument aucune idée de ce qui a pu le pousser à tout retirer du panneau. Une nouvelle découverte qui remet tout en question ? Une rencontre désagréable qui l’a décidé à arrêter (qui aurait assez de poids et d’influence pour forcer Max à faire quelque chose?) ? Est-ce que c’était simplement une lubie qui lui est passé (ça, elle n’y croit pas trop) ? Ils avaient plutôt bien avancé - enfin Nina avait l’impression, en tous cas, qu’il y avait du progrès… « Y’a des punaises qui sont tombées, tu t’en prendras qu’à toi-même si tu t’en fous une dans le pied… » bougonne Nina en fourrant une nouvelle poignée de bonbons piquants dans sa bouche.
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Les yeux se ferment, brièvement. Le noir est presque égal à celui qu'est Nephède ; la différence est minime. Ça fait un noeud, dans ses tripes, de se retrouver perdu dans le froid et le gris après avoir passer des journées sous le soleil et les jours bleus. Le bleu lui manque ; les heures passées sont encore minimes mais l'image s'efface déjà de son esprit, comme si le vide des abysses qu'est son monde bouffait tout, lentement. Il est brisé, le respire qui quitte ses lèvres. Il est brisé et Max tente peut-être de le capturer, en passant sa langue sur ses lippes, avant d'ouvrir les yeux. Le monde qui l'accueille n'a rien de doux, n'a rien de beau. Une simple luciole lui permet de voir un peu de lueur, dans la merde qui l'entoure. Le chien fou dévisage la brebis égarée, alors.
Peut-elle vraiment être considérée comme égarée ? Nina se faufile dans sa vie depuis des années, maintenant. Elle est la ligne directive de son être, peut-être. Une constance qu'il ne peut ignorer. Comme l'air dans ses poumons. Comme les battements de son coeur. Les choses ne sont pas forcément toujours faciles, mais elle revient toujours. Elle reste présente, qu'importe s'il l'empêche de rentrer parfois, qu'importe si elle lui tord le coeur, certaines fois.
La langue claque au fond de son palais, l'esprit chasse les pensées. Max regrette, brièvement, d'avoir éteint sa cigarette. Ses sourcils froncés dévoilent l'agacement qu'il ne peut oublier et il soupire encore, le regard fixe sur un ailleurs qu'il ne voit plus, qu'importe à quel point il regarde loin. Le minuscule corps de Nina pressé contre lui, il s'y accroche sans grand sentiment, sans remarquer ceci ou cela. Le bras robotique enlace la douce par habitude et le regard reste loin.
Il s'éloigne mais reste proche. Absent mais présent, toujours moins consistant, comme un fantôme qui perdait peu à peu de sa forme humaine.
Il ne remarque pas les minutes qui s'écoulent, ne parvient pas à suivre le lourd flux qu'est son esprit. Max prend quelques secondes à capter les paroles de Nina, lorsqu'elle lui parle. Il tourne son visage vers elle, brièvement, son nez caressant sa crinière, un frisson lui traversant l'échine, lourd, comme il déteste. Il fronce des sourcils et renifle deux trois coups.
- Tu racontes n'importe quoi, qu'il gronde, bas, une moue quelconque sur les lippes, suite à l'insulte presque trop présente. Il prend le temps de se pencher un peu plus, une douleur lui tirant brièvement le dos, pour sentir le pull lui-même. Les odeurs d'Altea le percutent. Celle des plantes, plus précisément, accompagné par celle du restaurant qu'il a découvert dans une ruelle quelconque.
Les yeux se ferment un instant, une éternité, avant qu'il ne s'écrase de nouveau contre le canapé. Son corps est lourd et l'esprit, lent. Il aimerait dormir vingt ans, mais sait qu'il n'en a pas le temps. Nina le lui rappelle à prendre la parole, de nouveau. C'est une chose qu'il déteste et adore, chez elle. Le fait qu'elle parle autant. Elle lui empêche de se perdre dans ses pensées et tout autant, de se calmer. Aura-t-il beau lui dire de se taire, il sait qu'elle fera tout le contraire. Elle est indomptable.
Il a pitié, un peu, de ceux qui croient pouvoir la maîtriser sans la connaître. Chez Nina, il n'y a que sa peau qui est douce ; le reste fait aussi mal que les épines d'une rose.
Les lèvres restent scellées, le regard se contente de dévisager le mur dénudé. Un instant, un minime instant, il hésite à lui dire.
Ça ne dure qu'une brève seconde.
- J'ai trouvé un truc plus important, qu'il dit, brusque, sans étouffer sa voix, sans chercher à insulter la recherche que Nina a démarré il y a plusieurs mois, sur certaines personnes. File moi des bonbons.
Il demande mais prend sans attendre de réponse. Nina a essayé de lui apprendre les politesses de base ; les informations ne sont restées qu'à moitié. La bouche pleine de bonbon, Max mastique sans grande discrétion, enfouit l'un de ses doigts dans son gosier lorsqu'un morceau se coince entre ses dents, avant de se lever.
- Arrête d'en manger, qu'il gronde, vole le sac au passage et en prend une nouvelle pognée. Pas envie de l'entendre se plaindre qu'elle en a trop mangé, lorsqu'elle devra essayer une robe haute couture qu'il voudra simplement brûler. Je m'en prends une dans le pied, t'es la première à chialer ; les crocs se dévoilent brièvement pour dévoiler un sourire vorace, le corps lui faisant dos, la tête tournée vers la luciole. Max l'observe une longue seconde, le rictus devient légèrement terne, avant qu'il ne zieute le mur, encore.
Le mur vide aussi néant que son esprit.
Il fronce des sourcils, brièvement, avant de laisser tomber le sac sur le parquet grinçant et froid. Contre la peau de ses bras, la température polaire de Néphède commence à laisser des marques. Il sent la morsure du froid lui ronger les os et prendre une place importante dans les entrailles de son bras d'acier, le tout laissant une impression de lenteur dans le membre artificiel. Max serre les dents, uniquement, et ne cherche pas à s'habiller plus chaudement. Il s'empare d'une feuille déjà usée pour y gribouiller quelques mots à l'endos, ceux qu'il a pu déchirer dans le carnet, puis d'une autre, jusqu'à quatre.
NEPHÈBE - ALTEA - SIGAN - TERRE

Chacun prend une place sur le mur à l'emplacement des pôles, avant qu'il ne tourne les yeux vers elle. Max fronce des sourcils, légèrement. Il ouvre la bouche une fois, la referme et recommence. Il cherche sans trouver les mots, et finit par dire, le ton bas, simplement ;
- Aide moi à comprendre avant que j'perde la tête, Nina.
Le regard dans le sien, épuisé et presque, sinon peu, désespéré. Il n'y a qu'elle pour le voir.
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Nina Rhodes
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Septembre 2017 « Tu racontes n'importe quoi. » Elle le sent sur la défensive. Ça devrait pas tellement la surprendre, c’est son genre, à Max, d’être sur la défensive. Mais quand même. Une fois qu’il a fini de sentir son propre pull, Nina recolle son nez contre le col pour trouver des réponses, mais y’a rien dans cette odeurs (ces odeurs?) qu’elle sache reconnaître. Et pourtant, elle s’y connaît, en parfums. On lui envoie des échantillons de tout : elle est devenu une pro quand il s’agit de reconnaître des odeurs - effluves sucrées, fleuries, elle sait les décrire comme une professionnelle. Et puis elle connaît aussi les odeurs moins plaisantes, après des années à parcourir Néodam, dans tous les coins, par tous les temps. Ça l’énerve de pas savoir, mais elle capitule pour l’instant, parce qu’elle sait qu’elle aura pas de réponses - elle le sent. Et puis de toute manière, il fait ce qu’il veut, nan ? Elle est pas sa mère, elle est pas sa soeur, elle est pas sa meuf. Ça a toujours été clair entre eux qu’ils étaient pas obligés de tout se dire, alors elle a pas le droit de réclamer des réponses s’il veut pas en donner. Nina en est consciente et ça la dérange pas, ça l’a jamais dérangée. C’est juste qu’elle vient de passer dix jours avec une boule au ventre et mille questions, elle est juste inquiète. Il ne lui viendrait jamais à l’idée de sauter sur Max en lui demandant où il était, normalement - mais cette fois, cette fois elle aimerait pouvoir poser la question sans la peur de se retrouver face à un mur.
Changer de sujet semble la meilleure option, mais elle craint tout autant qu’il ne lui fournisse aucune explication quant au petit tas d’articles et de ficelles par terre. Il lui faut attendre un peu avant d’avoir une première information à se mettre sous la dent. « J'ai trouvé un truc plus important » Elle hausse les sourcils et commence à ouvrir la bouche quand il ordonne presque : « File moi des bonbons. » Il ne lui laisse pas vraiment le choix, et prend une poignée que Nina juge un peu trop grosse (c’est ses bonbons!!). La jeune femme a toujours les sourcils froncés, quand elle le regarde mastiquer sans grande délicatesse - sans prendre le temps de savourer. Quelque chose de plus important. Elle a un peu de mal à imaginer ce qui pourrait être plus important, plus gros que son projet, là tout de suite (mais il faut le dire, elle est loin d’être objective). Elle reste silencieuse, pensive, à imaginer des tas de trucs qui pourraient être plus importants qu’exposer publiquement les connards et les pervers les plus pourris de Néphède. La fin du monde ? C’est son scénario privilégié jusqu’à ce que Max la coupe dans ses réflexions en lui volant son précieux paquet de bonbons. « Arrête d'en manger » Nina lui lance un regard outré. Qui es-tu pour me donner des ordres? disent ses yeux - devenus bruns. « Je m'en prends une dans le pied, t'es la première à chialer » Elle lève les yeux au ciel, fait mine de bouder, mais y’a un rictus au coin de ses lèvres, qui répond à celui que Max lui envoie. Le sien faiblit cependant très vite.
Il y a vraiment quelque chose qui cloche. Vraiment.
Toujours enfoncée dans le canapé, les jambes contre sa poitrine, Nina observe son vieil ami s’emparer d’une feuille et gribouiller quelque chose dessus. Elle va peut-être savoir ce qu’il en est. Elle le sent tendu, à la façon dont ses épaules sont raides. Peut-être juste qu’il a froid. Il faut vraiment qu’elle apprenne à faire marcher le chauffage. Elle ne dit rien, et laisse Max faire ce qu’il a à faire, en continuant à manger les bonbons qui lui restaient dans la main quand il lui a volé le paquet. Elle doit froncer un peu les yeux pour bien lire ce qu’il a écrit sur les quatre feuilles de papiers. Si ça soeur était là, elle lui dirait pour la millième fois qu’il est tant qu’elle se fasse installer des implants améliorants sa vue… mais Nina refuse : elle a trop peur de heurter son âme-soeur, certaine que le changement de couleur fréquent de ses yeux est lié à son lien cosmique. NEPHÈDE - ALTEA - SIGAN - TERRE. Nina pince les lèvres.
Max finit par se tourner vers elle, et elle en déduit que ces quatre mots sont le point de départ du truc plus important qu’il a découvert. Franchement, elle est tentée de lui demander s’il a décidé de se lancer dans une carrière d’écrivain de science-fiction… Mais quand leurs regards se croisent, elle abandonne immédiatement l’idée. C’est sérieux. Clairement, c’est beaucoup plus sérieux que ça : elle le voit à la façon dont Max se comporte. Y’a un truc dans ses yeux… Elle renonce à toute blague et fait résonner les mots dans son esprit. « Aide moi à comprendre avant que j'perde la tête, Nina. » La façon dont il dit ça la déboussole complètement. Impossible d’ignorer les nuances dans sa voix, ces nuances qu’elle connaît moins parce qu’elles viennent d’une facette plus vulnérable de lui. Elle rompt leur regard, et abandonne le confort du canapé pour se rapprocher du tableau. Pendant des longues secondes, elles relit les quatre mots, les teste du bout des lèvres. « Le cinquième jour après le Chaos, le nom de Néphède fut donné à la terre du Sauveur. » murmure-t-elle presque, récitant mot pour mot les vieux journaux de ses ancêtres. Ce sont les Rhodes, qui ont choisi ce nom, Néphède, s’illustrant déjà quelques jours après que la Terre telle qu’on la connaissait alors ait disparu, ait rejeté les hommes. Elle fronce les sourcils. « Sigan. Sigan. » Elle le fait danser sur sa langue, ce nom. « J’ai l’impression d’avoir déjà entendu ça quelque part. » Elle peut se tromper, bien sûr. « C’est quoi, Altea et Sigan ? » demande-t-elle innocemment. « Des réseaux ? Des régions de Néphède que la petite riche que je suis ne connais pas ? » tente-t-elle sans grande conviction.
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Les pieds sont ancrés dans le sol. Un pas, et il tanguerait. Max le sait, et c'est certainement pour cela qu'il ne bouge pas. Pour ne pas montrer sa faiblesse. Pour ne pas montrer qu'il est fragile à cet instant précis. Les lèvres sont pincées et le coeur est serré. Il a cette envie de crier qui reste pourtant muette entre ses lèvres. Max n'a jamais été de ceux à posséder beaucoup de mots. Il se contente de ses poings. Contre les gens ou contre des objets, qu'importe. Frapper au point de ne plus sentir l'émotion immense dans ses tripes ; tout devient colère. Tout devient colère, peut-être trop, mais il ne connait que cela. La bête inspire doucement, alors ; elle inspire et reste sans mouvement, ne montre aucune réaction, presque vide de tout, mais une lueur dans l'oeil. Et l'oeil, il dévisage Nina. Elle reste son point d'ancrage ; elle l'est devenue sans qu'il ne puisse voir quoique ce soit. Sans qu'il ne le remarque avant qu'il ne soit trop tard ; elle est là, maintenant. Elle est là et la simple pensée qu'elle ne le soit pas, il tangue légèrement. À peine, mais assez pour qu'elle le voit, dans ses yeux, De toute manière, elle le voit toujours. Elle le comprend mieux qu'il ne se comprend lui-même ; elle sait que la bête n'est pas simplement bête, et sait que l'absence de mots ou de gestes cache un amas de choses qu'elle parvient quand même, certes difficilement, à comprendre.
Du moins, il l'espère.
Elle est tout ce qu'il lui reste, après tout, depuis la mort du vieux. Pas qu'il soit triste que le vieillard soit mort, pas qu'il ressente un vide depuis qu'il est décédé, mais quelque chose comme ça. L'homme n'est plus et Max est seul, lorsque Nina n'est pas là.
Et elle détourne les yeux, coupe l'échange. Max pince ses lèvres plus tard et cligne des paupières à quelques reprises, avant de passer une main dans ses cheveux. Il soupire brièvement et dévisage les feuilles lui aussi, comme s'il pouvait trouver des réponses.
S'il sent sa présence à ses côtés quelques secondes plus tard, il ne fait aucun geste pour le dévoiler.
- Le cinquième jour après le Chaos, le nom de Néphède fut donné à la terre du Sauveur ; la voix s'élève, basse et douce, portant des mots qui, s'il est supposé les connaître, lui sont pourtant inconnus. Max n'a jamais été doué en histoire. La seule date historique qu'il connait, c'est la date de naissance de Nina. Et encore, il l'oublie plus souvent qu'autrement.
Les hypothèses qu'elles émets ne l'apaisent pas ; elles le tendent entièrement, lui donnent envie de s'agiter dans tous les sens. Max n'a jamais eu de patience et déteste ne pas savoir.
Il déteste être dans le noir, et c'est précisément ce qu'est Néphède. Le noir total.
- Non, qu'il siffle entre ses lèvres, comme un grondement trop contenu. Il passe une main dans sa crinière sombre dont la racine blonde, blé, se voit déjà un peu trop. Non non, qu'il continue, agite la tête pour accompagner les mots. C'est pas ça, c'est pas dans - c'est pas sur Nephède, Nina.
Les derniers mots, tout bas. Les derniers mots chuchotés de peur d'être fou et le regard qui frappe le sien. Le bleu qui percute le brun du moment qu'est ses yeux.
- Altea, j'y étais. J'y étais, et c'est pas Nephède. C'est tout le contraire de Nephède, la voix se casse, dans les derniers mots. Dans l'émotion, peut-être, mais il cache la chose derrière un grognement qu'il ne contrôle pas réellement. La main passe encore dans sa crinière, geste trop familier ; parfois, il s'arracherait les cheveux, simplement pour se calmer.
Il se contente de les teindre.
Dehors, une fine neige tombe. Une touche de couleur clair, dans le noir quotidien. Max ne le remarque pas. L'oeil est injecté de sang, le coeur bat trop fort ; il dévisage les feuilles, encore.
Comme si un simple regard pouvait lui apporter les réponses qu'il cherche.
- J'ai été à la bibliothèque là bas et y'avait rien - absolument rien - sur Nephède, qu'il dit, souffle, en l'observant. Il essaie de calmer son coeur, de ressembler ses esprits. Il met sa propre bête en cage même si les barreaux ne sont pas assez forts pour le garder en otage. Mais c'est impossible. C'est impossible, non ? dans un souffle, qu'il dit, les sourcils froncés, le regard perdu, lui-même cherchant l'explication.
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Nina Rhodes
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Septembre 2017 Nina parle, pose ses questions, mais à côté d’elle, elle sent Max qui se tend. Elle est donc à côté de la plaque - qu’elle suppose. Il est tellement nerveux qu’il ressemble à un addict en manque de sa drogue, le visage un peu fou, les cheveux mal coiffés. « Non » Il se passe une main dans les cheveux, Nina a l’impression qu’il va exploser d’une minute à l’autre, mais elle n’a aucune idée de pourquoi, elle n’a aucune idée de ce qui se passe - bordel qu’elle déteste ne pas savoir. Elle a envie de poser une main sur son avant-bras, pour lui offrir une ancre, quelque chose à quoi se raccrocher pour se calmer… Mais elle n’est pas sûre que c’est ce qu’il veuille, ni que ce soit une bonne idée. Il est visiblement beaucoup trop instable. « Non non » répète-t-il comme un savant fou dont les expériences ne mènent nulle part. « C'est pas ça, c'est pas dans - c'est pas sur Nephède, Nina. » Leurs regards se rencontrent. Nina se retient de froncer les sourcils (elle ne veut pas donner l’impression qu’elle se moque de lui, ou qu’elle doute de lui), mais entrouvre la bouche de surprise. Comment ça, pas sur Néphède? Ça ne fait pas vraiment de sens à ses yeux, cette simple phrase. Pas sur Néphède, ça veut dire dans le ciel ? Peut-être que ce sont des noms de constellations ? D’astres invisibles à l’oeil nu dont Max a entendu parler pour une raison obscure ? L’idée que tout ça vienne d’une fiction lui traverse une nouvelle fois l’esprit, mais ça n’explique pas l’état pitoyable dans lequel Max est, là tout de suite. Elle ne sait vraiment pas ce qu’elle est censée dire, et elle a beau chercher dans ses yeux, il n’y a aucun indice pour la mettre sur la piste de la meilleure chose à faire.
« Altea, j'y étais. J'y étais, et c'est pas Nephède. C'est tout le contraire de Nephède. » Nina referme la bouche. Là, elle est vraiment perdue. Elle aimerait pouvoir tout comprendre, qu’ils n’aient pas besoin de mots pour communiquer en ce moment précis, comme ça arrive pourtant souvent. Ils se connaissent depuis très longtemps, maintenant - d’habitude, elle n’a pas vraiment besoin de poser de questions. Mais là, elle a beau faire marcher son cerveau au maximum de ses capacités, Nina n’arrive pas à assimiler les informations, ou à les mettre en miroir. Elle a l’impression qu’elle passe à côté du contexte, qu’elle n’a pas les clés pour comprendre cette communication nébuleuse. Ça lui arrive rarement, avec Max, et ça ne fait que la frustrer d’autant plus. Il ne la regarde plus, a reposé son regard sur les feuilles, contre le mur. Nina baisse la tête et tente encore de comprendre ce qui est en train de se passer sans l’oeil de Max qui la fixe, inquiétant, tendu. N’importe quelle personne dirait au jeune homme de se calmer, de prendre un verre d’eau, de s’asseoir, et de dormir un peu avant de parler de ce qui le tracasse. Mais Nina sait très bien que si Max est comme ça, c’est que c’est important, et elle ne veut pas lui faire l’affront de lui demander de se calmer. « J'ai été à la bibliothèque là bas et y'avait rien  - absolument rien - sur Nephède. » Nina pince les lèvres. Il a été à la bibliothèque. Où ça ? Altea ? Elle n’a absolument aucune idée de ce qu’est Altea. Il en parle comme si c’était un endroit. Et apparemment, c’est pas sur Néphède. Ils parlent pas de Néphède. Est-ce que c’est une secte ? Est-ce qu’il était là-bas ? Elle a vu un film un jour, sur une communauté enfermée sans le savoir entre des murs - avec une image du monde complètement faussée, archaïque. Est-ce qu’il s’est retrouvé dans ce genre d’organisation ? Nina ne sait même pas si ça existe. « Mais c'est impossible. C'est impossible, non ? » Ce qui est impossible, c’est surtout de comprendre ce qui est en train de se passer. Nina a pas envie de le déstabiliser encore plus en lui demandant des explications claires et précises - visiblement, il n’en a pas - mais si elle veut l’aider, il faut quand même qu’elle puisse saisir un minimum. « Altea c’est pas Néphède. » dit-elle autant pour elle-même que pour lui. « Y’a une bibliothèque à Altea, et on y parle pas de Néphède. » Elle parle doucement, pour bien laisser les informations s’imprimer, comme si ça allait pouvoir lui donner la clé. « Tu le sais parce que tu es allé là-bas. » Elle expire, longuement, et finit par lui envoyer un regard contrit. « Je… Je suis désolée, Max, je suis pas sûre de comprendre. » admet-elle un peu à contre-coeur. Elle voit bien qu’il aurait eu besoin de quelqu’un qui comprenne sans poser de questions… Mais là, ça va au-delà de la compréhension possible de tout humain un minimum sensé. « Altea, c’est donc un endroit, j’imagine ? Mais si ce n’est pas à Néphède… Je ne comprends pas Max. Quand tu dis que tu étais là-bas… qu’est-ce que tu veux dire ? Comment t’es allé là-bas, qu’est-ce que t’as vu ? » Elle se sent mal de le bombarder de questions, mais il faut bien qu’elle comprenne. S’il répond déjà à ça, elle sera probablement plus avancée. Peut-être qu’il s’agit tout simplement d’un nouveau jeu de réalité virtuelle, et que ça l’a bouleversé ? C’est ça ou la communauté recluse.
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Comment on explique les choses aux gens, lorsque l'on découvre le feu, la lumière, les étoiles, l'univers, la terre et la lune, les océans et tout le reste également ? Comment on explique le monde aux gens, quand ils ne l'ont jamais vu autrement ? Comment on décrit ce qui semble impossible à quelqu'un qui ne l'a jamais imaginé. Effacer la folie pour tracer une fine ligne de confiance, quelque chose d'assez présent pour que l'on soit cru, brièvement. Max n'est pas doué avec les mots. Max n'est pas doué avec les gens. Il n'a jamais découvert quelque chose, dans sa vie, rien sauf ça et même maintenant, même à cet instant précis, il ne sait pas lui-même s'il y croit. Ça pourrait être un rêve mais les jours passés sont trop nombreux. Ça pourrait être la drogue mais il a arrêté il y a plusieurs années, enragé de perdre le contrôle de sa propre personne. Ça éveille quelque chose en lui, être incapable de comprendre, d'expliquer tout ça. Ça éveille une rage qu'il essaie de contrôler, douloureusement entremêlée à une confusion qu'il ne peut contenir. Son regard est certainement fou. Il sait que ses doigts tremblent. Il sait que son corps entier tremble et que son coeur palpite certainement un peu trop. Perdu dans sa tête, perdu dans son corps, il cherche les mots mais n'a jamais été un parleur encore moins un poète. Il reste là et eux aussi, ils restent là. Ils restent pris dans sa gorge et résonnent dans ses yeux et il dévisage Nina pour qu'elle les voit, pour qu'elle comprenne aussitôt tout ce qu'il ne dit pas et qu'elle le croit mais le monde n'est pas comme ça et elle est plus perdue que lui, là, à le dévisager.
Ça fait mal, quelque part, de voir qu'elle est là, face à lui, mais qu'elle est loin de comprendre quoique ce soit. Mais comment on fait comprendre, croire, l'impossible à quelqu'un ?
Il espère, brièvement, lorsqu'elle répète ses mots lentement. Il espère qu'une magie se fasse et qu'elle lui explique des choses que lui-même ne comprenne pas et que dans une heure, les questions ne soient plus là, que tout soit clair et qu'il sache, simplement. Mais Nina dit les mots lentement, cherche certainement et lui lance un regard.
Ce regard qui veut tout dire, sauf ce qu'il désire entendre. Il détourne le sien, alors.
Il ne pense pas réellement, lorsqu'il donne un coup de pied sur le chauffage de la cabane. La boîte de métal lui fait mal au pied, forcément, et il lâche un grognement colérique, passe ses doigts dans ses cheveux, soupire forcément par le nez, essaie de contrôler quelque chose, quoique ce soit.
Nina continue de parler. Elle essaie de l'aider. Il le sait bien, Max. Il le sait parfaitement, mais il reste une bête un peu sauvage, un monstre d'impulsivité et de violence, un animal qu'il ne vaut mieux pas trop approché, alors il aboie, forcément.
- Tu m'prends pour un fou, c'est ça ? La voix tonne et il grince des dents. On dirait qu'un désolé plane dans son regard mais il le détourne et s'éloigne de quelque part. Arrête d'me regarder comme ça, bordel ! J'suis pas fou, ok ? Me regarde pas comme ça, Nina. Me parle pas comme ça. Comme si j'étais un gosse ou j'sais pas quoi.
Le corps se laisse tomber sur un fauteuil à moitié massacré, les poumons crachent un soupir trop long pour être ignoré.
- T'es conne, merde ; il gronde avec les dernières miettes de rage qui lui restent, prend son visage entre ses mains et essaie d'y nettoyer la confusion sans y arriver.
Les secondes sont longues, avant qu'il ne retire ses doigts. Dehors, le froid est un peu plus fort. À l'intérieur également. Il le sent le long de ses bras, un frisson qui grandit un peu plus à chaque seconde. Il renifle brièvement ; son nez commence un peu à couler. Le regard n'a toujours pas retrouvé celui de Nina.
- J'le pensais pas ; les paroles sont accompagnées d'une grimace et d'un désolé presque inexistant. Il pince ses lèvres un peu fort, lui lance un regard furtif et détourne la tête encore, en reniflant. Un portail. J'ai traversé un genre de portail pour aller là bas. Il faisait chaud comme il fait plus, ici, et dans la journée, y'avait des jours où y'avait aucun nuage et que le soleil était bleu. Bleu, Nina, plus que mes yeux.
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Nina Rhodes
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Septembre 2017 « Tu m'prends pour un fou, c'est ça ? » Bien sûr, il s’énerve encore plus, comme Nina s’y attendait. Elle lève les yeux au ciel très rapidement, assez pour que Max ne puisse pas vraiment avoir remarqué. Elle espère qu’il n’a pas remarqué, ça ne ferait que le mettre un peu plus en colère. C’est pas qu’elle le prend pour un fou - elle sait très bien qu’il est pas fou, depuis le temps. C’est juste qu’elle comprend pas et qu’il faut qu’il soit un minimum clair et patient, s’il veut qu’elle puisse discuter avec lui de ce qui vient de se passer - quoi que ce soit. « Arrête d'me regarder comme ça, bordel ! J'suis pas fou, ok ? Me regarde pas comme ça, Nina. Me parle pas comme ça. Comme si j'étais un gosse ou j'sais pas quoi. » Nina se retient de lâcher un soupir un peu énervé. Elle le regardera comme elle veut, d’abord, et ensuite, elle n’est même pas en train de le regarder comme s’il était un gosse. C’est elle qui se sent comme une gosse dans cette histoire. Elle a l’impression qu’il lui manque une part importante de l’épisode, comme quand elle était adolescente et qu’on parlait de trucs qui ne faisaient aucun sens aux réceptions mondaines de ses parents. Elle détestait ça déjà à l’époque, et c’est pour ça qu’elle a fait en sorte de s’instruire pour mieux saisir de quoi les gens parlaient, même s’ils la pensent encore aujourd’hui aussi bête qu’un pot de fleur. Alors ouais, elle est pas trop fan de cette situation où tout indice de compréhension lui échappe et où Max s’énerve de la voir incapable de suivre. Ça lui rappelle de mauvais souvenirs et lui donne un vieux sentiment d’infériorité qu’elle abhorre.
Max se laisse tomber dans le fauteuil, saoulé, et lâche un « T'es conne, merde » qui fait serrer les dents à l’héritière. Elle croise les bras devant sa poitrine, vexée, et ne dit rien parce qu’elle n’a rien à dire à ce Max-là - il mérite même pas qu’elle lui accorde un regard. Elle se tâte à partir et à revenir quand il sera calmé, la déception et la colère s’insinuant chaque seconde un peu plus, glaciales, dans ses veines. « J'le pensais pas. » Elle mord l’intérieur de ses joues, ne le regarde pas, toujours blessée par la facilité avec laquelle les mots sont sortis. Elle sait bien qu’il le pensait pas, c’est pas la première fois qu’ils se balancent des mots comme ça. C’est juste que ces mots, elle les accueille mal après le temps qu’elle a passé dans le froid et la pluie à le chercher, à craindre qu’il lui ait échappé pour toujours. Elle a envie de lui dire qu’il a pas le droit de lui dire ça, de lui balancer tout ce qu’elle a fait pour lui ces dix derniers jours pour qu’il se rende compte qu’elle mérite pas d’être traitée comme ça. Elle a envie de lui dire que c’est lui le con de l’histoire, et qu’il a qu’à la rappeler quand il aura laissé sa bêtise au placard, mais elle n’a pas le temps d’ouvrir la bouche, Max renifle et se remet à parler. « Un portail. J'ai traversé un genre de portail pour aller là bas. Il faisait chaud comme il fait plus, ici, et dans la journée, y'avait des jours où y'avait aucun nuage et que le soleil était bleu. Bleu, Nina, plus que mes yeux. » Elle laisse retomber ses bras, qui étaient toujours croisés, et fronce de nouveau ses sourcils bruns. La fatigue commence à se faire ressentir et elle n’est pas sûre d’avoir saisi tout ce qu’il vient de dire. Les mots font sens entre eux, mais le contenu, c’est une autre histoire. Un portail. C’est une drôle d’idée ça, ça lui rappelle des bouquins de science-fiction que son grand frère lisait, gamin, dans l’un des grands fauteuils inconfortables du salon des Rhodes. A l’époque, il faisait encore assez attention à elle pour lui parler de ce qu’il lisait et lui parler de ses rêves. Ce temps est révolu depuis bien longtemps. Il a abandonné les livres de science-fiction il y a longtemps, et sa soeur aussi au passage - dommage collatéral.
« Sounds like paradise. » finit-elle par dire, les dents toujours un peu serrées. Elle reste dans son coin de la pièce, ne fait pas un seul pas vers Max. Au lieu de ça, elle s’adosse au mur, et resserre le pull autour d’elle - il fait froid, et ça la saoule. « Y’avait des gens, là-bas ? » demande-t-elle plus pour faire la conversation qu’autre chose. Elle a envie de croire son vieil ami, mais pour l’instant, elle sait pas trop ce qu’elle pense de tout ça. Il va lui falloir plus d’éléments pour envisager… quoi que ce soit. Pour l’instant, tout ça a plus l’air d’être un rêve ou un trip chelou qu’un truc tangible et réel. Elle sait qu’il lui raconterait pas, si c’était seulement ça. Mais Nina n’arrive pas à assimiler les informations. « Est-ce qu’il y avait de… la végétation? » Elle ressort ses vieux souvenirs des mémoires de ses ancêtres. « Ce portail, tu l’as cherché ou tu l’as trouvé par hasard ? » Ça, par contre, c’est une question sérieuse. Parce que s’il l’a cherché, ça veut dire qu’il prévoyait… des trucs. Elle est pas encore sûre de comprendre. Mais ça voudrait dire qu’il est parti volontairement sans laisser d’indices et pour ça, elle a le droit de frapper un peu, nan ? Sans compter que ça voudrait dire qu’il lui a pas parlé de trucs importants. Elle sait qu’ils se disent pas tout… Mais quand même. Elle déteste se sentir à côté de la plaque et laissée sur la touche comme ça.
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La colère est retombée ; de toute manière, il est encore trop fatigué, trop épuisé par les nombreuses journées passées dans un ailleurs qu'il n'arrive pas encore à expliquer, à rationnatiser, pour ne pas être fatigué. La colère s'évade lentement, incapable de rester présente plus longtemps, le corps presque endormi même si sa tête tremble d'idée, même s'il corps ses membres à rester actif. Il prendrait un café, Max, pour rester éveiller, s'il ne détestait pas cette connerie autant. Il prendrait une boisson énergisante, peut-être, si ces merdes n'étaient pas pleines de saletés et de sucres et que forcément, les gens aimant se remplir les veines de connerie, la chose est totalement imbuvable pour lui. Peut-être qu'il pourrait s'ouvrir une autre bière. Au moins, il sait ce qu'elles contiennent. Elles n'aident pas à combattre le sommeil, elles l'appellent plus qu'autre chose, mais au moins, elles sont assez acceptables pour qu'il n'est pas l'impression de mettre de la merde dans ses veines à chaque gorgée. Mais Max ne bouge pas. Il ne va pas vers le frigo pour se prendre une bière ou quelque chose à manger, ne va pas se chercher un mouchoir pour vider son lit et surtout, surtout, ne quitte pas le board sur le mur où il a posé quelques mots. Des mots qui tournent en rond dans son esprit depuis qu'il est tombé dans un endroit qu'il ne comprend toujours pas. Nina est à quelque pas de lui ; si son regard s'est légèrement adoucie, elle ne lui a toujours pas pardonné. Il le sait, avec les années. Max se croit capable de lire ce qui se passe sur son visage. Elle doit être aussi fatiguée que lui. Peut-être que, s'ils parlent trop, s'ils continuent sur cette lancée étrange, ils finiront par hurler et se prendre la tête comme deux idiots, mais ça ne serait pas la première fois. De toute manière, comme les fois précédentes, Max ne cesse pas ses conneries lorsqu'il sent qu'il l'agace. Il a besoin de réponses et, même s'il sait qu'elle ne les possède pas, même s'il sait qu'ils ne les trouveront pas ce soir, Max ne peut s'empêcher de continuer de demander, de chercher.
Peut-être est-il déjà un peu trop obsédé. Mais une part de lui a l'impression d'avoir trouvé ce qui pourrait être sa destinée. Ou une connerie du genre. Pas comme s'il était le genre de gars, après tout, assez con pour croire à la destinée. Pas avant quatre ou cinq bières, en tous cas.
- Sounds like paradise.
Ses paroles lui arrachent un rire sec, presque douloureux. Max porte son regard sur son amie, se surprend presque à sourire tandis qu'il la dévisage, le nez plein de morve et le froid dans les os. Elle lui a manqué. C'est peut-être con et forcément, il ne lui dira pas, mais elle lui a manqué, pendant cet étrange voyage. Il s'est vaguement demandé pendant quelques secondes, avant de trouver la chose stupide, s'il allait la revoir. Le Shark est, après tout, tout sauf un lâche. S'il a cru un moment être coincé dans un autre monde, il ne s'est pas laissé abattre.
- Sounds like you right now, yeah, qu'il dit dans un murmure presque puérile, plus pour l'agacer qu'autre chose, le sourire un peu plus grand, sur ses lèvres.
La remarque venant de Nina l'a légèrement calmé. Le coeur, le corps, ils restent encore agités. Mais qu'importe ; Max ne croit pas aux miracles, de toute manière. Il s'est fait à la vérité et ses conneries sans pitiés.
Et donc, forcément, l'apaisement à la con ne dure pas bien longtemps. C'est bien connu ; MadMax n'a certainement pas le sang froid. Il est un volcan.
- Y’avait des gens, là-bas ?
Alors il serre les dents lorsqu'elle pose encore une question qui, pour lui, est semblable à un enfant demandant si le ciel est bleu. Il ferme les yeux et pince brièvement l'arrêt de son nez. Le froid, lui, est toujours contre sa peau. Non, dans ses os. Il s'est fait un nid et Max commence à le sentir s'infiltrer même dans ses pieds. Peut-être devrait-il laisser tomber ce sujet et s'occuper du chauffage pour ce soir. Peut-être devraient-ils aller dormir, aussi.
- Est-ce qu’il y avait de… la végétation? Ce portail, tu l’as cherché ou tu l’as trouvé par hasard ?
Lorsqu'il ouvre les yeux, Max la dévisage en silence. Ou du moins, en silence si on ne compte pas les trois fois qu'il renifle. Il prend un moment pour se redresser, le corps douloureux par le changement de température, les longues journées passés ailleurs, et surtout, le froid glacial de Neodam. Il sent la maladie qui se fraie un chemin et s'il possède encore la même chance, il sera malade pendant plusieurs semaines.
- Oui, Nina. Oui, y'avait des gens. Autant qu'ici. Oui, y'avait de la végétation. Plus que j'en ai jamais vu. Les beaux quartiers c'était ... j'sais pas, une merde entre la ville et la forêt. Ces gars ont fait un truc, un mélange entre les deux, j'sais pas.
Il passe une main dans ses cheveux et la regarde une seconde. S'il hésite à s'approcher, il ne le fait pas longtemps. Max tend les doigts - ceux humains - pour attraper son poignet et ne demande pas son avis pour la tirer à sa suite. De toute manière, Nina a l'habitude, maintenant. Qu'mporte si elle gronde, Max gronde plus fort. Soit elle le suit, soit ils hurlent l'un sur l'autre pour une raison bien connue. Il l'amène avec lui jusqu'à la chambre. La pièce est un peu plus chaude, mais toujours froide. Les draps sont défaits, les tiroirs un peu ouverts, le cendrier est plein et, forcément, quelques conserves de soupe trainent sur le sol, quelques canettes de bières également. Il fera le ménage demain. Ça ne sent pas, de toute manière.
Max lâche ses doigts pour aller jusqu'à son meuble, prend un pull qu'il enfile par dessus son t-shirt, avant d'en balancer un second - et son dernier, forcément - à Nina. Elle doit se réchauffer.
- Le vieux, Malik - qu'il commence, avant de s'arrêter, les doigts toujours perdus dans ses vêtements. Il en sort un jogging de sport, en cherche un autre, avant de retirer son jeans sans la moindre gêne pour en enfiler le premier. S'il a l'habitude de dormir nu et que, par le même fait, Nina dort dans son lit et lui prend le canapé lorsqu'elle vient, l'absence de chauffage ce soir le force à mettre quelques vêtements. Tant mieux ; la nuit lui donne toujours plus chaud et s'il porte des vêtements, peut-être parviendra-t-il à tuer son rhume avant qu'il ne soit trop grave. J'ai trouvé le chemin dans un truc qui lui appartenait en fouillant dans l'appart, qu'il conclue, avant de lui tendre le second jogging. Tu veux pas dormir ? J'ai pas l'esprit clair, t'as l'air d'une merde. Vaut mieux dormir. Enfin si tu veux rester. Tu fais ce que tu veux, après tout.
Il hausse des épaules, faisant mine que la chose lui importe peu. En réalité, Max ne s'en soucie pas réellement. Nina peut bien faire ce qu'elle veut. Elle est libre de ses mouvements, et il l'a compris depuis bien longtemps, même s'il mène parfois la danse, la chose étant plus forte que lui. Mais la vérité, c'est qu'elle lui a manqué également. Et que ce soir, il aurait peut-être besoin de sa présence. Le lendemain aussi. Peut-être qu'une part de lui-même ne croit pas particulièrement à ce qu'il a véçu au cours des deniers jours. Ce n'est peut-être qu'un rêve. Il n'y a que Nina, à l'instant, qui sait depuis combien de jours il est parti. Il n'y a qu'elle pour lui dire assurément, même si elle ne le croit pas, que ce voyage a réellement eu lieu.
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