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 i don't care if you believe in me (seolsa #1)

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i don't care if you believe in me

« Tiens. » Elle a douze ans depuis quelques mois, des cheveux coupés au carré et des yeux mis en valeur par son uniforme vert (qu’elle déteste). Il a douze ans depuis quelques mois aussi, une coupe douteuse (désolée) et un sourire incertain. Et surtout, surtout, il a paumé la tablette fournie par l’école, celle qui permet de prendre ses cours à peu près convenablement. Il paraît que c’est mieux qu’avant, parce qu’avant on utilisait du papier, et qu’il fallait des tonnes de feuilles, qui se déclinaient dans des tas de formats et un arc-en-ciel de couleurs et pour s’y retrouver là-dedans, eh bah, bon courage. Il parait plein de choses et Spencer, parfois, elle est un peu nostalgique de cette époque sans réellement l’avoir connue. Puis elle se souvient qu’elle ne serait rien sans la technologie, les jeux à réalité augmentée qu’elle maitrise déjà trop bien, son portable qui ne quitte pas la poche de sa cuisse droite et puis sans la tablette de l’école. Tout comme Seolchan n’est rien sans la tablette de l’école. « On m’a dit que tu l’avais perdue. » Elle a le bras tendu depuis dix secondes et ça commence à la souler, qu’il n’esquisse pas de geste pour la prendre. « Bah prends-la, t’attends quoi ? » Il met une seconde de trop à ouvrir la bouche pour répondre, elle rage : « J’ai pas la lèpre putain, prends-la. » Madame Solawi, l’une des profs, dit qu’elle a un léger problème de comportement. Soit disant que Spencer est trop agressive, surtout pour son âge, et qu’elle devrait travailler à être moins sur la défensive. Mais Spencer, elle, elle pense que c’est Madame Solawi qui a un problème de comportement : elle est trop gentille, trop passive, et si elle était née dans les rues de Casma, putain, elle serait morte si tôt.

Et puis Spencer, elle est un peu stressée, surtout présentement. Les silences de Seolchan la mettent mal à l’aise parce qu’elle aimerait qu’il lui parle. Mais la plupart des élèves ne lui parlent pas, et ils disent qu’elle fait un peu peur et qu’elle est brutale. Ils ne lui parlent pas et Seolchan en particulier à de très belles, très grandes raisons de ne pas lui parler. Elle ne s’est jamais vraiment excusée auprès de lui, et bien sur, elle sait qu’elle aurait du. Après tout, elle a choisi — elle a choisi que ce serait lui, la victime de la classe, et elle ne le voulait pas vraiment (vraiment, elle aurait voulu autre chose), elle ne le voulait pas et elle ne le voulait pas et elle ne le voulait VRAIMENT pas mais de l’autre côté c’était Bethany, et quand sa petite soeur rentre en ligne de compte elle perd conscience d’un peu tout. « Je t’en ai acheté une autre, du coup. » Parce que t’en as pas les moyens. Et moi non plus, dans le fond, sauf quand : « Maman a eu une soudaine rentrée de temps. Elle m’a pas dit d’où ça venait mais j’ai pas posé la question. » Elle hausse les épaules du haut de ses douze piges, et les pointes de ses cheveux viennent caresser sa peau. « C’est con que l’école en fournisse pas une deuxième quand on perd la première. » Mais assez logique, en fait, parce qu’ils sont dans une école qui a des moyens très limités qui essaye d’instruire presque en vain des élèves aux moyens très limités eux aussi. Spencer, de l’école, elle en est déjà dégoûtée. Parce que les profs disent qu’elle a un problème de comportement, de un, et parce que les autres étaient méchants avec Bethany, de deux. Maintenant ils sont méchants avec Seolchan (de trois). Elle s’en veut un peu, beaucoup, passionnément. Surtout qu’ils savent très bien tous les deux qu’il ne l’a jamais perdue, sa tablette, mais que c’est l’autre con de Rufus qui l’a écrasée avec son pied.

« Enfin voilà. Je t’ai transféré mes cours dessus mais ils sont mal pris alors j’espère que t’as une sauvegarde quelque part. Et, hum, bin elle déroge pas à la règle, elle déconne à chaque nouvelle mise à jour. Salut. » Le salut est abrupte, tombe comme un cheveux dans la soupe, n’a pas été annoncé. Elle tourne les talons en une seconde à peine, remonte son sac défoncé sur son épaule, peste sur son uniforme parce qu’en plus d’être vert il est composé d’une JUPE (horreur) et tourne dans un autre couloir sans demander son reste. C’est là qu’elle aperçoit son reflet dans une vitre : ses cheveux noirs n’étaient pas aussi lisses qu’elle le croyait mais un peu froissés, et ça l’agace. Elle voulait qu’ils soient biens pour Seolchan. Ce qui la perturbe un peu, d’ailleurs, parce qu’elle n’en avait jamais rien eu à foutre avant, surtout pas devant les autres garçons comme Timo, qui de toute façon l’a vue au réveil tous les matins de sa vie (ou presque).

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Il est déjà 22h et toujours personne en vue. Sinbad lui a envoyé un message pour lui donner rendez-vous là et lui a dit qu’il la recontacterai mais il ne l’a pas fait. Elle attend depuis trois heures déjà, mal à l’aise dans cet endroit horrible qu’est New Brasilia. New Brasilia, en vrai, c’est magnifique — c’est Casma si on en lisse les mauvais côtés, c’est Casma si on n’en garde que les bons aspects. Elle s’émerveille toujours sur les néons qui transpercent la nuit, le rose et le rouge et le vert et le bleu qui se mélangent dans ses cheveux. Et tout ça, c’est tout ce qu’elle n’aura pas — jamais. Son père est ici, quelque part, elle le sait, avec son temps qui s’étend à perte de vue — un regard à son propre poignet lui apprend qu’elle n’a que quatre jours devant elle, et elle s’empresse de redescendre sa manche de peur que quelqu’un ne surprenne les chiffres honteux. Elle est dans un de ses quartiers où tout le monde s’endort avec plus de cent ans, où chaque entrée est payée d’une heure minimum — rien que l’entrée ! même sans consommer ! elle ne pourrait jamais tenir, à moins que Kaz ne soit là, ou peut-être Noora. Si elles ne s’entretuent pas.

« Toujours à l’heure.Pas toi. » Sinbad a beau s’être glissé derrière elle, elle ne sursaute pas lorsqu’elle entend sa voix. Elle est si rassurante — rassurante comme la voix du père qu’elle aurait aimé avoir. « Désolé pour le retard. » Trois heures de retard ? Connard. « J’te pardonne pas. » Il s’en fiche totalement et pour le lui prouver, il s’empresse de lui flanquer un paquet dans les mains. « Allez vous changer. Tu connais le plan. » Elle connait le plan… dans les grandes lignes, et elle aurait aimé demander des précisions mais il a déjà tourné les talons. C’est alors qu’elle se retrouve face à quelqu’un d’autre, qu’elle n’avait pas eu le temps de remarquer jusque là, et elle comprend soudainement pourquoi Sinbad a dit vous.

Le visage est familier.
Trop familier.

« Seolchan ? » Il a beaucoup changé ; ils ne sont pas vus depuis presque dix ans. Il est devenu plus grand, bien sur, plus large d’épaules aussi ; son regard s’est durci, un peu, et quelque chose en lui s’est perdu. Étrange de le voir soudainement homme alors qu’elle ne se souvient que du gamin qu’elle trouvait si timide. « Qu’est-ce que tu fous là ? » C’est alors qu’il lui apparaît que c’est avec lui qu’elle fera équipe ce soir — lui, Seolchan. Tout la dérange dans cette pensée ; faire équipe, déjà, est un très mauvais point, et faire équipe avec quelqu’un qui a toutes les raisons du monde de lui en vouloir lui parait en être un encore plus mauvais. Comme il est assez évident qu’il sera incapable de lui faire confiance et qu’elle sera incapable de lui faire confiance en retour, elle décide de se focaliser sur la mission qui lui a été communiquée plus tôt : endosser les fringues d’agents d’entretien sagement pliées dans le paquet pour s’infiltrer dans l’immense complexe qu’est le LED entertainement, puis s’arranger pour que le courant ne puisse pas se rétablir de si tôt (mais Seolchan est là). Bien entendu, la panne générale de la veille n’étant toujours pas corrigée, ils ont la tournure des évènements en leur faveur mais… Seolchan est , et elle est infoutue de se concentrer sur quoi que ce soit.
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i don't care if you believe in me

Il y a un trou dans le carrelage et il n’arrête pas de passer son pied dessus pour le sentir. Quelques mètres plus loin il y a un carreau bleu moche pour cacher la misère. Entre ici et là-bas il y a dix-sept pas exactement et il pose toujours le pied droit dessus quand il marche. Ça fait tellement longtemps qu’il baisse la tête qu’il est incapable de parler de la couleur des murs, des fissures et de la peinture qui s’écaille. Mais il peut parler du carrelage. Il a douze ans, les cheveux dans les yeux et il compte les pas entre les trous pour se repérer au collège. S’il ne montre pas son visage, personne ne peut voir ce qu’il se passe dessus quand Rufus et ses copains coincent ses chaussures de sport sur un fil électrique ou qu’ils décident de casser sa tablette juste parce que c’est drôle. S’il ne montre pas son visage, Spencer ne peut pas voir qu’il a les joues roses quand elle est un peu trop près. Elle a son âge mais elle est plus grande, plus forte et quand elle n’a probablement jamais remarqué que les carreaux sous ses pieds sont brisés. Elle fait peur à tout le monde et même Rufus n’ose pas trop l’embêter. Mais lui, il rougit parce qu’il la trouve jolie avec ses cheveux froissés et sa jupe verte.

Dim’ lui a dit de ne pas être en colère contre elle parce que ce n’est pas de sa faute à elle si les enfants son bêtes, puis que Bethany elle a plus besoin d’aide parce qu’elle est fragile et qu’elle est sa sœur. Et Spencer ne doit rien à Seolchan, même pas la tablette toute neuve qu’elle lui tend alors qu’elle l’engueule. C’est qu’il ne sait pas quoi dire. L’envoyer se faire foutre parce qu’il n’en veut pas de sa pitié. Fondre en larmes parce que qu’il sait qu’elle a perdu du temps pour ça. Le sien ou celui de sa mère, il ne veut pas savoir. Quelqu’un a dépensé du temps pour lui et c’est suffisant pour penser que tout n’est peut-être pas foutu. Celle-ci, il ne la perdra pas. Le cadeau est tellement énorme qu’il tremble quand il prend la boite et qu’il la serre contre lui. Rien à faire que les mises à jour soient nulles parce qu’il a appris à les contourner et techniquement, c’est le moment où il lui propose de lui dire comment on fait pour qu’elle ne soit plus agacée avec ça. Ouais, ça devrait être le moment de relever un peu la tête et de la regarder dans les yeux même si ça le met mal à l’aise.

Sauf qu’il est passé, le moment, Spencer se barre avant de lui laisser une chance de faire mieux que son silence débile. Elle pose le pied gauche le carreau bleu moche comme si ça n’avait aucune espèce d’importance. « Merci Spence. » L’effort surhumain pour se faire entendre à l’autre bout du couloir l’angoisse tellement qu’il reste figé au milieu du couloir jusqu’à ce que Rufus le bouscule en ricanant. Ce type, il ne sait pas rire pour de vrai, il sait juste ricaner et c’est ridicule. Au moins il n’a pas vu la tablette neuve que Seol garde entre ses petits bras. La dernière rumeur en date dit qu’il a une copine et que ça lui occupe la tête. C’est faux, la semaine dernière il était tout à fait disposé à transformer l’école en enfer au sol pavé de morceaux d’écran écrasé et c’est Seolchan qui a nettoyé derrière lui de peur que le public silencieux se fasse mal en passant dessus. Comme d’habitude il a été gentil avec des gens qui s’en fichent. A part Spencer à qui il n’ose pas parler parce qu’elle fait peur à tout le monde et qu’elle est jolie.

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New Brasilia est laide et pleine de gens heureux. Du moins ils le font croire, Seolchan a tendance à croire cet adage de pauvre qui dit que la richesse ne fait pas le bonheur. Faut peut-être se faire à l’idée que c’est ça le bonheur, une ville-publicité où la nuit n’existe plus depuis qu’on y a branché des kilomètres de néons. Est-ce-que les gens d’ici ont déjà vu la nuit ? Est-ce qu’ils sont déjà allés là où le béton se transforme en sable quand il commence à faire froid pour voir à quoi le vrai noir ressemble ? Non, parce qu’ils sont satisfaits de leurs couleurs artificielles. C’est même pire : ils en font une fierté, un patrimoine culturel qui rend bien sur les photos, un truc dont on peut se vanter pendant que les autres, les dissidents, accrochent des phrases en tube sur les murs de leur chambre. Ouais t’as raison, « be different babe », et oublie que ta rébellion lumineuse sort de la même usine que la saloperie de tuyau qui met en valeur la nouvelle publicité de ton chirurgien. So different.

Aujourd’hui, il les déteste tous mais avec un peu de chance, demain il aura oublié pourquoi.

En fait, il est déjà en train d’oublier ce qui l’a mené là. L’ennui, sans doute. Il a perdu le fil aux alentours de deux minutes trente de marche silencieuse et comme d’habitude il s’est échoué en terrain glissant. Est-ce-que son mépris maladif pour la terre entière le rend plus crédible aux yeux de Sinbad ? Sans doute que non, parce que le bonhomme ne lui a pas adressé un mot depuis qu’ils sont partis, il ne fait pas l’effort de ralentir un peu pour qu’ils marchent au même niveau et Seolchan se retrouve à marcher avec un dos en guise de paysage, de boussole et de bouclier. C’est un beau message que la vie lui envoie : SUIVEUR. Il devrait songer à s’en faire une version néon à coller sur un mur. Ce sera sa dissidence à lui contre le grand, l’immonde esprit d’initiative qui épuise plus qu’il ne satisfait. Il espère vraiment que Sinbad n’est pas heureux quand il n’a personne pour lui dire quoi faire parce que Seol tient beaucoup à sa théorie.

« T’es clean ? » Il frôle l’arrêt cardiaque aussitôt que l’autre se retourne et merde, Seolchan a l’impression d’être littéralement mis à nu. Il y a des trucs dont on parle du bout des lèvres, parfois, des t’es sûr que ça va aller gênés avant que la conversation ne dérive vers autre chose, mais Sinbad s’en cogne de la sensibilité, il lui envoie en pleine gueule sans lui laisser le temps de s’échauffer un peu. « T’es clean ? » Il a compris la première fois, il cherche juste le mensonge idéal. Dans un coin de cerveau il y a une liste toute prête de phrases bateau pour éloigner les trop-curieux ou les trop-inquiets. Outil merveilleux s’il en est, il est incapable d’en choisir une. « Assez pour savoir qu’on a trois heures de retard. » C’est la première fois depuis des mois qu’il dit la vérité à quelqu’un. Une vérité qui joue sur les mots mais pas besoin d’aller plus loin. Pour une raison qu’il n’explique pas, Sinbad le sait déjà. Comme Dim’ l’a su. Comme Matsuo le sait même s’il ne dit rien. Putain, pourquoi est-ce qu’il rend les choses difficiles en ressemblant aux pères ? « Fais pas tout foi– Ça va. » Cette fois c’est lui qui passe devant, il en a marre de l’autorité parentale.

Il y a un air de déjà-vu dans la silhouette qui les attend, une occasion manquée quand Sinbad prend les devants et s’installe juste entre eux, une envie de hurler quand elle commence à parler. « J’te pardonne pas. » Il a quinze ans et il se lève le matin juste pour entendre cette voix. Il a vingt-quatre ans et envie de courir pour ne plus jamais avoir à l’écouter. Son corps est le minuscule théâtre d’une gueule de bois de dix ans, c’est physique et douloureux. Se cacher un peu plus derrière Sinbad n’y change rien puisque ce connard se casse comme ça, comme si rien n’était en train de se passer alors que Seolchan est paralysé par la surprise. Spencer, la fille-souvenir le regarde et elle a l’air aussi paumée que lui. Sauf qu’elle, elle est forte, elle a les moyens de passer au-dessus de ça. Pas lui. Si seulement il pouvait se défoncer, là maintenant, en crever peut-être un peu aussi, n’importe quoi pour que ses mains arrêtent de trembler devant elle.

« Désolé pour le retard. »

Dix ans et juste désolé pour le retard. C’est tout. Elle n’a pas changé, elle a toujours l’air plus grande que lui-même si elle ne l’est plus, elle a toujours le visage qui faisait peur aux garçons et elle est toujours jolie. Spencer est toujours Spencer, c’est encore pire. Comment on retrouve quelqu’un à qui on a déjà dit adieu ? « Qu’est-ce que tu fous là ? » Elle a un don pour le mettre mal à l’aise. Pas la moindre idée de ce qu’il fout dans cette merde, au fond. Il est là parce qu’il a peur de la prison. Il est là parce que les éléments (les drogues) se sont ligués contre lui. Il est là parce qu’il doit lui mentir. C’est plus facile avec des inconnus, normalement. « On n’est pas obligés de faire ça ensemble si t’en as pas envie. » Il arrête de la regarder dans les yeux, préférant encore se rendre aveugle avec le néon couleur rose-immonde qui encadre une pub lambda de l’autre côté de la rue. Elle ne l’a pas dit clairement, mais sa façon de le regarder, de lui parler, c’est un tout qui lui laisse croire qu’elle n’est pas exactement disposée à faire équipe avec lui. Leur mission lui parait futile à côté de tout ça. Spencer est là et avec elle les souvenirs déplorables de leurs quinze ans, les mensonges atroces des vingt-quatre et le elle est jolie de toujours. Sauf qu’elle ne veut pas de lui.
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