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MessageSujet: everything is digital (sami)   everything is digital (sami) EmptyMar 26 Déc - 18:41

Max fait un doigt d'honneur au monde entier.
Pour une fois, la chose n'a rien d'une métaphore. Le doigt est bloqué.
C'est quelque chose que l'on entend souvent, lorsqu'on est petit ; ne louche pas trop, tes yeux vont restés coincés. Le vieux, il disait presque la même chose, mais plutôt avec les doigts de Max. Doigt d'honneur, doigt dans le nez ou encore, dans le cul  - métaphore, évidemment - ; Max n'a jamais cessé de s'exprimer avec ses extrémités. Les coups de pied au cul ce sont ajoutés avec les années, comme les coups de boule. Seuls les coups de bite sont restés, étrangement, dans l’inexistence ou du moins, presque. La chose n'a pas été assez apprécié pour qu'il accepte la possibilité de rester, un jour, peut-être, coincé.
Tant mieux tant pis, comme on dit.
Pour l'heure, le doigt est coincé. Le métallique reste figé bien doigt et de son autre main, le Shark ne parvient pas à le faire descendre. Il a essayé un peu d'huile sans parvenir à arranger quoique ce soit. Il a essayé de tirer, fort, au point de se déchirer la peau de la paume de la main comme un con. La chair lui brûle, maintenant. Un pansement fait avec réprimande par Nina, un regard noir pour accompagné le tout, suivi d'un léger baiser sur le blanc du bandage. Ça calme un peu la rage, mais le doigt, lui, reste là.
Fier et bien levé, comme une érection sous viagra qui ne veut, évidemment, pas se calmer.
Enfin ; vaut mieux le doigt que la bite. Il préfère ; un peu moins chiant à calmer, et moins emmerdant. Ça reste, dans tous les cas, quand même dérangeant.
Il faut trois jours avant qu'il ne se décide à aller voir Sami. L'orgueil va se cacher dans les profondeurs de son ventre et il cache sa gueule sous un foulard beaucoup trop grand et trop doux pour sa belle tête. Il doit appartenir à Nina ; elle a dû l'oublier dans la cabane il y a quelques jours, ou alors, elle a fait exprès. Combien de fois elle lui a dit, après tout, qu'il devrait s'habiller un peu plus chaudement, dehors ?
Trop souvent.
Autour de son museau, alors, un long foulard carmin qui caresse sa peau comme la fine main d'une mère. C'est presque réconfortant, en oubliant le doigt qui dénigre les errants de downtown.
Max les ignore. Max n'en a rien à faire.
Son regard ne quitte le bitume qu'une fois rendue à destination. Il dévisage, brièvement, la façade écrasée entre deux bâtiments tout aussi gris. Il s'attarde, un moment, à se dire qu'il pourrait foutre le camp et trouver une autre solution à son problème. La mâchoire se braque ; se mentir n'est pas la solution. A-t-il beau être con, il ne reste pas entièrement bête. La cervelle conserve encore certaines neurones.
Dents serrées, il soupire lourdement par les narines, gronde presque, avant d'ouvrir la porte de l'atelier. Ou du moins, il croit que c'est un atelier. Max s'en contrefiche un peu, en vérité, tant que Sami parvient à réparer ce qui ne cesse de le déranger.
Autour, le silence.
Autour, l'absence.
Max fronce des sourcils.
- Hé ? Y'a quelqu'un ? gronde la voix, avant qu'il ne se racle la gorge. La vérité, c'est qu'elle lui pique depuis quelques jours, déjà, et que porter le foulard de Nina, il le fait avec un certain retard. Le mal est déjà fait. Max l'avouera-t-il ? Certainement pas.
Sous les bottes, plus de poussières que de neige. Le tapis blanc est déjà gris, comme l'entireté de la vie. Max ne les essuie pas, ses bottes. Les bonnes manières, il ne connait pas. Le Shark avance plutôt au travers de l'atelier et dévisage ce qu'il peut y voir, curieux et peu consciencieux, oublie brièvement qu'il est là pour autre chose.
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Sami Hedat
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Sami s'en fout du monde.

Il veut juste dormir. Il ne veut plus jamais rouvrir les yeux, quitter son lit, quitter le monde qu'il partage avec Jaz. Ils partagent un peu plus, maintenant, de longues heures passées à se regarder dans les yeux et à s'embrasser. Sami se réveille avec le coeur qui bat trop vite et trop fort, et l'envie de se rendormir dès qu'il ouvre une paupière; impossible, pourtant, il a toujours eu le sommeil difficile, et encore plus impossible à attraper dès qu'il en avait véritablement envie. Il veut juste dormir et il peut passer des heures dans ses doigts, à tourner et se retourner et se retourner, entortillant les draps autour de lui comme une cage, en chassant le sommeil, en cherchant Jaz. Il aimerait pouvoir en parler, il aimerait pouvoir dire pourquoi il est souriant mais discret mais heureux mais toute en retenue; mais il n'en fait rien, c'est son secret, leur secret à tous les deux. Il y a deux mondes qui vivent indépendamment l'un de l'autre, et puis il y a le leur entre les deux là, où ils sont Sami et Jaz et roi et reine et dieux. Juste dieux, capables de tout faire, assez courageux pour tout. Sami compte les jours jusqu'à ce qu'ils puissent se revoir, ils ont dit dans une semaine, ce n'est plus qu'une poignée de jours maintenant. Il ne sait pas trop ce qu'il va faire — ce qu'ils vont faire — mais ils vont le faire, et il a hâte, et il va enfin pouvoir quitter cette ville de malheur.

En attendant il dort, essaie de dormir du moins, calmant son coeur et comptant à dix, puis à cent, puis à l'envers, puis juste avec les nombres premiers. Sami n'entend rien aux lettres ni aux mots, mais les chiffres lui parlent comme si ils étaient ses amis, Sami jongle avec avec habilité, sans même se poser la question. Mais même si ils sont ses amis, ils ne l'aident pas à dormir, ces traîtres, alors il se retrouve à observer le plafond, se sentant peu à peu glisser dans le monde des rêves. Mais il est réveillé tout d'un coup quand son téléphone sonne, trois fois, de manière agaçante; Sami se tourne et aperçoit d'un coup d'oeil qu'il y a un client, en bas, ou un membre du gang, ou quelqu'un venu le tuer, et ça le lasse, mais il se lève tout de même. Il aimerait dormir mais il ne sera pas tranquille jusqu'à aller voir ce qui ne va pas. Il n'est pas très tard, il n'est pas très tôt non plus mais Sami est las, las de vivre, il veut changer de vie, il veut rêver, il veut changer de monde et ne plus jamais se retourner.

Pour l'instant, il enfile un pull et il glisse un revolver entre sa ceinture et son jean, dans son dos, on est jamais assez prudent.

Il descend rapidement les escaliers qui descendent jusqu'à l'atelier, prêt à dire au potentiel client de revenir le lendemain quand il sera de meilleure humeur, mais il ralentit sur les dernières marches en reconnaissant Max. Son expression passe du froncement contrarié à l'ouverture de la surprise, il s'arrête sur la dernière marche. Il plisse un peu des yeux, Max est déjà au milieu de la pièce, Sami se demande si il a volé quelque chose. “ Jolie écharpe, ” commente-t-il en desserrant ses doigts d'autour la crosse du flingue. “ Tu veux quoi? ” Sami ne manque pas de politesse, mais les Sharks n'en ont pas besoin entre eux. Leurs dents effilées ne sont pas réservées qu'à leurs ennemis. Il enfile ses bottes qui l'attendent sagement au bas des marches et, ce faisant, observe les chaussures que porte Max et fronce encore plus du sourcil (une expression commune sur son visage). “ Tes pompes, ” indique-t-il, sans préciser qu'il préférerait qu'il n'encrasse pas le bordel de son atelier plus qu'il ne l'est déjà.
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Les secondes défilent lentement. Le regard de Max également. Il s'attarde sur les diverses choses qui trainent sur les comptoirs de travail, des projets en cours pour la plupart. A-t-il beau ne pas comprendre grand chose à la technologie - sinon, il aurait réparé son foutu doigt seul - il reste tout au moins curieux. Alors, il dévisage. L'oeil s'attarde sur les choses et sur l'escalier également. Attentif aux alentours, il perçoit les bruits de pas, puis celui de l'escalier. Le chien fou cesse ses mouvements, la gueule encore à moitié enfouie dans son écharpe, lève les yeux vers l'escalier. L'image de Sami lui apparait, une main derrière le dos.
Il n'est pas dupe.
Max a beau ne pas apprécier les armes, il sait que les autres ne se gênent pas pour en porter. Qu'importe ; la mort n'est pas forcément une chose qui lui fait peur. Il y a certainement pire, sur terre.
Et puis, qui a dit que la vie s'arrêtait là.
Un rire de hyène s'arrache de ses lippes au commentaire subite de mécanicien. La main humaine - et valide, surtout - effleure le tissu avant que les dents ne se dévoilent entièrement dans un sourire trop éclatant. Dans l'iris luit un amusante un peu trop flagrant.
- Merci. T'en veux une aussi ? J'peux demander ; de toute manière, NIna oubliera certainement un autre écharpe dans les jours à venir. Max possède certainement plus de vêtements lui appartenant à elle qu'à lui. Ou est-ce l'inverse ? Elle ne se gêne pas pour lui voler ses habits, dans tous les cas. Certaines de ses fringues restent encore perdues dans l'oubli, bien qu'il sait parfaitement où elles se trouvent. Les lèvres se pincent brièvement, tandis qu'il pense à son hoodie noir qu'il n'a pas vu depuis le début de l'hiver.
Le nez se plisse légèrement et la voix de Sami le ramène à lui.
Max cligne des yeux, brièvement, un air neutre sur la gueule. Il baisse la tête pour dévisage ses bottes, lorsque l'autre les désigne.
- Quoi ? qu'il gronde, sans comprendre. Tu veux mes pompes aussi ?
Il hausse d'un sourcil en le dévisageant brièvement, avant de porter ses yeux sur les bottes, de nouveau. La grimace s'arrache de sa gueule et il les secoue brièvement les unes contre les autres, prend même la peine de se pencher pour y retirer la saleté. Max ne prend pas soin de ses choses, peu souvent en tous cas. Il n'aime pas ce qui vient d'ailleurs. Il préfère les choses possédant une valeur sentimentale, même s'il ne l'avouera jamais. C'est peut-être pour cela que l'écharpe est si serrée, autour de son cou.
Sur le bitume de l'atelier, la poussière s'écrase, humide. Les bottes sont plus propres, maintenant. Max cogne entre ses pieds ensemble, dans un effort vain, avant d'observer l'autre Shark.
- Sami, qu'il aboie plus fort qu'il ne faut, surtout vu l'heure. Il lève la mécanique qu'est sa main, dévoile son doigt. J'ai un truc pour toi.
Max ne se demande pas s'il est précis, ou si son geste peut faire croire quelque chose d'autre. Il ne voit pas l'obscénité de la chose, ou la vulgarité. Il dévoile son problème, simplement, le doigt d'honneur face à Sami. Un silence de quelque seconde, alors qu'il le fixe, attend une réaction.
- Il est coincé ; qu'il grince entre ses dents, voix élevée à moitié.
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Sami Hedat
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Merci. T'en veux une aussi ? ” Sami lève les yeux au ciel, il en veut pas de son écharpe de minette, il a pas besoin d'écharpe, il est un homme, il sait résister au froid tout seul. Max a tendance à l'agacer, il a les nerfs à vif constamment et Sami, même si il est patient, se découvre impulsif en sa présence; mais au fond, il se sent loyal envers lui, ils ont le même tatouage, appartiennent aux mêmes personnes. Il espère que Max le vit mieux au lui mais au fond, Sami s'en fiche, ils ont chacun leur problème. Il y a juste une règle: quand un Shark rentre dans son atelier, Sami doit l'écouter et le réparer s'il le faut, ou l'aider si il en a besoin. Et Sami peut bien les haïr, ces squales en quête de stellars et de sang, mais il leur appartient et même si il essaie de se barrer, de les quitter, de les oublier, il ne le peut pas, l'imposant tatouage sur son flanc le rappelant à l'ordre comme la laisse d'un chien. Il ne répond pas à Max, renifle dédaigneusement simplement en attendant qu'il enlève ses chaussures ou, au moins, les nettoie. “ Quoi ? Tu veux mes pompes aussi ? ” Sami lève les yeux au ciel. “ Tu me dégoûtes, ” lâche-t-il du bout des lèvres, mais il dit ça à mi-voix, et il dit surtout ça sans vraiment le penser, parce que même si il apprécie pas la poussière, au moins ses bottes ne sont pas boueuses. Mais il aime bien faire chier Max, et il est pas du genre à se priver quand il est dans les parages. Il secoue ses bottes l'une contre l'autre et d'un oeil impavide, Sami observe la poussière retomber sur son sol qu'il va devoir nettoyer plus tard et il ne peut pas s'empêcher de grogner légèrement, roulant des yeux en s'approchant un peu pour voir ce qu'il ne va pas chez lui. “ Sami. ” Il est si peu éveillé qu'il en sursauterait presque et grogne un peu, a-t-il besoin de gueuler à la moindre occasion, ce pauvre idiot? “ J'ai un truc pour toi. ” Max lui présente son majeur.

Sami ne sait même pas quoi dire. Si il me demande de lui tirer sur le doigt, je lui tire dessus, décide-t-il très sérieusement. Il n'a pas le temps pour ses conneries, encore moins quand ça le fait se réveiller et sortir de son lit alors qu'il n'en avait aucune envie. Il offre à Max un regard vide en attendant la suite, sa main faisant presque un nouveau mouvement vers le pistolet toujours coincé entre sa ceinture et son dos. Il va lui tirer dessus. “ Il est coincé. ” Sami reste silencieux quelques secondes avant de rouler une énième fois des yeux, une mimique familière avec Max dans les parages. Il ne pouvait pas commencer par là? Mais ce serait mentir que de dire que ça ne l'amuse pas très légèrement, l'ombre d'un sourire venant effleurer un coin de sa bouche. “ T'es con, ” lui dit-il simplement en lui faisant signe de s'approcher, alors que Sami va vers son plan de travail et commence méthodiquement à le ranger un peu pour faire de la place. Il désigne à Max un tabouret pour qu'il s'y asseye et finit par contourner la table pour aller actionner la cafetière dans un coin de la pièce. L'odeur du café, forte et familière, lui chatouille les narines et Sami reste immobile, les yeux rivés sur le précieux nectar à mesure qu'il remplit deux tasses, avant de faire volte-face pour revenir vers Max, posant une tasse près de lui.

Il s'empare d'un tournevis, des lunettes grossissantes à lumière intégrée et un tabouret pour le poser en face de lui de Max. Il y prend place et s'empare du poignet de l'autre Shark sans lui donner le choix, pour observer sa main. “ T'as fait quoi encore? ” demande-t-il avec un faux agacement, en relevant les yeux vers lui, l'aveuglant au passage avec la petite lumière sur son front. Il relâche sa main pour apporter le café brûlant à ses lèvres, sans sucre ni lait et bien amer comme il le préfère. “ Ça fait combien de temps?
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Ils ont jamais été potes. C'est un fait établi. Ils ont jamais cherché à se connaître, aussi. Sami a jamais réellement voulu être chez les Sharks ; il les a pas rejoint de bonté de coeur. Max, il les aime bien. Il irait pas jusqu'à dire que c'est comme sa propre famille, parce qu'il en a jamais eu, de famille, il sait pas c'est quoi, de toute manière, et qu'il est pas le genre de gars à jouer dans les sentiments comme ça. Ils sont les Sharks, simplement. Certains soirs, ils pourraient buter le monde entier ensemble pour une raison quelconque et d'autres, ils se croisent dans la rue et ne se lancent même pas un regard. C'est les affaires, c'est le travail. Pas celui qu'on met sur les impôts ou alors sur les papiers pour demander un prêt à la bande, mais c'est le travail. Max les apprécie bien, les gars. Certains l'énervent plus souvent qu'autre chose, d'autres lui ont jamais parlés, mais il les apprécie assez pour avoir la gueule d'un requin sur les côtes depuis quelques années, maintenant. Et puis, les filles sont sympas. Plus que les gars, certainement. Max a peut-être un boulot plus ou moins chiant au coeur de la bande, mais il entend des choses, à traîner avec les danseuses après leur avoir ramené leur tampon. C'est comme s'il faisait parti de leur petite cercle, Max ; difficile à croire en regardant la tête du gars.
Il sait, d'emblée, que les filles parlent pas souvent de Sami. Les gars non plus, d'ailleurs. Ils se causent surtout à cause de son bras, ne laissent jamais traîner la conversation trop longtemps, et s'adressent un hochement de tête, parfois. C'est simple, sans prise de tête, tout simplement. Il sait aussi que Sami le supporte pas ou un truc comme ça. Il tire cette tête, à chaque fois qu'il le voit, comme s'il avait mangé mexicain et qu'il avait chopé la tourista.
Il en fait d'autre aussi, forcément.
Comme celle-là.
L'air exaspéré en dévisageant son doigt.
Faut pas rouler des yeux comme ça, Sami ; un jour, ils vont rester coincés.
Sur les lippes du chien fou, un rictus s'évade. Le doigt d'honneur reste bien présent pour répondre à l'insulte, avant qu'il ne le rejoigne. Tandis que Sami prépare le café, Max prend le temps de retirer son foulard et son manteau. Le chandail est un peu long, les manches presque trop grandes pour lui, mais il prend la peine de les monter l'une comme l'autre jusqu'à ses coudes pour facilité l'accès à mécano, avant de s'asseoir sur le tabouret. Lorsqu'il lève les yeux, Sami arrive avec les cafés, prend place devant lui et Max ne voit que ses yeux, trop grands, qui le dévisagent. Il retient un rire qu'il ne cache pas.
- T'es moche comme ça, mon gars ; la voix gronde et il détourne la tête une seconde pour tousser une ou deux fois. Rire lui fait mal depuis quelques jours, ça éveille des douleurs dans ses cordes vocales. Lorsqu'il tourne les yeux vers lui, Sami l'aveugle. Max gronde. P'tain fais pas ça. Comment ça, encore ?
Le cabot a le regard noir, insulté. Il pince ses lèvres dans une main presque enfantine, à le dévisager comme ça, et souhaite secrètement qu'il se brûle la langue.
Il détourne le regard, pour répondre :
- Pas longtemps, la voix gronde tout bas, il va chercher son café, même s'il déteste ça et prend une gorgée. Entre deux, il ajoute un : trois quatre jours, un truc comme ça. Pas longtemps, quoi, accompagné d'un haussement d'épaule. Le nez retourne dans le fond de la tasse et prend une autre gorgée, grimace légèrement avant de la déposer. L'orgueil lui fait renifler du nez - la maladie aussi - et regarder ailleurs. Tu peux le décoincer ou pas ? J'me suis massacré l'autre main à essayer d'le faire moi-même.
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Sami Hedat
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Max se fout de sa gueule mais Sami s'en fout. “ T'es moche comme ça, mon gars. ” Enfin, il essaie vraiment de s'en foutre mais ça le vexe un peu et il grogne en réponse. Max est vraiment une tête de con, c'est pas du tout nouveau. Mais il l'énerve tout de même, avec sa langue bien pendue et sa grande gueule, Sami a envie de la déglinguer parfois et de voir un peu moins d'étincelles dans ses yeux clairs qui pourraient presque le gêner tant ils sont intenses. Mais il reste un Shark, ils partagent le même tatouage et la même allégeance foireuse, en réalité, Sami ne pourrait jamais toucher à un cheveu de son crâne et ne le ferait pas. Il rit un peu et puis il tousse un peu et Sami a l'impression de reconnaître ce genre de toux, qui s'incruste dans la gorge et les cordes vocales, le fog trop épais pour le corps humain. Il ne commente pas, Max peut bien crever qu'il ne cillerait pas un seul instant. Il ne commente pas mais il a tout de même bien envie de lui dire que ça va lui servir à rien sa petite écharpe de tapette et qu'il devrait prendre un truc qui protège mieux la gorge. Il serait à deux doigts de lui filer une de ses écharpes en laine quand il se souvient qu'il est sensé s'en foutre de son sort. Il est bien content du grognement canin qui lui échappe quand Sami l'aveugle exprès. “ P'tain fais pas ça. Comment ça, encore ? ” Il roule des yeux. “ Tu te fous toujours dans des merdes pas possible, ” l'accuse simplement Sami, même si sa voix ne transpire pas de mépris ou d'énervement comme elle devrait peut-être. C'est après tout le cas de pas mal de membres des Sharks. Tous des couillons, tous des casse-cou.

Le café est un peu trop chaud mais c'est agréable, Sami en avait bien besoin et soupire d'aise en reposant sa tasse sur la table. “ Pas longtemps. ” Sami aurait préféré qu'il lui dise: depuis deux heures. Il devrait le voir dès qu'il y a un problème au lieu de faire traîner. Quel idiot. Il observe Max boire tranquillement son café en prenant son temps pour répondre. “ Trois quatre jours, un truc comme ça. Pas longtemps, quoi. ” Il fronce du nez en l'entendant. Trois-quatre jours? “ Tu peux le décoincer ou pas ? J'me suis massacré l'autre main à essayer d'le faire moi-même. ” Sami grogne ostensiblement cette fois en baissant la tête pour retourner à l'examen de sa main métallique. “ Imbécile, ” siffle-t-il en essayant de forcer le doigt à se plier, en vain. “ J'te jure, Max, si jamais tu casses ta prothèse, je te la réparerai pas. ” C'est un mensonge bien entendu et ils le savent tous les deux. Mais ça fait du bien à Sami de le dire. “ La prochaine fois, viens me voir direct. ” Il prend la main de Max et la force à se poser à plat sur la table.

C'est drôle parce qu'il a le même problème que lui: un majeur qui ne se plie pas et reste résolument raide. Sauf qu'il est fait de chair, bien entendu, et lui rappelle constamment qui il est et surtout pourquoi il est. C'est drôle sauf que Sami n'a pas envie de rigoler, s'emparant de son tournevis pour démonter une partie de la main et mieux en observer les rouages. Il s'en souvient, de l'avoir confectionnée et construite, comme toutes les autres. Il veut juste s'assurer que Max l'a pas abîmée en essayant de la réparer. “ Bon! ” aboie-t-il en direction de Max quand celui-ci se remet à tousser et trembler un peu. “ Tu vas arrêter! ” Comme si il pouvait s'en empêcher. Sami se détache comme une tempête et monte quatre à quatre les marches jusqu'à son appartement, pour redescendre la respiration sifflante mais les mains prises par une bouteille de sirop pour la toux. Il aime bien en boire avec du soda, en soirées, pour apaiser un peu ses pensées mais c'est un médicament à la base. Il en verse un shot dans un verre en plastique qu'il tend à Max. “ Avale ça. C'est quoi, t'as attrapé froid? T'es vraiment stupide. ” Et il le déteste tellement qu'il s'éloigne pour allumer le chauffage et lui trouver une vraie écharpe quelque part.
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- Imbécile.
Max ne tilte pas et prend l'insulte sans un mot, si ce n'est du froncement de ses sourcils et de la grimace sur sa gueule. Il garde le regard fixé sur Sami qui essaie de faire bouger le majeur et ne retient pas le rictus à le voir ne rien réussir. Le sourire croît sur ses lèvres et il hausse d'un sourcil, le dévisageant presque fier, de son coup. La situation fait chier, mais il fait chier Sami également. C'est un petit plaisir qu'il ressent à certaines occasions, à croire que le requin possède un certain sens de l'humour.
- J'te jure, Max, si jamais tu casses ta prothèse, je te la réparerai pas. La prochaine fois, viens me voir direct.
Le sourire disparait un peu et il grimace en détournant le regard, le laisse malmener son bras comme il le désire. Il suffit d'une seconde pour que Max grimace; insulté pour peu. Pour une autre raison, aussi ; le bras a beau être là depuis des années maintenant, Max ne l'accepte pas totalement, pas tout le temps. Il ne voit, généralement, que la soulmark qui se cache un peu en dessous. Ou du moins, ce qui en reste. Pas qu'il en ait quelque chose à foutre de l'amour ; il ne s'est jamais intéressé à la chose. Mais plutôt qu'il ressent une certaine part de culpabilité pour la personne qui s'est pris des merdes à la gueule simplement car elle est liée à lui ; à posséder un passé comme le sien, Max ne collectionne pas les attaches. Au peu de gens qu'il connait, Sami pourrait être un pote ; presque triste réalité. Mais ça va ; malgré sa mauvaise gueule, Sami a certaines qualités, on dira. Max l'apprécie, ça suffit.
Il irait pas prendre le thé avec lui - il doute que Sami aime le thé - et connait rien en mécanique, s'imagine bien que sauf la machoire de requin le long de leur flan, ils n'ont pas grand chose en commun. Peut-être Scar, mais Max grimace plus souvent qu'autrement, quand Scar est dans les parages. Il parle trop fort.
Les neurones doivent tournés trop rapidement pour le peu d'énergie qu'il a ; le corps délire rapidement. La toux le prend et Max pince les lèvres. Il a les nerfs ; il en a marre. Marre de tousser sa vie et de ne plus avoir le contrôle. Les jours s'additionnent et il n'en voit pas la fin. Alors il pince les lèvres, fait un doigt d'honneur - littéralement, pour le coup - à la maladie et essaie de ne pas laisser la toux se faire entendre, mais échoue lamentablement.
- Tu vas arrêter!
Le Shark lui balance un regard haineux, répond les dents serrées :
- Tu - toux, encore, plus forte cette fois - tu crois que j'essaie d'faire qu - et encore - quoi ?!
Le connard disparait et Max ramène son bras contre sa bouche pour tousser encore plus fort. Le noeud reste dans sa gorge, le mucus ne se détâche pas. Le goût de fer lui brûle la gorge et les yeux s'humidifient contre lui. Si Sami revient, Max ne lève pas les yeux vers lui. Il s'en rend compte uniquement lorsque sa voix couvre le bruit de ses toussements, de ses poumons qui menacent de s'écraser contre le sol.
- Avale ça. C'est quoi, t'as attrapé froid? T'es vraiment stupide.
Le mourant ouvre le gossier pour lui balancer des insultes, se retrouve à tousser encore plus. Il a les sourcils froncés, Max. La colère dans le yeux mais aussi des larmes de frustration et la gorge en feu. Il serre les dents et garde les mots sales pour lui, s'empare du verre à contre coeur et avale tout. Il manque, dans la mêlée, de s'étouffer avec le liquide dégueulasse. Il faut quelques toux supplémentaires et un certain contrôle pour qu'il réussisse à survivre.
- Hiver de merde, ouais, qu'il gronde, bas, car la voix ne veut pas aller plus haut, cette fois. Elle est rauque et brisée, lui arrache les cordes vocales. Max serre les dents et renifle, se retient de fermer les yeux.
Il est épuisé. Il est épuisé à cause d'un tas de choses auquel il prèfère ne pas penser. Il lui faut un moment pour les ouvrir. Un moment pour sentir un semblant de chaleur et pour voir Sami et un tissu entre les doigts. Max secoue la tête.
- Arrête, mon gars, qu'il gronde dans une voix approximative avant de lui désigner mon bras ; Arrange c'bras ; l'reste, c'pas ton problème, ok ?
Y'a une lassitude dans sa voix, mélangé à un certain malaise. Il apprécie pas, pas totalement du moins, que les gens s'occupent de lui. Les douceurs de Nina le font encore grimacer alors ceux de Sami, il sait pas comment réagir. Ça lui donne l'impression de lui devoir quelque chose et il lui doit déjà un truc, pour son bras, son doigt, et toutes les réparations des derniers mois. Il va pas en demander plus, ni en accepter plus.
Le pire serait certainement qu'il lui partage sa grippe.
La gueule est encore en grimace avant qu'il ne fasse l'effort pour enrouler l'écharde plus serrée autour de son cou, couvrant son visage. Ça lui prend plus de temps qu'il n'en faut, mais avec la bouche dissimulée, Sami a moins de chance de se prendre ses microbes dans les poumons et d'être aussi KO le lendemain. Max a beau être salaud, il souhaite pas l'enfer.
- Sami, arrange ce ptain de doigts, allez. Que j'te laisse dormir.
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Sami Hedat
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Max se tortille dans tous les sens, il tousse avec tout son corps, son échine qui s'arc-bouterait presque avec la violence avec laquelle il rejette ses miasmes. Ça dégoûte un peu Sami mais lui aussi il tombe malade, parfois, même si ce n'est pas la raison pour laquelle il a du sirop pour la toux chez lui. Ça arrive à tout le monde à Neodam mais surtout à lui, avec ses poumons faiblards, mais il a tendance à mieux se protéger de Max. “ Hiver de merde, ouais. ” Effectivement, si il sort dehors avec sa petite écharpe de tapette, c'est pas comme ça qu'il va rester au chaud. Ça coûte de l'argent d'être malade, Sami a de l'argent mais il préférerait encore ne pas le dépenser — à l'écouter, il ne dépenserait pas le moindre stellar pour rien, que ce soit pour manger, se guérir ou dormir, si il avait le choix. Quand il ne mange pas du pain, il boit de la soupe et quand il ne boit pas de la soupe, il mange du pain. Il n'y a que ce foutu Scar pour le forcer à consommer autre chose d'un peu plus nutritif.

Il le déteste autant que Max, c'est dire. Il voit que Max a l'air un peu plus pâlot (même si il est naturellement très blanc, une blancheur que Sami associe à Neodam: avant d'y aller, il n'avait jamais vu des gens blancs, avec des yeux et cheveux si clairs, surtout à ce point. Il pourrait presque voir à travers Max que ça ne le choquerait pas). Il voit qu'il est en train de faiblir, de s'endormir, chez lui, dans son propre bureau? Et Sami devrait le foutre à la porte et lui dire d'aller se faire foutre et se faire réparer ailleurs, si il veut piquer du nez au milieu de leur conversation et être impoli comme ça. Mais il n'en fait rien, s'apprêterait presque à se détourner pour aller chercher une couverture à draper sur ses épaules pour le laisser dormir alors qu'il travaille sur autre chose en attendant son réveil. Il attrape une écharpe et monte le radiateur en attendant, un premier pas plutôt conséquent, surtout pour lui en fait. Il épuise ses ressources pour cet enculé, il a intérêt à les mériter. “ Arrête, mon gars. ” Sami comprend le sentiment, il aurait réagi pareil, aurait pris ça pour de la pitié. C'est de la pitié, en fait. Il avait l'air si fragile et de souffrir tellement quand il toussait, il était sur le point de devenir tout rouge. Tout blancs et puis tout rouges ces gens-là.

Arrange c'bras ; l'reste, c'pas ton problème, ok ? ” Il y a un peu de résignation dans sa voix et Sami plisse des yeux malgré lui. C'est pas son problème mais si c'est le problème de Max alors c'est le problème des Sharks alors ça devient le problème de Sami. C’est pas qu’il a particulièrement envie de faire partie de la vie, ou des problèmes de Max mais à ce niveau-là, il n’a pas le choix malheureusement. Il les déteste tous, ces gens qui font partie de sa vie, qui le forcent à rester, qui font de leurs problèmes les siens (il se déteste encore plus lui-même d’être incapable de se détourner d’une cause perdue). Sami roule des yeux exagérément, surtout quand il le voit s'emmitoufler un peu plus dans son écharpe, couvrant la moitié de son visage. L’image lui fait froncer le nez, ses yeux balaient l’atelier à la recherche de quelque chose dont il vient de se rappeler l’existence. “ Sami, arrange ce ptain de doigts, allez. Que j'te laisse dormir. ” C’est vrai qu’il aimerait bien retrouver son lit. Sami se remet en mouvement, mais pas en direction de Max, à la place il va chercher l’un de ses masques, ceux qu’il met pour aller dehors. C’est plus symbolique qu’autre chose parce que le tissu ne peut pas véritablement séparer son corps d’être exposé au fog, mais ça le rassure toujours un peu de le porter. Il l’enfile parce que si il doit être proche de Max, autant qu’il ne tombe pas malade lui non plus. “ C’est mon putain de problème parce que t’es un investissement des Sharks, tout comme cette prothèse qui m’a cassé les couilles à faire et si tu meurs de la grippe ou de je sais pas quoi encore, tu sais que Laszlo trouvera une manière de me blâmer moi. ‘Mais t’aurais dû le soigner, Sami, t’aurais dû lui filer une écharpe, Sami, c’est vraiment triste qu’il soit mort, Sami, tu trouves pas?’” fait-il en faisant une bien pauvre imitation du leader des Sharks. “ Alors tu vas boire une second verre, prendre cette merde, te l’embourbiner autour du museau et la fermer pendant que je m’occupe de ta main, okay? ” Sans attendre sa réponse, il lui verse un nouveau verre de sirop pour la toux — au pire ça le ralentira un peu et rendra l’expérience moins désagréable pour lui — puis lui lance l’écharpe à la gueule avant de s’asseoir de nouveau à côté de lui.

Il remet ses lunettes grossissantes, boit un peu dans son café et pose un bras au-dessus de celui de Max pour qu’il arrête de bouger alors qu’il continue d’ausculter l’ossature mécanique et métallique de sa main et de ses doigts bioniques. “ Pour l’amour de Dieu, comment est-ce que tu t’es fait ça? ” demande-t-il entre deux rangées de dents serrés, ses petits instruments cliquetant alors qu’il essaie de voir les rouages et engrenages entre les différents composants de la main. Son majeur à lui reste droit au-dessus de la zone d’observation, impliable lui aussi, mais ses autres doigts sont habiles et rapides, ils agissent comme si le dixième handicapé n’existait pas. Sami pourrait lui dire que c’est tout à fait possible de vivre sans son majeur mais quand on a une main robotique, ce n’est sûrement pas ce qu’on a envie d’entendre. “ T’as doigté un robot ou quoi?
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- C’est mon putain de problème parce que t’es un investissement des Sharks, tout comme cette prothèse qui m’a cassé les couilles à faire et si tu meurs de la grippe ou de je sais pas quoi encore, tu sais que Laszlo trouvera une manière de me blâmer moi. ‘Mais t’aurais dû le soigner, Sami, t’aurais dû lui filer une écharpe, Sami, c’est vraiment triste qu’il soit mort, Sami, tu trouves pas?’ Alors tu vas boire une second verre, prendre cette merde, te l’embourbiner autour du museau et la fermer pendant que je m’occupe de ta main, okay?
Ne pas être aussi las, Max se permettrait un sourire. Il l'aime bien, Sami. C'est con à dire car le trois quart du temps, sa tête lui revient pas. Sami n'a pas sa langue dans sa poche, comme la plupart des Shark. Il tire souvent la gueule, aussi ; on pourrait presque dire qu'ils se ressemblent plus qu'ils voudraient l'avouer. Deux bêtes un peu trop féroces qui se dévisagent, aucune ne voulant s'avouer vaincu pour un combat qui ne porte même pas de nom. Reste que Max l'apprécie quand même. Pas avoir la morve au nez, ni un mal de tête monstre ou encore, un putain de doigt coincé, il rirait de son imitation. Le chien fou n'est pas particulièrement proche de Laszlo, mais il est habitué d'entendre les conneries que Paul peut sortir à son sujet lorsqu'il a un verre dans le nez. Reste que l'imitation est accompagner par des conseils à la con qui lui rappellent Nina et Max fronce des sourcils, pour la gorge. Sa voix déconne pas trop, encore, mais il n'ouvre pas la bouche pour lui répondre. Max se contente de gronder un bout coup, de lui adresser un regard noir qui, bien évidemment, est ignoré avant de se pencher pour ramasser écharpe tombée au sol.
Elle est douce, entre ses doigts. Mais ça, Max le dira certainement pas.
Il dit encore moins merci, tire toujours la gueule et enroule le truc autour de sa gorge, garde pour lui un soupir de confort. C'est pas un con, non plus ; il va pas donner à Sami le mérite de son confort.
Le regard tombe sur le verre ; il le ramène contre son nez et malgré l'état de congestion de celui-ci, parvient à sentir l'odeur de merde qui lui donne envie de vomir. Pour le coup, le Shark tire encore plus la gueule. Il préfère se perdre dans les pastilles de plantes naturels et dans les thés que dans les sirops à la con. Il est pas un fanatique de vegan, non plus ; mais reste que l'idée de se saouler la gueule avec des trucs dont il peut même pas prononcer le nom ne l'enchante pas. Et bon puis, merde ; il est un connard de vegan. Autant l'assumer. Il a pas bouffé de viande depuis des années et il regarde même les ingrédients de la nourriture bon marché qu'il achète. Quand Nina lui a offert un manteau de cuir pour son anniversaire, il a pas hésiter à lui demander si c'était du faux ou du vrai.
C'était du vrai ; le manteau repose dans son placard depuis des mois, prend la poussière.
Sauf que pour le coup, Sami tire une gueule similaire à la sienne et n'acceptera pas un refus. Max serre des dents et le maudit, avant de fermer les yeux et d'avaler le tout en essayant de ne pas vomir. Il l'effleure l'échec en retenant fortement un haut le coeur tandis que Sami tient son bras en place.
- Pour l’amour de Dieu, comment est-ce que tu t’es fait ça?
Le chien fou lui adresse un regard assassin qu'il ne voit pas, évidemment, avant de jeter le verre de plastique à l'autre bout de la pièce, se disant que la chose empêchera Sami de lui offrir un troisième verre. Il racle sa gorge plusieurs fois, tousse brièvement avant d'inspirer puis d'expirer fortement.
Dans sa tête, y'a une bonne centaine de bombes nucléaires.
- Avec ta mère, qu'il gronde, agacé d'être vu comme fautif. J'sais pas, merde. Arrête d'me poser la question.
Il a beau ignoré pas mal de choses au sujet de la technologique - Max préfère les livres et les conneries du genre, même si sa gueule ne colle pas à la définition - il observe quand même avec attention ce que Sami fait à son bras. Faut dire, il lui arrive parfois de fixer son bras un peu trop longtemps, fasciné par la manière dont le truc fonctionne. Il veut pas non plus connaître les termes scientifiques et les conneries du genre, mais reste que cette merde l'impressionne et que Sami a, peut-être, mais il lui dira pas, un peu de génie. Mais juste un peu ; pas de quoi le hurler sur les toîts, non plus.
- T’as doigté un robot ou quoi?
Sa bouche se tord en une grimace avant qu'il ne puisse réellement penser à la chose et Max aboie ;
- J'ai l'air du genre de gars à doigter un robot ? J'ai rien doigté du tout, débile ; le ton est indigné, presque dégoûté. La dernière personne qu'il a pu touché plus ou moins de cette manière reste Naora et encore, ils n'ont jamais fait quoique ce soit. Peut-être qu'elle a voulu, mais elle n'a jamais rien dit et tant mieux ; Max n'a pas besoin de ça. Il n'en a jamais ressenti l'envie et ne l'a jamais fait et si un jour, par miracle, quelqu'un lui donne l'envie, il se débrouillera avec son problème et ira s'instruire sur youporn ou une connerie du genre. De toute manière un robot a d'huile dans un endroit comme ça, non ? Ça aurait pas coincé comme ça. Tu peux l'arranger ou pas ?
La patience reste, après tout, l'une de ses plus grandes qualités en compagnie de la politesse et de son sang froid. L'écharpe a beau être chaude autour de son cou et l'atelier assez chaud, voire même s'il s'endort un peu, maintenant, surement à cause de cette merde de sirop, Max n'a pas envie de rester dans les parages trop longtemps. Il n'est pas à l'aise dans les endroits qu'il ne fréquente pas régulièrement ; peu importe s'il est déjà venu plusieurs fois dans les parages pour son bras, l'endroit n'est pas encore familier et Max n'apprécie pas. Il ne cherche pas non plus à être plus familier avec l'atelier ou encore Sami. Cas social par excellence.
- Des perturbations auraient pu l'coincer, tu crois ? qu'il demande, vaguement, en penchant un peu la tête pour voir ce qu'il fait, tout en restant vague. Certes, les Shark sont au courant de ses voyages, du moins Laszlo, mais Max ne sait pas qui a été informé. S'il a rapporté des trucs dont Sami se sert maintenant, rien n'affirme qu'il est au courant de la provenance. Or, il garde pour lui le fait qu'il n'était pas forcément sur Néphède lorsque le doigt s'est coincé. Genre, des ondes spatiales ou une connerie du genre ?
Autant dire qu'il a été enlevé par un OVNI.
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Sami Hedat
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J'ai l'air du genre de gars à doigter un robot ? J'ai rien doigté du tout, débile. ” Sami grogne, mais a un petit sourire narquois. Tout le monde parle de Max, après tout, les filles disent qu'il est bizarre, parce qu'il ne les veut pas. Sami leur dit (enfin, leur disait) volontiers qu'il y avait assez de lui pour tout le monde, pas besoin de penser à Max. Tout le monde s'en fout de Max mais les filles l'aiment bien, celles qui travaillent à la Maison, il s'occupe d'elle mieux que les gars comme Sami s'occupent d'elle (avec un mélange d'admiration mêlée de dédain). Sami se demande si il préfère les garçons ou si il préfère se branler tout seul chez lui. Ou avec un robot. Il aime pas trop juger les gens, mais il juge beaucoup les gens, il trouve ça un peu dégueulasse et si c'est effectivement là où ses doigts ont traîné il espère qu'il les a lavés depuis. “ De toute manière un robot a d'huile dans un endroit comme ça, non ? Ça aurait pas coincé comme ça. Tu peux l'arranger ou pas ? Comment est-ce que je saurais ça, moi? ” rétorque aussitôt Sami en retour, rougissant un peu à l'idée que Max puisse penser qu'il s'y connaissance en sex robots.

Sami se concentre un peu après un énième roulement de yeux agacé bien théâtral, pour bien montrer à Max que ça le fait chier d'être là à s'occuper de lui, au cas où il ne l'aurait pas déjà compris. Il se focalise sur la prothèse, vérifie un peu l'état du reste des doigts et des articulations avec de soupirer en se concentrant sur le doigt dressé comme un pic. “ Des perturbations auraient pu l'coincer, tu crois ? ” Des perturbations? Sami lui jette un regard en coin incompréhensif. “ Genre, des ondes spatiales ou une connerie du genre ? ” Sami cligne des yeux. “ Mec tu regardes trop la télé, de quoi tu parles? ” gronde-t-il en levant les yeux au ciel avec agacement et en grognant encore un peu plus pour lui faire comprendre qu'il faut se taire maintenant, l'adulte travaille (Max lui rend bien quelques années mais on s'en fout). Il se demande si l'atmosphère d'Altea pourrait faire du mal aux prothèses, il pense aussi que c'est pour ça que celles de Kassian s'usent si vite. Mais c'est con parce que Max va pas sur Altea, Altea n'existe pas dans la tête des autres. Et il est pas astronaute non plus, donc Sami voit pas à quoi il aurait pu être soumis pour que ce soit ça la raison du blocage. “ Y'a juste un morceau qu'est tordu. Là, ” dit-il au bout d'un moment, montrant à Max un truc qu'il est le seul à voir avec ses lunettes grossissantes, un léger détail si important — comme ça l'est souvent avec les prothèses néphèdiennes. “ T'as dû faire un faux mouvement ou forcer quand fallait pas. Bouge pas maintenant. ” Et là il sort les instruments, pour couper, tordre, remplacer, écarter de sa vision.

Il travaille vite Sami parce qu'il sait ce qu'il fait. Il a neuf doigts agiles, dont un qui ne se plie pas, comme Max en fait, sauf que lui il est fait de chair et ça fait des années qu'il ne l'utilise plus et qu'il se tient bien droit et rigide au-dessus de sa paume, majeur dressé sauf que contrairement à Max, il ne le montre pas au monde, timide et maladroit et embarrassé quand on le lui fait remarquer. Il préférerait mourir qu'avoir un doigt ou une main artificielle ceci dit, il ne sait pas comment les gens Max font pour vivre avec eux-même. Maudits. Il a désactivé le nerfs reliant cerveau à main et fait plusieurs essais avec le doigt une fois qu'il l'estime réparé pour voir si ça marche avant de la reconnecter, ignorant le frisson qui agite Max lorsqu'il reprend contrôle de sa main. “ Essaie de plier les doigts. Ça fait mal? J'm'en fous, au moins tu peux fermer le poing. ” Sami fait la moue. Max a pas trop repris des couleurs depuis qu'il est arrivé mais il s'en fout. Sauf que c'est plus fort que lui, il a envie de lui dire de reprendre une gorgée de café chaude, et il repousse cette envie avec insatisfaction. Cette tête de con ne mérite pas son attention. Il retire ses lunettes grossissantes et se passe une main sur le visage, comme en espérant en effacer les marques de fatigue. “ Tu promets que tu vas y faire attention maintenant? ” demande-t-il sans y croire.
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