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 if "i love you" was a promise -- nikita

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Candide Ogawa
Candide Ogawa
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10 : 20. Le restaurant est toujours fermé, mais lui y est depuis plusieurs heures déjà, simplement pour tourner un autre épisode de son émission dont la nouvelle émission commencera bientôt la diffusion. Candide a, depuis longtemps, tourné le dos aux plateaux de tournage qu’il trouve sans vie, peu familier. Dans la grande cuisine de son restaurant, il se sent plus à ses aises. Il sait parfaitement où chaque chose se trouve, même les yeux fermés et c’est avec aisance qu’il a ses repères et s’y déplace joyeusement, grand sourire sur les lèvres, chaque mouvement capturé par la caméra. On s’intéresse surement plus à sa plastique que la nourriture sur son grille, mais qu’importe, il est populaire, les gens le regardent et il est simplement heureux d’avoir une source de revenue stable tout en faisant quelque chose qu’il aimait vraiment. Le tournage continue ainsi pendant plusieurs heures encore, entre les fourneaux et les nombreux aliments à préparer, reprenant quelques scènes plusieurs fois pour avoir le meilleur résultat possible et attirer le public autant vers son émission que vers son restaurant, avec la promesse d’y trouver des mets plus délicieux les uns que les autres. Le tournage se termine enfin et Candide a à peine le temps de se rafraichir rapidement par une douche pendant que le staff s’occupe de ramasser tout l’équipement, avant de revenir une deuxième fois au restaurant. Cette fois-ci pour commencer la préparation des plats que les clients pouvaient commander. Il avait plus de demande depuis quelques mois et avait engagé d’autres chefs et commis. La cuisine est ainsi devenue bien plus vivante, baignée par les cris et les discussions de tout un joli monde et c’est avec fierté qu’il déposait son regard sur chacun d’eux. C’est ici où il se sent le plus à son élément, le plus calme aussi. Il ne se met quasiment jamais en colère, même quand quelqu’un se trompe de recette ou qu’un client se montre injuste envers un employé, il se contente de sourire et tenter d’arranger les choses avec le plus de douceur possible. C’était des parties de lui qu’il ne se connaissait même pas, et il a presque l’impression d’être un étranger en réalisant à quel point le moindre faux-pas de Nikita peut éveiller en lui la plus brûlante des colères.

Son visage lui revient en tête à cette pensée, puis un sourire fleuri sur ses lèvres. Bientôt, Nikita sera là, en compagnie d’une connaissance. Il sait que son homme comptait choisir un restaurant différent s’il n’avait pas surpris sa conversation. Candide n’avouera pas que c’était une manière de garder un peu plus l’œil sur Nikita, il avait mis ça sur le compte du professionnel, puis assuré qu’il n’aurait aucun comportement ambigu. Le secret de leur relation sera toujours un sujet de discorde pour lequel il n’a pas trouvé l’énergie de débattre sur le moment.

Le serveur lui ramène une nouvelle commande, l’informant que c’est celle de Nikita et son invité. Candide hoche de la tête, le laisser leur envoyer l’entrée au début puis une vingtaine de minutes après, quand c’est le temps du plat principal, il marche derrière le serveur qui apporte les plats jusqu’à se retrouver devant son homme. Il sourit doucement, il a toujours particulièrement aimé le voir apprêté d’un beau costume comme ce soir. Il leur présente rapidement le plat mais au moment de partir, l’inconnu l’arrête et lui propose de prendre place à ses côtés pour quelques minutes s’il le pouvait. Et c’est un regard inquisiteur qu’il pose sur Nikita, hésitant de ce qu’il devait faire. Il avait promis de bien agir après tout.
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Nikita Bae
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Nikita adore la nourriture de Candide, vraiment. C’est pas le problème. Il aurait préféré aller dans n’importe quel autre resto de la ville que dans celui-ci pour ce rendez-vous. Particulièrement pour ce rendez-vous. Il connaît plutôt bien l’homme qui l’accompagne. Et si Nikita est déjà pas jeune, lui, a l’âge de son père. Il est a quelques années de casser la brindille, avec pourtant toujours autant d’heures au bras. Le genre de personnes à qui Nikita sourit, qu’il maudit derrière les rideaux. Il voulait pas venir ici parce qu’il veut pas que Candide soit exposé à ce genre d’hommes. Il veut pas que cet homme puisse voir Candide, le trouver à son goût, et penser, naturellement, que parce qu’il a du temps, il peut avoir tout ce qu’il veut.
Mais Nikita voulait éviter une dispute, alors quand il a vu que Candide voulait que ce rendez-vous soit dans son restaurant, il a accepté. Il a même pas un peu insisté. Il est fatigué, de toutes les disputes. Fatigué de se réveiller le matin avec des bleus sur tout le corps, d’en découvrir autant sur celui de Candide, et de devoir prétendre, que malgré tout, tout va bien.
Alors maintenant, il esquive. Il dit oui à tout ce à quoi il peut raisonnablement dire oui, et insiste pas quand il voit que la partie est perdue d’avance. Cette partie là, était perdue d’avance. Candide avait dans l’idée que ce rendez-vous se ferait chez lui. Et c’est avec un sourire malheureux sur le visage qu’il tient la porte du restaurant pour que son rendez-vous y entre.
Il fait des remarques sur le restaurant, positives principalement. Avec un air pourtant si supérieur que tout ce qu’il dit passe à la trappe. Ses mots disent que l’endroit est agréable, son visage montre le dégoût du pas assez prestigieux ou du trop normal. Et Nikita se contrôle pour pas lui dire d’aller se faire voir. Cette condescendance est beaucoup trop pour lui. A supporter.
Si seulement il pouvait le défier, là, au Wristle, lui prendre tout son temps restant. D’autres, qui méritent beaucoup plus de l’avoir en ont tellement besoin. Alors que lui, avec son ventre rond d’alcool et ses costards à des prix exorbitants.
Nikita fume quand il pense que dans la rue, c’est comme ça que les gens le voient, lui aussi. Comme un riche dont les costumes coûtent la durée de trois vies et qui pense qu’a sa petite bedaine.
Ca le rend dingue.

Pourtant, il sourit alors qu’ils s'assoient tous les deux à table. Et il se met à parler business. Parce que c’est une demande de son père. Et qu’il fera ce que son père lui demande. C’est l’argent de son père qui lui sert pour vivre, après tout. Il prend des notes, dans sa mémoire et sur les papiers face à lui. Il réfléchit aux possibilités qu’un lien entre les deux entreprises pourrait apporter. Et il essaye de passer outre le dégoût pour la personne face à lui, essaye de rester simplement concentrer sur les bénéfices, les chiffres, sur les faits.
Les faits sont bons. Et il déteste ça. Lier les entreprises Bae avec ses entreprises à lui, ce serait un vrai apport pour son père, et pour lui, plus tard. Mais ça inclurait de bosser avec lui. Lui là, dont il a juste envie de voler le temps et le laisser pour mort. Et ça, Nikita est pas certain de vraiment réussir à le faire.
Il est pas fait pour jouer l’hypocrite. Si. Si il est fait pour ça. Mais pas à ce point là.
Les entrées arrivent, et l’homme mange. Et Nikita lève les yeux au ciel, parce que, qui mange comme ça ? Mis à part les cochons ? Et encore, aujourd’hui, les robots font qu’ils sont propres. Pas lui. C’est un porc. Mais Nikita garde le sourire, se délecte de la nourriture, gardant dans un coin de l’esprit, que c’est Candide qui l’a fait. Et ça l’aide à sourire, à garder le moral. Peut-être que de le savoir pas trop loin de lui, ça lui fera passer cette soirée plus calmement.
Les entrées repartent. Les plats arrivent.
Nikita doit lui dire, si il accepte sa proposition de projet. Là, dans les minutes à venir. Et il pèse encore le pour et le contre de travailler avec lui. Est-ce que ce serait pas plus simple de le tuer, et de bosser avec son héritier ? Qui qu’il soit, il pourra de toute façon pas être pire, pas vrai ?
Les plats arrivent. Et Candide avec.
Et.
Nikita voulait vraiment pas que ça se produise.

L’homme l’arrête, lui demande de s'asseoir à ses côtés. Et les machoirs de Nikita se serrent. Les mains qu’il avait sur la table sont maintenant en dessous, les poings serrés à s’en péter les phalanges. C’est, seconde pour seconde, ce qu’il craignait. Exactement. Presque mot pour mot, image par image. Et Nikita a absolument aucune idée de comment réagir.
Il sait que personne posera les mains sur Candide, à part lui. Et certainement pas ce porc face à lui.
Mais lui dire, lui expliquer, c’est pas une possibilité. Parce que ce deal est trop important. Que ce type, qui est incapable de manger avec une fourchettes, peut possiblement pas comprendre l’amour qui les lie. Et surtout, son père, pourra jamais comprendre. Personne comprendra jamais. Faut que ça reste entre eux. C’est le seul moyen pour que tout se passe bien.

Candide. Mr. Bongrass, voici Candide Ogawa, le cuisinier.

Il essaye de garder le sourire, Nikita. Regarde Candide, puis l’animal face à lui. Il est inconcevable que Candide soit ne serait-ce qu’un millimètre de plus proche de lui. Not gonna happen.

Le cuisinier et le petit ami de mon fils.

Parce merde.
C’est la seule solution.
La seule rapide.
Et quand Nikita voit la main baladeuse de Bongrass qu’il lançait clairement vers la cuisse de Candide retourner sous la table, il se dit, qu’au moins, Nikita aura à couper aucune main ce soir.
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Candide Ogawa
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Il avait redoublé d’efforts, avait pris un soin encore plus particulier à tous les aliments et la façon dont il les préparait. Tout fait avec plus de minutie qu’à l’habitude, sa voix était montée, ses sourcils froncés devant la moindre erreur de ses commis. Aujourd’hui, plus que les autres jours, il voulait que le restaurant soit parfait ainsi que tous les plats qu’il servirait. Parce que cette fois-ci Nikita serait là, avec un invité. Evidemment, Candide avait envie que l’invité apprécie l’endroit, cela lui fera toujours de la publicité en plus, et lui ramènera certainement de nouveaux clients influents et importants par la suite. Mais ce n’était pas l’unique cause. Il désirait que Nikita soit fier de lui, en réalité, l’homme a toujours été le seul dont l’avis comptait réellement. Les autres n’étaient que des seconds rôles dans sa vie. Il voulait guetter son visage, voir ses traits s’adoucir tout en mangeant. Nikita n’était pas difficile, il adorait sa nourriture, mais Candide aimait redoubler d’effort et l’impressionner encore plus à chaque fois. Et assez égoïstement, il voulait que tous soient témoins de sa fierté. Parce que si Nikita dévore souvent ses plats sans jamais rien laisser, c’est plus souvent dans l’intimité de leurs appartements, et plus rarement tard le soir au restaurant, quand il n’y avait plus personne, pas même les employés et que le brun s’arrêtait pour un dîner avant de le ramener à la maison.

Il a du mal à patienter quand il sait qu’ils sont déjà dans la salle, il leur a réservé une des meilleures tables, assez isolée du reste tout en ayant une parfaite vue sur l’intérieur et l’extérieur. Fébrile, il aurait voulu ramener les entrées lui-même, mais ce ne serait pas bien vu, ce n’était pas son rôle. Le plat principale était une bien meilleure façon se présenter. Et c’est ce qu’il fait enfin, quand l’heure arrive.
Il finit à peine de présenter les plats que l’invité de Nikita lui propose déjà de prendre place à ses côtés, c’était inattendu et sous le coup de la surprise, Candide est incertain de la réponse à donner. Son regard se tourne presque naturellement vers Nikita, en attente d’une réponse ou d’un signe. Et quand il les présente enfin, le plus jeune voit en cela l’acceptation qu’il se joigne à eux. La veille, il n’avait pas écouté tout le discours de son compagnon, trop fatigué pour suivre le fil de ses paroles. Mais il avait retenu que c’était une personne important avec qui sa famille devait faire affaire.

Peut-être alors que Nikita n’aurait pas eu le choix dans tous les cas. Le serveur lui ramène rapidement une troisième chaise et il s’y assoit, plus près de l’homme que du sien.

« Enchanté. » susurre-t-il de sa charmante voix, ses yeux se fermant doucement sous son sourire. Il en a vu de pires que lui au restaurant, il fallait à chaque fois sourire et visiblement, il y arrivait bien mieux que Nikita.

Mais le sourire disparait.
Petit-ami.

Le sourire devient amer, de plus en plus difficile à garder sur ses lèvres charnues. Il y’a la commissure de ses lippes qui tremble légèrement. Nikita a vraiment osé le faire passer pour l’amant de son fils. Il sait. Il sait que c’est une situation qui aurait arrangé tout le monde, qu’il soit tombé amoureux du fils ou de la fille, plutôt que du père. Mais il n’y peut rien, il n’a jamais pu contrôler son cœur ou ses émotions. Ca a toujours été Nikita, lui seulement. Personne d’autres. Et il avait beau s’être toujours répété que c’est dans le secret qu’ils pouvaient être heureux, il ne peut empêcher la colère de le posséder. Il est aigre devant le comportement de son homme.

Il lève le regard vers lui. Une lueur presque dégoutée y brille. « Ex petit-ami. Votre fils ne vous l’a pas dit ? Nous avons…J’ai, rompu. » Il veut lui faire mal, briser et poignarder son cœur. Il l’aime autant qu’il ne veut le voir souffrir de ne jamais assumer ses sentiments envers lui, follement, presque désespérément.

« Je suis cuisinier et un cœur à prendre. » rectifie-t-il finalement à l’attention de l’homme, et immédiatement, il sent une main grasse se poser sur sa cuisse. Son visage se crispe et son corps entier se tend, mais il ne bouge pas, n’enlève pas la main et au contraire s’assure qu’elle soit visible à Nikita.

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Nikita Bae
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Un gamin. Nikita est tombé amoureux d’un putain de gamin. Il voudrait que Candide puisse comprendre pourquoi il agit comme ça. Il voudrait qu’il entre dans sa petite caboche que s’il ne le présente pas comme l’homme qu’il aime, c’est qu’il y a une raison. Ce type, face à lui, c’est un opportunité pour son père, mais aussi quelqu’un d'influent, de connu, quelqu’un dont deux mots pourraient ruiner la vie de n’importe qui. Il pourrait ruiner la famille Bae, et la réputation de Candide, aussi simplement qu’un claquement de doigts. Candide devrait comprendre aussi, vu la main de l’homme, qu’il peut consciemment pas lui dire qu’il est célibataire. Pour ce porc, Candide ne ressemble à rien d’autre qu’à un bout de viande. Et Nikita le supporte pas. Candide devrait le comprendre. Nikita est déjà passablement énervé. Rien que la présence de l’homme face à lui l'insupporte. Il se retient depuis une bonne vingtaine de minutes de le balancer par la fenêtre. Ou de lui enlever tout le temps qu’il lui reste à son bras. Combien de pauvres âmes à Casma, pourraient vivre de beaux jours, juste avec ce qu’il a au bras ?
Il sait, Nikita, que l’idée même d’être le petit ami de son fils est une idée qui déplaît à Candide. Que le fait qu’il le présente comme tel est un motif obligatoire de dispute. Et Nikita est prêt pour cette dispute. Oui, vraiment. Il peut se préparer psychologiquement à répondre aux insultes, aux coups, aux larmes et aux cris. Il a des arguments valables. Des arguments que Candide peut pas refuser. Nikita l’a fait pour sauver sa réputation, à lui, Candide. Pour une fois. Nikita l’a pas fait parce qu’il l’assume pas. Mais parce que Sigan est pas assez évoluée pour les accepter tels qu’ils sont, lui et Nikita. Et il aurait, tellement, tellement voulu que ça s’arrête là. Qu’une dispute éclate le soir même, une fois à l’appartement. Que Candide crie, et qu’ils finissent par se réconcilier sur les coussins. Mais non.
Non, parce que Candide, est un gamin.
Quand Nikita entend sa voix, ses mots, il baisse la tête. Il le déteste quand il fait ça. Il aime pas ça. Il l’aime pas, lui, quand il est comme ça. Et quand la main se pose sur la cuisse de Candide, Nikita voit rouge.
Il voit sang. Il voit feu. Il voit destruction et mort de ce porc, vraiment.
Et tout arrive très vite, ensuite. Il se lève, va voir un serveur, lui donne vingt ans, lui demande de vider le restaurant. Encore quelque chose que pourra lui reprocher Candide ce soir, de faire baisser son chiffre d’affaire. Le restaurant se vide, dans le silence. Nikita revient à la table, avec un sourire tout sauf agréable. Ce sourire que Nikita a, quand il a bu deux ou trois verres de trop. Ce sourire que Nikita a, quand il se retrouve au poste de police à expliquer que c’est pas lui qu’a tué les gens, dans le bar, qu’ils se sont vidés de leur temps tous seuls. C’est un sourire qu’il arbore pas souvent, Nikita. Un sourire qui fait peur. Mais well. Personne touche à Candide. Personne. La main sur la cuisse de Candide a pas bougé. Il l’a un peu plus refermé. Candide doit la sentir, beaucoup plus que tout à l’heure. Mais Candide devrait sentir les mains de personne d’autre que les siennes, sur son corps. Personne. Il attrape le poignet de Mr. Quelquesoitsonnom. Pour Nikita, il a plus de nom. Il a plus de titre. Il a plus rien. C’est un animal galeux.
Le sourire de Nikita est charmeur quand il lui propose un Wristle. Et peut-être que Candide parle, pendant ce temps, peut-être qu’il agit, Nikita sait pas. Sait plus. Nikita est concentré sur son seul vrai but. Que cet homme parte. Loin. D’eux. De Candide. Et l’autre qui sourit, qui rit. Qui se dit bon. Qui sait probablement pas que Nikita joue tout le temps, qu’il risque sa vie à chaque manche, que contre un pourri comme lui, il sait qu’il va gagner. Le combat commence, et Nikita prend le dessus. Il a les yeux d’une hyène, le sourire de Satan. Et vraiment, il ferait peur à n’importe qui. Nikita est toujours comme ça, quand il perd le contrôle. Il sent l’homme face à lui commencer à se débattre et à vouloir retirer son bras. Et le sourire de Nikita s’accentue. Il lui laissera seulement ce dont il a besoin pour rentrer chez lui. Et il lui dira, qu’après tout, c’est le jeu.
Quinze minutes. Il lui laisse quinze minutes.
Et l’homme se lève, et court en dehors du restaurant.
Nikita est loin d’être calmé. Il tourne la tête, et ses yeux se posent sur Candide. Ce qu’il a fait pendant sa période de folie, il en sait rien, il l’avait obnubilé. Et c’est bien mieux comme ça. Nikita se lève, calmement. Ce genre de calme qui ne présage rien de bon. Il s’approche de Candide, lui prend le poignet, et le soulève de la chaise.
C’est sans aucune tendresse qu’il écrase ses lèvres sur celles du garçon. Du gamin. Quand il reprend son souffle, aucun mot cohérent ne sort de sa bouche. Juste des respirations saccadées. Nikita est pas calmé. Oh non. Loin de là.
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Candide Ogawa
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Il sait. Que leur relation doit rester un secret, qu’il devrait déjà être reconnaissant que Nikita ait parlé de lui à ses enfants et son ex-femme, car devant eux au moins, il n’y a pas à se cacher, Candide n’a pas besoin d’excuses pour aller à son appartement, et encore moins d’attendre que les plus jeunes Bae ne soient pas dans les environs pour dérober un baiser aux lèvres de Nikita. Mais Candide n’a jamais su se contenter de ce qu’il a, et quand on lui tend la main, c’est tout le bras qu’il veut s’accaparer, le corps entier qu’il désirerait posséder. Il aimerait crier leur amour haut et fort, malgré les risques, les médisances des autres, même en sachant que personne n’accepterait leur relation, elle était différente, atypique et surement malsaine aux goûts de certaines. Candide serait bien mieux avec la fille Bae, ou même le fils, pourquoi pas, c’est le summum de ce qu’on pourrait accepter. Mais pas le père, jamais le père. Pourtant il n’y peut rien, il n’a pas guidé son cœur vers l’autre, il a trouvé son chemin seul. Nikita a été bon pour lui, il a tu les idées sombres qui avaient envenimé son esprit quand sa sœur avait disparu, a été une étreinte solide autour de son corps tremblant. Un ami, un confident, avant de devenir l’amant. Candide sait qu’il est celui qui les a entrainé dans cette relation, Nikita n’aurait jamais fait le premier pas, il n’a pas le courage, surement parce qu’il réfléchit trop. Alors que le plus n’avait eu qu’une seule pensée ; il l’avait voulu sien et il l’est devenu. Et après cinq ans, il a l’impression que rien ne change réellement entre eux. Les disputes et les cris sont toujours aussi fréquentes, adoucis par des moments de tendresse quand il n’y a qu’eux deux, quand il n’y a pas l’extérieur pour leur rappeler leur tourment. Ils ne peuvent être réellement heureux que s’ils s’isolent entièrement. Ce n’est pas possible. Nikita a son travail, Candide tient beaucoup trop à son restaurant et à sa visibilité. Est-ce qu’il devrait se résoudre pour autant à ce qu’ils ne soient jamais heureux à chaque seconde.

Il soupire, Candide, tente de taire les répliques mauvaises de toutes ses forces, mais il n’y arrive pas. Nikita aurait pu le présenter simplement comme le cuisinier et le propriétaire du restaurant, il aurait accepté ça, il aurait grincé des dents mais il n’aurait rien dit. Nikita a du mentir, s’est senti obligé de dissimuler leur relation quand aucun doute n’était apparu. Et ça, Candide ne peut l’accepter, il ne peut garder les lèvres closes. Il dit les mots qui font mal, accepte silencieusement la main dégoûtante sur sa cuisse. Il se sent si sale, mais il ne dit rien, défi son homme du regard, curieux de voir sa réaction quand lui, a nié le moindre lien entre eux.

Il voit son homme qui se lève, suit chacun de ses faits et gestes, hausse quand il s’attarde sur le serveur. Pourquoi ? Il ne comprend pas quand il voit le serveur faire le tour des tables, murmurer quelques paroles à chaque client avant de voir ses clients disparaitre les uns après les autres, jusqu’à ce que le silence l’entoure. Un pli irrité, mais soucieux aussi, se trace sur le haut du front du plus jeune, devant cette situation. Il sent la main répugnante se serrer contre sa cuisse, il aimerait tant lui briser les doigts, il l’aurait fait s’il ne devait penser à la réputation de son enseigne. Nikita le sauve de cette pression mais il n’a pas le temps de souffler, son regard finit happé par le manège devant lui. Il ne veut pas de ça chez lui, il n’a jamais vu Nikita ainsi non plus.
Il l’a déjà vu énervé, leurs disputes ont souvent violentes, brutales, presque bestiales. Jamais comme ça. Il n’a jamais assisté à ces choses que Nikita fait, il les sait mais ce n’est pas la même chose que d’y assister. Il déteste ça. Il déteste voir Nikita sourire alors qu’il enlève ces dernières années à cet homme, ne lui laisse que des poussières. Il n’arrive pas encore à parler, figé sur place. Ce n’est pas l’homme qu’il l’aime, qu’il a devant lui. Nikita a l’air d’un inconnu. Il a presque un geste de recul quand Nikita se tourne en sa direction, il a envie de fuir aussi. Il se laisse faire quand il le redresse de la chaise et participe à peine au baiser que l’autre lui impose. Il est toujours silencieux, sa respiration bruyante étant la seule chose qu’on entend de lui. Les secondes passent, il a l’impression d’être debout devant Nikita depuis des heures. « Va-t'en! » c’est tout ce qu’il soupire faiblement. Il ressasse la scène qui vient de se passer, l’impitoyable de Nikita. Non, ce n’est vraiment pas l’homme dont il est amoureux, il n’est pas où il est celui-là. Il fait un pas en arrière, ils ne sont que deux. « Tu me fais peur. » Sa voix monte un peu plus. Il ne veut pas que Nikita s’en aille, mais il a peur de sa présence aussi, ses bras tremblent contre son corps, ses lèvres rougies par leur baiser sont douloureuses. Ce n’est pas comme avant, ce n’est pas le genre de douleur qu’il aime habituellement.


« Cet homme, il va mourir et t’en es la cause, ça te fait ? »
Il crie à présent, hausse le ton mais garde toujours sa distance avec Nikita. « Tu me feras la même chose quand je t’aurais trop énervé un jour aussi ? Quand j’aurais dépassé la limite ? »


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Nikita Bae
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Nikita a toujours été enclin à s’énerver quand Candide est concerné. Nikita a toujours été enclin à s’énerver quand il a un peu trop bu. Nikita a toujours été enclin à perdre la tête et péter des câbles quand il est jaloux. Il perd notion de la date, de l’endroit, de ce qu’il est censé y faire. Ne reste plus devant ses yeux que l’objet de sa jalousie, sa cible, et celui qu’il doit défendre. Candide. Nikita a jamais été comme ça avec son ex femme. Parce que son ex femme avait pas besoin de lui pour se défendre, déjà. Puis aussi parce qu’elle se mettait jamais dans des situations qui auraient pu rendre Nikita jaloux. Enfin, probablement aussi parce que Nikita l’aimait pas autant qu’il aime Candide. Qu’elle était plutôt une grande amie (qu’elle est toujours), et que c’était ça, surtout.
Nikita voit plus rien d’autres que la main de l’homme sur la jambe de Candide, et il réagit en conséquence. Ce qui lui semble le plus logique, le plus normal. Défendre la dignité de son homme, et ridiculiser celui qui a voulu la souiller. Lui prendre du temps pour qu’il n’en ai plus assez, à la seconde prêt, pour en reprendre. Parce qu’après tout ça, il saura. Et s’il le dit, s’il en parle, alors Nikita et toute sa famille tomberont. Et ce n’est pas une possibilité. Nikita l’a ridiculisé ce soir. S’il vit, il fera tout pour détruire les Bae. Et Nikita peut pas le permettre. Personne touche à sa famille. Personne.
L’homme part en courant du restaurant, et le visage de Nikita reprend une froideur effrayante. Il sourit plus, il montre plus rien. Il se prend à se moquer de lui, intérieurement. Il peut bien courir tant qu’il peut. Sa vie s’arrêtera dans quinze minutes. Et si c’est pas le cas, s’il vole, ou trouve du temps avant, grand bien lui fasse, Nikita prendra soin de le traquer jusqu’à ce qu’il n’ait plus une minute à son bras, et qu’il puisse plus dire quoique ce soit. C’est la seule solution.
Le baiser qu’il partage avec Candide est pas doux. C’est pas un baiser amoureux. C’est un baiser d’affirmation. Candide lui appartient, lui a appartenu depuis qu’ils se sont rencontrés. Et Candide le sait. Nikita lui appartient tout autant. C’est malsain, oui, peut-être. Mais c’est eux. Ca a toujours été eux. Puis les autres, quelque part autour, enfermés en dehors de leur bulle d’amour, de désir et de colère. Le baiser est possessif. Quelqu’un d’autre que lui l’a touché, et il déteste ça. C’était pas une tape sur l’épaule, c’était pas une caresse amicale, Nikita s’énerve pas pour des gestes amicaux. Nikita s’énerve même pas pour des gestes violents, parce que Candide peut être bien plus violent que lui, et qu’il sait se défendre. Mais ce geste là, il l’a fait sortir de ses gonds. Parce ce type avait des idées derrière la tête. Parce que Nikita le lisait dans ses yeux, qu’il voulait le voir nu sur un lit, Candide, et qu’il s’attendait à pouvoir posséder son corps comme un homme mâle alpha. Nikita a pas supporté. C’est normal. Et qu’il veuille le récupérer pour lui, le laver de ce contact en l’embrassant, ça aussi, c’est normal. Nikita a besoin de se rapprocher de Candide, de se rassurer sur le fait que oui, Candide lui appartient, à lui. Et il appartient à Candide, pour aussi longtemps qu’il restera en vie, probablement.

En écrasant ses lèvres violemment contre les siennes, il s’attend pas à grand chose, Nikita. Certainement pas à ce que Candide lui réponde. Mais peut-être pas à ce qu’il le repousse, non plus. Peur. Il lui fait peur. Et ça fait sourire Nikita. Non, ça le fait rire. Un rire un peu moqueur, un peu désabusé. Un peu cynique. Peur ? Ils se sont déjà fait tellement pire physiquement, eux deux. Ils se sont donnés des coups tellement violents. Candide a déjà vu Nikita énervé. Nikita a déjà vu Candide énervé. Candide donne les premiers coups d’ailleurs, tout le temps. Et c’est Nikita qui lui fait peur ? Des deux, le plus violent, c’est probablement pas lui.
Candide hausse le ton, cri. Il l’avait jamais vu faire une partie de Wristle, jamais. Nikita avait toujours voulu lui cacher ça. Il apprend à jouer à ses enfants, pour qu’ils puissent se défendre. Mais Candide non. Pour une raison à laquelle il n’a jamais vraiment réfléchi, il veut le laisser loin de tout ça. Loin de la misère, loin du danger de ce jeu. Ses enfants, ils sont sa famille, ils sont forts. Candide, Nikita a peur qu’il supporte pas.
Il lui en donne la preuve, juste aujourd’hui.
Nikita boue de l’intérieur. Parce que s’il était raisonnable, il se dirait que c’est normal, comme réaction. Mais que la seule chose qu’il voit, c’est que Candide prend sa défense, à l’autre homme.

T’aurais peut-être préféré que je le laisse te déshabiller dans la première aire de repos qu’il aurait trouvé ? T’aurais préféré que je m’interpose pas, et que je le laisse remonter sa main jusqu’à ce qu’il puisse te toucher vraiment ?

Il rigole franchement, Nikita. Le rire d'un fou. Sa voix est calme. Beaucoup trop calme pour le tonnerre qui semble planer dans l’air. Et c’est pire que s’il criait. Parce que sa voix calme est froide, et sans aucune émotion apparente. A part le dégoût.

Cet homme, tu sais l’âge qu’il a ? Il a 126 ans. J’étais à son anniversaire. Il avait déjà vécu bien trop longtemps. Je lui ai laissé 15 minutes, il devrait s’estimer heureux. J’en ai tué des dizaines et des dizaines d’autres en leur laissant qu’une seule minute. Mais si tu veux lui donner ton temps, hésite pas ! Vas-y, rattrape le ! Enfin... Ton temps. Excuse moi. Le mien.

Sa voix a augmenté de volume pendant qu’il parlait. S’il y a quelque chose qui le met à fleur de peau, presque autant que cette jalousie assassine, c’est l’inégalité. Cet homme a vécu trop longtemps quand des familles entières meurent à Casma par manque de temps. Il se recule de Candide et reste debout à quelques mètres de lui. Il est devant la porte d’entrée du restaurant. Il connaît assez Candide pour savoir qu’il serait capable de sortir, juste pour prouver son point. Il le laissera pas faire. Si Candide le trouve effrayant alors qu’il laisse quinze minutes à une personne, c’est qu’il le connaît pas, lui qui en laisse la plupart du temps seulement une.
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Candide Ogawa
Candide Ogawa
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Candide connait la possessivité de l’homme qu’il l’aime, il en connait chaque degré parce qu’il la partage entièrement. Il déteste que les regards se posent sur Nikita, peu importe qu’ils soient dirigés par un intérêt simplement amical ou non. C’est surement pour ça qu’il déteste le secret de leur relation – parce que loin de l’intimité des quatre murs de leur appartement, il ne peut plus clamer haut et fort que Nikita était le sien. Il n’avait aucun droit contre les gens qui l’approchaient et lui parler, aucun mot à dire qui voyait en lui un partie alléchant. Leur jalousie maladive est souvent une raison de leurs nombreuses disputes. Ce n’est pas une question de manque de confiance (même si de ce côté, Candide est surement le moins confiant). Ils sont juste ainsi, ils s’aiment à se détruire totalement, ils désirent se consumer entièrement, jusqu’à la dernière flamme, la dernière étincelle. Et la preuve de cette destruction se matérialise devant son regard en une suite rapide d’évènement. Mais ce soir, ce n’est pas sa peau qui en fait les frais. Son épiderme ne sera pas lacéré d’une énième cicatrice, bien que celles de Nikita ne fassent jamais partis des éternelles. Il ne lui a jamais rien de plus que des traces éphémères qu’il effaçait de ses nombreux baisers une fois la tornade calmée. Les marques qui rongeaient la peau de Candide sont jamais disparaitre sont des marques qu’il est allé chercher ailleurs, dans de nombreuses bagarres de rues qu’il provoque bien souvent. C’est une manière de se sentir vivre. Malsaine mais elle lui convient. En tout cas, la cible de la colère de Nikita, ce soir, est l’homme devant lui, celui dont la main s’était aventurée sans honte jusqu’à la cuisse de Candide. Il ne s’attendait surement pas à une réaction pareille, mais les mots de Nikita ont été blessants et il avait besoin de lui retourner sa peine. Peu importe comment, même s’il en détestait la fatalité. Il ne sait pas s’il a fait le bon choix alors que l’homme fuyait vers la porte de sortie, quelques minutes à peine sur le bras. Il ne pourra aller nulle part, Candide ne pense pas qu’il puisse arriver jusqu’à chez lui, il crèvera surement comme un chien au milieu de la rue, à quelques mètres d’une maison grandiose. Et il déteste que Nikita vienne l’embrasser après cet acte-là. Il a l’impression d’être une proie sous les griffes de son prédateur, et il hait plus que toute cette sensation de faiblesse.

Candide déteste être faible. Parce qu’il a l’impression de redevenir l’enfant ignorant de tout qui pleurait la disparition de sa mère. Ce même enfant qui plus tard se transformera en un adolescent craintif à l’idée de ne plus jamais revoir sa sœur perdue dans le néant. Tout ce qu’il était avant de rencontre Nikita et que ce dernier ne lui partage sa force. Il n’est pas censé être faible devant Nikita et encore moins à cause de lui.

Le repousser est manière de fuir cette faiblesse. Il ne courbera pas l’échine devant sa violence, tout comme il ne se laissera pas faire. Malgré la peur qui désire immobiliser ses membres et le clouer sur place. Il a la trouille. Et c’est insupportable d’avoir peur de la même personne vers laquelle on s’est toujours tourné en premier, la seule dont les bras ont été un éternel refuge. Mais en ce moment, il a besoin de tout sauf Nikita. Il a besoin de calmer ses pensées, d’envoyer valser le poids sur son cœur. Il a besoin d’être seul, mais même de cela, il a peur à présent. Candide sait faire mal, il sait cogner et retourner les coups avec plus d’ardeur encore. Il est passionné par les corps-à-corps, surtout les plus violents. Mais il n’a jamais causé la mort de qui que ce soit, il s’est toujours arrêté avant.

Nikita ne s’est pas arrêté.

« C’est vraiment toi qui dit ça ? Tu crois vraiment que je l’aurais laissé me faire quoi que ce soit ? » Ils savent tout deux que non, Candide était capable de se défendre, il n’avait besoin de personne, encore moins devant un vieillard qui ne devait même pas avoir le quart de sa force brute.

(Plus que tout, il déteste le calme de Nikita.)

« Arrête. » qu’il crie encore, il ne veut pas savoir quel âge avait cet homme ou combien de minutes et de secondes Nikita lui avait laissé, ni même combien d’autres avant lui ont connu le même sort de la main du plus vieux. Il aurait bien accouru vers la porte de sortie pour suivre le vieil homme simplement pour enrager encore plus Nikita, mais il ne peut rien faire quand le brun lui bloque l’accès de la porte. Il ne bouge pas. Il ne veut pas s’approche de lui. Il respire longuement, tente de calmer les battements effrénés de son cœur, il sent sa gorge le picoter douloureusement suite à ses cris. Tout ce qu’il fait, c’est tendre son bras vers Nikita.

« Vas-y, prends-les. » Il relève son regard vers lui, toujours aussi dégoûté, peu importe s’il essaye de cacher ce sentiment-là. « Prends toutes les années que tu m’as donné, j’en veux pas, si c’est pour que tu me menaces avec après. Prends tout, je veux pas la moindre seconde qui soit de toi, laisse-moi juste ce que j’avais avant de te rencontrer, ça me suffit. » Les vingtaines d’années qu’il a volé à son père en compagnie de sa sœur avant de fuir, il n’avait pas besoin de lui. Il n’aime pas la tournure des évènements, encore moins que ce soit à cause d’un vieillard qui n’avait aucun intérêt à ses yeux. Malgré les apparences, se disputer avec Nikita n’était pas quelque chose qu’il affectionnait, mais il a l’impression que c’est la seule façon qu’ils ont de communiquer parfois.

« Vas-y. » répète-t-il encore, se rapprochant juste assez pour que sa main frôle la sienne. « T’es pas en droit d’être en colère, parce que pendant toutes ces années, j’ai jamais laissé qui que ce soit me toucher et c’est pas ce soir que ça allait commencer. Je t’ai jamais trompé, moi. » Contrairement à Nikita.



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Nikita Bae
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Candide comprend pas. Il refuse de comprendre. Parce que c’est un gamin borné. Parfois Nikita oublie la différence d’âge entre eux. Parfois, dans des moments comme celui ci, les dix-sept ans qui les séparent lui reviennent en pleine face. Et c’est tellement, mais tellement frustrant. Il pige pas, Candide, que ce qu’il a fait ce soir, il l’a fait par pure jalousie, mais aussi parce que ce type là, méritait pas, tout ce temps. Il l’avait gagné en volant les autres. En volant les familles de Casma, les familles comme celles des Bruni. En volant les gens comme Gali à une époque. Et ça, ça, Nikita supporte pas. Alors oui, il lui a laissé quinze minutes. Parce que c’est énorme, quinze minutes. Il lui a laissé quinze minutes pour que l’homme meurt, en connaissant la sensation qu’est de vivre comme les gens de Casma. De vivre avec pas plus d’une journée sur le compteur. Candide a aucune idée de ce dont cet homme est capable. Et Nikita aimerait qu’il regarde dehors, là, tout de suite. Nikita est sûr qu’il y trouvera un cadavre. Une personne morte parce que cet homme, avec quinze minutes sur le compteur, a eu trop peur de mourir avant d’atteindre sa banque, chez lui. Et que lui, il a pas laissé une seule minute. Nikita regrette, en toute sincérité, de lui avoir laissé autant. Il aurait dû lui laisser une minute, comme il le fait avec chaque personnes, à chaque fois. Une minute, le temps qu’il descende les escaliers. Il aurait pas eu le temps de croiser qui que ce soit. Nikita aurait dû. Il se sent si con de pas l’avoir fait.
Les mots de Candide font échos dans sa tête. Qu’il aille se faire voir. Ok, peut-être qu’il l’aurait pas laissé lui faire quoique ce soit. Mais il l’a touché. Il avait ce désir dans le regard, que Nikita pouvait juste pas supporter. Et c’est tout. Y’a pas matière à discussion là dessus. Nikita comprend même pas pourquoi Candide essaye de le raisonner. Candide le sait. Il le sait. Que la jalousie de Nikita est pas raisonnable. Alors Nikita lui dit des trucs qu’il pense pas. Et putain, ça fait mal. Lui parle du temps qu’il lui donne, parfois. Et c’est débile d’amener ça sur le plateau. Ca lui fait mal, d’amener ça sur le plateau. C’est douloureux. Une compression dans la poitrine. Et gosh, quand Candide lui tend le bras, Nikita comprend que ces mots là étaient de trop. Et la colère retombe, remplacée juste par de la douleur. Et elle retombe tellement vite, qu’il a froid. Très froid. Elle retombe tellement vite qu’il a envie de tomber, lui aussi, par terre. Ses jambes sont frêles. Mais il le fait pas. Parce que Nikita sait garder la tête haute. Il a toujours su. Sauf quand ça concerne l’intégrité de Candide, ou sa jalousie.
Il aime pas la tournure des évènements. Aimait pas non plus le début de la soirée. Aurait préféré ne jamais rentrer dans ce restaurant accompagné. Aurait préféré que Candide ne rencontre jamais personne. Putain, ça tiendrait qu’à lui, Candide, il l’enfermerait dans une chambre sans la possibilité de rencontrer qui que ce soit. Parce que Nikita a 39 ans. Et que Candide en a 22. Il a confiance en leur amour, c’est pas le soucis. Mais Candide est beau, très beau, et Nikita a peur.
Les phrases de Candide lui font l’effet de poignards chauffés au feu, brûlant, coupant sa chair, petit à petit. Il veut pas entendre ce genre de trucs, de la bouche de Candide. Parce que ce temps, c’est le sien, à Candide. Il lui a donné. Et c’est pas un cadeau, c’est pas, c’est pas une façon de l’acheter. C’est une façon maladroite de s’assurer qu’il reste longtemps près de lui. Aussi longtemps qu’il le peut. Et que le temps soit pas un problème entre eux. Qu’ils puissent se concentrer sur autre chose. Puis Nikita en a, beaucoup. Il peut en donner.
Le contact de la main de Candide le fait baisser la tête. Il se sent con, putain. Il se sent merdique, petit. Il déteste cette sensation. Adore le fait que Candide soit le seul à pouvoir lui provoquer ça, ce sentiment d’être ridiculement minuscule.
Et les phrases qui suivent assènent un coup magistral que Nikita attendait pas. Pas là. Pas à ce moment précis. Ils parlaient pas, vraiment, de ça. Et Candide lui a toujours pas pardonné, il le sait. Il sait que Candide lui a toujours pas pardonné son infidélité. Pire que ça, Nikita avait embauché un prostitué, à l’époque. Et Candide l’avait pas pardonné. L’a toujours, manifestement en travers de la gorge. Alors Nikita prend son bras, à Candide. Et au lieu de lui prendre le temps, comme il l’a demandé, lui en donne. Encore, et encore. Il se sent vidé. Il sait plus quoi faire, quoi dire. Alors les heures, les jours, les mois sur son bras disparaissent peu à peu et apparaissent sur celui de Candide. Il lâche son bras. Il lui reste quinze minutes. Et c’est pas étrange. Parce qu’il a été dans cette situation des milliers de fois. Face à des connards qui pensaient pouvoir gagner. A qui il finissait par récupérer tout ce qu’il avait laissé partir. Là, c’est différent, là c’est Candide.

Désolée. J’suis désolée.

Candide a présentement le contrôle sur sa vie, lui, qu’a plus que quinze minutes au bras. Mais encore.
Ce contrôle, Candide l’a toujours eu.
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Candide Ogawa
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Il s’était perdu dans son amour, les yeux clos, il s’était volontairement rendu aveugle. Il s’était perdu dans les bras forts de Nikita, ceux-là même qui devinrent sa seule source de réconfort, respirant à travers ses lèvres, se plongeant dans la douce violence de leur fougue.

Il inhale l’oxygène que lui confère Nikita, exhale la pression de ses doigts autour de son cou.

Il s’est tant perdu qu’il en a oublié leurs différences, il y’a surtout tourné le dos, faisant fi de leur existence. Comme si à forcer d’ignorer le fait que Nikita et lui soient deux êtres si distincts annihilerait totalement cette situation. Ce n’est pas le cas, et ce soir le lui prouve. Ils ne viennent pas du même milieu, et ce n’est même pas une question d’argent. Candide n’a jamais connu le luxe opulent de l’ainé, mais il n’avait jamais manqué de rien pour autant, vivant à ses aises même avant de le rencontrer. Non, c’est l’éclat sombre qui danse au fond des prunelles de Nikita, le visage éteint devant l’agonie d’un homme à qui il n’a laissé que quelques misérables minutes. Autant l’achever d’un coup, pourquoi le faire souffrir dans ses derniers instants. C’est le visage froid, marbré d’indifférence de Nikita, le témoignage que tout cela n’était pas une situation anodine.

Il n’en était pas à sa première fois.

Et il le sait, Candide. Nikita ne lui a jamais rien caché des horreurs qu’il pouvait faire, tout en lui assurant la juste cause de ses actes. Il pensait comprendre et il comprenait, tant que Nikita n’agissait pas devant lui. Candide est habitué à la violence, là n’est pas le problème. Il ne compte pas le nombre de bagarres dans lesquelles il s’insinuait seulement pour l’envie de sentir les coups s’abattre sur son épiderme et les marques assombrirent sa peau laiteuse. Il a l’habitude des coups que lui inflige Nikita aussi, et de ceux qu’il lui rend, d’une force décuplée à chaque fois sous le coup de la rage.
Il accepte la jalousie de Nikita, elle est miroir de la sienne. Parce que son amour est possessif, son amour est conquérant. Mais il déteste y assister de cette manière. Tout comme il déteste que Nikita lui rappelle tout ce qu’il lui a donné – toutes ces années qui défilent à son bras et lui permettent de se consacrer à sa passion pour la cuisine sans se tracasser de rien d’autres. Alors, si c’est pour entendre des promesses, il préfère tout lui rendre. Il n’a jamais été avec Nikita pour l’argent. Il a aimé l’homme qu’il est, non sa position ou sa situation. Il répond avec la même véhémence, que Nikita reprenne tout, il n’en veut pas.

Il ne veut plus rien de lui. (mensonge, mais sa fierté est au-delà de tout)

Il ne répond pas par la violence comme à son habitude, ses mots sont lents et calmes. Nikita avait touché sa corde la plus sensible. Il ne veut se sentir redevable à personne, pas même à l’homme qu’il chérit le plus. Surtout pas à lui. Mais ce soir, son homme lui avait plus de mal que n’importe quel dispute physique, et il voulait le lui rendre. De manière plus douloureuse encore. Il lui rappelle son infidélité. Une seule fois, oui, mais c’était la fois de trop. Candide ne s’était jamais laissé aller dans des bras autres que ceux de son compagnon. Ses yeux n’ont jamais dérivé sur d’autres corps, ou des faciès plus jeunes qui conviendraient mieux à son âge au regard de la société. Il s’était donné entier à Nikita, sans jamais le regretter. Mais l’homme n’en a pas fait de même. Le goût reste encre acre, comme du sang putride au fond de sa gorge. Il l’avait trompé, et avec un prostitué. Il ne comprend pas au début, quand Nikita lui prend le bras. Il pense d’abord qu’il cède à sa demande et ne réagit jamais, jusqu’à se rendre tardivement que c’est tout l’inverse qui se passait. Son compteur augmentait à une vitesse folle.

Son regard se fixe sur son avant-bras, la surprise défigurant l’harmonie de son visage. La vie de Nikita entre ses bras. Il l’aimait à ce point ?

Et il ne sent pas les larmes couler le long de ses joues. Il ne se sent pas étreindre Nikita avec toute la force du monde, ses lèvres frôlant son épaule. Il glisse doucement son bras contre le sien, lui rendant ainsi toutes ses années. Il ne voulait pas prendre de risques, quinze minutes n’étaient qu’à un battement de cils.


« Ne fais plus ça devant moi, je t’en supplie. »
Il s’en fout des gens qu’il pouvait tuer pendant ses escapades nombreuses, il ne voulait juste pas y faire face. « Rentrons à la maison, mon amour. »

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