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 no mourners, no funerals (lip))

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

En sortant du Deck, Le King est accueilli par la fraîcheur nocturne de l’hiver et la luminosité hasardeuse des lampadaires, tranchant complètement avec l’ambiance tamisée du bar et le bruit constant des clients. Il ne sait pas l’heure exacte, mais les rues  sont toujours habitées de quelques vagabonds, des dealeurs et certains visages qu’il a déjà vu au repaire des Nulls. Le mouvement habituel de la foule à laquelle on se fait, avec le temps.

L’avantage d’être leur roi, le King connaît le visage de tous les habitués du quartier et eux, ignorent tout du sien. Il est ici en maître, connaît le nord d’Oriel mieux qu’il se connait lui-même ; et n’importe qui préférerait connaître le plan de la zone par cœur plutôt que les réelles intentions du roi des Nulls. Lui même n'aime pas toujours être dans sa tête.
 

Jay  réprime un frisson puis, referme les pans de son manteau pour échapper à la morsure glacée du froid, avance tête baissée afin échapper aux bourrasques et surtout échapper aux autres ; il peine encore à se promener à visage découvert, parfois, il craint qu’une vielle connaissance le reconnaisse. Un esprit revenu d’entre les morts pour se venger, nombreux vendraient leur âme au diable pour le renvoyer dans l’enfer d’où il vient. Tous ceux qui l’ont connu sont morts aujourd’hui, enterrées avec son vrai visage dont il a  disséminé les cendres. Il est toujours plus facile d'effacer l'histoire que de la faire.  Afin d’être certains que personne puisse soupçonne l’homme au visage anguleux et au teint cireux,  Ajay a préféré dire adieu à une vie tranquille et son identité, laissant au passé ce qui appartient au passé. Et si un jour une vie lui manque il n'aura qu'à l'emprunter. Le Caméléon a plus d'un tour dans son sac. En échange de son sacrifice, il peut se déplacer, libre, sans crainte. Demain s’il veut, il peut disparaître, sans que personne ne le remarque. La liberté, c’est la seule chose qui compte, par-dessus tout. Celle pour laquelle il s’est battu. C’est parce qu’il est libre qu’il est puissant, personne ne lui dicte d’ordre et il ne doit rendre de comptes à personne.  Aucun dieu, aucun roi, n’a d’emprise sur lui.
Pierre après pierre, Ajay est devenu son propre maître. Lui seul donne les ordres et les autres exécutent. Le King se fie à son instinct et à la petite voix dans sa tête.
Le King est un homme fier qui a déjà perdu ce qu’il avait  à perdre.

La saison  actuelle est sa favorite. Quand le paysage se couvre d’un manteau de neige, en province. Il aime l’observer du haut de son balcon d'où il peut distinguer l'horizon, au chaud derrière la baie vitrée qui le sépare du monde. Les températures sont supportables, mais Jay déteste être malade ; pour rien au monde il ne risquerait d’attraper un rhume.  Quand il était petit, il lui arrivait de sortir jouer dans la neige, peu couvert et tout grelottant. Sa mère lui reprochait toujours son inconscience et avec le temps et l’expérience, il s’est assagit. Ce n’est pas une petite nature, mais autant éradiquer le mal à sa source, comme de la vermine. Plus les années passes et plus il devient aigri des choses simples, il se moque de lui-même devant la glace. Oublier volontairement son écharpe devient le petit geste révolutionnaire du jour. Un homme dans son quotidien est un homme affaibli.
Il devient cet homme qu’il a toujours détesté, à travers on père, se plaignant de la pluie et du beau temps, parce qu’il n’avait plus grand-chose à faire de ses journées. Au moins, les Nulls lui procurent la dose d’adrénaline dont il a besoin pour ne pas perdre l’esprit.

Parfois. L'adrénaline vient à lui.

Cela fait déjà quelques mètres que deux hommes sont en train de le suivre -
persuadés d'être discret mais trop bruyant. Et le King est rodé à l'exercice. En zieutant derrière son épaule, Ajay distingue deux silhouettes encapuchonnées. Des gosses, comme lui l'a été, prêt à tout pour encaisser un petit billet. Le King se fait souvent suivre, ça ne le surprend même plus. Au pire, ça l’épuise. Son costume et ses fringues typique d’un dandy de Cosmopolis font loucher de nombreux voleurs.  Ils se mettent en tête de lui piquer son portefeuille, sans aucun doute rempli. Alors, il le garde la plupart du temps, complètement vide. Son argent, il le laisse dans ses poches et sous son matelas, Ajay ne fait confiance en personne et certainement pas à des banquiers. Il sait garder ses affaires sans avoir a tout ranger au même endroit. Sa mémoire ne lui fait pas encore défaut. L’argent qui dort sur son compte est celui qu’il investit légalement dans le Deck. Et le reste.
Mieux vaut ne pas trop en parler.

Il essaye de les distancer pendant encore dix mètres puis exténué déjà par sa soirée beuverie et de jeu il s'engage dans une impasse. A Oriel, il n'est pas très compliqué de trouver des recoins abandonnés, parfaits pour le trafic et autres affaires. Le King est un commercial, il sait où se trouver, au bon moment et se servir de ses planques pour d'autres circonstances. Les mots sont rarement échangés dans ces moments là. Lui comme ses poursuivants savent qu'il n'y aura pas de pitié. La pitié, il l'a assez appelé quand il avait leur âge. Plus on supplie et plus c'est douloureux, plus on se débat et plus les liens se ressent.
Les gosses sont armés de simples couteaux de cuisiner qu'ils ont du chiper chez eux. Des gosses de boucher sans doute, mais ça reste des débutants. S'il avait eu le temps de prendre l'apparence d'Amon, il leur aurait mit une raclé et taillé de jolis diamants sur leur crâne.  Mais pour coller avec son personnage, Ajay a intérêt à ne pas trop les laminer. Jay est un homme paisible avec une vie paisible, vivant au dessus de ses moyens.
Il se répète son propre texte.
Dans le pire des cas, ce n'est pas les premiers qui n'ont pas de chance et tombent sur lui plutôt qu'un vrai bourgeois égaré.
Les gens disent qu'il est cruel, il se trouve plus pragmatique et pratique. Le King ne fait que survivre. Tout se brûle.
Une clef de bras suffit à mettre à terre le premier assaillant, sans doute un peu trop facile, la fenêtre de tir était fine mais le second arrive à saisir sa chance pour le poignarder. La surprise envoie une décharge à Ajay qui fait volte- face et balance son poing dans le nez de la racaille. Le bruit des os qui craquent. Le sang, a combien de guerres a t-il survécu ?
Combien d'enfants a t-il tué pour devenir le King ? Il balance son pied dans le crâne du gosse à terre, dans ses cotés. Personne ne tabasse le King.
Personne n'attend le King. Sa cicatrice lui fait plus mal que sa blessure actuelle. Elle semble toujours se réveiller quand la colère irradie. En souvenir de ce soir ou il a brisé ses chaines. Leurs chaines.
Le fantôme abandonne à leur triste sort les deux voleurs. Qu'importe s'il a nouveau perdu une chemise.

Son corps s’écrase comme une masse au sol. Il est d'abord revenu sur son pas, puis s'est installé dans un endroit tranquille derrière une boulangerie, ou l'odeur du pain à tout heure de la journée et de la nuit réchaufferait un cadavre. Le King n’a jamais été résistant à la douleur. Les vieux whiskys font les meilleurs médicaments, mais il n'a rien sur lui. Les idées noires sont pires, le regard perdu dans le vide. Il suffit d'une seconde pour le colosse s'effondre. Toujours seul. Rien d'autre qu'une flasque vide et son téléphone si jamais il doit se résoudre à appeler de l'aide dans ses poches, qui se battent entre ses cigarettes et divers objets. Pour l'instant, il préfère rester seul un instant recroquevillé dans le froid à reprendre son souffle. Le tatouage lui fait mal. Il soulève le pan déchiré de sa chemise pour exaiminer les dégâts et grimace. De peu.
Le problème avec cette soulmark, c'est qu'elle l'engage, lui et quelqu'un qu'il ne connaît même pas.
Il aurait, rêvé que ce soit Nameha.  Ce n'est pas le genre de Jay de crever dans une rue abandonnée.
Il vaut mieux que ça, il se répète.
Ou peut-être pas au fond.
Il se grille une cigarette pour se réchauffer ou juste se rassurer. Il n'a pas envie d’appeler à la rescousse. Il n'a envie de rien. Si Nameha était là, elle saurait quoi faire. Elle lui dirait se lever et de se traîner jusqu'à l'Inkling avant que sa blessure s'infecte. Qu'elle a vu des hommes mourir d'une coupure, l'éclat de rire lumineux pour faire passer sa peine. Et puis, elle s'occuperait de le soigner, lui. Mais tout ce qu'il peut faire c'est rester assis par terre à questionner le ciel. S'il croyait aux étoiles, il leur aurait demandé de l'aide. Mais le King ne croit en rien.
Qu'elles aillent plutôt se faire foutre.

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

tu t'étais pourtant juré de ne jamais y remettre les pieds. à oriel. ne plus jamais fouler les pavés humides et le bitume éclaté. ne plus jamais respirer cette odeur de pisse qui règne dans certaines rues. ça te donne la gerbe, cet endroit. et pourtant t'es la, à vagabonder comme un con, dans un quartier que tu ne connais pas tant que ça. le nord d'oriel. c'est dangereux de s'y introduire pour quelqu'un comme toi. création des démons. tu fronces un peu les sourcils,  penses rapidement à cette stupide guerre des gangs.
tu en as appris beaucoup durant ton long séjour chez l'un d'entre eux. pas volontaire, mais pas le choix de dire oui ou de dire non. tes lèvres se pincent avec délicatesse, alors que tu viens glisser tes mains dans les poches de ta veste, espérant calmer les tremblements qui sont devenus quasiment quotidien. et tu sais très bien à quoi ils sont du. c'est le revers de la médaille, celui qui fait le plus mal. ce n'est pas de ta faute, si ? t'as jamais demandé cette vie, t'as jamais demandé à ce qu'on teste une drogue sur toi alors que t'avais quoi, dix ans ? t'as perdu la notion du temps là-bas. la seule notion que t'as pas perdue, c'est celle de la vie. parce que la vie, c'est pas grand chose, la vie c'est juste les jours qui s'enchaînent et le corps qui persiste à fonctionner. le cœur bat encore, les poumons se remplissent d'air et, à priori tout l'reste marche plus ou moins bien. c'est sans doute le seul truc qui fonctionne encore correctement chez toi, quoiqu'il y a des jours ou t'es vraiment septique par rapport à cette histoire. un soupir s'échoue sur tes lèvres, une cigarette se glisse entre ces dernières pendant que tu ères dans les ruelles toujours plus sombres les unes que les autres. c'est une mauvaise idée. ta conscience te le hurle et ton cerveau te souffle de déguerpir d'ici le plus rapidement possible, sans faire d'histoires, sans poser de questions.

il y a pourtant ce pressentiment qui te bouffe, cette impression que tu dois être ici, que c'est juste obligé et que tu n'y échapperas pas. foutue pressentiment. qu'il aille se faire foutre, lui aussi, t'as pas envie d'pourrir toute la soirée dans ces rues merdiques. tu tires sur ta clope, halo rougeâtre qui se dessine au bout du tube de goudron et fumée qui envahit tes poumons. tu fermes les yeux quelques secondes, planté la, au beau milieu de la ruelle, comme s'il n'y avait pas d'autre endroit pour te paumer dans tes pensées. tu secoues la tête,  reprends lentement ta marche, voguant ça et là sans savoir ou tu vas. ce n'est pas ton monde, ton univers. ce n'est plus ton monde. la détresse, les bas quartiers. non. ça fait des années que t'habites à cosmopolis, que tu te plais la bas et tu t'apprêtes à devenir un warden. alors qu'est-ce que tu fais dans cette merde ?
aucune foutue idée.
tu relèves un peu la tête en entendant un cri. visiblement de douleur. tu ne sais que trop bien les reconnaître, les hurlements de douleur. tu fronces un peu les sourcils, ne comprenant pas quand une violente douleur traverse ta poitrine et que ta marque à la main te brûles. tu vacilles un instant et t'appuis contre le mur le plus proche, la respiration sifflante le temps de reprendre tes esprits. c'est carrément étrange. et t'es carrément flippé l'histoire de quelques secondes. tu secoues la tête et te redresses, grimace en remarquant que t'as fais tomber ta clope et tu l'écrases pour l'éteindre, tes doigts passant dans tes mèches pour les remettre précairement en place. tu reprends ton chemin, le souffle tremblant, alors que ta soulmark te démange de plus en plus. ton mauvais pressentiment est de retour, mais tu ne peux t'empêcher d'avancer,  tournant dans une nouvelle ruelle qui te paraît guère accueillante.

surprise. bonne ou mauvaise, t'es pas trop certain de pouvoir t'exprimer sur le sujet pour le moment. tu fronces un peu les sourcils, détaillant inconsciemment l'homme à terre, face à toi. inconscient, visiblement. inconscient, mais vivant. un soupir de soulagement sur tes lèvres. tu t'approches un peu. c'est trop étrange, comme situation. tes mains tremblent, tes doigts aussi lorsque tu viens pincer l'arête de ton nez, que tu frottes nerveusement une de tes joues. et puis, tu t'accroupis, à quelques centimètres seulement. tu croises tes bras sur ton torse et ne peux t'empêcher de le détailler quelques secondes de plus. juste quelques secondes. puis tu tombes sur une plaie plutôt moche sur son torse, les prémices d'un tatouage encré dans la peau, recouvert par le sang qui semble noir, à la lueur de la lune. tu viens poser un genou sur le sol, tendant ta main en avant. tu n'as jamais eu l'impression de ressentir autant. le sang qui coule dans les veines. les tissus déchirés. tu fermes les yeux et ta main se pose finalement sur la plaie, tes doigts couverts de sang, alors que tu te mords l'intérieur de la joue, te concentrant pour le soigner un minimum. ton cœur palpite alors que le sang semble s'effacer petit à petit. ça t'as toujours fasciné. ton regard glisse sur la peau. s'arrête sur la rose en plein milieu du torse.
bordel de merde.
un hoquet de surprise t'échappe et tu es pourtant incapable de relever la main. ok. clairement. tu sais pas si t'es dans la merde parce que ce moment t'as jamais vraiment voulu qu'il arrive. enfin. c'est peut-être une coïncidence. une simple coïncidence. après tout y'a ces mots aussi, ancrés dans ta peau. tu te pinces les lèvres, incapable de penser, de faire quoi que ce soit de normal dans une situation comme celle-ci.

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

Le monde des rêves lui manque. La chaleur paisible de ses songes et leur étreinte rassurante. Il est des gens qui consolent leurs peines dans les bras d'autres, le King se satisfait de concepts évasif et de son imagination.
Les autres parlent, les autres parfois, toujours, sont ennuyants. Ces autres sont mortels, finissent toujours par vous échapper comme du sable dans la main. Et puis il serre sa poigne, plus les grains s'échappent. Le King déteste quand quelque chose échappe à son emprise, d'autant plus si elle le fait sans son consentement.
Nombreuses bêtes dans ce monde ne se laissent pas dresser.
C'est comme-ci  le monde entier lui échappait par moment. Cette foule immobile qui ne veut plus rien dire, ces éclats de rires qui ne le font plus sourire. Les affaires sont les affaires.  Alors à la place, il s'égare dans le monde des rêves. Il peut y retourner chaque soir après avoir bu son verre de vieux whisky. Et là bas au moins, le ciel est à nouveau vraiment bleu. Seules les aurores demeurent grises. Seul son visage demeure immobile et invisible.
La nuit, il la voit dans ses rêves. Persuadé que c'est elle - vielle intuition. Il peut sentir son parfum maintenant, pareil à ceux des roses du jardin de ses parents à Cosmopolis, ou d'autres fleurs. L'odorat du King n'est pas développé, il ne connaît que l'odeur de la vermine qui foule ses terres.

Il sait qu'il délire parce qu'il pense à l'ancienne Queen.
Il reprend doucement conscience comme après une chute lente et sans fin. Après la sensation miraculeuse d'être encore en vie et de pouvoir respirer. Peut-être est-il finalement arrivé au Paradis. Mais, s'il était mort, le King le saurait. Ajay ne serait pas en train de penser à toutes ces choses, il serait simplement mort avec personne pour le pleurer. Ses yeux s'ouvrent sur un visage étranger. Les traits anguleux comme les siens mais quelque chose dans son regard qui le dérange. Et surtout, le fait qu'il sout accroupit en face de lui en train de mettre ses mains sur son corps.
Il sait reconnaître une personne dangereuse quand il en croise une, ce même éclat dans les yeux. Tous les gens brisés ont le même. Et tous les gens brisés ont cette violence subtile.
Le monde pense pouvoir cacher ses blessures derrières de beaux masques mais à Oriel c'est le King le metteur en scène. C'est lui crée les costumes, c'est lui qui décide quand creuser les tombes. Faiseur de malheurs. Il a fait des orphelins, il a fait des guerriers, il a fait des soldats, des funérailles.
Le King a fait un monde de débauche et  un paradis pour les bandits. Les placards cachent des cadavres, les façades cachent des litres de larmes. Son trône fait de cendre, inébranlable.
Et si tu coupes la tête d'une Hyde, une autre repoussera.  Sourire de Joconde sur ses lèvres. S'il  pouvait brûler sur place l'étranger qui s'est permit de l'approcher, s'il avait les pouvoirs du diable.
Il l'aurait tué sur le champ. D'abord pour se venger de l'affront qu'il vient de subir. Puis pour se prouver à lui même que la faiblesse arrive tous, mais que s'il était vraiment faible. Il serait déjà mort.

« NE ME TOUCHE PAS ! » Sa voix gronde,
éclate dans le silence comme l'orage. Le passant avait toutes les bonnes intentions du monde mais il ne peut rien faire contre l'ouragan qui se déchaîne. Il ne peut pas savoir. t ne saura jamais rien.
Le King le repousse brutalement et de toute ses forces, le corps encore engourdi, ses bras se tendent devant lui pour se débattre, puis il bat des pieds pour faire reculer l'imposteur. Va t-en. Il est en colère contre le garçon, puis contre lui-même. Il s'est laissé d'avoir comme un faible, étalé par terre comme on étale un cadavre. Et d'ailleurs, il doit avoir la gueule d'un cadavre...

Et puis, la douleur se réveille doucement,
chauffant son tatouage comme une brûlure. Sans qu'il ne sache pourquoi.

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

parfois, tu aurais aimé ne jamais survivre à ses expériences. ne jamais rouvrir les yeux, ne jamais reprendre ta respiration. simplement crever et laisser la place à un autre gamin innocent et complètement paumé. parfois, t'aurais aimé crever en même temps qu'atom, t'étouffer toi-même à la découverte de toute l'amplitude de ton don. tu fermes les yeux et un soupir t'échappe, alors que la nuit, sembles t'envahir petit à petit, tout comme les ténèbres qui l'accompagnent. un frisson remonte le long de ta colonne vertébrale. un frisson de peur ? tu ne saurais réellement le dire. peut-être bien. foutue noirceur qui t'entoure. foutue traumatisme de gosse. tu te mords délicatement la lèvre inférieure, parcourant encore et encore ses rues que tu ne connais pas et que tu aurais pu connaître, dans une autre vie. après tout, tu n'en sais trop rien. tu n'es certain de rien, ta vie n'est qu'un enchaînement d'illusion et de désillusion, d'espoir et de douleur. le tout mélangé. cocktail explosif. que tu compenses grâce au flash. mauvais idée. mais la seule que tu ai trouvée pour le moment.

un cri te tire de tes pensées. un cri qui résonne dans les rues bien trop sombres et bien trop silencieuse, te faisant sursauter comme un gosse qu'on effraie. c'est pas très loin de la vérité après tout. tu secoues la tête et déglutis lentement. ta paume te lance et ton torse aussi, comme si on venait de te frapper ou un truc dans le genre. tu tentes de reprendre ton souffle comme tu le peux, avant de continuer ta route, finalement curieux de ce qu'il est en train de se passer. tes instincts te guident plus que ton esprit, alors que tu découvres un corps inconscient, en mauvais état, couvert de sang. une légère nausée s'empare de toi (rien à voir avec la nausée qui te prend quand t'es en manque) et tu retiens un haut-le-cœur alors que tu t'accroupis pour poser ta main sur le torse de l'inconnu, te concentrant pour user de ton don au mieux. perdu dans tes pensées et ta concentration, tu ne remarques pas les prunelles fixées sur ton visage anguleux.

NE ME TOUCHE PAS ! tu sursautes et te relèves instinctivement, t’éloignant de quelques pas, le regard, un peu perturbé et un peu dans le vide, tu laisses ta main encore couverte de sang retomber le long de ton corps, tachant ton pantalon par la même occasion. tu déglutis lentement. ne me touche pas. les mêmes mots gravés dans ta peau, entremêlés aux pétales de cette rose qui te hante depuis ta naissance. tu déglutis lentement, ta tête tourne quelques secondes, puis tu termines par reprendre tes esprits, ton visage neutre, alors que tu baisses la tête vers l'inconnu. ok. j'peux toujours te laisser crever si tu veux. tu lâches en penchant un peu la tête sur le côté. les mots sont sorti tout seuls, sans que tu ne puisses les contrôler. j'peux te laisser te vider de ton sang. tu ajoutes d'une voix froide. presque colérique. parce que tu lui as clairement sauvé la vie à ce gars. enfin, tu l'as empêché de le vider de son sang. littéralement. un soupir passe tes lèvres et tu récupères une cigarette, la tâchant légèrement de rouge au passage. tu l'allumes et savoures de sentir la fumée s'infiltrer dans tes poumons. tu croises tes bras sur ton torse, prenant garde à dissimuler la paume de ta main, avant de poser à nouveau ton regard sur cet inconnu. un rictus se dessine sur le coin de tes lèvres. ça fait mal hum ? tu penches un peu la tête sur le côté. tu ne sais pas totalement de quoi tu parles. sa blessure ? la rose sur son torse ? la tienne chauffe depuis plusieurs minutes déjà. depuis que tu t'en ai rendu compte. et toi qui pensais qu'il ne s’agissait que de conneries, toutes ses histoires de soulmate et de marques à la con. tu te pinces délicatement les lèvres, attendant une quelconque réaction.

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

Ajay désire être le meilleur, dans tout ce qu'il entreprend et s'est depuis longtemps formaté à cette idée, au point d'en faire une ligne de conduite. Fuir la défaite, ne pas l'accepter, comme une erreur ou une tâche qu'on ne pourrait effacer. Le goût de la réussite ne lui est pas venu du jour au lendemain, au début d'ailleurs, il se souciait peu de récolter les lauriers de la victoire. Il laissait l'honneur à son frère, se cachait derrière les jupons de sa mère et sa vie bien rangé. Il lavait le sien en pointant du doigt l'individualité de son reflet, avant le jour d'après, de s'assurer d'être dans ses bonnes grâces. Puis on lui a prit sa vie, sa mère et son frère s'est suffisamment moqué de lui pour qu'il comprenne qu'il n'aura aucune gloire s'il ne l'arrache pas à d'autres de ses propres mains. Jay est cruel mais même la méchanceté à un prix, il ne fait pas payer les innocents. Il préfère s'en prendre à des personnes qui ont des choses à perdre. Tout ce qu'il a, il l'a prit de force à ceux qui ont essayé de se mettre en travers de sa route. Comme de vulgaires insectes il s'est contenté de les écraser. Si on faisait attention aux fourmis, plus personne n'oserait avancer. Et Ajay a assez donné pour les fourmis. Il ne s'est pas contenté de briser sa chrysalide et se faire monarque éphémère.
Jay est un roi. Et celui qui voudra lui prendre son trône depuis lui couper sa tête s'il veut un jour s'emparer de sa couronne. Il emportera jusque dans sa tombe sa fierté.

Alors, ce n'est pas un moucheron qui va le retenir très longtemps.
Tout ce qu'il fait, c'est l'énerver. Et on chasse les moucherons comme les bêtes peuvent. La haine brûlante dans les yeux, il dévisage son interlocuteur. Imprime son visage dans sa rétine, qu'il ne l'oublie jamais. Qu'il l'emporte dans la mort de la nuit quand il fermera les yeux. Jay n'oublie jamais personne. En tout cas, pas ceux qui lui causent du tord. Car le reste, malheureusement lui échappe comme du sable entre les doigts. « J'ai vu pire. » Il se contente de souffler. Et c'est vrai. Se prendre une balle, ça ne peut pas être pire que donner son corps et son âme au passage. Après, plus rien ne fait mal, une fois qu'on a apprit à se séparer du reste, le reste n'est qu'armure. Des fourmillements, mais on se sent absent. Son enveloppe ne lui appartient plus depuis longtemps, le King s'est affranchi de ce genre de barrières qui le maintiennent éloigné de son but. Ce n'est plus maintenant qu'un handicap. Son corps n'est pas aussi libre que son esprit. Il saigne. Il est fragile. Il est fait de la même matière que ses rêves, il suffit d'une lame pour en transpercer l'enveloppe.

Se vider de son sang. Peut-être pas aujourd'hui.

« Toi déjà, t'es pas médecin » Le King ironise, se moque ouvertement du gamin, sa clope au bec trop triomphant. Il s'imagine déjà lui brûler un doigt pour voir. Le King aime brûler, réduire en centre tout espoir. On s'accroche aux souvenirs alors et c'est eux les plus douloureux. Pas de restes sur lesquels pleurer. Il rend au centuple ce qui lui a été fait. S'il reste là toute la nuit à attendre que le jour se lève il y a de grandes chances qu'il ne ressorte pas indemne. Ce n'est pas une conséquences à ignorer, mais il peut rester à le défier du regard pendant des heures. « Si tu prends ton pied en regardant des gens souffrir, y a quand même moyen qu'on s'entende sur un point cela dit. »
Le pire, ce qui le fait flancher, c'est la douleur. Mêlée à la chaleur de la soulmark qui irradie sans son torse et réchauffe calmement ses os, son être, d'une lueur douloureusement agréable. Une sensation de déjà vu. Même en essayant, sa haine reste modérée. La douleur. Elle ne s'arrête jamais. Le King a perdu beaucoup de choses, qu'il échangerait bien contre la douleur. Il voudrait ressentir à nouveau, être capable d'être bon de manière naturelle une dernière fois. Mais la seule chose qui lui reste et sa simple vulnérabilité à la douleur. La dernière chose qui lui rappelle qu'il est humain. Le reste du temps. Il est un monstre parmi d'autres. Le plus féroce d'entre eux.
Parce que justement, c'est la souffrance qui donnent aux bêtes leurs crocs.
Derrière ses grimaces, son assurance en prend un coup. Dans cette position, il n'est pas en mesure de faire grand chose. S'il l'autre s'approche il peut toujours lui tirer une balle à bout portant ou lui briser la nuque. Ou l'utiliser et s'assurer de ne pas se faire plus d'ennemis qu'il n'en a déjà. « Soit tu traces ta route. Soit tu bouges ton petit cul et je serai pas très regardant sur tu poses tes sales pattes, vu la situation. Je vais être sympa. Mais je vais l'être qu'une fois. »
Et c'est une promesse. Sinon, il s'assurera qu'il ne pourra plus jamais utiliser son don.

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

tu as l'impression de ne plus contrôler tes mouvements, dans cette ruelles un peu piteuse, alors que tu te retrouves agenouillé à côté de ce gars que tu ne connais ni d'eve, ni d'adam. et, bordel, t'aurais du te barrer quand il était encore temps. te barrer avant que ton regard ne croise les prunelles océans. t'as l'impression de t'y perdre quelques secondes, avant de reprendre tes esprits, reculant bien rapidement, ta main recouverte de sang et ta marque te brûlant. tu n'as pas l'habitude d'utiliser ton don de cette manière. t'as pas l'habitude de soigner les gens, comme ça, d'aider juste pour aider. t'es pas un type comme ça, débordant d'altruisme et de bonnes pensées, putain.

j'ai vu pire. tu lèves les yeux au ciel. évidemment. tout le monde à toujours vu pire. t'es pas certain qu'il ai vu des trucs comme toi t'as vu. tu enfonces tes mains dans tes poches. dieu, pourquoi est-ce que t'es aussi grand ? parfois - trop souvent - t'as juste envie de disparaître, de pouvoir te coller dans un coin sans déranger personne, mais, visiblement, c'est pas vraiment possible. et tu termines par sortir ton paquet de cigarettes. t'es si faible face à l'addiction. face à tous les addictions. encore plus faible face à l'appel de la drogue. du flash. tu fermes les yeux quelques secondes. toi déjà, t'es pas médecin. tu arques un sourcil, esquissant un sourire sarcastique. bien joué sherlock. tu pointes en tirant sur ta clope, la fumée envahissant tes poumons, calmant un peu tes nerfs à vif. tu fermes les yeux l'espace de quelques millisecondes, un battement de cil pour remettre tes pensées à leur place. et, surtout, ne pas penser à ces putain d'yeux bleus. qui te jaugent depuis tout à l'heure. si tu prends ton pied en regardant des gens souffrir, y a quand même moyen qu'on s'entende sur un point cela dit. tu baisses légèrement la tête, tu hausses simplement les épaules. tu te pinces les lèvres. si j'devais prendre mon pied à chaque fois que j'voyais quelqu'un souffrir ou dans la merde, j'aurais pas terminé. tu lâches simplement, tirant une nouvelle fois sur ta cigarette, avant de laisser le mégot s'échouer au sol. la souffrance. t'as peur de bien trop connaître c'mot.

et t'essayes désespérément de ne pas penser à la chaleur qui irradie dans ta main, ton bras tout entier, et qui se diffuse dans ton torse. t'as terriblement envie d'une nouvelle clope, que la fumée t'empoisonne une nouvelle fois pour t'calmer une bonne fois pour toute. soit tu traces ta route. soit tu bouges ton petit cul et je serai pas très regardant sur où tu poses tes sales pattes, vu la situation. je vais être sympa. mais je vais l'être qu'une fois. tu hausses les épaules une nouvelle fois. y aller, pas y aller. t'en sais trop rien, au fond. p'être bien, p'être pas. et t'es pas certain de totalement choisir, quand tu fais un pas en avant, que tu sens tes os craquer alors que tu te baisses, quand t'as du mal à respirer parce que la chaleur t'étouffe. et tu tends la main. tu devrais pas tendre la main droite, mais t'es droitier et c'est un réflexe. sans doute pas le bon, alors que ta peau rencontre à nouveau la sienne, que la brûlure est d'autant plus violente. et tu te focalises sur tout, sauf sur ça. sur le tissu déchiré, le sang qui coule, toutes ses petites molécules aussi invisibles qu'utiles. tu fermes les yeux, te mords l'intérieur de la joue, alors que tu détaches ta main de son torse, la blessure quasiment entièrement refermée. compliqué de faire mieux. tu lâches, nonchalant, tes yeux s'attardant sur la rose. et tu te rends compte que la lame a pas dû passer loin. sans doute ça, le coup dans ta poitrine il y a quelques minutes à peines.

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si j'le laisse seul mon esprit s'égare dans la pénombre

Ses yeux pareils à des éclairs lui jettent un regard mauvais. La faiblesse n'est pas quelque chose qu'Ajay tolère chez les autres et la sienne est une bien triste chose qu'il aurait aimé ne jamais avoir à affronter. Tout comme il aurait préféré rester dans son coin et ne pas avoir à supporter la gentillesse de quelqu'un qu'il ne connaît même pas. Est-ce qu'il est gentil au moins ? Ou fait juste son taf ? Un genre d'infirmier qui peut pas s'empêcher de venir en aide au démuni. La vie vous apprend très vite qu'on ne peut pas sauver tout le monde et qu'il faut savoir faire des choix. Il aurait du faire le choix de lui tourner le dos et partir. On remercie les ingrats en général, avec ce qu'ils méritent. Une balle dans la tête ou un couteau dans le dos. La chaleur qui irradie sur sa poitrine le ramène doucement à la réalité, la douleur dans son torse plus violemment et, finalement, ses pieds reviennent sur terre. Non. C'est à cause de ça qu'il est resté. Il est resté à cause de la marque. Est-ce qu'il en a conscience au moins ? Est-ce qu'il fait exprès ? Visiblement. Il ne sait pas. Ajay doit l'admettre, il reste dans le doute. Il peut juste se contenter de supposer et laisser ses questions en suspend, sans réponse. Comme la plupart des questions qu'on pose et qu'on abandonne dans un coin de sa tête. Ce genre de questions rhétoriques. Au final, la réponse, on la connaît déjà, même si elle ne viendra qu'une fois allongé dans son lit quand la nuit est la plus noire. Ses vieux démons chuchoteront ce qu'il sait depuis longtemps. Il s'endormira sans doute en pensant que d'une certaine manière, sa vie aurait pu être différente, s'il avait prit soin de ces choses précieuses.
Mais, foutu pour foutu. Qu'il soit lié à quelqu'un droit ne lui pas fait pas choix et jette plutôt un froid glacial qui remonte le long de son échine. Des gouttes de sueur froide perlent sur son front, sans trop savoir si c'est lié à sa plaie ouverture ou simplement à une révélation qu'il aurait préféré ne jamais voir.

La vie d'Ajay a toujours été pleines de questions. De grands questionnements. Pourtant,  il y a des questions inhérentes à la vie qu'il n'a jamais posé. Du genre, pourquoi on meurt. Il avait vite compris le truc, la mort elle se donne, elle se vit. Il a parfois alors, imaginé sa rencontre avec sa soulmate. Et à chaque fois dans sa tête, c'était une rencontre qu'il trouvait plate et vide de sens. Son âme soeur c'était Nameha, qu'elle soit gravée dans sa peau ou pas. Elle était celle qu'il avait profondément aimé et cela, personne ne peut le lui voler. C'est là, toujours présent. Entre des regrets et des remords que le temps a rendu vide de sens. Si ça n'avait pas été elle, ç'aurait été lui et elle se tiendrait sans doute à sa place. A la tête d'un royaume sans son véritable roi.
Avoir quelqu'un d'autre constitue pour le King un échec. Il soupire. Puis ferme les yeux quand l'étranger pour sa main. Car quitte à mourir ce soir, il veut juste être paisible.

Tout se passe sans problème. Sans douleur, juste un picotement singulier. Il a vu pire. Meilleur aussi. « Doué. Mais j'ai vu mieux, tu apprends encore ? » Ou alors c'est juste sa limite. Un débutant qui le restera toute son existence. C'est un peu ce qu'on a voulu lui faire croire quand il était étudiant. Et aujourd'hui, il se paie leur tête chaque jour de son existence. Chaque cellule de son corps se moque et se tord pour laver l'affront. Le merdeux est devenu Roi. « Merci en tout cas, je te dois quelque chose ? » Il hausse les sourcils par tic, dans un soupir contrôlé mais reste adossé à son mur. Il attendra que l'autre soit parti pour se cacher. Il commencera pas changer de gueule. Il n'évoque pas la marque, fait mini de l'ignorer d'abord puis ses yeux échouent lamentablement sur le tatouage. Des flammes glacées qui dévorent le motif, le brûle si seulement elles le pouvaient vraiment.  Jay ne le connaît pas, mais il le hait pour ce qu'il représente, autant qu'il le plaint d'avoir la pire âme soeur d'Oriel. Il souffrira à nouveau. Il souffrira comme lui a souffert et sans doute qu'il en a déjà eu un avant goût.
Ainsi, le destin les a liés. Le King est tout de même curieux d'en connaître la raison.
« Sinon, qui tu es ? »

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