(M) REECE KING + tarjei kelly

(pour toutes questions sur ce scénario, rdv dans le flood des perso vacants !)
faceclaim négociable, j'pense maybe à dudley o'shaughnessy ou whatever c'est comme tu le sens envrè univers création siganaise. naissance créé à New Brasilia il y a cinquante ans, il a passé plusieurs années dans le noir pour n'être relancé qu'il y a trois ans à peine. héritage culturel aucun, techniquement. cependant, si on ne lui avait pas implanté de souvenirs à l'origine (pas besoin de réelle identité quand on n'est qu'un robot de combat), à son réveil les choses ont été différentes : les Vanetti on choisi de lui offrir de faux souvenirs d'un historique avec eux, comme s'il avait grandi parmi eux. il y a même des photos, à la demande de Noora — caprice d'une gamine qui venait de perdre une amie et qui s'en inventait un nouveau sur-mesure. Tarjei sait pertinemment que les parents, eux, n'ont accepté que pour renforcer la loyauté sans faille qu'on réclame de lui à leur égard. il a donc l'impression de venir de quelque part bien qu'il ne soit, concrètement, qu'un amas de pièces savamment structurées. occupations artiste répondant au pseudonyme MGK (Machine Gun Kelly). drôle de parcours. né pour le combat, il a eu une carrière aussi brève qu'intense avant que tout ne se crashe : il était fait pour être sanguin et brutal et n'a pas tardé à devenir hors de contrôle à mesure qu'il gagnait en personnalité et en désir d'indépendance. sentant la menace d'une déconnexion imminente et définitive, il s'est débattu et a tenté de fuir, sans succès. ont suivi plusieurs décennies dans le noir. recyclé en androïde domestique il y a quelques années, il a plus d'une fois senti resurgir son tempérament d'origine mais le contenait tant bien que mal pour supporter l'enfermement dans ce nouveau rôle. ceci avant que sans crier gare, le monde de la musique lui ouvre ses portes, retrouvailles inattendues avec la gloire pour laquelle il est né. particularités androïde identifiable au barcode gravé sur sa nuque et à la puce de contrôle sur sa tempe droite. si elle est bleue la majorité du temps, il arrive qu'elle soit substituée par du rouge à certains moments — oscille d'une couleur à l'autre, avant que Tarjei n'arrive à se tempérer. il parvient à le cacher et à se maintenir, en partie en misant sur le self control et en partie en se faisant régulièrement bidouiller par l'androïde mécano du groupe rebelle. il sait que s'il craque et cède à son sentiment d'indignation, c'est game over.

anecdote tarjei et kelly ne sont pas à l'origine un nom et un prénom, mais les deux prénoms accolés des scientifiques à l'origine de sa création. anecdote mis en fonction pour la première fois il y a une cinquantaine d'années, il fait partie des derniers jets de la génération personnalisable (traits de visage modifiables en fonction des requêtes du client, etc ; c'était avant que ne passe la loi offrant aux androïdes une identité fixe). il a toutefois été mis hors-jeu, puis réactivé il y a trois ans après une remise à zéro. mais c'est cette caractéristique qui a plu à Noora et l'a poussée à supplier son père d'investir dans un robot collector plutôt que de lui en offrir un tout neuf : il était trop beau, Tarjei, et avait une histoire qui faisait briller les yeux de son petit frère. elle a demandé quelques retouches - d'enlever l'excès de muscles par exemple, pour une carrure moins flippante, mais il a conservé ses traits et son essence, avec une atténuation de son caractère fougueux. paris malgré tout risqué, si bien qu'on le soumet assez régulièrement à des maintenances et à des check up pour s'assurer qu'il ne reprend pas le chemin de la rébellion. anecdote à l'origine, tarjei a été prévu pour le combat. c'est encore inscrit dans ses aptitudes et son tempérament, mais les souvenirs liés à son ancienne vie ont été gommés, carte mémoire restaurée à son état initial. le travail a été bien fait mais, durant la première année de sa nouvelle vie, les crimson riot sont entrés en contact avec lui, prêts à tout bouleverser. ils lui ont d'abord fait visualiser des épisodes de son passé, pour lui faire découvrir ce pan de son existence : punching ball, divertissement animé, adoré tant qu'a duré sa gloire puis laissé vautré dans son sang bleu après avoir perdu son rang au classement du R Fighting. après quoi, c'est dans les plaies du présent qu'ils ont remué le couteau : à l'époque, il peinait à s'acclimater au fait d'être au service des Vanetti et à accepter sans mot dire les injustices subies, à l'extérieur, par ses frères et sœurs androïdes. c'est la raison pour laquelle il s'est laissé convaincre de jouer les infiltrés pour les rebelles, en quête d'informations : il est bien placé, dans la mesure où le père de l'humaine à laquelle il a été attribuée (Noora) est un industriel notamment réputé pour ses aptitudes en robotique et son implication dans la conception des androïdes. anecdote Tarjei collabore parce qu'une part de lui partage les idées de crimson riot ; mais pour autant, il ne leur fait pas confiance et sait pertinemment qu'ils l'utilisent au même titre que les humains : non pour le rabaisser, certes, mais pour servir leur idéal de vengeance. anecdote son problème est qu'il est véritablement partagé. il brûle fréquemment d'une rage qu'il met beaucoup d'énergie à masquer, du besoin d'être reconnu comme un être vivant à part entière. mais il y a des humains qui le font douter, faire marche-arrière à chaque fois qu'il menace de chuter dans le gouffre d'une haine totale et irréversible à l'encontre des humains. certes, certains des Vanetti — les mères en particulier — font montre d'un manque de considération flagrant, à croire que les lois supposées établir les intérêts des androïdes n'existent pas dans leur univers. Et il y a le reste du monde, pétri d'injustices à l'encontre des androïdes. mais à côté il y a Noora. à côté, il y a London. et d'autres encore, qu'il découvre au fil du temps et qui l'obligent à constater qu'il n'y a pas que du noir et du blanc, mais aussi des nuances de gris ; que condamner les hommes dans leur ensemble et s'engager pour manigancer leur destruction est peut-être plus radical que nécessaire. anecdote il est officiellement attribué à Noora et ne doit donc rien aux autres membres de la famille. mais tout le monde oublie ce fait et le bombarde d'ordres qu'il est délicat de refuser. anecdote il s'est mis à consommer de l'ice red (drogue) pour se sentir plus humain ; les rebelles désapprouveraient sans doute violemment s'ils le savaient, mais Tarjei s'est pris à ces sensations. anecdote il a longtemps eu l'habitude de tenir compagnie à Noora le soir, au studio ; se retrouvait souvent à l'aider à répéter ses duos. y'a quelques mois elle a enregistré le rehearsal pour le poster sur instagram — la vidéo a fait un buzz. Tarjei a une voix intéressante, attribut secondaire non prévu à l'origine mais développé plus ou moins spontanément par androïde. il s'est vu proposer une offre par le label (sait qu'il la doit en partie à son potentiel et en partie au milieu dans lequel il évolue, à l'attention qu'il attire — marketing pur) et la promesse de gloire supplémentaire pour sa famille a convaincu Sharzad (la mère de Noora) de signer. Il n'est pas mécontent, exerce ce nouveau rôle comme il l'a toujours fait jusque-là. Au départ il s'est juste laissé porter, créé pour obéir, mais sa nouvelle vie a quelque chose d'excitant ; couplé à la drogue qu'il consomme, elle le fait se sentir de plus en plus humain. Mais le place aussi dans une position où il peut faire passer des messages au nom des androïdes (dans une certaine mesure, si bien qu'il joue avec les limites pour contourner la censure). Il retrouve une part de ses repères d'origine : l'entrée sur scène (ring) et les acclamations de la foule, l'exaltation, le sentiment d'accomplissement.

Noora Vane elle l'a choisi il y a trois ans sur les conseils de son petit frère, Navid, passionné de R Fighting, et avec l'accord de son père, incollable sur tout ce qui concerne les androïdes et curieux d'examiner de plus près la carcasse d'un ancien champion mis au ban. depuis, Noora, c'est son humaine. exaspérante et gâtée, mais brimée, attachante, bourrée d'incertitudes. il y tient, à cette gamine qui l'appelle "son bébé" alors que des deux, il était jusqu'à peu celui qui prenait soin d'elle, qui l'arrachait au lit le matin suivant les exigences de son programme, qui lui permettait de suivre l'organisation d'un emploi du temps qu'elle ne gérait pas du tout, qui lui rappelait ses devoirs et l'aidait (ou essayait de l'aider) à réviser. celui qui lui a tenu plus d'une fois les cheveux alors qu'elle vomissait tripes et boyaux au terme d'une fête. celui qui l'endormait la moitié du temps, aussi, et qui l'accompagnait dans l'enchaînement d'exercices qui lui était quotidiennement imposé, du jogging de 5am aux répétitions qui s'étiraient jusqu'au petites heures le lendemain. il avait ce goût amer à l'idée d'être son agenda vivant, s'agaaçit de sa façon de le traiter comme un objet, son objet. mais soudain elle dissipait le tout en se réfugiant dans son cou et en lui soufflant qu'il était le seul sur qui elle pouvait compter, le seul à ne pas la manipuler, le seul à tenir réellement à elle, comme s'il était un individu à part entière, spécial. c'était un peu une exagération — elle a des amis proches, un entourage au-delà de sa famille fucked up — mais il sait qu'elle est honnête dans son affection et que sans lui, elle est complètement paumée. ils partagent quelque chose de réel, des rires, des délires, des désaccords, des réconciliations, et elle a beau être possessive, elle est partagée entre l'envie de rester sa favorite et celle de le voir s'épanouir au-delà de ça. il sort comme bon lui semble, vit et existe en dehors de la bulle de Noora, mais ce n'est pas seulement par obligation qu'il répond présent aussitôt qu'elle le contacte : c'est aussi une question de loyauté parce qu'à sa façon, elle s'efforce de lui rendre la pareille. depuis qu'il s'est lancé dans la musique, ils ne sont plus aussi souvent ensemble : souvent chacun à un bout du pays à promouvoir sa propre carrière. mais le lien est plus fort, parce qu'il le sent — elle vit mal la séparation et commence à oublier le gouffre homme/machine, à accepter de le voir comme un individu à part entière.

London (scénario) ils sortent ensemble en secret depuis déjà plusieurs mois, mais elle ne l'assume pas. issue d'une famille au sein de laquelle les androïdes sont méprisés, elle sait qu'elle risquerait gros — que Tarjei risquerait gros puisque après tout, son père et celui de Noora sont partenaires, amis, et s'entraident, en mal comme en bien. et elle sait également que même Noora criserait au départ, sous prétexte que Tarjei est son androïde : réveillé pour elle. Tarjei, lui, est partant pour braver toutes les tempêtes et opposer un doigt d'honneur à quiconque refusera de les comprendre, et cette divergence d'opinion gangrène leur relation (il n'est pas au courant des activités du père de London, sait encore moins que la jeune femme y a déjà participé à petite échelle). ça lui pèse, d'être un secret honteux. de devoir déployer des trésors d'imagination pour la voir à l'insu de tous. il sait qu'il ne devrait pas lui forcer la main, qu'il est préférable d'attendre qu'elle soit prête, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. il vit dans l'angoisse du jour où elle rencontrera son âme-sœur et se lassera de lui, certain qu'elle choisira ce lien tangible et puissant avec un humain plutôt que des sentiments pour quelqu'un que le monde réduit au statut de machine.