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 how long has this been going on ✧ (léo)

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How long has this been going onalekseï "nirvana" wilkins & léonor atkins
Le soleil déclinait à l’horizon et le ciel se teintait de mille et unes couleurs, offrant alors un spectacle splendide aux yeux d’Alek et de sa louve qui s’étaient collés l’un contre l’autre en dehors de la grotte afin de résister au froid. Regarder l’astre flamboyant au petit matin et le voir s’évanouir le soir pour laisser place à la lune et aux petites étoiles qui l’accompagnent était clairement leur activité favorite. Pas un seul jour ne se passait sans que le duo prenne ne serait-ce qu’un petit moment pour se vider les pensées le temps d’une aube et d’un crépuscule. Les passe-temps des lobsterriens étaient peu nombreux malheureusement en raison des dangers qui courraient dans la nature et du peu de technologie. Chaque fois qu’ils fermaient l’œil, ils n’étaient jamais totalement endormis. Chaque fois qu’ils quittaient la grotte pour aller chasser, il fallait qu’ils restent aux aguets, le danger les guettant derrière n’importe quel arbre de la forêt, sous n’importe quel rocher. C’était une pression et un stress constant qu’Alekseï parvenait à faire face. Bien sûr, il arrivait parfois que le jeune homme craque mais ses liens cosmiques le sauvaient. Skøll était évidemment celle qui parvenait le plus facilement à le calmer. Mais le reste de ses liens, comme son jumeau ou son cluster, parvenaient eux aussi à le faire supporter cette vie diabolique qu’on lui avait offerte. Une vie qu’il n’aurait jamais rêvé d’avoir.
Une vie pourtant qu’il échangerait avec n’importe qui pour rien au monde – malgré ces quelques moments où il switchait avec l’un des membres de son cluster. Car oui, ces grands enfants étaient tous gaga de sa louve blanche au poil doux, aussi fou que cela puisse paraître. Skøll était en parfaite santé, il fallait le dire. Avec la radioactivité et les mutations génétiques, elle avait développé un système lui permettant de vivre à la fois sur terre et dans l’eau. Tout comme sa mère qui était décédée depuis trop longtemps maintenant. Car bien qu’en bonne santé, Skøll aussi avait du mal à supporter cette vie où ils manquaient de confort. Alek avait pu voir à plusieurs reprises le beau monde d’Altéa, l’univers en fumée de Néphède et l’environnement où le temps est compté, Sigan. S’il avait pu choisir entre ces mondes, il est évident qu’il serait allé sur Altéa. C’était si beau là-bas. Il n’avait rien vu d’aussi beau.
C’était même aussi beau que ces aurores polaires qui commençaient à se manifester dans le ciel. Il s’agissait là d’étranges rideaux colorés, principalement verts. Les légendes que Maksim avait pu entendre de son père parlait du Bifröst, des lumières de la Lune et du Soleil qui se reflètent sur les boucliers des Valkyries, des esprits des animaux du Nord tels que les bélugas, les phoques, les saumons et les rennes dont leur danse provoquent ce phénomène accompagné du souffle des baleines et des torches allumées par les esprits des morts pour accueillir au paradis les nouveaux arrivants. Nombreuses avaient été les histoires que son père lui avait racontées et qu’il avait écouté sans jamais s’en lasser.

En regardant ce spectacle avec Skøll, le petit Alek se rappelait des bons moments en compagnie de son père. Ces moments qui lui manquait tant, si bien que ce soir, il n’avait aucune envie d’aller chasser et malgré ses siestes à répétitions cet après-midi, il souhaitait d’ores-et-déjà aller se coucher. Il se leva, laissant sa louve incrédule et prit le chemin vers le fond de la grotte où se trouvait bon nombre de plantes, de feuillages et de toute sorte de choses pouvant lui permettre de dormir confortablement.
Alors qu’il s’allongeait, il vit Skøll arriver. Elle le poussa du museau pour faire en sorte qu’il se lève. Il voyait bien dans ses yeux qu’elle cherchait à savoir ce qu’il avait. Mais alors qu’elle insistait, il la repoussa. « Laisse-moi tranquille … » murmura-t-il en ajoutant en grand geste pour la faire fuir. D’abord, elle se recula, puis revint de nouveau vers lui et prit place à ses côtés après avoir effectué son rituel tour sur elle-même. Les yeux des deux amis ne mirent pas bien longtemps à se clorent tandis qu’Alek bloquait les sons qu’il entendait de ses liens.

Une douce odeur et un petit moment sur son lit fit ouvrir les yeux d’Alek. Il voyait les premiers rayons du soleil se loger dans les beaux cheveux de sa femme qui venait de passer sa main dans la nuque de son mari. Les yeux illuminés, fiers et désireux de celui-ci se posèrent sur la belle demoiselle tandis qu’elle se mettait à bouger. « Bon matin, sweetheart. » chuchote-t-elle avant de s’approcher de lui pour l’embrasser. Il profite encore de cet instant, jusqu’à ce qu’une alarme ne se mette à sonner et qu’elle le lui soit arrachée. Son cœur tambourine dans sa poitrine et elle porte une mine interloquée dont elle ne parvient pas à se défaire jusqu’à ce qu’on vienne les chercher, les deux parents et leur fille de dix ans. Il est envoyé dans une capsule de secours, elle dans une autre. Les cris de deux amants se font entendre, les larmes coulent le long de joues, la colère, la haine, l’amour, la tristesse, un énorme chagrin qui s’installe peu à peu dans les corps séparés des deux mariés séparés d’abord par une vitre puis par des milliers de kilomètres lorsque les capsules se détachent. L’homme en colère ne parvient plus à se tenir ; un homme présent pour le canaliser lève son bras tandis qu’il tient quelque chose dans sa main qu’Alek n’a pas le temps de voir et c’est le néant.

Un effluve savoureux et une touffe de poils duveteux viennent le sortir de ce cauchemar épouvantable. Skøll devait avoir senti l’agitation du beau blond et a décidé d’aller chasser pendant la nuit afin de le réconforter. Elle lui apporte donc bien gentiment cette pièce de viande qu’il s’empresse de manger tant la faim lui tiraille le ventre. L’aube se lève et le sommeil est chassé d’un coup d’eau sur le visage. Entre ses mains, il attrape une quantité indéterminée d’eau glacée qu’il s’envoie sur le visage afin d’éveiller ses petits yeux. Les bras de Morphée l’ont largement quitté, si bien qu’il n’a plus rien à faire ici pour le moment. Il laisse à Skøll la garde du lieu et s’en va, la gueule aussi blafarde que la veille. Rien pour le moment n’a vraiment su le ramener à son état initial et joyeux ; pas même les liens qui se trouvent loin de lui. Ce n’est pas la première fois depuis cinq ans qu’il se pose la question de leur présence dans sa tête tandis qu’il marche sans regarder où il met ses pieds, sans savoir vraiment où il se dirige. Pourtant, c’est bien la première fois depuis au moins deux années entières qu’il n’y a pas resongé. Et ainsi, il se perd dans les méandres de ses songes jusqu’à se rendre au Lac. Au fond, il a beau marché dans n’importe quelle direction, depuis qu’il se trouve ici, il a eu le temps d’apprendre le territoire et il le connait clairement par cœur. Les meilleurs recoins de pêche et de chasse tout comme les pires où ils conseillent à certains hommes peu hardi d’aller y faire un tour s’ils en sont capables.
Le Lac, c’est bien l’endroit où il a pu voir des hommes dans des costumes, des sortes de robot humanisé, des gosses aux yeux rouges de fumée toxique, des femmes habillées très élégamment aussi. Et puis, il y a lui, qui fait tâche. C’est pour cela qu’il a décidé de ne s’y rendre que lorsqu’il n’y a personne, lorsqu’il se sent seul et qu’il ne veut pas vraiment de la compagnie de Skøll, lorsque dans sa tête, ça ne va vraiment pas. Au fond, il a peut-être peur de se mêler à cette étrange effervescence qui ne lui dit rien qui vaille. Alors il n’essaye pas de se faufiler dans cette foule, il les guette de loin apparaître et disparaitre aussi follement que ses yeux lui prouvent.

Ce matin, il ne profite pas des premiers rayons du soleil avec Skøll. Elle sera pertinemment déçue quand il rentrera et lui fera sûrement la tête. Mais actuellement, il n’en avait que faire. Ce n’était pas les images déchirantes de la séparation avec sa femme et sa fille que la louve avait en tête. Alors il avait le droit de faire ce qu’il voulait.
La beauté du monde en cette douce matinée quelque peu froide, il ne s’en soucie guère. Il avance, tête baissée, sans savoir qu’il se rend à la croisée des mondes enclavé entre les bois et les montagnes, il vient s’asseoir sur un petit rocher afin de guetter l’avancement de l’astre flamboyant qu’il avait vu s’éteindre la veille. Il commence doucement à recouvrir de sa lumière chaude les pointes des monts tandis que le vieux barbu enveloppé dans son manteau beige et chaud ne cessera d’être émerveillé comme un enfant par ce doux spectacle enivrant. Ses yeux se perdent alors dans l’eau trouble effectué par le glissement du vent à la surface de l’eau et ses pensées divergent tout comme les ondes qui s’éloignent jusqu’à s’évanouir.
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How long has this been going onalekseï "nirvana" wilkins & leonor atkins
Leonor, elle est partie. Encore. Sans rien dire. Pas même à ses parents, pas même à son frère. A personne. Elle a posé son weekend sans donner de vraies raisons à son patron, il sait juste que dans ces moments-là, y’a pas besoin d’explication. C’est pas la première fois, ce sera pas la dernière. Et puis les morts ne reviendront pas à la vie en son absence, ils peuvent attendre un jour ou deux. Alors elle est rentrée chez elle, a préparé son sac à dos et de quoi tenir quatre-huit heures. Et sans un mot, sans regarder derrière elle, elle est partie.

Leo, elle aime les gens. Elle aime travailler près des morts mais parfois, elle ne supporte plus personne. Ne supporte plus les rires, les petits mots gentils. Ne supporte plus les corps qui défilent à la morgue, les milliers d’incisions qu’elle effectue sans même les calculer tellement c’est devenu naturel, aussi naturel que respirer. Ça fait partie d’elle mais il lui arrive de la haïr. Alors même quand les soirées arrosées, pimentées ne l’aident plus à oublier, elle s’en va. Monte dans sa voiture et se laisser guider par le flot lumineux des phrases. Le bouton du volume tourné au maximum, elle chante, à s’en brûler la gorge. Mais elle oublie. Elle s’oublie.

Parfois, elle voudrait s’éteindre Leonor. Elle parle pas de mourir, juste de faire pause avec sa vie. Et ne plus penser à rien. Ne plus avoir à supporter les regards compatissants des collègues, d’entendre parler de ce drame encore un an après. On veut qu’elle parle, qu’elle se confie quand elle veut juste faire son deuil en silence, s’en remettre toute seule. Elle aimerait dire à tout le monde de l’oublier, de la fermer. Elle voudrait hurler quand sa mère lui parle de destin, hurler que sa vie n’a pas plus de valeur que celle de George. Le destin, elle l’emmerde bien profond. Comme le reste du monde lorsqu’elle s’égosille sur les vieux CDs de son père.

Le soleil se lève à peine, revête ses couleurs flamboyantes, accueillant Leonor qui débarque, le cœur soudainement léger. Elle a roulé toute la nuit et ce n’est pas sa courte sieste sur le bas-côté de la route qui aurait suffit à chasser la poussière de sommeil de ses yeux océans. Des demi-cercles sombres creusent son beau regard, semblent cacher leur étincelle habituelle. Mais enfin, elle respire. L’air est différent ici, tellement que Leo, elle a du mal à respirer, soudain submergée par une émotion trop forte pour elle. Son corps chancelle, elle se rattrape au capot de sa voiture encrassée par la pollution, aussi poussiéreux que ses poches d’air. L’oxygène pur lui fait tourner la tête mais cette sensation, elle l’apprécie. Elle s’en délecte, s’enivre de cet air cristallin comme d’une drogue, elle si habituée aux poudres colorées et aux petites pilules de bonheur éphémère.

Et c’est après une dernière grande bouffée d’air qu’elle s’avance dans la forêt. D’habitude si bavarde, seuls de petits souffles s’extirpent de ses lèvres rosées. Seuls l’écho de ses pas, des branches pliantes sous la brise matinale résonnent autour d’elle. Ces petits bruits la bercent, rythment sa marche hasardeuse. Elle sait pas trop où elle va mais elle s’en fiche. Comme chaque fois qu’elle s’aventure ici, Leo elle se laisse attirer par les rayons de lumière qui jouent à cache-cache entre les feuilles, les épines des sapins. Se laisse happer par le clapotis des ruisseaux et le chant des oiseaux.

Il s’écoule une heure, peut-être deux ; elle sait plus trop, elle a laissé sa montre sur la table basse du salon, son téléphone est éteint dans le fond de son sac. Elle pourrait crever là que personne n’en saurait rien et ce serait peut-être pas plus mal qu’elle se dit. Elle aurait vraiment la paix en disparaissant entre les arbres. Sauf qu’elle est pas seule Leo. Et elle l’a pas remarqué de suite. Elle s’est approchée du lac, émerveillée par les reflets scintillants du soleil sur la surface turquoise.  Et derrière elle, sur sa droite, se détache une silhouette qu’il l’a fait sursauter comme un chat qu’on balance à la flotte. Et c’est peut dire parce que c’est le cul dans l’eau qu’elle finit par atterrir. Oublié le calme enivrant, Leonor arrive en grande fanfare dans un cri de surprise. C’est que d’habitude, elle croise personne sur sa route. Et elle pensait certainement pas à faire un remake de la petite sirène.

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