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 ghetto symphony ((jonsina))

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Sin n'est plus étrangère aux mondes. Sa maison n'est nulle part et elle ne se sent citoyenne d'aucun univers à proprement parler, mais ils lui sont tous connus. Elle peut s'y rendre comme on voyage dans une ville, pour s'égarer dans leurs rues et se souvenir de combien elle n'est pas chez elle ici. Qu'elle n'aime ces bâtiments que l'espace d'une nuit. Si l'assassin est capable d'aimer plusieurs êtres pour la vie, elle n'aime réellement que sa propre liberté, de manière exclusive. Elle en jouit chaque jour, c'est la seule qui ne trahira jamais  sa confiance et qu'elle ne sera jamais obligée de quitter par obligation. Les gens finissent pas devenir encombrant et le poids de leurs secrets trop lourds à porter ; Sin ne garde pas les secrets, ils ne sont pas en sécurités, elle ne sait pas garder les mots pour elle, il lui fait raconter les histoires. Elle ne peut être gardienne des souvenirs et de peines d’autres personnes car elle possède déjà les siennes, il y a trop peu de place dans son coeur pour les regrets et les états d’âmes. Son cocon, peut importe où il se trouve, tant que c'est un endroit loin du vacarme de la vie, est la seule place où elle existe réellement. Le reste du temps, ce n’est qu’un mirage, un faux-semblant. Son sourire est trompeur, il  n’est charmant que quand elle le laisse tomber pour dévoiler le naturel, mais peu de gens savent qu’elle n’est heureuse que quand elle n’est pas obligée de forcer les muscles de son visage à exprimer une quelconque émotion. Ni triste, ni trop euphorique, juste elle. Loin de la vie des autres, d'un quotidien banal qu'elle a balayé du revers de la main. Les gens de son âge travaillent maintenant, certains ont des familles et ont oubliés jusqu'à son nom, ils dorment sur deux oreilles. Ils n'ont sur le bout des lèvres que l'argent, leurs problèmes et des larmes amères, des peines éphémères. Sin n'appartient pas à cette catégorie d'âme errantes, elle est un electron libre qui se déplace, pille, profite, animée par une but précis. Elle obtient ce dont elle a besoin, quand elle en a réellement besoin et par ses propres moyens.
Il lui faut de la poudre. Ce soir, plus qu’un autre soir, il lui faut de la poudre car cela fait longtemps qu’elle ne s’y est pas prêtée. L’ennui est le plus terrible des ennemis et Sin s’ennuie souvent. Pas quand elle est à l’église, il y a toujours quelque chose à faire. Un trou dans le mur à vérifier, des carcasses de métal avec lesquelles jouer. La forêt, en elle même constitue un terrain de jeu sans fin. Mais ce soir, c’est sur Sigan qu’elle se trouve et si Sigan, l’ennui est là, avec une mélancolie profonde, de ces jours pluvieux. Pas besoin de pleuvoir cependant, pour se retrouver dans ce état, il ne lui fait qu’un brin de déception. Sin déteste Sigan, ses mensonges et ses carcans de la beauté. Elle ne s’y sent pas à l’aise, quand bien même elle sait qu’ici les gens peuvent la trouver belle. Elle n’est pas dupe et ne crache par sur les moments agréables qu’elle a pu passer dans ce monde. Ce qu’elle n’aime pas, par-dessus tout, c’est qu’elle ne peut correctement monnayer ce qu’elle achète. Ne disposant pas de compteur, n’ayant aucun moyen de convertir le temps, elle s’est vue de nombreuses fois offrir ses biens contre des faveurs. Parfois, contre des coups de poings simplement. Pour celles et ceux qui ne comprennent pas tout ce qu’elle dit et quand elle n’a pas envie de perdre le sien, de temps, à respecter des lois qui ne la concernent pas. Et visiblement, ce soir le dealer a décidé de lui prendre la tête, avec son foutu code d’honneur. Des paroles qui n’ont pas vraiment de sens, des insultes qui ne l’atteignent plus depuis longtemps. Il peut grogner, mordre, tant qu’il veut, la guerrière ne baisse ni les yeux, ni la tête. Se donnerait presque un malin plaisir, de lui tenir tête ainsi. Elle a décidé qu’il passerait une mauvaise soirée. Elle en oublierait presque la drogue, ce qui compte le plus c’est de passer le temps. Passer les heures. Sigan lui donne le mal de vivre. Sin croyait en l’honneur. Avant de changer de camp, de retourner sa veste, elle pensait que l’honneur valait la peine qu’on le respecte. Mais l’honneur n’est qu’un prétexte et l’honneur des gens qui se tuent entre eux ne vaut pas grand chose. Elle n’a pas peur de créer des conflits, de se mettre des gens à dos. Elle préfère affronter une armée entière que suivre des règles préétablies. Et sans doute que si elle avait été plus intelligente, elle aurait pu changer le monde, qu’avec une meilleure morale, elle aurait pu sauver des vies plutôt que d’en prendre. Mais à la place, Sin préfère faire une clef de bras au dealer de Joker’ et lui balancer un vilain coup de pied dans la tête pour l'assommer. Elle ne connaît que ces mots là, qui ne se prononcent pas, mais qui veulent tout dire. Les mots du corps.
Elle se sent observée. Bien sur, elle espère qu’il ne s’agisse pas de la police, une part d’elle s’en moque et l’autre sent l'oppression du regard. Elle ne redouble pas ses coups alors et le pauvre homme qui ne faisait que son travail doit regretter son repas alors qu’elle frappe l’estomac. S’imagine que dans le cas d’un badaud, il partira pour ne pas subir le même sort, l’autre cas... Elle ne préfère pas y penser. Sin n’a jamais rien ressenti de particulier quand elle blessait les gens, déjà quand elle travaillait pour le gouvernement. Maintenant, c’est pire encore. Elle n’a pas à s’inquiéter de froisser un supérieur ou effrayer une collègue. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de rester auprès de sa partenaire, elle seule savait canaliser l’énergie qui déborde dans ses veines et sa violence incontrôlable. Mais elle est partie. Sin est partie, c’est ce qu’elle sait faire de mieux. S’évaporer comme de la fumée, impalpable. Et même ceux qui ont un jour respiré son parfum et se sont laissés intoxiquer n’ont rien aujourd’hui, que des souvenirs. La blonde se retourne,son regard fixant les alentours, sans se poser quelque part. La bête est à l’affût. Je sais que tu es là. Peu importe la personne, ce qu’elle veut ou ne veut pas. Sin se penche pour vider les poches du dealer et remplir son stock personnel. Baissant sa garde volontairement.   Vas-y, sors de ta cachette. Dans sa poitrine, son palpitant bat, fort, d’excitation, ou d’une peur. Les deux sont les mêmes.
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Papillon de nuit, ombre parmi les ombres, silhouette indéfinissable aux sens affûtés. Ses doigts frôlent les murs rugueux quand ses pas la guident sur ces routes tant connues qu’elles sont devenues comme une partie d’elle-même. Dans l’obscurité, ses prunelles sombre peinent à apercevoir le chemin, se fixent sur les tâches plus clairs, le gris qui l’aide à se guider, rappel constant de sa condition, de sa vision diminuée, incapable de percevoir les couleurs. Enfermée dans une tempête de noirs et blanc depuis sa naissance, elle apprend un peu plus chaque jour à faire sans, à s’en accommoder – elle qui préfère passer le reste de sa vie dans le noir plutôt que de rencontrer le soulmate qui la délivrerait de son monde terne. Alors elle avance avec assurance, le menton pourtant bas, discrète, petite souris qui se faufilent dans les routes désertes, côtoie les silhouettes prostrées sans un regard ; incapable d’éprouver la plus infime compassion. Dans sa poche, les billes s’entrechoquent, lui rappelle les lettres gravées sur son bras, les minutes qui défilent, ne laissent qu’une poignée d’heures, certainement pas assez pour passer la nuit.
Mais elle s’en fiche de tout ça, Jon, plutôt enivrée par l’adrénaline, cette course-poursuite contre le temps, course-poursuite pour vivre quand les secondes d’égrènent avec une rapidité presque terrifiante, la rapprochant de sa mort. Et elle joue, Jon, inconsciente, elle joue parce qu’elle sait pas faire autrement, elle joue parce qu’elle le peut, elle joue parce qu’au moins elle se sent vivante, oublie un instant le reste de ses problèmes quand ça devient une question de vie ou de mort. Probablement en aurait-elle profité pour tirer sa révérence, également, si son instinct de survie ne la poussait pas chaque jour qui passe, à donner le meilleur d’elle-même, à se battre de toutes ses forces, véritable lionne incapable d’abandonner le combat. Véritable lionne qui évide te mettre sa vie en réel danger ; ne prend les risques que pour elle, jamais pour sa famille.
Alors elle rase les murs, fuit le danger avec la force de l’habitude. Elle se glisse jusqu’au petit bâtiment branlant, les murs en lambeaux, menaçant chaque jours de s’effondrer. Elle sourit en levant la main, vient l’abattre trois fois contre la porte en bois ; attend une seconde, puis cogne une nouvelle fois, une seule. Elle entend le loquet se défaire, puis le panneau s’entrouvrir, dévoilant une pièce spacieuse et rangée. Derrière elle, la porte en acier se referme. Et face à elle, un homme la toise, rictus aux lèvres ; il a pas bougé, assis sur sa chaise. C’est elle qui s’avance, les doigts jouant avec les boules dans sa poche, quand les négociations commencent. Les mots s’enchaînent et s’emmêlent, le ton monte puis redescend, soufflé par la fatalité. Tout s’arrête quand il éclate de rire. Puis vient l’échange, les heures cédées pour quelques armes, la poudre abandonnée en échange de flacons transparent, tout comme leurs contenants. Elle hoche la tête, il renchérit – courte discussion qui s’interrompt quand elle finit par quitter les lieux, le chargement soigneusement dissimulé dans ses affaires, les flacons glissés dans les vêtements, armes camouflées en débris dans son sac. Le danger de sa cargaison ne l’effraie pas, habituée depuis son plus jeune âge. Elle s’accroche à son rôle de toutes ses forces, refuse de laisser quiconque s’en charger à sa place ; peut-être parce que c’était son premier vrai travail au sein de sa famille. Ou peut-être parce que c’est son moyen le plus efficace pour affirmer son utilité, montrer qu’elle leur est nécessaire. Pieds et poings liés à sa famille, elle ne veut que leur prospérité, Jon, ne désire que les voir s’élever, encore et encore, conquérir le marché ; et pourquoi pas après le monde ? Elle a des envies de grandeurs, Jon ; mais aussi des envies de destruction. Détruire le système actuellement en place, renverser les plus riches, pour le plaisir de les voir souffrir, à leur tour. Pour le plaisir de leur montrer, que la roue tourne – et pas toujours dans leur sens. Et elle attend ce moment avec impatience, Jon, se contente de préparer le terrain.
Elle revient sur ses pas, retrouve le chemin déjà emprunté tant de fois, s’apprête à retourner au qg, déposé la commande, attendre les nouvelles instructions ; elle ne devait pas se laisser distraire, sous aucun prétexte. Pourtant elle s’arrête, tapie dans l’ombre, observe un dealer se faire passer à tabac – mais pas n’importe quel dealer. Le soupir menace de franchir la barrière de ses lèvres ; elle se contient pourtant. Continue de regarder, sans bouger d’un pouce. La priorité, éviter les ennuis. Elle opte donc pour l’analyse, toujours dans son coin, les prunelles fixée sur la femme, guettant le moindre de ses gestes, de ses coups également. « Je sais que tu es là. » Elle a pas la discrétion d’Aleks, Jon, fronce les sourcils devant cette évidence – probablement que sa cousine aurait pu passer sans se faire prendre, véritable fantôme. Sa bouche se tord quand elle voit le type se faire dépouiller. Instinctivement, ses doigts viennent attraper une cigarette, quand l’autre plonge dans le sac, s’assure de la présence d’un pistolet, petit calibre ; aux balles pourtant destructrices. Puis, d’un pas lent, elle sort de sa cachette. Prunelles sombres fixés sur son adversaire, les traits indifférents, statue de marbre, quand sa main vient extirper de sa poche un briquet, pour allumer sa cigarette. « C’est à moi. » Du geste du menton, elle montre le type toujours au sol. Lève les yeux au ciel. « Pas lui. C’que tu viens de lui voler. » Voyou sans moral ni remords, le laisserait pourrir pour récupérer la came. Parce que ça appartient à sa famille ; parce qu’elle aime pas trop qu’on se foute de sa famille. C’est pas en laissant s’enfuir leurs ennemis qu’ils ont réussi à se faire un nom. « Tu m’le file et on fait comme si rien ne s’était passé. Deal ? » Son regard, glacé, vient fugitivement se poser sur la silhouette toujours prostrée, avant de remonter toiser la femme. Elle veut pas d’ennuis, Jon, sait qu’elle aurait dû se contenter de repartir sans rien faire, rentrer au qg, déposer sa cargaison ; et oublier tout ça.
Mais elle y arrive pas. Probablement une question d’ego, le même qui la pousse à tenir bon, affronter ce regard, reléguant dans un coin de son esprit la scène qu’elle a vu plus tôt. Faisant taire la petite voix, les mots inaudibles, ceux qui lui feraient comprendre qu’elle pourrait bien mourir, cette fois. Qu’elle s’attaque à plus gros poisson qu’elle. Non, tout ça, elle préfère l’effacer. Parce que y a que sa fierté, qui parvient à être plus forte que l’instinct de survie.
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Dans le lointain, des pas, des bruits de voitures, des klaxons. Et les pas qui se rapprochent contre le bitume. Sinned n'a pas de temps à perdre ici, chaque seconde qui s'écoule dans ces rues pourrissantes, qui suintent la pauvreté et la médiocrité, c'est des secondes qui ne sont rien d'autres que des secondes. Elle ne joue pas sa vie, on ne risque pas de lui dépouiller les quelques années que le destin a décidé de lui laisser. La seule chose qui peut le faire, à la limite, c'est les fioles qu'elle vient de subtiliser. Pour l'instant, elles sont en sécurité dans le poche de son trench et ne vont pas en bouger. Cela n'empêche qu'elle n'aime pas perdre son foutu temps, pour ce qu'il vaut. Le perdre à converser, sur ce qui appartient à qui. Que voler c'est mal, encore plus si c'est plus du racket que du vol. Well, Sin a d'autres priorités. Comme rentrer le plus rapidement et quitter l'air étouffant et pourtant si froid de Sigan et ne plus jamais remettre un pied ici. C'est à croire qu'elle s'est transformée en végétal à force de jouer la plante verte sur terre, dans le "jardin" de Paul, à le regarder attentivement cultiver ses salades. Elle ne supporte pas l'impression de nuit éternelle d''ici, l'impression que rien n'est vrai. Il n'y a même pas de moustiques qui dansent sous les lampadaires, juste des caméras de surveillance et leur oeil rouge qui doit rechercher son visage dans la base de données. Surtout au niveau des grands axes, quand son visage est en pleine lumière.
Ah. Elles peuvent chercher longtemps. Elle n'existe tout simplement pas. Sin repousse une mèche de cheveux tombée devant ses yeux et la replace derrière son oreille quand elle toise son interlocutrice. Elle n'a même pas besoin de se faire chier à jouer le jeu de la vierge effarouchée ou d'une junkie en manque de sa dose. Sin, elle peut se défendre elle même, ça ne lui fait pas peur. Rien ne fait battre son coeur sauf l'adrénaline. C'est bon pour son palpitant, de sentir le danger. Et c'est pas un microbe qui va lui faire avoir son premier infarctus. Aux yeux de la blonde, tous les gens sont des nuisibles, de la plus petite gamine à l'homme le plus respectable. Elle n'a pas d'estime pour beaucoup de personnes dans ce bas monde et ces quelques personnes auraient mieux de ne jamais la rencontrer. Viendra un jour où elle laissera tout le monde tomber et laissera derrière elle juste de la souffrance et des regrets. Sin se demande ce que sont les regrets, si elle devrait en ressentir à l'instant. Au moins de la culpabilité. Le besoin de se justifier pour ce qu'elle vient de faire. Mais non, elle dévisage juste la jeune fille avec un profond mépris. Une incompréhension totale. Elle ne comprend pas l'attachement qu'on les gens envers ce que leur appartient. Peut-être parce qu'elle n'a jamais eu de choses qui soient vraiment à elle, à commencer pour une famille de ce nom. Les Mugler s'assuraient de lui acheter des fringues d'occasion. La première et seul chose qu'on lui a offerte c'est son couteau. Une lame de vingt centimètre pour une gamine de douze piges, avec ses yeux bleus glacés d'effroi. Pour se défendre. Se défendre de quoi exactement ? Ce dont elle avait le plus peur se trouvait sous son lit et n'était menaçant que la nuit tombée. Elle n'était aps encore en âge de se soucier des regards lubriques qu'elle a pu subir plus tard.
On aurait du l'avertir qu'il aurait fallu qu'elle apprenne à se protéger de sa propre personne, pour les trop nombreuses fois où elle s'est embourbée seule dans ses situations sans issues. Pour les choix, plus ou moins bons, qu'elle a fat et continue d'honorer. Tant qu'on n'essaye pas de lui voler ce qu'elle est, il n'y a aucun problème. Et Sinned elle est. Elle se fait remarquer, ça n'échappe à personne. Elle existe et le fait savoir. Elle parle fort et avec des mots qu'on ne veut pas entendre. Donné c'est donné. Reprendre, c'est voler. Elle a le sourire de travers et le ton monocorde que pourrait prendre un parent pour expliquer à son gosse que les choses sont d'une certaine manière et qu'elles n'en seront jamais autrement. Comme elle était trop grande pour qu'on s'agenouille, ses parents adoptifs ne se sont jamais placés à sa hauteur pour lui expliquer les choses. On lui a toujours enseigné à narguer les gens et prendre un air supérieur, surtout quand on est pas très intelligent. Futé elle ne l'est pas, sauf quand il s'agit d'agir comme une bête enragée ou un simple soldat en mission. Elle baisse les yeux vers le pauvre gars sonné. Ce n'est pas sa soirée, il rate le clou du spectacle. Deux nanas qui se battent dans la boue. Si l'inconnu pense que Sin va abandonner sa part maintenant, elle se trompe. Mais justement, elle ne connaît pas Sin et l'assassin laisse toujours une chance aux ignorants de partir en courant. Parce que de son coté, elle s'en fiche de faire des dégâts, de frapper veuve et orphelin. La souffrance des autres n'est pas la sienne, qu'est-ce que ça peut lui faire. Elle redresse la tête et plante son regard dans celui de la jeune fille en face d'elle. Fusille. Tu vas faire quoi ? Appeler la police ? Ton père ? Elle ricane, sarcastique. Et dans sa poche, sa main caresse les précieuses doses qui vont occuper ses prochaines soirées en solitaire. Quand elle n'aura pas envie d'aller se réfugier dans les bras de Mal.
Une idée saugrenue. Une pensée invasive. Ce n'est pas le moment de penser aux autres. Si tu veux récupérer ce qui t'appartiens vient le chercher. Si tu penses que je vais me contenter de rentrer bredouille, tu te trompes. Contre sa cuise, cachée par son long manteau, elle sent la chaleur rassurante de sa lame. Archaïque quand on sait qu'il existe maintenant des armes à feu. Mais elle ne craint pas le métal. Le métal, ce n'est qu'une matière malléable comme une autre. Comme du bois, du plastique, de la mousse. Et ça tombe bien, parce que Sin et le métal, ça ne fait qu'un. Un prodige. D'un pas calme, elle se rapproche de l'autre.
Elle n'a pas peur.
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