Invité
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☽ ft. nao new person, same old mistakes rien ne fonctionnait sur un coup de tête. dans le crâne de neven, tout était organisé en de pénibles schémas qu'il s'efforçait de suivre pour ne pas se briser en milles morceaux. il tenait presque à ses morales fixées dans son esprit. lui qui craignait souvent de s'essouffler, de succomber aux ecchymoses qui rongent son cœur, de ne plus avoir la moindre force d'être qui il est. ce qui était orchestré à l'intérieur de sa tête lui permettait de tenir le coup, parfois. il s'était plus ou moins promis de jamais se comporter en tête brûlée. pourtant, son départ s'était décidé du jour au lendemain. l'idée de disparaître avait apparu clairement à l'intérieur. il avait senti les ombres menaçantes à nouveau et avait préféré les fuir plutôt que de les laisser gagner comme avant. il refusait d'infliger quoi que ce soit aux autres en même temps qu'à lui-même. il y avait toujours cette amertume destructrice dans sa gorge, et le froid des nuits à cosmopolis avait aidé à l'apaiser. cosmopolis l'immense, l'étouffante, l'idéale pour s'égarer. pour n'être plus personne et tuer définitivement le passé enflammé. neven avait tourné le dos à tout le monde, comme si les plaies ne s'étaient jamais améliorées. comme si rien n'avait changé au cours de toutes ces années écrasantes. il n'était pas sûr de pouvoir qualifier ça d'abandon. plutôt de soulagement – une échappatoire facile, mais délivrante. il y avait cru, il y avait vraiment cru, jusqu'à la dernière seconde. jusqu'au dernier moment. l'idiot qui ne sait plus, qui hésite et qui doute.qui n'a jamais été apte à se satisfaire d'une décision. neven est revenu sur ses pas après un mois et demi de vide.
pour se rappeler de nao, pour sa mémoire qui croulait sous les souvenirs familiaux. pour luna qui n'avait jamais quitté ses yeux. parce que peut-être qu'il n'avait pas à tout quitter maintenant, que c'était sûrement trop tôt. que ça n'avait été qu'un coup de tête et qu'il s'était laissé entraîner par le souvenir d'un enfant qu'il n'aura jamais. et la rechute avait été sévère, neven avait reprit la silhouette du garçon persuadé qu'il n'y a plus aucune couleur pour lui et ses erreurs. mais peut-être qu'il y avait plus que ça. qu'il y avait d'autres choses que celles qu'il n'a pas. il avait alors envoyé les messages à nao, et réemprunté les routes de cosmopolis qu'il connaissait parfaitement. sa volonté de vivre trop lunatique et souvent impossible à cerner, neven ignora les schémas dans sa tête. il décida de suivre les vacarmes aléatoires de sa poitrine, juste pour ces quelques fois.
ainsi, il se retrouva devant la porte de l'habitation qu'il ne connaissait que trop bien. une vague impression de malaise l'interrompit dans ses certitudes, évidemment, mais il était à peu près convaincu de ce qu'il avait à faire. il ne pouvait pas s'empêcher d'appréhender les remarques de nao. nao qu'il se réjouissait de revoir pourtant, parce que neven n'avait jamais trop apprécié de s'éloigner de lui pour de si longues durées. voilà qu'il s'habillait de cette fameuse expression égarée, peu nuancée de son impassibilité naturelle. sous une pulsion, il frappa ses deux coups habituels contre la porte. il pinca ses lèvres et songea à fuir comme il savait le faire. au moment de son départ, il avait été persuadé de ne blesser personne en s'évadant. mais il en doutait, à présent – lui-même avait détesté de ne plus entendre la voix de son frère. il n'était pas pour autant prêt à voir la porte s'ouvrir. |
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