team work - ft. L'Agora team

Invité

team worksometimes it makes the dream work, sometimes it means you have to entertain a bunch of rude children at some shitty birthday party

☽ aecha & bebe & niran & reyn

22 august 2018, mid afternoon Elle soupire, Aecha. Ou peut-être est-ce un grognement. Elle ne sait pas vraiment. Et elle s’en moque franchement. Parce que dans le moment présent, il n’y a plus rien dans son esprit. Rien. Rien si ce n’est les mains de Niran contre son corps. Rien si ce n’est les lèvres de Niran contre sa peau. Ivre de ces moments dont elle ne peut plus se passer, elle s’est perdue dans une routine qu’elle n’a jamais vraiment connue. Nomade, la voilà qui ne veut plus disparaitre. Incapable de supporter la clarté d’Altéa, la voilà qui ne veut plus retourner sur Nephede. C’est presque si elle oublie le fond de sa propre personne. La sécurité qu’elle a découverte au sein de ce nouveau monde est quelque chose qu’elle ne connait pas vraiment. La facilité est chaleureuse. La facilité est enivrante. Elle en oublie presque les maux d’antan. Elle oublie la violence et la mort. Alors que sa moitié la dévore toute entière, elle oublie les cauchemars.

« C’est ici les toilettes ? » « Fucking he– » Son torse se redresse, sa peau en sueur se détache du bureau avec difficulté, son visage s’enfouit dans le creux du cou de Niran. La respiration haletante résonne dans la sombre pièce, étouffée par le bruit nouveau d’un capharnaüm externe. « Haha, euh, nan c’est pas ici… » Une silhouette se pose devant celle de l’enfant. « Ha… désolé les gars, elle cherche les – » « LEO ! » « Pardon ! » La porte se ferme. Elle soupire. Un soupire si différent de celui qui s’est échappé d’entre ses lèvres quelques moments plus tôt. Son regard se pose dans celui de l’homme qui la tient encore dans ses bras, alors que sa respiration retrouve un rythme normal. Lentement, elle l’embrasse. Lentement, elle se défait de lui. « Il nous faut un bureau en bas, c’est plus possible... » Sans même vraiment prêter attention au monde, elle s’empare de ses vêtements, les laisse recouvrir son corps. Un sourire aux lèvres, elle dépose un baiser sur le cou du nephedien avant de quitter le bureau, s’assurant que sa moitié reste proche d’elle.

« Excusez-moi ? » A peine arrivée au rez-de-chaussée, quelqu’un l’approche déjà. Elle qui ne veut que retrouver l’atelier, on l’en empêche. « Êtes-vous responsable de l’établissement ? » Une jeune femme avec les cheveux en batailles, vêtue d’un t-shirt couvert d’huile de moteur, qui rase les murs ? Elle en lève presque les yeux au ciel. « Elle est l’une des responsables, oui ! » Si un regard pouvait tuer, Leo serait mort sur le coup – et il le sait. Ainsi, aussi rapidement qu’il est apparu, il disparait déjà. « Les clowns ne sont toujours pas arrivés et les enfants sont impatients. » Le silence tombe un moment. « Et ? » « Et ? » Ses sourcils se froncent. Elle répète. « Et ? » « Et que pouvons-nous faire pour vous ? » Kat s’impose sur devant elle avec cette facilité qui est la sienne, offrant a Aecha la parfaite excuse pour disparaitre.

Enfin, ses pas l’emportent jusqu’à l’atelier. Enfin, l’odeur qui l’enveloppe la fait sourire. Reyn est déjà là, à travailler dans le coin qui est devenu le sien. Elle se laisse tomber non loin de lui, laisse sa bouche s’ouvrir, mais n’a pas le temps de prononcer quoi que ce soit. « Ils ont besoin de clowns. » Kat se tient dans le pas de la porte. « Clowns ? » Elle lance une perruque arc-en-ciel que la nephedienne attrape dans un rire. « Absolument pas. » Ses doigts jouent avec les boucles artificielles, son œil finit par y trouver une certaine saleté qui la fait grimacer. « Mais qui sait, demande à Bebe, j’suis sure que ça lui plairait. » Dans un rire, elle accroche la perruque sur la tête de Reyn, inconsciente de la tempête qui se prépare dans le fond du cœur de Kat.

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Le sourire est béant, sur les lippes du blond. Le regard brille presque, à dévisager les quelques mots qui sont inscrits sur l'écran de son téléphone, et les joues sont douloureuses. Bebe pince ses lèvres un moment, pour retenir son sourire un peu trop idiot, en cherchant quels mots tapés. Après quelques secondes, il décide de tous les écrire ; j'ai envie de te voir. tu me manques aussi. tu portes quoi ? je m'ennuie. Il accentue les mots par une collection sélective de smiley qu'il affectionne particulièrement, puis laisse son corps échoué contre la moto sur laquelle il est assis depuis près d'une demi-heure, à envoyer ses messages. Il y manque la roue avant. Bebe devait être en train d'y installer la roue avant et de vérifier l'huile, aussi. Sauf que Dakota lui a envoyé un message. Ou une photo. Il ne sait plus. Assez pour capter son attention, dans tous les cas. La joue écrasée contre le réservoir à essence de de la bécane, Becan porte peu attention aux traces de graisse sur ses doigts et sur sa joue, et dévisage avec un peu trop d'amour certanement son téléphone. Il faut quelques secondes avant qu'un message venant de son petit ami ne s'efface, et que son sourire se fasse plus grand. Les yeux brillent plus fort, un noeud confortable prend place dans ses tripes, et un rose amoureux teinte ses joues. C'est une jolie photo. Il envisage un instant de l'envoyer à Reyn pour lui montrer, pour la énième fois, à quel point Ota est joli, mais se retient. Reyn est dans la pièce à côté, il lui semble ; autant lui montrer directement. Se laissant glisser en bas du motocycle, le blond quitte son minuscule atelier bordélique et va rejoindre celle des autres, plus grande. Son regard, déjà trop brillant, se fait un peu plus éclatant à voir qu'il n'y a pas que le brun de présent. vous faites quoi ? oh, j'adore la perruque, Reyn. Le sourire est angélique et Bebe s'approche pour y passer ses doigts. S'ils y restent pris dés la première seconde à cause de diverses substances, Becan garde son sourire. faudrait faire un shampoing. oh - regarde, Reyn. Il n'attend pas avant de lui mettre l'écran sous le nez, le torse nu de Dakota sous les yeux, accompagné par un brin de nudité inférieur. il est trop beau Ota, hein ? Le Ota en question serait, forcément, furieux de savoir que Bebe montre sa nudité à qui veut. Mais le Byrne est fier de son âme soeur ; et puis, Reyn reste son bro. Le regard reste accroché un moment à la beauté de son petit ami et dans un soupir, il ramène l'écran vers lui et y pose un baiser presque exagéré avant de tourner son regard vers les autres. Kat semble furieuse. Aecha lassée. froncer donne des rides, tu sais, Kat. tu devrais faire attention. Les paroles sont dénudées de moquerie, presque innocentes. On a un problème. Bebe fronce des sourcils, se crée des futurs rides à son côté. La tête se penche sur le côté et il questionne Kat. Un problème ? Derrière, Leo hoche de la tête, un air sérieux sur les traits. Bebe range lentement son téléphone, attentif. Les clowns sont pas là, Bebe. La bouche se tord en une moue triste. Bebe a toujours voulu avoir un clown, pour son anniversaire. Son père n'a jamais voulu ; il se contentait d'invités ses amis et de faire un barbecue avec de la viande rouge, parce que c'est masculin. Mais les clowns aussi, c'est masculin. Oh non ... Lui aussi, il voulait voir les clowns. Ils sont toujours géniaux ; le dernier qu'il a vu lui a fait fumer de l'herbe génial et vraiment, Bebe espèrait le voir aujourd'hui. Nate ou Karl, ou Scott. Quand il souriait, sa bouche était croche.
Leo hoche de la tête, un air sombre sur le visage, et Kat soupire, porte une main contre ses sourcils qu'elle masse, exaspérée. Bebe ne la voit pas, forcément. Il fixe Leo. Leur conversation est sérieuse. Les clowns, c'est sérieux. L'absence des clowns, c'est grave. Troisième Guerre Mondiale, grave. Leo mime un sanglot. Le fêté a le cancer, Bebe. C'est peut-être sa dernière chance de voir des clowns. Ça fait un truc au coeur, entendre ça. Bebe ouvre un peu plus grand les yeux. Quoi ? Mais c'est horrible. Leo hoche encore de la tête, touché, sérieux, et s'empare de la perruque sur la tête de Reyn pour la mettre entre les mains de Bebe. Tu vas pas le laisser mourir sans avoir vu de clown, hein, Bebe ? Réalise son rêve. C'est vraiment triste, comme histoire. Bebe pince ses lèvres et prend la perruque, l'étudie du regard. Okay - Il lève les yeux vers Leo, Kat. Aecha et Reyn. Puis, pointe Leo du doigt - ou de la perruque, plutôt -. Ok mais - j'sais qu'il a pas le cancer, le gosse, Leo. L'accusé grimace. Bebe fait une moue, le regard quand même larmoyant. Mais j'suis vraiment triste pour le gamin cancéreux de ton histoire, c'est horrible. J'vais le faire. Pour les gamins cancéreux qui veulent voir des clowns, avant de mourir, okay ? Le regard bleuté de Bebe, pur, se tourne vers les autres. Il demande ; et vous ? Et vous, allez-vous le faire, pour les gamins cancéreux ?

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☽ aecha & bebe & niran & reyn

22 august 2018, mid afternoon

Il n’y a dans la pièce que le bruit de leurs respirations haletantes, de leurs peaux se rencontrant, du tissu froissé et du son que font leurs corps entrelacés quand il la dépose sur le bois du bureau. Il n’est pas de meilleure façon de commencer la journée et depuis qu’Aecha et lui se sont trouvés, il est incapable de la lâcher, de se passer de son odeur, de sa chaleur plus de quelques heures. Comme un drogué ? Un peu. Mais il n’y a pas de side effect néfaste à cette nouvelle addiction donc il s’y perd sans même se poser de questions. Il va mieux, ils vont mieux, et c’est tout ce qu’il compte. Il est sur le point de perdre patience, d’envoyer valser son dernier vêtement quand … « C’est ici les toilettes ? » « Fucking he– » C’est un grognement frustré mélangé à un rire qui lui échappe, alors qu’Aecha remballe l’indiscret visiteur et Leo, qui est encore tombé sur eux en position compromettante. Si ça le dérangeait au début, il a fini par s’y faire, n’ayant aucune honte concernant ce qu’ils font, à longueur de temps. Et s’ils devaient s’excuser à chaque fois, ils ne feraient que ça.

A regrets, il se détache d’elle, lui volant un dernier baiser avant de ramasser ses vêtements et de les enfiler. Perdu dans la contemplation de sa silhouette, il se rhabille machinalement, la suivant dans le couloir, s’ébouriffant les cheveux au passage, jusqu’à croiser une nouvelle ribambelle de gamins, collant Leo au train : Han, t’as vu, le monsieur il a une sucette dans sa poche … j’peux en avoir, dis, diiiiis ? Effaré, Niran baisse les yeux sur son entrejambe et laisse échapper une toux se transformant petit à petit en fou rire. J’te rejoins dans quelques secondes, glisse-t-il à Aecha, disparaissant rapidement dans un bureau. Le front sur la porte, il respire profondément, calmant son hilarité et son corps par la même occasion. Il n’est pas question de flasher plus de gamins qu’il ne l’a déjà fait. Une fois la raideur passée, il se risque dans les couloirs, rejoignant les autres à l’atelier au moment où Kat expose le problème qui les frappe. Avisant Reyn avec la perruque sur la tête, il retient un nouvel éclat d’hilarité. Détendu. Heureux. L’esprit léger, pour l’instant. L’Agora, un pari risqué dans lequel il s’est lancé sans mettre trop de temps à y réfléchir. Et depuis qu’il a mangé le chocolat de Reyn un jour, montant le score à un partout, balle au centre, il se sent à sa place dans cette tribu qui n’était pas la sienne au début. Surtout avec Bebe et Leo. Il laisse faire, la plupart du temps, mais finit par sanctionner Leo d’une tape derrière la tête quand le plus choupi de la bande cède, tout en disant qu’il n’est pas dupe : Ok mais - j'sais qu'il a pas le cancer, le gosse, Leo. Mais j'suis vraiment triste pour le gamin cancéreux de ton histoire, c'est horrible. J'vais le faire. Pour les gamins cancéreux qui veulent voir des clowns, avant de mourir, okay ? Ca va pas de lui raconter des trucs pareils ? l’engueule gentiment Niran en avisant le nouveau clown tout trouvé. J’en suis aussi, j’te laisse pas seul. Et surtout … surtout, le gamin solitaire qu’il a été a une folle envie de voir à quoi ressemble un anniversaire, lui qui a passé son dernier menotté à un radiateur, en train de hurler son manque aux murs et à une Aecha qui ne s’en souvenait heureusement pas. Surtout que … je pense pas qu’on ait le choix. Ca s’adresse à Aecha et Reyn, qui pensent sans doute pouvoir y échapper … et le hochement de tête avec un sourire en coin vilainement satisfait de Kat lui donne raison. C’est avec un air faussement désolé qu’il annonce donc : Eh bien … tous en scène !, s’effaçant du cadre de la porte rapidement de peur de se prendre un projectile indésirable.

» THE A TEAM (2/2)
» when life shuts a door, open it again. It's a door, that's how they work. ((paeva2))