Vie nocturne, escapade extérieure sous l'illusion d'une liberté inaccessible. Le danger en bruit de fond aux pas qui se laissent aller dans un bal rituel. Habitudes ancrées, déjà, solidifiées par les jours qui passent et se ressemblent dans une distinction subtile. Le rythme des pensées étouffé par les promenades, par l'émerveillement constant du monde qui t'enveloppe de sa couche protectrice. Il ne te faut pas arrêter, pas cesser le mouvement de peur de remettre trop d'éléments en question, de vivre un doute quelconque. Il est plus simple de rester occupé que de se laisser submerger par les songes.
Offrandes alimentaires achetées en chemin, l'heure tardive n'ébranlant pas tes intentions, le pas pressé malgré tout afin de ne pas vivre une mauvaise expérience avec des gens du coin. Leçon retenue, ne pas trop traîner est préférable à lever les yeux vers le ciel un peu trop longuement. Une porte verrouillée n'est pas ce qui t'arrête, celle-ci ouverte habillement par un drôle de talent en crochetage pour te laisser le chemin libre vers l'intérieur des lieux étroits comparativement à ton domicile familial. Discrètement, tu déposes ton sac à dos et le sac de papier contenant à manger, retires ensuite tes chaussures et taille ta route à pas feutrés jusqu'au lit où l'âme innocente n'a rien détectée de ta venue. Il te faut donc réveiller la carcasse endormie, probablement au péril de ton existence, mais tu vois le tout comme un élément de surprise face à un futur rapproché.
Plusieurs options se présentent à toi selon divers degrés de sadisme, mais le choix se pose toujours vers les zones plus douces en raison de ton manque flagrant de maltraitance envers tes amitiés. Des idées tournées vers l’une de vos plus flagrantes ressemblance se faufile jusqu’à l’arrière de ton esprit avant d’y mourir aussi vite qu’elles sont montées. Le pas léger, tu te tournes dos au lit pour t’y laisser plonger à l’horizontal et avoir la tête glorieusement au niveau de son ventre. Oui, tu t’attends à un retour violent, mais tu es persuadé que tu devrais y survivre.
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