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 (galay#10) veni vidi amavi

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MessageSujet: (galay#10) veni vidi amavi    (galay#10) veni vidi amavi  EmptyDim 30 Sep - 19:27

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Gali ferme les yeux, profitant pleinement de l'odeur se dégageant des lieux. Il s'étonne d'y être s'y attaché. D'être si émotif face à une odeur de lilas presque éteinte, planant dans le loft, alors qu'au cours des derniers mois, cette exacte odeur lui levait le coeur. Peut-être est-ce le lieu en lui-même, ou alors la chaleur d'Ajay, contre lui, qui lui apporte un sentiment plus doux. Il ne saurait dire. Gali n'est pas doué, de toute manière, pour trouver les bonnes explications et tout comprendre. Mais quelque chose est différent, dans l'instant. Peut-être, au final, les jours éloignés l'un de l'autre ont porté leur fruit. Il a craint l'idée, pourtant. Il a détesté la moindre de ces journées sans le King, et encore plus les nuits. L'ancien prostitué ne saurait dire, après tout, combien d'heures de sommeil il a pu avoir, en dormant chez Nikita ; il sait pourtant que les pills pour lui donner de l'énergie ont été beaucoup plus noombreuses. Elles recommencent à devenir un problème. Heureusement, il ne s'est pas totalement replongé dans ceux pour les repas, le petit ami de son père étant cuisinier. Il a voulu, pourtant, un moment, fuir les repas. Mais sa soeur et son frère l'ont empêché, tandis que Nikita le dévisageait d'un air inquiet et que Candide semblait être envahi par une certaine forme de jalousie. Les derniers jours ont été étranges ; ils lui ont apporté, plus que dans la demeure sur Cosmopolis, le sentiment véritable d'être en compagnie de sa famille. Gali a fui la chose à demi, d'une certaine manière. Il s'en est voulu également de ressentir une pareille émotion en compagnie d'eux alors que, depuis un bon moment, Ajay tentait certainement de faire la même chose, dans leur demeure. Gali se sent chez lui, à l'instant. Dans les draps sombres de la chambre, dans le loft d'Oriel, pressé contre le King. Le siganais se sent chez lui.
Plusieurs choses n'ont pas été dites, encore. Peut-être se sont-ils laissés envahir par le sentiment fort d'être ensemble de nouveau, et dans ce lieu également. Il ne saurait dire. Certaines choses ont été dites, maladroites mais honnêtes, et quelques paroles ont été soufflés, au travers des étreintes. Gali peut encore sentir les doigts de l'Altéan contre la peau, comme il peut voir, s'il ouvre les yeux, ses propres traces laissées contre celle du King. Tout n'est pas réglé. Il reste encore beaucoup de choses à dire. Les peurs sont, après tout, encore présentes dans ses tripes. Mais cela n'efface pas le fait que, depuis qu'ils sont ici, depuis qu'ils sont ensemble de nouveau, l'ancien prositué a l'impression de se retrouver. De le retrouver. D'être lui, eux, de nouveau. Le sentiment est léger, mais fort. Plus présent, peut-être, que cette fois-là, lorsqu'ils ont été attaqués par cinq individus.
Gali se sent bien pour la première fois en presque quatre mois. Un sentiment qui n'est pas forcé, qui ne cache pas des mystères plus tristes, en dessous, et qui ne ressort pas, trop fort, pour faire taire tout le reste. Il se sent calme, malgré la peur qui reste, malgré les choses qui ne sont pas encore abordées. Il porte une certaine confiance en ce qu'ils pourront être, à l'avenir, et à son doigt, il porte la bague de fiancaille sans le moindre doute, cette fois, dans le coeur.
Ses yeux s'ouvrent, doucement, tandis que son corps bouge dans les draps pour le simple plaisir de mieux voir l'homme, contre lui. Il garde, malgré tout, une bonne parcelle de son corps en contact contre le sien, une main glissant contre son torse cicatrisé et marqué par des flammes d'autrefois. Sous le toucher, il perçoit le tambour de son coeur. Gali sourit doucement. Tu sens bon qu'il souffle dans un murmure, les lippes proches des siennes, à propos de cette odeur si maudite, dans les derniers temps. Mais elle représente tout, à l'instant, comme si elle appartenait de nouveau à la vérité. Un tendre soupir quitte ses lèvres et il repose sa tête contre son épaule, conscient qu'elle a été blessé durant l'attaque survenue il y a moins d'un mois. La chose lui semble bien plus lointaine. Et pourtant, il ne s'agit d'à peine deux semaines. J'adore ce loft, tu sais. Il te représente. Quand j'y suis, j'ai l'impression d'être réellement avec toi, d'être réellement nous. Les paroles sont hasardeuses, portant pourtant un message précis. Gali pince ses lèvres et, le regard posé sur une peinture quelconque affichée au mur, continue. Je l'aime autant que toi, je crois. Je l'aime aussi fort que je t'aime. C'est différent, pour la maison de ton enfance. Le manoir ou tu m'as amené, une fois. Il pourrait peut-être le regarder, en disant tout cela. Mais Gali sent un semblant de larmes d'émoi, dans ses yeux, et préfère ne pas le voir. Je l'aime et le déteste à la fois, parce qu'il représente tes joies et tes peines, à la fois. Parce que je n'étais pas là. Parce que je ne peux rien faire, pour les douleurs de ces moments là, et que même si je sais que le passé ne se change pas, je suis assez égoiste pour le vouloir, souvent. Un rire léger. Un reniflement. Je déteste la maison. Je déteste tout ce qu'elle représente. Je sais que - je comprends qu'il s'agit d'un rêve, pour toi. Que c'est peut-être ce que ta vie aurait pu être, dans tes peines du passé, mais - ce n'est pas toi. Ce n'est pas l'homme que j'aime. Et c'est encore moins moi. Je ne suis pas fait pour cette maison. Je ne suis pas fait pour être le père d'Opal ou de quique ce soit, également. La bouche reste ouverte, mais les mots n'en sortent pas. Un silence plane et s'étire presque, mais Gali trouve la force de s'agiter pour le regarder de nouveau et, par la même occasion, lui offrir un sourire doux, malgré le nuage humide dans ses yeux. Mais je suis fait pour toi. Et ce loft. Et j'espère que tu partages mon avis. Dehors, la pluie tombe contre les fenêtres, petite mélodie accompagnant l'instant.
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Ajay se demande depuis combien de temps Gali est là, à l'observer dormir paisiblement. Une part de lui veut connaître la réponse, tandis que l'autre préfère garder le mystère. Il se l'imagine réveillé depuis des heures à veiller sur son sommeil, l'idée lui arrache un sourire. Ces derniers jours, il n'a pas trouvé la paix dans ses draps, il s'est tourné et retourné sans pouvoir fermer les yeux. Son humeur plus maussade que jamais due au manque de sommeil et à quelques contrariété. Les cauchemars reviennent lorsqu'il n'est pas là et avec le temps, le King les avait oublié. Il n'a pas aimé qu'ils se rappellent à lui, avec le sentiment oppressant que les accompagne. Il avait l'impression de se noyer certains soirs et il aurait voulu sentir son odeur pour se rassurer et sa peau contre la sienne pour lui rappeler que tout est fini. Il n'a plus envie de le laisser partir, il s'est mordu les doigts. Il aurait du le retenir, mais ces derniers mois n'avaient pas de sens.
Gali est là et il est heureux. Il n'a pas besoin de plus que ça, il n'avait pas besoin de cette grande maison et de cette illusion de vie parfaite, simplement l'homme qu'il aime, chez lui. Dans son loft. Les deux choses qui représentent énormément à ses yeux réunies. Ils se sont enfin aimés ici et le simple souvenir de ses mains contre sa peau et des caresses échangées lui met les larmes au yeux. Il n'a jamais été aussi heureux, il ne sait pas exactement comment réagir. Il a déjà connu le bonheur mais cette satisfaction dépasse tout ce qu'il s'est toujours imaginé. Il l'écoute parler dans un état entre le sommeil et la conscience, encore dans les vapes et incapable de bouger. Il a trop peur de briser l'instant comme il le fait si bien. Elles sont précieuses.
C'est lui d'abord qui parle trop et qui s'étale sur ses sentiments. Sa gorge se sert et il se sent bête d'être aussi émotif pour son discours. Mais il est frappé par la sincérité de ses mots et tout ce qu'ils représentent. Il s'autorise à bouger enfin pour se rapprocher de lui, collant son front contre le sien. « Je t'aime. » Et il aime ce loft, il aime cette ambiance. Le bruit de la pluie qui frappe contre les carreaux et le ronronnement du tonnerre au loin. C'est différent de l'ambiance aseptisé de la maison. La décoration chargée du loft lui plaît et ses grosses couvertures sur son vieux canapé. Il aime sa cuisine même si elle est modeste et sa salle de bain même si elle n'a rien de luxueuse. Il cherche ses mots un moment. Cette maison est un échec, il n'aime pas perdre surtout quand il y a de l'argent en jeu. Mais ce qu'ils ont est plus important que l'argent soudainement, plus important que tout ce qu'il possède et ce qu'il aura jamais. « J'ai la sensation de m'être réveillé d'un cauchemar beaucoup trop réel. » La boule dans sa gorge se serre et il dépose un baiser vif sur ses lèvres. Il s'attarde un moment dans un second baiser à la recherche du parfum de son baume à lèvre qui s'est posé sur chaque parcelle de son corps quelques heures plus tôt.  Jay se décale pour glisser une jambe entre les siennes, il prend appui sur son coude et glisse une main dans les cheveux sombres et propres de Gali. Le regard qu'il pose sur lui est rempli d'admiration pour sa beauté « C'est toi mon rêve. Sauf que toi, tu es réel. » Son coeur cogne dans sa poitrine avec force, comme-ci il allait lui dire je t'aime pour la première. Sans doute parce que cette fois, il y a des aveux plus profonds dans ses mots. Parce qu'il réalise pour la première fois depuis des mois que cet homme est son fiancé et que d'ici quelques autres mois à attendre, ils seront mariés. Il portera son nom. Il fera de lui un prince, une reine. « Je ne suis plus l'homme qui avait tout ces rêves, même si certains jours j'ai envie de l'être et j'ai honte de qui je suis. Mais si être cet homme veut dire ne plus être ton homme alors je n'en ai pas envie. Être le King lui a sauvé la vie et a fait de lui un homme plus fort et sur de lui. Un homme fier et entreprenant, loin du garçon timide qu'il était. Il s'est relevé à chaque coup porté sur son corps et ses cicatrices témoignent de la force qu'il a acquise. Des gens dépendent de lui, peu importe que cela implique d'avoir du sang sur les mains. Il a réalisé un miracle en fondant les Nulls pour des dizaines de gosses perdus dans les rues.
Peut-être qu'il y a du bon dans tout le mal qu'il a fait. Mais de toute façon, il n'a de compte à rendre à personne. Il fait ses affaires, il fait son argent. Il n'est qu'un homme d'affaire parmi d'autres mais il ne joue pas avec la vie de ses employés et s'inquiète bien plus pour eux qu'il ne devrait. Il fait même l'erreur de tomber amoureux de l'un d'entre eux. Ils ont franchit cette fine barrière entre le désir qu'ils avaient l'un pour l'autre et la force de ses sentiments, le King s'en rend compte. De son coté du moins c'est sur, il est maintenant épris de l'ancienne prostituée. On aime entièrement dans sa famille et il savoure la force du sentiment. Chaque second passé à ses cotés qui vaut tout l'or du monde maintenant qu'il connaît la douleur de l'absence. Il ne referait pas cinq ans comme ça. Les quelques jours ont suffit. Ajay soupire de contentement et se rallonge brusquement  sur le dos, à ses cotés. « Au diable la maison, le manoir... tout ça... reste là, avec moi. Au loft. Je veux pouvoir t'aimer tous les soirs dans ce lit. » Jusqu'à la fin de ses jours. Et au diable les corbeaux et les autres mondes. Il y a tant
faire sur le sien. Bien sur, il ne renonce pas au cabaret de Gali, mais peut-être t-il temps de prendre sa retraite pour lui et de se recentrer sur son gang. Il n'est plus capable de gérer plusieurs affaires en même temps. La relève s'en chargera.
Il contactera peut-être Max, tout de même. Il fera, ce qu'il faut. Ses yeux se ferment à nouveau et se respiration ralentit.
Il est vulnérable ainsi, après l'amour.
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Peut-être est-il stupid. Peut-être est-il simplement en train de rêver. Mais qu'importe, au final, car Galileo ne prête que si peu d'importance à la réponse, tant l'émotion qui l'envahit le comble d'une manière qu'il ne l'a été, au cours des derniers mois. Alors, l'ancien prostitué se permet de fermer les yeux un peu plus forts, de presser son corps nu contre celui de son âme soeur et, qu'importe ce que la situation actuelle représente, qu'importe si elle est fausse ou véritable, Gali profite de l'instant entièrement avec pour la première fois depiuis longtemps des larmes dans les yeux qui sont autre chose que l'écho de sa tristesse. Il ne saurait dire combien de temps un pareil bonheur pourra durer. Il ne saurait même y penser complètement, par peur de briser la chose cela par le simple geste. Il garde les yeux fermés. Il les garde fermé pour ne pas affronter ce qui pourrait être la réalité, tandis qu'une jambe se glisse entre les siennes, qu'un baiser est doux contre ses lèvres, et que des doigts caressent sa crinière. Les gestes sont d'une douceur qui lui arrache un souffle, et Gali fronce des sourcils, derrière ses paupières fermées, tant le geste le rend vulnérable, dans sa simplicité. Il l'aime si fort. Il n'aurait cru, un an plus tôt à peine, pouvoir dire une pareille chose. Pouvoir ressentir une pareille chose. Le souvenir du King a toujours été lointain, dans ses pensées, qu'importe sa collecte de temps, pour lui. Et pourtant, le voilà dans ses draps, mainenant. Le voilà fiancé et amoureux, plus épris qu'il ne l'aurait cru l'être, un jour, dans sa vie. La chose lui fait terriblement peur. Elle lui donne atrocement de force, par la même occasion.
Lorsque le siganais ouvre les yeux pour observer son King, ses iris sont voilés d'un fin brouillard de larmes, encore. Mais il sourit. Une fine chose sur ses lippes qui portent plus de mots que ses lèvres peuvent prononcer. Il renifle doucement et ne dit mot, car ceux d'Ajay suffisent, mais encore plus les battements de son coeur. Il peut sentir, sous ses doigts, le tambour puisse. Gali ne saurait dire si ses doigts tremblent, tant le mouvement est violent, mais il en reste tout de même persuadé. Qu'importe les mois passés, son âme soeur rend toujours ses mains folles. Elles ne cessent d'être apporté par un mouvement délicat qui, agaçant, gonfle pourtant son coeur.
Il pourrait, quelque part, se sentir coupable. Si les paroles d'Ajay le soulagent, Gali ne peut s'empêcher de penser qu'il fait peut-être ces choix pour lui et que, un jour, il les regrettera. Après tout, l'ancien prostitué ne lui accorde pas le choix. Gali a conscience de la chose. Mais il ose croire, savoir ce qui est bon pour lui, qui il est, et ne pas s'être trompé sur l'homme qu'il aime. Il ose croire que les mots sont véritables et que sa vision est plus juste que celle du King qui, parfois, se laisse aveugler par des rêves qui ont été autrefois, et qui ne sont plus, aujourd'hui. Sache que, pour ma part, je n'aurais jamais honte d'être à tes côtés. Les sourcils se froncent, un peu, et une fine moue plane brièvement contre ses lippes. sauf si tu joue une nouvelle fois à la barbie alors qu'une gamine de quatre ans n'en a pas envie. Il sourit un peu plus malgré le dégoût qu'il ressent encore, pour la chose. De nombreux gens seraient scandalisés de savoir à quel point il peut mépriser les enfants ou toute activité qui y est reliée. Peut-être que, quelque part, Gali est jaloux de la tendre enfance qu'ils peuvent avoir tandis qu'il n'a rien eu, presque. Mais ce n'est pas véritablement le cas. Il préfère seulement ne pas les avoir chez lui. Gali n'a jamais rêvé d'enfant, et les quelques mois à s'occuper d'Opal lui ont prouvé qu'il n'est pas fait pour être un père. Un frère, certes, mais jamais un père. Il est soulagé de savoir que Nikita accepte de s'occuper de la petite Opal à l'avenir, bien qu'il n'ait pas encore partagé l'information avec le King. Mais il suppose, vu ses mots, que l'homme acceptera la chose.
Il est doux le sourire qui effleure ses lèvres lorsque l'homme à ses côtés laisse son dos échoué contre les draps dans un confort apparent. Gali tend les doigts et, doux, caresse la fine barbe, contre ses joues. Elle s'était faite discrète, dans les derniers temps. Elle lui avait marqué, comme les morsures qu'elle laisse, contre sa peau. Gali peut sentir, sur ses flancs, ses cuisses et son dos, le picottement qu'elle lui procure. c'est tout ce que je désire. Le loft, Ajay et leurs projets. Leur empire à construire. Il le regarde avec toute la douceur du monde, les doigts toujours contre sa joue, et laisse la moue se glisser contre ses lippes lorsque l'homme semble s'endormir. reste avec moi, ne t'endors pas Les paroles sont accompagnés de doux baisers, contre ses lèvres, son menton et sa machoire. Gali laisse son corps s'échouer de biais contre le sien. Il a envie de l'aimer de toutes les manières qui soient, ce soir. Les derniers jours ont été difficiles, plus qu'il n'ose le dire, et ne peut sentir sa peau contre la sienne lui semble être une forme d'agonie. Il a peur de fermer les yeux et de se réveiller seul. chante moi quelque chose. Doux murmure contre ses lèvres, au travers de plusieurs baisers. on devrait mettre une pool dance, dans la chambre. qu'il ajoute, pensant la chose, et désirant éveiller l'homme.
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Il a besoin de ces moments de paix. Entre eux, entre deux disputes et leurs affrontements qui sont inévitables, ils sont tous les deux des leaders, peut-être Gali plus que le King ; puis entre le monde est lui, oriel, le deck, l'alcool dans ses veines. Quand tout se fait calme et que la seule chose qui importe se trouve entre ses bras, qu'importe qu'elle soit fragile et qu'il ait toujours eu une poigne maladroite. Ajay ne sait pas prendre soin de ce qui est précieux, il s'est habitué a accumuler et remplacer ce qui est cassé ou usé. Il vit dans un monde qui veut même vendre l'amour à un prix acceptable, mais il sait qu'il ne pourra jamais acheter l'amour de Gali. Même si était l'homme le plus riche d'Altéa et de tous les univers qu'ils connaissent. C'est quelque chose qui peut le rassurer autant que l'effrayer, il ne se sent parfois pas assez méritant de cette présence constante dans son coeur. Il n'a rien fait pour la mériter, au contraire, il a fait tout ce que la bonne parole désapprouve. Il peine toujours à accepter que les sentiments soient réciproques, lui même ne s'aime pas. On lui a toujours dit qu'il est difficile d'aimer quelqu'un quand on ne s'aime pas soit même. On lui a souvent menti, aussi bien que lui aussi mentait, il a fait semblant avec tellement de personnes, qu'il sait combien on peut être très authentique quand on joue la comédie. Ajay sait au moins qu'il ne ment pas quand il lui dit qu'il l'aime. Il pense chacun de ses mots, c'est une certitude. C'est la seule certitude qu'il s'autorise à avoir. Il n'est pas certain d'être en vie demain, de ce que l'avenir lui réserve ou d'où va mener la vie qu'il mène, mais  il peut au moins se reposer sur ce qu'ils ont.
Un roi qui se repose sur ses lauriers. Mais puisqu'il ne voit jamais le danger qu'au moment où il affole ses radars, Ajay se contente de ce qu'il a toujours connu. Il tire sur la corde jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus. Il est un joueur qui croit trop en sa chance quand elle lui sourit avec des lèvres rosées et des dents blanches. Il joue jusqu'à tout perdre, comme au Poker. Sauf que dans la réalité, il n'est pas celui qui dirige la partie, la seule carte qu'il garde dans son manche est celle qui lui permet de s'en tirer. Laissant souvent derrière lui des dégâts.

Une fois de plus, une de ses pensées s'envole en direction de Max, mais il fait taire toute réflexion en se remémorant le moment qu'ils viennent juste d'avoir. Les cauchemars ne vont pas s'inviter ce soir, alors à quoi bon  y penser et se torturer l'esprit ? Malgré son mauvais pressentiment, il n'arrive toujours pas à digérer leur dernier échange. Mais la colère a laissé place à la culpabilité et la fatigue. Jay a assez boudé, maintenant, il est prêt à coopérer. Il voit bien lui même, qu'il ne peut rien faire. Il n'a pas envie d'être dérangé par des états d'âmes. Pas ce soir. Alors il se tourne sur le flanc et reste proche de Gali pour se rassurer.
C'est fou comme la présence d'une seule personne peut l'apaiser et le rassurer, lui qui a toujours supporté l'anxiété et l'angoisse, sans jamais penser qu'un jour, il pourrait vivre avec autre chose sur le coeur. Et ce sentiment, il veut qu'il ne s'arrête jamais, de se consumer dans ses veines. Il a les yeux fermés et la voix de Gali qui  le berce. Il ne s'est pas senti aussi détendu depuis longtemps et pourtant, paradoxalement, son corps demeure légèrement douloureux et attentif aux mouvements que l'autre fait. Mais aucune chanson ne lui vient à l'esprit qui puisse décrire son état d'esprit, aucun mot n'est suffisamment. Il ne parle qu'en gestes et en baisers, en silence. Le rythme de son coeur est trop effrénée. Il se souvient de la chanson qu'il a fredonné le soir où il est revenu et de Gali finissant des paroles qu'il n'était pas sensé connaître, puisque dans les autres mondes, les artistes sont différents.
Tout est différent.  Ajay l'a vu de ses propres yeux.
Mais tout ce qu'il a vu, toutes ces richesses, n'arrivent pas à la hauteur de sa maison. De son cocon. De ce qu'il a toujours eu. Le King est casanier, il est à l'abri dans ses quartiers mal famés, au milieu d'un vacarme qui l'a protégé quand il était jeune. Il ne se voit plus partir d'ici, c'est ici qu'il finira sa vie. Il ouvre l'oeil cependant, quand Gali parle de pole dance, un sourire niais sur les lèvres. Malgré tout ça, il est prêt à le suivre jusqu'à bout du monde et au delà. Tant qu'ils restent ensemble. « Tu sais en faire ? » Question stupide. Bien sur qu'il doit savoir en faire. Il oublie facilement qu'il y a quelques années, Léo se produisait dans ses bordels et qu'il a sans doute du apprendre auprès des filles. Ou peut-être qu'il savait déjà d'avant. Et, peut-être qu'il a déjà pu s'exercer auprès de clients. Le King n'est pas jaloux, mais il est voyeur et mort de curiosité, il aurait aimé une petite souris à l'époque. Kira lui avait proposé de lui faire un brief s'il voulait, de le suivre et l'épier. Ajay était devenu tout rouge de honte et elle s'est moquée, naturellement. Aujourd'hui, l'homme qu'il est est charmé et il n'a plus honte comme un adolescent. Il est plutôt intrigué.  « J'essaye de t'imaginer. » Il le voit se déhancher avec assurance. Il s'imagine l'expression de son visage, l'air moqueur qu'il a toujours sur les lèvres et qui le rend aussi charmant. Sorti de sa somnolence, une de ses mains glisse le long d'une hanche.  Quand il le regarde, il le fait toujours avec un éclat dans le regard, une lueur d'adoration totale qu'il ne réserve qu'à lui. Il est la plus chose qui soit dans ce monde et cette chose est sienne chaque fois qu'ils se retrouvent et maintenant, elle est à lui de la manière la plus intime qui soit. Tout ce qu'il ressent lui fait doucement perdre la tête et le King se noie tout entier dans leur passion. Son corps qui épouse ses formes et ses lèvres qui gouttent chaque partie de son corps qu'il veut aimer toute la nuit.

*

La pluie s'est arrêté mais le vent continue de souffler quand Ajay est réveillé par la sonnette. Il est surpris d'abord, et fait un bond. Il allume la lumière de sa lampe de chevet. Peut-être que c'était juste dans son rêve, il n'a pas envie d'aller se lever pour vérifier. Personne ne sonne à cette heure, même Kira. Elle se contente de passer par la fenêtre et se faire le plus discrète possible si elle remarque qu'elle n'est pas la bienvenue. Elle est sensée veiller sur eux. pas lui faire une frayeur nocturne. La personne n'aura qu'à attendre une heure plus décente. Et Ajay se sent beaucoup trop engourdi pour bouger. A coté de lui, Gali s'est réveillé. « T'as commandé quelque chose à cet heure ? » Jay ricane. Il n'arrive pas à être sérieux. Le King finit par se rallonger tout en sachant qu'il aura du mal à trouver le sommeil maintenant qu'il y a été arraché. « Je ne savais même plus que j'avais une sonnette... j'ai la flemme de me lever. ça me fait... chier.   » Il espère que Gali prendra l'initiative de se lever pour cette fois.
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Il aime son visage. Il aime chaque petite ride qui se creuse contre ses yeux, lorsque Ajay lui sourit doucement, à demi endormi dans les draps. Il aime son odeur. Il aime cette senteur de Lilas, dans loft, qu'il commençait pourtant à détester, plusieurs semaines plus tôt. Gali aime ses doigts, contre sa hance. La lueur, dans ses yeux. Les mots, au travers de ses lèvres. Il aime chacque seconde qui les réunit, et déteste chaque petit milimètre entre les lèvres, lorsqu'ils s'observent simplement ou lorsqu'il parle. Il aime le son de sa voix. Le ton délicat de ses mots, pourtant lourd, qui parcourt contre ses os et dans ses veines, aussi. C'est étrange de se dire que, une année plus tôt, Galileo osait se dire qu'il en connaissait rien à l'amour. Que son coeur ne ratait pas de battements pour les autres, et que son corps ne réagissait au chair unqiuement. Ça lui fait peur, parfois. Ça lui fait encore peur, à l'instant précis, d'être en émoi face un millier de choses qui représentent Ajay, sans savoir où commence la liste et où elle cesse. Ça lui fait peur de savoir qu'il a un conrtrôle presque ultime sur son coeur et son bonheur, alors que Gali se l'est refusé pourtant, dés les premiers instants. Il a cru. Il a cru, au début, être si indépendent de lui. Ne pas céder, ne pas plier. Mais le coeur est trop tendre et le corps trop dépendant, et respirer sans lui est impossible. L'ancien prosittué a besoin du King. Il a besoin de lui, dans sa vie, car il sait, maintenant. Pour avoir passer les derniers jours loin de lui, Gali a ressenti un creux qu'il ne savait pas présent, avant d'être dans ses bras pour la première fois, et n'a pas envie d'y regouter de nouveau. Alors, le corps reste pressé contre le sien. Alors, les lippes se tordent d'un sourire enjoleur tandis que le coeur s'emballe tendrement, tandis que la tête chasse les viles pensées, et contre son corps, Gali se permet de fondre, autant de coeur que de corps, pour le tuer une nouvelle fois tendrement, avec son coeur et ses doigts, ses lèvres et sa langue, et marquer sur sa chair des choses qu'il ne sait pas écrire, de ses doigts. Il essaie. Il le fait vite, et lentement. Il prend son temps et l'oublie parfois, à l'occasion, ce dit temps. Gali se perd dans ses bras, à ne porter que maigre attention aux choses qui pourraient tourner mal, car il désire uniquement profiter de leur retrouvaille. Il a besoin de lui. Il a besoin de cet instant, en sa compagnie, en dehors du monde et des tracas.
Parce qu'ils ont le droit.
Ajay ouvre les yeux, bouge son corps. Gali fait de même, l'esprit vague sans savoir, bien qu'il ne dort pas depuis de nombreuses minutes déjà. Le bruit de la sonnette l'a tendu en entier, et grand comédien, il fait mine de se réveiller également pour ne pas expliquer, au travers de mensonges, pourquoi il ne dormait pas également. Il reste quelques secondes les yeux fermés, qu'importe la lueur venant de la table de chevet, et finit par grogner quelque chose sans mots précis. D'un mouvement large et expressif, il s'étire longuement et frappe presque le King de son poing fermé, avant d'ouvrir délicatement ses yeux, non sans ciller à plusieurs reprises. hm.... qui sait. peut-être quelques jouets pour toi et moi Il plaisante, un sourire délicat sur les lippes, les doigts caressant tendrement le torse de son âme soeur. Au travers des draps, son corps nu bouge et s'approche du sien pour voler de sa chaleur. Son regard reste posé sur les traits fatigués du King et, au fil des mots, une moue tord les lippes du Siganais. Gali prend quelques secondes pour réfléchir avant de poser un baiser léger contre le torse de l'homme, suivi d'un millier d'autres, pour trouver la force de se lever. j'y vais qu'il finit par dire, avant de se lever d'un bond, pour ne pas changer d'idées. Sa nudité est finement éclairée par la lueur de la lampe de chevet et, non sans un regard long vers le King, Gali prend le temps de se trouver un pantalon de pyjama qu'il enfile doucement sans le lacher des yeux. quoi ? qu'il souffle sans lever la voix, le regard amusé, avant de se rapprocher du lit de nouveau, y prendre appui avec ses deux mains, pour effleurer les lèvres de l'homme. je reviens Les lippes se caressent avec les mots, et Gali s'éloigne brusquement, un rire dans la gorge, pour se rendre à l'entrée du loft. Ses pas sont légers, et son coeur aussi. C'est certainement pour cela que Gali ouvre la porte sans porter attention, sans le moindre doute. Il n'hausse que d'un sourcil, face à l'homme qui se trouve de l'autre côté. Si le regard bleuté lui rappelle celui d'Ajay, l'ancien prostitué n'est porté que par des pensées amoureuses et un sourire tendre se glisse contre ses lippes. Il laisse son corps s'appuyer contre le cadre et, la tête légèrement penchée, demande. oui ? c'est pour quoi ? il est vraiment tard, vous savez. on était un peu occupé Si le clin d'oeil à l'appui hurle ce qu'il faisait, l'état de sa chair dénudée en dévoile tout autant. Il se demande, un instant, si l'homme est un employé d'Ajay, bien qu'il doute de la chose. Après tout, ils ne doivent pas connaître son adresse.
Son regard s'accroche de nouveau aux yeux. Ils ressemblent étrangement à ceux d'Ajay. Les sourcils se froncent délicatement. vous êtes r -- AJ- Si gali tente d'hurler le prénom du King, le mot se coupe. Comme l'air dans ses poumons.
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pov pnj
Dans sa voiture, un homme aux cheveux argentés croque une dernière fois dans son sandwich avant de siroter son soda. Il a une main crispée sur le volant de sa voiture de luxe et un pistolet dans sa boîte à gant. Au cas où. Il repousse le moment où il sortira pour monter au dernier étage, frapper au seul appartement sous les toits. Il préfère prendre des précautions, il a des gants noirs pour cacher ses empreintes et au cas où quelques surprises dans ses poches. Ses hommes de mains ne sont jamais revenus et ils étaient simplement armés. Mais lui est un Warden entraîné et il a de l'avance sur eux ; il a déjà tué son frère dans une autre vie. Il n'hésitera pas une seconde à lui mettre une balle entre les deux yeux une deuxième fois. Cela fait des nuits que Romir ne dort pas. Obsédée par l'idée, des ailes lui poussent parfois et il s'imagine faire la chose de manière brève et frapper par surprise. Le cueillir en bas de chez lui, alors qu'il sort de son immeuble, avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Mais une part de lui veut qu'il puisse voir son visage avant de mourir. Des retrouvailles auraient du avoir lui depuis longtemps, mais son frère a préféré Oriel, son gang, ses putes et toutes ces crasses qui dégouttent le Warden. Il aime la mise en scène et la vengeance. Il aime le vice et tout ce qu'il y a de contre nature. L’aîné Artemiev serre les dents
Il se souvient d'Ajay plus jeune et qui détournait le regard face à une flaque de sang, maintenant il l'imagine en train de torturer ses agents sans aucun scrupule. Il se demande quand ça a commencé, si cela fait longtemps qu'il est comme ça. S'il est pour quelque chose. Romir a toujours su qu'il était le mouton noir de la famille et que quelque chose ne tournait pas chez son petit frère, mais il a toujours pensé qu'il était tout simplement plus fragile. Après tout, Ajay est un Botcher. Un raté, un déséquilibré. Il essaye de ne pas penser que, peut-être, s'il n'avait pas tué Olivier, les choses auraient été autrement. Mais sa conscience maintenant ne pèse plus sur la balance et ça n'a plus d'importance. Il est un homme mort quoi qu'il arrive. L'ombre de lui même, enchaîné aux archives, les mains menottées et sa carrière enterré. Peut-être que la tête du King o'Diamonds sur un plateau leur ferait changer d'avis.
Les faits sont là, il n'a plus rien à perdre, il n'a plus de famille qui le pleurera. Amoureux d'une femme qui ne l'aime pas et qui ose, qui ose se rendre chez lui en compagnie d'un oiseau de malheur. L'homme est cerné et il erre comme un fantôme dans son appartement trop grand pour lui, à retourner son plan dans tous les sens et toutes les informations qu'il possède maintenant.
C'est le grand soir.

Les couloirs sont vide, il se demande quel genre de personne habite ici. Sans doutes des petites frappes qui n'ont pas assez d'argent pour se payer quelque chose de mieux et de plus grand. Qui n'imaginent même pas que celui qui dirige leurs rues dort sous leur toit, bien caché dans son petit repaire. Devant sa porte, il se trouve idiot. Il ne sait pas s'il doit enter en défonçant la porte. Est-ce qu'il dort ? Il l'imagine dormir à poing fermé, le visage calme. Il e a la nausée. Il ne comprend pas comment les gens comme lui font pour dormir sur leurs deux oreilles. Lui est toujours hanté par les fantômes de son passé et personne ne le berce maintenant. Et apparemment, il a trouvé son âme-soeur. Lui aussi. Mais il est plus chanceux. Romir sonne. Non, il veut voir la surprise sur son visage, lui faire croire qu'il est venu réparer le passé et lui planter un couteau en plein coeur.  Il attend quelques instants derrière la porte mais quand la porte s'ouvre, c'est sur un jeune homme maigrichon. Il fronce les sourcils.
Il s'est trompé d'adresse. Ajay l'a doublé, il s'est enfuit. Il serre les poings, prêt à hurler à la mort quand il reconnaît le garçon. Sa colère n'en est que doublée. Il ne peut pas croire que l'âme soeur de son frère soit aussi jeune. Il l'écoute en silence, essayant de ne pas visualiser ce que sous entendent ses mots emprisonnés. Il a un sourire cruel sur les lippes. Ce gosse devrait se taire, sa voix est insupportable. Ajay a toujours eu mauvais goût. Sauf en femmes, mais il n'était pas du genre à y faire attention. Il préférait Nameha qui n'était pas franchement passionnée. Romir est allé voir sa tombe, il s'est fait du soucis à cette époque pour son frère. Et puis, au même moment, Sinned a décidé de partir pour Néphède.  Cela lui semblait juste. Aujourd'hui, il en veut au destin de le maudire autant. Il brise toutes les règles qu'on lui apprit à use de la small science pour étouffer le compagnon de son frère, coupant sa respiration. « I guess it's how you like it, uh ? When they are chocking ya ? » Ses dents grincent, les traits défigurés par la colère. Il se retient de lui cracher au visage ou de le fracasser maintenant. Il a une meilleure idée en tête.  Romir stoppe la pression contre ses poumons momentanément afin que Gali reprenne sa respiration avant de recommencer, avec plus de force. Il le traîne jusqu'au salon avant de le jeter par terre. « Sorry I didn't hear what ya said. Can you scream louder or are you too sore throat ? "PLEASE, AJAY HELP ME ?" That's how ya do it. »
«  My brother is not a faggot I wonder how you came into his life. Maybe it's the eyes, you have the same as her. »  Le Warden se doit d'être attentif s'il ne veut pas l'étouffer maintenant. Pas tant que son public n'est pas là. En attendant, il crache au gamin ce qu'il pense de sa personne, qui le dégoutte au plus haut point.
Il y a une chose qu'il n'oubliera pas non plus. C'est le regard d'Ajay quand Nameha est morte, le regard d'un homme vide et désespéré. C'est celui qu'il veut voir ce soir.  Il veut qu'il comprenne sa souffrance égoïste, son coeur qui ne sera jamais comblé par sa moitié.

*   *
             *

ajay
Ajay grogne. « Come on, you really need to stop with the whole toys and barbies thing. » Soudain, il se sent extrêmement idiot et naïf quand il comprend ce que Gali veut dire. « Oooh... wait, 'got it. Ses joues s’empourprent à une vitesse honteuse. Naughty boy. » Il en rit maintenant. D'eux, et surtout de lui. D'à quel point il peut être innocent et très simplet à coté de Gali qui a définitivement plus d'expérience que lui. Pour une raison sur laquelle il ne s’apitoient plus tous les deux et qui fait partie de leur quotidien. Le passé est accepté. Ajay se dit que, grâce à lui, il arrivera à venir à bout du sien. Pour un homme qui tient des bordels et qui vend toute sorte de vices, il n'est pas celui qui est le plus vicié. A coté de tous ces gens, Ajay est une vertu. « We'll figure this out later, now be quick I already miss you. » Il a rarement autant sourit dans sa vie, si bien que parfois ses joues sont douloureuses et qu'il s'inquiète de voir ses fossettes se creuser à nouveau.
Il adore ses baisers. Il adore Gali et il ne veut jamais le voir partir. S'il a longtemps fantasmé de vive avec lui, maintenant qu'ils se complètent enfin, Ajay flotte sur un petit nuage. Quand il le regarde partir, ses yeux dévient sur ses fesses sans même qu'il ne s'en rende compte. Pourtant de sa part, la chose n'est pas anodine. Il n'a jamais été très démonstratif sur ce point là, ni nécessiteux. Les draps sont plus froids quand il n'est pas là. En l'attendant, Ajay pose sa tête contre l'oreiller de Gali et cueille quelques gouttes de son parfum diffusé dans leur literie. Il ferme quand les yeux quand soudain il sent une violente douleur éteindre ses poumons. Il n'en comprend d'abord pas l'origine. Il se redresse. « Gali ? » A tâtons il attrape son t-shirt et enfile un short. Il n'avait pas forcément ce genre de vêtement dans sa garde robe, avant Gali, mais il a renouvelé ses vêtements pour lui offrir quelque chose à se mettre sous la dent, d'autre que ses costumes qui ne laissent en général pas un centimètre de peau à l'air libre.  Son sang se glace dans ses veines quand il entend un autre homme crier. Cette voix.
Cette voix il la connaît, mais il n'arrive pas à la replacer, plus rocailleuse, usée par l'alcool et la cigarette. Comme la sienne, elle racle la gorge. Il se lève et se dirige vers le salon discrètement, à l'affût. Mais la priorité n'est pas là et il se montre imprudent. Son inquiétude croit trop vite. Il n'arrête pas de penser à Gali. Il a une peur monstre et le souffle court. Il ne comprend pas pourquoi il n'arrive pas à se calmer et retrouver une respiration plus paisible. Il a ralentit sur la clope ces derniers temps.
La scène qui se déroule sous ses yeux est irréelle. Mais il reconnaît l'homme maintenant qu'il l'a en face de lui. Ils ont les même yeux, de la même couleur que l'eau des glaciers, froids et meurtriers. Ceux d'Ajay se réchauffent toujours quand il regarde Gali, chaque fois qu'il l'a dans son champ de vision ou qu'il pense à lui. Mais pas que, en présence de Diana, de quelques membres du gang, de Kira, de Bobby, de Nina. Ils s'apaisent. Ceux de Romir semblent figée dans une colère muette.
Mais à cet instant précis, ceux d'Ajay sont aussi assassins. Autant que confus. Son frère. Son frère. L'homme qu'il n'a pas vu depuis des années, trente ans, qu'il était prêt à pardonner. Qu'il aurait aimé serrer dans ses bras à nouveau, avec qui il aurait aimé partager tous les malheurs de sa vie. Il aurait plongé sous les balles pour lui, depuis qu'il a trouvé Max. Il s'est doucement fait à l'idée que sa famille avait une valeur. Qu'elle ne méritait pas d'être gâchée. Il est là. Mais pourquoi. Pourquoi est-ce qu'il faut qu'il menace Gali. « I'm the luckiest man on earth. It's an honour to meet a surprised King. » Il sait. Le monde d'Ajay s'effondre. Brique par brique. Son frère sait qui il est. Il doit. Il doit avoir honte sans doute. Les gens comme lui ne peuvent pas comprendre. Mais plus que jamais, le King est fier de ne pas être un lâche. Il lève la tête, plein de mépris pour son frère de sang. « Romir. It's nice to see you. What happenned to you hair ? At least, you are not bald like dad. » On a toujours dit d'Ajay qu'il tenait plus de sa mère et Romir de son père, mais le temps à démenti ce fait. Leur mère était aussi ferme et stoïque de Romir. Si le visage d'Ajay s'est figé par la force des choses, sa personnalité est plus proche de Dimitri. Il a simplement fait quelque chose de plus professionnel de tous les idées dans sa tête. « What about you and your scars ? They look terrible on you, I don't understand how a good slut like your toyboy can like you. » Petit. Ajay pose les yeux sur Gali et hoche la tête, espérant lui faire comprendre qu'il va l'aider. Le temps de leur joute verbale, l'homme a relâché la pression sur ses poumons. Et le King, lui, recule contre le buffet. Il cache ses couteaux dans le tiroir et ses doigts sont si proches de leur cible. « Let's make a deal. You let him go. I tell you what you want. It's between us Romir, he has nothing to do with that. » Pendant un instant, Romir semble étudier la possibilité. Puis ses doigts empoignent les mèches de cheveux de Gali. « It's your job to make deal isn't it ? You put your investments into poor people and they adore you for that. But I know your weakness, Ajay. And I'm not gonna let it go. I'm not that dumb. Il n'a plus le temps. Tout se déroule très rapidement. Il fait volte face le temps d'ouvrir le tiroir mais avant qu'il n'ait eu le temps de prendre une dague et viser son frère, il sent une bourrasque le soulever et le projeter contre le plan de travail de la cuisine. Tout son corps s'écrase contre le mobilier en marbre et il hurle de douleur, incapable de se contenir à cause de la surprise. Il retombe mal sur son bras droit et prie pour qu'il ne soit pas cassé ou quelque chose comme ça. Son dos est encore plus douloureux. Leurs activités précédentes le rendent plus lent et hébété. Il passe du Paradis à l'Enfer en l'espace de quelques minutes I thought you were smarter than that. It's gonna be easy. . Romir s'est éloigné de Gali, il se reproche dangereusement d'Ajay. Son pistolet est rangé dans sa poche pour l'instant. Il ne dégaine pas aussi rapidement que Jay, et ne vise pas aussi bien. Il le sait. Ajay connait son frère.
Il ne sait toujours pas pourquoi. Tout ça. Mais ça n'a pas d'importance. Gali est hors de portée. Le King sort le pistolet qu'il cachait dans son dos et vise Romir. « MOVE YOU ASS GALI !  GET OUTTA HERE ! GO AND FIND MAX » Si Romir tente quelque chose il se prendra une balle dans les couilles - pour Gali, celle là. Contre son frère, Ajay n'a pas beaucoup de chances. Mais il est sorti de pire situations et ce n'est pas ce qui lui importe. Pour l'instant, c'est Gali. Gali. Gali. Il essaye de réfléchir, de se concentrer, de mettre au point une stratégie mais il rencontre un mur. De déséspoir. Alors il pense à Gali. Gali qui doit courir. Gali qui ne doit pas rester ici. Gali qui doit rester en vie.

Pour Ajay, c'est autre chose. Il n'est pas capable de tuer son frère de sang froid. Mais l'inverse n'est pas pareil. Le but étant de tenir jusqu'à ce que Max arrive, ou qu'il arrive à prendre le dessus sur le bourrin qu'est Romir. Qui fait aussi deux fois sa taille. Mais la douleur de Gali qu'il ressent toujours dans ses veines le rend enragé et Ajay se relève en titubant, menaçant toujours son frère qui analyse la situation de son coté.

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Les yeux restent accrochés au bleu trop connu, trop souvent observé, du regard de l'homme. C'est ce qui lui fait le plus peur. Non pas l'air qui s'écarte de ses poumons, ou encore cette pression étouffante, contre son torse. Mais ce regard. Un bleu observé trop souvent dans sa vie, au détour d'un regard ou alors, dans les moments les plus doux qu'il ait pu connaître. Un regard qui, d'ordinaire, lui apporte un nouveau souffle ou le coupe, mais d'une autre manière que l'instant précis. Ça lui fait peur. L'Italien sent l'angoisse dans ses tripes, uniquement à dévisager les iris face à lui, car les reflets qui s'y trouvent renfermés certains démons qui hantent ses cauchemars, parfois.  Il lui faut observer également les traits et écouter le son de la voix pour que le cerveau, manquant doucement d'oxygène, n'associe pas le bleu présent à l'homme aimé. Les traits lui sont familiers. Non pas car il les connait venant du King, mais car une photo a été vu. Gali se souvient. Il se souvient de cette aventure étrange dans la demeure des Artemiev, de la photographie d'une femme qu'il méprise fortement, malgré sa mort, et de sa curiosité à dévisager un père, une mère et un frère qu'il ne connaitra jamais. Du moins, il croyait. Peut-être que les choses auraient été préférable de la sorte. Les frères ne sont pas forcément tous bons ; Gali en possède assez pour le savoir. Et celui d'Ajay semble possèder plus de problèmes que ses propres frères, comme tout de grasse. Ce n'est certainement pas le mot de penser une pareille chose, mais Gali est, pour une fois, soulagé que le King porte un amour particulier pour ses salades idiots, s'il possède le même métamolisme que l'homme en face de lui.
L'air revient, une minime seconde. Gali inspire brusquement, assez pour se noyer, assez pour tousser et presque cracher au sol. Il expulse presque tout sans vouloir, trop rapidement, mais pas assez vite. Et s'il veut prononcer quelque chose, hurler pour attirer l'attention de son amant, les mots restent murmures saccadés entre ses lippes et l'air manque de nouveau, sous l'impulsion sadique de l'homme qui se trouve face à lui. Les mots sont aussi malsains sur ses gestes. Gali garde son regard au creux du sien, une grimace déformant ses traits lorsque son corps est trainé dans une autre pièce, loin de l'entrée, plus proche de la chambre. Son regard, une seconde, plane vers la porte de la dite chambre, mais Ajay n'est pas là. Il en est soulagé, dans un sens. Délicatement soulagé. Une grande part de lui reste scandalisée, désirant l'arrivé de son âme soeur pour se sortir de cette situation, et quitter les lieux sans jeter un regard derrière lui, sans attendre le King. Sans demander son reste. Il n'a pas envie de mourir.
Romir aboie encore des paroles obscènes. Elles n'ont rien d'insultantes, pas pour l'ancien prostitué. Combien d'hommes lui ont parlés de la sorte ? Combien ont posé leurs doigts autour de sa gorge pour le priver de son souffle, ou alors enfoncer leur bite immonde au plus creux de sa gorge, pour être satisfait ? Gali ne sait peut-être pas nager, mais ses poumons sont capables de survivre aux vides de longues secondes, à cause des hommes sans coeur aux pulsions trop puissantes. Et la douleur, il la connait. Il la connait et il n'est pas heureux de la retrouver, mais il sait l'apprivoiser, au moins. Et tout ce qu'il peut faire, à l'instant, c'est face à l'homme. C'est de le dévisager à l'aide de ses iris sombres qu'il semble mépriser, selon ses dires, qu'importe les larmes qui se forment et coulent le long de ses joues. Il le toise avec toute la méprise et l'arrogance du monde dans les yeux, le menton haut malgré la douleur, malgré sa tête qui commence à lui être douloureux, si bien que la voix de l'homme, lorsqu'elle tombe de nouveau et s'adressant à Ajay, il sursaute et ne comprend pas, avant quelques secondes, qu'il peut enfin respirer.
Il tente de le faire. Il n'y parvient pas. De nouveau, il tousse de nouveau, à en cracher des choses qu'il n'a pas forcéement, dans les poumons. Ou alors, peut-être. La cigarette reste l'un de ses pêchés, certainement pas le plus violent, mais il en ressent la présence, à l'instant. Et il tousse, et inspire et expire,sans avoir le sentiment d'y arriver, la gorge brisée par l'action violente. Il la blesse encore plus, à tenter quelques mots. ajay don't - he Il ferme la bouche, à étouffer une nouvelle toux puis inspire de nouveau, tandis que l'homme lui adresse un signe de la tête. Gali a envie de lui hurler des horreurs. Il déteste son regard. Il déteste cette manière qu'il a, à l'instant, de prétendre avoir un contrôle de la situation. Gali a connu trop  de ces hommes violents. Si certains sont hantés par des démons, d'autres comme lui en sont devenus, avec le temps. Ils sont déjà damnés.
Un geint quitte ses lèvres ; les doigts s'emparent de sa crinière avec une puissante trop certaine. Gali apprécie le geste, normalement. Il n'a aucun problème contre un peu de sensation additionel, dans les draps. L'emprise est trop forte, dans ce cas-ci.  Elle accentue le nombre de larmes qui perlent, dans ses iris. De douleurs et de colères. Il serre les dents, tenter de frapper l'homme, mais les actions suivantes le figent, brusquement. Il ne voit pas. Il entend surtout le hurlement d'Ajay et ne parvient pas à le voir, ensuite, allongé contre le sol. ajay? ajay are you okay ? you - you fucking monster ! i'm gonna make you eat your balls ! don't - don't touch him La voix est basse, qu'importe à quel point il la pousse, pour hurler. Et les jambes sont faibles. Gali ne parvient pas à se redresser, du moins rapidement, pour empêcher l'homme de s'approcher du King. Il pourrait en profiter pour fuir. Gali y pense.
Lorsqu'il parvient à se mettre sur pied, le hurlement d'Ajay retente. Gali fige, un instant. Il dévisage l'homme. L'homme qu'il aime. Terriblement fort. Au point d'en avoir peur. Au point de ne pas réellement savoir quoi faire, la plupart du temps. Puis, il dévisage l'autre. Celui qui est là, pour les tuer, le tuer, les séparer. Le regard plane vers la porte, l'entrée, plus d'une fois. L'Instinct lui hurle de quitter les lieux. Ajay a raison ; il pourrait aller voir Max, lui envoyer un énième message. Max serait certainement quoi faire, contrairement à lui. i'm sorry qu'il couine, bas, trop bas, trop cassé dans la voix. i'm sorry i can't Les lèvres se pincent, fort. Les lèvres se pincent et le coeur bat fort, autant que la tête, toujours douloureuse. Gali a peur. Un pas vers la porte, un pas vers eux ; il ne sait pas. what you'e gonna do? shoot me ? you can't ajay you're a pussy Il ferme les yeux et lorsqu'il les ouvre, c'est pour observer le King, et non son frère.
Mais il sait, au fond, une chose. i can't leave you with him Un rire résonne. Gali ne sait pas si Ajay peut entendre ses paroles, mais Romir, lui, le peut. Et il en rit. D'un rire cruel et fou, peut-être. Gali ne saurait dire. L'homme semble amusé, et en colère. Dégoûté par les émois qui se déroulent entre eux, sous ses yeux. what a cute little toyboy. look at that, ajay. he can't leave you. ya got yourself a nice pet. Le rire s'éteint, avec les mots, et d'un mouvement saccadé, il finit par sortir son arme. Tendu vers le bas, le canon ne pointe personne, encore. Romir fait un mouvement de bras vers Gali. disgusting, really. maybe i should kill him and make you watch. Son regard tourne vers son frère, sanguin. or kill you and make him watch. Gali n'est pas courageux. Gali n'est pas fort. Pas comme d'autres. Il a du sang sur les doigts, mais pour se protéger. Rarement pour protéger des autres. Cleo et Ajay sont les seuls, outre lui-même, pour lesquels il a commis des horreurs. Des erreurs. Et peut-être en fait-il une, à l'instant. Il ne se rend pas compte, sur le coup. Ne ressent que la douleur vive, dans ses jambes, lorsqu'il les force à bouger et que, dans un élan de quelques pas rapides, il essaie de ses mains nues de s'emparer de l'arme. Gali est lent. Affaibli. Romir, entraîné. Surpris, mais entraîné. L'homme parvient à se tourner vers l'ancien prostitué, avant qu'il ne parvienne à lui. the fuck are you doing qu'il aboie, sous la surprise, l'arme à la main, et peut-être pense-t-il, peut-être vise-t-il, la chose est difficile à dire. Gali ne pense pas, de son côté, et se contente d'agir. Stupidement.
Le doigt prend appui, contre la détente. Les mains de Gali s'agrippent à ses poignets. Dans ses poumons, l'air étouffe de nouveau. Les genoux cèdent, les bras restent accrochés, entraînent légèrement ceux de l'homme, avec lui. Le coup retente.
Une brûlure, contre le côté droit de sa tête. Un cri, dans sa gorge, qui ne sort pas, comme l'air qui ne rentre pas. Il n'y a pas de tapis, cette fois, où tombe les premières gouttes de sang. Que les mains de Gali, tremblantes, qu'il porte contre le côté de sa tête dans la panique pour voir les dégâts tandis qu'il hurle encore et qu'une autre voix en fait tout autant, empli de colère. Romir est fier. Romir n'aime pas être surpris de la sorte.
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Son corps entier lui fait mal, à tout nouveau niveau. C'est quelque chose qui l'étonne toujours, lui qui se sent particulièrement distant de son corps et de son propre reflet. La douleur est une sentiment comparable à ce qu'il ressent quand Gali lui fait l'amour. Elle l'aide à se sentir vivant. Il se sent à nouveau exister. Pendant trop d'années, il a associer la sensation d'être touché à quelque chose de négatif, forcément. Il a été habitué aux blessures par balles, aux coups de canifs, aux cicatrices, aux sensations de brûlure contre l'épiderme jusqu'à en garder une certaine addiction. Plus il est frappé et plus il frappe, plus il souffre plus il se sent puissant. Mais quand les mains de son âme-soeur se sont posées pour la première fois sur sa peau, elles étaient chaudes mais elles n'étaient pas brûlantes. Quand il le sent en lui, ce n'est pas une douleur qui lui déchire la chair ; et il se pourrait qu'il commence à apprécier d'avantage cette situation que celle dans laquelle il est présentement. Il a véritablement mal, dans son corps comme dans son âme, ses blessures font écho à celles de Gali et c'est insupportable. Il peut maintenant s'imaginer ce que l'autre a ressenti sur la plage et la chose lui couple le souffle.
Il se sent terriblement faible ce soir. La dernière fois qu'ils sont entrés chez lui par effraction, il avait assez d'alcool dans le sang pour que toute notion de peur soit inhibée. Mais il n'est pas saoul cette fois et il n'est pas en face de simples assasins. Romir a raison. Ajay ne va pas tirer. Il ne va pas tuer son frère, il réalise avec effroi qu'il n'en est probablement pas capable. Il ne le fait pas pour lui mais pour leur père, pour leur famille. Parce qu'il ne sait probablement pas capable de regarder une seule personne dans les yeux après une chose pareille. C'est le plus grand reproche qu'on peut lui faire. Il s'est toujours embêtée avec sa conscience. Sa même conscience qui l'a poussé à baisser son arme le soir où Gali s'est pointé chez lui. Et forcément, il a cet espoir idiot que Romir va se remettre de ses émotions, qu'il va ouvrir les yeux. « Because you, you can ? Kill you own brother ? »Obviously. Sans hésiter. Parce qu'il sait qui il est après tout. Mais Ajay avait imaginé les choses autrement, croupir pour la fin de ses jours dans une prison. Certainement pas jugé par son ainé. Il y a longtemps, il avait de l'estime pour lui. Il rêvait d'être à son niveau. Il aurait tant aimé être à sa hauteur. mais le King réalise maintenant que même dans la profondeur de ses enfers, il vaut toujours mieux qu'un homme perdu capable de fratricide.

Son regard croise celui de Gali au loin et il a un faible sourire, tordu de douleur. Il ne peut pas abandonner maintenant ; jamais. Il n'y a pas si long, il était encore persuadé qu'il ne serait jamais le genre de personne à plonger sous les balles pour quelqu'un, tenant trop fort à sa vie et sa liberté. Ses richesses trop précieuses pour s'en séparer. Mais depuis qu'il a retrouvé Gali, les jours passent et il lui arrive d'admettre qu'il a pour lui cette même rage qui rend une mère pleine de courage pour son enfant. Lui n'aura jamais réellement eu d'expérience en paternité, mais il transmit cette volonté à tous ceux qui sont chers à ses yeux. S'il tuerait facilement pour Max, c'est pour Gali qu'il mourrait. Simplement parce que la simple idée qu'il puisse souffrir est déjà une torture qu'il tolère péniblement. C'est pour ça qu'il doit s'éloigner, se mettre à l'abri, qu'il aille chercher Max pendant que lui, contient Romir. Il peut tenir la douleur, il n'a pas peur. Il n'a pas peur. Il ferme les yeux et se le répété. Il n'a pas peur.
Non, il est mort de trouille. Il est mort de peur à l'idée que Romir lui prenne ce qu'il a réellement de plus cher. Ce n'est ni sa vie ni sa couronne. Ce qu'il a de plus cher à des yeux sombres et se trouve juste en face lui. Il comprend maintenant pourquoi celui-ci n'a rien dit. Quelle aurait été la réaction d'Ajay s'il avait su ? Il ne l'aurait pas écouté, il aurait trouvé Romir le premier. Il aurait voulu le parler et il aurait été mort avant d'avoir pu lui dire "désolé", avant d'avoir pu lui demander "pourquoi" exactement en arriver là.  Il a eu tort sur toute la ligne. Et maintenant, Max ne répond plus, Max n'est plus là. Mais Romir là, Ajay est seule avec sa surprise et sa faiblesse.
"i can't leave you with him"
Il reste interdit un moment, figé dans une grimace. No. N'importe lequel de ses hommes aurait obéit à ses ordres. Mais Gali n'est pas juste un de ses hommes de main. Il ne va pas l'abandonner. L'émotion qui le traverse est douce amère. Cela lui donne assez de force pour se redresser et s’asseoir contre le pilier du plan de travail, l'arme toujours pointée devant lui. Mais à quoi sert sa menace s'il n'est pas capable de tirer ? Tout ce qu'il sait, c'est qu'il ne doit pas abandonner. Mais les choses vont de mal en pire. « Don't call him a pet, he is my husband. You must show him a little respect. » Sa grimace est encore plus tordue. Décidément, son frère est vraiment coincé. Ajay a longtemps eu son modèle en tête. A cause de lui, il s'est privé du bonheur parce qu'il pensait qu'il n'était pas convenable. Il a vraiment été stupide. De le croire. De l'admirer. De l'aimer. Mais c'est bien une chose contre laquelle on ne peut aller chez eux, les sentiments. Sauf Romir visiblement.
Il a un mauvais pressentiment confirmé par les paroles de Romir. No. Il n'en doute pas un instant maintenant. L'autre est capable de torturer Gali sous ses yeux juste pour lui faire mal et il aurait raison. C'est quelque chose qui le tuerait, même. Mais quand il essaye de se relever il peine à bouger. Sa main commence à trembler. Ce n'est pas le moment. Gali s'avance pour faire face à Romir et le désarmer et Ajay ne peut pas tirer. Il n'est pas sûr de lui. Et s'il rate et que Gali est touché ? Et s'il vise trop bien ? Il ne veut pas avoir Romir sur la conscience. Il ne sait pas quoi faire, il n'arrive pas à se décider. Des larmes commencent à perler au coin de ses yeux. Il ne sait pas quoi faire. Et puis, le coup part. Un bruit atroce mélangé à un cri et au rire hystérique de l'homme qui ressemble au grognement d'une bête. Le canon de son arme ne fume pas, mais celui de son frère. Il voit le sang et Gali s'écrouler. Il est blessé. Gali est blessé.
C'est de sa faute.
C'est de sa faute, et. Il va tuer Romir. Il le fusille du regard, de toute la noirceur de son âme. La voix étrangement calme. « What did you just do ? » Au delà de la douleur, il retrouve le confort d'être sur ses deux jambes. Il  titube. Peut-être qu'il s'est déboîté quelque chose. « want me to do it again ? I can make another hole in his body. Il pointe son âme sur Gali à terre. « You should have learned to aim. I will have no pitty for you now. » Leur proximité est à son avantage. Ajay abat la crosse de son pistolet sur la pommette de Romir dans un craquement sinistre. C'est au tour de l'homme d'hurler. Le King n'en a pas fini avec lui et en profite pour lui faire un croche pied. Son corps massif est emporté par l'élan et il tombe sur le dos comme une tortue. Sa tête frappe contre le carrelage et l'home reste inerte. Ajay commet sa première erreur en se dirigeant instinctivement vers Gali, pour prendre son visage entre ses doigts. Il tombe presque à genoux, ignorant la douleur qui irradie dans son dos quand ses genoux touchent violemment le sol.  Il le prend dans ses bras et le serre contre lui. « I told you to leave ! Why did you stay !   Romir aurait pu le tuer depuis longtemps, mais c'est une mise à mort. Un règlement de compte. Il n'a pas l'air motivé à tuer son frère. Pas autant qu'il le prétend. Du moins, Ajay l'espère. Mais Gali est un étranger pour lui. Et la seule faiblesse du King, sur laquelle il resserre son étreinte. « Maybe it's just fate. Please, I'm not worthing the sacrifice. »

Romir ne leur laisse pas beaucoup de répit. Il se relève et Ajay l'entend bouger. Le laisser sans surveillance est la deuxième erreur qu'il fait, en pensant trop simplement que la chute l'aurait assez assommé. Mais il a le crâne dur de conneries. « Gali hide your- »self Il n'a pas le temps de finir sa phrase. Cette fois, il sent le fameux le poids directement sur ses poumons. Il manque d'air, il étouffe. Il a juste le temps de pousser Gali pour qu'il évite la coup de feu avant de s'écouler. Il cherche l'air, mais il ne le trouve pas. Il commence à voir trouble. Il est en train d'étouffer, la sensation est horrible. Ajay essaye d'ouvrir la bouche pour retrouver de l'air mais c'est comme ci il s'était échappé de la pièce. Il n'arrive pas à articuler le moindre mot. Un poids dans sa poitrine qui me maintient bloqué au sol. I can't decide wich one I'm going to kill first. It's so fun to watch you both suffer Il sent ses doigts qui se glissent dans ses cheveux et lui tiennent la tête de la même manière qu'ils ont agrippés ceux de Gali. Ajay ferme ses yeux et fait le vide dans son esprit. Il espère retrouver leur lien par la pensée. If you hear me, shoot him. Mais bientôt, son esprit est traversé par un flot de pensées qu'il ne contrôle pas. Incapable de savoir lesquelles trouvent écho chez son âme soeur. I don't want to die... I lied I can't kill him...Why did Max stay quiet about this... I don't want to die  please....Don't watch... I love you, Gali
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Il ne voit que du rouge et du noir. Il ne ressent que la douleur mais surtout, la peur. Une peur étouffante, oppressante, qui lui arrache jusqu'à son souffle. Gali essaie s'ouvrir ses lippes pour laisser l'air aller à ses poumons. Il sait que l'homme ne l'empêche pas de respirer, cette fois-ci. Mais la chose, pourtant, reste difficile, presque impossible. Il n'entend qu'un bruit sourd. Qu'un écho violent venant certainement du coup de feu qui l'empêche de comprendre quoique ce soit d'autres, si des paroles sont échangées. Le monde est étrange. Le monde est absent. Il n'y a que son sang, trop violent, et le bruit, et le noir, surtout. Gali a l'impression de s'effacer, doucement. Mais la douleur est trop vive. Elle l'étouffe. Elle lui donne l'impression que la mort s'approche, et elle n'a jamais été aussi proche, même lorsqu'il avait une unique seconde, à son bras. Il sent contre sa tignasse si longue, depuis quelques semaines, le liquide poisseux qui coule et s'y accroche, par instant. Il peut sentir, entre ses doigts, autour de sa tête, le chaleur de son propre sang. La quantité lui semble énorme. Trop gigantesque pour que la vie ne le quitte pas. Et Gali ouvre les yeux, tente du moins de le faire, mais il n'y a que le carmin qui se glisse devant ses yeux, qui les envahit.
Il croit, à un moment, entendre un cri. Il ne sait pas. Le bruit du revolver résonne encore, à son oreille. Il a envie de pleurer. Il a envie d'hurler. Peut-être le fait-il, l'ancien prostitué ne sait pas. Il lui semble que ses forces commencent à lui manquer, doucement mais trop rapidement, et son corps est porté par un choc puissant, lorsque des mains s'emparent de son visage et, ouvrant les yeux, peinant à voir quelque chose, il y découvre le visage du King. De son King. love qu'il couine, au travers du sang et des larmes, des sanglots et du manque d'air. Et l'homme l'agresse de reproches, et Gali les pense, également. Il s'en veut de ne pas être parti. Il reste égoiste. Il reste sale et sans coeur, pour certaines choses, et une part importante de sa personne ne pense qu'à sauver sa peau. Il n'a pas envie de mourir pour l'être aimé. Il veut simplement l'aimer.
Mais les choses ne sont pas aussi simples, pour eux. Les choses ne seront certainement jamais simples. Et pourtant, il se trouve à dire des paroles sincères, de sa voix cassée, malgré le sang et la douleur.don't say it. you worth it. you worth my love. you worth my time. Et peut-être que, pour Galileo, le temps vaut beaucoup plus que l'amour. Il garde cette obsession avec le temps, malgré les années passés, malgré ceux trop nombreuses, à son bras. Le temps lui fait peur, toujours autant.
Le regard est embrouillé. Par le sang, les larmes, la peur. Mais il est assez précis, malgré tout, pour voir le visage de l'être cher se tord lorsque l'air commence à manquer, lorsque Romir joue de nouveau avec sa vie. Et Gali tend les doigts, à son tour, malgré sa faiblesse, pour prendre le visage d'Ajay entre eux. Il aimerait poser ses lèvres contre les siennes pour lui offrir un souffle mais la chose ne fonctionnera pas. Il le sait. Il s'en doute.
L'homme le repousse, brusquement. Gali lâche un cri, tandis que l'arme en offre un, encore plus puissant. Son corps échou contre le parquet et un dos, encore douloureux des événements survenus un mois plus tôt, est traversé par un éclair de douleur. Gali couine, fort. Il a envie de rester contre le sol. Il a envie de pleurer pour sa vie, d'implorer.just - you fucker. go fuck youself and leave us alone ! Les mots sont cassés, à peine prononcés, marmonnés. Ils ne doivent pas les entendre. Et Gali, il pleure. Il pleure, les larmes de sel sur les joues et de sang contre la tempe. Sa tête lui tourne, de plus en plus. Et il entend, à l'intérieur, les implorations du King. Ses paroles pleines de peur et d'amour. Et Il ne peut rien faire. Rien d'autres que pleurer plus fort, peut-être. please. plea - please don't touch him. don't you have a heart ? a fucking soul ? Il renifle. Il renifle et essuie son nez, son visage, mais ses doigts ne sont qu'empli de rouges et sa tête est si lourde. Il voit l'arme. Elle est là. Celle d'Ajay. Elle possède un écho, certes, et Gali ne parvient pas à savoir laquelle des deux est réelle, mais il la voit. Et il veut. Il veut l'aider. Il veut sauver le King, tout faire ce qu'il faut, pour le sauver. Il serait prêt à offrir son corps, à laisser ce monstre torturer son corps, uniquement pour que l'homme survivre. he's your brother qu'il tente, dans un souffle, comme si la chose pouvait suffir. Car il déteste sa famille, si fort, mais il serait incapable, dans son cas, de blesser un Bruni, qu'importe sa rage. Il a déjà perdu Cleo. La chose lui suffit.
Son corps supporte son poids, tandis qu'il peine à se mettre sur ses genoux. Tandis que, dans un acte qui n'a rien de juif, Gali lit les poings et s'avance à genoux, pour supplier, des please au travers des lippes. Et le genou, à un moment, cogne contre l'arme à feu. please qu'il couine, à délier ses doigts et s'accrocher à son pantalon, avant de laisser le haut de son corps, complètement soumis, épousé le sol. i'll do anything. anything for you. Sa tête est si lourde. Son corps si faible. Ses doigts si tremblants. Mais Gali tâte le sol et, à court d'air et de force, essaie de tenir correctement l'arme entre ses doigts et tire. Il ne voit pas où la balle atteint l'homme. Il ne voit rien, sauf le rouge et le noir. Sauf le King, au travers de tout ça, qui est libéré, enfin.
Puis, le noir.
Trop de sang, sur le plancher.
Au moins, cette fois, ce n'est pas sur le tapis.
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Maintenant, les choses lui reviennent. Plus distinctement que quand il n'était encore qu'un gamin, par bribes qui s'assemblent et lui font comprendre certaines réalités dont il n'a jamais eu réellement conscience avant maintenant. Même dans leurs jeux d'enfant, il fallait toujours que ce soit Romir qui gagne, il avait ces gestes brusques qu'on aurait du lui apprendre à contenir. Peut-être qu'il voulait juste le blesser parce qu'il n'était pas le petit frère qu'un garçon comme lui aurait voulu. Qui l'aurait accompagné dans ses projets. Pourtant, ils finissent tous les deux dans le violence et le King trouve cela cocasse. Il était un grand frère brusque, il à l'impression que le souvenir de ses poings et ses hommes est tout frais dans ses souvenirs. Comme-ci c'était hier, qu'ils avaient à nouveau dix ans et que comme toujours, il fallait que Romir soit le héros, le vainqueur, celui qui bat le méchant. Mais tant qu'il reste éloigné de Gali, Ajay peut l'encaisser. A la différence que dans leurs jeux, Romir ne le tuait pas pour de vrai.

Il laisse ses paupières tomber, doucement coupant le contact visuel avec son âme-soeur, qui lui serre le coeur. Il n'a jamais voulu lui causer tout ce tort et lui faire vivre toutes ces choses qu'un homme comme lui n'est pas sensé affronter. Il a assez souffert comme ça, par le passé, et Ajay  a l'impression de lui imposer à nouveau des traumatismes. Lui même en est fatigué, il sent les forces de son corps l'abandonner et il n'a pas envie de lutter contre l'emprise de son frère. Il a l'impression de ne laisser à Gali que des souvenirs douloureux, aux milieu de instants de grâce entre eux. Mais a aucun moment le King ne regrette tous les moments qu'ils ont passé ensemble. Il ne peut pas sortir vainqueur de toutes ses batailles, mais grâce à Gali il a gagné celle qu'il menait contre sa propre personne depuis toutes ses années, à lutter contre la force de ses sentiments. Par ego et parce qu'il avait peur de laisser entrer quelqu'un à nouveau. Il sait maintenant que l'amour peut être douloureux, mais qu'il préféré devoir souffrir de temps à autres que de vivre avec le poids d'un coeur trop lourd. Gali lui a apprit à accepter ses émotions et les laisser vivre, au lieu de les étouffer. Sans lui, il serait mort sans avoir connu une seule fois ce plaisir. L'air qui commence à manquer pèse sur ses poumons et il perd petit à petit la sensation de tête qui tourne, pour ne plus ressentir autre chose que la douleur de Gali, à travers la brume. Il essaye de s'accrocher à la moindre chose pour rester conscient, car il sait que s'il s'endort maintenant il risque de ne jamais se réveiller. Il se sent partir alors il essaye de se focaliser sur quelque chose de calme, pour ralentir les battements de son coeur. Plus il panique et plus l'emprise de Romir est efficace. Alors il repense aux derniers mois.

Il revoit Gali sous la pluie le soir où il est revenu, mais cette fois ce n'est pas sa colère dont il se souvient en premier et qui lui saute au visage. C'est l'amour qu'il a ressenti, pur et brutal. Le sentiment de respirer à nouveau, de revenir à la vie. Tout ce temps, il était mourant, il flétrissait. Il se souvient du battement que son coeur a raté en sentant son parfum, en le voyant pour de vrai, en face de lui, après l'avoir vu si souvent en rêve. Sans pouvoir ni le toucher, ni le reconnaître, à crier son nom jusqu'à ne plus avoir de voix et pleurer parfois. Il a pleuré, quelques nuits, en pensant à ce qu'il avait raté, en pensant que s'il avait parlé cette nuit là, Gali serait resté. Et puis, soudain, cette évidence qui l'a frappé, comme ci cette attente n'avait fait que confirmer l'inévitable. Il se souvient du baiser qu'ils ont échangé et d'à quel point il en avait envie, au delà de tous ses mensonges et sa pudeur, de sa retenue. Aujourd'hui, il peut aussi affirmer reconnaître les courbes de son corps, la texture de sa peau et son goût sur ses lèvres. Le temps où il fantasmait simplement sur lui est loin maintenant et il veut survivre cette nuit pour connaître la suite, après la passion dévorante. Après l'éclair qui l'a foudroyé. Il veut avoir des projets avec lui et avoir le temps de l'épouser, de lui faire l'amour encore et encore, puisque c'est tout ce qu'il importe, au fond. C'est la seule chose qui passe avant son gang. Ajay est un homme qui pense à ses désirs avant de penser à l'intérêt général.
Et c'est Gali qu'il désire, maintenant. Pour tout ce qu'il et tout ce qu'il peut lui offrir. Pour tout ce qu'il a encore à découvrir dans ses bras. Il ne veut pas mourir idiot.
Breathe.
Brusquement, ses paupières s'ouvrent et il est aveuglé par la lumière de l'appartement. Il respire, faiblement, un sifflement, à peine. Mais la pression de Romir est moindre. L'homme lui tient toujours la tête mais il a les yeux rivés sur Gali maintenant. Ajay plisse les yeux, d'abord incapable de comprendre ce qu'il fait, puis il perçoit sa voix dans la brume de sa conscience. Il ne l'a jamais entendu supplier, mais il décide qu'il déteste cette voix, qu'il déteste la chose venant de lui. Qu'il préfère quand Gali gémit de plaisir que de douleur. Il veut dire quelque chose, refuse l'offre. Lui dire d'arrêter de dire des conneries mais avant qu'il n'ait le temps de faire quoi que ce soit, l'enfer se déchaîne à nouveau. Il perçoit le coup de feu et immédiatement la pression sur sa gorge s'envole. Ajay tombe à genoux et tousse à en cracher ses poumons, surpris par l'air qui lui parvient à nouveau. Il reste un moment plié en deux à essayer de reprendre correctement son souffle, les oreilles bourdonnantes à cause du coup de feu et la tête toujours douloureuse. Quand il se retourne, il voit Romir à terre qui  compresse sa plaie et Ajay comprend que Gali a tiré sur Romir. Et il sourit. Un sourire déformé par la douleur et maculé de sang, mais un sourire presque comme un éclat de rire. Il est fier. Puis son regard se pose sur Gali à terre et il pense à ses blessures. A Romir. Et fait le choix d'en finir avec son frère.

Son frère.
Son frère qui n'aurait pas hésité à l'éliminer pour une histoire de corbeaux et de carnets, ou d'autres choses. Le King s'assoit à califourchon sur le torse de Romir et encercle sa nuque de ses mains. Le plus gros essaye de se débattre mais il est épuisé, il a trop utilisé son pouvoir. Il est épuisé. Et Ajay serre, du mieux qu'il peut, pour le priver d'air tout comme il les a fait souffrir. Il relache la pression pour laisser Romir parler. Du sang s'échappe de son flanc droit. Ajay ne sait pas si Gali a touché un organe, sans doute pas. Mais il ne tiendra pas la nuit. Dans ses yeux, des flammes dansent, et si Ajay pouvait manipuler les flammes, il se serait assuré de réduire son frère en cendres à cet instant. « You love him, don't you ? » Sa voix est à moitié brisée, comme ci on avait coincé quelque chose dans sa gorge. Ou peut-être est-ce une émotion que le King n'est pas capable de décrypter, parce qu'il ne l'a jamais entendue dans la bouche de Romir. « This is so unfair. You are a criminal, a killer and yet he loves you. » Il crache presque. « He comes from a different world. He is not like us. He's only a slut. » Ajay a pitié de lui. Romir n'est qu'un gamin aux rêves brisés. Il hésite. Il pourrait en finir maintenant avec Romir. Il ne voit aps d'autres issues, mais une fois de plus il est en proie au doute. Il ne se voit pas faire du mal à son seul frère, son unique famille restante. Il prend trop longtemps pour réfléchir et le bras de Romir et se suffisamment pour ramasser l'arme qui passe de mains en mains. Il la braque sur le front d'Ajay a bout portant.
Un frisson descend tout le long de son échine. « You go down with me. » Lorsqu'il appuie sur la gâchette, Ajay réalise alors tout ce que l'acte implique. Il sursaute, d'abord, surpris d'être toujours vivant. Le chargeur est vide, il comprend rapidement. Puis il réalise qu'après avoir cherché à se faire sauter le caisson, ce n'est pas ce qu'il veut. Et qu'il n'est pas près de laisser quelqu'un le menacer de si près de si tôt. Il se redresse et contemple la mine déconfite de Romir. « I don't care about what you say. » Il renifle. « I don't care about you. You are going to die alone. » Il va le laisser se vider de son sang ici.  De nouveaux sur ses deux jambes, Ajay se dirige vers le salon. Il va trouver le téléphone et appeler Max. « Wait, Ajay !  » Ajay fait volte face. Romir s'est relevé sur ses coudes et le regarde intensément. Il n'a pas le temps de réagir quand il entend le plafond craquer au dessus de sa tête. Il s'en juste le vent qui le fouette et le coupe légèrement sur la joue. Peut-être ailleurs, il ne sent vite plus grand chose. Il pense, brièvement, qu'il aurait du choisir un loft avec un plafond moins haut et un lustre moins imposant avant qu'il ne s'écrase au sol. Il est importé par le poids du cristal, du verre et des métaux, sa tête heurte violemment le sol et le reste de son corps est prisonnier du cadavre d'architecture.
Il tend seulement le bras en direction de Gali, face contre terre. Tout est douleur, presque partout. Il n'arrive pas à bouger ses orteils gauches et la chose le fait rire.
Il fallait qu'il appelle les secours. Oui.
Peut-être.
A quoi bon.
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