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 unsteady

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Siegfried Schtauffen
Siegfried Schtauffen
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MessageSujet: unsteady    unsteady  EmptyJeu 11 Oct - 10:00

UNSTEADY
ZENIEG #1
[@zenia chouvalova on vient d’ici]

« BLUE ! » c’est sa voix qu’il entend par delà le brouhaha citadin, et qui serait-il pour brouiller la seule mélodie dans tout ce carnage auditif ?

Le calcul des probabilités de collision est déjà terminé, 68%, et pourtant toujours rien — c’est à se demander s’il ne le souhaite pas, au fond, provoquer un carnage, ne serait-ce que pour donner un aperçu convenable à ce lacis de passions dévorantes. Une façon de leur donner consistance, de les faire exister un peu plus fort, puisque non assimilées par ceux qui l’entouraient. Rendre la vue aux aveugles de la plus égoïste des manières. Une colère plus qu’humaine.

C’est qu’il ne s’est pas retourné, séquence inédite les concernant, comme si l’armature métallique qui composait son trapèze s’était figé par absence d’alimentation.
Or il était bel et bien à 87% d’autonomie et comptait encore toutes ses facultés cognitives et mécaniques, quant bien même sa perception du monde semblait avoir été sensiblement corrigée.

« SIEGFRIED SCHTAUFFEN ! »

L’intonation, ferme, décidée, presque impérieuse, ne lui ressemble pas, et Zenia se pare d’une prestance que le protecteur avait, de par son statut, occulté. Pas cette fois, pas totalement.
De toute façon, l’évidence même est que l’inédit ne laisse pas l’IA indifférent. Pourcentage variable, trop faible pour ce qu’il aurait dû en être, parce qu’il ne change pas de fréquence de réflexion. Siegfried Schtauffen, trop entier pour oublier, trop machine aussi, ne fera qu’imaginer les états émotionnels potentiels de la petite, sans s'y noyer… les siens, peut-être, étaient en connivence avec ces derniers — aurait-il seulement été capable de l’encrasser psychologiquement, elle aussi ?

Est-ce qu’il a honte ? Non, ou pas encore, qui sait ce que pourrait lui faire encore découvrir l’enfant aux mille et un trésors.
Est-ce qu’il a peur ? Mais c’est quoi la peur, c’est pas quand il a envie de la protéger, là où il y a la colère qui fait vrombir un peu plus fort son vieux moteur de 66’ ?
Est-ce qu’il a mal ? Pas encore, pas encore.
Il n’a pas été programmé pour ça, mais la collision approche, en supposant que ce soit lui le véhicule percuté et non l’inverse.

La seule collision qu’il accueille, c’est une main contre la sienne, qui lui fait vriller aussitôt les yeux dans cette direction sans toutefois quitter l’horizon. Une « collision » présagée par l’IA qui ne l’empêcha pas de se raidir, comme s’il avait été prit au mauvais moment. Ils sont trop près de la chaussée, et ses pieds, eux, dépassent du trottoir tant il s’était gardé vers l’avant. Elle est trop près de la chaussée, alors il recule d’un demi-pas.
Puis finalement, il ose la cueillir d’un regard, et même venir récupérer sa main qui le frôlait alors d’une caresse aérienne ; comme s’il craignait de la corrompre une nouvelle fois — que ces fantasmes de chaos en viennent à lui donner envie de se jeter sur la voie, elle aussi.

Des secondes à trop se dire, sans aucun écho de leur voix à distinguer de la masse. Des secondes pendant lesquelles un de ses doigts est allé effleurer sa cicatrice, comme un ultime rappel à sa mission. L’IA se rejoue le souvenir, en accéléré, incapable de l’effacer par lui-même pour se - la - préserver.
Enfin. Il parle.

« Je pars. Loin d’ici. »

C’est là quelque chose qu’elle a sans doute déjà deviné, Sid fait pourtant l’effort de le verbaliser. Parce que c’est Zenia qu’il a au bout du bras et pas quelqu’un d’autre. C’est très maladroit, pourtant, parce qu’il pourrait s’agir d’adieux déguisés, et l’enfant pourrait y croire, dans un élan de panique.
Il allait même lui proposer de retourner s’assoir à cette banquette, ne le fit pas — aurait peut-être dû. Pas comme ça. Parce que ça allait aux antipodes de ce qu’il ambitionnait, qu’il avait été partiellement rappelé à l’essentiel, et qu’il se sentait de ce fait incapable de la laisser s’échapper à 100%. C'est elle qui pourtant demandait cette indépendance, celle qui se dessinait comme la plus grossière des blessures pour l'androïde. Il faut accepter.

Le conflit de l’IA fait pourtant rage contre ses tempes, jusqu’à électriser un peu plus le bout de ses doigts. La laisser partir, la garder ? Il serre un peu la mâchoire avant de lui catapulter ce message ambivalent, emporté par le courant, trop fort :

« Tu dois rentrer. »

Elle est pourtant là, au creux de sa main, et il ne veut pas, même s’il faudrait bien.
Il est en colère, elle ne comprendra pas, quoiqu’il arrive, puisqu’elle n’avait été là — qu'elle ne devait plus l'être, au moins jusqu'à l'aube, pour son bien.
Tu dois rentrer, alors je te lâche la main, comprends-moi, il faut que je garde ce qui est à moi, et ce qui est à toi - à toi.
Et pendant ces quelques instants pénibles, Schtauffen compte sur lui-même pour assurer sa protection — mais qui reconnaîtrait la Chouvalova entre toutes ces têtes, qui voudrait faire rouler la sienne ce soir alors que bien d’autres occasions s’étaient présentées ?
Ça paraît invraisemblable.
Comme cet anniversaire qui avait tourné au massacre. 23.11.14, 17:42, New Brasilia, premier impact de balle relevé. Les anniversaires ne se passent vraisemblablement jamais très bien à première vue, celui-là avait été des plus marquants pour l’enfant, qui avait vu le sang de Blue couler pour la première fois.
Arrêt.
Conflit.

Je vais partir : parce que c’est là, coincé je ne sais trop où ; j’ai l’impression que c’est à la fois à l'angle de mon crâne à 79°, dans mon bras droit où l'entremêlage de câbles assure une plus forte densité, ou dans le flanc sous le renforcement qui a sauté il y a trois ans, et ça vibre de partout, ça ne demande qu’à sortir — et il y a eux, qui me regardent, qui ne savent pas, qui ne devinent pas.

Et puis il y a toi.

Toi, tu lis Blue un peu trop bien, pour femme sans appui cosmique.

Il aimerait tant savoir comment elle fait, elle, pour gérer cette émotion-là ; à défaut de pouvoir se tourner vers la Mère sans visage.

C’EST PAS MA FAUTE. CETTE FOIS, C’EST PAS MA FAUTE.

Siegfried fait en sorte d’y croire, et ça s’instille, ça s’imprime, il troque alors la graine de la culpabilité pour ce nouveau carburant dont il s’abreuvait égoïstement. Prit dans le fil de sa pensée numérique, il quitte des yeux l’enfant et aperçoit Bobby dans un reflet, le cheveu sur la soupe : il ne l’admet même pas dans son esprit, lui refuse le contact si ce n’est une seule fois pour lui jeter un impalpable mais grinçant, VA T-EN, et fuit ses iris de chimère, craignant certainement y déceler un tant soit peu d’inquiétude. Il vient même à se cacher derrière ses verres fumés, pour se protéger de la pollution lumineuse excessive de la cité… et du reste.

Emporté, son attention revient à la siganaise, qui ne le ménage pas émotionnellement non plus — qu'un début.

« Rentre, » décoche t-il avec une sécheresse douloureuse dans la voix, comme s’il avait subitement déraillé — et il ne s’arrête pas là, puisqu’il ôte sa main avec autant de faroucherie, pour la refermer dans un poing frustré.

Ils se reverront demain, quand tout sera terminé.
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MessageSujet: Re: unsteady    unsteady  EmptyMar 23 Oct - 11:50





☽ ft. ZENIEG
UNSTEADY

« Non. » Elle refuse la gamine, de partir sans rien dire, de fermer cette porte qui vient tout juste de s'ouvrir. Et dans un geste impulsif, maintient la poignée ouverte avec toute la force de son être. Espérant, l'espace d'un instant, qu'il franchisse la distance qui les sépare. Hélas, l'androïde ne semble pas prêt à passer cette ligne. Pourquoi ? Zenia ne comprend pas l'attitude qu'il adopte en sa compagnie malgré les efforts pour déchiffrer le sens de cette situation inédite. C'est la première fois qu'il se détourne de la sorte, qu'il s'enfuit sans même se retourner. Combien de temps pourra-t-elle le retenir ? Questions en suspension, le doute plane, effleure chaque particule d'air. « Pourquoi tu te comportes ainsi ?  » Les mots lui manquent, ne sont pas ceux qu'elle désire employer, remplace ceux qui font défaut. Parce que le chaos de ses pensées trouble les mouvements de sa langue qui se heurtent immanquablement à son palais éraflé. « Regarde-moi quand je te parle.  » L'intonation autoritaire, presque maternelle, dénote de ce petit bout de femme, bouscule la douceur d'antan pour laisser apparaître la confusion présente, la frustration omniprésente. Les rôles semblent inverser. L'enfant est brutalement devenu adulte, gronde celui qui incarnait autrefois la figure parental, qui demeurera éternellement l'ange gardien. Ce dernier finit par lui accorder un regard, un instant actuel, authentique, en sa présence. Elle le sent quand il lui échappe, vagabonde ailleurs, dans ces autres corps, parcourt ces vies croisées. Et souvent, la siganaise l'envie, de pouvoir multiplier les existences d'un simple battement de cils. Mais ce soir, c'est différent. Ce soir, il doit rester à ses côtés. Zenia ne compte pas lui accorder une porte de sortie, se montre ferme pour asseoir sa position.

C'est une conversation qu'ils doivent avoir à deux, une étape à passer main dans la main. Alors non, elle ne prendra pas la route pour rentrer à la maison telle une petite fille docile n'ayant pas son mot à dire. Ce temps-là est révolu. Et il va bien falloir que Blue se fasse une raison. « Non, demain ça sera trop tard. » Les secondes auront défilé, les minutes auront disparu, les heures auront esquivé les confidences. Il n'y aura plus rien de ce moment. Seul le souvenir qui s'estompera au fil du temps. Et ce n'est pas une conception qu'elle peut tolérer. « Parle-moi Sid, parle-moi maintenant. » Alors, la gamine force le passage syllabe après syllabe pour tenter de faire sauter la serrure. Combien de verrous restent-ils ? Peu importe au fond. « Ne me laisse pas dans ce tourment. » A ruminer de toutes les façons possibles, sans savoir comment arrêter, forcée par conséquent de continuer sans relâche. Parce qu'elle ne peut pas prétendre que rien ne s'est passé, que son coeur n'a pas manqué un battement en le voyant disparaître subitement. La siganaise attend une réaction, un mot, un geste de sa part qui lui permette de sortir de cette torpeur. Plutôt que de la laisser naviguer dans des eaux troubles, sans bouée de sauvetage pour la sauver de la noyade qui l'attend au prochain précipice programmé. « Parle-moi du tien. » Elle sait très bien qu'il est profondément perturbé, peut déceler les signes de son mal être, capable de remarquer les incohérences de son comportement. Cependant, s'il ne lui donne pas l'occasion d'aller plus loin, de l'aider à apaiser ses angoisses, sa tentative se révélera inutile.


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