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 It's a shame we're soulmates (Gaim)

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Ça pue. Il a la gerbe. L’entrepôt a été nettoyé à la javel, mais y’a toujours l’odeur du sang qui flotte au-dessus du reste, se mêlant aux effluves d’ammoniaque de ceux qui se sont pissés dessus. Wotan doit se marrer, d’l’avoir envoyé là. Grim évite soigneusement de lancer des regards haineux aux caméras planquées dans chaque coin sombre, planté comme une potiche au milieu du hangar, un frigo box à ses pieds et des soupirs pleins la bouche. Ça s’affaire, derrière lui, derrière une bâche translucide qui délimite l’espace, y’a Lance, et d’autres chiens Mercury, des pros du ménage, un gratte-papier et un comptable. Lui, il a pas tenu deux minutes de l’autre côté. Sensible. Mais il a rien laissé paraître, visage de marbre, prunelles vides. L’habitude. C’est plutôt ça qu’il supporte pas. Se souvenir à quel point c’est banal pour lui, tout ça. Il sait pas pourquoi Wotan a tenu à lui refourguer du trafic d’organes, aujourd’hui. C’est Chaos qui s’occupe de ça, normalement. Grim, lui, il trempe pas trop dans les trucs illégaux, d’ordinaire. Pas que son père veuille l’épargner. Juste qu’il a besoin de lui blanc comme neige, pour la belle image publique de la famille. Plus ou moins. Ça lui prend parfois de vouloir rappeler à Grim d’où il vient. Des fois qu’il s’rait cap d’oublier. Faudrait pas qu’il s’adoucisse, l’héritier. Alors il lui enfonce la tête sous l’eau, de temps en temps, jusqu’au bord de la noyade, puis il le laisse remonter à la surface à nouveau. Prétendre que tout va bien, sourire pour les photos, endosser son rôle de sportif adulé des foules. Bien sûr, Grim a pas accepté de gaieté de cœur, évidemment qu’il a dit non, un non froid et catégorique, lorsque Wotan a amené ça sur le tapis, les yeux fichés dans ceux de son père. Evidemment qu’il a dit oui, quand Wotan a sorti le couteau et demandé à Lance d’approcher. Evidemment qu’il a dit merci, quand Wotan lui a fait comprendre que si les Black Tigers n’ont pas perdu le premier match de la saison, c’est surtout grâce à lui. Grim sait ce qu’il entend par là, un ordre de sa part et il se retrouverait forcé de mener son équipe à sa perte, comme l’année précédente. La victoire ou la tête d’Arlo. Il a pas tergiversé longtemps.

Ils en sont déjà au troisième client de la soirée. Un frigo box chacun, contre un virement en live de trop de stellars pour des restes humains. Grim aimerait déjà être au dernier, mettre derrière lui son estomac tordu par le dégoût, la vague nausée qui lui accapare l’esprit. Qui lui accapare plus l’esprit, dès lors qu’une douleur vive lui assaille l’avant-bras. Pas le métallique, l’autre. Il bronche pas, Grim, se contente de jeter un œil par-dessus son épaule pour vérifier que personne ne le surveille, avant de relever sa manche. Il grommelle quelques jurons en observant la cicatrice s’étendre en fins tracés, la chair à vif. Ça fait des semaines que ça dure, cette merde. Au début, il pensait s’être blessé à l’exy, puis c’était vite devenu inquiétant lorsque les plaies semblaient s’être mises à former des lettres. Grim est pas con, il en a entendu des dizaines, d’histoires dans le genre. Il pensait pas que ça lui arriverait. Il aurait préféré que ça lui arrive pas. Parce qu’un innocent va crever par sa faute, si jamais ils mettent la main dessus. Il en a parlé à personne, évidemment, surtout pas à Lance, de ce G-A-L-A-A incrusté dans sa peau, et le D qui vient de compléter le tableau à l’instant. Galaad. Il espère que personne portant ce nom va débarquer dans la seconde. La petite porte du hangar s’ouvre sur une silhouette, haute, nonchalante. En un éclair, Grim a rabaissé sa manche et dégainé son flingue laser, un bijou de technologie dont il déteste se servir. Mais faut qu’il se fasse bien voir par Wotan s’il veut pas se retaper le même rituel demain. Neo Vicious, c’est le prochain client. Pas de Galaad, a priori, et il soupire légèrement en lançant d’un ton plus las qu’autoritaire : « Nom, prénom, code du colis. Pas de conneries, sinon. La rengaine habituelle, vous connaissez. » Il lève les yeux au ciel en disant cela. Y’a rarement des gens assez stupides pour croire qu’ils peuvent doubler les Mercury. Des assez stupides pour croire qu’ils peuvent doubler les Mercury et rester en vie encore moins.
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C’est Noël. Ou en tout cas le jour qui s’en rapproche le plus pour Neo. Et c’qui est encore mieux dans c’jour-là qu’à Noël, bah c’est qu’il y en a plusieurs dans l’année. Avantage non négligeable. Mais c’est le jour où il va récupérer sa pochette surprise. Aka un bon gros frigo plein de bras, de jambes, d’yeux, de peaux, et quelques accessoires animaux. Y a pas vraiment d’projet en cours, si ce n’est de quoi refermer à peu très proprement le torse du type dont il doit changer un bon tiers des côtes. Il est à peu près sûr qu’il s’agit d’un wonderlander qui s’est fait exploser par un heaten, mais il s’en bat les couilles, alors bon. Il a pas demandé. Et c’est pas le genre de détail qui vaut le coup de s’faire exploser à son tour. Qu’elle idée d’aller se foutre sur la gueule entre gang. Y a des gens qu’on pas assez de problèmes dans la vie, alors ils cherchent la merde autre part. Ça l’dépasse Neo. Donc mis à part un bon morceau de peau dans les tons plutôt foncés, groupe A ou O, le reste de la commande c’était juste « remplissez le box avec c’que vous avez en stock ». Sauf les abats, enfin c’est comme ça qu’on dit pour le poulet, pour les humains il sait pas trop (et il s’en fout as usual). Mais il a pas encore bossé sur les organes. Encore trop compliqué. C’est donc avec tout l’entrain dont il est capable, c’est-à-dire avec un mince sourire aux lèvres et une chanson fredonnée au fond de la gorge, qu’il se rend au hangar Mercury où il a récemment pris la sinistre habitude de se rendre. Les Mercury. L’idée du siècle ça encore. Il peut toujours cracher sur ceux qui cherchent la merde, m’enfin être un shark qui soigne un wonderlander attaqué par un heaten, qui, pour ce faire, va s’fournir en morceaux d’humains chez les Mercury … Sans jamais en informer les patrons bien sûr. A croire que c’est un style de vie, la merde. Après ils sont pas cons les sharks, ils doivent bien se douter de ce qu’il se trame dans le cerveau et le labo de Neo. Mais puisqu’il est le seul des leurs prothésistes à pousser le glauque jusque-là. Disons qu’il est le mal nécessaire. En quelque sorte.

Y a un grain de sable qui vient s’loger dans l'engrenage de cette splendide soirée. La sensation que ce même grain fait grincer la prothèse d’avant bas de Neo. Son sourire s’efface pendant qu’il remonte ses manches, captant que ce n’est pas sa prothèse en fait. Il sait jamais c’est de quel côté. M/ais c’est bien son vrai bras qui lui fait mal, le tiraillement de la peau sur ces putains de cicatrices. Il a mis le temps de se rendre compte qu’il était marqué, Neo. Puisqu’il est du genre à pas faire gaffe quand il se blesse, découvrir soudain de nouvelle cicatrice ça ne l’affole pas vraiment. Sauf quand les dîtes cicatrices forment un mot, ce qui n’est pas commun tout de même. Enfin jusque-là, ça ressemblait à GRI, plus un début de lettre tendant vers le N ou le M, finalement terminé à l’instant en M. C’est un prénom ça ? C’est pas l’nom des deux guguss qui écrivaient des contes de fées dans une galaxie lointaine, très très lointaine ? Il a déjà donné question conte de fée qui termine mal, mais finalement, ça lui redonne le sourire. Ça le rassure de pas se savoir destiné à être tout seul coincé entre les murs bien ficelés de sa folie intérieur. Toujours est-il que ce n’est pas l’heure, alors il redescend les manches de son sweat, ça pèle à Neodam, et entre dans le hangar des Mercury. Il balaye les lieux du regard, réflexe du type qui trempe dans des affaires louches, et ses yeux finissent leur course sur la demi-portion qui joue de la gâchette. Mais il n’y fait pas plus attention et s’arrête à deux pas du gamin, une certaine habitude de l’accueil chaleureux de la famille. Bien l’bonjour. Neo Vicious, Colis bzlop : B-Z-H-O-L-H-P. On lui a déjà dit qu’sa nonchalance allait finir par le tuer, mais faut bien que quelque chose le fasse. Il renifle lentement Neo, le temps de passer en revue les différentes bobines qu’il a vu ici, et de conclure qu’il n’avait encore jamais croisé son minois dans le coin. Nouveau ? C’est pas terrible comme taff. T’aurais la liste de c’qui a dans mon panier garni ? Que j’vois si ça m’inspire tout de suite pour ma prochaine commande. IL pourrait ouvrir le binz et jeter un œil, mais se connaissant il serait capable d’éternuer dedans et de tout contaminer, alors il préfère faire ça oklm au labo. En causant, il se gratte distraitement le bras qui n’a pas fini de le démanger. J’aurais mieux fait d’me couper l’autre bras… qu’il grommelle à sa propre intention, l’esprit déjà occupé à jouer à « qu’est-ce qu’il y a dans la boîte » avec les divers frigos pour cannibales qui ronronnement dans le hangar.
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Son bras commence à le tirailler sérieusement et il resserre la prise sur son flingue, pour essayer de l’oublier. Mais y’a un truc qui le chiffonne, c’est comme s’il pouvait pas arrêter d’y penser, à ce foutu nom gravé à même sa peau. Il plisse les yeux, fronce le nez en toisant froidement le type qui vient d’entrer, la gueule du malfrat de base, l’air plutôt ravi d’être là. Il lance le bon nom, le bon code, alors il baisse son arme en essayant de pas lever les yeux au ciel à cause du code du colis soigneusement inventé par Chaos. Il se demande un moment si ça a un quelconque rapport avec le contenu de la boîte, finit par secouer la tête doucement en se rendant compte qu’il veut pas savoir. Il soupire, vérifie le montant de la transaction indiqué sur son téléphone-bracelet, en écoutant l’autre déblatérer d’une oreille. Est-ce qu’il a la gueule à vouloir faire la conversation à un désaxé qui vient chercher des morceaux humains dans un hangar désaffecté ? Apparemment, oui. Il hausse un sourcil à la première question, réprime une grimace écœurée à la seconde, laisse échapper un nouveau soupir en relevant la tête vers lui. Combien y’a de chances qu’un mec comme lui mate pas l’exy ? Vu que les précédents clients l’ont reconnu – ils ont dû se renseigner depuis longtemps sur la famille Mercury, et on passe pas vraiment à côté de l’héritier quand on fait ça –, il pensait que ce serait pareil toute la soirée, surtout que l’un des deux lui a quémandé un autographe pour sa fille, un sourire en coin. Il a pas aimé, mais il a pas bronché, sans doute que le mec savait qu’il courrait aucun risque, avec lui. Tempest l’aurait foutu sur la table d’op pour lui retirer les organes un à un sans anesthésie et aurait revendu le tout en lot à prix bradé à l’acheteur suivant. Faudra encore un peu d’temps pour qu’il devienne comme ça. « Sérieusement, j’te dis rien ? J’ai sorti un parfum, récemment, y’a ma tronche sur tous les immeubles du centre-ville. » Le sarcasme est trop perceptible dans sa voix, c’est Wotan qui a payé pour cette campagne et Grim déteste se voir étalé partout comme un porte-drapeau de sa famille. Mais il a pas le choix, comme il a pas le choix d’être là. « Papa est fâché avec moi, donc j’suis puni » qu’il fait, moue enfantine et voix boudeuse, un doigt d’honneur métallique brandi à l’intention d’une des caméras, sans même la regarder.

Ses yeux se posent sur la frigo box, la grimace et la nausée reviennent, il a franchement pas envie de consulter la liste du contenu dans les dossiers. « J’veux pas gâcher la surprise », il souffle, tentant d’ignorer qu’il a la gerbe rien que d’y penser et que son bras le démange comme jamais. C’est plus de la démangeaison, là, c’est de la brûlure, aussi vive que s’il avait passé son bras dans un incinérateur et qu’il l’avait laissé là, à rôtir tranquillement. Et puis le client se met à grommeler sur son bras. Alors il arrive pas à ignorer, les pupilles qui passent de la prothèse high-tech – en tout cas beaucoup plus high-tech que la sienne – au bras de chair et d’os de l’inconnu, constatent qu’il a l’air de se gratter au même endroit que lui, en miroir, et son cœur se met à dérailler complètement, le cerveau qui s’emballe, cherche comment se dépêtrer de ce bordel. La sécurité de l’entrepôt a été renforcée spécialement pour la présence de l’héritier en son sein, y’a pas que Lance à gérer, y’a dix autres chiens qui tournent en rond dans le coin. « Et merde. » Avec Lance, il aurait pu se coller devant l’individu, lui ordonner de baisser son arme, le raisonner. Peut-être. Avec les autres, si y’en a un seul qui comprend, il aura pas le temps de gueuler quoi que ce soit que ce pauvre type sera déjà à terre, la figure aussi bien grillée qu’un steak à point. « Galaad ? », qu’il murmure, articule à peine le prénom du bout des lèvres, bien en face de lui pour s’assurer qu’il comprenne. Et bien dos aux caméras, aussi. En espérant qu’il fasse pas tout foirer. « Va falloir te la fermer. »
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