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MessageSujet: (bebay#1) agathokakological    (bebay#1) agathokakological  EmptyDim 9 Déc - 17:13

comment vont les choses avec le king, baby boy ? donne moi une bonne nouvelle
les vieux ont encore un meeting dans une des entrepots. j'm'y rends, même si j'y risque mes miches


Les jambes du blond sont ramenés contre lui, les cuisses bien serrées contre son torse et le menton, lui, bien fixe contre les genoux. Bebe dévisage son téléphone posé sur la table basse, le regard fixe sur les mots envoyés par Zoe, un peu plus tôt dans la journée. Il y a moins d'une heure. Dans sa tête, il y a bien des choses. Dans sa tête, tout est net. Bebe n'a rien fumé depuis quelques jours ; il est alerte. Il n'aime pas être alerte. Peut-être qu'il est stupide, mais Becan a toujours l'impression que sans la drogue, son esprit est bien plus aiguisé et plus sombre, aussi. L'envie de sourire est moins présente et ses traits sont plus souvent vides que plein. Un peu comme son coeur, depuis quelques mois. Bebe, il a toujours eu l'impression d'avoir le coeur bien plein, trop plein, mais peut-être est-ce uniquement les vapeurs de la drogue, dans ses veines. Parce qu'il se sent vide. Encore plus depuis que Dakota est parti ; il a essayé de remplir son temps entre le projet de Reyn, l'assemblage d'une moto et une chaine youtube, mais même le grand nombre d'activité n'a pas rempli le vide. Et puis, Bill est parti, maintenant. Et puis, les amis sont moins présents. Il sait que Brian est occupé à jouer les papa et les mamans, et puis les superhéros aussi, et que s'il trouve un moment pour répondre à ses messages, ça lui suffit à être heureux. Bebe aimerait se coller dans ses bras et ne pas en bouger mais Brian a d'autres choses à faire, comme gagner de l'argent. Alors, il parle un peu plus à Zoe, depuis un moment. Quelques semaines, deux mois peut-être. C'est étrange de redevenir son ami, ou plutôt de le devenir. Bebe se rend compte qu'il lui manquait, Zoe, et pas juste pour ses baisers. Eux, ils ne lui manquent pas, même si Bebe, il a vraiment envie d'affection, avec son coeur vide. Mais il se retient. Depuis la première fois de sa vie, il ne va pas chercher l'amour à gauche et à droite, pour combler le vide un peu grand, en dedans. Il attend. Il attend Dakota ou la fin du monde, il ne sait pas réellement. Mais y'a quelque chose dans ses tripes qui lui dit que, après Dakota, les baisers des autres, les caresses aussi, ils sont vraiment fades. Qu'ils portent un goût de cendre. Alors Bebe, il garde son coeur vide et il prend de la drogue, un peu plus, et des clopes aussi, pour avoir l'haleine de Dakota dans la sienne, et il essaie de continuer et de trouver sa place.
Et puis maintenant, il vit le deuil de son père, il doit gérer ce qui se passe avec les Grims Bastard. Pendant un moment, quand Zoe a commencé à lui parler de ses suspicions avec tellement de vigueur, Bebe a eu envie d'hausser des épaules et de lui dire de se débrouiller. Puis, Zoe a parlé de Bill. Il lui a dit que, certains soirs, son ex parlait avec son père de l'avenir des GB, et que peut-être qu'en vérité, il est mort pour ses idées. Et Bebe, ça lui a fait quelque chose. De voir que son père, peut-être, il était un peu en train de changer, et qu'on l'a tué, pour ça. Et que ses idées, il a pas envie qu'ils meurent. Parce que c'est les idées de Zoe aussi, et que lorsqu'ils étaient ensemble, ils en parlaient allongés dans l'herbe, de manière utopique, comme si les choses allaient jamais voir lieu.
Alors, Bebe a écrasé son joint, il a quitté son canapé, il a volé un peu de nourriture au restaurant d'Andrea - ou Ajay ou qu'importe - en bas, et puis, il a commencé à penser à des plans, des idées. Zoe a dormi quelques nuits ici, dans le lit de la chambre vide. Quand il a quitté l'appartement après quelques jours, les idées étaient en place. L'esprit vide, mais net. Le regard sombre, un peu moins brillant que normalement. Becan ne plane plus ; il a les pieds sur terre.
Plus tard dans la soirée, il est allé voir Ajay. Et ils ont parlés. Longtemps. Le soleil était levé, quand ils ont arrivé. Puis, Becan est allé dormir. Ça fait trois jours, maintenant, de ça. Trois jours à avoir la tête claire et à se ronger les ongles, et à prévoir des choses.
Il faut agir, maintenant.
Il faut agir et Bebe est sur son canapé, les jambes contre son corps, et dévisage les messages de Zoe, silencieux. Il attend avant de passer à l'acte. Car il sait ; il sait que ce sont ses dernières secondes de liberté. Ses dernières secondes à être loin de tout cela, à être encore un enfant, peut-être. Et c'est ironique, car son téléphone lui affiche le 11 décembre 4035. Il a vingt ans, aujourd'hui. Contre la table, le téléphone vibre une seconde, annonçant un nouveau message.
le gros Boris veut prend le pouvoir, park en second. t'arrives ou pas, bebe ? ils parlent de te buter, là.
Le blond inspire et ferme les yeux, une seconde. Quand il les ouvre de nouveau, le regard est un peu plus sombre, à peine bleu. Il s'empare de son téléphone et laisse ses bottes noires échouées contre le sol dans un bruit sourd. En quelques pas, il traverse l'appartement et s'empare d'une veste noire - elle appartient à Dakota - puis descend en bas. Il risque un regard au restaurant, malgré l'heure, malgré le peu de chance. Ajay ne s'y trouve pas. Le blond inspire une seconde, sort son téléphone et lui envoie un message.
entrepot 4 sur le quai du secteur nord d'oriel. j'y vais maintenant, pour m'en occuper. tu peux venir si tu veux. mais ça va être fait ce soir.
Bebe dévisage son message pendant de quelques secondes avant d'ouvrir la porte de son pickup rouge et d'y monter. La moto ferait certainement trop de bruits. Il lui faut vingt minutes pour se rendre sur les lieux et il arrête le véhicule à deux entrepots plus loin, avant de s'y rendre à pieds. Quand il arrive dedans, Zoe s'y trouve, une cigarette entre les doigts, l'autre main à la gueule, occupé à se faire ronger. L'asiatique le fixe, quand il le voit, et finit par aborder une grimace énervée quand Bebe arrive à ses côtés. il est pas là l'empereur des nuls ? Un rictus traverse les lèvres de Bebe ; le premier depuis quelques heures. c'est pas nul, c'est NULLS. Zoe aborde un simple sourire, et lève les yeux au ciel. fais pas des blagues comme ça, c'est nul Un ricanement, semblable à un aboiement, quitte les lèvres du brun. n'importe quoi - ils sont là depuis deux heures, environ. à parler des armes et de Bobo le gros au pouvoir, des conneries du genre. ils ont même dit des merdes comme quoi ils veulent agrandir le territoire. mais pas avant ta mort. parce que t'es un problème, Bebe. Il l'a souvent entendu, ça. Bebe a souvent été un problème, et ce, pour de nombreuses personnes. C'est peut-être la première fois, par contre, que la chose sonne comme un compliment. on attend ton king ou ? Bebe pince ses lèvres, et finit par secouer la tête. on est plus des gamins. on peut gérer les vieux gorilles par nous même. Nous. Zoe sait ce qu'il veut dire. Sait quelle position lui est promise. Alors, un air sérieux sur la gueule, il hoche de la tête. Il s'apprête à ouvrir la petite porte sur le côté de l'entrepot pour y pénétrer quand, au loin, un grondement se fait entendre. Bebe tend le cou vers l'arrière, le regard curieux et, pour la première fois depuis quelques jours, le coeur un peu plus plein, pour apercevoir les lumières d'une moto en approche. Il en reconnait la forme. Et les lippes se tordent alors, tandis que la moto s'arrête et que sur elle se trouve le King.
Il est là. Et si les hommes à l'intérieur l'ont entendu, ce n'est pas grave. Pour certains d'entre eux, se sera certainement la dernière fois qu'ils entendront.
Ajay est là. Ce n'est peut-être pas le Parrain qu'on voit dans les films, mais c'est son Parrain et c'est mieux. Et beaucoup plus dangereux.

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De ces nuits, noir d'encre. Ajay les connait, sait les reconnaître, quand la lune est haute dans le ciel et baigne doucement la ville de sa lumière blafarde. Elles ont le parfum du sang et de la poudre et en tendant l'oreille, on peut entre le cri et le tambour du coeur des hommes, c'est une chose invisible dans l'air, mais les prédateurs nocturnes savent la reconnaître, le sommeil se fait distant et seul l'éveil demeure. Quelque chose est en train de passer, quelque chose qui changera la face d'Oriel. Quelque chose d'important que l'on ne peut se permettre d'ignorer, les habitants des quartiers du Nord le savent eux aussi. Le chef du gang à la tête du territoire est mort et les hommes se pressent pour prendre sa place, tandis que dans l'ombre les affaires se font, les accords se passent. Demain, au lever du soleil, les Nulls seront plus fort si GAÏA le veut.
Et ses hommes accomplissent toujours la volonté contraire de la déesse mère. Le King est impatient de prouver à nouveau la force de son gang et de redorer son blason. Trop d'années sont passées sans que rien ne se passe, sans qu'aucun message fort ne soit passé. Il était trop préoccupé par ce désir de faire profil bas, persuadé qu'ils gagneraient plus à être calme et disciplinés. Mais depuis l'incident tout cela n'effleure plus son esprit et son doux rêve de voir un jour Cosmopolis ployer sous les flammes anime à nouveau ses iris. Le King est de retour et il désire le faire savoir en se rendant lui même sur place. Il n'y a plus rien qui ne lui fasse peur.

Il est dans une attente interminable, son téléphone dans sa main droite dans l'attente d'un message qui sera déterminant. Si le King n'est pas né au coeur de ses guerres, il est devenu un roi avec le temps et l'air maudit d'Oriel l'a empoisonné. Il fait parti de ceux qui font et défont les choses, qui écrivent l'histoire de ces quartiers où seule la loi du plus fort règne. C'est à celui qui cognera le plus fort, ou qui sera le plus malin. Ce sont ses hommes qui cognent à sa place, Ajay se contente de tirer uniquement lorsque nécessaire ; lui, fait parti de ceux qui sont malin et qui jouent leurs cartes. Il est au balcon du loft, une cigarette entre les lèvres quand son téléphone vibre une première fois et il jette un regard par dessus son épaule. Gali n'est pas là ce soir, mais son absence n'est pas aussi lancinante qu'elle ne l'a été par le passé. L'excitation l'empêche de penser à l'absence de son fiancé. La seule chose qui envahit son esprit est le stimule, c'est l'avenir des Grim Bastards. Ce soir, un nouveau roi sera couronné après la mort de Will. Et le King à l'intention de couronner le fils, non les stupides vieux qui laissent pourrir le gang depuis des années.
Sur la table basse du salon, son arme l'attend. Il l'a astiquée toute l'après midi. l'a huilée pour qu'elle soit efficace et brillante. Les balles qu'il se procure sont fabriquées à base d'alliage que ses Botchers fabriquent à l'arrière du Deck. Il ramasse l'arme en quittant l'appartement et enfile son long manteau noir. Sa jambe ne boite presque plus, il a su l'adapter à la conduite de sa moto et n'éprouve maintenant aucune difficulté à se reposer dessus un temps précis. Ce n'est pas ce qui va le retenir de toute façon, rien ne peut le retenir.

Il arrive devant l'entrepôt indiqué avec quelques minutes de retard. Le King n'est pas ponctuel, mais c'est quelque chose de volontaire, les rois se font prier. Il n'aime pas être là où on l'attend forcément, c'est une faiblesse dont s’encombrent trop d'hommes. Il pose pied à terre et jauge du regard Bebe et son acolyte. - Zoe de mémoire. Ce soir, il n'est plus seulement le fils de Bobby et son adorable et énervant commis de cuisine, pas plus qu'il n'est son filleul. Ils sont d'égal à égal. Ajay en tant que King o'Diamonds et Bebe, futur meneur des Grim. Ils en ont longtemps discuté et sont d'accord sur ce point. La paix doit l'emporter et l'héritage du blond ne doit pas être volé. Il est légitime, Ajay n'en doute pas. Quand il s'approche d'eux, une autre cigarette entre les lèvres il lève les yeux vers lui. C'est un grand garçon et il est prêt. Il jette un regard noir à Zoe en revanche qui n'a rien de personnel. « Tu lui fais confiance au point de lui confier ta vie ? » Il anticipe une éventuellement réponse outrée du - sans doute - futur second des Grim. « Simple formalité, je préfère prévenir que guérir. Il n'y a pas de place pour les traîtres. » Ajay a la voix légèrement enrouée à cause de l'alcool mais ses mots sont clair. Il a revêt son rôle, son costume du King et il n'a jamais été aussi prêt à en découdre. « Here we are. »  

L'entrepôt est désaffecté, il a été emménagé pour ce soir en salle de conseil et un trou géant dans le plafond permet à la lumière de la lune de pénétrer pour inonder le centre de la pièce. Ajay repère immédiatement les sorties de secours ou plutôt leur absence. Toutes les issues sont gardées par des membres du gang, sauf l'entrée principale, mais elle est assez grande pour qu'on puisse voir un intrus arriver. Aussi, ils ne sont pas discrets et ce n'est pas le but. Les vieux ont la ferme intention que personne n'essayer de s'échapper. Et cela tombe bien, car Ajay ne fuira pas l'affrontement. Il n'attend que ça. La bête en lui rugit de plaisir à l'idée de tuer et d'affirmer sa puissance. Les anciens posent sur leur petit cortège un regard pleins de haine, ainsi que la cinquantaine de Grim qui doivent parfois se presser les uns aux autres pour le voir. Les chuchotements lui donnent des frissons. La chose lui avait manqué, sa réputation lui avait manqué, la crainte qu'il inspire lui avait manqué. Ses yeux sont presque noirs de plaisir et de rage. Ils savent qui il est, ils le reconnaissent, non pas à son visage ni à l'emplacement de son tatouage, qui en dit pourtant long sur son implication au sein des Nulls ( comme une alliance autour du doigt), ils le savent à la couleur de sa chemise. Toute conversation se stoppe.  « Le King en personne. » Un viel homme tape dans ses mains, faussement épaté et se tourne ensuite en direction de Bebe. « Tu as appelé à la rescousse gamin ? » Ajay le laisse se défendre seul. Sa main posée tranquillement sur la crosse de son pistolet. « A ce qu'il paraît... Will est mort. Toutes mes condoléances. » Il a de nouveau l'intention du plus vieux de la salle. « Epargne nous ton hypocrisie. Tu te fiches bien de son sort et de celui de notre gang. Tout ce qui t'importe c'est ta richesse personnelle. » Il n'a pas tort. Mais c'est parce qu'il est suffisamment riche qu'il peut se soucier ensuite de ses membres. « Tout cela a sassez duré. Nous savons déjà qui dirigera les Grim Bastards. Tu peux rentrer chez toi gamin, par respect pour Will, personne ne te tuera ce soir. » Parmi eux, cela voulait dire que Bebe avait la nuit pour disparaître car dès le lever du jour, il deviendrait une cible à abattre. La mâchoire du King se serre.
L'idée lui donne la nausée.
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Ses doigts tremblent. Bebe est anxieux ; il sait l'être, et c'est certainement pour cela qu'il fume autant, continuellement. Pour empêcher son esprit d'aller à pleine vitesse et d'être si clair, si noir sur blanc. Il sait que son coeur bat fort ; ses mains ne sont pas moites, pourtant. Et il n'a pas peur. Il est étrange de savoir qu'une personne comme Becan ne ressent pas la peur ; il aime cette sensation. Celle d'être au bord du vide, de sauter dans le néant, de jouer avec les battements de son coeur. L'adrénaline a pris la place du weed, dans ses veines, et peut-être est-ce une drogue plus dangereuse. Normalement, le mélange des deux lui permet de garder les pieds sur terre, mais la plante n'est pas dans ses veines. Bebe a l'esprit clair. Un certain fardeau pour lui qui, soudain, voit les choses autrement, et une menace pour d'autres qui ne connaissent pas véritablement cette part de son être. La vérité est que, pour les Grim Bastards, Becan a toujours l'esprit clair, aussi clair que le sang peut être sombre, contre ses doigts, lorsqu'il prend une vie. Son regard coule vers Zoe, une seconde, avant de revenir vers le King. Sur les lèvres pulpeuses du blond, un fin rictus prend place, presque malin. Il n'a rien de malin pourtant, Bebe. Il l'est à l'instant, malgré lui. Le regard est bleu, certes, mais il possède également une noirceur que l'on peut ignorer et il lui semble la voir également dans le regard de l'homme qui lui fait face. Tu lui fais confiance au point de lui confier ta vie ? Zoe ne dit rien ; s'il ouvre la bouche pour pester quelque chose, sa colère est dévoilée furtivement avant qu'il ne dise un mot par la lueur plus rouge venant de la cigarette d'Ajay. La tête du blond se penche légèrement sur le côté, comme il le fait continuellement lorsqu'Ajay lui pose les plus simples questions. Et comme à chaque fois, Becan répond avec le plus grand des sérieux. Sauf toi et Bobby, c'est le seul en lequel j'ai confiance à ce point, présentement. Il peut sentir la surprise de Zoe, à ses côtés. Il a peut-être raison de l'être. Beaucoup de choses ont eu lieu, depuis leur rencontre. De leur relation aux silences qui ont suivis, il est normal que l'asiatique soit surpris. Mais Bebe est passé à l'autre chose et Zoe également, et ils sont mieux ainsi. Simple formalité, je préfère prévenir que guérir. Il n'y a pas de place pour les traîtres. Le blond hoche de la tête, sérieux, saisissant ce qu'il veut dire. Après tout, rien n'explique pourquoi BIlly a pris une voiture, ce soir là. Les murmures sont présents et le blond se doute que son père n'est pas uniquement mort dans un accident. Les traîtres existent, et ils sont dans cet entrepot. Here we are. Il est fin prêt à les démasquer.
Il prend une certaine inspiration, le petit Bebe, avant de laisser un sourire presque cruel fleurir sur son visage angélique et de, enfin, prendre place aux côtés du King pour pénétrer l'entrepot. Zoe reste à deux pas derrière eux, à peine à l'écart. Le blond se garde de lui dire qu'il peut prendre place à ses côtés. Si Zoe a accepté d'être son bras-droit, il ne sait pas encore tout ce que Bebe prévoit pour lui. Il ne veut pas que le brun lui soit inférieur. Des deux, Zoe est celui qui se rapproche de plus du coeur pur d'un Grim Bastards. Il ne sera pas uniquement son second, mais son partenaire. Le King en personne. Les fins sourcils du blond se plisse lorsque, sans surprise, Clay réclame l'attention avec ses remarques déplacés. Le regard du blond est ennuyé et, sauf un pincement présent sur ses lippes, il ne dévoile pas son agacement. Tu as appelé à la rescousse gamin ? Le pincement s'accentue brièvement et, plutôt que d'être colère, Becan lui accorde un tendre sourire, comme l'on ferait à un enfant. Comment va Clara, Clay ? Les sourcils de l'homme se froncent à la mention de sa fille. Plusieurs savent, dans le gang, à quel point l'adolescence fait des airs de princesse face à l'héritier. Les rires sont souvent présents, face à l'indifférence de Bebe. Clara est certainement aussi stupide que son père. Et celui-ci ouvre son gosier pour l'attaquer une nouvelle fois, mais le King parle d'abord. A ce qu'il paraît... Will est mort. Toutes mes condoléances. Le coeur du blond se serre, une seconde, mais il n'en démontre rien. Epargne nous ton hypocrisie. Tu te fiches bien de son sort et de celui de notre gang. Tout ce qui t'importe c'est ta richesse personnelle. Il sent la colère doucement couler dans ses veines, Becan. Car il sait ; il sait d'entre le King et ces hommes, ce n'est pas lui, l'hypocrite. Certes n'était-il pas aussi proche qu'il le désirait de l'homme, mais suffisament pour savoir que Bill et le King parlaient à l'occasion, et de diverses choses. Dont les gangs. Tout cela a assez duré. Nous savons déjà qui dirigera les Grim Bastards. Tu peux rentrer chez toi gamin, par respect pour Will, personne ne te tuera ce soir. Mais Becan ne laisse pas sa colère éclatée. C'est quelque chose, infime, qu'il retient de Bill. Cette habilité à garder son sang froid. Et si Bill se donnait l'air d'être fort et invincible, Bebe agit autrement. Le blond cligne naivement des yeux et, une nouvelle fois, laisse sa tête se pencher sur le côté pour les dévisager, tous. vraiment ? Il souffle ses mots dans la plus grande des surprises, avant de laisser une moue boudeuse traverse ses lippes. Mais les yeux, eux, n'ont rien d'attachant. Ils sont sombres, à peine bleus. Je suis désolé, Clay L'homme fronce des sourcils, et les autres aussi, peut-être. Derrière, Zoe s'approche de quelques pas, assez pour se mettre à ses côtés. Le blond ne le regarde pas, mais le sent. C'est que, tu sais, Bill a raté mon éducation. Donc je crois pas être capable d'être aussi généreux que vous. L'écho d'un rire à peine retenu lui vient de Zoe. La moue se traverse en grimace désolée et il hausse des épaules, tandis que Clay semble fulminer. Puis, de noir le regard passe au bleu et, désemparé, il cligne des yeux, comme un bambi perdu. oh j'allais oublier qu'il souffle, à tourner son visage vers le King, une seconde. désolé patron. Un fin sourire plane sur ses lippes et, doucement, il tourne son regard vers les hommes, puis son visage. je crois que la politesse est de se mettre à genoux devant les rois. Le blond inspire doucement et si ses mains tremblent, ce n'est pas de la peur. C'est de l'excitation. Un silence tente de s'installer avant que, brusquement, Clay ne porte ses mains à son cou, les poumons non pas vider de leur air, mais soudain trop plein plutôt, avant que les genoux ne cèdent, sous la panique. Et s'il tente d'expirer, il n'y parvient pas.
Sur les traits de Bebe, l'air angélique reprend sa place. Il les observe avec innocence, tous. j'aimerais beaucoup savoir lesquels d'entre vous prévoyaient de me tuer. Il cligne des yeux, penche sa tête sur le côté, doux. s'il vous plait. Démon ou ange, on ne sait pas.
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Zoe regarde son téléphone, assis sur un arbre dépourvu de feuilles, à quelques mètres de l'entrepôt. Il a qu’une envie, celle de cramer l’endroit de l'intérieur et de les entendre crier, en essayant de sortir. Mais il le fait pas. Il attend une réponse de Bebe. N’importe laquelle. Parce que c’est son rôle à lui, de buter les personnes à l’intérieur, pas celui de Zoe. Il dit pas qu’il va pas aider, au moment venu, mais il a pas le droit de le faire seul. Puis, outre ça, si quelqu’un meurt dans un incendie et qu’il est retrouvé sur place, il est pas sûr de pouvoir échapper à la prison une fois de plus. Ses jambes dans le vide, il les ramène sur la branche face à lui, s'asseyant presque couché sur la longueur de ce qui semble est une brindille sous lui. Si le vent souffle trop fort, il tombe. Mais il sait que le vent soufflera pas trop fort, aujourd’hui. Puis même si c’était le cas, il a fait ça assez souvent pour savoir se rattraper au dernier moment, avant de tomber. Ses écouteurs dans les oreilles, sa casquette sur la tête, et une clope entre les lèvres, il ferme les yeux. Ils en ont encore pour un petit moment, en bas. Et il préfère pas descendre, pas être trop proche de la porte. Il pourrait être tenté d’écouter ce qui se dit. Et c’est pas par peur d’être malpoli qu’il le fait pas. Plutôt par peur de pas vraiment pouvoir résister à l’envie de leur brûler l’cul s’il les entend encore parler de l’assassinat de Bebe. Lui vivant, personne touche à son démon blond. Personne.
Il attend quelques minutes avant de sortir de nouveau son téléphone, pour renvoyer un message à Bebe. Et il se décide à descendre de son piédestal végétal, finalement. Il est silencieux lorsqu’il tombe à terre. C’est l'entraînement. Après vingt ans à passer la majorité de son temps en hauteur, il sait comment se rattraper par terre sans se blesser. Sans faire aucun bruit, non plus. Il lève les yeux vers la porte de l’entrepôt. Ils sont encore à l’intérieur. Probablement à jouer à pile ou face qui aura la chance de tuer l’héritier légitime des grim bastards. Zoe pose sa main sur son pull léger, là où, sur sa peau, se trouve son tatouage. Ce tatouage qui compte tant pour lui. Mais qu’il trouve si moche. Il s’avance, silencieusement, jusqu’à la porte. Même lorsqu’il marche sur des feuilles mortes, il semble ne pas faire de bruit. Il pourrait, vraiment, les tuer tous, avant même l’arrivée de Bebe. Pour pas qu’il ait à faire ça. Pour pas qu’il ait à se salir les mains. Zoe se retient. Parce que de ce qu’il sait de Bebe, il pourrait très bien avoir envie, de se salir les mains. Puis s’il amène le “King”, faut au moins qu’il serve à quelque chose. D’autre que faire joli. Et lui donner de la légitimité. Alors Zoe attend. Rallume sa cigarette qui s’était éteinte lorsqu’il s’est laissé tomber de l’arbre d’un clignement des yeux. Il tire dessus, plusieurs fois. Il a au moins besoin de ça, en attendant Bebe.
Il s’attend à les voir arriver tous les deux, et est légèrement surpris, désagréablement, lorsqu’il voit que le beau blond est seul. Est-ce que le King est si peu loyal que ça ? Il fronce très légèrement les sourcils, mais sait que c’est inutile d’essayer de cacher quelque émotion à Bebe. Il le connaît trop bien pour ça. Pour essayer de démêler le vrai du faux, il s’essaye à une blague. Un jeu de mot. Qu’il sait pas à la hauteur de ce qu’il fait d’habitude. Mais après tout, le contexte se prête pas non plus à la grosse rigolade. Pour le moment. Il lui fait un rapport rapide de ce qu’il a constaté, écouté, lorsqu’il était pas à trois mètres du sol. Lorsqu’il était assez proche pour écouter. Et il a la gorge qui se sert légèrement lorsqu’il lui dit qu’ils veulent le tuer. C’est pas une nouvelle, tout le monde le sait. Ou en tout cas, lui, le sait, et Bebe aussi. Mais il se laisse pas abattre - il lui en faut plus que ça - et continue. Lui demande s’ils sont censés attendre le chef des Nulls ou s’ils y vont seuls.
Zoe veut juste entendre qu’ils sont assez, à deux. Pour y aller. Qu’il fait assez confiance à Zoe, malgré tout ce qu’il s’est passé entre eux, ou justement parce qu’il c’est passé tout ça. Qu’il pourrait lui confier sa vie. Et lorsque la réponse du blond va dans ce sens, il commence à esquisser un sourire en coin. Et toc ! Ils ont pas besoin d’un cinquantenaire pour faire du ménage chez eux. Après tout.
Sauf qu’un moteur résonne. Et Zoe lève rapidement les yeux au ciel. Loin du regard de Bebe, qui ne le voit pas. Ils ont tous fait, eux deux, les jeunes, pour rester silencieux. Et même si, effectivement, être silencieux est pas d’une importance énorme, vu que toutes les personnes à l’intérieur de cet entrepôt, ou, en tout cas, la plupart, mourront, ce soir. Mais quand même. Eux, ils y ont réfléchi, à être silencieux, à l’élément de surprise. Pas lui. Et c’est pas que ça l’énerve, mais ça. L’irrite.

Il a la classe. Ceci dit. Zoe peut pas lui retirer ça. Il comprend pourquoi c’est lui, le chef. Pourquoi il a un gang sous ses ordres. Il dégage un truc qui donne envie de lui obéir, et de lui cirer les pompes. Pas que Zoe le ferait. Les seules pompes qu’il accepterait de cirer seraient celles de sa mère. De Bebe. De Gaelle, la voisine, peut-être, parce qu’elle est trop vieille pour le faire. Leurs yeux se croisent, quelques secondes, et Zoe ressent le besoin de baisser les yeux. Mais le fait pas. Il baisse jamais les yeux, Zoe. Sauf face à Bebe, parfois, parce qu’il est trop. Trop Bebe. Sa question l’irrite pas, l’énerve, clairement. Mais il fait rien qui puisse le faire passer pour un enfant. Fronce juste un peu les sourcils. Remarque à peine qu’il vient d’augmenter la vitesse de combustion de sa nouvelle cigarette de quelques secondes. C’est plus fort que lui, après tout. Il retient son don depuis trop souvent. Et il a envie de l’utiliser depuis des jours. Ca lui picote les bouts des doigts. La réponse de Bebe le prend au dépourvu. Il savait qu’il lui faisait confiance. Il se doutait pas que ce serait à ce point. Même s’il l’espérait. Traître. Le mot résonne dans l’esprit de Zoe.
Il pourra jamais trahir Bebe. Jamais. Mieux vaut crever que de trahir le garçon qu’il a longtemps aimé. Qu’il aime, probablement, encore un peu. Parce que c’est impossible, de faire autrement.
Il a pas le temps de trop y penser. Il sait pas exactement qui ouvre la porte, mais il se retrouve rapidement à l’intérieur de l’entrepôt, quelques pas derrière les deux chefs. Ils ont une aura presque identique. Ce truc en plus qui fait d’eux des vrais rois. Des personnes qui donnent envie de se mettre à genoux et d’accepter tout, de tout faire. Zoe en a presque le souffle coupé. Zoe a l’impression d’être dans un film de gangster. Puis, finalement, a un sourire en coin, en se disant que c’est bien plus le cas que ce qu’il pourrait penser. Ils s’arrêtent tous les trois face à la bande de gros lards qu’ont décidé d’eux mêmes que les grim bastards leur revenait de droit. Et Zoe se demande. De quel droit, exactement ? L’héritier est là, avec lui. De son côté. Qu’ils aillent se faire voir, eux et leurs pensées archaïques du moyen-âge. Il a les yeux fixé sur eux, le visage froid. Et même s’il voit pas celui de Bebe, il sait qu’il va leur montrer un visage qu’ils ne connaissent pas encore. Que Zoe a découvert bien malgré lui. Et c’est jouissif. Qu’ils souffrent, tous. Ils méritent bien pire que ça. Il essaye de pas laisser paraître la colère que lui provoque chacune des paroles des hommes. Bebe n’est pas un gamin. Et n’a pas besoin d’appeler quiconque à la rescousse. Il brille bien assez par lui-même.
Lorsque Bebe répond, Zoe ne peut réprimer un sourire évident, cette fois. Dirigé vers Clay. Ils savent tous, que Bebe pourrait faire ce qu’il veut de sa fille, s’il le voulait. Et Clay aime pas ça. Zoe non plus, vraiment. Mais c’est loin d’être le sujet. Le King reprend la parole, et Zoe fronce légèrement les sourcils à la mention du père de Bebe. Bien sûr qu’ils le savent, ces connards. Tout comme ils savaient que son père à lui, était mort. De la même façon. Par les mains des mêmes personnes. Ces personnes mêmes qui sont face à eux en ce moment. Putain, ce que Zoe a envie de les combuster vivant, comme ça. Pour les voir courir à essayer d’échapper du feu, chose qui ne ferait qu’augmenter les flammes. Vraiment. Il prend une profonde respiration, comme pour communiquer son calme à son don qui attend plus qu’à être libéré. Et si Zoe n’a que faire de ce qu’il répond immédiatement, ce qui vient après lui donne envie de vomir. Eux, ils ont choisi qui reprendra le gang ? Et ils pensent vraiment que la jeune génération les laisserait faire ? C’est déraisonnable. Il faut qu’ils meurent tous ce soir. Zoe permettra pas que quelqu’un qui puisse mettre la vie de Bebe en danger reste vivant. Et s’ils ont tous prévu de le tuer, alors ils mourront tous. C’est simple, comme raisonnement.

Et Bebe prend la parole. Et le regard de Zoe est attiré par sa silhouette. Qui, malgré les années, l’attire toujours autant. Comme un papillon de nuit, attiré par une ampoule. Et il a soudainement envie d’être proche de lui. Pas trois pas derrière, pas avec le King entre eux. Juste eux deux contre les enflures. La jeune génération contre l’ancienne. Et ce qu’il dit, alors qu’il s’est mis à côté de lui, le fait rire. Will a fait de Bebe un homme bon. Et il a tout, sauf raté son éducation. Tout comme ses parents, dont son père, n’ont pas raté la sienne. Et rien de tout ça, cependant, ne les empêchera de les décimer ce soir. Et s’ils ne le savent pas, Bebe, le King et Zoe, eux, le savent. Et la transformation s’effectue, sous ses yeux. Et il la regarde pas, les yeux rivés sur les hommes devant lui, mais il la sent. L’agneau qui devient loup. L’ange qui devient démon. Zoe trouve ça excitant, maintenant qu’il en est plus la victime. Et lorsque Bebe utilise son don, sur le vieux Clay, les yeux de Zoe s’émerveillent, et se mettent à pétiller. Peut-être un peu de folie. Bebe est fabuleux. Et il crève d’envie de le regarder, parce qu’il doit être magnifique. Mais il le fait pas. Et regarde devant lui, regarde Clay, mais aussi les autres, se préparant à les décourager d’avancer si l’un d’entre eux en venait à espérer arrêter le prince blond.
Et lorsque Bebe pose une question, personne ne répond. Et le sourire qui s’était installé sur le visage de Zoe quelques secondes plus tôt, en voyant Clay s’étouffer avec son air s’en va. Son visage redevient pierre. “Il vous a posé une question.” Qu’il dit. Calmement. Et il s’approche pas, parce qu’il oserait, ô jamais, passer devant Bebe. Mais il relève le menton, de quelques millimètres, pour dévoiler ses lèvres en une fine ligne, aux personnes face à eux. “La moindre politesse, c’est de répondre.” Et ses derniers mots sont presque sifflés. Il porte un air légèrement dégoûté désormais. Ils ont pas hésité une seule seconde à tuer le père de Bebe pour espérer diriger les grim bastards. Son père, à lui. Et aujourd’hui, ils vont le regretter.
Silence. Ils répondent pas, les lâches. Zoe sait. Zoe a entendu. Tout entendu. Alors il démarre, de nul part, une flamme, à quelques millimètres des pieds de Steve. Et tourne sa tête, rapidement, comme un serpent qui repère une proie, vers Jerry. Soulève les sourcils. Et une flamme danse à quelques millimètres de ses pieds, à lui aussi. Et y’en a d’autres. Y’en a d’autres, mais il peut pas tous les donner. C’est trop facile.
Oui. Ils vont le regretter.
Juste avant de brûler.
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