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Jad n'a pas le permis, pourtant, elle arrive à conduire. Elle ne demande l'avis de personne en ce qui concerne ses capacités, elle sait combien les examens savent révéler le pire d'elle. Comme la fois où elle a passé toute une après-midi à réviser pour un F. Ce n'est pas si terrible, ce qui compte c'est d'essayer, mais essayer n'est pas réussir et le blonde préfère réussir, en ce qui concerne les évaluations. Sans doute se met-elle beaucoup trop la pression, Jad a peur de l'échec désormais. Alors, elle préfère rouler sans papier, parce qu'elle connaît les règles de la route, elle observe et connaît suffisamment de choses pour se débrouiller. Ce n'est pas comme si quelqu'un allait vraiment l'arrêter, qu'un policier allait s'interposer entre elle et le véhicule pour l'empêcher de passer. La police de Néphède a bien d'autres choses à faire, honnêtement et devrait déjà s'occuper de son propre derrière, vu tous les pourris qui prennent du plaisir à faire de la corruption quelque chose de commun. Même auprès des amis de son père - surtout, auprès d'eux - Jad n'a jamais reconnu un homme qui ne mente pas. C'est ainsi qu'elle a aussi apprit la plus importante leçon de sa vie. Les garçons mentent, même quand ils disent qu'il aiment. Son papa lui disait qu'il était folle d'elle et qu'il ferait tout pour eux ; il a menti. Il est mort avec une seringue dans le bras et de l'écume autour des lèvres. Il trompait sa mère avec de la dope, parce que sa vie devait profondément l'emmerder, ou qu'il n'aimait pas son métier. Peut-être que là aussi, il mentait. Jad sait donc tromper son monde, faire semblant d'être aussi fragile que du verre et onduler comme un cobra autour de sa barre. Tant qu'elle peut danser, elle y tire une plaisir coupable. Mais elle ment, c'est un fait. Elle ment elle aussi, quand elle ne veut pas parler.
Elle sait très bien, que Cliff aussi.  Jad n'a plus treize, quatorze ou quinze ans. Elle ne se laisse plus berner par son ami, elle ne laisse pas ses yeux l'amadouer. Elle ne l'écoute pas, quand il dit des bêtises et ça tombe bien parce que Cliff ne parle pas souvent. Surtout quand on ne sonne pas sa cloche. Elle demande parfois si il existe vraiment, même Lava est plus réelle que lui. S'il n'est pas un espèce d'hologramme ou de gars en plastique. Il tranche définitivement avec Scar qu'il semble pourtant apprécier ou encore les garçons qui lui demandent de venir boire un verre. Certains soirs, elle dit oui parce que l'autre l'ennui. Aujourd'hui elle a décidé de mettre les mains dans le cambouis. Comme quand elle a encore volé la moto de Candice. Candice ne lui en voudra pas de l'avoir bloquée chez son petit copain. Elle s'arrête devant l'immeuble de Cliff et ne prend pas la peine de retirer son blouson. De toute façon, elle ne va pas rentrer. Sauf pour ouvrir les fenêtres, aérer, dire à Cliff que ça sent beaucoup trop la pizza végé même si, il ne doit pas vraiment manger ce genre d'horreur et que s'il le fait, ce n'est pas hier soir, vu qu'elle l'a vite aperçu au club avant qu'il ne prenne la poudre d'escampette. Jad oublie presque de frapper à la porte. Mais si elle ne veut pas se trahir, elle doit y aller doucement d'abord, pour ne pas brusquer Cliff.
C'est ce qu'elle veut. Mais ce n'est pas l'endroit. Ce serait malsain de faire ça sur le pallier et Jad n'est pas stupide. Elle n'a plus douze ans, faire une scène dans un immeuble est rarement une bonne idée. Comme tu ne répondais pas à mes messages que tu n'as sans doute même pas vu, je me suis permise de venir en direct live pour te sortir de ton trou. Tu aimes bien les balades en forêt ? Elle parle toujours trop Jad, pour deux, assez fort pour qu'il l'entende, lui et tout le quartier. Avec de grands mouvements de bouche s'il préfère lire dans ses lèvres qu'écouter sa voix beaucoup trop claire quand elle est gênée et encore plus en sa présence. C'est quelque chose qu'elle doit tenir de Bebe, la langue pendue. Ils ont les pires discussions du monde, elles peuvent durer plusieurs jours sans s'arrêter et c'est toujours drôle parce que Bebe lui, il est défoncé et qu'il n'a pas un putain de joint dans la cul qui mérite d'être fumé. De toute façon, je ne te demande pas ton avis. J'ai fait des sandwichs et ils vont périmer si tu viens pas. Si tu refuses tu seras responsable de ma prise de poids et moi de ton flétrissement. Comme les fleurs pas arrosées tu sais. L'air libre, l'oxygène etc... Elle fait déjà un pas en arrière, checke sa montre nerveusement. Habille toi, tu as cinq minutes ou je fais un malheur et on sera obligé d'aller m'acheter une nouvelle tenue.
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cliff n'a pas prévu sortir, aujourd'hui. les dernières journées ont été beaucoup trop mouvementés, entre le travail et l'entrainement, entre les gens et les conversations. beaucoup trop de mots ont quitté ses lèvres. beaucoup trop se sont enfarger et ont tombé contre ses lippes et ont été baragouiner, et cliff a froncé des sourcils, furieux contre lui-même, avant de cesser la conversation, simplement. il est épuisé. il a envie de s'isoler. d'être seul avec lui-même, dans son propre monde, dans son appartement, sans les autres. il n'a pas ouvert la bouche depuis le début de la journée, alors. il n'a pas dit le moindre mot. s'est contenté de regarder plusieurs épisodes d'un anime qu'il veut voir depuis quelques semianes mais pour lequel il n'a pas eu le temps, de se perdre quelques heures sur instagram sans but précis, et de fixer le plafond, posé sur son lit, à choisir entre un ramen et un restant de repas certainement passé date, pour son repas. cliff aime sa solitude. il la trouve lourde également, parfois. il lui arrive de se dire qu'elle le jugera, si elle était une véritable personne. il arrive de se perdre dans ses pensées et de se juger lui-même, horriblement, et de ne pas apprécier l'image qu'il a de sa propre personne. mais il ne compte pas non plus sur les paroles des autres, pour définir qui il est. cliff garde les lèvres scellées, la langue vide de mots, mais la tête trop pleine. il peut sentir, contre sa peau, un mélange de sueur et de saveur bon marché. il devrait prendre sa douche. mais il sait que demain matin, il doit aller travailler, et que s'il ne voit personne aujourd'hui, il peut bien attendre quelques heures supplémentaires pour se nettoyer.
jad lui a envoyé une dizaine de messages. cliff n'a prévu parler à personne, aujourd'hui. il ne le sent pas. il ne le veut pas. alors, il ne répond pas à ses messages. il ne les lit pas. juste les voir s'afficher à son écran le tend, l'agite, lui donne la nausée. il n'en a pas envie. c'est viséral, peut-être. il lui arrive, dans ce pareil moment, de se demander s'il est malade comme sa mère. s'il devrait prendre des médicaments comme elle. mais cliff repousse souvent cette pensée car elle lui fait peur, et qu'il est bien plus fort que cela. il ne peut pas avoir un pareil problème. pas un autre aussi gros ; il en possède déjà trop.
son regard fixe paresseusement l'écran de son vieux ordinateur qui, avec beaucoup d'effort, tente de télécharger le dernier épisode d'attaque des titans lorsqu'il entend quelqu'un cogner, à la porte. le corps entier se tend. cliff ferme les yeux, brusquement, et doit inspirer et expirer à quelques reprises pour être capable de les ouvrir de nouveau et se redresser. il ne s'approche pas de la porte, en premier. il s'approche de la fenêtre, plutôt, bien qu'elle soit haute - l'appartement se trouvant au sous-sol - et pousse discrètement le rideau pour voir qui se trouve là. jad.
forcément, il s'agit de jad. il ferme le rideau et ses yeux, de nouveau. il lui faut un moment pour trouver la force de se rendre à la porte et de l'ouvirr. une part de lui n'a pas envie de voir jad. l'autre sait parfaitement qu'elle ne bougera pas jusqu'à ce qu'il lui ouvre. alors, il ouvre la porte, qu'importe s'il est en calecon, et la dévisage sans dire le moindre mot. ça n'a pas d'importance. la blonde dit assez de paroles pour dix personnes. parfois, cliff aimerait parler autant qu'elle. il sait qu'il a des choses à dire, qu'il pourait en dire autant. il en est tout simplement incapable. il préfère écrire. au moins en écrivant, il contrôle le flux de ses paroles et sa bétise. il s'empêche de dire des choses sans queue ni tête, qu'il regrette plus tard. et encore.
cliff pense aux sms envoyés à scar, inspire doucement, et jad parle de nouveau. elle s'élance d'un côté et de l'autre avec ses mots avec une telle aisance que le joueur d'exy ne sait pas comment il parvient à la suivre. son cerveau n'y parvient peut-être pas totalement, car il lui faut un moment, lorsqu'elle a enfin fini, pour tout comprendre. du moins, il croit. il n'en est pas certain. à quoi, les sandwichs ? les mots sont rauques, comme s'il était malade. il n'a pas parlé, après tout, depuis la veille. cliff se racle la gorge et grimace légèrement, jette un regard par dessus son épaule, sur son lit où se trouve son ordinateur, en sachant que l'épisode n'est pas encore totalement téléchargé. que je vienne ou pas, tu vas quand même vouloir une nouvelle tenue. que ce soit dans les magasins ou dans les tiroirs de cliff, elle trouvera de nouveaux vêtements. la forêt ? il n'a pas été souvent en forêt. entre sa mère, curtis et marcus, cliff n'a pas souvent quitté la ville. la première fois, il ne l'a que traversé pour se rendre dans une ville voisine, pour un match d'exy. mais s'y rendre pour s'y rendre... j'sais pas trop... j'ai des trucs de prévu comme ne rien faire, regarder son téléchargement, se perdre sur l'instagram de scar, aller voir les derniers résultats d'exy et aller voir le facebook d'antoni, abandonné depuis sa mort, et s'en vouloir. il grimace en parlant, se gratte la joue. s'il a envie de retourner dans son lit, cliff ne bouge pas. il ne veut pas montrer son dos à jad et qu'elle voit où se trouve sa soulmark, maintenant.
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De l'extérieur, elle a l'air intrusive, mais c'est mal la connaître. Parfois, Jad en fait trop, ça arrive souvent, elle se démène et elle ne fait pas ce qui est bon pour elle. En revanche, elle veut faire ce qui est bon pour les autres et elle sait que Cliff a besoin de sortir de cet appartement miteux qu'elle apprécie tout de même. C'est vrai, c'est un cocon dans lequel il est agréable de se lover les soirs pluvieux d'hiver, mais aujourd'hui il fait beau. Les températures sont moins froides que d'habitude. C'est un temps parfait pour une bouffée d'oxygène, pour s'exterioriser. Elle trouve Cliff dans une tenue qui révèle toute la profondeur de ses trucs à faire. Simplement en caleçon, alors qu'il doit être levé depuis un moment. Alors la blonde émet un doute sur ce qu'il a véritablement à accomplir. Elle se sait peu drôle et un peu sèche sur ce coup là. Ah ouais ? Comme genre, te branler ? Parce que t'as pas l'air d'aller loin comme ça. Jad soupire, elle voudrait rentrer au moins, mais Cliff lui fait barrage avec son corps et jamais elle n'oserait poser ses mains dessus. Pourtant, parfois, elle voudrait. Jad voudrait le prendre dans ses bras quand elle se sent triste et sentir un peu de sa chaleur humaine, poser une main sur son épaule sans craindre de le voir se tendre. Mais, pour cette raison et d'autres, elle ne fait rien. Elle ne sait même pas pourquoi il est comme ça et, si elle respecte son silence, elle est fatiguée de cette attitude dans laquelle il se renferme. Malheureusement, elle ne peut rien faire, rien dire, puisque Cliff n'écoute personne, sauf peut être Scar et encore. Il doit entendre les autres, d'une oreille donc, mais se décider une fois que le choix est assez médité pour venir de lui. Sans doute. Jad n'est pas douée en psychologie humaine. Pas faite pour ça, elle trémousse son popotin et, de temps en temps, essaye d'être là pour les autres, sans rien demander en retour. Cliff, lui, ne demande rien tout court et ne semble pas voir que son attitude fait souffir ceux qui veulent l'aider. Tout cet égoïsme rend Jad malade. Elle, elle n'est pas centrée sur sa personne. Si c'était le cas, elle n'aurait pas autant de patience. Une grande inspiration et la force de s'immobiliser. Ils sont à la salade, tomate et j'ai mit des morceaux de fromage cru dans certains. C'est healthy, j'ai lu la recette dans un magazine. Jad hausse les épaules et redresse la tête comme si elle voulait redresser une paire de lunette sur son nez, sauf qu'elle n'a pas sa paire de loupe. Écoute. Cette fois c'est sérieux, si tu ne veux pas je respecte. Mais ... On s'est pas vraiment parlé depuis ton retard et je me disais... elle s'inquiète. Elle n'a pas le droit de le dire en face de lui mais c'est le cas. L'aînée Ohlin s'inquiète encore pour son grand petit frère adoptif, comme au bon vieux temps. Quand elle lorgnait ses matchs d'exy. Qu'il voulait bien lui donner des conseils et qu'elle perdait vite les pédales. Parfois, c'était à cause de son coeur, d'autres fois, c'était cette pression sur ses épaules. Ils sont tous les deux comme ça, un peu, à se prendre pour ce qu'ils ne sont pas ; Cliff par exemple, ce dur à cuir qui n'a besoin de personne. Mais Jad elle, elle a besoin d'être là pour les autres, si elle veut se sentir bien. Elle n'a pas d'autre choix que de ressentir pour lui une sincère préoccupation.
Après tout, c'est son ami.
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son regard tombe sur ses vêtements - ou son absence de vêtements, plutôt - face à sa remarque. cliff fronce des sourcils, bien que la chose cache difficilement la rougeur sur ses joues. il est embarrassé. maintenant qu'elle en parle, il n'est pas à l'aise avec la chose. non pas que cliff n'aime pas son corps. il sait qu'il est appréciable, selon certains. mais une part de lui ne peut s'empêcher de vouloir en cacher certaines parties avec des tatouages et d'autres, avec des vêtements. il y a quelques années, il se souvient avoir recouvert l'un de ses tatouages, à son avant-bras, pour le mettre presque entièrement noir. il s'est dit, avec un peu de naiveté, que les gens penseraient, suite à cela, que sa mark est également un tatouage du genre. azalea a posé des questions, pourtant, lorsqu'elle a vu sa mark pour la première fois. quelques gars dans les vestiaires également, parfois. des filles, dans des partys, à la piscine. je peux savoir en quoi ça e concerne ? le ton est brusque mais qu'importe. cliff est sur la défensive. il n'a pas envie qu'elle lui prenne la tête. il n'a pas envie de parler de sexualité, non plus. sa remarque lui rappelle son ex petite amie, d'une certaine manière, et il ressent une colère face à la chose. il reste un homme ; une remarque face à sa sexualité ou alors, ses performances sexuelles, le froise énormément. sauf que jad ne fait pas ce genre de remarques, qu'importe ce que son estime lui dit. cliff manque juste de confiance. ou une connerie du genre. et c'est pitoyable devant une si petite femme qui lui parle de tomate et de salade et de fromage. même si elle lève le menton bien haut. et elle continue, forcément. car la blonde, elle a compris. elle a compris, jad, avec les années. qu'avec cliff, il ne faut pas lâcher prise. qu'il faut continuer et surtout, le faire culpabiliser un peu. un soupir quitte ses lèvres et il regarde au loin, une seconde à peine, avant de passer ses doigts dans ses cheveux. c'est vraiment n'importe quoi qu'il souffle, bien que les paroles annoncent une défaite de sa part. au final, il lui adresse un signe de la main et, après une hésitation, se décide enfin à se pousser sur le côté pour la laisser entrer dans l'appartement. sur son ordinateur, l'épisode n'est toujours pas téléchargé en entier. cliff en ferme l'écran et s'empart d'un t-shirt en vitesse qu'il enfile aussi rapidement, bien que jad a certainement eu le temps de voir les marks, contre ses hanches. il se demande parfois s'il lui a déjà dit, pour curtis, ou si elle a compris, avec les années. il suppose, d'une manière, qu'elle sait pour ce qu'il lui a fait. qu'elle sait pour les viols et qu'elle a additionné 1+1 depuis bien longtemps. mais il doute qu'elle soit au courant, pour les marques, et il ne lui dira pas. il ne veut pas en parler. il le fera bientot, pourtant. parce qu'il a commencé à lire les lettres à scar, depuis deux jours. et il sait que, au travers des soixante lettres écrites, il y en a une qui en parle sans le moindre détour. s'il s'est dit pendant un maigre instant qu'il pourra lui mentir, il sait que le brun s'attend à avoir les lettres ensuite et que, ainsi, il ne peut tout simplement pas lui mentir. il ne peut pas. il ne veut pas. y'a des sentiers dans la forêt, pour courir ? parce que forcément, cliff ne fait que penser au sport. ça l'empêche de penser à d'autres choses. ça l'empêche de trop creuser dans des profondeurs qu'il ne veut pas découvrir, surtout à l'intérieur de soi.
il enfile une paire de short de sport adidas et des baskets et s'empare d'une veste avant de regarder jad. il n'y a qu'elle pour venir le sortir de sa tanière. c'est...sympa, ton idée. c'est un merci maladroit qui ne veut rien dire. cliff grimace et reste au milieu de son studio - vraiment trop petit - et ne sait pas quoi faire, maintenant qu'il est habillé. c'est pour ça qu'il ne voit personne. il n'est pas à l'aise. il en l'est vraiment pas. et aujourd'hui, il ne pensait pas parler à quelqu'un. il espère seulement que jad ne le touchera pas. son corps est tendu, déjà, à être dans le même endroit qu'elle. c'est plus fort que lui. c'est des échos de choses nons réglées. on s'est quand même un peu parlé depuis ma sortie, non ? parce que sinon, ça serait honteux de sa part. parce que sinon, il serait piire qu'il le croit, en fait. et cliff, il se trouve déjà un peu pathétique.
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Il faut savoir bousculer Cliff, mais pas  le jeter d'une falaise. C'est différent d'un oiseau qui doit apprendre à tomber du nid s'il veut voler ; Clif sait se débrouiller. Il a apprit à voler de ses propres ailes tout seul, même s'il le fait de manière plutôt originale et que de l'avis de Jad, ce n'est pas de la bonne manière. On n'est pas obligé d'être aussi aimable qu'une porte pour prouver au monde que l'on a pas besoin d'aide. Chaque fois qu'elle a tenté le coup, elle a faillit se faire mordre. Parce que c'est important d'être entouré et que parfois, elle a peur que Cliff l'oublie. Il arrive qu'il ne réponde pas à ses messages pendant plusieurs jours, chose qu'elle essaye de ne pas lui reprocher. Il est libre de ses mouvements, certes et il a le droit de faire ce qui lui chante. Mais Jad n'aime pas ça, elle n'aime pas savoir qu'il est assez têtu pour garder quelque chose pour lui et n'en parler à personne, ne pas savoir comment il va, ne pas être sûre, s'inquiéter comme elle le fait pour sa famille depuis que leur père est mort. Elle déteste les hommes si fort, et leur égo et leur fierté et leurs couilles. Et elle est jalouse, la blonde, elle est triste de savoir que, peut-être, quelqu'un sait plus facilement lui tirer les vers du nez, parce qu'il est cette personne spéciale pour lui. Elle aimerait que les choses soient plus claires mais elle non plus n'y parvient pas. Se sert de son venin dès qu'il s'approche un peu trop prêt. Elle ne le monte pas, mais elle se vexe parfois, se demande comment il la voit vraiment. Juste une danseuse, une bonne amie danseuse, mais peste et prétentieuse, telle qu'elle s'est toujours montrée.
Ils n'ont jamais parlé d'âme soeur, de choses aussi intime, c'est un sujet qu'elle ne veut jamais aborder. Parce qu'il les sépare. En présence de Cliff, le compteur à son poignet qui lui indique combien de mètres la séparent de sa moitié ne bouge pas ; ce n'est pas lui. Pourtant, à une époque, quelques années plus tôt, elle aurait préféré que ce soit ça. Mais non. Elle n'est pas cette personne spéciale, elle n'est que Jad. Qui arrive avec ses grands sabots et qui vient remuer son appartement, constater qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau à la chambre d'un de ses frères. Ce doit être un truc de garçon, mais Cliff n'a plus l'âge d'un adolescent et il ferait bien d'apprendre à ranger sa merde. C'est pour elle une signe extérieur que tout n'est pas rangé dans sa tête, à lui. Il vient de sortir de taule pour quelque chose qu'il n'a pas fait, c'est évident que tout n'est pas comme les choses devraient être. Forcément, à un moment, on ne peut pas continuer de faire comme-ci de rien n'était. Jad enrage. Elle ne sait pas dire oui ou non, il faut toujours qu'on insiste pour avoir une réponse. Non, il ne parle pas. Cliff communique trop peu alors que elle n'a aucun mal à se plaindre, faire des grands gestes et dire quand elle a mal. Elle a l'habitude. Il n'y a, à ses yeux, aucun problème à dire ce qui ne va pas, quand il le faut. Même si les mots sont douloureux, même si la vérité n'est pas belle ; ça tombe bien, leur vie n'est pas belle non plus. Et elle non plus, elle n'est pas belle quand on y pense, si on lui enlève son maquillage et son teint de porcelaine, si on lui arrache ses cheveux et qu'on la met nue. Il n'y a vraiment rien d'intéressant à voir. Juste une petite fille qui joue la grande. Elle non plus, n'a pas tout vrai, ni tout faux. Mais c'est qui est sur, c'est que Cliff fonce dans un mur.   Tu sais que salut, bonjour, au revoir et "j'ai des trucs de prévu" ça ne compte pas ? Et oui y a des sentiers, si tu veux je te prendre une baballe Cliffounet. Non. Non ça ne veut rien dire. Au contraire, ça veut juste dire qu'il n'a aucune envie d'en parler. Et c'est tant mieux, parce que Jad aime faire dire aux gens ce dont ils n'ont pas du tout envie de parler. C'est pour leur bien, elle n'irait jamais trop loin si elle sentait que vraiment il y avait un danger. Bien que, quand il s'agisse de Cliff, elle ne soit pas non plus très obéissante à ses propres règles.
Si courir lui fait plaisir, alors elle n'ajoute rien et hoche la tête, fermant pour une fois sa délicate bouche. Son venin bien à l'abri pour un prochain round. Elle ne s'éternise pas dans l'appartement et ressort aussi vite qu'elle est entrée pour ne pas qu'il s'imagine pouvoir retarder le départ. Elle s'est, au passage, emparée des clefs, si l'envie de lui fermer la porte au nez lui traversait l'esprit.  Même s'il a avoué que l'idée était sympa.
Sympa. Juste. Sympa. Oui, rassure toi il n'y a pas de Sephora caché dans les bois. Je t'emmène juste prendre l'air, ok ? Juste toi et moi, comme au bon vieux temps. Le bon vieux temps qui en est à peine un. Elle a passé la moitié de sa jeunesse à la détester. Parce qu'il était tellement plus beau et plus fort qu'elle. Qu'il était tellement plus doué, dans sa tenue d'Exy. Elle le dévisage avec le même regard que la Jad de quatorze. Cliff au millieu de son studio et elle qui ne sait toujours pas ce qu'elle doit vraiment faire. Si elle ne devrait pas lâcher l'affaire et partir. Mais il y a clairement de choses qui n'ont pas été dites. Et elle en a marre, de ça. D'être comme un volcan chaque fois qu'il est à coté d'elle, parce qu'il reste trop vague. Parce que justement, il ne devrait pas y avoir de peur à parler de soulmark, de leurs crushs. De ces choses que font les meilleurs amis. Alors tu viens ?
Cliff est le seul meilleur ami de Jad.
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les traits se tendent une seconde pour former une quelconque grimace mais cliff la retient à la dernière seconde. car il possède sa fierté, et il ne veut pas montrer à jad qu'il est désolé pour le peu de mots qu'il lui a dit, depuis les dernières semaines. mais les journées s'enchainent vite, et les factures encore plus, et son esprit est plus calme lorsqu'il est encombré par une multitude de choses. certes, il va encore la voir danser et il se pose parfois à sa table voire même au bar, mais il n'a plus rien à étudier et il n'a pas forcément de temps à perdre, là-bas. mais pourtant, il aurait cru. il aurait cru avoir dit plus de mots que ce qu'elle affirme. ça le rend triste, dans un sens, de savoir qu'il est responsable de cela. qu'il ne peut s'empêcher d'être de la sorte avec les autres mais surtout, avec elle. la blonde mérite mieux que cela. il sait qu'elle se prend beaucoup de merdes à la gueule depuis un moment et qu'elle ne mérite pas forcément les merdes de cliff également. mais jad a bon coeur, peut-être trop, et décide sans lui demander permission que ses merdes sont les siennes, également. il a beau gronder, elle le fera malgré tout. après tout, cliff lui a souvent fait des remarques sur la chose, a souvent voulu la repousser, être laisser à lui-même. si elle a écouté les premières fois, elle n'écoute plus. jad a compris comment les choses fonctionent, avec lui. elle sait comment le brusquer et quand, qu'importe si peut-être, elle a l'impression d'avancer à l'aveugler. cliff parle peu de lui-même. cliff dévoile à peine. et avec les maigres miettes d'informations que jad a eu avec les années, elle se débrouille plutôt bien. cliff lui est redevable, même aujourd'hui, qu'important s'il ne le sait pas, qu'importe si ses sourcils sont froncés et qu'il ne sait pas forcément dire merci d'un ton qui se veut sincère. il possède trop d'orgueil pour cela.
alors, non.
alors non, le poète ne possède pas de sourire doux sur ses lippes ou de reconnaissances dans ses yeux. il ne lui envoie pas de coup d'oeil désolé face au manque de mots échangés depuis quelques semaines, ni même de désolé. il prend plutôt la mouche, car il sait le faire sans réfléchir, et fronce des sourcils devant la remarque. on peut amener une balle, oui. si t'es capable de me la prendre, par contre. tu t'es pratiquée, depuis la dernière fois ? les paroles portent à la fois sa curiosité face à la chose, face à l'entrainement de jad à l'exy, et une arrogance presque blessante. jad ne lui répond pas, forcément. ou alors, peut-être ne l'a-t-il pas entendu. dans tous les cas, elle se contente de sortir de l'appartement, les clés à la main, et cliff la dévisage sans un mot, à demi dans sa cuisine, décidé à se faire un café. il n'a, après tout, aucune monnaie pour s'en acheter un en chemin et il a envie de café. mais la blonde dit quelque chose, de l'extérieur, et cliff n'entend que le ton de sa voix. il hésite un instant à l'ignorer et préparer son café, mais il connait les colères de jad et préfère, au final, s'approcher de la sortie pour lui lancer un regard empli de questions.
elle lui répond par une question, forcément. cliff pince ses lèvres, brièvement. son regard coule vers la machine à café qui l'appelle et il hésite une seconde, tenté de s'en faire un, mais sent l'impatience venant de la blonde. au bout de quelques secondes, il finit par soupirer et s'empare de son sac, vérifiant rapidement si des bouteilles d'eau s'y trouve, avant de sortir à son tour. il se passera de café. l'argent manque et il ne demandera pas à la danseuse de lui en acheter, qu'importe la situation. cliff est trop têtu pour faire une pareille chose. heureuse ? qu'il finit par dire, un sourcil haussé, avant de tendre les doigts pour s'emparer des clés. mais le geste se suspend un instant, infime, proche de ses doigts, et cliff retient son souffle et, délicat, prend les clés de manière à ne pas toucher sa peau. le geste se fait rapidement, qu'importe l'impression qu'il a. mais jad a l'habitude et peut-être capte-t-elle les détails. on prend ma voiture. il n'a pas envie de dépenser de l'essence inutilement, mais encore moins envie de se coller à elle sur la moto qu'elle a apporté. cliff ne dit pas la chose à vive voix, bien évidemment, et s'avance plutôt vers son véhicule tricolore - quatre, si on compte la rouille - qui attend sur la rue, stationnée entre deux autres véhicules. il espère seulement qu'elle démarrera. ou sinon, ça lui donnera une excuse pour rester chez lui et continuer de regarder l'instagram de scar, les messages d'antoni, datant d'autrefois, et relire la lettre du jour à voix haute pour ne pas s'enfarger dans ses mots lorsqu'il la lira à scar, plus tard, au téléphone ou encore, sur son répondeur.
son regard dévie vers jad, à côté de lui sur le bitume. il se demande ce qu'elle penserait de la chose. il sait que, trop souvent, elle a insisté pour qu'il parle à scar. il sait que les soirées à trois, autrefois, étaient réalisé dans ce but précis. il se demande parfois pourquoi elle en fait autant pour lui alors que, de son côté, il ne fait presque rien pour elle. il se demande pourquoi elle s'accroche autant à un ami aussi minable que lui. jad mérite mieux que ce que la vie lui offre, mais c'est le cas de plusieurs personnes.
il se rend compte, après quelques secondes, qu'ils sont enfin à la voiture et que, encore, il fixe jad. et elle le regarde aussi. cliff se racle la gorge. tu - ça va ? parce que forcément, il ne sait pas faire la conversation, même si elle lui a fait la remarque. ça ne change rien à la chose. cliff sait écrire, et non pas parler.
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Elle n'écoute pas quand Cliff parle d'Exy ; elle ne veut pas entendre. Surtout, ne pas en entendre parler, parce que ça va l'énerver. Jad en rêve d'Exy, forcément, depuis le jour où elle s'est assise sur un gradin avec ses copines, venues essentiellement pour mater les mecs et essayer d'accéder aux vestiaires. A ce moment là, c'est comme si plus rien n'existait autour d'elle et que les pipelettes avaient enfin fermé leur caquet. Elle a réalisé qu'enfin quelque chose la passionnerait plus que les dernières tendances mode et les derniers ragots du lycée, qu'il existait quelque chose pour faire battre son coeur plus vite, sans avoir besoin de boire une bouteille. Elle a regardé le match avec une réelle intensité, captivée par leurs gestes, repérant rapidement les mécaniques de jeu et s’offusquant des erreurs stupides commises par un des attaquants. Elle est revenue de nombreuses fois suite à celui, avec les mêmes excuses et la même envie au fond d'elle d'être à leur place. Elle ne savait pas à l'époque, que, dans l'équipe, il y avait aussi Cliff. Elle l'a su quelques séances plus tard, il est devenu l'excuse principale, alors qu'elle faisait croire au monde entier qu'elle détestait ce garçon et, sans doute, en pinçait un peu pour lui. C'était ce qu'elle disait à ses amies pour venir, parce qu'elle ne voulait pas y aller seule. Il fallait qu'on la retienne de se jeter sur le terrain. Cette partie là était vraie, cependant, elle avait des sentiments pour lui. Des sentiments qui ne sont jamais vraiment partis, mais qui ont évolué  pour devenir ce qu'ils sont maintenant. Elle aime le garçon pour ce qu'il est, qu'importe ce que les gens disent.
De son coté, Jad s'est assagie. Elle n'est plus la petite blonde, la pétase du lycée qui n'a dieux que pour les beaux gosses. La vie lui a apprit que les choses ne sont pas aussi binaires, qu'il n'y a pas que les beaux et les moches ni ceux qui sont riches et ceux qui sont pauvres, même si sur ce point, elle émet un doute. Elle peut danser autant qu'elle veut, elle n'aura jamais assez d'argent pour faire ce qu'elle veut. Sa seule chance est de trouver un homme plus vieux et plus riche et le vampiriser. Distribuer la moitié à sa mère et s'envoler enfin. Elle rêve d'ouvrir ses ailes, de faire quelque chose d'elle même. D'accomplir quelque chose de son propre chef et pour une bonne raison ; une sorte de fierté, quelque chose à raconter à ses futurs enfants si elle en a. Pour l'instant, il n'y a pas de quoi être fière d'elle. Sauf quand il s'agit de ramener un salaire à la maison et nourrir les bouches qui piaillent. Elle joue le rôle de la maman, mais ce jeu déjà ne lui plaisait pas quand elle était jeune. Malheureusement, les bonnes filles comment elles sont trop doués, elle joue aussi souvent à la maman avec des garçons.  Elle est leur bel ange gardien qui répare les plaies et accessoirement est un bon coup.
Heureusement, Cliff n'est pas comme ça. Elle accepte qu'ils prennent sa voiture et  y voit une bonne excuse pour revenir chez lui une fois la sortie terminée. Il ne pourra pas se débarrasser d'elle comme ça. Elle s'emprisonne tout seul, en clair. Sa caisse est à l'image de son appartement et de sa vie. Dépareillée et toute cabossée de l'extérieur, mais à l'intérieur, Jad adore le moelleux des vieux modèles de fauteuil et la bonne odeur de poussière et de naphtaline. Ça lui rappelle chez sa grand mère, quand elle allait la voir. C'est quelque chose de très doux et d'innocent à la fois. Elle est habituée aux grands garçons qui viennent avec des voitures derniers cris, la peinture parfaite et le siège qui chauffe. Mais personne n'aime vraiment s’asseoir sur un siège déjà chaud, c'est toujours une sensation un peu perturbante. Souvent, ces bad boys écoutent de la mauvaise musique et Jad est trop allongée pour trouver la force de se redresser et atteindre la tablette de commande. La main sur la portière, Jad relève la tête. Si ça va, elle n'en est pas très sure. Elle fronce les sourcils prise au dépourvu. Ce n'est pas d'elle dont on parle. Tu ouvres la bagnole ou je dois aussi courir derrière pour m'échauffer ? Elle se mord la lèvre inférieure parce qu'elle n'a pas pu s'en s'empêcher, elle en a parlé. De manière détournée, juste une allusion - entrainement. Mais elle en a parlé. Elle hausse les épaules, mine de rien et repousse ses cheveux dans son dos, très maniérée dans le geste. Ouais,ouais ça va. Pourquoi ça irait pas ? C'est à toi que je pose la question. Elle n'aime pas forcément mentir. Mais elle est douée pour ça. Diablement douée. Elle claque la portière et rentre dans la voiture comme une princesse. Une fois enfermée, elle s'accoude à la fenêtre sans ouvrir la fenêtre. Précieuse. Comme la fois où elle a persuadé le videur qu'elle était majeure alors que, non. Pas vraiment. Mais on ne refuse rien à une jolie blonde, un peu de rouge aux lèvres et une robe distinguée. Elle l'avait volée à sa mère et elle était trop grande. En longueur. Parce qu'au niveau de sa poitrine, c'était une autre histoire. Sans doute que le type, au final, s'est basé sur sa taille de bonnet et pas sur son minois. Elle allait souvent au bar pour voir ce que son père faisait. Comme la fois où elle l'a trouvé. C'est inapproprié d'y penser maintenant. Elle n'a jamais parlé de ça, pas vraiment. Les gens savent que son père est mort, qu'elle est triste et qu'elle a du arrêter ses études mais elle détourne vite le sujet et préfère qu'on retienne autre chose comme le doux galbe de ses cuisses ou son dernier potin.
Elle aussi a des choses à cacher. Et Cliff a tort de croire qu'il est doué pour tromper son monde, Jad sait la tête que font les gens comme eux. Qui ne disent pas tout.
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les clés sont lourdes, dans sa main. il il possède encore, avoisinant la clé de son appartement et celle de la voiture, une autre ouvrant la demeure de sa mère et de marcus. c'est certainement stupide, car il n'y mettra pas les pieds de nouveau. cliff n'y est pas allé depuis cette fameuse nuit, à ses dix-sept ans. il se souvient encore du regard de sa mère, de la manière dont elle lui tenait les mains trop forts et demandait dans une voix nouée de ne pas appeler la police qu'importe le sang sur ses traits, les plaies à sa peau et l'absence d'ouie, à son oreille. c'est une chose qui le hante parfois encore la nuit et qui, lorsqu'il se réveille, le fait pleurer comme au premier jour de sa vie. la seule chose pour laquelle, au final, il ose se permettre de réellement pleurer sans avoir ce besoin se stopper. pour sa mère, il n'a pas besoin de se prouver à lui-même qu'il est plus fort que tout cela. pour sa mère, il se permet de rester un petit garçon ayant besoin d'elle, mais simplement dans le noir, dans le confort de ses draps, là où personne ne peut entendre ses lamentations. cliff ne le fait pas, pleurer, pour curtis. il se l'est interdit il y a un moment, déjà. il a méprisé chacune des larmes qui se sont glissés dans ses paupières et qui ont voulus s'évader, lorsqu'il a réalisé leur lien, lorsqu'il a voulu nié ce qu'il lui était arrivé, et surtout, lorsqu'il l'a retrouvé en prison, puis contre sa peau. le joueur d'exy n'accepte pas de pleurer pour l'homme, car l'homme ne mérite rien de lui. même si, quelque part, peut-être lui a-t-il tout pris. certains jours, lorsque l'ennui n'est pas présent, des jours comme aujourd'hui, tandis qu'il reste dans ses couvertures sans vouloir les quitter et qu'il ne peut prononcer le moindre mot sans avoir quelque chose qui lui gratte la gorge et qu'il aimerait simplement dormir jusqu'à - jusqu'à n'importe quand, mais un meilleur moment, clfif se demande si curtis n'est pas parti avec son âme ou une saleté du genre. mais cliff n'aime pas se lamenter, il n'aime pas pleurer, ou être brisé, ou simplement penser l'être, alors il éloigne ces pensées de son esprit et il continue, d'avancer, qu'importe si la chose veut dire regarder trente-six épisodes d'un anime bidon en ligne ou encore, s'entrainer jusqu'à l'épuisement. aujourd'hui, le divertissement pour son esprit trop sombre devient jad, et malgré lui, cliff espère pouvoir courir du mieux qu'il peut, le plus loin possible, sans un regard derrière, avec jad à ses côtés.
il ne sait pas ce qu'il ferait, sans jad à ses côtés. il regrette parfois de ne pas être le zéro de sa mark et de ne pas avoir eu le courage de lui avouer ses sentiments, plus jeune, en sachant parfaitement qu'elle les retournait, à sa manière. mais cliff sait qu'il n'aurait pas été bon, pour elle, et qu'il n'aurait pas su l'aimer, car l'amour qu'on lui a appris n'est pas celui que l'on trouve, dans les contes de fée. l'amour est une chose qui le fait rêver autant qu'elle lui fait peur. il ne sait pas le faire correctement. il espère être un peu moins paumé en amitié, mais il doute que ce soit la vérité. il suffit de voir l'air ennuyé sur les lippes de jad, le nombre de messages sans réponses, beaucoup plus nombreux que les mots échangés depuis qu'il est libéré. cliff a beau trouvé les mots et les écrire pour dire ce qu'il ressent, il ne sait pas le montrer dans les gestes et les actes. et n'y-a-t-il pas un parole disant que les gestes ont plus de valeurs que les mots ?
les paroles de jad le tirent hors de ses pensées. cliff continue de fixer ses clés, pourtant, et garde pour lui son inquiètude face au véhicule. la bagnole est vieille et peine souvent à démarrer, le starter est certainement sur le point de rendre l'âme. mais jad n'a pas besoin de savoir cela ; de toute manière, elle prendrait ses paroles pour des excuses. et ça serait certainement le cas. i'm fine, jad mais les mots ont perdus leur sens.
il ouvre sa porte, se glisse dans le véhicule, et se penche pour ouvrir la porte de la blonde. elle s'y fait une place comme la reine qu'elle est et cliff ne peut empêcher un brin de sourire d'aller se poser contre ses lippes. il la dévisage une seconde, toujours émerveillé malgré les années par la personne qu'elle est, par la force qu'elle possède, et soupire, secoue la tête et glisse la clé dans le contact. le moteur peine à tourner pendant près de dix secondes avant qu'il ne se mette en marche, et il ferme les yeux une brève seconde. faudra que tu me dises le chemin, j'y suis jamais allé. sa famille n'a jamais été du genre à apprécier la nature. les seules activités dont il possède des souvenirs sont en compagnie de curtis et sa mère, parfois, pour aller voir des matchs ou encore, simplement se balader en voiture dans le quartier et profiter du paysage gris de néodam. il espère qu'elle le connait, le chemin; cliff ne veut pas se servir de son GPS et prendre ses données déjà minimes. il peut, par contre, commencer par sortir de la ville. ça, il peut y arriver sans trop d'indications. la voiture quitte le stationnement et, malgré le bruit que font les roues à chaque arrêt, roule plutôt bien. une musique faible s'évade du radio, quelque chose que cliff ne connait pas. tu - qu'il commence, lui-même sans savoir que dire, et s'arrête tandis qu'il est à une intersection, se concentrant à savoir qui passe d'abord et quand son tour arrive. par hésitation, il envoie la main à un autre conducteur, le laisse d'abord passer, avant de continuer la route. t'as des nouveaux trucs à raconter ? il espère sincèrement qu'elle saura meubler le silence, et, quelque part, oubliera de lui poser des questions. jad pose toujours les questions auxquelles il ne veut pas répondre.
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Jad l’arrête tout de suite, avant que l’air de la voiture ne devienne aussi étouffant que celui de Néodam et que tout tourne en rond, autour de leur bonne humeur apparente, parce qu’elle n’obtiendra pas d’aveux à bord d’une épave et qu’elle ne dira rien. Ce n’est pas grave si tu ne parles pas maintenant, dans la voiture. C’est différent. Elle s’installe plus confortablement dans le siège et se permet de le reculer pour pouvoir étendre ses jambes devant elle. Elle espère qu’ils n’auront pas d’accident auquel cas elle risque de se les briser et la blonde n’imagine même pas une vie avec des prothèses ou un corps en métal. Elle n’a pas l’argent pour quelque chose de beau, elle devra dire au revoir à la danse et sans doute à l’exy. Même si pour l’instant, c’est très lointain. Mais Jad est optimiste, Cliff sait conduire et rien ne peut leur arriver. Ils connaissent déjà le pire. Cliff a perdu la moitié de son audition et elle, elle a perdu la moitié de ses parents. Ça se vaut. Elle n’ouvre la bouche que pour lui indiquer la direction à suivre et garde le sourire tout du long. Droite, gauche, toujours tout droit, suit l’allée d’arbres couleur rouille. La blonde lui offre un répit dont elle espère qu’il profite, car ce qui se passera dans la forêt restera dans la forêt. Ce sera peut-être ça l’accident qu’ils attendent, ils vont entre en collision. Elle va le frapper, pas pour de vrai, mais des claques mentales pour qu’il se réveille et qu’il se reprenne. Soit disant qu’il put se débrouiller tout seul mais est-ce qu’il a bien lavé ses slips ? Sans doute les slips, pas le t-shirt de la semaine dernière. Elle a bien choisit son endroit, c’est un lieu neutre qui, elle l’espère, n’est pas trop emprunt de souvenir. Ou qui ne sera pas visité ; Jad se voit mal gâcher la balade en amoureux de deux fadas de la nature qui ont eu l’idée farfelue d’aller élever des vaches dans ce coin. Elle, elle n’y allait pas souvent dans la forêt.
A vrai dire, Jad était plutôt la petite fille qui regardait des dessins animés ou faisait des activités de filles pour rentrer dans le moule auprès de ses copines. Jouer à la barbie, se déguiser en princesse ou en fée. Il n’y avait jamais de costume de chevaliers chez Marjorie. Cela ne la détendait pas, elle ne s’amusait pas vraiment. Elle était une peste, tout simplement et c’était ce qu’elle faisait à temps plein. Se moquer des autres, harceler les plus faibles et les plus moches selon ses goûts. Écrire des fausses lettres d’amour parfumées et raconter les plus gros mensonges. Mais envers elle même elle est toujours restée droite, franche. Elle a toujours su que ce qu’elle faisait était à vomir et qu’elle méritait tout le mal du monde. Mais elle n’avait pas l’envie ni la détermination de bouger, de s’assumer pleinement pour se retrouver seule. Comme les gens du genre de Cliff. Il a fallu quelques événements indépendants de sa volonté pour qu’ele réalise, qu’elle bouge. Un jour, une fille qu’elle a fait souffrir lui a dit qu’elle avait mérité de perdre son père. Jad a apprit ce qu’était  la peine, le pardon et la colère, elle a apprit les larmes et les mots. Et quand elle parle trop, c’est qu’elle n’a rien d’intéressant à dire. Car la vérité est très rapide. Concise et elle ne remplit pas une ligne.
Elle se redresse brusquement, bondit presque sur le siège, qui émet le même couinement qu’une vielle semelle,  quand elle repère le panneau de randonnée du sentier qu’elle connaît. Arrête toi là. C’est ici.  Elle a posé involontairement sa main sur l’épaule de Cliff et ne pense pas sur le moment à la retirer. Jad a toujours été très tactile, à aimer les accolades pleines de compassions. Elle estime que les gens n’ont pas besoin de s’aimer d’amour charnel pour se prendre dans les bras. Que c’est important pour les énergies. Elle le ressent souvent dans les mains des gens. Elle y regarde les lignes et fait ses propres conclusions. Elle ne sait pas à quoi ressemble celle de Cliff. Avec lui, elle se retient toujours de peur de le froisser. Mais là, elle force. Je te raconte tout sur le chemin ok ? Allez on bouge, j’ai mal au cul dans ta caisse. J'espère que t'as pas trimbalé Aza' avec. La portière lui résiste un peu mais Jad s’évade rapidement de l’habitacle et de la proximité de Cliff par la même occasion.
Et maintenant, elle sent la gêne.
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le silence est coupé par les paroles de jad. ça ne le rend que plus lourd, il lui semble. le silence croît et croît, encore et encore, telle une forteresse qu'il construit autour de lui. le regard reste fixe sur la route et il y trouve un confort dans lequel il se perd dans la moindre gêne. parfois, l'iris dévie vers la droite, effleure le visage de la blonde, mais le poète se contente de retenir un soupir et ne pipe aucun mot. il ne sait que dire, de toute manière. il n'a pas envie de faire du small talk, il ne saurait maintenir une conversation vide, de toute manière. il ne peut raconter des nouveautés dans sa vie car rien n'est nouveau, tout est monotone, et les seules choses qui ont changés, il préfère les garder pour lui et les chérir. en parler à vive voix serait y croire trop fort et se donner de l'espoir sur quelque chose qui n'est peut-être pas ce que son imagination lui laisse croire. cliff n'est pas vide. il se permet de rêver, mais il garde les rêves pour la nuit et surtout, pour lui. il préfère ne pas les dire à haute voix, ça lui permet d'être moins rempli d'espoirs. de toute manière, il a longtemps perdu confiance en toute chose qui ressemble à l'espoir. le destin et la chance ne sont rien. il veut faire les choses lui-même, les construire, les mouler. et les gens ne lui permettent pas ce genre de choses. les gens sont trop indomptables et il les dévisage de loin, à tenter de s'approcher parfois, à rester loin souvent, et ne sait réellement comment réagir face à eux, car s'ouvrir veut dire plus que partager sa vie avec eux. ça représente aussi de potentielles blessures et sa peau ne possède plus de places vides pour de nouvelles plaies, mais ça, peu le savent. cliff a la peau cachée, apprécie le froid de son monde pour cela. pour les couches de vêtements trop nombreuses dont il se sert comme bouclier malgré lui, pour se protéger des gens et aussi, de lui même et des souvenirs du passé. le corps entier lui démange. il aimerait parfois le changer. il a essayé un temps de se l'approprier avec des tatouages et la chose fonctionne plus ou moins. il ressent un confort plus ou moins certain avec le t-shirt d'exy, les bras exposés, grâce à ses tatouages sur les avant-bras. c'est une autre forme de bouclier. non pas qu'il y ait des marques apparentes sur sa peau, à ces endroits. c'est quelque chose qui se trouve dans sa tête. comme pour sa mère, certainement. peut-être possède-t-il sa propre folie. peut-être essaie-t-il encore de s'approprier son propre corps. il ne sait réellement. c'est une chose à laquelle il ne peut réellement penser, car il est acharné sur le fait d'ignorer ses propres problèmes en espérant qu'ils n'existent plus, un jour. qu'ils s'en aillent, par ennui d'être délaissés de la sorte.
mais jad.
jad, elle ne voit pas les choses de la même manière que lui.
jad, elle confronte tout, n'importe quoi, même un grin de poussière, sur ses chaussettes.
elle est une tempête et cliff se trouve sur sa trajectoire. peut-être que, au final, il s'est lui-même mis sur son chemin. peut-être qu'il espère qu'elle le secoue. mais cliff nie la chose, détourne les yeux et gronde, lorsqu'elle le fait, et espère qu'elle continue, qu'importe s'il lui dit d'arrêter.
jad ne l'écoute pas. jad l'observe et voit des choses qui ne sont pas dites, essaie de comprendre par elle-même, et fait des essaies.
le coeur s'arrête à deux reprises. une première fois face au bruit qu'elle fait, une seconde fois, plus brusquement, en réaction à la main qui se pose contre son épaule. le corps se tend et les jointures deviennent blanches, contre le volant, mais le joueur d'exy ne dit rien. il inspire doucement par les narines et, toujours tendu, se stationne dans l'air de repos où une unique voiture se trouve, un raque pour vélo vide à l'arrière. surement des cyclistes.
il reste quelques secondes dans la voiture, lorsqu'elle en sort. quelques secondes pour calmer les battements de son coeur, pour calmer le tremblement de ses doigts, fous, après qu'il est lâché le volant. ce n'est que jad. il n'a jamais été trop tenté, face aux gestes de jad. mais les choses ont peut-être changés, depuis la prison. qu'importe s'il le nie, qu'importe s'il ne dit rien, les choses sont différentes. sa sensiblité est accrue. j'avais pas d'voiture. on prenait la sienne. qu'il finit par gronder, en sortant du véhicule. azalea s'en plaignait souvent à dire qu'elle devait faire le chauffeur. cliff ne voyait pas l'utilité d'une voiture. mais il n'a pas eu le choix de s'en trouver une, pour ne pas prendre le métro et le bus, se sentant enfermé. elle risque de tomber en ruines d'un jour à l'autre, mais elle roule, pour le moment. une part de lui s'est dit, en l'achetant à un prix misérable, que scar pourrait peut-être la réparer, un jour.
scar.
il ne lui a pas laissé de messages depuis deux voire trois jours, sur le répondeur. il ne sait même pas pourquoi. une part de lui, puérile, lui en veut de ne pas lui parler. l'autre trouve un certain confort à ce que la chose cesse et qu'il puisse respirer et ne plus espérer. mais le regard ne cesse d'aller vers son écran à la recherche d'un message. on marche ? il espère couvrir. cliff laisse son regard dévié vers un plan, se trouvant sur un bout de bois, et regarde les kilomètres inscrits et les pentes notées. y'a trois sentiers, tu veux faire lequel ? y'a des chutes, là. cliff n'a jamais vu de chutes. pourtant, il est souvent tombé.
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