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Elle n'a pas vu Mew depuis des jours. La belle ne fait pas attention au temps ou du moins, pas de la même manière que les habitants de Sigan. Elle compte les secondes avec crainte, à ne pas les avoir véritablement sur le bras, une peur certaine au ventre. Parfois, Loni envie les humains. Au moins, ils savent plus ou moins quand le temps s'arrêtera. Dans son cas, elle ne sait pas. Elle dévisage le temps autant qu'elle a vu Gali le faire, en vivant avec lui, tout autant qu'elle essaie de l'ignorer. Mais la sirène ne peut pas. Elle sent les secondes, dans son organisme, comme si l'horloge se trouvait à l'intérieur d'elle. L'écho des engrenages ne peut être ignoré. Elle entend le tic tac sans fin, et assise dans le grand lit où elle ne peut s'endormir, au travers des plaids douillets et des livres, Loni dévisage l'extérieur. La nuit est tombée, sur Sigan. Pourtant, les neons sont criards et créent une fausse clarté qui rend sa beauté presque bleutée. Elle ne sait l'heure, ni le jour, lorsqu'elle quitte envie les draps pour s'emparer d'une veste légère et, armée de ses escarpins trop haut, quitte la haute demeure, l'ancien loft de Gali, pour se rendre sur le lieu de travail de son âme soeur. Elle n'y est jamais allée. Loni sait à peu près, pourtant, où l'endroit se trouve. La belle a toujours détesté l'idée que Mew travaille pour les humains, à faire un travail d'androide, sans le moindre respect. Elle hurle, trop souvent, pour qu'il laisse tomber la chose. Elle sait qu'il peut vivre de sa musique. Elle sait qu'il peut faire mieux, tellement mieux. Alors, la voix monte dans les hautes et elle fait sa tigresse, sa violente, Loni, pour qu'il comprenne. Il ne comprend pas. Mew ne comprend jamais. Ou alors, peut-être est-ce Loni. Elle ne sait pas. Le monde lui est encore tellement inconnu. La blonde se refuse de dire la chose à vive voix, ou encore de le penser trop fort, mais l'inconnu est trop grand et elle a peur, souvent, de plein de choses. Peut-être a-t-elle peur pour Mew, alors. Comme à l'instant, elle se noie d'inquiétudes pour lui, sans aucune raison. Peut-être se trouve-t-il chez Jacò, après tout. Ils sont ensemble, maintenant. Loni est jalouse. Elle le sait, mais ne le dit pas. Elle aime Mew. Elle aime Jacò. Et par dessus tout, il aime le bonheur de Mew. Et l'artiste semble l'être, ce bonheur. Alors, elle essaie de taire sa jalousie. Elle passe du temps avec eux, quand elle peut, en essayant de ne pas faire la moue ou d'être envahie par un sentiment de solitude qu'elle ne comprend pas, encore. Tout comme elle fait mine de ne pas comprendre pourquoi elle a envie de parler à Daniil, tandis qu'elle les voit heureux ensemble.
La nuit est froide. Sa sensibilité et ses sensations sont activés, ce soir. Loni n'aime pas ça. Elle a du mal à s'y faire, en fait. Elle déteste tout sentir. Ça lui donne l'impression d'être vulnérable, fragile. Et elle ne l'est pas. Elle sait que son corps peut détruire une voiture ou encore, un mur. Elle sait qu'elle est puissante. Mais les jambes presque nues, le froid dans le cou, elle se sent vulnérable. Et puis, cette mécanique de coeur étrange qui résonne, dans ses oreilles, comme pour lui donner l'impression qu'elle existe vraiment, qu'elle a un coeur qui bat, vraiment. Elle n'aime pas la chose. Elle la craint tout autant qu'elle la désire, mais les choses sont pires, ce soir. Car Mew n'est pas là. Il n'est pas là depuis plus de deux jours, et il ne répond pas à ses messages. Et dans ses messages, un envoyé par Jacò. Loni ne l'a pas lu. Elle a peur de ce qui pourrait s'y trouver.
Ses escarpins claquent devant le bitume et, levant le menton bien haut, Loni s'arrête devant la haute batisse. Diverses entreprises s'y trouvent. Mais elle ne connait pas l'étage. Et quand elle s'approche, les portes sont verrouillées. Elle pourrait tirer, fort, pour en retirer une, mais des caméras sont présentes, et son visage est à découvert. La blonde penche légèrement la tête, s'assure que sa puce est bien cachée, avant de faire lentement le tour de l'immeuble à la recherche d'une autre porte ou encore, d'une présence.
Elle n'en trouve pas.
Il n'y a pas âme qui vive.
Pas même Mew.
Pourtant, il est là. Elle finit par le trouver, là, perdu au millieu des poubelles. Au travers de cartouches d'encre, de restes d'électronique et d'autres choses qu'elle ne remarque pas. Et lui aussi, Loni manque de ne pas le voir. Il n'a plus ses cheveux, longs et soyeux. Il a perdu une part de son visage. Il ne reste que la structure osseuse, pour une grande partie de son visage, et quelques tâches de rousseurs se trouvant sur une joue encore présente, bien que tâchée par du sang bleu. Il n'a plus de bras. Elle le remarque lorsque, les dents serrées, le corps froid, elle le sort de là. Une grande inspiration la traverse. Loni ferme les yeux. Elle a envie de pleurer. Elle ne pleure pas. Jamais. Mais elle a envie de pleurer. Elle sent la chose, à l'intérieur d'elle, gigantesque.
Ils l'ont tué.
Ils l'ont tué.
Et Loni, elle a envie de les anéantir, tout entière. Car si elle presse ses doigts contre son visage, si elle essaie d'établir une connexion entre leur deux IA, elle ne sent rien. Rien. Qu'une grande absence, qu'un vive conséquent qui la secoue, entièrement. Et elle a envie de pleurer, plus fort.
La blonde décide de désactiver sa sensibilité. De la grimace larmoyante, son visage devient froid. Elle renifle légèrement, se redresse et lisse sa jupe, délicatement, lentement, avant de se pencher une nouvelle fois et, d'un mouvement brusque, attrape la carcasse de Mew pour l'embarquer sur son épaule. Elle ne réfléchit pas. Elle ne ressent pas. Elle laisse son système faire les choix logiques, et laisse ses pas l'entrainer au seul réparateur d'androides qu'elle peut bien connaître. Elle connait le chemin vers le marché noir, et sait que Jacò doit s'y trouver, ce soir.
Et il y est. Loni ignore les nombreux regards qu'elle attire. Elle ignore la main perverse qui effleure la courbe de ses fesses, à un moment, et se contente d'avancer. Elle le voit, Jacò. Lui ne la voit pas. Et dans l'absence d'émotions, c'est sans douceur qu'elle laisse la carcasse tombée contre le plan de travail de Jacò où se trouve déjà plusieurs outils et appareils électroniques. Un sursaut monstre traverse l'artiste qui lève les yeux vers elle, d'un coup, les yeux grands ouverts. Il reste figé une seconde, quelques frites dans la bouche. oh babe. c'est toi. Babe. Il l'appelle comme ça. Mew est jaloux, parfois. Loni le sait. Mais il ne le dit pas. Il n'a toujours pas vu. Il a vu l'androide, certes, mais le visage de Mew fait face à la table. Il ne peut pas voir. Loni pourrait être brisée devant son sourire. Se sentir mal, déchirée. Elle ne l'est pas. Elle ne ressent pas. Elle a tout éteint. tu t'ennuyais ? mew doit être au boulot ou j'sais pas. il est pas là en tous cas. tu sais où il est ? j'te proposerais bien des frites, babe, mais tu manges pas. Il fronce des sourcils. tu peux manger ? 'fin pas manger. mais t'as des papilles ou une merde pour goûter sur la langue, non ? j'crois que j'ai lu un truc du genre. Il finit les frites qu'il a en main, et regarde l'androide, enfin, sur la table. c'est pour des morceaux ? c'est mew Le sourire sur les lèvres disparaît. Le visage se décompose. me - quoi ? Il est interdit. Il a le coeur absent, lui aussi, sur le coup. Deux coeurs vides. Ou trois, si Mew n'est plus là. Ils ne savent pas. c'est mew. ils l'ont tué. tu peux le réssucité ? Comme il a fait pour elle, après des semaines dans le noir. Jacò est un Dieu, un peu, à ses yeux. Loni croit en lui, naïvement. Elle croit en lui, trop fort.
Peut-être qu'elle ne devrait pas. Après tout, Jacò ne croit pas en lui-même, le trois quart du temps. Comme il ne la croit pas, sur le coup, mais qu'il se redresse quand même pour tourner la carcasse. Ses mains tremblent. Loni le voit. Jacò aussi, le voit. L'arrière de la tête de Mew percute la table, fort. Le bruit résonne. L'hispanique l'a relâché, en le voyant. sois délicat fait la blonde avant de tendre les doigts pour replacer autour du visage ce qui reste de mèches de cheveux, doucement. Elle le dévisage avec un vide, dans les yeux. Jacò, lui, reste debout et a des larmes, dans les siens. c'est - je - quoi ? ils ont fait quoi ? pourquoi ? mew ? hey ? Les mains contre les épaules, puis contre ses joues. Il essaie de regarder dans ses yeux, mais le regard est mort. mew ? kitten ? c'est moi jacò, tu m'entends ? kitten ? Les mots sont accentués de reniflement. De tremblement. god je - j'ai besoin de mes outils et - son IA peut-être que - Les yeux sont fous, perdus, et il fixe Loni, comme si elle pouvait lui dire quoi faire. l'IA est peut-être encore ok. je - je vais le sortir de là et - un corps. faut un autre corps. tu peux - Il ne finit pas la question. Loni hoche de la tête, déjà, et passe derrière la table. Elle sait où se trouve les corps vides. Les poupées inanimées. La blonde les a dévisagé trop souvent avec envie pour avoir oublié.
Chacun de leur côté, ils ne savent pas ce que fait l'autre. Ensemble, ils pleurent. Ensemble, sans savoir, ils tremblent et pleurent, dans la solitude. Jacò sur la carcasse de Mew avant de reprendre contenance et de prendre ses outils, et Loni, à genoux dans les corps vides, les mains contre la bouche, à étouffer ses propres cris. Elle a réactivé ses sentiments. La blonde ne sait pas combien de temps elle reste là, à pleurer. Elle sait que les larmes se taisent, à un moment, mais pas les sanglots. Elle inspire fort et les étouffe, avant de chercher.
Jacò a les doigts tremblants. Jacò a le coeur au bord des lèvres. Il échappe les outils, parfois, et s'arrête de longues secondes pour respirer, pour retenir des sanglots, avant de les reprendre et de continuer, pour extraire l'IA le plus rapidement possible. Et il prie. Oh, Il prie si fort pour qu'il soit vivant. Il prie pour que l'IA ne soit pas endommagé et que le transfert fonctionne. Quand Loni revient, il voit un peu la puce, au travers des circuits et des structures osseuses. Un sursaut, fort, le secoue, quand elle dépose délicatement un petit androide sur une chaise, à côté de lui. L'hispanique tourne les yeux, ne regarde pas réellement les traits choisis, même si une question reste présente, dans son esprit. Et Loni la capte peut-être. il est petit Qu'elle souffle, tristement belle, avant de se glisser sur la troisième chaise. Son regard demande si elle peut aider. Jacò hoche de la tête et lui tend un outil. Elle ne tremble pas. Dans une douceur infinie, la blonde parvient à retirer l'IA et elle la garde, entre ses doigts, de la même manière que Gali a tenu la sienne, et Jacò également. Ils l'observent, les deux. il est ok ? elle demande, si craintive de la réponse. Jacò pince ses lèvres. je - je sais pas. je crois que oui. on dirait. on va - j'vais le mettre dans - dans le nouveau, ouais. Mais avant, il faut retirer l'ancien corps de la table. Et si Jacò se lève, il reste un moment figé, sans rien faire, et Loni le dévisage, ne faisant rien elle aussi. Après quelques secondes, le chanteur glisse ses bras sous la carcasse et, délicatement, la dépose sur le sol, à côté de la table. Il la dévisage, à genoux devant elle, pendant de longues secondes. Loni détourne les yeux. La scène ne lui appartient pas. Elle ne voit pas, alors, quand l'hispanique pose ses lèvres, brièvement, sur celles absentes de l'androide. Elle s'autorise à regarder de nouveau quand il pose le nouveau corps contre la table. Il se met à l'oeuvre. c'est un vieux modèle qu'il dit, pour avoir lu les numéros de série, quand il l'a recu, plus tôt. je crois pas que t'as connu. 'fin, j'ai pas connu non plus. mais y'a plusieurs années, y'a eu de grosses merdes, avec les androides. et c'est pour ça que maintenant, ils ont des droits. mais ce modèle était là avant les droits. Les gestes sont doux, calculés. Parler l'aide à ne pas penser qu'il s'agit de Mew. Et si Loni n'écoute pas, Jacò n'est pas indigné. Il parle. c'était un prototype. maintenant, y'a toute une série de ce truc. tu dois en avoir entendu parler ; les perfect boyfriends. à un moment, y'a eu ce p'tit gars. pour les adolescentes, j'crois. sauf que le modèle en faisait qu'à sa tête. y'a eu plusieurs cas où il en faisait qu'à sa tête et qu'il en avait rien à foutre d'être perfect. il était pas trop charmant avec les copines en question et il était pas trop perfect, tu vois ? Il tourne ses yeux vers Loni, brièvement, un pale sourire sur les lèvres. t'as bien choisi qu'il souffle. Et Loni, elle sourit un peu. le perfect mew a mauvais caractère, oui qu'elle répond, le regard allant vers l'androide inanimé.
Le silence tombe ensuite et le temps, lui, passe. Le temps passe et vient le moment où tout est en place. Et l'androide ne bouge pas. L'androide ne se réveille pas. Et puis, le soleil se lève. Jacò baille, mais ne bouge pas. Loni doit aller au cabaret, et elle se lève. je dois aller travailler qu'elle souffle, à fixer Mew. Elle veut le voir ouvrir ses petits yeux bridés. Il ne le fait pas. La blonde détourne les yeux. Appelle moi s'il - Elle ne continue pas. Jacò hoche de la tête. Loni part.
L'hispanique reste là, plusieurs minutes mais le marché n'est pas sur, le jour. Il le sait. Il attend près d'une heure pourtant, qu'importe la fatigue, avant d'aller chercher la mini vane et de ramener l'androide inanimé chez eux, au refuge. Les autres ne sont pas là. Ou alors, les portes des chambres sont fermés. Jacò ne va pas les voir. Il va dans la sienne, plutôt, et dépose Mew dans le lit fait par l'androide lui-même, plusieurs jours plus tôt. Il n'est pas venu depuis plusieurs jours. Jacò sait pourquoi, maintenant. Son regard reste accroché à ses nouveaux traits, longuement. Les yeux sont fermés. Il espère seulement qu'ils vont contenir les mêmes lueurs. Un autre bâillement le traverse. La fatigue est présente, mais il ne veut pas dormir.
Alors, après plusieurs hésitations, il quitte la chambre pour aller se faire un café bien noir.
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Il ouvre les yeux et la première chose qu'il remarque c'est que le plafond est mal peint, il tourne la tête sur le coté et regarder les murs. La décoration n'est pas vraiment à son goût - si on peut parler de décoration - mais il aime la couleur. Mew baille par réflexe et se force à cligner des yeux. Le réflexe n'est toujours pas revenu. Quelque chose en lui s'émeut de la voir, cette chambre, d'être ici. Sans chercher à comprendre, l'androïde continue d'observer l'endroit. Il a une sensation douloureuse dans la tête, comme après un choc, mais il ne peut pas prendre de médicament ; il faudra qu'il en parle à un réparateur, quelque chose comme ça. Mew referme les yeux et grimace, en fait, ça fait un mal de chien. Il roule sur le coté et se met en position fœtale pour faire passer la douleur ; il n'est pas habitué à ressentir les choses avec autant d'intensité. Avant, elles étaient enfouis sous des couches de contradictions, maintenant, tout est pur et limpide. Il ressent chaque fibre de son corps, il pense chacun de ses gestes. Il n'a plus l'impression d'être en conflit avec lui même. Peut-être qu'on lui a fait une mise à jour et qu'on a réglé son bug. Il reste quelques instants, les yeux fermés à essayer de se rendormir, mais il n'y arrive pas. L'androïde est confus, d'abord, et décide de se redresser. Les choses commencent à lui revenir, mais par bribes. Il charge toutes ses données.
Un androïde ne peut pas dormir.
Ils l'ont tué, c'est tout.
Il est mort et c'est tout ce que ça lui fait. Pourtant, il s'en souvient. Il a oublié beaucoup de choses, mais ça, il s'en souvient. Il est arrivé en retard au travail et son patron a voulu le voir. Un air satisfait sur ses petites lèvres, il venait enfin d'avoir une bonne raison de le virer. Il lui a fait passer un interrogatoire et après, les choses ont déraillé. Ils lui ont tout montré, les vidéos de Jaco, sa musique -il ne sait pas comment ils ont su - ils l'ont insulté, traité de déviant. De dégueulasse. Qu'un homme et une machine ensemble est une abomination.
Il a sourit parce qu'ils ont raison. Les hommes sont dégueulasses. Il regrette d'avoir écarté les cuisses pour des êtres comme eux, alors qu'il pensait bien faire. En fait, il n'a fait qu'être leur esclave. Ils ont brisé ses chaînes.
Deux hommes l'ont attrapé par les bras et lui ont sectionné ses membres. Pour le tenir, il a été attaché à la chaise. Il se souvient qu'ils l'ont fait pour ne pas qu'il se débatte, parce qu'ils savaient pour le fight club et qu'ils savaient aussi que Mew était plus fort qu'eux malgré sa petite taille. Eux ne sont pas fait de tôles, si on frappe fort, ils meurent pour de vrai. Ils ont coupé les caméras et vidé tout ses crédits positif. Il leur a crié qu'ils n'en avaient pas le droit mais son patron s'en fichait : c'est lui qui fait la loi, c'est lui qui l'a acheté et de ce fait, il lui appartient et il peu en faire ce qu'il veut. Il l'a frappé alors, conscient que chacun de ses gestes pouvaient être ressentis par son corps. Il n'avait jamais ressenti autant de douleur, autant de colère. Il se souvient du moment ou sa puce est devenue rouge et où ils lui ont coupé ses cheveux et humilié. Peut-être qu'il a pleuré, sans doute. Cette partie reste flou, mais il préfère prétendre qu'il n'a pas pleuré pour eux. Ils l'ont jeté dans le compacteur, après. Il ne sait pas comment il a fait pour s'échapper.
Quand il a été arrêté de voir et ressentir, il pouvait voir le ciel.
Puis il est mort. Il en est certain.

Et maintenant il est vivant, quelque part, il ne sait pas vraiment où. L'androïde avance lentement dans la pièce, en fait le tour. Il ouvre un placard et trouve des vêtements. Il prend un t-shirt blanc avec une écriture et un gilet à capuche bleu. Il aime bien la couleur. Il peut mettre les vêtements de son choix. Il n'est plus obligé d'être présentable, s'il veut sortir en caleçon, il peut le faire maintenant.
Loni avait raison, il n'a plus qu'à vivre de sa musique pour androïde. Quand il aura assez d'importance dans ce monde, il racontera son histoire et il fera  détruire la tour du LED Entertainement. Il veut la voir exploser, il veut voir les flammes dévorer la structure parfaite que des dizaines d'employés comme lui font briller chaque jour. Il hait tous les hommes qui travaillent en son sein et qui laissent encore ces choses arriver. Il les hait. Il les hait. L'androïde sort de la chambre et croise son reflet dans un miroir. Les poings serrés, il s'observe, sans se reconnaître. Il a l'air un peu plus petit, ou peut-être que c'est son allure générale, les épaules légèrement voûtées. Ses longs cheveux ont laissé placé à une coupe hésitante, un genre de mulet décoiffé. Il passe sa main dans ses cheveux un peu abîmés. Il se redécouvre et il aime son apparence. Plus en accord avec son nouvel état d'esprit. Il fait moins gentil, sa moue est boudeuse et cruelle. Il a les yeux bridés, comme deux fentes sur un visage immaculé et pâle. Il aime ce qu'il voit. Il a des plus grosses lèvres. Il sourit aux reflet puis  envoie son poing valser contre. Le miroir explose. L’androïde observe sa main. Elle saigne bleu. Plus vrai que nature. Il a toujours sa force, il a l'impression qu'elle est mieux répartie. Il soulève son t-shirt et découvre que maintenant il a des muscles. Plus rien ne le retient. Son IA est libre, son IA est enfin elle même. Je m'apelle Myung et j'ai 20 ans. Mew. Je travaille au LED... Non. Je suis un artiste. Mew rejoint la cuisine d'où il a entendu du bruit et se retrouve face à quelqu'un. La première personne qu'il croise depuis son réveil. « Merci, je suppose. » Sa voix est moins douce qu'avant, plus sèche et claire. Plus affirmée, comme ci il venait de muer. « On se connaît ? Ta tête me revient, mais je saurai pas dire pourquoi. On s'est déjà rencontré avant ? » L'androïde penche la tête comme il l'a toujours fait. Curieux. Cette homme lui dit quelque chose, il a l'air visiblement très heureux de le voir debout, mais il n'arrive pas exactement à dire pourquoi. D'où il le connaît exactement. Il se souvient de Jillian, de Loni. Vaguement. Loni est son âme soeur, c'est ça. Il n'a plus de soulmark, il grimace. Détourne le regard de l'homme.
Et lui, c'est qui déjà ? Jacob ? Marcó ? Merde.
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Les yeux se ferment par eux-même ; les paupières sont aussi lourdes que les battements de son coeur sont nombreux. Jacò est épuisé. Il n'a rien fait de sa journée, pourtant, outre que manger et attendre des clients, au stand se trouvant au marché noir. Puis, Mew. Les lèvres se pincent tandis qu'il se perd dans les dernières heures. Il n'arrive pas à concevoir la chose, encore. Loni ne lui a pas donné d'informations. Il n'en a pas demandé, également. Le musicien se demande qui ils sont, c'est eux dont elle a parlé. Il se demande qui a bien pu vouloir tuer Mew. Le mot est lourd, même dans ses pensées. Surtout dans la situation actuelle. Il ne sait pas, après tout. Il ne sait pas si l'androide va ouvrir les yeux, prochainement. Combien d'heures se sont écoulés depuis l'installation de la puce ? À ses souvenirs, le transfert pour Loni n'avait pas pris autant de temps, mais il n'était pas seul, pour le faire. La situation l'a pris de court. Il n'aurait jamais cru se retrouver dans une pareille situation. L'hispanique n'a pas prié depuis des années. Il a cessé de croire en Dieu quand il a découvert que les mondes étaient multiples et que rien n'était absolu. Il a cessé de croire depuis longtemps et pourtant, il se surprend à lever un regard vers le plafond de la cuisine pour implorer une personne qui n'existe certainement pas, pour une créature qui n'est pas de lui. Aux yeux de Jacò, pourtant, Mew vaut plus que bien des hommes. Il se souvient des mots que disaient sa mère, parfois, quand des personnes mourraient trop tôt ; Dieu a vu, au travers d'un grand champ, la plus belle des fleurs, et a décidé de la cueillir pour la garder à ses côtés et en faire d'un ange. Sauf qu'une pareille pensée ne colle pas à la personne qu'est l'androide. Ça pose un soupçon de sourire, au coin de ses lippes. L'Altéan renifle brièvement, le nez plein par flemme, et s'empare de la cafétière pour remplir sa tasse. Il n'apprécie pas le café. Il ne devrait même pas en prendre, vu son hyperactivité, mais il ne peut s'imaginer dormir sans savoir si Mew va se réveiller. Il a besoin de le voir les yeux ouverts. De savoir qu'il est lui. De savoir qu'il va bien.
Qu'il est vivant.
Un bruit de verre cassé. Jacò sursaute et, dans le mouvement, dévie la trajectoire du café et en échappe une infime quantité sur sa main. shit qu'il peste, à garder le ton bas malgré la douleur, luttant pour ne pas lacher la cafétière sur le sol et la dépose d'un mouvement tremblant contre le comptoir. Il y aura une trace impossible et Iliana risque de faire un commentaire en disant qu'il brise tout, mais Jacò s'en fiche. Il ramène sa main contre lui et ouvre le robinet et l'eau froide, avant d'y glisser les doigts. Ils tremblent terriblement, certainement à cause du choc. Peut-être de la fatigue, aussi, et de la peur.
Elle est toujours présente. Et elle prend un coup quand une voix inconnue s'élève, dans l'obscurité de l'appartement. La main toujours sous l'eau, Jacò tourne son visage en direction de la voix pour y découvrir Mew. Ou plutôt, son nouveau corps. Il n'a pas pris de temps de l'observer, encore. Il ne pensait qu'à le faire vivre de nouveau, qu'à le sauver. Mais Mew est sur pied, maintenant, alors Jacò peut le faire. Et un sourire plane sur ses lèvres, trop grand, à le voir sur pieds. Quelques brèves larmes se posent au coin de ses yeux.
Peut-être est-ce la joie de le voir en vie, mais il le trouve beau. Terriblement beau. Et pourtant, Jacò n'a jamais laissé son regard s'aventurer sur les asiatiques, bien qu'il sait que certains possédent leurs charmes. Il a souvent écouté les commentaires de sa soeur Frankie à propos de certains idols sur Altéa, ou encore d'autres personnes sur Sigan, sans réellement comprendre l'intêret. Reconnaître la beauté présente sans avoir envie d'y toucher, d'y goûter.
Et pourtant, il lui semble que Mew est magnifique. Mais encore, outre la joie, peut-être est-ce uniquement car il s'agit de Mew que Jacò est traversé par une pareille émotion.
Le sourire se ternit rapidement.
Dans le regard de Mew, il remarque, il n'y a plus cette lueur. Celle lui étant destinée. Ou alors, peut-être se trouve-t-elle trop loin pour être vu. ah qu'il souffle, interdit, avant qu'un rire nerveux ne le traverse. Jacò déglutit et tournant son regard vers sa main encore brûlante et sur le robinet, ferme les yeux une seconde, une très longue seconde, avant de continuer. j'suis ton réparateur. Loni t'a amené pour que j'te répare. Il pourrait se laisser croire qu'il ne sait pas pourquoi il ment. Jacò le sait, pourtant. Il y a une part sombre de lui-même qui lui dit, doucement, que si Mew l'a oublié, c'est que les choses doivent être ainsi. Qu'il ne mérite pas d'être une part de sa vie, d'être remémoré. je - ah, c'est con. j'me suis un peu bousillé la main mais - laisse moi une seconde, et j'fais les tests pour m'assurer que tout est ok. Il tourne les yeux vers lui, lui accorde un sourire qui, cette fois, ne crée pas de rides, au coin de ses yeux. Ni de lueurs, à l'intérieur. Et ils ternissent, ses yeux, à voir la veste qu'il porte. j'vois qu'tu t'es habillé. c'est cool. all the win pour être en calecon. c'est mon mantra aussi. Il arrête l'eau, enfin. Il ne saurait dire, cette fois, si c'est la main ou le coeur qui souffre le plus. Les deux brûlent. La grimace plane contre ses lippes tandis qu'il essuie sa main et, quittant la cuisine, il laisse le café sur le comptoir. Il est réveillé, maintenant, bien qu'il préférait être en train de dormir.
Puis enfin, il voit la main de Mew. ah fuck. tu t'es blessé ? merde mew. Il ignore sa propre main. S'approche du plus petit, s'empare de la main délicatement. Pince ses lèvres, forts. on va commencer par soigner ça. va t'asseoir à la table, ok ?
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Sa mémoire lui ,joue des tours. Si l'endroit lui dit vaguement quelque chose, il est incapable de le nommer. Les informations lui parviennent avec lenteur, le temps que son système s'adapte à ce nouveau corps. Une part de l'androïde est peinée de savoir que sa première enveloppe n'est plus. Il se demande comment va réagir Loni, Jillian et tous ceux qu'ils connaissaient avant, s'ils vont poser des questions auxquelles il n'a pas de réponse. Et auxquelles il n'a aucune envie de répondre. Mew n'a pas envie de parler de ce qui s'est passé, parce que la simple idée lui fait grincer les dents et déclenche en lui une colère nouvelle. Avant, tout était plus simple, ses émotions étaient pures comme celles des enfants, il était triste et ça s'arrêtait là. Puis la chose passaient et il redevenait joyeux. C'est comme-ci soudainement tout était plus nuancé, qu'il ne s'agissait pas que de sourire ou de pleurer, mais que les choses étaient plus grandes, plus profondes, plus intimes. Il comprend que dans cet accident, il a été amélioré, ou qu'il a enfin le rendu que ses parents originels attendaient. Il n'est plus uniquement un programme à qui on demande d'effectuer une tâche simple et qui se rebelle en créant. Maintenant, créer est la seule chose qui le préoccupe, pousser jusqu'au bout ses limites. L'androïde est véritablement à l'aise, comme il ne l'a jamais été, affranchi de toutes les barrières qui se dressaient avant en face de lui.
Il a envie de provoquer.
Il a envie de faire toutes les choses qu'il s'interdisait avant.
De découvrir ce nouveau corps plus léger. Il sait que ce n'est pas un modèle dernière génération, que certaines choses sont lentes. Terriblement lente. Comme la charge des données de sa mémoire. Il ne pensait pas qu'il avait vécu tant de choses.
Mais pour l'instant, il n'écoute que d'une oreille, sent juste ses joues piquer quand il lui parle de ses vêtements – savoir que ça lui plaît le rend curieusement satisfait -  et quand le réparateur s'empare de sa main il la retire avec violence. A la place, il prend la sienne. Mew préfère avoir le dessus. Il ne veut plus jamais que quelqu'un ait la main mise sur lui. Il ne veut plus jamais ressenti l'emprise d'un homme. «  Tu t'es  brûlé.  » Il constate. « Il faut mettre de la crème. Tu as de la crème ?  » Et puis, ses yeux se plissent. Il devrait lâcher la main mais sa prise se raffermit. Sa peau est naturellement plus froide, la sensation ne doit pas être désagréable pour le Siganais. Il se dit qu'il pourrait lui retirer la chaleur comme ça. Il ne sait pas pourquoi, mais Mew a envie de pleurer. Il pourrait laisser son corps tomber au sol, se rouler en boule et attendre la fin du monde tant le manque est grand et impossible à combler. Il y a un véritable vide. Il y a quelque chose qui manque, il le sait. Le sent. Se sent  impuissant. Il a envie que cette main se retrouve à nouveau contre sa joue, dans son dos, qu'il soit encerclé par son contact. C'est quelque chose qui lui est terriblement familier et pourtant, il n'a pas l'impression de l'avoir déjà vécu. Il n'est pas sensé l'avoir vécu, puisque ses souvenirs répondent négativement. Mais c'est si réel. Il se pince la lèvre, gêné et le relâche brusquement. «  Pardon.  » Il n'aime pas s'excuser. C'est la première fois qu'il le fait dans ce corps et il décide qu'il n'a plus à s'excuser. Il secoue la tête. Mais, il est si gentil. Et sa voix.
«  Ta voix on dirait celle d'un chanteur mais j'arrive pas... à me souvenir de son nom... Il a une voix vachement sexy.   » Il rit un peu. « ... Je … Qu'est-ce qui est arrivé à mon corps ? Ils ont touché ma tête ? » Il tremble. «  Je ne me souviens pas...  J'en ai marre. » Les tremblements s'accentuent. Il cache son visage avec ses mains et s'assoit sur le sol de la cuisine pour cacher ses larmes.
Il peut pleurer.
Ça le fait pleurer plus fort. Comme le parfum sur la veste.
Il a un trou dans son cœur, béant.
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C'est la fin du monde.
Ou alors, la fin de son monde. Jacò en est persuadé. Son coeur en est persuadé. Il le ressent entièrement dans chaque pulsation, à chaque battement. Tout s'effrondre. Il a cru, une seconde, que le monde n'existait plus soudain. Et pourtant, quelque chose d'être se brise quand Mew retire sa main, vivement. Ça fait mal. Terriblement mal. Une douleur qui lui donne envie de chialer mais également de frapper, d'hurler. Non pas l'androide, mais le reste du monde. Et lui-même, également. De se frapper la tête contre le mur, fort, et de se blesser considérablement. Car il est le responsable. Il a causé cette merde. L'hispanique ne saurait dire comment, ne saurait dire pourquoi, mais il est persuadé d'être le responsable de cette situation. Et son coeur approuve. Et son cerveau approuve. Et les voix. Les sombres voix, ceux qu'il déteste écouter, ceux qu'Aure méprise autant que Mavee et Iliana, car elles savent. Elles pensent comme lui. Ou alors, peut-être pense-t-il comme elles. Il ne saurait dire. C'est des choses qui arrivent, parfois. Des choses qui lui donnent envie de se glisser dans son lit, dans un lit, et de ne pas bouger. De rester figé et d'espérer que les choses se passent, qu'elles cessent d'être. Ou alors, si cela est impossible, qu'il disparaisse lui-même. Il est problématique. Il cause des problèmes. Jacò le sait. Il n'est pas fait pour avoir de belles choses. Sa mère lui a dit, souvent ; il brise tout. Il ne fait pas exprès, et peut-être est-il trop tête en l'air quand il est heureux, peut-être qu'il s'emporte dans ses bons sentiments et qu'il oublie qu'il a deux pieds gauches et que des pouces, à la place des doigts, et des noix, à la place de la cervelle. Jacò s'emporte. Jacò vit trop avec intensité, le bon comme le mauvais.
Jacò voit le monde s'anéantir dans l'espace d'un semblant de seconde. Jacò voit son coeur contre le sol, son âme en lambeaux et son être en cendre.
Puis Mew reprend sa main, par lui-même, et s'inquiète. Le coeur reprend sa danse un peu difficilement, trop fort et trop heureux, et un peu surpris. Jacò sourit mais grimace, ne sait pas lequel choisir entre les deux, si bien que son visage est traversé par une expression bizarre. Il ne sait pas, lui-même, comment se sentir, et si les voix hurlent et susurrent à la fois, la mélodie du coeur est beaucoup plus puissante, et il se laisse emporter. Il sourit un peu bêtement, comme si une brûlure pourrait être le plus grand des bonheurs, comme si l’intérêt de l'androide pouvait être un signe. Il nie la vérité, il nie qu'il a oublié son prénom et son existence, peut-être, et que s'il a envie de l'embrasser juste pour le geste, il ne peut pas. Il ne peut plus. Mew l'a oublié, c'est fini.
Jacò est surpris par le temps qu'ils ont duré. C'est une éternité pour le briseur de bonheur qu'il peut être, surtout le sien. Et il sourit, il sourit avec un semblant de sanglot, dans la gorge, parce que même avec le coeur en miettes, il bat encore beaucoup trop fort et Mew se soucie de lui. Mëme en étant absent de sa mémoire, il se soucie. euh - non, non, j'crois pas. 'fin iliana a genre d'la crème anti ride et mavee surement des saletés super chère pour son visage et j'sais pas quoi, et aure a des crèmes bios et vegans mais euh - non. non, j'en ai pas. mais ça va, hein ça va. Il lui sourit parce qu'il ne peut pas faire autrement. Il lui sourit parce que Mew est en vie. j'vais bien, mew. ta main est plus importante. Il n'a pas envie de le perdre une seconde fois. Même si, par l'absence de mémoire, il l'a déjà perdu.
La pression est plus forte, contre sa main. Jacò baisse les yeux, interdit, un peu rêveur, aussi. Il espère quand il sait que c'est peine perdue. Il n'a pas fait pour être heureux. Il n'est pas fait pour être aussi heureux. Et Mew, il lui apporte quelque chose de beau. Quelque chose qui le rend con et stupide et aussi heureux, tellement heureux, tellement qu'il déborde et qu'il en fait trop, tout le temps, tellement qu'il soit enragé l'androide, souvent. Jacô le sait ; le bonheur lui fait perdre la tête.
Mais c'est moins pire que la tristesse.
La tristesse, elle lui fait perdre l'envie de vivre. Elle le rend terne. De l'intérieur comme de l'extérieur.
Et la main de Mew qui quitte la sienne, c'est une averse de tristesse, dans son corps, son coeur et ses veines. hm - non, ça va. t'excuses pas, mon gars. ça va. Et pourtant le sourire est encore là, lourdement menteur, contre sa gueule. Jacò le garde et ment, car il ne fait que ça, quand il est dément. Il ment pour ne pas pleurer. Il préfère le faire dans le noir, quand les autres ne voient pas. Il préfère laisser ses démons le bouffer de l'intérieur sans que les autres ne le voient.
Il ne veut pas qu'ils dévorent ceux qu'il aime, également.
Il y a une petite vague de vraie, dans ses lèvres, dans son rictus, avec les mots qui suivent. sol veloso ? ouais, c'est moi. merci du compliment. Un clin d'oeil. la tienne est pas mal non plus, de voix. Il aimerait uniquement l'entendre dire son prénom. Lui dire je t'aime, encore. L'entendre murmurer des supplications, des mots tendres et d'autres moins innocents.
Il n'a pas le temps de répondre aux autres questions. Mew panique. Mew s'effondre. Et si Jacò tient encore debout, il ne sait pas pourquoi. Il a l'impression de s’effondrer en même temps que lui. Et les genoux cèdent alors, et les mains, elles restent hésitantes, et osent à peine toucher la chevelure entremêlées alors que l'androide pleure. Jacò ne l'a jamais vu pleurer. Il ne supporte pas. Il déteste ça. hé - hé, ça va. ils - ils ont massacré ton corps mais - mais ça va. j'suis un magicien, ok ? regarde. Il attend, une seconde. Puis plus bas. regarde Il souffle presque dans un murmure, avant de capter son regard. Un sourire hésitant glisse sur les lèvres de l'altéan, une seconde, et il s'étire pour s'emparer d'une canette de coca. Il la garde dans sa paume, grande ouverte, et après quelques secondes, la canette se tend lentement, sans le moindre bruit, presque à fondre et délicatement, danse pour prendre la forme d'un petit chat métallique. tu vois ? magicien. et peu importe les merdes qu'ils ont fait avec toi, t'es ok. j'te promets. et euh- Il pince ses lèvres, regarde ses larmes, encore là. si t'arrêtes de pleurer, j'te donne le chat. ou tu peux continuer, hein. tu peux continuer, c'est ton droit, vraiment. mais j'te donne le chat quand même. comme protecteur ou j'sais pas quoi. t'en dis quoi ? Le sourire croît un peu, plus vrai que faux, cette fois. Plus triste aussi. Mais il est vrai. Et qu'importe si le coeur de Jacò est brisé, il ne désire pas que celui de Mew le soit également. Il veut son bonheur, simplement.
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Il ne ressent pas que ses sentiments. Il ne saurait dire pourquoi, ni comment mais ceux des autres sont enfin lisibles. Ce qu'il a essayé de comprendre pendant la majeure partie de sa vie est maintenant normal. Il peine à s'y habituer. Est-ce que tous les hommes ressentent la même chose, ont mal à coeur quand ils voient quelqu'un pleurer ou envie de prendre des inconnus dans leurs bras ? Mew ne sait pas pourquoi, mais il se dit que ce serait une bonne manière de le réconforter. Il n'aura pas les mots, mais il peut avoir les gestes. Ce n'est pas ce qu'il faisait avant ? Enlacer les gens pour les rassurer ? Il se souvient de baises mélancoliques, au moins les hommes s'appliquaient. Ce qu'il lit dans les yeux de son hôte lui fait immédiatement ravaler ses larmes qui s'arrêtent net, d'une manière peu naturelle. Deux gouttes perchés à la frontière entre sa paupière et sa peau, il secoue la tête comme un petit chien pour délivrer ses cils des gouttes. Il a l'air d'être sincèrement plus triste que lui et d'avoir une bonne raison de l'être. Pourtant, malgré ça, malgré l'évidence, il trouve le moyen d'être drôle. Le sourire revient rapidement sur les lèvres naturellement rosées de Mew et il prend le petit chat entre ses doigts. Le tournant dans les sens et essayant de comprendre ce qui vient de se passer. Il n'est pas forcément bien fait, mais tout de même. Puis il regarde à nouveau l'autre et plisse les yeux. Ses sourcils fournis lui donnent  un air enfantin. « How... how do you do dat ? » Puis il le presse contre son coeur et ferme les yeux. Il se sent si paisible avec ce petit chat. Il a toujours aimé les chats, même le Mew d'avant. Il en voulait un, mais il n'en avait pas les moyens. Sa musique passait avant, il ne pouvait pas se permettre le moindre sacrifice. Il accordait beaucoup d'importances à ce genre de détails avant. Il était trop inquiet de ce qui pourrait lui arriver, effrayé du pire, ne sachant pas encore qu'il arriverait peu importe à quel point il s'appliquerait à être un androïde docile. Tout cela est fini.  « I love cats, they're so cute ! It's so sad that they are all dead. Now, they are like me, robots. » C'est une pensée qui l'emplit de tristesse à nouveau, mais il ne s'y abandonne car il n'y a pas lieu d'être. Il essuie ses joues humides avec les manches du gilet qui a chapardé à Jaco. « It's hard to control emotions. D'you have to deal with this all the time or can you switch off the feels ? » Ce doit être horrible d'être humain, vraiment. S'il l'avait su avant, il n'aurait pas passé tant de temps à essayer d'être l'un d'entre eux. Ils doivent vivre avec ce poids et leur propre conscience. Cela fait d'eux des créatures fortes et si faibles à la fois. Il se suffit de leur briser le coeur pour qu'ils s'effondre.
Il n'ose pas demander à l'homme qui lui a brisé le coeur.

Plus il le regarde, plus il a l'impression de le connaître. Il aime ses yeux et la façon dont il le regarde, il ne s'est jamais senti autant admiré et si avant il était gêné, aujourd'hui la sensation satisfait un tout nouvel ego. Il gonfle le torse comme un coq et lui rend cette admiration. Mew le transperce de son regard synthétique et de désir. Même Loni n'a pas ce regard là. Il se demande si dans une autre vie, il a déjà fait attention à ce détail. Il est persuadé qu'il n'y a rien d'innocent là dedans et que ce n'est pas une manière de fixer un inconnu. Mais pour lui, son sauveteur est un étranger. Il pense l'avoir toujours connu. Il aime la chaleur de ses mains dans ses cheveux. Quand il parle, il a du mal à fixer autre chose que le mouvement de ses lèvres.« Can you grab my hair like you did ? Si seulement, il pouvait se souvenir de son prénom. Ça ne doit pas être compliqué. Il emprisonne son visage entre ses doigts, ses pouces caresses sa peau, trace ses cernes, ses tempes, caressent ses cheveux. Son odeur aussi est familière. Et ce n'est pas quelque chose qu'il a respiré dans un magasin, c'est le parfum de sa peau et sa peau il l'a dans la sienne. Dans ses souvenirs. Il pose son front contre le sien, sans aucune pudeur. Mais il n'est pas pudique. Jacó n'est pas pudique. « You're him right ? Il déglutit, difficilement. Sol Veloso. » Ce n'est pas qu'une impression. Il est trop intelligent pour une simple impression. Il se souvient des Grammys. De la colère. D'une dispute, par sa faute. De la vidéo. De lui. Mew se recule un peu brusquement et le dévisage, sans aucune interrogation de la visage. Pendant un long moment, il a la même expression innocente qu'avait son ancien corps, avant qu'elle ne devienne plus moqueuse, boudeuse.

« Jacó »
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Il est différent et semblable à la fois. Jacò n'a pas peur, pourtant, des nouveautés qui s'offrent à lui à chaque seconde. Il est émerveillé comme lorsqu'il était enfant, quand on lui présentait de nouvelles choses. Il sait qu'il aime Mew. Il le sent dans ses entrailles avec une certitude qui lui fait souvent peur et qui, certains jours, lui donne envie d'hurler et de fuir loin pour ne pas ressentir toutes les autres choses qui sont associées à un pareil sentiment. Mais il reste. Il est resté du moins, jusqu'à maintenant, dans l'espoir de découvrir le plus de choses à son sujet et de passer le plus de temps en sa compagnie avant que leur fin ne survienne. Jacò en est encore persuadé, de leur fin. Il en a peur, terriblement, mais il le sait. Car rien ne reste beau, dans sa vie, et qu'il n'est pas fait pour être heureux. Il a accepté la chose et cette acceptation ne vient pas des murnures et de ses chimères. Peut-être est-il défaitiste. Jacò ne sait réellement. Mais Mew l'a oublié. Mew l'a oublié, et Jacò n'envisage pas d'insister pour qu'il se rappelle de lui. Il se dit que les choses sont peut-être mieux ainsi. Et il est comblé. Il est comblé, au moins, de le voir ainsi heureux, si adorable, et de pouvoir une dernière fois apprendre de nouvelles choses à son sujet. Qu'importe la tristesse immonde qui le traverse à savoir que c'est peut-être la fin de la plus belle histoire qu'il ait vécu, il est heureux de pouvoir récolter quelques miettes encore, le temps qu'il peut, en sa compagnie. Il est envahi par une chaleur si réconfortable à le voir serrer ce stupide et affreux contre lui comme si c'était une merveille, puis à entendre ses paroles. It's hard to control emotions. D'you have to deal with this all the time or can you switch off the feels ?Un rire brisé quitte ses lèvres et Jacò passe ses doigts dans ses cheveux plus ou moins gras, une lueur dans les yeux tantôt triste, tantôt heureuse. oh no man. it's hard all the fucking time. always À l'instant précis. Ou à d'autres moments, quand ils sont les deux dans les draps et que Mew le regarde simplement, avec toute l'honnêteté du monde dans ses yeux et que, dans le silence le plus pur, il souffle des mots qui disent je t'aime sans être les paroles exacts. Tout est difficile. Chaque émotion est si forte, pour Jacò, et il se sent choyé de les ressentir comme il les maudit, parfois.
Le coeur est douloureux et tendre, à la fois. Le regard de l'androide n'aide pas à la chose. L'hispanique a envie de l'embrasser, fort, au moins une dernière fois. Il s'en veut de ne pas lui avoir donné un long baiser la dernière fois qu'il l'a vu. Mais il ne savait pas. Il ne savait pas que c'était le dernier et maintenant, il s'en veut. Can you grab my hair like you did ? Les yeux s'ouvrent un peu plus grand et Jacò rit, une seconde, avant de se racler la gorge, amusé et embarassé. Surpris d'être embarassé, également. hm yeah of course i can - woah Il rit encore, surpris par les mains autour de son visage, contre sa peau. Elles sont drôlement plus petites. Et douces. Et .. chaudes. you're so soft man Il murmure les mots à l'observer, le coeur dans la gorge et les émotions fortes, dans les veines. Jacò ne cligne pas des yeux, le dévisage fort. Il espère. Il espère fort. Il se sent con d'agir de la sorte, d'attendre un miracle, mais il n'a pas envie de renoncer à ce qu'ils sont. À Mew. Il a envie de l'aimer, fort, encore longtemps. Peu importe si la chose lui fait terriblement peur. Peut-être s'il risque de tomber, car Jacò ne cesse de tomber.
Il veut Mew.
Il veut son kitten.
La respiration se bloque dans sa gorge et il ferme ses yeux, quand son front s'appuie contre le sol. Et il a envie de pleurer, retient un sanglot, quand l'androide dit une part de son prénom. Puis il échoue et déborde de ses lippes quand, enfin, son pérnom quitte véritablement sa bouche. Les larmes coulent le long de ses joues et il ouvre les yeux et rit, le bonheur au coeur, à voir la moue boudeuse contre les lèvres de l'androide. hi kitten Il hoquete les mots au travers des larmes et du rire. Les émotions sont fortes et se mélangent, et Jacò les accepte, toute entière. Il renifle et le regarde, lui, avec le coeur qui déborde. j'ai cru que j't'avais perdu. fuck tu m'as fait peur. Il rit encore, à essuyer ses larmes. Elles perlent contre ses joues à de multiples endroits et bien vite, ce sont des baisers qui perlent contre ceux de l'androide, quand l'artiste pose ses lèvres contre sa peau dénudée de tâches de rousseur. Il prend son visage entre ses mains et presse ses joues, un sourire sur les lèvres. you're so much smaller like that. i just want to squish you god. can i ? 'cause i will. Un rire quitte ses lèvres et il l'embrasse encore, toute en serrant dans ses bras, fort. jacò jacò jacò qu'il susurre comme une prière, le nez enfoui dans la nouvelle crinière, comme ils ont l'habitude de faire.
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Il aurait préféré ne jamais savoir. Ne jamais avoir accès à toutes ces émotions si humaines, rester dans son ignorance où il était finalement plus heureux. Il a entendu un tas de gens lui dire qu'on est parfois plus heureux quand on ne sait pas tout, qu'on a pas réponse à certaines choses, il pensait le contraire. Forcément. La personne qui était avant ne savait rien des choses, elle voulait absolument connaître l’amour, maintenant le sentiment lui donne la nausée. Il ne sait pas ce qu’il va dire à Jaco, alors qu’il ne sait plus quels sentiments lui appartiennent encore. Il a beau être la même personne, l’androïde se sent terriblement différent, il épouse celui qu’il a toujours voulu être, mais au prix de certains changements. Il n’est plus aussi naïf, il fronce les sourcils devant le chanteur qui lui témoigne tout son soulagement. Ne rechigne pas quand il l’embrasse, ses lèvres sont douces et il est suffisament attirant pour que cela ne dérange pas le coréen. Mew pense que l'ignorance est douloureuse, surtout le jour où la vérité vous éclate au visage comme une grenade, c’est son ressenti aussi, à cet instant. Il prend conscience de ce qu’il est, de ses limites, comme de tout ce qu’il est capable de faire.  Mais maintenant, il comprend  aussi ce qu'ils voulaient dire par là, il n'aime pas subir ce que son coeur lui impose, ce que sa tête lui ordonne de penser. Tout est encore confus. Les choses sont plus simples quand il est simplement dans les bras de Jaco et qu’il l’écoute. Il a l’air de mieux savoir ce qu’il fait ici que lui même. Mew n’aime pas laisser les autres décider à sa place, mais c’est peut-etre mieux pour le moment. Il risquerait de faire une bêtise. Il ne saurait même pas dire où il habite, il se souvient de l’appartement, mais il a oublié le numéro. Il sait juste que Loni s’y trouve aussi et qu’il doit voir son âme soeur pour qu’elle l’aide à comprendre ce qui se passe, pour lui crier dessus et l’engueuler, de s’etre mise en danger en allant le chercher.
Il devrait se rendre à la police pour expliquer ce qui s’est passé mais il a l’impression que cela ne va rien changer, on ne lui rendra pas son ancien corps. Il devait être trop endomagé pour qu’on le laisse dans cet état. Et qui croira un pauvre androïde. Si son patron s’est permit de le jeter de la sorte, c’est qu’il ne craint pas qu’on fouille ses poubelles. Mew soupire et ravale ses sanglots, tout nouveau pour lui. Il sert fort le petit chat dans la paume de sa main et laisse sa tête reposer contre l’épaule du chanteur.  
Kitten. Il sourit, même si l’autre ne peut pas le voir. « Why kitten ? » Sans doute parce que Mew est comme un chat, qu’il a toujours aimé se rouler en boule dans un coin de canapé et attendre que le temps passe, parce qu’il a cet air lymphatique, ces gestes précis et pourtant lourds d’ennui. parce qu’il a ses yeux en fente qui rappelle ceux des chats, qu’il ronronne comme un vrai chat, que s’il avait des poils et ses oreilles, il s’en servirait pour exprimer ce qu’il ressent, à la place des mots qui se coincent dans sa gorge et qui sonnent terriblement faux. Une de ses mains s’aggripe au dos de Jaco et il affronte son regard, les yeux rivés dans les siens, puis distraits par ses lèvres. Mew est aussi de griffes et de crocs. Un fauve, qui ne se laisse pas approcher. Qui s’approche et s’éloigne, au gré de ses envies. « I’m not that kitten... Not entirely. » Il baisse les yeux, non pas par honte, mais pour éviter de voir le regard de l’hispanique changer, face à la cruauté de ses mots. Qui ne sont que vérité. Il n’est plus le même - il ne sera plus jamais le même - certainnes choses ont changé. Vont changer. Il ne se laissera plus avoir, il va se recentrer sur ce qui lui importe le plus : sa carrière. Il est incapable de le lâcher pourtant. Il se souvient maintenant d’où ils en étaient la dernière fois qu’ils se sont vu. Il se rassure en se disant qu’il n’y a pas trop à réecrire. « But... If you love that kitten then... maybe I can... stay you know ? »  La main sur son épaule se pose contre sa joue, le pouce caressant ses lèvres. « I love the way you kiss. It reminds me how much I loved you. »
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Le coeur déborde mais ce n'est rien de nouveau. Jacò déborde continuellement et ce, depuis son premier souffle. Depuis son premier coeur. Mama, elle dit souvent qu'il a le coeur trop grand. Jacò, il le croit pas vraiment. Il pense plutôt que le coeur est trop petit pour tout ce qui se passe à l'intérieur. Alors une fois de temps en temps, beaucoup trop souvent, le coeur déborde. Les émotions sont comme des vagues dans un bocal trop petit, fortes et vives, et elles s'élancent pour échouer à l'extérieur de leur contenant. Qu'importe la quantité d'eau qui ne cesse de foutre le camp, le bocal est toujours trop petit pour ce qui reste à l'intérieur de lui. Il déborde sans cesse, que ce soit de bonnes ou de mauvaises choses. Jacò l'a accepté. Il essaie, du moins. Il sait qu'il est trop, souvent. Il a du mal à se contenir, et qu'il existe trop fot, qu'il aime trop fort, qu'il rit trop fort. Et d'autres moments, c'est le contraire. Il pleure trop fort, il déprime trop fort, il a envie de mourir trop fort. Il reste silencieux trop fort. C'est dur d'être tout à la fois, et d'avoir cette impression d'être rien, en même temps. De se sentir léger comme une plume un jour, et lourd comme la pierre le lendemain. Ou la seconde suivante. Il ne contrôle rien.
Le musicien ne contrôle pas ses baisers enflammés ni la joie dans son coeur, ni le soulagement, ni ses gestes ou ses mots. Il vit ce qu'il ressent, uniquement, un peu aveugle peut-être. Trop plein de tout, débordant de tout les bords sans pouvoir se contenir, simplement heureux d'être et surtout, que Mew soit. Il ne voit pas les simples détails présents sous ses yeux, pourtant évidents. Il ne voit pas les problèmes et les défauts du tableau qu'il imagine parfait, un moment. Tout est trop beau ou trop laid, le milieu n'existe pas.
Pendant une seconde, quelques instant, tout est beau. Parfait. Il est heureux. Mew est là. Mew est vivant.
Les yeux fermés, il est difficile de voir la falaise en face soi.
Les mots tombent et Jaco aussi. Why kitten ? Il ouvre les yeux pour ne voir qu'une crinière sombre. Jaco fige, un moment. Il aime se dire qu'il n'a pas bien entendu. Il aime le croire. Et il est bête, oui. Il est bête et il le sait, mais il ne l'est pas à ce point là. Et s'il a envie de se cacher dans la crinière, de rester contre lui, de ne rien voir, le coeur bat toujours fort mais pour autre chose, cette fois.
Il tente de bouger, alors. Il s'extirpe de son cou d'abord pour voir son visage. Tente de s'éloigner de l'étreinte, mais les bras de l'androide sont dans son dos et le tiennent contre lui. Assez loin pour qu'ils puissent se regarder dans les yeux, mais l'empêchant de quitter l'accolade. Il avale de travers, se racle la gorge avant de parler. what ? La voix est basse. Petite. I’m not that kitten... Not entirely. Le coeur fait mal et fait du bien, en même temps. Mew est en vie. Mew est là. Mais pas à fait, aussi. C'est étrange. Jacò a peur. Peur de le perdre et de se perdre, aussi. Il commence à peine à se retrouver dan ses bras, depuis quelques semaines. Le confort d'être lui-même, un peu lentement, doucement, en présence d'une autre personne.
Il ne sait pas quoi penser. Jacò est dans les extrèmes et s'il ne bouge pas, c'est uniquement car il sait. Il sait que ses gestes risquent d'être fous, irréfléchis, et de lui faire du mal. Il ne bouge pas, alors. Attend. But... If you love that kitten then... maybe I can... stay you know ? Le souffle se brise, un peu. La main est douce, contre sa joue. Encore plus douce que les mains que Mew possédaient, avant. Le geste est doux, tendre. Jacò fond, sous le contact. I love the way you kiss. It reminds me how much I loved you. Et le coeur, sous les mots. Le souffle se brise et il porte sa main à celle contre sa joue, pour la capturer, pour la ramener contre ses lèvres. Il l'embrasse, geste simple, les lèvres qui tremblent, les cils qui battent, un moment. Il chasse les larmes qui viennent. loved ? Le mot est étouffé. Il pince ses lèvres, y enfonce ses dents. Il pense à le repousser, à lui hurler de quitter l'appartement. Il pense à pleurer. Il pense à rire. Il pense à le serrer fort contre lui, à le supplier de ne pas oublier de l'aimer. Jacò est perdu.
Doucement, douloureusement, il s'extirpe de ses bras. Il ne se lève pas, avance sur ses tibias pour prendre appuie contre le canapé, sans s'y asseoir. Son dos s'y pose. Le regard est perdu, vide, tandis qu'il bouge.
Puis, il inspire. Il inspire et, malgré la rougeur de ses yeux, la tristesse qui s'y trouve, Jacò lui offre un sublime, doux et tendre sourire. je - c'est pas grave. c'est pas grave, mew. Le sourire craque, mais Jacò se débat pour le conserver. tu peux rester c'est - évidemment que tu peux rester. et je - Il inspire, encore, pour chasser les pleurs. Non pas qu'il soit triste, mais plutôt car il angoisse. Son cerveau développe déjà des scénarios par milliers, tous horriblement douloureux. c'est pas grave si t'es pas - lui. les gens changent non ? les gens changent, mon gars. La respiration se calme, un peu. Il passe ses doigts dans ses cheveux. tout le monde change, chaque jour. genre - genre y'a un mois j'savais pas lécher mon coude et r'garde Le geste est enfantin, étrange à la scène, mais Jacò ramène le dit coude proche de son visage et comme dit, le lèche sans le moindre problèeme. Et dans une émotion toute contraire à la stupidité du geste précédent, Jacò le regarde avec l'émotion la plus pure, dans les yeux. tu vois ? j'ai changé aussi c'est - c'est pas grave - c'est ok Ça sonne presque comme une question.
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