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 (cliffbeans#1) flashbacks from things i don't want to remember.

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Il y a des jours bien plus sombres que d'autres ; des jours qui lui donnent envie de rester dans son lit, sous les draps, et de regarder le vide. Il ne se perd pas dans ses animes, ne mange aucun ramen. Il y a des jours où Cliff suppose que, en faisant aucun mouvement, il n'existe pas, et la chose lui parvient parfaitement ainsi. Il ne pense pas être une personne particulièrement déprimée ou misérable et il sait, pour avoir lu divers messages privés sur son instagram, que plusieurs personnes ne sentent de la sorte, souvent. Il n'y répond pas, pourtant. Cliff est indifférent du malheur des autres. Il n'a pas de temps, pour eux. Il n'a pas de temps pour lui-même, de ce côté. Il n'a pas envie de s'en accorder. Alors, il dévisage le plafond de son studio et se demande pourquoi aujourd'hui existe, et pourquoi il fait parti de ce aujourd'hui. Il ferme les yeux, à plusieurs reprises, puis ouvre son téléphone pour n'y voir aucun message. Triste de ne pas en trouver et soulager d'être laisser en paix. Puis fait la même chose, plus tard, et grimace pour voir qu'on lui a écrit ; furieux de ne pas être laisser seul, soulagé un peu qu'on pense à lui, quand de son côté, il ne pense pas à eux. Il n'a pas vu Jad depuis des jours. Des semaines, peut-être. Il ne saurait dire quand exactement et se garde de chercher, dans ses souvenirs. Il craint la réponse, peut-être. Il sait déjà qui est le responsable. Le poète n'est pas l'ami idéal, loin de là. Il est trop égoïste. Trop entêté sur plusieurs niveaux. L'oeil s'ouvre de nouveau et regarde qui est le destinataire du message. Il ne peut choisir entre le sourire et la grimace, voyant qu'il s'agit de Scar et non de Jad, et finit par quitter les draps, brusquement, tombant presque en bas de son lit.
Il a besoin de sortir, finalement.
Cliff est surpris en passant la porte de remarquer la nuit, autour de lui. Il remonte le collet du hoodie qu'il porte, appartenant certainement à Scar, avant de verrouiller la porte de son studio et de monter les escaliers le menant à la rue.
Il ne sait pas où aller. Il ne sait pas quoi faire. Cliff doit juste être ailleurs. Il pourrait, il devrait oui, répondre aux messages de Scar et aller le voir. Il en a envie, quelque part, mais le joueur d'exy ne le fait pas, pourtant. Le téléphone reste enfoncé dans la poche de son hoodie et il s'avance dans la nuit, dans les rues, sans but précis. Il ne prend pas sa voiture. Qu'importe s'il fait parti des Black Tiger maintenant, il n'ose pas se permettre des dépenses folles. L'argent reste un sujet sérieux et, si des zéros se sont ajoutés à son compte en banque, Cliff continue de vivre comme s'il ne les voyait pas.
Il a peur que les derniers événements lui viennent d'un rêve. Il entend encore le jour où les choses prendront fin et qu'il sera de nouveau à la case départ. Après tout, il n'est pas fait pour posséder de belles choses. Il casse tout. Même son propre coeur.
Surtout celui des autres.
Il sort son téléphone et dévisage la notification lui annonçant les messages de Scar. Jad ne lui a pas écrit d'elle-même depuis un long moment. Il se demande comment elle va. Ses pas, pourtant, ne se dirigent pas vers l'antre des Shark ou encore, vers sa demeure. Cliff continue de marcher sans but précis, à attendre un message qui ne viendra pas, à serrer les dents, presque puéril, presque en colère pour quelque chose dont il est le responsable. Au bout de quelques minutes, il se glisse dans un 24/7 et s'achètes des cigarettes. Il ne fume pas particulièrement souvent, mais ça aide, généralement, avec le stress et la colère. Il calcule rapidement les stellars qu'il a en poche et les pose contre le comptoir avant de quitter le magasin, allant sa première cigarette dés l'instant où il passe la porte. Le premier nuage de fumée quitte ses narines tandis qu'il a les yeux à demi fermé, quand il voit un mouvement, à sa gauche. Il fronce brièvement des sourcils et dévisage le néant un moment, sceptique, avant de se remettre en marche dans la direction opposée. Il ne sait pas où il va. Ses pas, eux, le savent.
Ils le savent car, au bout d'une vingtaine de minutes, le pas ralentit et le coeur, lui accélère. Les sourcils se froncent entre ses doigts, une énième clope repose dont le bout, fumant, brûle étrangement. La ruelle ressemble à des centaines d'autres. Cliff la reconnait, pourtant. Un éclat de feu, entre ses doigts. La cigarette échoue au sol et, par réflexe, il porte ses doigts à sa bouche. merde Sur la brique, il reste des ombres qui ne viennent pas de la nuit. Des ombres qui viennent du feu, trop grand, ayant brulé la créature, plusieurs mois plus tôt, et le corps d'Antoni, aussi. Cliff respire fort.
Au sol, la clope brûle encore, beaucoup trop. Des flaques d'essence, proche. Le feu grandit. Il grandit trop pour la quantité d'essence présente, pourtant.

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C’était censé être une ronde quotidienne, un truc normal. Un truc qu’elle fait tout le temps. Sur Néphède, en plus, le monde dans lequel elle a grandit. Elle est censée suivre un gars. Qui paraissait étrange, depuis un moment, à l’organisation. Un mec clairement Néphédien, mais pouvant utiliser le feu d’une façon particulièrement Altéenne. Et ça l‘étonne que peu, Aoibheann. Après tout, elle est dans ce cas là aussi, elle. Une fille qui vit sur Néphède, qui peut changer ses cheveux de la couleur qu’elle veut, quand elle le veut. Mais elle, elle a apprit. Et lui, d’après ses infos, il sait pas vraiment ce que c’est, ni ce qu’il fait. Il a tué quelqu’un, qu’on lui a dit. Aoibheann est pas surprise. Les gens meurent vite, et parfois sans aucune raison, sur Néphède. Partout, d’ailleurs. Sur Sigan aussi. Sur Terre aussi. Elle a la nette impression que c’est moins fréquent sur Altéa. Et ça la rassure. Liebe est au moins sur le monde le plus sûr. Elle est heureuse. De ça. Ce garçon, elle l’a déjà suivi deux trois fois, mais elle a rien appris de bien dingue à son sujet. Rien qui ne vaille d’être reporté à la CPIM, en tout cas. Elle s’avance, doucement, le suit. Encore aujourd’hui. C’est pas très intéressant. Elle se demande pourquoi la cellule lui donne des choses si inintéressantes à faire, en ce moment. Ce jeune homme fait pas partie des corbeaux, et il a pas l’air de s’intéresser aux autres mondes plus que ça. C’est juste qu’il est, et bien, Altéen, manifestement. Aoibheann pense que c’est probablement lié à Liebe. La dernière fois, elle est persuadée d’avoir vu un mec blond les observer de loin, alors qu’elles marchaient toutes les deux dans les rues d’Altéa. Peut-être qu’ils se doutent qu’Aoibheann a arrêté de la surveiller, et qu’elle aime juste passer du temps avec elle, maintenant. Qu’elle l’aime, peut-être, tout simplement. Et la cellule lui fait moins confiance, du coup. C’est compréhensible. Aoibheann arrêterait de se faire confiance aussi, si elle était eux. Après tout, elle a soigné un corbeau. Elle sait que Sinned est en vie, et leur a toujours pas dit. Ouais. Elle non plus se ferait plus confiance pour des missions importantes.
Mais de là à devoir suivre un pauvre jeune homme qu’a juste pas fait exprès de tuer un gars avec son don, c’est presque humiliant. Elle le fait, quand même. Parce que ce serait bête qu’il recommence. Puis ce serait dangereux que quelqu’un le voit faire, surtout. Alors elle prend son rôle au sérieux. Même si ça l’emmerde un peu. Beaucoup. Passionnément, et surtout à la folie. Après tout, Aoibheann connaît ça, la folie. Lorsqu’il se dirige vers une ruelle, Aoibheann sait ce qu’elle est. Cette ruelle. Elle a bien fait ses devoirs. Elle se demande s’il est comme ces tueurs en série qui reviennent sur les lieux de leur meurtres. Mais Aoibheann pense pas. Il a pas la tête d’un tueur en série. Plutôt d’un gars paumé. Elle le regarde, caché dans la rue d’à côté. Elle l’observe. Il est un peu joli, Aoibheann pense. Aoibheann trouve plus facilement les gens jolis, depuis quelques temps. Depuis qu’elle a accepté qu’elle appréciait Liebe, beaucoup. C’est plus facile. Même de les apprécier, les gens. De voir outre le corbeau, pas corbeau. Elle regarde le jeune homme, et voit qu’il est mal. Il semble pas aller très bien. Et Aoibheann le regarde faire, agir, sans réagir. Parce qu’elle sait pas vraiment quoi faire.
Et lorsque sa cigarette tombe par terre, et que l’essence est tout prêt, et que le feu augmente, petit à petit, Aoibheann regrette de pas être intervenue plus tôt. Elle panique pas. Elle aurait probablement paniqué, dans d’autres circonstances, mais en voyant le gars devant elle, elle se dit que des deux, peut-être qu’elle est celle qui peut régler tout ça, ou l’aider, en tout cas. Pour une fois, elle sait pas pas quoi faire. Pour une fois, elle sait comment réagir, ou en tout cas, en a une vague idée. Elle s’approche de lui, doucement, alors que le feu commence à augmenter, doucement, mais sûrement. Et elle sait, voit bien que l’essence fait pas tout. Le feu combuste pas comme de l’essence pourrait le faire combuster, c’est plus. C’est lui. Elle dévoile sa présence en se plaçant à côté de lui. “Hey. Il faudrait que tu te calmes maintenant. Que t’essayes en tout cas. Genre, prends de grandes respiration, et ferme les yeux. Ferme les yeux pour plus rien voir.” Parce que peut-être qu’il se souvient de ce qu’il s’est passé dans cette ruelle. Et faut pas qu’il la voit, pour pas reproduire ce qu’il avait fait la fois d’avant. Sa voix est douce, presque maternelle. Presque. Et Aoibheann le regarde, essaye de chopper ses yeux, qu’elle veut rassurants et calmes. Et c’est rare, de sa part, d’être dans un état comme celui là. Mais elle contrôle pas l’eau, elle, elle contrôle que ses cheveux, et ses yeux. Et elle refuse que quiconque meurt alors qu’elle était censée surveiller un gars, parce que ce gars a décidé de se la jouer firebender en plein milieu de Néodam.
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Sa vie était un véritable bordel, avant, mais un bordel organisé. Il y avait sa relation amoureuse avec Azalea, si catastrophique et destructrice, mais qui lui permettait d'évacuer les démons, à l'intérieur de lui. Si finement liés l'un à l'autre, si bien qu'ils devenaient presque un, à se hurler des horreurs à la gueule pour faire taire les démons, dans leur coeur, ou alors à se mettre du poison dans la gueule pour les ignorer, et s'embrasser sans l'ivresse, tandis que le coeur était muet face à tout doute, toute peur. Cliff se souvient. Cliff s'ennuie de l'horrible personne qu'il était - et il est encore, certainement - à l'époque. Il s'ennuie des instants où il pouvait simplement être horrible avec elle, et qu'elle faisait la même chose, de son côté, et qu'ils se détruisent à petit feu pour mieux s'enlacer ensuite, tout deux ignorant la tension présente dans le corps du joueur d'exy, à chaque fois. Il se souvient de sa relation avec Jad, un peu tendue, un peu tanguante, comme présentement, peut-être. Il se souvient des sourcils froncés et des conseils qu'il ignorait à chaque fois, et des horreurs qu'il lui pensait et qu'elle ne méritait pas, un peu comme la dernière fois. Cliff ne sait pas réellement aimer. On ne lui a jamais appris à le faire. Mais il ne suppose pas que la chose pose problème. Il ne se juge pas triste ou alors, martyr pour cela. Il apprend, un peu, doucement, et freine souvent, certes, mais il est honnête à lui-même, même dans ses plus grands mensonges. Il se massacre autant qu'il massacre les autres, pour faire taire des choses qui hurlent dans sa tête ou alors, pour ne pas entendre ce que les autres peuvent lui dire.
Cliff n'en a rien à faire, des conseils. Il n'en a rien à faire, de ses démons, de ses monstres, dans ses souvenirs ou alors, dans ses sentiments. Il tente toujours de faire taire toute chose qui ne va pas dans le même sens que lui, borné à souhait, car il refuse. Il refuse de prendre une autre route. Il refuse d'avouer ses fautes, d'avouer ses plaies, ou encore de parler à coeur ouvert.
Il a toujours refusé d'être fragile, car la chose n'apporte rien, à ses yeux.
Antoni était le seul.
Il était le seul, à l'époque, à s'être frayé un chemin. À lui dire des saletés et des choses qui le faisaient froncer des sourcils ou alors, rougir cruellement. À le sortir de sa zone de confort et à le faire rire si fort que son ventre lui déchirait ou encore, à le faire pleurer pour la pire saleté qui soit. Puis, à lui parler de choses vraies. À lui poser des questions honnêtes, sur la vie ou alors le passé, tandis que les sentiments de Cliff, bons ou mauvais, étaient à vif et exposés. Il avait cette manière de savoir toucher son coeur et de ne pas le blesser, mais de l'entendre battre et de le laisser battre, et d'empêcher Cliff de le faire taire.
Il a cru l'aimer, un temps. Il croit encore l'aimer, parfois, parce que même si sa relation avec Scar est belle, il doute encore trop de lui, et de ce que peut être le bonheur, et que l'absence de Antoni le déchire de l'intérieur, encore aujourd'hui. Celle de Jad n'aide pas les choses, depuis quelques semaines.
Il a besoin d'aide. Il a besoin d'elle. Il ne le dira jamais, pourtant. La fierté est trop grande. Cliff lui en veut seulement de ne pas être là, mais il suppose que, à sa place, il ne serait pas là également.
Cliff a besoin d'aide. Il ne l'avouera jamais. Il ne parlera jamais de ses problèmes, du moins jamais pour engager une conversation. Même les informations partagées avec Scar, nombreuses, n'ont pas souvent menées à des conversations. Cliff les a stoppé. Cliff ne les veut pas, ces échanges. Le passé est le passé, ses maux sont ses maux. Il n'y a rien d'autres à dire. Parler de ces choses ne les effacera. Y penser non plus.
À ses yeux, c'est de l'apitoiement, ou encore toucher le couteau dans la plaie. Il n'a envie d'aucune de ces choses.
Alors, Cliff pourrit de l'intérieur. Ou plutôt, il brûle. Il brûle d'un feu qu'il ne comprend pas et qui, à l'occasion, se crée et enfle autour de lui, à détruire tout ce qui se trouve présent. Un feu qui grandit et qui saccage tout, comme le sourire d'Antoni ou encore, son contrôle. Le poète juge posséder un bon contrôle. Il le sait. Il le sait parfaitement.
Alors, pourquoi n'arrive-t-il pas à contrôler son souffle ? Son coeur ? Ses mains qui tremblent ? Pourquoi il ne peut pas contrôler ce feu, face à lui, en sachant parfaitement qu'il en est le créateur ? Il tente de faire comme il a toujours fait ; il tente de fermer les yeux, de compter jusqu'à dix, et d'expirer lentement. Il refait la chose plusieurs fois. Quand il ouvre les yeux, le feu est toujours là. Il y a une fille également. Z
Elle est belle. Elle lui rappelle Azalea. Elle était belle, Azalea. Cliff se demande, parfois, s'il ne l'a pas brulé elle aussi, sans savoir, alors qu'il était saoul, un soir. Il est persuadé de ne pas l'avoir tué, qu'importe ce que les flics ont cru, pendant un temps, mais le doute.
Le putain de doute. lila ? qu'il dit, la voix brisée, même s'il sait. Cliff ferme les yeux, une seconde, et les ouvre de nouveau. Il voit les traits communs et ceux qui ne se ressemblent pas. Il serre les dents et baisse les yeux. Et elle parle. me dis pas quoi faire bon sang, j'essaie La voix gronde malgré lui et Cliff lève le bras pour la repousser, loin de lui, loin des flammes. Il se recule jusqu'à ce que son dos percute le mur, le regard allant de la femme aux flammes. t'es conne ou quoi ? y'a des flammes, fous l'camp. c'est dangereux. Il est dangereux. Proche d'eux, le feu danse encore. Cliff a l'impression qu'il se rapproche d'elle. Il jure. fous l'camp Et le feu grandit, avec sa panique. Il est frappé par une vague, suivant l'intonation de sa voix, et grandit d'un coup. Il danse dans le regard de Cliff, mêlé à sa peur. Le dos toujours contre le mur de brique, il ne bouge pas.
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Aoibheann ne l’avouera pas, mais peut-être que ça lui fait du bien, de se retrouver face à quelqu’un de plus paumé qu’elle, pour une fois. De plus fou, peut-être. Pas que ce garçon soit fou, non. Il est probablement juste mort de peur face à un pouvoir qu’il ne semble pas comprendre. Ou alors, si, peut-être qu’il est fou, et qu’il a fait exprès de tuer ce type, et qu’il fait exprès aujourd’hui, de faire brûler la ruelle. Mais Aoibheann en doute. Beaucoup. Parce que son regard est pas celui d’un fou meurtrier. Et Aoibheann en a connu, des meurtriers. Elle en a même fréquenté beaucoup, souvent. Elle en a fréquenté de très près. Elle les a vu tuer, frapper, torturer. Évidemment pas dans cet ordre. Et ils avaient tous ces regards là, qu’elle a rangé dans deux groupes. Certains avaient ce regard vide, froid, sans aucun réel sentiment. Elle les a rangé comme ceux qui faisaient ça sans émotion, juste parce que c’était leur job. Puis y’a les autres. Ceux qu’elle appelle les chiens enragés. Ceux qui, lorsqu’ils tuent quelqu’un, ont le regard qui semble s’ouvrir sur les enfers, et toutes les folies du monde. Aoibheann s’est toujours considérée folle. Mais s’est toujours sentie plus normal lorsqu’elle était aux côtés de gens comme eux. Et ce regard, là, aucun des deux regards, elle ne trouve dans les yeux du garçon face à elle. Juste de l’incompréhension, peut-être de la peur. Aoibheann a jamais été trop douée pour lire les gens. Elle connaît des personnes qui font ça très bien, mais elle, c’est juste pas son truc.
Peut-être, oui, que de croiser quelqu’un qui semble plus paumé qu’elle, ça lui fait du bien. Peut-être que ça lui donne un sentiment de supériorité, que ça la responsabilise pour un truc. Parce que, Aoibheann, c’est pas trop le genre de fille à qui on donnait des responsabilités. Ou quand on le faisait, c’était jamais hors de son domaine d’expertise. Lorsqu’elle était en binôme, c’était jamais elle qui prenait les décisions sur le terrains. Aoibheann, on l’a toujours traité comme une enfant. Mais encore, peut-être qu’elle a jamais vraiment grandi, depuis la mort de ses parents. Et pourtant, aujourd’hui, face à ce garçon, à ce jeune homme, elle se sent grande, elle se sent, sans aller jusqu’à adulte, c’est un grand mot, trop compliqué, jeune femme. Elle se sent jeune femme, assez mature pour essayer de sortir quelqu’un de mal, d’une situation mal barrée. Et elle est heureuse de pouvoir faire ça. Et rares sont les choses qui rendent Aoibheann vraiment heureuse. Elle essaye les trucs de bases. Les trucs qu’elle utilise elle, pour se calmer, en général. Pour se recentrer. Elle utilise pas ça sur ses pouvoirs, parce que ses pouvoirs ont toujours été sous contrôle, assez facilement. Mais pour calmer ses crises de panique, et ses cris, oui. Alors elle essaye. Et peut-être que ça pourra fonctionner. Elle en sait rien. Mais elle sait que si c’est pas le cas, elle est loin d’avoir dit son dernier mot.
Sa réaction première en la voyant, elle l’étonne. Il l’appelle Lila. Et à y réfléchir, peut-être bien qu’elle a vu ce nom passer à un moment, dans son dossier à lui, ou dans un autre, d’ailleurs. Une gamine de Néphède qu’a disparu. Ouais. Aoibheann s’en souvient vaguement, parce qu’il y avait une histoire glauque de disparition, dans cette famille. Et que Aoibheann a l’habitude de se souvenir des histoires qui incluent une famille d'apparence heureuse, avec des travers et des envers dégueux. Puis, elle a bien étudié son dossier à lui, aussi, avant de le suivre. C’est cette Lila que ses supérieurs pensent qu’il a tuer ? Aoibheann peut affirmer que c’est pas le cas. Ou que si c’est le cas, c’était juste un accident. Parce qu’encore une fois, il a pas le regard du tueur. En tout cas, il semble pas bien prendre ses conseils. Ou le simple fait qu’elle essaye de lui en donner, d’ailleurs. Il lui dit qu’il essaye. Probablement de se calmer, de calmer sa respiration. Et manifestement, il n’y arrive pas. Mais c’est pas grave. C’est pas grave, parce que Aoibheann comprend. Et elle réfléchit, vite. A d’autres solutions.
Puis il jure. Et alors qu’il recule, Aoibheann reste plus ou moins au même moment. Oh elle a vécu bien pire que de se retrouver face à des flammes, lors des tests physiques de la CPIM. D’ailleurs, l’épreuve des flammes, elle en garde encore quelques séquelles, à pas avoir réussi à courir assez vite. Alors une brûlure de plus ou de moins. Il finit par se cogner contre le mur, face aux flammes, et face à elle. Et Aoibheann a toujours pas de solution en tête. Jusqu’au moment, où elle en a une. Elle se met devant lui, entre lui et ses flammes. A une distance raisonnable pour pas entrer dans son périmètre personnel, mais pas trop loin. Pas qu’elle puisse se mettre trop loin, de toute façon, les flammes sont derrières, proches, elle les sent, crépiter. Et elle se concentre, et son châtain, sa couleur habituelle, devient un noir. Cendre. Puis un blond blé. Puis un rouge feu, comme les flammes, derrière elle. Puis un violet pastel, et un rose bonbon. Et ses yeux, ses yeux deviennent bleus, comme elle les porte habituellement sur Altéa, puis verts, puis marrons, clairs. Elle lui lui sourit. “Moi aussi, j’sais faire des trucs que les gens comprennent pas.” Son fil de pensée est pas très très clair, mais elle s’est imaginée à sa place, y’a plusieurs années. Quand ses cheveux ont pour la première fois fait des trucs qu’elle comprenait pas. Elle se souvient de sa peur. Elle se souvient s’être coupée les cheveux, de crainte que les autres la considèrent comme folle. Elle se souvient d’avoir été battu, pour ça. Enfin, battu. Qu’on l’a puni, en tout cas. Puis on lui a apprit à être fière de son don Altéen. Mais elle se souvient de cette peur, folle, qu’elle a ressenti la première fois. Se demande ce qu’elle serait devenue si la CPIM ne lui avait pas appris à contrôler, accepter, et même apprécier, son don. Et finalement,
elle serait probablement devenue comme lui.
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Il ne comprend pas. Il ne comprend pas ce qu'elle fait là et surtout, pourquoi elle ne s'éloigne pas. Pourquoi elle reste alors qu'il est destructeur. Même Jad est partie. Même Jad, après des années, a enfin compris. Elle est partie. Et pourtant, cette fille, même si elle ressemble à Lila - ses souvenirs sont surement floues - elle lui fait penser à Jad, aussi. Parce qu'elle reste, alors qu'il pourrait la blesser. Et Cliff, il la déteste, pour ça. Il a envie de lui hurler de foutre le camp et c'est pas forcément une bonne chose, parce que la colère engendre les flammes et derrière elle, elles grandissent. Elles sont énormes, si bien que bientôt, elles vont dépasser les immeubles. Le poète ne sait pas pourquoi les flammes sont si grandes. Il ne sait pas d'où lui vient cette puissance, et pourquoi il en possède autant. Mais le feu est gigantesque, ou alors peut-être est-ce son imagination. Peut-être est-ce la même chose que, lorsqu'on est enfant, on imagine les choses être encore plus grande qu'elles ne le sont, en vérité. Cliff ne voit pas les choses clairement. Il veut uniquement que le feu cesse, et la chose n'arrive pas. Il veut que cette fille fiche le camp, qu'elle le laisse tranquille, mais elle ne part pas. Les gens ne l'écoutent jamais. Cliff déteste ça. Il a envie d'hurler. Il les trouve tous stupides, de ne pas comprendre. Jad a compris, et maintenant, elle lui manque. Mais il ne le dira pas. Il ne lui dira pas. Il a écrit les mots, plusieurs fois, sur son téléphone, sans les envoyer. Il a fermé les yeux et s'est fait des scénarios dans sa tête, où il osait s'excuser ou alors, elle le faisait, mais rien ne s'est passé, car Cliff est tétu et qu'il reste dans son coin, dans son lit à regarder ses animes ou encore, à s'entrainer. Il essaie de ne pas y penser. Il fait mine que la chose ne le dérange pas, et si Grim lui demande parfois quand sa pote va les rejoindre, dans l'équipe, Cliff gronde quelque chose et change de sujet.
Cette fois, il ne peut pas changer de sujet.
Le feu est là. Quelqu'un l'a vu. Cliff tremble, un peu, et la chose le surprend. Il ne tremble pas, normalement. Ou alors, si. Mais il n'apprécie pas la chose. Il déteste cette forme de faiblesse. Il déteste l'idée même d'être faible. D'avoir cette envie de pleurer comme un enfant, dans une pareille situation alors que même gamin, il ne pleurait pas. Les larmes, elles n'apportent rien de bon. Les larmes, elles mettaient Marcus en colère. Et Curtis, lui, il se contentait de les essuyer avant de continuer ce qu'il lui faisait. Les larmes, elles n'apportent rien de bon.
Alors, dans ses yeux, il les contrôle. Il se garde de les faire couler et s'appuyer encore plus contre le mur, quand l'asiatique s'approche. mais dégage qu'il hurle encore, à en faire danser les flammes, avant qu'elle ne change. Qu'elle ne change ses cheveux, plusieurs fois, et ses yeux, ensuite. Avant qu'elle ne lui glace le sang. Les flammes, elles, ne se glacent pas. Elles prennent de l'ampleur, brusquement à l'effleurer presque. bon sang d'merde qu'il marmonne, à se décaler d'un côté, allant vers l'une des sorties menant à la rue, de reculons. Ses pieds rencontrent malheureusement des débris, et il tombe sur les fesses, dans une flaque d'eau. you're a freak Il est paniqué. t'approche pas. me touche pas. La voix est basse tellement que la panique est présente. Le coeur bat fort. Les flammes, eux, sous le choc, ont légèrement diminués. Le feu est plus ou moins contenu. Mais rien ne laisse croire qu'il est calme. Il suffit d'une peur supplémentaire pour qu'il explose. Les flammes effleurent le bleu, tant elles sont chaudes. t'es quoi ? un monstre ? un démon ? t'es pas normale, meuf. t'es - Les paroles se perdent tandis que, toujours au sol, le souffle court, Cliff recule dans la crasse, et tâche ses vêtements et ses mains. t'es une merde comme celle qui a tué antoni ? c'est ça ? tu vas m'buter aussi ?
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Elle pense sincèrement que c’est une bonne idée, vraiment, de lui montrer qu’elle peut faire des trucs aussi. Qu’elle aussi, elle a un don. Qu’il est pas tout seul. La solitude et les dons altéans inconnus, font rarement bons ménages. Aoibheann a assez souvent croisé des gens paumés pour le savoir. Alors elle se dit que si elle lui enlève cette solitude, si elle lui fait comprendre qu’il est pas seul, alors peut-être, juste peut-être, elle pourra le calmer assez pour que le feu s’éteigne complètement. Ou au moins diminue. Elle commence un peu à avoir chaud. Vraiment. Mais c’est pas grave, c’est encore soutenable. Elle a vécu bien pire lors de ses entraînement avec la CPIM. Vraiment. Il lui a dit de dégager, elle a entendu. Mais elle le fait pas, Aoibheann. Parce qu’elle peut pas le laisser là, en sachant bien que si elle part, il va calciner, non seulement lui, mais aussi la moitié de la ville, possiblement. Il a l’air d’un une bonne dose de pouvoir, juste, vraiment mal contrôlée. Et c’est son devoir de rester à ses côtés pour le calmer, et éviter que ça parte en couilles. Bon ça, et, quelque part, ça lui fait plaisir de voir que quelqu’un est encore plus paumé qu’elle, encore. Ils sont rares, les gens qui sont plus paumés qu’elle. Alors quand elle en croise un, elle essaye de rester le plus de temps possible avec eux. Essaye de les comprendre, et de les calmer. Être celle que ses mentors à la CPIM ont toujours été pour elle. Être le calmant. Être même, avec beaucoup de chance, le professeur.
Sauf que lorsqu’elle lui montre son don, ce qu’elle déclenche était pas vraiment ce qu’elle espérait. Cliff, elle se souvient de son prénom dans le dossier de la CPIM, semble prend peur, plus qu’autre chose. Et les flammes derrière elle prennent une taille improbable. Elle le voit pas, mais elle observe les ombres sur le sol devant elle. Et elle sent le feu, lui chatouiller le dos. Vraiment, ça fait presque du bien, ça fait remonter des souvenirs. Elle le voit reculer, vers l’entrée de la ruelle, et trébucher, et tomber par terre, dans une flaque d’eau. Et ça doit pas faire du bien. Aoibheann se tourne vers lui, et s’avance, un peu. Elle voudrait surtout pas lui faire peur de nouveau, et que les flammes augmentent. Donc elle se ravise et s’arrête rapidement, à une distance vraiment raisonnable de lui. Beaucoup moins raisonnable du feu derrière elle, par contre. Il l’appelle “freak” mais ça la dérange pas. Elle se souvient de la première fois où elle se souvient avoir vu ses cheveux changer, encore, et toujours. Et elle se souvient avoir pensé qu’elle était un monstre. Donc. Elle accepte la pseudo insulte, et a le plaisir de remarquer que, même si maintenant il a peur d’elle, au moins, les flammes se sont un peu apaisées, derrière. Il lui demande de pas s’approcher, elle s’approche pas. De pas le toucher, et c’est pas vraiment dans ses plans non plus. Donc elle reste là où elle est, l’observe, et laisse ses cheveux et ses yeux reprendre une teinte normale.
Et elle écoute ce qu’il dit. Il pense qu’elle est un monstre, un démon. Qu’elle est pas normale. Et elle est pas normale, Aoibheann. Si seulement il savait que son don était probablement ce qu’il y a de plus normal, dans sa vie. De plus stable. Et il continue, parle d’une merde qu’a tué Antoni. C’est le garçon qu’est mort, qu’il a tué avec son don. Il a pas l’air de penser que c’est de sa faute, lui.
Aoibheann s’approche pas, mais se décide à faire un truc. Juste parce que les flammes, derrière elle, ont diminués, mais leur température a augmenté. Et que si elle s’approche de lui, comme ça, ou si elle le laisse seul, elle a cette mauvaise impression qu’il va juste exploser, et faire exploser tout le quartier avec lui. Alors Aoibheann s’assoit. Face à lui, en tailleur, et le regarde. “I’m not a freak. Nor am I a monster. I’m just like you.” Elle pose sa main par terre, et elle sent, que le sol est chaud. Elle a l’impression qu’il pourrait se transformer en lave en quelques secondes. “I call you and beg for five more minutes we won’t talk we won’t touch just sit across from each other and let our eyes drink each others skin for five minutes.” Elle sait pas trop pourquoi, elle lui a récité ce poème. Elle sait juste que lorsqu’elle avait du mal, elle, avec son pouvoir, ou même maintenant, lorsqu’elle a du mal avec sa vie, et ça arrive souvent, un poème de Clint Wood lui fait toujours du bien. Et ça a un pouvoir apaisant sur elle extraordinaire. Au point qu’elle est persuadée, Aoibheann, que si elle venait à rencontrer cet écrivain, un jour, elle saurait faire preuve d’un calme légendaire qu’elle ne se pense pourtant pas capable d’avoir. Oui, ça, elle en est sûre.
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Cliff s'y connait, en cauchemar. Il n'a pas besoin d'avoir les yeux fermés pour en vivre. Et même s'ils sont fermés, il sait parfaitement que les ouvrir ne change rien à la situation. L'horreur ne disparaît pas selon la position d'une saleté de paupière. Il a ce rire amer dans la gorge continuellement, Cliff, à entendre les gens dire qu'ils ont passé une nuit blanche à cause d'un mauvais rêve. Cliff les aime, les rêves, qu'importe lesquels, qu'importe leur forme. Il connait ses cauchemars par coeur et sait comment les guider, autant ceux du jour que ceux de la nuit. Il a appris à manier les horreurs de sa vie au point où il ne les voit plus exactement comme des horreurs. Un psychologue parlerait de dissociation et peut-être qu'il aurait raison, mais le poète n'en a rien à faire. Il gère les choses à sa manière, sans l'aide de personne. Que ce soit ce qui lui arrive alors sa conscience est éveillée ou qu'elle est dans la brûme. Un monstre n'a pas besoin de visage. Un cauchemar peut être une personne. La noirceur la plus totale peut se retrouver dans un regard étrangement clair et bleu. Cliff a compris que les choses ne sont pas exactement ce qu'elles sont, et que les mots peuvent être usés pour être autre chose que ce qu'ils sont déjà. Et si ses démons restent les siens et que ses cauchemars ne sont que dans sa tête, il écrit sur des bouts de papier, à l'occasion, sans grand envie de partager. Il garde les horreurs pour lui et laisse les autres croire qu'ils en possèdent des échos ou encore, une compréhension certaine. Et ironiquement, il les déteste tous, trop souvent, pour croire comprendre ce qu'il peut bien ressentir, dans son coeur. Il ne le comprend pas lui-même ; qui sont-ils pour oser dire qu'ils savent, eux, ce qu'il ignore ?
Et elle est comme eux. Elle est comme le reste du monde et un monstre également. Le pire de chaque chose. Ou peu importe. Cliff ne saurait dire. Il aime prendre le temps, normalement, pour juger les gens et les mépriser sans aucune raison, mais il ne parvient pas à réfléchir, sur le coup. Son coeur est trop brillant. Ses mains trop usées et froides, contre le bitume. Il sent une douleur qui fait écho dans ses paumes, horriblement chaude, et qui n'a rien à voir avec les flammes d'un bleu trop familier.
Cliff déteste ce bleu.
Il lui rappelle les yeux de Curtis.
Et le coeur n'apprécie pas. Il bat encore plus fort, il se perd dans son rythme fou.
Mais elle parvient à garder son attention, malgré les mauvais souvenirs et les flammes. Elle s'assoit, tout simplement. Et Cliff reste là, encore sur les fesses, sur le sol. Il possède la force pour se relever et la puissance dans ses jambes pour courir, mais le corps ne lui obéit pas. Le corps est lourd, beaucoup trop, pour la fragilité de son esprit. Le joueur d'exy peut sentir à quel point la crise de panique est proche. Il la sent, encore dans ses veines. Elle plane. Il y en a déjà quelques miettes dans sa gorge et ses poumons lui brûlent. Mais peut-être est-ce uniquement le feu qui le consume de l'intérieur.
il fronce des sourcils, Cliff, quand elle lui dit qu'ils sont identiques. Il déteste cela. Il déteste que les gens osent dire des choses du genre. Il déteste cette manière qu'ont les gens de vouloir s'identifier aux autres et faire parti d'un tout ou d'une connerie du genre. Cliff est bien, seul. Cliff n'a pas besoin de ressembler à qui que ce soit, tant qu'il est lui-même. Il n'a pas besoin de pleurer une peine commune à deux ou encore, de vivre une peur avec quelqu'un d'autre. C'est une chose que Jad n'a jamais compris. Peut-être car elle sait que, même seul, il ne vit pas totalement ses émotions. Cliff se contente d'étouffer ou d'ignorer ceux qu'il ne désire pas. i'm nothing lik - Mais le mot étouffe. Le mot meurt avant sa fin. Elle parle. Elle parle et Cliff se tend, les muscles douloureux. Encore plus douloureux. Le souffle se coupe et il écoute, attentif, des mots qu'il a tourné en boucle dans sa tête pendant des jours. Des mots qu'il a écrit pour Jad. Jad qui cherche toujours des mots. Jad qui lui manque. Jad qui a laissé un trou immense dans ses tripes et qui le dévore de l'intérieur et le laisse vide
vide
vide
VIDE.
Il pleut.
Les flammes se taisent. Il pleut des larmes silencieuses contre les joues sombres de Cliff, et les flammes se taisent doucement. De la ruelle lourdement éclairée, ils passent lentement à l'obscurité. Et Cliff en est soulagé car les larmes sont ainsi cachés. Il penche son visage vers l'avant, sans bouger, et au bout de quelques secondes, tandis que le noir les accueille totalement, il renifle et essuie son visage, rapidement. c'est un poème de merde Il gronde de la manière qu'il l'a fait en compagnie d'Ajay, quand l'homme ne cessait de lui les poèmes sans savoir qu'ils étaient de lui. Chacun représente des bouts de son coeur, et même si le poète n'a pas envie de ressentir ce qui se trouve à l'intérieur, les poèmes le forcent à les vivre, ses émotions. Il a envie de voir Jad. Terriblement. Il a besoin qu'elle le prenne dans ses bras, fort. Qu'elle le serre de ses bras minuscule et qu'elle lui dise des conneries qu'il a besoin d'entendre, sans le savoir, sans se l'avouer. Elle le force à sortir du lit et qu'elle lui parle de n'importe quoi, même si le sujet lui importe peu, uniquement pour le sortir de sa tête. Cliff en a marre d'y être, dans sa tête.
Il renifle, encore. Il avait besoin d'elle quand il l'a écrit, et il a besoin d'elle quand il l'entend. Peut-être a-t-il besoin d'elle continuellement. Il finit par relever son visage vers l'asiatique, sans la voir réellement. Dans la ruelle vient l'écho des voix des alcooliques. so you're a fan, hm ? Sa respiration est hasardeuse, mais plus contrôlée. Un frisson le traverse tandis que la sueur, due au feu, perle encore. t'en veux un nouveau ? écris pour la même personne. pour le prochain recueil. c'est cadeau, Il y a quelques jours. Pour Jad. À force d'écrire des messages sans lui envoyer, Cliff a écrit un poème. Ou dix. stay Il souffle le mot. Cliff appuie sur ses mains. Les bras tremblent un peu. Et il force, pour se redresser, tout en continuant. i whispered as you shut the door behind you. Avec le dernier mot, il force d'un coup et se lève. Tangue un peu. and what we are, hm ? si c'est pas monstre ou freak.
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Les poèmes de Clint ont toujours pu lui apporter la sérénité, le calme, qu’elle parvenait pas à trouver par elle-même. Lire les recueils l’ont toujours apaisé. Les mots, bien sûr, mais aussi les reliures, la façon dont les poèmes étaient dispersés sur les pages. Le fait juste d’avoir le livre dans les mains est devenu une source d’apaisement en soi. Et Aoibheann a l’impression d’être aussi calme que lorsqu’elle lit le livre. Peut-être que de rencontrer quelqu’un de plus paumé qu’elle est quelque chose qui la rend calme, finalement. Elle en sait rien. Elle avait jamais rencontré quelqu’un de plus paumé qu’elle, avant lui. Y’a bien eu son nouveau binôme, mais c’est pas pareil. C’est pas quelqu’un à qui elle a pu s’identifier. Et alors que, évidemment, la vie de Cliff a été bien différente de la sienne, elle arrive quand même à comprendre ce qu’il ressent. Ou en tout cas, elle peut tout à fait l’imaginer. C’est peut-être pour ça, qu’elle a finit par lui citer le poème. Parce qu’après tout, si elle, ça l’a aidé. Et qu’il vit la même chose qu’elle, alors ça l’aidera aussi, lui ? Puis elle réfléchit, Aoibheann. Elle a l’impression que ces poèmes sont avec elle depuis son enfance. Alors que c’est pas le cas, elle le sait bien. Mais ils l’ont tellement accompagné ces dernières années qu’elle a l’impression qu’ils l’accompagnent depuis bien plus longtemps. Peut-être que désormais, ils pourront aussi accompagner Cliff ?
Une pensée furtive, dans son esprit, lui rappelle qu’elle devrait peut-être pas être en train de tchatcher avec lui, et de lui conseiller des lectures. Qu’elle devrait déjà être en train de faire un rapport, et de le ramener sur la base de Néphède, pour qu’il soit… Qu’il soit quoi, d’ailleurs ? Aoibheann sait pas vraiment ce qu’il se passe, pour les gens qu’elle ramène sur la base. Ils sont pas abattus, ou, probablement pas. Sinon, ils prendraient pas la peine de les ramener, et les feraient abattre dehors. Puis, le but de la CPIM en la faisant espionner Cliff n’était pas de le tuer. Juste de l’observer, de le surveiller. Elle sait pas exactement ce qu’ils veulent de lui. Peut-être juste surveiller qu’il révèle pas l’existence des dons à d’autres, pour pas révéler l’existence d’Altéa. Aoibheann sait pas. Mais Aoibheann a apprit à plus questionner les directives de ses supérieurs. Et maintenant qu’elle y pense, peut-être qu’elle devrait commencer. Elle considère être assez âgées pour pouvoir commencer à comprendre ce qu’ils veulent faire, réellement. A part chasser les corbeaux. Un jour, elle leur demandera.
Même si, au fond, elle a peur de la réponse qu’on pourrait lui donner.
Liebe lui manque. Et si c’est une pensée étrange, alors qu’elle est sur le point de se faire carboniser, c’est peut-être une preuve d’à quel point elle l’aime. Elle refuse encore de lui dire, refuse encore de lui avouer. Se dit que c’est juste un sentiment qu’elle aime pas, qu’elle ressent sans le comprendre. Un désir très profond, et c’est tout. Mais la jalousie est présente aussi, dans ses veines, quand cette connasse d’hôte radio passe ses nuits avec elles. Aoibheann sait pas ce qu’elle ressent. Aoibheann est pas sûre d’avoir déjà sû ce qu’elle ressentait. Ni avec Liebe, ni avec quiconque.

Elle sent les gouttes, puis se rend compte que la chaleur a disparu. Qu’elle sent plus la présence des flammes sur son dos. A quelques millimètres de la brûler vivante. Et c’est une bonne chose. Mais quelque part, ça lui manque, cette proximité avec le danger. Et puis, maintenant que le jeune homme s’est calmé, elle a plus aucune raison de rester ici. Elle peut se lever, et partir. Elle se demande quelques secondes si c’est grâce au poème, qu’il s’est calmé. Et elle a presque envie de sourire. Clint Wood lui aura sauvé la vie, encore aujourd’hui. Un frisson la parcourt, doux. Elle sait pas si c’est le froid, la pluie, ou la réalisation qu’une personne quelque part, écrit des mots grâce auxquels elle est toujours vivante. Comme un fil qui la retient loin de la mort. Elle s’apprête à se lever, pour partir, juste. Mais Cliff parle. Et les mots qu’il prononce sont comme une douche froide pour Aoibheann. Bien plus glacés que la pluie. Et c’est pas juste parce qu’elle pensait qu’il s’était calmé grâce aux mots, non. Elle peut pas vraiment supporter l’idée que quelqu’un pense que les poèmes, ces poèmes auxquels elle tient tant, sont des “poèmes de merde”.
Alors elle abandonne l’idée de se lever, et reste juste posée là, à regarder vers le jeune homme, laissant échapper un petit souffle choqué de ses lèvres. Elle l’entend renifler. Elle se demande s’il pleure, ou s’il a juste froid. Se dit que c’est probablement la première, comprendrait pas pourquoi il serait en train de pleurer. Y’a aucune raison, réelle, pour laquelle il devrait pleurer. Ou peut-être qu’il y en a plein. Après tout, Aoibheann le connaît pas. Ce qu’elle sait de Cliff, c’est juste ce qu’elle a lu sur le dossier de la CPIM. Et il était restreint, le dossier. Si peu de choses sur le jeune homme. Son âge, son prénom, son crime. Son don. Aoibheann sait pas s’il a des raisons pour pleurer.
Mais tout le monde en a, non ? Des raisons pour pleurer. Aoibheann pense que pleurer ne sert pas à grand chose. Mais elle est la première à pleurer, souvent. Parce que crier la fatigue, parce que ça la laisse dans un état physique pire que tout, et qu’elle pleure, de douleur. De fatigue. Parce que Aoibheann considère qu’elle a des raisons pour pleurer. Même si elle aime pas ça.
La voix de Cliff résonne de nouveau, et Aoibheann hoche la tête à sa question, même si elle doute qu’il puisse la voir dans les ténèbres qui se sont abattues rapidement sur eux. Et lorsqu’il se remet à parler, elle est pas vraiment sûre de comprendre ce qu’il lui dit. Alors elle l’écoute, avec l’attention avec laquelle elle écoutait ses professeurs et ses supérieurs à la CPIM, quand elle était encore qu’enfant. Avec l’attention avec laquelle elle a lu les premiers recueils de Clint quand elle a trouvé une copie dans une poubelle un jour, lors d’une mission.

Et au fil des mots, les yeux d’Aoibheann s’écarquillent. Parce qu’elle ne comprend pas. Qui il est. Ce qu’il fait. Est-ce qu’il connaît Clint Wood ? Est-ce qu’il. Après tout, ils ont le même nom de famille. Ils sont peut-être frères. Sauf que ça aurait été écrit, dans son dossier. Forcément. Et alors Aoibheann pense que, peut-être, Cliff Wood et Clint Wood sont une seule et même personne. Mais elle refuse d’y croire. Parce que celui qui la maintenait si calme, à chaque fois qu’elle sentait la panique la prendre, pouvait pas être celui qui venait de paniquer à faire brûler une ruelle entière. C’est pas logique. Et pourtant, dans ces mots, Aoibheann sent une certaine vérité, une certaine sincérité. Et elle se rend compte qu’elle est calme. Très calme. Comme un bébé qu’on vient de bercer.
Elle l’entend se lever, se mettre sur ses jambes, alors elle se dépêche de faire pareil. Remet une mèche de cheveux derrière son oreille, pour se faire belle, ou présentable, ou. Si cet homme est Clint Wood, elle vient de rencontrer celui qui lui a sauvé la vie. Plusieurs fois.
Ses mots suivants la ramènent à la réalité, loin de Clint Wood et de sa position de lectrice, face à son écrivain préféré. Elle fronce les sourcils, un peu. “Altéens. Mais humains, avant tout.” Elle sourit, en coin. Un peu gênée. Un peu heureuse. Un peu surprise, toujours. Il l’a aidé pendant si longtemps.
Elle peut enfin essayer de lui rendre la pareil.
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La colère n'est pas disparue, ni la détresse. Les sentiments restent présents dans ses veines, certes plus calmes qu'il y a quelques minutes, mais encore vivants. Cliff sait qu'il ne peut s'en défaire. Ils définissent la personne qu'il est en compagnie d'autres beaucoup moins flatteurs. Il est un désastre. Un mélange étrange et incomplet de sentiments qu'il n'a pu vivre ou qu'il a vécu trop fort, qui restent enfouis en lui et qui, depuis toujours, le dévorent et l'animent à la fois. Il est tout et rien. Il est un enfant en colère, comme il en existe des milliers sur Néphède, et il est devenu au fil des années un adulte en colère. Bien qu'il doute, certains jours, être un adulte. Ou vouloir en être un. Il ne fait pas confiance aux adultes. Il n'a jamais eu envie de leur faire confiance, qu'importe les sourires sincères qu'il a pu obtenir ou encore, les actes doux qu'ils font preuve parfois. Les mauvaises personnes ont gâchés beaucoup de choses, pour lui, et les bonnes en paient le prix. Il en paie le prix. Le poète ne pourrait dire jusqu'à quel point mais il sait, sent ; la tension constante dans son corps, présente en compagnie des hommes et des femmes, aussi. Il n'aime pas les gens. Il n'aime pas les foules. Son corps reste éternellement tendu, en attente d'un geste d'un acte d'un regard n'importe quoi pour lui prouver qu'il a raison de les détester et qu'il ne peut pas, tout simplement pas, leur faire conscience. La chose l'épuise. La chose l'épuise terriblement. Cliff est incapable de faire autrement, pourtant. Il aimerait, vraiment. Il aimerait être capable de parler à Jad plutôt que de lui hurler les choses de manière décousue. Il aimerait être capable de toucher Scar et de ne pas trembler, de ne pas détester la chose entièrement, en silence. Il aimerait être capable d'ouvrir son coeur comme il en rêve, la nuit, mais le jour est différent et il n'est pas un être de rêvess, il est un être de cauchemars et son corps comme son âme en garde de lourds souvenirs.
Sa gorge lui brule. Sa tête lui fait terriblement mal ; les échos de la crise de panique sont présents sur sa chair et il peut sentir, sans le moindre doute, que son corps tremble encore. Mais il n'est pas en colère. Il n'est pas en détresse. Pas totalement. Pas suffisament pour se laisser envahir par eux, dans tous les cas. Et il s'appuie contre un mur, alors, avec la paume de sa main, tandis que l'asiatique se redresse également. Cliff la dévisage. Il dévisage souvent les gens. Il les observe trop, à demi d'un oeil, à fuir le regard et à essayer de le faire subtilement, à la fois. Mais ses yeux s'accrochent à son visage et il l'observe plus qu'il ne devrait, sans savoir. Son regard s'éloigne quand elle parle, enfin. Altéens. Mais humains, avant tout. Les sourcils se froncent et Cliff sent la colère, en lui. De ne pas comprendre, de ne pas avoir toutes les réponses immédiates. La chose est puérile, il le sait, mais Cliff n'est pas doué pour être quelqu'un de juste. altéans ? c'est quoi ? une connerie comme asgardien ou kryptonien ? La voix est brisée par un rire et Cliff lève les yeux au ciel, exaspéré. n'importe quoi. c'est vraiment n'importe quoi. tu sais quoi ? j'en ai rien à faire. voilà. altéan ou martiens j'm'en fous. j'm'en fous. Il rit encore une dernière fois et quitte son appui sur le mur. Le poète le regarde, une dernière fois. Cette étrange asiatique. Cette fille étrange apparue de nulle part, dans une ruelle sombre, pour lui sauver la mise. Le genre de connerie qu'il voit dans ses animes préférés - ou ceux trop niais - et dans les comics, également. Elle a certainement la gueule des filles qu'on peut voir dans les rôles principaux, il suppose. Elle est belle. Les lèvres se pincent et il finit par secouer la tête, encore, avant de se retourner. Il n'a vraiment pas envie de se prendre la tête avec tout ça. Il a trop de conneries dans sa vie, déjà.
Il n'a pas le temps pour ça. Il n'a pas envie de savoir ce que sont les altéans, ou encore pourquoi elle le suivait. Car elle le suivait, non ? On dirait le synopsis d'un anime qu'il regarderait toute la nuit.
Il est presque à l'extrémité de la ruelle quand il s'arrête. Un grognement quitte sa tête et il secoue la tête, encore, avant de se tourner vers elle. va pas croire que j'te crois. parce que j'te crois pas. qu'il dit, brusque, surtout honnête. Son regard est noir, le visage vulnérable, à peine. mais si tu veux m'en dire plus... Il passe sa langue contre ses lèvres, avant d'enfouir ses mains dans les poches de son hoodie. Cliff lance un regard derrière lui, dans la rue, à la recherche de quelque chose. Puis, tourne ses iris vers elle, de nouveau, pointant d'un doigt un commerce. j'peux payer le café ?
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Peut-être qu’elle aurait pas du juste des mots, qui sont, évidemment, évidents pour elle. Mais qui doivent paraître inconnus pour lui. Elle aurait dû prendre le temps, d’expliquer. Au lieu d’essayer de faire des phrases choc. C’est son domaine à lui, ça. Plutôt que de faire de belles émotions et des phrases courtes, elle aurait peut-être dû lui expliquer ce que c’est, Altéens. Que c’est pas comme martiens. Ou, peut-être un peu, finalement. Mais que l’important, c’est que malgré ces dons, qu’ils ont, en plus, ils ont aussi deux jambes, deux bras, un coeur, et une manière de penser et de réagir qui les relie aux humains de Néphède. Les Altéens sont aussi humains qu’eux. Ils ont juste ce truc en plus. Comme à Sigan, ils ont cette horloge, sur le poignet. Même si parfois, Aoibheann a des doutes, sur la nature des habitants de Sigan. Est-ce que l’humanité est si terrible qu’elle pourrait en arriver à prendre le temps pour de l’argent ? Aoibheann, en tout cas, aurait dû prendre le temps de dérouler sa pensée. Pour lui expliquer qu’il est pas un monstre. Et pour essayer, par la même occasion, de comprendre. Est-ce qu’il est né à Altéa ? Ou est-ce que, comme elle, elle est née sur Néphède, mais de parents Altéens ? Et les références de pop culture de l’ancien monde, qu’il lui donne, elle est pas certaine de les connaître. Après tout, les seuls livres qu’elle a lu sont les siens, à lui. Et elle n’a jamais vu de films d’avant. Alors Aoibheann fronce légèrement les sourcils, répond pas, réagit pas. Elle aimerait pouvoir comprendre de quoi il parle. Elle en a vaguement entendu parler. Son instructeur, quand elle était plus jeune, était fan de tout ça. Mais il lui a jamais vraiment expliqué. Il avait pas le droit. Il rit, ensuite, et Aoibheann essaye de se raccrocher à ce qu’il va dire ensuite. Espérant mieux comprendre, pour essayer de lui expliquer. Mais il s’énerve, de nouveau. Et Aoibheann a presque envie de vérifier derrière elle, que le feu a pas redémarré. Faut pas qu’il s’énerve, ça sert à rien. Elle aurait dû lui expliquer mieux la chose.
Surtout qu’il lui parle, de martien, et c’est entre autre ce qu’elle voulait éviter.
Et elle le voit vaguement, partir vers l’entrée de la ruelle, pour repartir. Elle a senti, plus que n’a vu, ses yeux sur elle. Et elle l’a laissé faire. Elle aime pas, en général, que les gens la détaillent de trop près. Elle supporte pas ça. Liebe, c’est différent. Et lui, aussi. Même si, quelque part, Aoibheann le sait. C’est pas Cliff Wood le meurtrier, qu’elle a laissé faire. Mais Clint Wood le poète.

Elle le suit du regard, l’arrête pas. Après tout, dès qu’il sera reparti, elle recommencera à le suivre, comme avant qu’il ne déclenche le feu. Parce que c’est ce que la CPIM lui a demandé de faire, aujourd’hui. Aoibheann réfléchit rapidement à son dossier. Elle y croit pas. Le garçon qu’elle a eu devant elle - et pas juste parce que c’est aussi Clint Wood - a pas l’air d’un meurtrier. Et si, vraiment, il a enlevé la vie à quelqu’un, parce que, quelque part, qui sait si c’était pas quelque chose de monter contre lui. Ca arrive. Si vraiment il a tué quelqu’un, Aoibheann est presque sûre que c’était pas intentionnel. Il a l’air plus paumé qu’elle, encore. Et quelque part, même si ça devrait pas être le cas, ça la rassure, Aoibheann. De savoir qu’être perdue, c’est pas quelque chose qui la caractérise elle, particulièrement. Que c’est un trait qu’elle partage avec d’autres personnes. Qu’elle est pas la seule personne étrange.
Quand il s’arrête, elle hausse très légèrement les sourcils. Et il se retourne vers elle, et elle sourit, très vaguement, à ce qu’il dit. Si elle veut lui en dire plus, oui. Oui, elle attend que ça. De pouvoir lui en dire plus. Elle devrait probablement pas. Son rôle est de traquer les corbeaux, qui veulent révéler l’existence des autres mondes au mondes entiers. Elle devrait probablement pas parler des autres mondes à quelqu’un. Mais elle le fera. Si c’est ce qu’il faut pour qu’il comprenne son don, qu’il l’accepte, et qu’il puisse, finalement, le maîtriser, alors elle le fera. Elle regarde ce qu’il pointe du doigt en se penchant légèrement sur le côté, pour que ses yeux puisse atteindre quoique ce soit qui est derrière lui. C’est un café. Et Aoibheann comprend pas vraiment trop pourquoi il veut lui offrir un café. Il a soif ? Elle penche légèrement la tête sur le côté, comme pour montrer que sa proposition l’étonne, mais se reprend rapidement et s’approche de lui à grands pas. Avant de s’arrêter, à un mètre, environ. “Un café ?” Elle fronce les sourcils, légèrement, avant de le regarder de nouveau. “T’as soif ?” Elle comprendrait, que ce soit le cas. Après tout, le feu qu’il a produit l’a peut-être desséché. Elle hausse les épaules avant de reprendre, rapidement. “Mais oui. Je veux t’en dire plus.” Elle hoche la tête, le visage toujours identique, sans sourire, sans expression particulière. “On est pas des martiens.” Qu’elle finit. Parce qu’il fallait commencer par là. Et elle veut vraiment qu’il comprenne ça. Qu’ils sont humains. C’est importants.
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