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 [S]he's going to smile to make you frown (PIRI PIRI)

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Il a les jambes qui balancent dans le vide, le cul sur la table sur laquelle il tire les cartes, entre ses doigts son téléphone sur lequel il arrête pas de pianoter. Rendez-vous pris par message qu’il encode soigneusement dans son agenda, un jeu débile qui lui sert surtout à passer le temps avec les clients qui causent trop, et deux ou trois sextos, par-ci, par-là, pour entretenir la flamme avec d’autres. Il préfère être prévoyant, si jamais il a besoin d’argent facile dans les jours à venir, faut pas qu’il se fasse oublier. Même s’il a pas envie d’se prostituer. Pas aujourd’hui, en tout cas. Ça sonne à la porte et il saute de sa table, ne se précipite pas pour ouvrir. Poor Baby semble déçu en le voyant. Sûrement parce qu’il est habillé de la tête aux pieds. Il entrouvre la bouche, mais Pip l’interrompt d’un doigt sur les lèvres, les caresse au passage, croissant de lune sur les lippes, ses yeux trop noirs plongés dans les opales sans intérêt de son invité. « Tu m’emmènes dîner, d’abord ? », qu’il demande innocemment, les mots qui ressemblent plus à un ordre qu’à une question. Il sait qu’on ne lui refuse rien, quand il se comporte comme ça. Et si Poor Baby essaye de bafouiller quelque chose, Pip ne prend pas la peine de l’écouter, déjà dehors. Ceux qui viennent chez lui, sans réserver une chambre d’hôtel, sont ceux qui le répugnent le plus. Il a du mal à les laisser rentrer, pour troubler la quiétude de son sanctuaire. Souiller son corps passe encore, ses propres draps, ça ne passe pas. Poor Baby le dégoûte, mais il ne le montre pas, pendu à son bras.

C’est naturellement que ses pas les mènent vers le diner, pas très loin de son modeste salon de voyance. Il y va rarement avec un client. Jamais, en fait, il préfère qu’on lui paye un repas hors de prix dans un grand restaurant, faisant à merveille semblant d’avoir un palais délicat. Mais Poor Baby serait suspicieux, s’il faisait ça. Le diner est abordable, même pour lui, et puis il y a Ari. Et peut-être que Pip a envie de voir Ari. Même s’il se dit qu’il veut juste jouer avec lui, serrer son cœur entre ses doigts encore une fois. Ils s’installent à sa place habituelle, proche de la sortie. Il jette à peine un coup d’œil à Ari, qu’il voit s’affairer à l’autre bout du restaurant, commence à faire du pied sous la table à sa pauvre victime, la main qui effleure distraitement son avant-bras. La serveuse vient prendre leur commande, et il ne résiste pas à l’envie sournoise de demander si le chef accepterait de leur faire des crêpes au citron. Lorsqu’elle va répéter la commande à Ari, Pip s’assure d’un regard qu’il l’a bien remarqué, avant de revenir à son petit manège.

La comédie dure bien une heure, peut-être plus, il mange lentement, prêt à faire languir Poor Baby pour l’éternité s’il le faut. Mais celui-ci presse les choses, hèle pour avoir l’addition et bientôt Pip doit se résoudre à quitter le diner en sa compagnie. Il fait la moue, traînant les pieds jusqu’à l’extérieur. A deux mètres du restaurant, même pas, il s’immobilise, lâche la main de l’homme comme un enfant qui refuserait de suivre son père. « J’ai augmenté les tarifs. » « Quoi ? » Pip répète la phrase à l’identique, haussant les épaules. « C’est combien ? » Il fait mine de réfléchir, le regard vers le haut, avant de lancer froidement : « Deux cent cinquante. » « Tu te fous de ma gueule ? J’avais deux cents comme t’as dit, et tu m’as fait t’payer à bouffer. » Pip répète le nombre d’une voix lasse, et il se dit qu’il n’a jamais vu Poor Baby aussi rouge, il a l’impression qu’il luit dans la semi-pénombre du crépuscule. Il ne peut empêcher un sourire en coin de se tracer sur sa bouche devant cet homme ridicule. C’est sans doute ce sourire qui amorce le premier coup de poing, trop vif pour qu’il l’esquive. La douleur irradie dans sa joue et il n’a pas le temps de penser que c’est drôle qu’il ne l’en ait pas cru capable jusque-là que le deuxième coup arrive déjà. Comme quoi, même des types comme Poor Baby peuvent être pleins de surprises.
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your boy's here Les lèvres se pincent, la mâchoire se braque. L'expiration est lente et contrôlée, les yeux fermés un moment, avant qu'il ne sente, au minimum, la tension quitter ses épaules. Ari lève les yeux brièvement, ne cherche pas dans le diner. Il tourne son regard vers Ru, plutôt, pour le dévisager froidement. he's not mine Les mots sont marmonnés entre les lippes, l'oeil se posant de nouveau sur les tasses de café a remplir le long du comptoir. La chose le calme. Mael devrait le faire ; ie est occupé pourtant, et a pris l'habitude que le cuisinier quitte son refuge pour venir servir certaines personnes, à l'occasion. S'il a été tenté de faire la chose par elle-même - surtout que techniquement, son emploi l'exige - , la mauvaise humeur d'Ari dans les minutes qui suivent quand il se rendu compte que les tasses sont déjà remplies n'en vaut pas la peine. Il lui a fallu qu'un nombre minimum de jours pour réaliser que le cuisinier possède ses routines et que, sans elles, le caractère devient plus explosif. Maintenant, l'asiatique se contente de rester attentive, n'emparant de la carafe à café que lorsqu'il est trop occupé, de l'autre côté de la porte. Les choses sont calmes, aujourd'hui. L'heure n'est pas chargée, et sauf des habitués, peu de personnes sont présentes dans le restaurant. L'heure du repas est déjà passé pour la plupart. Pas pour Pip, par contre. Ari attend que son frère s'éloigne et retourne à ses merdes poiur lever les yeux, brièvement, et chercher la peste. Il lui faut quelques secondes pour le remarquer à sa table habituelle, et plusieurs autres pour effacer la tension présente dans sa mâchoire, à voir l'homme en sa compagnie. Ari n'est pas jaloux. Possessif, certes, mais pas jaloux. S'il a possédé des sentiments pour l'autre idiot à un moment quelconque, ce n'est plus le cas. Il aime Dan. Il aime sa femme. Et certes, Pip partage à l'occasion ses draps, mais la chose ne veut rien dire. Ari a envie de baiser, souvent. Et ils ont déjà coucher ensemble alors quitte à rendre Dan furieuse car il fréquente une autre personne, autant se contenter de celle qui a déjà chié leur mariage. Non pas que le mariage soit sans espoir, maintenant. Le cuisinier en garde, de l'espoir.
Il essaie, en tous cas. Tout autant qu'il essaie de garder son calme, car une part de lui, pour connaître Pip et avoir accès à sa cervelle de moineau, parfois, lui dit que cet idiot à quelque chose en tête.
Remplissant une dernière tasse de café, Ari laisse son regard plané vers lui, une dernière fois. Contre le long de sa machoire et ses doigts, un instant, puis se détourner.
Mael est devant lui. your boy want his usual thing Les dents se serrent, l'expiration est forte, entre les narines. not my boy. qu'il gronde en déposant la carafe à sa place sans délicatesse. Le regard, noir, voltige vers Pip une seconde, puis Ari s'efface dans la cuisine. Il ne la quitte pas dans l'heure qui suit. Mael s'occupe des cafés. Ru ose venir le voir, une fois, avant de sortir des cuisines avec une grimace sur les lèvres, et un rire aussi, plus amusé qu'autre chose, même si un peu coupable. Il prend la peine, plus espiègle que désolé, de traverser les portes plus tard, pour lui annoncer. tu peux sortir de ta cachette. ils sont partis. Le regard reste noir et Ari ne bouge pas, du moins quelques secondes. La fierté reste là mais l'envie de retourner à l'avant aussi, et au fond d'un instant, il finit par quitter les cuisines pour aller à l'avant. Sa main s'empare de la carafe à café, par réflexe. Peu de gens restent dans le restaurant. Il prend la peine de faire le tour, pourtant, lentement, pour remplir les cafés et échanger quelques mots. Quand il lève les yeux vers l'extérieur, la noirceur est présente. Les jours sont plus courts, depuis un moment. Le noir plus opaque, également. Les neons du diner l'empêchent de voir correctement à l'extérieur, l'aveuglent presque, mais certains échos de lumière venant des lampadaires lui permettent de voir, au travers de ce qui pourrait être la nuit, les silhouettes de sa misère et de l'un de ses parasites. Le menton s'hausse, doucement, comme si le geste lui permettait de voir mieux la scène, ailleurs. Le vieux Jules l'appelle une fois, deux fois, puis trois, mais Ari lui fait signe de la main, sourcils froncés, ne détournant pas le regard.
Jules gronde une autre fois. Ari soupire brusquement, serre les doigts contre la poignée de la carafe et se dirige vers lui, pour le servir. en espérant qu'il te donne la chiasse. Le vieux lui adresse un doigt d'honneur et Ari a le rire au bord des lippes, un peu. Ils échangent brièvement des insultes, un moment, et Ari pose ses coudes sur le comptoir, à commencer à lui parler de Marty. Jules se plaint de sa femme, de son côté. oh shit La voix de Ru l'arrache de la conversation. Celle de Mael suit, curieuse puis paniquée, et Ari les toise une seconde, curieux également, avant de traverser de l'autre côté du comptoir pour voir ce qu'ils voient.
Sa misère est au sol, le parasite a les poings serrés. oh no it's your boy ... no it's n - fuck. L'homme semble prendre un élan, avec le pied, pour donner un autre coup. Le poing s'empare de la porte et la pousse fort. Ari sort à l'extérieur, la voix forte, quand il dit. touch him again and you're dead Le pas ne s'arrête pas. Contre ses bras, un frisson léger du au froid sans l'astre solaire, dans le soleil. Ou alors, est-ce la colère. Le point se lève, ne frappe pas mais s'empare du collet de l'homme, pour le tenir en place. Ses doigts lui démangent. Il a envie de le frapper. Mais Ari ouvre et ferme la main, et se contente s'écraser le corps de l'homme, plutôt faible, contre le façade d'un immeuble presque aussi misérable que lui. ya heard me ? touche le encore une fois et j'te démolis. Au travers des lippes de l'homme, des tentatives de paroles. Des explications maladroites. Des accusations envers Pip.
L'homme envoie un regard haineux, à Pip. Ari exerce une pression nouvelle, contre son collet. Le poing contre sa gorge lui coupe le souffle, un moment.  don't look at him. Il serre les dents et expire lentement, par les narine. or i kill you. d'you understand ? maintenant fous l'camp Il le lâche d'un mouvement brusque, sec. La tête de l'homme cogne contre le mur, peut-être, mais il ne se plaint pas. Il se contente de partir, un peu trop vite certainement, vu la manière dont il s’emmêle dans ses pas et manque de tomber, deux fois. Ari le regarde partir et attend de ne plus le voir, avant d'expirer brusquement une nouvelle fois.
Puis, son regard va vers Pip. Y reste. Le silence plane quelques secondes. j'peux savoir c'quoi cette merde là ? Il désigne le vide d'un mouvement de main, les sourcils froncés, avant  que son regard ne se pose contre sa gueule d'ange. On ne voit rien, encore. Dans l'air, une odeur de mer. you're hurt ? Les dents s'enfoncent dans sa joue  manie depuis des années quand l'inquiétude plane.
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Il est à terre, à mordre la poussière avec l’air le plus hautain du monde, dans la saleté, dans la crasse, prêt à prendre un troisième coup dans son visage trop parfait, et il se dit seulement que ça va lui coûter un pont de faire nettoyer ses fringues hors de prix. Heureusement, les poings de Poor Baby ne sont pas parvenus à lui faire pisser le sang – pas encore. Une tache d’hémoglobine et il peut dire adieu à sa toute nouvelle chemise en soie. Pip ne riposte pas. Il ne prend même pas la peine de faire semblant d’esquiver, à vrai dire. Non pas qu’il soit incapable de se défendre seul, après tout, il lui suffirait de lever la main et Poor Baby tomberait raide, privé d’oxygène. Simplement, la vie au bordel lui a appris que résister rend les choses plus douloureuses et qu’on ne peut pas se permettre de violenter les clients sans leur consentement. Il suffit d’une mauvaise critique pour se retrouver à la rue et sans le sou, Pip ne le sait que trop bien pour l’avoir fait subir à d’autres. Et, au fond, son instinct de survie n’est pas très développé. Son unique réflexe est de protéger sa gueule lorsqu’il voit le coup de pied s’amorcer, mais la douleur ne vient pas fleurir dans ses bras brandis comme armure, la voix d’Ari qui résonne à la place, sa silhouette éclairée par les néons du Diner et son poing refermé sur le col de l’agresseur désemparé de tenir ce rôle. Le voilà, son instinct de survie. Ari qui prend possession de son corps dans une chambre d’hôtel sordide et tabasse un client sur le point de lui ôter la vie, Ari qui plaque Poor Baby sur le mur du Diner comme si ce n’était qu’une vulgaire pâte à pizza et le menace tel un mari jaloux. Poor Baby se débat faiblement, son regard se détourne d’Ari pour se heurter au sourire narquois de Pip, les mains déjà collées à ses joues pour adoucir la douleur à laquelle il est parfaitement habitué depuis son adolescence et ses tentatives idiotes de se mettre entre une pute et son client. Il déteste les hommes, c’est vrai, mais il aime bien les voir se battre entre eux. Il aime bien voir Ari le défendre, surtout, c’est beaucoup mieux que la fois où il avait utilisé son corps à lui pour le faire, abîmé ses doigts délicats en détruisant la mâchoire de l’assassin. Il aime bien la façon théâtrale qu’Ari a d’en rajouter une couche, les mots bruts et sa respiration soutenue, la frayeur qui se lit dans les prunelles de Poor Baby et sa démarche bancale lorsqu’il prend la fuite. Poor Baby disparaît dans la nuit et Pip fait mine de s’intéresser aux étoiles plutôt qu’au long soupir d’Ari.

Lorsqu’Ari se remet à parler, Pip lui lance un regard d’ingénu, les épaules qui se haussent d’elles-mêmes. « Quoi ? » Son timbre est candide, pur, ses pupilles restent rivées un instant sur le vide qu’a indiqué Ari de la main, prince de la mascarade, même s’il sait très bien qu’Ari voit clair dans son jeu. « Ah, ça. Client mécontent ? » Il pose la question comme s’il n’avait pas provoqué tout cela, un sourire presque innocent sur les lèvres.  « Ça va. Tu veux bien me prêter d’la glace ? » Il se redresse en attrapant la main d’Ari bien qu’il ne l’ait pas tendue et achève son mouvement d’un baiser sur la joue du cuisinier. « C’est gentil d’être venu à mon secours. » Un battement de cils, lent, langoureux, Ari sent encore les crêpes au citron après les avoir préparées et ça lui donne envie d’en manger une autre. Un sourire et le ton change radicalement, toute innocence envolée et le sarcasme reprend ses droits. « Tu sais, t’es pas obligé d’me sauver, j’suis pas ta demoiselle en détresse. »
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Ari n'aime pas Pip. Il n'est pas rare, en vérité, que le comportement de l'autre l'exaspère, lui donne envie d'enrouler ses doigts autour de son cou ou simplement, mettre sa main contre sa bouche. Il se garde souvent de lui dire de se taire face aux commentaires qu'il fait, ou encore d'être embarrassé par sa manière d'agir. Il n'aime pas - il n'aime pas que, chez lui, il y a certaines choses qu'il aime, en vérité. Que ses manières le font tendrement sourire à l'occasion, comme ses plaintes. Il n'apprécie pas savoir qu'il se perd dans les draps d'autres personnes pour métier ; se garder de penser, parfois, qu'il pourrait lui offrir un toit en sa compagnie et peut-être une vie, si Pip n'était pas si pris dans le mensonge. Ari n'est pas con ; du moins, pas con comme ça. Pas con au point de croire qu'ils peuvent être quelque chose. Il a compris, depuis, Le rêve a été présent un moment, dans son esprit. Il s'est dessiné au travers des paroles en rapport au véritable amour et à l'âme soeur. Il a cru, un moment, voir un semblant d'amour dans ses yeux et en avoir un écho, dans le coeur, avant d'ouvrir les yeux. Maintenant, il ne le croit plus vraiment. Ou du moins, il sait qu'il ne doit pas lui faire conscience. Il suppose que, comme plusieurs lui disent, il devrait le rayer de sa vie, mais le cuisinier n'en est pas capable, aussi. Certaines choses restent présences. Des échos de quelque chose, des soupçons de rêves, peut-être. Il aime ses yeux, il aime sa peau. Il aime son rire, à l'occasion, et la manière dont ses yeux brillent, quand il se moque particulièrement de quelque chose ou de quelqu'un. Il apprécie la manière étrange qu'il a de manger, quelque part entre un homme affamé et une personne de la haute, sans milieu fixe.
Il n'aime pas le fait qu'il l'apprécie, pourtant. N'apprécie pas cette manière qu'il a, toujours, de revenir vers lui, de le rappeler ou encore, de sentir une chaleur le prendre, terriblement stupide, quand le brun passe la porte du restaurant avec une arrogance certaine, dans les traits. COmme s'il savait. Comme s'il savait qu'il l'attendait sans l'attendre, comme s'il savait l'emprise qu'il a, sur lui.
Ari détourne ses iris quand ceux de Pip percutent son regard. Il pince ses lèvres et inspire, expire. Il sent encore la violence, dans ses veines. Une envie de détruire et de cogner, comme la colère. Il ne saurait dire, pourtant, si celle-ci est dirigée contre l'homme qui a fui, contre Pip ou alors, contre lui-même. Peut-être les trois. Quoi ? Ah, ça. Client mécontent ? La voix de Pip, pleine de manières, ne l'aide pas à calmer la tension qui habite ses épaules. Ari lance un regard sombre en sa direction, passant ses doigts dans sa crinière déjà folle. mécontent ? Un rire s'arrache de sa gorge, sec, et il lève les yeux au ciel. Il peut sentir, par les fenêtre du restaurant, le regard de son frère et de Mael. Il suppose que le serveur a pris des photos, forcément. Ça va. Tu veux bien me prêter d’la glace ? Le poids est plume, contre son bras, lorsque Pip s'en empare contre se redresser. Le baiser qui se pose sur sa joue est chaud, contrairement aux frissons qu'il ressent contre le reste de son corps. Il fronce des sourcils, agacé par le geste, qu'importe si le coeur prend en vrille quelque seconde. C’est gentil d’être venu à mon secours. Une grimace traverse ses lippes et il essuie sa joue du revers de la main, le regard qui se perd contre les traits de Pip, malgré lui. Il retient mal le sourire amusé qui se glisse au coin de ses lèvres, face à ses manières excessives. fous moi la paix Le rire est présent, dans sa voix. À peine quelques secondes, pourtant. Tu sais, t’es pas obligé d’me sauver, j’suis pas ta demoiselle en détresse. La machoire se serre et le regard est sombre, posé sur lui. Ari reste sans mouvements, un temps. Il le toise des yeux, agacé par sa manière d'être et par sa personne, aussi. tu t'es vu ? t'as rien d'une demoiselle Il gronde les paroles contre ses lippes, lui lançant un regard plus qu'énervé. Pourtant, à la fois, il laisse ses iris se perdre contre ses traits pour voir son état. j'tacherais de m'en souvenir la prochaine fois Un dernier regard et il se détourne pour retourner au restautant. Il peut apercevoir, pendant un moment, Ruben et Mael qui décollent des fenêtres pour retourner travailler. Même le vieux Jules, toujours sur son banc, les regarde par dessus son épaule. Arrivé à la porte, le cuisinier fait de même pour s'assurer que son ... amant est toujours là. tu veux ta glace oui ou non ? Il maintient la porte ouverte et attend que l'autre passe devant lui avant de pénétrer à l'intérieur du restaurant. De l'autre côté du comptoir, Mael fait mine de le nettoyer mais lance des regards furtifs. Ari l'ignore et s'empare du bras de Pip, le trainant à l'arrière dans la salle des employés, passant par les cuisines.
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Indifférence, elle coule dans ses veines tandis qu’il époussette son jeans d’un geste absent, les pupilles qui se promènent librement sur le visage d’Ari, demi-lune sur les lèvres, légère, effacée. D’autres se seraient mis à pleurer, seraient restés en boule au sol, dans la crasse, se seraient laissés consoler par les bras musclés de leur sauveur. Ses yeux dévient, apprécient les biceps d’Ari, l’air de tergiverser. Indifférence, la tension d’Ari, ses regards noirs, son rire froid et son agacement évident, tout ça glisse sur lui comme autant de gouttes de pluie. Il a toujours aimé se retrouver sous la pluie, les cheveux mouillés et le tissu de sa chemise collé à sa peau, il n’en est que plus séduisant. Pip s’aime, c’est comme ça, il aime le trouble qu’il provoque chez les autres, peu importe si ce trouble se transforme en violence, comme ce soir. D’autres auraient regretté leurs mots, d’avoir cherché les ennuis. Pip, non. Il a déjà tout oublié, sa désinvolture ne l’a jamais lâché. Il s’amuse toujours de ces réactions, le sourire narquois qui s’accroche à sa bouche chaque fois qu’il rejette un client ne ment pas, il joue avec les hommes comme un scientifique un brin sadique avec ses rats, et Ari n’échappe pas vraiment à la règle. C’est juste qu’il ne paye pas. C’est juste ça, oui, c’est ce que Pip se dit. C’est ce que Pip veut se faire croire. Et pourtant, il le sait bien, que c’est faux, que le sourire à la con d’Ari a fendillé quelque chose, ce jour-là, y’a des mois de ça. Il le sait, mais ça s’arrête là, il ne sait pas comment, ni pourquoi. Pourquoi il voulait tant faire disparaître ce sourire de sa gueule, à ce moment-là, pourquoi il tremble un peu, à chaque fois qu’il voit ce sourire. Comme là, maintenant, le voilà qui pointe à la commissure de ses lèvres, ce foutu sourire, alors que Pip vient de l’embrasser sur la joue et qu’Ari essuie sa joue comme si un chien venait de lui lécher la tronche. Ari sourit, un rire claironne dans sa voix quand il le somme de lui foutre la paix. Alors Pip le fait disparaître, son sourire à la con, d’un commentaire moqueur et d’un haussement d’épaules. L’expression d’Ari s’assombrit, son ton redevient plus brutal, son regard se refroidit d’un coup, d’un seul. C’est mieux comme ça.

Rien d’une demoiselle. C’est au tour de Pip de sourire à nouveau, en coin, fier de lui. « Je sais, j’suis bien plus fuckable qu’une demoiselle. Pas besoin de me le rappeler chaque fois que tu me vois. » Clin d’œil entre le sous-entendu salace et le sarcasme accompli, avant d’imiter Ari et de lancer un regard vers le restaurant, Ruben et Mael derrière la baie vitrée auxquels il fait signe joyeusement dans le dos d’Ari. Ils font aussitôt mine de retourner bosser – Pip, même s’il ne l’a pas vue, imagine très bien la gueule effrayante qu’Ari devait tirer – et il rattrape celui-ci qui est déjà sur le seuil du diner. Il marche toujours trop vite quand il est sur les nerfs. La main toujours soigneusement apposée contre sa joue meurtrie, il hoche de la tête à la question d’Ari et le précède à l’intérieur, se faisant tenir la porte comme une reine (parce qu’Ari le veut bien, surtout). Il n’a pas besoin de glace, en vérité, il s’est déjà débarrassé de la douleur et la glace ne fait rien qu’il ne puisse faire en moins de temps avec son pouvoir. Evidemment, il le dira pas à Ari. Evidemment, il est content de lui, d’être de retour dans le diner avec Ari au lieu de sous les draps avec Poor Baby. Une grimace de dégoût passe furtivement sur ses traits à cette pensée, s’envole au profit d’un sourire à l’adresse de Mael qui ne peut pas s’empêcher de les observer du coin de l’œil. Mais le cuisinier ne le laisse pas ouvrir la bouche, le traînant à travers les cuisines jusqu’à une petite salle austère dont Pip jauge la décoration d’un air perplexe, avant de ramener ses prunelles, soudain brûlantes, sur Ari. « Tu es en colère contre moi ? » Il s’approche lentement, la tête penchée sur le côté pour mieux lui servir son regard par en-dessous. Il connaît très bien la réponse à la question, après tout, il n’est pas venu ici avec Poor Baby par hasard. Il voulait le narguer, le contrarier. Et puis, une fois que Poor Baby a voulu partir, il a voulu rester, comme toujours. Le diner lui apporte toujours le même sentiment de réconfort que son bordel de province, il y a une part de lui, ici, un ersatz de foyer comme il en a eu tant. Et puis, il y Ari, aussi. « Tu veux que je me fasse pardonner ? » Il se mordille la lèvre inférieure un instant, vient tirer doucement sur la ceinture d’Ari de deux doigts trop habiles. Il n’a pas envie. Il n’a jamais vraiment envie, au fond. Il veut juste voir les réactions des hommes, ce qu’il suscite chez eux, le feu, la glace, le désir, la haine. Il veut juste voir la réaction d’Ari. Qu’il lui dise oui ou qu’il lui dise de s’en aller.
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L'arrière sale réservée aux employés est plus morne que le reste du diner. Ari inspire une seconde, après avoir passé la porte tout en portant l'une de ses mains, lourdes, à son épaule. Il la masse aveuglement pendant une seconde comme si la chose pouvait faire disparaître la tension qui lui traverse le dos entier avant de passer sa main dans ses cheveux. Ils commencent à être long. Assez pour que quelques mèches se glissent dedans ses yeux et qu'il ait besoin, parfois, de les chasser ou encore de les foutre derrière ses oreilles. Jillian tend les doigts parfois pour dégager quelques mèches de son visage et Ari retient son souffle à chaque fois. Le geste lui rappelle Brian. Sauf que Brian est parti, disparu, depuis quelques semaines déjà, et Ari se garde de dire à qui que ce soit comment il se sent face à ça. Il se contente de faire ce qu'on attend de lui et de donner plus de bouffes à ses voisins, allant même jusqu'à se perdre dans leur cuisine beaucoup trop souvent. La machoire se brusque, comme à chaque fois où ses pensées se tournent vers Brian. Le cuisinier casse la chose en se disant qu'il devrait raser sa tête, dans les jours à venir, comme il fait à chaque fois sa chevelure se fait trop longue à ses yeux. Il n'a pas d'argents à gaspiller pour un barbier ou un coiffeur. Il préfère encore porter un bonnet. Un bonnet orange qui fait matelot, selon Brian.
La machoire se braque un peu. Ari inspire un instant, en colère contre lui-même, contre Brian et contre Pip aussi. Contre Mael et Ruben qui ont surement les oreilles qui trainent aussi. C'est surement pour cela qu'il n'a pas pris la peine de fermer la porte derrière eux. Ari n'a pas envie d'être enfermé dans une pièce avec Pip. Pas aujourd'hui, du moins. Peut-être demain, ou le jour d'après. Mais pas aujourd'hui. Tu es en colère contre moi ? Le regard se braque sur Pip et ne se détourne pas. Ari ne cille pas. Il le dévisage uniquement, conscient de ses manières et de ses pièges, conscient qu'il risque de s'y retrouver coincé. Mais Ari l'accepte. Il a accepte depuis longtemps que Pip est un putain de virus, une maladie, un cancer. Un poison dans ses veines, un peu comme la nicotine dans ses poumons. Sauf qu'Ari ne fume pas. Peut-être que ça serait mieux pour sa santé, fumer. Mieux qu'avoir Pip dans sa vie. Mais il a déjà subi les pires merdes, par sa faute. Rien ne peut être pire, maintenant. Alors à quoi bon essayer de s'en débarasser ?
À quoi bon ?
Alors, Ari le dévisage. L'observe en silence, la machoire serrée et la respiration lourde, le sang encore bouillant dans ses veines. La colère encore présente. Il la dévisage et se laisse prendre, par son jeu, tout en ayant parfaiement conscience. Pip est une faute qu'il assume - à moitié - et qu'il garde dans sa vie, pour ne pas en faire d'autres. Il a déjà fauté avec lui, à cause de lui. À quoi bon fauter ailleurs ? Pip s'offre toujours. Il s'en va et revient, et le pire dans tout ça, c'est qu'Ari l'attend à chaque fois. Il le veut autant qu'il le méprise. Tu veux que je me fasse pardonner ? Les paroles sont empoisonnées, comme le corps et les lèvres de Pip. Comme son regard. Ari expire longuement par ses narines quand des doigts capturent sa ceinture. Il laisse son regard quitté celui de Pip pour toiser les doigts, quelques secondes. t'es une menace Il gronde les mots avant de ramener son regard au creux au sien. Si la voix est brusque et son visage fermé, les doigts qu'il pose contre la joue blessée de Pip, eux, sont doux. Ari caresse la blessure - déjà guérie - une seconde avant de se dresser brièvement sur la pointe de ses pieds - il assume sa grandeur, n'en possède aucun complexe - pour poser un simple baiser, certes brièvement appuyé - contre la joue de l'asiatique. hors de question que j'te touche ici. Les paroles ont en contraste avec le baiser précédemment posé contre sa joue. Ari le dévisage une seconde de plus avant de secouer de la tête et de s'éloigner, enfin. Il se dirige vers le frigo, dans le coin de la pièce, pour en ouvrir la porte. Il a faim - comme toujours - mais certainement pas pour un repas. Jamais pour un repas. Ari préfère grignoter. Après quelques secondes, il s'empare un petit jus en boite, le perce avant la paille, avant de le boire. Il se tourne vers Pip, appuyant son dos contre le frigo. Pas aujourd'hui. Pas ce soir, qu'il s'est dit. tu fous quoi ce soir ? Pire que la nicotine. Ça sent la mer, même ici.
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Il compte. Le nombre de fois qu’il se braque, que ses muscles se tendent, que ses mâchoires se serrent. Il compte ses soupirs, ses regards noirs, ses gestes un peu brutaux, bourrus. Mais peu importe le nombre, il a toujours le dessus. Il ne peut pas perdre, à ce jeu-là, il se fout trop des enjeux, pour ça. Menace, le mot le fait pouffer de rire, il s’interrompt en se mordillant la lèvre, soutenant le regard d’Ari comme si ce n’était rien. Ce n’est que du quotidien, pour lui, les yeux dans les yeux, ça fait trop longtemps que ça ne l’intimide plus, que ça a perdu de son charme, de son trouble. Le vide est trop important, dans sa poitrine, il peut tout faire sans y penser, des gestes trop répétés pour qu’ils aient encore du sens. Faire croire à l’amour, ce n’est pas de l’amour. Menace, le mot le fait encore sourire alors qu’Ari lui caresse la joue, l’embrasse, de la même manière que lui quelques minutes plus tôt. Si Ari voyait le monde tel qu’il le voit, il saurait que la menace, ce sont les hommes, et pas Pip. Eux qui se laissent manipuler parce qu’ils le veulent bien, et qui tiennent si souvent sa vie entre leurs doigts. Pip n’est ni naïf, ni stupide, il sait tout ça. Il sait que lorsqu’il ne joue pas avec les neurotransmetteurs de ses clients, il prend des risques, les mêmes que prenaient les filles du bordel où il est né. De finir avec des bleus sur tout le corps, ou abandonné dans un caniveau, du sang sur la gueule. Il a déjà vécu les deux, n’a rien fait contre, n’a pas cherché à se venger. Ça ne lui fait pas grand-chose, au final, un peu de savon et de small science, et il est aussi frais qu’un bouton de rose. Une menace, lui, avec son corps frêle et sa peau lisse ? L’idée est aussi absurde qu’elle l’amuse.

Il hausse les épaules, quand Ari lance qu’il ne veut pas le toucher. Ni chaud ni froid. De toute façon, Pip a entendu le ici, qui signifie qu’ailleurs, ce serait oui. Il n’y pense pas plus, les prunelles maintenant plus attirées par le frigo que par Ari. Il se rapproche l’air de rien, ne répondant pas tout de suite à la question du cuisinier, vole le petit jus des mains d’Ari et s’éloigne en une seconde pour en finir le contenu en faisant beaucoup de bruit. « Je dors, pourquoi ? » De retour dans son numéro d’innocence feinte, debout à quelques centimètres d’Ari. Il aimerait bien qu’il se bouge de devant le frigo pour pouvoir passer en revue ce qu’il y a dedans. Il a les phalanges calées sur la poignée. « Vous avez des framboises ? J’ai envie de framboises. Avec de la chantilly. Y’en a ? » Go aussi, elle avait des envies subites de framboises. Quand elle l’attendait. Heureusement que Pip peut pas tomber enceinte. Il jette le petit carton de jus dans un coin de la pièce, nonchalamment, se rapproche encore, s’appuyant contre Ari, poids plume contre plus fort que lui. « Tu le penses vraiment ? Que je suis une menace ? Tu penses que tout est de ma faute ? » Il plante à nouveau ses pupilles dans les siennes, glaciales, presque accusatrices, à présent. « Tu pouvais dire non, Ari. Dès le début. Je n’t’ai pas forcé. Jamais. » Il en a forcé, d’autres, à lui donner du fric en échange de que dalle, transformant leur cerveau en une soupe éperdue de sentiments à son égard. Il ne l’a pas fait, pas une seule fois, sur Ari. Pas même accélérer les battements de son cœur à chacune de ses apparitions. Le cœur d’Ari s’en est chargé pour lui. « Je n’ai pas détruit ton mariage. C’est arrivé parce que tu le voulais bien. Arrête de m’en vouloir, et arrête de t’en vouloir aussi. » Il se détache de lui, moue boudeuse, moins fausse qu’à son habitude. « Puis c’est toi qui m’as souri en premier. » Et ça sonne comme un reproche, dans la bouche de Pip.
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Ari a honte, souvent. Le plus souvent, il a honte de sa relation avec Pip, mais essaie de se convaincre qu'au moins, il s'arrête à une seule personne. C'est pour cela, surement, que l'autre est encore dans sa vie. Peu importe si Pip ne le fait pas sourire, s'il n'a pas vraiment envie de le voir, s'il lui a brisé le coeur, une fois, et que peut-être il pourrait le briser, de nouveau. Sauf qu'Ari aime sa femme. Il aime Dan, encore. Plus fort qu'il a cru croire aimer Pip, qu'importes les histoires d'âme soeur qu'il lui a balancé au visage, un temps. Ari se sent con. Con d'y avoir cru alors qu'il avait une femme de rêve et une famille de rêve. Con d'avoir tout gâché pour une personne qui n'en valait pas la peine et qui, encore aujourd'hui, n'en vaut pas la peine. Mais ce n'est pas pour ça qu'Ari le garde dans sa vie. Il a besoin de contact physique. Dan lui a souvent dit qu'il était dépendant, et peut-être qu'elle avait raison. Mais il a besoin d'une personne à toucher, peu importe comment, pour ne pas devenir fou. Et Dan ne veut plus qu'il le touche, maintenant. Et Pip le veut, étrangement. La jalousie est sourde dans ses veines à le voir se perdre dans d'autres bras mais Ari n'en a rien à faire. Pip est un emmerdeur. Il pose des problèmes. Il ne sait faire que cela. Ari se demande, parfois, comme il s'est demandé souvent, quand il pensait l'aimer, si Pip a besoin d'aide. Mais l'autre a toujours ce sourire, sur les lèvres, et cette arrogance innocente et mesquine, dans les yeux, et Ari préfère ne pas penser à son état d'esprit, ou à l'aider. Il n'a pas de temps à perdre, pour lui. Pour autant qu'ils passent de bon moment, parfois, et que Pip ne croit pas qu'il puisse l'aimer, un jour. C'est donnant-donnant. Ari n'aime pas penser qu'il le paie en nourriture pour le sexe qu'ils ont mais au final, c'est le cas. Il n'y a rien de romantique dans leur histoire.
Ils le savent tous les deux.
Un énième grondement quitte ses lèvres quand le jus quitte ses mains. Ari l'assassine des yeux, la soif encore à la gueule, et préfère s'éloigner pour aller s'en chercher un autre que d'essayer de s'en emparer de nouveau. De toute manière, vu le bruit que Pip fait, il doit être fini. Je dors, pourquoi ? Il hume sans répondre, ouvre la porte du frigo pour se prendre un nouveau jus. Vous avez des framboises ? J’ai envie de framboises. Avec de la chantilly. Y’en a ? Il est agacé un moment par les demandes capricieuses. Dans le frigo des employés, aucunes fraises ne s'y trouvent. Mais ça, Pip doit le savoir. Il y en a par contre, dans celui du restaurant. Et peut-être que, en ayant bon coeur, Ari pourrait aller lui en chercher. Peut-être, oui. Il l'envisage, une seconde, ouvrant son petit jus et commençant à le boire.
Peut-être qu'en lui donnant ses fraises et sa chantilly, Pip sera aimable ce soir. Ou du moins, plus humain et moins peste qu'à l'instant. La porte se ferme et il se tourne pour lui faire face ; Pip se presse contre lui, comme un parasite, à le dévisager dans les yeux. Une peste. Tu le penses vraiment ? Que je suis une menace ? Tu penses que tout est de ma faute ?  Tu pouvais dire non, Ari. Dès le début. Je n’t’ai pas forcé. Jamais. La machoire se braque et Ari ne prend pas le temps de boire son jus. Il le serre dans sa main, un peu, à peine, assez pour sentir le liquide coulée contre ses doigts, un peu. dégage Le grondement est menaçant, le met en garde.  Il essaie d'inspirer par les narines. Mais Pip est une menace, une peste, et manque de manière. Je n’ai pas détruit ton mariage. C’est arrivé parce que tu le voulais bien. Arrête de m’en vouloir, et arrête de t’en vouloir aussi. Puis c’est toi qui m’as souri en premier. Le regard coule vers le plancher. C'est le mieux qu'il puisse faire, pour ne pas exploser de colère. Entre ses doigts, le jus est détruit et sur le sol coule ce qui était à l'intérieur de la boite. t'as aucun droit de parler de mon mariage. La voix gronde et Ari se met à bouger. Il inspire et expire, encore et encore, s'empare du jus au sol et prend le temps de le jeter. t'as compris ? Il n'attend pas de réponses, ne le regarde pas non plus. Ari sort de la pièce un moment pour revenir avec une serpillière et nettoyer son dégât. Il reste silencieux, un lourd silence, le temps qu'il le fait, puis quitte de nouveau la pièce pour ranger la serpillière et revenir avec une pancarte annonçant le plancher glissant. Puis, enfin, il regarde Pip. Le regard est sombre. À peine bleu. y'a surement des fraises à l'avant, faudra demander à mael   Peut-être est-il con d'être tout de même généreux malgré les paroles de Pip et son état d'esprit. Peu importe. faudra p'être que tu lui sors tes mensonges de merde sur les âmes soeurs pour la chantilly, par contre. Les paroles claquent, cette fois. Ari renifle un coup et détourne le regard, avant de s'emparer des clés de sa voiture. 'tu sais comment t'démerder de toute manière. mon quart de travail est fini   Sa main commence à être collante en plus d'être douloureuse, contre ses clés. Ari devrait peut-être la nettoyer. Il serre la mâchoire une seconde avant de quitter la pièce encore une fois, pour de bon, pour aller vers les toilettes où laver sa main avant de rentrer chez lui.
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