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 father and son (majay)

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MessageSujet: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyVen 22 Déc - 23:04



i would know him in death


La nuit est froide. Le soleil est tombé, les étoiles se sont dévoilées. La lune, par contre, n'est pas là. Max l'a cherché quelques minutes, les sourcils froncés, les lèvres pincées, sans parvenir à la trouver. La tête est baissée, depuis. La tête est enfouie entre les deux épaules et les mains dans les poches ; Max avance dans la noirceur, percute certaines épaules mais ne dit pas pardon. On ne lui a jamais dit désolé ; il ne le dit pas non plus. Le chien fou avance et se cherche un coin, une tanière. Il connait une route ; un endroit. Alors ses pas le mènent quelque part. Il avance au travers des gens et ne lève pas les yeux, car il sait que s'il le fait, il perdra quelques minutes à s'émerveiller. Perdre des bouts de son coeur sur la route à trop palpiter. Les battements de son coeur sont muets ; les grognements de son ventre, trop fort. Il ne sait pas pourquoi. Il ne comprend pas réellement ; le portail le rend affamé, à chaque fois. Si la faim a été comblé par les poubelles lors des premières fois, Max a trouvé, en se perdant. Le ventre dans les bottes, la crasse sous les doigts, il s'est aventuré dans l'inconnu trop coloré, peu importe le noir des cieux, et sous les neons, il a vu. Il a vu, là, au travers des poubelles, pris entre deux rues, captif d'une ruelle, un restaurant sans grande lumière, presque vide de vie.
Il s'y est aventuré, la première fois, prêt à voler. La mine basse et les yeux sombres, le vide dans les tripes tellement grands qu'il en rend l'esprit fou. Il était prêt à voler. Au final, il a été rassasié par un homme qu'il n'a jamais rencontré.
Max avance, alors, pour le revoir. Pour retourner là-bas. Au fil des mois, les rues sont devenues familières ou du moins, le chemin est imprimé dans sa mémoire. Il suit un trajet précis et ne redresse pas la tête.
La nuit est tombée depuis longtemps, déjà. Il est plus tard que les autres fois. Beaucoup plus fort. Une part de lui espère quelque chose qu'il sait déjà perdu d'avance. Mais Max avance et ne cesse son pas qu'une fois devant le restaurant et ses lumières fermées.
Il ferme les yeux, une seconde.
Inspire lentement, doucement.
Son poing s'écrase contre la porte du restaurant. Un écho traverse ses jointures suite au choc.
- Fuck ; le souffle quitte ses lèvres, ton front s'appuie contre la vitre froide. Max ne bouge pas, pendant quelques secondes. Il entend, au loin ; le brouhaha de la rue, le bruit des véhicules, de la vie.
Les bras prennent appui sur le mur et les yeux s'ouvrent. Max s'éloigne d'un mouvement, avant d'essuyer son visage avec la manche de sa veste. La seconde suivante, il marche de nouveau, sans but précis, cette fois-ci. La gorge lui pique, en manque de fumée ; l'air est trop pure. Le paquet de cigarette est vide, dans sa poche.
Nuit de merde.
Quatre heures avant le prochain portail.
Il ne connait pas le chemin, cette fois-ci. Max avance et ne s'arrête pas, mais lève un peu la tête, pour voir. Il dévisage les lueurs des bars et s'attardent sur les paroles des nocturnes. Un mélange vocal dans les oreilles, l'irritation dans le sang ; Max détourne le regard, prêt à foutre le camp, lorsqu'il ressent.
La caresse d'un fantôme.
L'éclat d'un bleu, au coin de l'iris.
Une impression de déjà vu.
Il cherche brièvement, sans trouver. Parmi la foule, parmi les gens.
Le fantôme s'est évadé.
Le pas en suspend touche le bitume. L'oeil s'attarde une seconde, le froncement de sourcil persiste, avant qu'il secoue la tête. Un rire creux quitte sa gorge et il passe ses doigts dans ses cheveux sales de la veille, avant de bifurquer sa trajectoire vers un bar quelconque à deux pas de lui. À l'intérieur, des corps alcoolisés, d'autres échoués. Max s'approche du bar et y appuie ses avant-bras, avant de commander. Dans sa poche, assez de billet pour se payer quelques ivresses. Il remercie le bartender avant de prendre une gorgée, écoute sans porter attention les saletés que les autres ivrognes peuvent bien se raconter.
-  Quand je regarde ton cul, j'y vois mon avenir ; capte son oreille à coup sûr. Max détourne le regard, assez pour croiser la chevelure claire d'un dragueur à la confiance certaine. Et franchement, il est radieux.
Bref sourire, sur les lips du voyageur. Il garde le ricanement pour lui, dévisage la chevelure sombre de la pauvre victime. L'homme - car le dragueur possède des goûts masculins - redresse le museau, assez pour dévoiler un azur fantôme. Cette fois-ci, le bruit du coeur est plus fort que celui du ventre. Silencieux ; il dévisage un instant, muet comme l'autre, attentif tel le beau parleur.
Puis, le bleu rencontre le bleu. Max cligne des yeux, brièvement, avant de déposer son verre de bière.
- Papa, qu'il dit, sourire sur les lippes, à se glisser entre les deux hommes, le bleu de ses yeux ne lâchant pas celui de l'autre. Désolé pour le retard, j'devais faire des courses pour maman.
Une seconde, avant qu'il ne regarde l'autre.
Une seconde, avant que l'autre ne grommelle quelque chose, puis s'éloigne vers un ailleurs. Sur les lippes, le sourire devient presque grimace, à en afficher les dents. Les yeux brillent ; Max secoue brièvement sa tête.
- Et puis quoi encore, qu'il ricane, bas, avant de s'asseoir encore et prendre sa bière.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyDim 24 Déc - 18:11



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Ce doit être la saison sans doute, mais même après toutes ces années Jay ne se fait toujours pas aux temps froids, grelotte dans son manteau, mort de froid Il regrette la cheminée de sa mère autant qu'il craint les flammes qui s'agitent. Songe à engager un pyromane pour se réchauffer avant de se transformer en glaçon. La température extérieure contraste avec l'air climatisé du restaurant et la chaleur des cuisines, après avoir passé des heures devant les fourneaux il à l'impression d'être tombé la tête la première dans la chambre froide et d'y être enfermé. Son souffle laisse échapper un nuage blanc, il s'attend presque à voir tomber un flocon mais le ciel reste vaporeux et silencieux et rien ne crisse sous ses pas. Le bruit de ses pas et identique à celui des autres, martèle le bitume, avec plus d'insistance peut-être. C'est qu'il peine à sentir la pointe de ses orteils et qu'il rêve de retrouver le parquet chauffant de son appartement. Des chaussettes moches de Noël qui ne sentent plus son parfum depuis longtemps. Avant de rejoindre sa destination, il se grille une dernière cigarette pour évacuer le stress, les doigts gelées hésitent trop et il finit par la faire tomber avant de l'avoir terminé. Une moitié, allégorie de sa vie. Pendant toute son existence, il a toujours une moitié, incomplet. Rendant son jeu d'acteur imparfait. Il n'a pas parcouru cent mètres, trop occupé à essayer de jouer avec la flemme de son briquet en faisant rouler la pierre ; sans doute qu'au fond il ne veut pas rentrer ce soir. Il abandonne aux premiers bars qui se présentent, pousse la porte du troisième, entre en vainqueur et s'installe au comptoir, là où personne ne viendra le déranger.
Un homme s'installe à coté et Jay évite son regard.
Les journées de travail au restaurant ne sont pas plus dures que les autres. Mais ces jours-là sont ceux qu'il prend sur son temps libre et la fatigue parfois l'accable, le rend incapable de supporter la moindre présence. Il préfère rester dans son coin, même s'il doit affronter des idées noires et passer des nuits blanches, la solitude le soulage, la solitude apaise le poids dans sa poitrine. Dans le fond du trou, où rien de pire ne peut arriver. Le mal est déjà fait. Il ne sait pas s'il s'agit d'une fatigue mentale ou psychologique, mais il se sait moins vif. Et peut-être est-ce juste le temps qui le rattrape et les boulets autours de ses chevilles qui sont trop lourds à tirer. Encore quelques mètres, il est si prêt du but. Le but qu'il n’atteindra jamais. Mais y croire suffit.
Une violente migraine pour seule réponse fait son chemin derrière sa rétine et les lumières l'agressent, la pièce tourne, le regard lubrique de son voisin le traverse de part en part. Un bout de chaire, il se sent comme la viande qu'il prépare, ni plus ni moins. C'est ce qu'il est. C'est ce qu'il se répète pour se consoler ; son corps n'est plus le sien depuis longtemps. Il l'emprunte lui aussi. Jay relève la tête déterminé et commande le premier verre d'une longue lignée. S'il avait fait de la cuisine sa vie pour seule compagne, il n'en serait sans doute pas là. Il serait derrière son comptoir à parler avec les clients de la pluie et du temps trop froid. Il n'aurait pas de préoccupations plus importantes que ses livraisons et les fins de mois.
Il déteste quand le quotidien le rattrape à Soho. Le quartier appartient à cette part paisible en lui qui dort, sagement. Qu'il dorlote et protège comme son propre enfant. Bien qu'il n'ait aucune idée de ce qu'on peut ressentir en étant père. Et surtout : il ne veut pas le savoir.

Son poing se serre et le verre manque de voler en éclat. - Quand je regarde ton cul, j'y vois mon avenir - une tombe sans doute. Car c'est tout ce qu'il trouvera s'il continue. La fatigue. La colère. L'alcool, ça ne fait pas bon ménage. Le King tourne la tête vers son interlocuteur, les braises givrées, incendiaires dans ses yeux. Il s'étonne de ne pas l'avoir remarqué. Ni vu venir, ni entendu. Pourtant l'évidence est là.
Il croise son reflet, à travers le regard plus jeune et vif. Se reconnait trop bien dans la bouille. A une cicatrice prêt.
Et tout cesse d'exister, il reconnaît le visage. Client habitué qui vient chasser le dragueur, il ne pense qu'à celui qui vient trop souvent dans le restaurant. A sa table, habitué, qui se laisse porter par sa cuisine. Il craint un moment d'être reconnu puis se rappelle qu'il ne porte pas le même visage. Comme un regret. Pour une fois, le masque veut tomber. Il reconnaît, la douce sensation dans sa poitrine, loin d'être celle qu'il peut ressentir en présence d'une âme sœur. Rien ne dévore. Il sourit. Sincèrement. Rieur. Il ne sait pas pour quelle raison le visage donne envie de sourire, mais comme la face d'un bambin rieur, il répond. Et franchement, il est radieux.
Acquiesce. Le gosse est radieux. Se moque. Papa. Il est fou de rage. Et en même temps, il salue l'audace et l'intelligence. Trop sincère. Jay aurait pu s'en sortir seul mais le client s'interpose, lui sauve la mise. Et le beau parleur finit par s'en aller, sans doute chercher une nouvelle victime pour ne pas passer sa soirée seul. Et Jay compatit à sa solitude, ne se sentent pas plus différent que l'autre homme. Il est sans doute aussi misérable une fois ses pensées noyées dans la boisson. Avec des femmes surtout, d'autres femmes. Pas d'autres hommes. Ça n'arrive que dans ces rêves cette option là.
Merci, j'imagine. Et le King ne désire plus qu'une chose : prendre la fuite. Il ne lui offrira ni son hospitalité, ni à boire et pas d'autres mots. Il ne veut pas connaître le fiston, ni croiser sa route ailleurs qu'au restaurant. Les mondes ne se mélangent pas, les mensonges non plus, les identités restent éloignées. Des vies distinctes. La curiosité maladive qui lui fait défaut doit se taire. Seule sa colère éclate. J'aurai pu me démerder tout seul, j'ai pas besoin d'un prince charmant.Le rire et cynique, le nez dans son verre il se fait pitié. N'ose pas croiser son reflet une fois de plus. Va-t-en. Reste. Je sais pas ce que tu veux mais fiche moi la paix fiston. Et la douleur revient dans son coeur. La seule femme dont il voulait des enfants était trop belle pour Oriel. Puisqu'elle n'est plus là, il ne sera jamais père. Il n'a jamais su faire les bon choix, à tous les jeux auxquels il a joué, il ne récoltait que la mauvaise fin.
Et les autres, il ne sait que les faire fuir, quand il ne meurent pas avant. Pour ne plus jamais souffrir.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyLun 25 Déc - 0:46



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Le cul posé sur le tabouret, Max fronce des sourcils brièvement, furtivement. Il ne comprend pas réellement. Il ne sait pas pourquoi il est intervenu. C'est quelque chose, pourtant ; quelque chose qui a grondé, au fond de lui. Un truc qui s'est éveillé dans ses tripes à croiser le bleu de ses yeux, comme dans les romances à deux balles qui peuplent le monde entier sauf sa personne.
Max pince les lèvres, légèrement. Il tente un regard vers la gauche, pour le dévisager.
Capte son regard et détourne le regard brusquement, prend sa bière entre ses doigts et engloutit une gorgée, puis deux, puis trois. Le goût est merdique. Différent de celui qu'il connait.
La question, dans son esprit, reste sans réponse. Max ne comprend pas. Max ne cherche pas à comprendre, normalement. Il sait ce qu'on dit de lui, souvent ; qu'il a plus de bras que de tête, et les bras ne sont pas énormes, alors niveau tête, il espère pas trop. Il sait qu'on juge ; il juge aussi. Il juge ta mère, ton père, ta soeur et ton frère. Il te juge toi aussi, brièvement, lorsqu'il te croise sur la rue. Tout le monde se juge ; il est pire que les autres à certains moments. Chacun possède son niveau d'horreur à certaines heures. C'est comme aller chez le docteur ; chacun à son heure, son rendez-vous. Certains y vont plus souvent, d'autres moins. Certains y vont jamais alors qu'ils en auraient de besoin et quand ils osent enfin s'y rendre, ça déconne et le monde leur explose à la gueule. Max s'imagine qu'il fait parti de plusieurs cas. Faut dire ; il a une grande gueule. Et il l'aime, sa grande gueule. Elle lui empêche de se servir de sa tête, souvent. Penser, il a jamais vraiment adoré. Il sait que ceux qui osent le faire souvent, ils sont pas réellement heureux. Et le bonheur, c'est quoi, finalement ? Qu'une merde qui rend les gens fous. Le bonheur, c'est une chimère, un fantôme qui nous guette et qu'on voit pas. C'est qu'une merde inventée pour le peuple, un peu comme le Père Noel. On veut bien y croire, même quand les espoirs sont tous illusoires.
L'illusion, elle est là.
Elle est là, à quelque pas de lui.
Max ne l'observe pas. C'est un fantôme, un spectre qu'il ne comprend pas. Un écho d'un ailleurs qui ne lui dit rien pour l'heure, quelque chose qui fait, au fil des secondes, grandir un élan de terreur.
Il ne comprend pas ; Max n'aime pas lorsqu'il ne comprend pas. Il n'est pas con, autant ; il sait que le monde est une merde et que le contrôle, comme l'amour, comme le bonheur, comme des tas de trucs, sont des saletés inventés. Mais Max déteste ne pas l'avoir, le contrôle. Le palpitant s'affole dans sa cage, et Max fronce des sourcils, plus fort. La bête n'est certes pas en cage mais elle en possède une, en dedans de soi.
Une autre gorgée ; une autre grimace. Des paroles dans ses oreilles, et un ricanement au bord de ses lèvres. Cette fois-ci lorsqu'il le dévisage, Max le fait entièrement, sans se cacher.
Le fantôme lui a parlé ; il s'en donne le droit.
Alors, les yeux s'attardent. Il essaie de voir au travers des traits étrangers ce qu'il y a de si familier. Ce qui remue la bête, dans ses tripes. Il sait ce que n'est pas une envie lubrique ; elles sont absentes, dans ses tripes.
Il fronce de sourcil, lorsqu'on dit charmant.
- On est pas dans un conte, princesse. J'ai aucunement la gueule d'un prince charmant, qu'il crache puis finit par ricaner, bas et amer. Max aime les bonnes blagues. Il les rit même si parfois, on ne dirait pas. Même si ça sonne faux, dans la voix. En vérité, il la rira réellement plus tard. Plus fort.
D'autres paroles. La bête se braque. On a beau se foutre des gens, ne pas se soucier d'eux ; une claque en pleine gueule, ça fait toujours le même effet.
- Donne toi pas plus d'importance que t'en as, daddy, grogne l'étranger, un sourire crispé sur les lèvres. S'il a pensé à partir plus tôt, si son ventre grogne encore de faim et que l'alcool goûte la merde, Max n'y pense pas. Il est agacé. Il est titillé.
Les crocs du Shark se dévoile et le coude s'écrase contre le comptoir. Son corps, lourd, appuie vers l'autre.
- Mais ouais t'as raison ; avec tes douces paroles, casanova aurait foutu le camp par lui même, c'est clair, qu'il dit, le regard dans le sien, à chercher encore, à titiller surtout. Car Max ne pense pas, agit et pique. On le dit Shark mais il est araignée, ou alors moustique. Il pique et se prend des claques mais qu'importe ; il recommence à chaque fois simplement pour le goût du sang dans sa gueule, simplement pour voir l'horreur sur la gueule des gens, et la marque qu'il laisse, parfois.
Le sourire croît, sur les lippes et il se penche un peu plus vers lui. Bleu ciel rencontre bleu océan ; une continuité l'une de l'autre. Impossible de voir où l'un s'arrête, et où l'autre commence.
- On se connaît ? qu'il finit par dire, un sourcil haussé. Ta gueule me dit rien, j'oublie pas les connards. Mais j'suis presque certain que j'te connais. J'suis Max. T'es qui ?
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyLun 25 Déc - 23:08



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Nageant entre deux eaux, le King  se noie dans son Jack Daniel's et le savoure  comme si il s'agissait d'ambroisie. Il est en réalité assez dégueulasse et sans doute coupé à l'eau pour raisons d'économie mais c'est toujours mieux que rien. Cela fera l'affaire et si ça ne la fait pas, il commandera un verre, puis un autre. Pour le moment, il prend ce qu'il trouve et compose, s’embourre. Il a juste besoin de se requinquer, affronter la soirée de manière plus calme - et du calme il va en avoir besoin. Faire beaucoup d'efforts sur lui même, encaisser toutes les émotions contradictoires qui le traverse avec force. Entre la rage et la sérénité. De temps à autres, son regard vacille et s'aventure sur le corps du garçon aux yeux bleus dont il ne connaît pas le nom. Il y trouve une certaine fascination, une ressemblance lointaine qui éveille en lui un violent sentiment de mélancolie. La pointe reste, ne s'en va pas au bout d'un certain moment, brûle constamment. Loin d'être une simple impression de déjà-vu. C'est plus que ça. Il s'en doute bien, Jay ne croit pas aux coïncidences. Il croit au karma et aux choses qui rendent la vie un peu plus merdique.  Les conneries qui sont supposées vous rendre plus complet. Plus heureux. Le bonheur c'est surfait, le bonheur il n'attend pas qu'il lui tombe dessus.
Jay est le seul a avoir hérité des yeux bleus de sa mère. Son frère avait le même regard perçant que son géniteur, méprisant qui ne se cachait même pas. Le genre de regard qui n'attire aucune sympathie. Lui s'état retrouvé avec deux perles arrachées à l'azur aussi mystérieuses que profondes. On l’avait souvent complimenté. Quand il s'agit pas de son cul les gens aiment lui dire qu'ils aimeraient bien lui dévorer les yeux. Mais le cannibalisme ne branche pas forcément le King. Et franchement, il préfère la compagnie des putes qui sont un peu plus romantiques - en tout cas elles font bien semblant. Il soupire, vaincu. Ni princesse, ni prince. Il est roi et on lui marche sur les pieds. Ce qui a le don de jouer avec ses nerfs ; jay déteste perdre. Le moindre geste, la moindre parole lui hérisse le poil. Il l'a mauvais, un vrai chat. C'est pour ça qu'il aime ces bêtes là.
Ah. T'es plutôt prince marrant nan ? Le King rit de choses qui ne sont pas drôles. Du genre à avoir un fou rire pendant des funérailles ou de se moquer de la malchance des autres. Il rigole, car il préfère pleurer de rire que de peine. Mais les sentiments sont bien là. Et au fond de lui, il a arrêté de rire.  Il ne s'embête pas avec ce genre de choses. Il sourit pour d'autres choses. Je ne juge personne. L'homme attire toute son attention, détourne Jay de son verre. Il se laisse entraîner et se prête au jeu si s'en est encore un, présent dans l'instant, l'esprit ne s'évade pas encore. Son jumeau caustique l'intrigue. Il veut en savoir plus sur le rival acide qui déverse son poison. Jay ricane faussement à sa remarque. Il aimerait lui donner raison. Mais le King est qui il est, en bien ou en mal - ce sont des notions trop strictes. Peut-être pas important pour tout le monde et certainement pas à la une des magazines. Ni un canon de beauté, ni un bienfaiteur, saint et pêcheur. Ça dépend de quel coté on prie. Mais il pèse son poids dans la ville, c'est indéniable, il  dirige ses sbires. Dans la fourmilière grouillante il est la reine qui se nourrit des vices. Les crocs sortis dans son sourire.
Qui sait. Tu ne sais pas qui je suis. Tu pourrais finir avec une balle dans ta tête ou ma main dans la tienne. Et sans doute, sans doute que ni l'un, ni l'autre n'adviendra. Mais c'est pour la forme, pour répondre. Il mord en retour et s'accroche fidèlement à sa fierté. Jay est un sale type mais il n'a pas envie de tuer le monde entier - pas envie non plus de sortir avec tout le monde. Ce n'est pas lui qui appuie sur la gâchette, il a des gens qui sont payés pour le faire. Il juge dans les cas extrêmes si c'est nécessaire, mais il respecte la vie comme la mort. Il déteste les pertes inutiles, les innocents, faire du mal à une femme ou un enfant. Sa morale est douteuse, elle existe néanmoins. Il ne pense pas qu'être cruel apporte beaucoup de chose à son combat alors il est juste, mais sans pitié. Il s'est préparé à payer, pour le jour où quelqu'un viendra lui rendre la pareille.
Je pense que casanova aurait regretté sa soirée. Je mords. Clin d'oeil entendu. Les mots ne sont pas son art. Il préfère la violence.   Mais bon, ravi d'apprendre que j'ai un fils, je suis certain que grâce à toi ses fantasmes sont comblés. Et si tu retournais dans les jupons de ta mère maintenant ?Maman. il tuerai pour ramener la sienne. Et toutes les femmes de sa vie. Et puis la remarque. Le King se temps presque imperceptiblement. Aucun moyen qu'il l'a reconnu. Personne n'a jamais grillé ses couvertures. Et ceux qui connaissent son talent ne font jamais le lien entre tous les prétentions. Abrutis. Et mêmes s'ils y arrivaient, couper la tête une hydre en fait repousser d'autres. Il n'y a que les yeux qui restent les même d'Andrea à Ajay. Le diable dans les détails. Je ne t'ai jamais vu ici, pourtant je connais pas mal de monde dans le coin.   Il tire de ses poches le paquet de cigarette. Quand il ne boit pas, il occupe ses mains avec la fumée de ses clopes. Ça dépend de ta définition des connards. Max. Enchanté. Et si on se rencontrait plus jamais. Il le note. Pour l'oublier un jour. Qui que ce soit Max il ne veut pas le rencontrer. Il ne sait pas pourquoi il continue de lui parler. Un gosse de plus à écraser, tous des gamins. Des couches à changer. Je m'appelle Jay. Incomplet. Et j'suis pas un connard. Je suis un démon.
Il s'appelle Ajay. Il tend son paquet pour qu'il se serve. Fatigué des mots, il le ferait bien taire avec son poing. L'écouter c'est comme redécouvrir une part oubliée et il préfère que ce qui appartient au passé y rester pour s'y noyer à jamais.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyMar 26 Déc - 15:42



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L'oeil s'attarde.
L'esprit au complet s'attarde.
Trop pour que la chose soit insignifiante ; Max le sait. Il ne prête jamais attention aux gens. Ils ne font que passer ; il ne fait que les effleurer. Certains diront que c'est une défaillance de son coeur, surtout les maigres copines qu'il a pu avoir. Max sait que la mécanique de son coeur fonctionne de la sorte. Des morceaux ne sont pas là, mais autre chose est présent. La porte n'est pas très grande pour s'y faire une place, mais l'intérieur est confortable ; on ne désire pas fuir, une fois qu'on y a mis les pieds. Mais encore fait-il être capable de franchir le seuil de la porte. Max est une saleté. Un monstre, un fou ; les mots sont nombreux. Il ne les écoute plus. N'a jamais réellement écouté, sauf pour trouver l'envie de sourire. De grimacer de toutes ses dents, avant de moindre à pleine croc, lacérant la chair et laissant des marques, sur son passage. Personne ne survit à une attaque de requin sans la moindre marque, contre la peau.
Contre le coeur.
Alors, la mer pure dévisage le ciel clair. Le requin nage dans l'infini sans savoir où son univers cesse d'être et où le second commence. Il ose croire qu'il a peut-être des pieds, des poumons et qu'il pourra même voler. Ses ailes sont mouillées ; elles peinent à se déployer. Mais il dévisage trop, fortement fort, certainement au point d'être malaisant. Le Shark grimace de ses crocs blanches et dévisage de ses yeux cernés, presque aussi sombre que sa fausse crinière qui brille brièvement, au niveau de sa repousse. Dans quelques jours, il devra faire une nouvelle teinture. Le pur de sa chevelure commence à se faire voir. Il est requin des abysses ; monstruosité des profondeurs, il ne porte pas de lueur à son front, mais un bleu trop pur à ses yeux et un blond trop blé à sa tête.
Max n'aime pas l'attention. Max la détourne alors, depuis longtemps. C'est qu'il aurait réellement la gueule d'un petit parfait, avec sa réelle blondeur et ses yeux en coeur. Connerie de mensonges, qu'il dit. Certes menteur il est, mais se garde de l'être envers lui-même. Un reflet mensonge ne plait pas à tous.
Celui qu'il dévisage, à l'instant, l'est-il ? Max fronce des sourcils, légèrement. Ce n'est pas un reflet, non. Certes, certaines choses sont familières. Trop familières. Le chien fou ne pourrait pas dire d'où il reconnait l'homme, encore moins d'où lui vient cette impression qui lui dévore les entrailles et éveille un soupçon de rage. Les prunelles sont fixes au point de brûler la peau et quelque chose lui dit que l'autre est habitué des flammes. Peut-être y est-il même né.
Ses paroles confirment. Max fronce des sourcils, légèrement, l'oeil s'attardant sur le paquet de cigarette, avant qu'il ne décrispe ses bras.
- Ah ! qu'il s'exclame, et continue vite. Jay. Connais pas. T'as une vieille gueule pour t'appeler Jay, quand même.
La grimace souriante est toujours sur les lippes. Elle dévisage et dérange autant que son propriétaire. Qu'importe. Max ne s'attarde pas sur les détails. Il n'est pas de ceux à trop étudier le monde même si, à l'instant même, il ne fait qu'étudier cet étranger.
- Je viens pas du coin, la voix est soufflée, pour répondre à la vieille question presque absente. Max détourne son regard brièvement, simplement pour suivre le mouvement de ses doigts bioniques vers les clopes. Il en extirpe une et ose même prendre son briquet, pour allumer la mort. Le métal froid de ses doigts effleure les siens, réels. Max gronde. d'solé, ils prennent du temps à d'geler.
Rictus en coin, grimace de bas étage. Sourire misérable. Max porte la clope à ses lippes et ferme brièvement les yeux. Il profite de l'empoisonnement léger, avant de répondre d'une lenteur tortionnaire.
- Un inconvénient pour tenir la main de quelqu'un, même si c'est pas mon truc. Pour étrangler, par contre, doux sourire sur les lippes, la suite est tendre ; le craquement arrive trop tôt pour que l'excitation soit comblée.
La prunelle s'égare dans la sienne. Un court silence, un court échange ; Max dévie son oeil, ennuyé. S'il a envie de jouer, il reste énervé. Il ne comprend pas, et ses nerfs ne cessent de danser. C'est comme une faim, dans ses tripes, plus vorace que celle de son ventre. Le repas peut atteindre, qu'importe à quel point il se sent faible, qu'importe les nerfs de ses jambes qui claquent et ses doigts, à tenir la clope, tremblent ; la faim venant de l'inconnue le ronge encore plus.
- Je te connais, qu'il finit par craquer, presque trop brusquement, qu'importe le bas de sa voix. C'est une part de ses pensées qui s'évadent sans lui demander, sa colère face à la chose, qu'il ne peut contrôler. J'te connais, j'le sens dans mes tripes. Et j'vais pas t'sortir une connerie de soulmate, c'est d'la merde. T'aurais juste le droit à une chiasse, si c'était le cas. Mais c'pas ça. Il fronce des sourcils, un peu plus, et le bleu de ses yeux s'efface presque, ou devient plus aiguisé. Silence, le regard dans le sien. Puis, bref sourire. Tu m'connais. Si ? Hein ? T'as dit l'contraire, mais ton regard dit ça.
Facile de lire dans le bleu de ses yeux ; c'est le même que le sien.

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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyMar 26 Déc - 21:28



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Vielle gueule, qu'il dit. Et son sourire s’abîme, se pince. Non pas que ça le contrarie Ajay car au fond, il ne prétend pas détenir le secret de jouvence. Il n'en voudrait certainement pas - la quête de vie éternelle peu pour lui. Si déjà il pouvait aller au paradis plutôt qu'en enfer il s'en réjouirait. Mais puisqu'il ne croit pas, Jay ne s'attend pas à grand chose si ce n'est au néant. Et il n'a plus peur du noir depuis longtemps. Seules les flammes lui résistent et c'est pour cela qu'il a apprit à les dompter. Qu'il s’inflige de les voir danser pour ne plus jamais les craindre. Ce qu'il contrôle ne peut lui faire du mal. C'est l'inconnu qui blesse, c'est quand on baisse la gare que les balles transpercent la chair. Il a tant saigné, s'il lui reste encore de quoi se vider, il choisit de se dessécher comme un légume pourri. Peut-être qu'au fond de lui, il veut juste la paix. Ajay apprécie le temps qui passe, il apprécie de sentir les secondes, les minutes, de croiser les aiguilles des horloges et se laisse hypnotiser par la trotteuse. Se dire qu'une minute vient de passer et qu'il vit toujours - de quoi être positif. Il s'imagine les années marquer leur passage, se demande parfois à quoi ressemblait cet endroit avant. A quoi ressemblait le monde avant. Si c'était mieux, si c'était pire. Il constate, les saisons, les habitudes qui changent. Des gosses qu'il croisait hauts comme trois pommes qui maintenant lui arrivent à l'épaule. Il reste inchangé égal à lui même, fidèle à sa réputation.
Bien qu'ici, il ne soit personne d'autre qu'un passager, qui s’apprête à entreprendre un long voyage en compagnie douteuse. Si Nameha avait été là, elle aurait senti tout de suite ce que lui ne veut pas comprendre, ce qu'il ne peut pas voir. Elle s'en moquait constamment. Elle a tenté de lui apprendre à voir avec le coeur mais la seule chose qu'il voyait c'était elle, un peu trop fougueux et amoureux. Il aimerait bien reprendre des cours mais il se fait sans doute trop vieux pour ces conneries comme on dit. Un peu trop vieux pour croire, qu'on peut sentir les choses venir. Il n'est pas un véritable magicien, ni un vrai joueur de poker. D'ailleurs, ses tours, sont simples à déjouer. D'ailleurs, il est beaucoup trop simplet par moment, presque persuadé que le père noël existe quelque part. Il suffit d'y croire paraît-il. Pourtant il a beau croire aux miracles, il n'a jamais été mieux servit que par soit même. Ajay. Ca brûle sur le bout de sa langue pour rabattre le caquet de l'imposteur. Mais il se mure toujours dans son absence de parole. Comme-ci dévoiler un pan de sa vie ferait tout basculer. Ils pensent tous qu'il est le diable le plus perfide qui soit, mais derrière ses costumes chers, ses smokings de luxe et son parfum de luxe de cuir et de tabac, le King est un homme comme les autres. Un homme seul que la solitude arrange. Un homme triste qui ne pleure pas parce qu'il ne sait plus comment faire. Habitué à cet état, sa plus grande peine c'est d'être heureux ; ça lui rappelle qu'il n'est plus tant que ça.
« Tout le monde s'appelle Max. T'as le prénom d'un chien. » Il crache son venin et ferme son regard. Mais bientôt son attention est capté par le bras et son souffle meurt. Un temps, il reste bouché bée, sans trop savoir quoi dire, les yeux écarquillé. Il se reprend pour ne pas laisser sa cigarette se consommer dans le vide mais ses sourcils restent perchés dans une expression de surprise. L'étranger l'est encore plus. Il a déjà entendu parler de ce genre de prouesses, bien coûteuses ; et l'attrait du gars lui fait douter de ses moyens. Les riches restent avec les riches. les pauvres s'égarent ailleurs. Mais il n'est pas certains que la technologie d'Altéa soit aussi développée, poussée. La magie fait ici sont travail, il doute fortement que la Petite Science aurait réalisé ce genre de miracle. Dépendant de la blessure. En fait, pour une raison qui lui échappe, il sait que ça ne vient pas d'ici. Au fond de lui. Ce genre d’alliage lui rappelle des histoires qu'il a entendu de la bouche du chercheur ou encore vu sans doute de ses propres yeux. Grâce à ceux qui grouillent dans sa tête. « Qui es-tu ? » Il lâche dans un souffle, ignorant ses tirades romanesques. Les bras. Seul le fascine et lui donne cet air de gamin émerveillé qu'on ne lui a plus vu depuis des années. « Je préfère les flammes, cela dit. Pour la symbolique. » Il aime la destruction. Le chaos. Il aime, ravager, un dieu en colère. Assoiffé, qui n'aura jamais ce qu'il veut. On ne ramène pas les morts. Il ne pourra se sauver lui même.
Alors il chasse à nouveau les prunelles rassurantes, dans lesquelles il préfère s'abandonner. C'est plus simple de lui dire la vérité - et il s'étonne lui même d'être d'accord pour la livrer. Mais ses pensées ne dépassent jamais ses mots qui restent durs. « Qui que tu sois. Je n'ai pas envie de te connaître. » Il ne cherche pas à s'embêter. Il veut rester dans son coin, seul, recroquevillé sur la chaise de son bar. Rentrer seule. Seul. « Je vois pas d'où je pourrais te connaître. Toi non plus, tu sembles pas savoir. » Il aurait pu, lâcher le morceau. Sans aller sans dire au revoir et le laisser planté là. Pourtant il s'accroche encore une fois. A se jeter de la falaise avec lui. Mais l'océan ne ui fait pas peur. Il sait qu'il n'ira pas l’engloutir. Il sait que quelque chose fonctionne. Que les monts s'accrochent, s'affrontent. En symbiose. Ni rival, ni adversaire. Il fait face à un reflet un peu distordu, fidèle dans certains airs. Qui n'en a rien à faire des âmes sœurs. Le monde est cent fois plus attirant qu'une seule personne. « Vas-y. Je t'écoute. J'te laisse une seule chance de me convaincre que t'es pas un fou sorti d'un asile. » Le King entend. « Si c'est au fond de tes tripes tu trouveras les bons mots. »
Le King ment. Il reconnaît. Le gamin à la table, attendant son plat. Il reconnait. Et ça se voit dans ses yeux. Les étoiles brillent. Ça lui fait un coup au coeur. Mais il reconnaît. Ça lui explose au visage comme un abus et ça le force à être joyeux de façade. Le fiston du resto. Son fiston. Celui d'Andrea. Pendant un moment, il a ce tic. Ce haussement d'épaule vaincu qu'il ne contrôle par quand il est Andrea. La tête qui penche légèrement.
Cause toujours, tu m'intéresses, que dit le vieux cuistot blasé.
Parle moi encore de ces choses que je ne sais pas.

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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyMer 27 Déc - 4:08



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Il est l'océan. Max, le ciel.
C'est une chose qu'il décide à l'instant même après l'avoir dévisager pendant quelques minutes.
Jay est l'océan. Les vagues, plus précisément. Pas qu'une seule, mais toutes à la fois. Car il fait poids, il fait lourd. Il coupe le souffle un instant, pour le ramener brièvement. Il va et il vient. Il s'éloigne mais se rapproche fort, puis se retire encore doucement. Il est là, sans réellement rester constant. Il danse une valse qu'il est le seul à connaître, et Max, captif, le toise sans un mot, retient son souffle lorsqu'il croit le toucher, et fronce des sourcils à le voir s'éloigner. C'est une tempête, ou alors une simple goutte. C'est un déluge, ou alors la marée basse. Max ne sait pas ; n'arrive pas à le saisir. Personne ne peut saisir la mer. Elle est forte et douce, mais mortelle. Perdu dans les cieux, Max n'est que l'air. Qu'un ensemble de vide qui fait beau pour les yeux mais qui ne vaut rien de mieux. Qu'un bleu qui vient d'un mélange de plein de choses qui, au final, ne sont que des miettes empilées les unes sur les autres. Il est constant. Il est bleu, et puis noir. Il est jour et puis nuit. Il dévie de ses heures, mais reste toujours identique. Max n'a rien de mystérieux. Max encule le monde entier mais se perd dans ses habitudes. Max est présent trop souvent ; il devient une régularité dans le paysage.
A-t-il beau être formidable, il n'en reste pas moins facilement abordable.
Mais la mer, elle.
La mer.
- Jay aussi, c'est commun.
Max fronce des sourcils ; il a toujours voulu voir la mer. Il a toujours aimé les histoires étranges que le vieux osait parfois lui conter, sur la chose. Il lui disait, un peu con, que ses yeux ressemblaient à la mer, puis au ciel. Dans ces instants précis, il levait les yeux vers les étoiles pour apercevoir le gris continu de leur bordel.
Max n'a jamais vraiment compris ce qu'était le bleu du ciel, avant Altea. Max a longtemps cru que le vieux l'insultait, avec ses histoires.
Il sait maintenant ; s'émerveille devant les cieux. S'émerveille encore plus devant la mer. Ou du moins, ce qu'il croit être la mer. Il ne l'a toujours pas vu.
Mais Jay, devant lui.
Jay qui ressemble à la mer.
Jay qui, sans cesse, lui murmure des questions pour lui dire de dégager, ensuite. Jay qui le dévisage et se détourne, mais reporte son regard sur lui, encore, trop fort.
Jay qui le défie pour un oui ou un non, pour une simple chose qui, au ton de sa voix, au reflet de ses yeux, le frappe plus fort qu'un coup de point en pleine gueule.
Max n'aime pas les gens comme ça. Max n'aime pas les gens comme lui ; ceux qui lui ressemblent. Et pourtant, pour le coup, il ne bouge pas.
Il ne bouge pas.
- Un fou sorti d'un asile ? Non. Un chien fou, certainement ; les crocs se dévoilent, la pupille brille. Max est un enfant ; il joue dans les vagues même si on ne lui a jamais appris à nager. Qui sait, peut-être que chez lui, c'est inné. Ou un requin, ça dépend des jours.
Max est un enfant aux yeux brillants, captant un mouvement trop familier. Un mouvement qu'il ne replace pas, mais suit des yeux. Un mouvement qui éveille dans ses tripes la faim qu'il fait taire depuis plusieurs minutes, déjà. Trop longtemps. Le lien, il ne le fait pas, qu'importe qu'il soit existant. Max ferme les yeux, le sourire se crispe et devient grimace.
Le vide est si creux qu'il se consume de l'intérieur. La tête lui tourne, le corps a encore froid malgré l'intérieur. C'est la glace de l'hiver qui a pris une place dans ses os depuis quelques jours, déjà.
Il grogne, brièvement. Comme si le bruit pouvait calmer la douleur. Le creux. Le bras bionique prend appui sur le comptoir du bar. Il peine à se lever, mais prend le temps de tourner les yeux vers Jay.
- Une autre fois, peut-être, qu'il dit, ou gronde. La voix est rauque. La toux se calme au creux de sa gorge mais Max la garde ; il n'est pas assez faible, ou alors trop orgueilleux, pour la laisser résonner. Je dois vraiment manger avant d'crever.
Rire vide pour paroles trop pleines. Les voyages au travers des portails lui bousillent l'estomac. Autant il mangera, autant il vomira ensuite. Il sait ; mais il doit manger. Il doit manger, sinon, il ne se remettra pas. Peut-être que c'est chose commune, ou alors ce n'est que lui.
La main quitte le comptoir et Max remonte le col de son hoodie. Le froid extérieur l'attend. Il fait un pas, puis deux. Il avance puis s'arrête, proche de la porte, mais toujours prêt de lui.
- Andrea, qu'il dit, avant de tourner les yeux pour l'observer. Avant de se cogner contre l'océan. De se noyer brièvement. Andrea, le cuistot pas loin d'ici. C'est -
Les mots se coupent. Max fronce des sourcils, brièvement, sans savoir pourquoi il a parlé de lui. Sans réellement comprendre comment l'homme lui est venu à l'esprit. Certes a-t-il faim, mais Max n'est pas sentimental. Il ne s'inquiète pas pour une simple absence. Il lui en faut plus, pour l'inquiéter.
Le ventre gronde encore, fort. La gorge est encore plus serrée par le froid.
- Laisse tomber, qu'il souffle, bas, dans une ébauche de toux.
Un pas vers la sortie. Le ciel s'éloigne des eaux.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyVen 19 Jan - 23:49



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Ajay porte le genre d'armure que rien ne peut forcer et où on ne peut pas voir
à travers pour essayer de deviner ce qui se cache à l'intérieur. Même en essayant de le passer aux rayons x, le King s'est imperméabilisé à la curiosité, s'est effacé tout seul au profits de ses beaux rôles comme le ferait un acteur engagé dans son art. Jusqu'à devenir ces personnes et oublier ce que ça fait d'être lui même ; doucement il s'est fait à la sensation de disparaître, d'être invisible. Il en est venu à la conclusion qu'il était une affreuse personne et qu'il valait mieux être un monstre plutôt qu'un démon. Il enfermé son coeur et ses secrets  dans un coffre fort et avalé la clé. Enterré six pieds sous terre le double, il laisse l'amour aux rêves, à où ils ne peuvent jamais mourir, ni l'un ni l'autre. Il perds trop de temps aux rêveries, à penser au passé comme quelque chose d'inévitable, il le sait. Il y pense comme une fatalité, l'impression de déjà vu qui le hante ; peut-être que dans une autre vie, à un autre endroit il s'est retrouvé dans la même situation. Pourtant le King n'a jamais été tant sentimental, ce doit être l'alcool, où Max qui a glissé quelque chose dans son verre.
Le King ne cherche pas à racheter son âme, ne cherche pas à vivre une autre vie que celle qu'il vit. Elle lui plaît. Même s'il doit tout perdre à la fin, parce que les méchants ne peuvent pas gagner. Il garde la tête haute, bombe le torse et accepte le jugement tel qu'il vient. Il a beau porter le plus blanc des costumes quand il devient Roi et noyer ses pêchés dans un verre, il a perdu ses ailes le jour où il a décidé de n'en faire qu'à sa tête. Il raconte à tout le monde qu'il a échoué à devenir botcher ; lui sait au fond qu'il n'en a jamais eu l’intention et qu'il a toujours joué avec les gens, testé les limites de ses parents pour voir jusqu'où ils iraient.  Ajay a toujours été particulièrement doué pour détruire et tromper son monde.
Seulement, il n'a pas réussi à se tromper lui même très longtemps. Le whisky y arrive.
« Les requins et les loups ne se côtoient pas. » Le sourire est toujours aussi carnassier. Un jour, Nameha lui a dit qu'il était réellement effrayant. Alors en sa mémoire, Jay s'adoucit un peu et évite de dévoiler les crocs. « Ils ne chassent pas ensemble.[/color] »
Il ne sait pas à quel moment cela devient une évidence. Peut-être que dès le premier regard il s'est douté de la chose - ou à l'attitude peut-être. Mais Jay est certain que la personne en face de lui appartient à son monde, contrairement à ce qu'il dit. Un monde de bêtes féroces qui se bouffent entre elles, sans lueur d'espoir. Dans les abysses, trop profondes de l'océan, la seule lumière qu'on croise c'est celle qu'on laisse derrière soit, comme un signal pour avertir les autres de sa présence. Manger ou se faire manger, il ne connaît que cette règle et n'a pas pour habitude de nourrir les autres. Pourtant, l'évocation du restaurant - son restaurant - l'adoucit. Et il n'arrive pas penser à autre chose qu'au ciel bleu, pur comme il ne le voit plus, quand il regarde Max dans les yeux.
Il l'appelle par sa prénom maintenant.
« Bien, allons-vois si c'est ouvert. » Le monde tangue à peine quand Ajay se lève. Peut-être un peu, il ne fait plus la différence -le monde n'a jamais été vraiment clair. Un tourbillon d'âmes en peines qui viennent se fracasser contre son épave, il navigue en eaux troubles mais ne se perd jamais ; l'habitude d'avancer à l'aveugle, sans savoir sur quoi tomber, peut-être crever demain, en attendant, vivre. Il se demande parfois s'il n'y a pas plus d'alcool dans son sang que d'hémoglobine, certains se demandent comment il fait ; d'autres affirment qu'il a perdu toute sa gloire au fond d'une bouteille. Ceux là finissent au fond d'un trou avec une balle entre les deux yeux. Ainsi va la vie, Ajay écrase les gens comme un mégot de cigarette, avec la pointe de sa talonnette,  le regardant mourir avec satisfaction. C'est là toute la considération qu'il a pour les autres êtres humains.
L'air frais lui fait du bien. Comme plonger sa tête dans l'eau froide, avec l'impression d'être un chien mouillé en moins. Il tient à peine la porte pour Max. Puisqu'il ne tirera rien d'autre du gosse avant de l'avoir nourrit, il se décide à lui servir un bon petit plat. Et il ne s’inquiète pas plus que ça des conséquences que ça pourrait avoir.
A force, il est habitué.
La devanture si familière lui réchauffe le coeur, mais il préfère crocheter la serrure pour l'instant. Entrer par effraction chez soit, c'est à peine cambrioler.
« Ici ? Après vous jeune homme. »
Il allume la lumière en refermant derrière lui. Les habitudes qui reviennent, le manteau balancé sur le comptoir. Ici, il est Andrea. Andrea est le plus petit de ses mensonges.
« En général, on ne trouve pas ce restaurant pas hasard. » Même des natifs de Soho ignorent son existence. « Tu me mens autant que je te mens je crois. Alors je crois qu'avant, on va avoir une petite discussion. »
En espérant qu'il ne tombe pas dans les pommes avant qu'il ait eu ses réponses.

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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyLun 22 Jan - 18:15



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Il baisse la tête, brièvement, minimement, avant de la relever totalement. Le regard brille et fixe, l'oeil ne cille pas. Max reste silencieux, un instant, à se perdre dans quelque chose qu'il ne comprend pas. Il n'est pas de ceux à se torturer l'esprit, pourtant. Le chien fou accepte les choses comme elles viennent et se contente de cogner, lorsqu'il désire autre chose. Il possède ses propres moyens, et les mots n'en font jamais faits partis. Les regards non plus. Et pourtant, il fixe, à cet instant précis. Alors que son pas veut s'éloigner, alors que son ventre gronde une faim qu'il ne peut calmer, Max reste sans mouvement, fixe l'homme qui lui fait face, cherche une réponse sans même connaître la question. C'est comme une plaie, sur sa chair. Une plaie qui pique et qu'il gratte fort, fort, encore et encore, et la peau devient rouge et sang, et la peau brûle mais il continue, pourtant. C'est un mal qui se trouve peut-être au delà de la plaie, sous la chair, sous les veines sous les nerfs, dans l'os. C'est un truc interne qui résonne dans son corps entier et l'empêche d'avancer.
Mais Max ne se laisse pas faire. Pas même par son propre corps.
Alors, les lippes se tordent en une grimace souriante et il penche la tête, légèrement. La lumière du bar, minime, capte la pupille et la fait briller. La langue passe contre ses lèvres, réflexe.
- Une bête reste une bête, qu'importe le nom qu'on lui donne.
Un hochement de tête, un dernier regard - ou un millier - avant qu'il ne reprenne le pas.
Et puis, derrière, une parole. Une parole, un mouvement, un corps qui le dépasse et qui mène le pas.
Max ne bouge pas, un moment. Les sourcils sont froncés et le regard est noir, sur la carcasse qui s'aventure dans la rue sans un regard derrière lui. Dans ses os, l'écho est encore plus fort. Il se gratte la joue, légèrement - ça lui pique partout, c'est dément, il a envie d'hurler et de frapper - avant de grincer des dents et de le suivre. La bête ne prend pas la peine de faire quelques pas de courses pour le rejoindre ; il se contente de marcher derrière lui, dévisage son dos avec un peu trop d'intensité, incapable de comprendre, de s'expliquer, ce qui peut bien être en train de se passer. Il aimerait le prendre par l'épaule et le fracasser contre un mur, lui demander des explications, mais quelque chose l'empêche de le faire. Certain dirait que c'est sa conscience ; Max préfère croire que ce sont les paroles riches et conseillères de Nina qui tournent en boucle, dans sa tête. À croire qu'elle est parvenue à lui obtenir une certaine éducation sociale après toutes ses années.
Lorsqu'ils arrivent devant l'immeuble, son poing est serré. Ses jointures sont blanches et au fond de ses paumes, il sent le carmin qui naît. La douleur est presque muette, comparé à sa colère, comparé aux hurlements interrogateurs qui l'animent. Max se tait, pourtant.
La politesse de Jay se gagne un regard sombre, avant qu'il ne pénètre dans le restaurant. Il lui faut quelques secondes pour retirer son hoodie, le laisser tomber sur une table quelconque et ajuster son t-shirt ayant relever par accident. Ainsi vêtu, le bras bionique est parfaitement visible. Il suffit d'un regard attentif pour voir où le faux se transforme en vrai, pour voir les quelques lignes bleues restantes de sa soulmark. Max les connait par coeur.
- Quoi ? Il gronde, face aux mots dits. Le bleu de ses yeux est orageux, mais le tonnerre hurle, venant de ses entrailles - littéralement, vu sa faim -. J'peux savoir d'où je mens, connard ? Tu t'prends pour qui, là ?
Les bonnes manières de Nina se prennent la porte, avec une faim aussi présente, comme l'énervement. Max le dévisage furieusement, passe ses doigts dans ses cheveux - sales - et dents serrées, contourne le comptoir pour prendre quelque chose, n'importe quoi, à manger.
- Si t'as vraiment envie de faire causette tu vas me laisser manger ce fruit à la con, parce que j'suis à ça de péter les plombs, compris ? Il conclue sa phrase par une bouchée un peu trop juteuse. Il sent, contre son menton, le jus du fruit qui s'écoule, mais Max n'y prête pas attention. Manger correctement est une autre chose que Nina n'est pas parvenue à lui apprendre les biens faits.
La carcasse du clebs s'écroule sur un tabouret devant le haut comptoir et il prend une seconde pour s'essuyer la gueule avec le revers de son bras - le vrai, pas le faux, celui avec le timer - avant de lui adresser un signe de tête agressif.
- D'où tu mens, d'abord ? Il aboie, prend une nouvelle bouchée, continue la bouche pleine : T'as dit que j'mentais autant que toi. D'où tu mens, eh ?
Quelque chose dans son regard, tantôt clair, maintenant sombre, peut faire sous entendre qu'il n'est plus de patience.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) EmptyLun 29 Jan - 18:56



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Jay se sent à l’aise dans sa cuisine, il s’y sent lui, réellement. Il aurait bien aimé être un chef étoilé, participer même, à des émissions télévisées et faire connaître son nom dans une autre rubrique que les faits divers. C’est, avec les murs de son appartement, le seul endroit où il retrouve un peu de paix ; et c’est assez notable pour être précisé car il ne connaît que très rarement un sentiment de plénitude suffisant pour affirmer être bien (calme). Aussi, il a vite pris l’habitude de venir travailler au restaurant pendant les week-ends, ne s’accordant quasi jamais de repos – et personne n’est là pour venir lui dire quoi que ce soit. Il suspecte Bobby chaque fois que celui-ci propose discrètement une sortie – à force il connaît d’avance la réponse. Sa mine dépitée a quelque chose de trop sincère pour quelqu’un qui n’en connaîtra jamais trop. La plupart des gens ont de réels jours de congés, lui ne sait jamais quand il travaille et quand les affaires s’arrêtent. Peut-être qu’elles ne s’arrêtent jamais tout simplement, que même dans son sommeil il réfléchit à des affaires, des opportunités à saisir, à un connard qui va recevoir la visite de ses hommes. A une maman qui recevra des cendres chez elle demain par la poste, livraison rapide et gratuit en seulement une nuit. Mais il n’appelle pas ça un travail non plus.
Pourtant ce soir il ressent la fatigue, réelle, qui pèse sur ses épaules et rend ses os lourd. Il se traîne comme une vielle carcasse et ses gestes sont ralentis, endormis par le mélange entre le manque de sommeil, de vielles insomnies et l’alcool dilué dans ses veines. Elle est plus profonde, plus intense, elle survient souvent à la nuit tombée, dans le ciel triste d’Oriel. Il s’en veut presque de la laisser entrer dans Soho, envahir son jardin secret, mais elle est là. De toutes, il pense cependant pouvoir affirmer que c’est la moins intense des crises. Il reste impassible quand Max hausse le ton et se déchaîne sur les pommes de tables, notant dans un coin de sa tête que sans doute, le requin apprécie le met. Il le regarde, l’air ailleurs, avec le même regard qu’un père pose sur son gosse quand celui-ci se lance dans une grande tirade. Jay s’en fiche. Qu’il mange si ça lui fait autant plaisir, lui a perdu l’appétit depuis longtemps. Il prépare pour les autres ce qu’il n’est plus capable d’avaler.
« Passe commande alors au lieu de brailler. »
Un soupire frustré s’échappe de ses lèvres et il passe derrière le plan de travail pour attraper un menu et le balancer à Max – il vise le visage. Non pas pour faire mal, juste parce qu’il trouverait ça drôle, de voir une expression de surprise sur son visage – le terme est taquiner, mais il ne s’en rend pas compte. Il ne sursaute même pas quand on le qualifie de connard, sourirait presque derrière sa gueule de trois mètres de long. Il sait déjà, ça, c’est loin d’être un scoop. Qu’il est un connard. Beaucoup de gens le disent, ça entre autres merveilleux quolibets. Il y en a même qui disent qu’il ressemble plus à un  psychopathe qu’à autre chose. Jay pense être d’accord avec la moitié d’entre eux, l’autre moitié appartient au même monde que lui. Le King allume la gazinière et commence à sa faire chauffeur de l’eau – pour lui ce sera juste un thé. Une idée lui traverse l’esprit alors que son petit jeu se retourne contre lui.
Le King aime jouer – et le choix des symboles de son gang n’est pas anodin. Les diamants sont éternels, le hasard n’existe pas, il ne vit que pour le jeu. Le bluff. Ailleurs que dans une salle de casino ou au Deck il parie d’autres choses, pas toujours de l’argent. Plus la mise est grosse et plus on arrive à obtenir ce que l’on veut. Il lui arrive de perdre. En général, la défaite est assez amère pour lui servir de leçon – mais puisqu'il finira par recommencer. Ecoute, j’ai un truc à te proposer.  Il se retourne pour chopper des couverts et installer rapidement une table. Max est tellement affamé que Jay se demande s’il ne mangerait pas par terre tant que la bouffe est bonne. Et mange correctement putain c’est pas toi qui nettoie. Sourcils froncés. Il n’est sérieux qu’un bref instant.
Pour qui il le prend ? Pour un sale gamin qui fait des trucs malsain avec les pommes, voilà pour quoi il le prend. Ce le moment où il fait la mine exaspérée qu'il a piqué à Nepthys. Tu poses une question j'y réponds et en échange je suis libre de t'en poser. Tu pourras même manger gratos, le patron m'en voudra pas.Comme ça pas de mensonge, pas d'entourloupes. Un deal entre homme c'est sérieux, tu vois l'genre nan ? Il zieute le bras. Celui qui n'est pas très naturel. Sauf s'il lui est juste arrivé une merde au boulot, mais bon, les requins ce n'est pas sensé se couper une nageoire en nageant. A mois d'avoir rencontré un poisson plus gros. Ton cas m'intrigues tu vois. J'ai pas croisé beaucoup de requins sur Altea.

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