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 souffle d'un écrit // xia

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MessageSujet: souffle d'un écrit // xia   souffle d'un écrit // xia EmptyVen 8 Déc - 21:37

souffle d'un écrit((xia))
le destin se moque encore de moi bleu
bleu ?


J’eus rêvé de longues minutes, titubant dans l’air trop épuré
De retrouver ma terre, les miens
les milliers d’écrans qui ne quittent les yeux de leurs propriétaires dans les ruelles
où de ceux regardant leur temps sans cesse
J’eus l’espérance que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve
Mais le temps, à ma vue grisonnante, me prouvait le contraire.
Puis-je décéder sans que le destin ne s’y mêle ?


-----

Dépassement pur, alors qu’il fixait son temps au poignet avec atrocité. Les secondes s’étaient figées, les minutes restaient de glace et les heures semblaient jouer à un deux trois soleil ; mais elles sont plus froides que jamais. Était-il mort ? C’était donc cela ? Pourquoi sentait-il son cœur battre, si fort que l’agonie n’était qu’un rien dans le jeu ?
L’air semblait différent. Si pur, si invisible qu’il en toussait. Crachait ce qu’il ne connaissait pas, refusait de connaitre, alors qu’il cherchait avec désespérance une autre faille comme celle qu’il avait traversé. Il analysait tant bien que mal, Aquila. Le pourquoi de son non-retour, alors que l’homme l’ayant escorté disait que le retour était facile. N’avait-il pas perçu une certaine fourberie ? Le destin devait se moquer de lui sous des punitions karmiques, pour qu’il s’échoue ici par sa simple curiosité.
Père disait que la curiosité d’un chercheur était sa plus belle qualité – était-ce une qualité de n’être qu’un perdu ? Il demandait dans les ruelles de verdures, dans son costume trop bien arrangé le nom de la ville où il s’était échoué.
On l’eut fixé d’une manière peu agréable.  La ville, le district, qu’on lui eut demandé avec une interrogation certaine, alors il optait pour le terme second, car le second avait l’air plus précis.
Cosmopolis
Cosmos, où la tête dans les étoiles, car il s’effondre six pieds sous terre à l'appellation qu’il méconnaît complètement ; le paysage sortait d’un dessin. Ici, il n’y avait pas les nuages colorés flottant au bas de ses pieds durant la douce pénombre, les écrans étaient aussi rare qu’un lieu sans androïde, les gratte-ciels étaient si infimes qu’il apercevait les étoiles –
Horreur
Est-ce l’ancien temps, est-ce ceci, Altea ?
Il cherchait alors un hologramme avec le plan des ruelles, en vain. Se perdant sans assistante, se perdant dans tout ce vert trop vert, de ces couleurs trop couleurs, de l’eau en abondante par des cascades n’étant là que pour le décor ; une véritable île déserte de connaissances. Tel un enfant apeuré d’aller dans une nouvelle école par la couleur des murs n’étant pas similaire, seuls les vêtements de la population semblait se ressembler, mais d’une manière trop vague.
Détournant le regard vers des jeunes, dont l’un fit émettre des flammes de sa main.
.
.
.
Des flammes ?
Il sursauta, recevant l’information de plein affront. Qu’était-ce ? Accélérant le pas pour ignorer la joie trop magnifiée du lieu, ce trop de tout dont il s’effraie encore. Il n’avait comme seul souhait de s’isoler au plus loin, de trouver des machines plus intelligentes qu’ici. Les pas se multiplient dans la pénombre qui tombe avec malheur, de la respiration qui se saccade alors dans ce trop de sûreté affiché par des logiques riches de la contrée –
Père disait que c’était un monde magnifique
Car maman avait dit que c’était un monde magnifique
Mais tout lui fait peur, ici.
Il ne fit que sursauter par les bêtes curieuses qui passaient près de lui, près d’humains paraissant similaires à lui ; des choses réellement hideuses, mal dessinée par les créateurs, très probablement. Une chose à quatre pattes qui jappait, aux poils longs et noirs ; une autre chose qui volait en piaillant dans ses oreilles. Essayant de posséder encore cette démarche si sure qu’était la sienne, alors qu’il étouffait en trois dans son cher costume.
Il en frissonnait d’agacement.
Altea, c’était Altea.
Infâme.
La nausée qui monde le cœur qui se soulève à l’abandon, qui manque de le perdre sans l’isolement trop profond
Père
Je veux rentrer
Père
Où suis-je ? Imaginez-vous un tel monde ? Pourquoi ne m’a-t-on rien dit sur ce mode de vie paraissant des plus curieux ?
Il tentait de s’isoler au mieux, en cette heure tardive, alors il s’échappait dans une boutique parmi toutes les autres, aussi riches et merveilleuses soient-elles. Il n’y avait qu’une demoiselle, un vendeur lançant un bonsoir trop appréciable, auquel il ne répondait pas.
Trop ailleurs aquila, trop ailleurs – malgré l’aura d’un conte qu’il promenait naturellement, il manquait de s’effondrer encore. Rajustant sa cravate d’un air lointain, acteur entier d’un film qui était le sien, trop naturel pour qu’on croit que sa nostalgie n’était qu’un rôle ;
S’approchant avec incertitude vers ces objets collés ensemble, avec une forme rectangulaire : ressemblant avec une tablette graphiques, en plus large, avec des couleurs broyées dans les tons marrons ou plastifiées, sous des tas de tailles différentes. Objet qu’il prenait avec délicatesse, alors qu’il l’ouvrait.
Des feuilles
Ce sont des feuilles
Collées ensemble
Elles forment des textes
Des textes longs
Ce sont des thèses, des lectures légères ?
C’est beau
Il prenait un objet sacré d’une main tremblante, ses jambes n’osant encore le quitter. Larmes d’enfants, pouvez-vous vous contenir un instant ? De peur que les perles d’eau n’embrouillent ma vue dans ce lieu de trésors, qu’on ne remarque de trop ce craquage interne qui était le mien, l’air souriant mais si malheureux, heureux d’avoir trouvé une ressemblance de son abandon, des feuilles qu’il touche et feuillette, qu’il feuillette et touche et qu’il touche en feuilletant –

Les seules choses belles ici sont ces feuilles, papa.

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MessageSujet: Re: souffle d'un écrit // xia   souffle d'un écrit // xia EmptyMar 26 Déc - 18:19

souffle d'un écrit(( aquila ))
le destin se moque encore de moi bleu
bleu ?


((aesthetic))
et ça rayonne sur son visage – éclats de lumière qui brillent sur ses traits. les coins de ses lèvres si hautement remontés qu’ils pourraient toucher son ciel – ce ciel si terne, si gris aujourd’hui ; les pupilles si brillantes qu’on a l’impression qu’elles sont nées dans le soleil. et xia, elle penche la tête sur le côté ; façon chiot attendrissant alors que ses doigts caressent, frôlent les livres parfaitement, si parfaitement rangés sur les étagères.
les pas qui traînent, les talons qui claquent mollement sur le parquet usé de la boutique. cadence qui se maintient tout de même tandis que les titres s’enregistrent en mémoire. et elle traîne, elle perd, gagne du temps à déambuler dans les coins et recoins, entres les allées de cette librairie. le bout de son nez qui se fronce un peu lorsque les coins secrets la bercent de cette odeur si particulière.
« xia. »
les lèvres qui se rencontrent sans jamais briser le sourire ancré – et la silhouette qui s’arrête. le doigt qui rencontre une lettre.
et elle s’amuse xia, à se redresser, à apposer son index contre sa bouche en guise de silence.
silence, nous sommes dans une librairie.
laissons les mots écrits parlés, laissons la voix se reposer.

et il lève les yeux au plafond, secoue un peu la tête. « xia. je ne plaisante pas. » et y a l’inspiration – cette odeur de vieux livres et de poussières qui se calent dans les poumons. « je ne plaisante pas non plus. » haussement d’épaules, elle reprend son chemin. les secondes défilent un peu, narquoises – et elle sait qu’il va revenir, qu’il revient toujours. comme elle dans sa boutique.
« xia. n’as-tu rien d’autres à faire ? je ne sais pas moi, des cours par exemples ? tes parents n’ont pas besoin de toi ? (…) » la liste qui devient longue – comme sa traversée dans cet océan de savoir et d’histoire. les pas qui résonnent encore un peu, le poids qui fait grincer quelques lattes et soudain, son rire qui emplis la pièce. « xia, cesse donc de faire claquer tes talons ! » et elle passe une main dans ses longs cheveux. « si ce n’est que ça alors. » et xia, elle perd soudain quelques centimètres de tailles. talons récupérés dans son autre main, elle s’avance nues pieds dans l’allée jusqu’à le retrouver.
« je suis si gênante que ça ? »
elle demande – juste comme ça, sans vraiment attendre de réponse – parce qu’elle la connaît déjà. xia, elle est toujours gênante – dans tous les sens du terme. le visage qui se baisse un peu, le sourire qui s’amoindrit sur ses traits alors qu’elle jette un regard sur les ouvrages qu’il dispose sur son plan de travail. les sourcils qui se froncent de curiosité, elle s’approche. question silencieuse qui trouve soudainement réponse bruyante – et le libraire trouve passion de la voir s’intéresser à de telles choses. curiosité presque assouvie ; elle ne daigne relever le regard lorsque la sonnette de la porte sonne l’entrée.
bonjour qui ne trouve pas son salut, elle grimace un peu face à l’impolitesse de l’inconnu. et le silence un peu pesant de son interlocuteur lui fait enfin relever le visage. attitude qui désapprouve, elle se tourne enfin pour le voir.
regard qui se pose sur cette silhouette.
venu d’ailleurs, il semble être. xia pose son coude sur la table et soutient légèrement sa tête à l’aide de sa main. et elle le regarde. déambuler, se perdre dans les allées. « tu l’as déjà vu ? » parole soufflée à l’encontre du libraire, elle se tourne vers lui pour le voir secouer la tête. et xia, elle renifle un peu, fait tomber ses talons sur le parquet avant de les remettre immédiatement.
« je vais voir. »
et elle s’avance. les pas qui résonnent. les secondes qui s’échappent, les mètres qu’elle avale non sans mal, sans grande volonté de faire attention à l’espace vital primordial. à quelques pas de lui, elle le regarde – sans gêne.
et y a quelque chose de gênant ; de chaud. sa main qui se porte instinctivement sur cette partie bien distincte de sa poitrine ; petite vague qui s’échauffe. le visage qui s’abaisse, la grimace qui s’éveille ;
et ce ciel si terne qui devient si bleu.
mais elle passe outre – anomalie du destin, elle reporte son attention sur l’inconnu.
« est-ce que tout va bi …. bleu. » - le souffle qui se coupe, qui se calle dans la gorge alors que les pupilles étincelantes se figent à travers les fenêtres de la boutique.
et y a le sourire enfantin qui se dessine sur ses lèvres – corps figé dans l’espace ; comme si bouger reviendrait à briser la vision qu’on lui offre. « c’est bleu …. »

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MessageSujet: Re: souffle d'un écrit // xia   souffle d'un écrit // xia EmptyMer 27 Déc - 23:43

souffle d'un écrit((xia))
le destin se moque encore de moi bleu
bleu ?

Il m’eut arrivé de pleurer, quand les airs étaient trop sincères. Quand l’enfant dégringolant demandait alors une autre chute pour avoir l’intention du bonheur au loin. Quand il demandait une glace en hiver. Il avait froid, et aimait avoir froid plus encore. Père disait que ce n’était pas bon, alors répondait-il que la glace serait bonne à n’importe quel instant, si c’était une glace. De même qu’un courant d’air traversait ses vêtements fins, son costume trop bien taillé pour l’esprit déboîté du génie ; des pensées entremêlées résidaient un amour du vrai.
Chère sœur, il m’arrive de penser de travers, de surfait ou d’idioties, de t’emmener une glace en hiver ou à l’éveil simple de ton regard déjà fatigué. Il m’arrive de penser à toi, dans ce lit trop glacé, ainsi que je pus que m’en figer encore.
Un petit corps frêle dans une magie trop dense, le cœur qui ne sait s’adapter.
C’est le poussin qui eut tenté le cri du coq, qui ne sait comment se pavaner sans effort. Aquila, mouton noir dans cette ignorance. Il tremble, il caresse les pages dans une douceur infinie. Il aimerait être d’une douceur similaire, mais son être pleure encore sa perte. Il aimerait son papa, il aimerait belle-maman, il aimerait se réveiller d’un rêve poussé trop loin. Comme s’il s’eut poussé lui-même dans un vide sans fin.
Si la peur se nommait, il peinait à lui trouver un nom, par le démon qu’elle incarnait, qui venait ricaner dans les souvenirs accrus de l’enfant interne. Seul, encore seul, avec l’idée que seul lui-même pourrait s’enlacer dans un amour véritable : pourquoi ne peut-il point s’enlacer lui-même ? Ce serait saugrenu, de tenter de s’apporter de l’amour à cet extrême. Alors, les traits dessinés ne firent que s’attrister, dans le vague, à la recherche d’un amour éperdu.
Les pages sont douces
Une douceur d’une rancœur à s’en fendre en mille
Alors, j’entendais le cri de l’espoir résonner en mon sein –
Il avait l’impression de se casser en trois. Les images et les sons se perdent autour et en lui, dans un insupportable écho. Le monde allait trop vite, le monde le cognait, le monde respirait son air de trop près : encore fut-il qu’il maîtrisait cet air offrant nausée. Il fixait son poignet du regard libre, vague d’esprit esprit de vague pour le regard d’esprit bien trop vague alors –
Froid comme une glace indigeste. Figé, ainsi il se jugeait mort. Un peu mort dans la vague, Aquila. Le temps s’écoulait-il encore dans son monde ? Allait-il s’écrouler, au beau milieu de ces livres ? Avait-il assez de temps à la banque malgré un travail en pause ? Dans l’air perdu transcrit par l’homme, il ressentait une tristesse d’enfant.
Une tristesse de papa, je suis tombé, j’ai flanché. Je n’arrive à me relever seul.
Aide-moi.
Tu n’es pas là.

S’en était ainsi ? Les pages semblaient le réconforter par leurs magnificences, mais s’il connaissait le nom exact de tous ces objets. Du lieu où il avait mit les pieds. Il ne fit attention aux talons qui claquaient, qui l’aurait agacé d’une manière profonde. Non, Aquila était éperdu des écrits qu’il ne lisait nullement, en pause dans l’effondrement qu’il subissait ; la confiance se perdait. L’espoir se ternissait en cendre immondes, s’en était effroyable. Rien, brouillard à l’âme, brouillard aux sens, brouillard au contre-sens. Brouillard du tout. Alors, la chaleur dans sa poitrine n’en était qu’une tentative, contre sa suffocation.
Il n’y fit aucun écho, avant d’être interpellé par une inconnue venant le sortir de sa transe ; douce mélodie allant envers ses sentiments néfastes. Une chose innocente dès les orbes le scrutant, ainsi son sourcil se levait d’un air interloqué. Tel en fut le sentiment, le qu’est-ce d’une expérimentation ayant tourné au sel. Qu’est-ce, ceci ? Le questionnement tourné dans le rêve où elle paraissait s’endormir éveillé, ainsi il ne put comprendre cette humaine apparente. Le regard dur se tournant ainsi vers le paysage, le ciel de la couleur effectivement annoncée. Trop perdu pour ne faire déclic au passé.

- En effet. Réponse hors normalisation ; penseur simple, synthétique, n’allant définir les pensées de cette demoiselle bien saugrenue. Lui, il percevait une personne d’une manière saugrenue, là s’écrivait un bel euphémisme. Votre chemisier aussi est bleu. Ainsi, vous aimez cette couleur.

Raisonnement énoncé, alors qu’il se noyait dans le regard étincelant ; attisé, la chaleur l’encombrant bien plus encore, malgré la douceur sublime de celle-ci. Malgré l’unique larme dessinant l’enfant cassé qu’il était, malgré que cette unique larme déferlait sur sa joue en silence ((il ne l'avait repéré lui-même, s'en était désolant)), il maintenait la froideur : mais l’envie profonde d’une connaissance désespéré, par la vague dans lequel il se noyait.
Aquila tentant de s’élever dans ces abysses démoniaques ; il en était confus.

- Dites-moi. Livre tendu tel un véritable bijou ; l’œil brillant de ce trésor, avec une douceur infinie. Que… Il n’allait dire qu’est-ce, il savait que c’était un texte sous un autre format. Il cherchait son questionnement, mais pour la première, les mots ne se firent pas immédiats. Je. Ah. Excusez-moi.

Le livre où il se replongeait quelques secondes, avant de dévorer la pièce dans tous ses plus sombres recoins. Se tournant de nouveau mais la pauvre inconnue, le prenant surement pour un fou.

- Tout ceci… Pourquoi cela existe ? C’est un musée ? On collectionne ces objets, ici ?

Définition d’une œuvre où il cherche à en percevoir la diversité ; ainsi, si les objets de feuilles collés étaient courants, il pourrait avoir le cœur un peu plus. Un peu plus bleu, lui aussi.

- Que dire. Je vous prie de m’excuser. C’est beau. Un peu comme votre bleu, je suppose.

Perdu dans les dires alors qu’il s’échouait encore dans les orbes de la dame –
Tristesse de génie si apparente qu’elle se crie par ce qu’il transmet, Aquila ;
On ne saurait si l’éclat est trop vivant où aux portes d’une mort certaine, simplement.


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souffle d'un écrit(( aquila ))
le destin se moque encore de moi bleu
bleu ?


((aesthetic))
et elle ne comprend pas –
l’éveil des sens qui se fait si soudain ; à son apogée – douce chaleur qui se fait sentir, qui émane du cœur ; de cette vague ancrée – de cette sensation qui traverse le corps comme une bouffée de chaleur ; semblable aux bien-être d’une étreinte adorée. la main qui se porte d’instinct, qui semble vouloir effacée la sensation – parce qu’au fond. cette marque, elle n’apporte que souffrance et violence. genèse d’une tourmente dans laquelle elle se plait.
et lorsque le regard veut s’accrocher à cette silhouette venue d’ailleurs, les pupilles s’envolent l’espace d’un instant pour ne plus jamais redescendre. qui s’envole vers ce ciel si … b l e u.
b l e u – le ciel est bleu, une constatation qu’elle ne perd pas de temps à évoquer – et y a tout qui se fige, tout qui s’arrête ; le monde cesse d’avancer ; la vie se met en pause, les secondes s’endorment et xia. elle admire, elle contemple ce bleu si beau. ce bleu si éphémère.
et xia, ça fait dix-ans qu’elle n’a pas vu le bleu ; dix ans depuis … souvenir auquel elle ne veut pas penser tant la douleur reste encore vive dans la chair. et elle ne comprend pas tout de suite – ce que ce bleu apporte avec lui ; non. elle reste figée dans l’amour de cette couleur.
et y a cette voix qui résonne doucement – qui rappelle ; qui fait revenir à la surface. et elle suffoque un peu, l’air qui passe trop vite dans les poumons, se rendant compte de l’apnée qu’elle vient de faire. le visage qui se détourne lentement avec la difficulté de se décrochée du ciel. elle fronce légèrement les sourcils. le chemisier ? ses mains qui attrapent les pans de ce vêtement piqué dans l’armoire de la jumelle ; il lui semblait pourtant gris lorsqu’elle l’a pris ce matin. et avec force, elle décroche son regard pour observer le vêtement. rayures bleus sur fond blanc et le sourire enfant qui renaît sur les pulpes de l’innocence. « oh. je le pensais terne » qu’elle murmure alors que le bout de ses doigts caresse le tissu si familier – si ordinaire ce matin, devenu si précieux à l’instant. et elle hoche doucement la tête. « oui, j’aime beaucoup. » affirmation qui cache tant de secrets –
« oui ? » voix qui s’élance dans l’atmosphère alors qu’elle décroche enfin son regard du vêtement, le portant sur l’homme qui se tient face à elle. chaleur qui se fait toujours aussi présente en son sein. les sourcils froncés, elle attend – comportement des plus étranges que celui de cet homme, mais elle ne juge pas, elle l’est tout autant. alors elle attend, sagement. comme une enfant. et elle scrute un peu, observe beaucoup.
les traits tirés – cette chevelure brune, cet air, un peu perdu, marqué par une certaine tristesse ? elle ne sait – et ses pupilles s’attardent sur cette goutte d’eau. perle sacrée qui s’écoule lentement sur cette joue creusée. larme de peine ? larme de joie ? questions sans réponses qui résident dans l’esprit déjà bien brouillon de l’enfant.
et il tend le livre, le regard qui se perd sur la boutique, elle le suit du regard. étrange, bien trop étrange. avant d’afficher un sourire presque amusé sur le bout de ses pulpes. alors que le sien se perd sur cet espace.
xia, elle aime s’y réfugier – paradoxe ambulant, elle s’y perd quand ses propres maux ne trouvent pas formes, où lorsque les mots de sa vie sont trop oppressant. alors la gamine s’oppresse d’avantage avec les mots d’autres gens, découvre des visions plus diversifiées, des émotions plus énigmatiques – elle s’ouvre d’avantage au monde. s’imagine à travers les lignes des romans, grandit par le biais des histoires.
alors xia, elle veut s’amuser un peu – il n’est pas d’ici, elle le sait. elle le sent. alors elle joue. la main qui se perd dans les cheveux, elle se retourne vers l’homme, adopte une posture égale « cela dépend de la vision. elle hausse les épaules ; vision des choses, vision des hommes, vision du cœur, vision de l’âme. par exemple, le bleu est, à mon sens, la plus belle couleur qu’il soit. mais c’est parce qu’elle n’existe que très peu de fois. pourtant, c’est une couleur plus que banale pour les autres. le regard qui descend rapidement vers le chemisier ; sourire sur les lèvres alors qu’elle redresse le visage. la main qui se tend pour caresser les livres présents sur les étagères. de même pour les livres. barbant pour la majorité. alors qu’ils sont précieux pour d’autres, parce qu’ils regorgent de savoir et d’histoires. »
le regard qui se repose sur l’humain, elle inspire doucement. s’approche de quelques centimètres ; la main qui se tend. la larme qui reste en suspens – larme qu’elle vient pointer du bout de l’index, alors elle s’aventure dans un récit un peu différent de d’habitude. « pleurez-vous à cause des livres ? parce que si c’est le cas, il a fait ce qu’il y a de plus beau. rien que par son existence, le livre nous fait ressentir. » lance-t-elle – le regard qui s’attarde sur cette goutte d’eau au bout de son doigt. « quand à votre question. ici, nous sommes dans une bibliothèque – et en effet, ça ressemble un peu à un musée ; à la différence, qu’ici, il est possible d’emprunter les livres pour un temps, avant de les rendre. vous n’en avez pas chez vous ? c’est commun pourtant, les libraires et bibliothèque. elle se pince les lèvres. et c’est une bonne question. pourquoi cela existe ? je vous répondrais. pourquoi pas ? »

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MessageSujet: Re: souffle d'un écrit // xia   souffle d'un écrit // xia EmptyJeu 15 Fév - 18:56

souffle d'un écrit((xia))
le destin se moque encore de moi bleu
bleu ?

Il se puisse que le cœur terne vint à s’éveiller doucement.
Il craque, craque et craquelle encore, construit de jolies failles que l’on pourrait exploiter dans une œuvre d’art –
Cela ne veut rien dire. C’est aussi confus que ses pensées l’eut prit en bilan depuis de longues années. Tel l’immense mystère venant berner sa vie entière ; dans le théâtre il était un peu fendu, Aquila. Il rencontrait l’inconnu avec puissance, non sans aisance, sans toutes ses qualités d’ange. Simplement, l’inconnu tellement terne, tellement ferraille dégarnie qu’il aimerait juste le voir fondre, le voir disparaître. Et, enfin comprendre que le mystère n’est qu’un mirage venant lui donner la leçon que le chercher de trop mène à sa perte. Pourtant, Aquila était l’homme mystère dans sa société. Parmi d’autres, s’en était logique, mais il menait sa vie avec une énoncée logique pure qui se tordait en dehors des normes. Une logique si logique qu’elle en devenait le contre-sens. Il utilisait cet esprit pour cacher ses erreurs, autrefois. Pour écraser ses nombreux péchés d’enfant gâté par la nature. La beauté pour enjoliver ses intentions, son esprit pour se peindre d’un orgueil paraissant blanc – simplement le blanc sale, non transparent. Aquila était le dessin même du génie déjà trop riche, du génie trop ennuyé de tout savoir : tout en se souvenant éperdument, à la manière d’un grand sage, qu’il ne savait rien.  Il était l’enfant opposé de son monde, avec l’air de tout mais ce tout de rien, ce sentiment réel qu’il ne connaîtrait jamais tout. Aquila ne saura jamais tout.
Il ne savait que le prénom de sa mère quant à ce sujet, c’était dire qu’il était le véritable impuissant. D’où la traître providence lui ayant offert cet esprit odieux, que de n’être trop intelligent. De pouvoir tout comprendre à une vitesse telle que seul lui pouvait comprendre. L’art de dire « Je sais » quand il est supposé apprendre. Seulement, le cœur ne va jamais assez vite. Le cœur semble amnésique, ou idiot. Ou, si omniscient qu’il préfère s’effacer.  On eut dit, par ailleurs, que les réponses se trouvaient au cœur, se trouvaient à l’âme suprême naissant dans le cœur de l’humain.  Comme si l’esprit n’était qu’un petit rien venant réclamer un dut, quotidiennement. Ainsi, Aquila avait été dans le faux profond. Il eut fait preuve d’égoïsme, d’un trop de rationalité ou d’un trop de peur venant l’effrayer bien plus encore.
L’erreur seule d’Aquila est sa lâcheté effroyable parfois, par le dénommé esprit ne se valant courageux que par les dires, les écrits, la prestance. Aquila ne sait que parler, Aquila ne sait qu’imiter les artistes. Pour sa vie personnelle, Aquila n’est qu’un fantôme, Aquila a peur de madame inconnue, Aquila est une pauvre plante dégarnie.
Hideuse, à vrai dire. Alors, pourquoi son corps se permettait-il de pleurer ? Pourquoi le ridicule semblait l’atteindre dans cette situation, dans cette panique interne, dans l’enfant qui fait enfin surface ? Et de cette raison qui tente encore de paraître que le personnage n’est que le personnage, et non le personnage propre ?
Aquila, connais-tu le pleur ?
La jeune demoiselle venait à tendre une position meilleure. Plus classique, plus classe ou moins réelle. Il eut l’impression qu’elle se déguisait en mirage pour le perdre plus encore. Il écoutait les paroles se décorer selon ses manières, mais y voyait un faux certain. Aquila, piètre génie intrigué, génie dont les traits se fronçaient, puisaient les rides futures dans une réflexion dans nom. Oubliant même de se sentir brûler, de sentir son propre cœur hurler encore. Pour une raison que sa pensée préférait ignorer, preuve d’une bien grande mauvaise foi.
Il cru percevoir un mirage, un mirage assez bien dessiné. Un mirage dans ses critères de beauté. Un mirage, pour que cela, qu’il ne saurait avouer.
Peut-être quelque chose de beau, auquel il n’était que figurant. Ainsi, il en restait béat un instant, captivé, se permettant de rêver.
Quelqu’un éveillant son esprit ainsi. Éveillant ses sens. Lui permettant de devenir lui-même un instant, malgré les pertes, malgré le rivage qu’il cherche encore, malgré le navire coulé en pleine mer. Il ne noie assez agréablement. L’air change et il se redresse, fit le sourire d’une politesse accrue. L’adulte persistant dans la tristesse. L’élégance d’or dont il se vantera. La complaisance, l’admiration d’une égale dont il oubliera le nom.
L’être nommé, Aquila.

- La vision, vous dites ? C’est dire. Encore faut-il posséder les mêmes orbes pour la même vision, je pense. Ainsi, je suis d’accord sur le fait que le bleu est banal. Mais, peint correctement, il est beau aussi. La banalité est belle, bien faite. Oh.

Je m’égare ; pensée interne qui s’entendait au sourire de ces mêmes pensées s’évanouissant. On le confondait pour un simple sophiste lors de ses débuts. Ou du plus simple poète encore. Il comprend l’importance des mots, Aquila. Il les adore, et joue avec au plus s’il s’en amuse plus encore. Encore taquin, éventuellement.

- Elle n’existe que peu de fois pour vous ? Des défauts de la vision ? C’est curieux. Peut-être devez-vous être celle profitant au mieux de la couleur. La plus juste, aussi. Félicitations.

Le regard perdu vers les livres, et la demoiselle qu’il ne regarde à peine. Le hochement de tête à la suite alors que l’unique larme semble s’éterniser. Avant que la femme le pointe du doigt avec douceur : du moins, la larme qu’il n’avait perçut. La larme qu’il ne connait pas. Qui n’est jamais apparut après des milliers d’années. Une larme aussi curieuse que sa situation, aussi.

- Je pleure ? Visage qui s’abaisse alors, la surprise au visage. La main effleurant celle de la demoiselle pour l’enlever. Je ne l’ai pas sentit. Il ne sent que peu. Il ne sent pas la chaleur s’étendre au contact d’une retrouvaille. Il n’a que peu de repères, à l’instant, Aquila. Je ne pense pas que ce soit à cause de ceci. Peut-être par l’endroit ? Vous avez raison cependant, pourquoi pas.

La question restant sa réponse, et l’homme reprenant pieds : s’enfonçant malgré tout dans l’inconnu où il se pet réagir correctement. Par correctement, selon ses règles de classique bienséance, ou du mieux pour paraître au plus classique de son monde. Du classique humain, pour que l’autre n’ait pas peur, surement.
La demoiselle a l’air peut classique aussi, il se réconforte ainsi de ne pas l’apeurer.

- Beaucoup de choses existent dans le pourquoi pas. Et je pense réaliser que tout est un pourquoi pas. Seulement, j’aimerai connaitre le pourquoi, vous voyez ? Je dois être ici pour cela. Il s’asseyait alors sur un siège parmi les ouvrages. Un peu ébahi encore, peinant à s’habituer. On constate ici que les hommes ont tellement d’histoires à raconter. Peut-être plus d’histoire que de vies encore. C’est étonnant.

Les orbes se tournant vers l’intéressée alors –

- Vous en avez une, d’histoire à raconter ? Si vous avez le temps. Je crois être en situation d’incertitude. Ou ne pas du tout être dans la certitude, ici. Si je vous donnerai le terme de ce monde, vous auriez une histoire à me raconter dessus ? Une petite, une grande, ou quelques mots. Peut-être ais-je besoin d’une compagnie autre que la mienne, en ces minutes, aussi.

Le sourire s’éternisant, comme dans le rêve lucide, où la conscience de respirer est plus grande encore –

- Sans vouloir supplier, s’il vous plait ? Je vous en serais redevable.

Abruti oubliant, Aquila.


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souffle d'un écrit // xia
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