Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 

 (#1) yophtys + we might as well be strangers

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Yohan Pearson
Yohan Pearson
Date d'inscription : 30/09/2017
Messages : 1926
Pseudo : fivedaysofjuly
Avatar : jung hoseok (bts)
multi : nina rhodes (ft lily collins) et ashley martinozzi (ft. ariana grande) et tamsyn huggins (ft. zoey deutch) et azalea kang (ft. park sooyoung)
Réputation : 86
Admin

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangers
(#1) yophtys + we might as well be strangers Tumblr_inline_oqu74pnWXT1txmes7_250Yohan jette un coup d’oeil derrière lui: la moto n’a pas bougé d’un poil pendant la route, c’est déjà une première victoire. Il tremble encore, au volant du pick-up qu’il a loué pour déplacer la vieille bécane. Ses phalanges sont blanches à force de s’être agrippées trop violemment au volant pendant les vingt minutes qu’ont duré le déplacement. Il expire un bon coup, inspire, puis expire de nouveau. Il a réussi : il est arrivé en un seul morceau jusqu’au garage. Il aimerait ressentir la fierté d’avoir dépassé l’une de ses plus grandes phobies, mais le malaise qui tord ses entrailles l’empêche de voir le côté positif des choses. Un à un, il détache ses doigts du cuir du volant et finit par s’adosser au siège le temps de reprendre un peu contenance. S’il sort maintenant, il n’est pas sûr que ses jambes tiennent le choc.

De tous les moyens de transport, c’est sûrement la voiture qu’il déteste le plus. Des études ont beau prouvé que ce n’était pas le moyen le plus dangereux, c’est toujours celui dans lequel Yohan se sent le plus en danger. Conduire, c’est une épreuve pour lui : un saut dans le vide, un marathon. Il a dû se préparer psychologiquement avant de faire ce trajet, et a tout fait pour être le plus à l’aise possible en choisissant des vêtements confortables et de la musique qui le rassure. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi il se met dans des états pareils, et pourquoi ce qui pour eux est aussi simple que respirer est aussi difficile pour lui. Après tout… Il pratique un sport violent au quotidien : prendre la voiture ne devrait pas lui faire aussi peur. Mais pas besoin d’être fin psychologue pour comprendre que le traumatisme remonte à l’enfance. Si sa mère avait survécu à l’accident de train qui a failli le tuer lui aussi, il n’en serait probablement pas là. Autant qu’il peut, Yohan évite les transports, préférant la marche même sur de longues distances. Monter dans n’importe quel bolide le rend malade.
Forcément, quand il a commencé à répéter tous les jours à ses colocataires qu’il essayait de trouver un moyen de récupérer la moto de sa mère, ces derniers ont été sceptiques. Pourquoi vouloir remettre la main sur un engin dont il ne se servirait probablement jamais ? Ils n’ont pas posé plus de questions, comprenant aisément que ce n’était pas la moto qui l’intéressait, mais le fait que ce soit la moto de sa mère, et qu’il ne supportait pas l’idée qu’elle prenne la poussière dans le garage de la maison dans laquelle il avait grandi.
Il avait dix-huit ans quand son père et sa belle-mère lui ont demandé de quitter la maison. Il est parti vite, n’a pas vraiment eu le temps de réfléchir : il a fourré quelques affaires dans son sac et a quitté les lieux en urgence. Il n’avait pas remis les pieds là-bas depuis, mais avait vu sur les photos de son frère et sa soeur que sa belle-mère avait tout redécoré dans ses goûts… discutables. Une honte quand on sait sa mère avait passé des années à construire un cocon dans la maison qu’elle avait acheté avec son père quelques années avant sa naissance. Yohan a tout manigancé avec Aaron et June, pour récupérer la moto : trouver un moment où les parents ne seraient pas à la maison, se débrouiller pour faire le plus vite possible… Il a embarqué Isaiah et Aedhan avec lui, et c’était plié en une heure, sans mauvaise surprise (son père qui débarque à l’improviste, par exemple).

Maintenant, il est là.
On lui a dit que le garage Boyle était l’un des meilleurs, qu’ils s’y connaissaient en vieilles motos. Yohan n’a rien pu faire d’autre que croire les gens sur parole - il est absolument clueless dés qu’il s’agit de mécanique, et c’est bien la première fois qu’il se retrouve devant un garage.
Il se laisse porter par la musique pendant encore quelques minutes avant de se décider à sortir du pick-up, toujours un peu tremblant. Il va vraiment falloir qu’il dépasse sa phobie… Ou qu’il ne foute plus jamais les pieds dans une voiture. Il se dirige timidement vers l’accueil du garage, pas très sûr de ce qu’il va dire. Personne n’est derrière le comptoir, cependant. Il attend deux, trois minutes avant de se rendre compte qu’il y a une petite sonnette juste à sa droite. Qu’est-ce qu’il peut être débile quand il est stressé. Il entend des pas qui se rapprochent, quelques secondes plus tard, et prépare son plus beau sourire - comme d’habitude. Mais son visage tout entier s’affaisse et ses sourcils se froncent quand une jeune femme entre dans son champ de vision. Il se fige une seconde, se demande s’il est en train d’halluciner (ce serait probable - il est toujours un peu en choc). « Nephtys? » Son ton est interrogateur, mais il n’a pas le moindre doute. Elle a changé, mais pas au point qu’il ne puisse pas la reconnaître. Il l’aurait reconnue n’importe où. « Wow…. Je... Je ne savais pas que tu travaillais ici. » C’est une entrée en matière pourrie, mais il ne sait pas trop quoi lui dire… Il est trop surpris pour réussir à ordonner ses pensées. Il n’arrive pas à détacher les yeux de son amie d’enfance, il a presque l’impression qu’elle est irréelle, après tout ce temps. « Ça fait… » Ses lèvres s’étirent en un sourire en coin. « Ça fait longtemps. » C’est elle qui a coupé les ponts. Il se sent donc presque illégitime, dans son espace.
Revenir en haut Aller en bas
Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
Date d'inscription : 29/11/2017
Messages : 514
Pseudo : bermudes.
Avatar : naomi scott
multi : lynn (l. hollestelle) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 50

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangersyohan pearson & nephys carmichael
J-264
Nephtys, elle s’en lasse pas. Elle s’en lassera probablement jamais. Le garage est ouvert, et l’une, ou l’autre, passent la tête pour vérifier qu’il y a personne, de temps à autre. Mais pour ce qui est du reste du temps, elle s’amusent. Elles se redécouvrent. Des jeux particuliers, rien qu’à elles, qui restent entre elles. Des baisers, des cartes, des caresses, des pions. Entre jeux et désir, c’est comme ça, depuis la mort de Jean. Nephtys a besoin de ça (traitresse). Jamie aussi probablement. Elles ont besoin de ce contact incessant. Comme pour se conforter dans l’idée qu’elles sont pas complètement seules. Elles le sont un peu, elles prennent pas l’temps pour rêver qu’elles le sont pas. Mais au moins, à deux, c’est moins difficile. Et puis, partager sa peine avec quelqu’un qui la vie, c’est plus facile qu’avec quelqu’un d’à côté de la plaque, complètement. Et on pourrait dire que c’est malsain, que c’est bizarre, que c’est glauque. Et ça l’est probablement, un peu. Mais Nephtys, elle le voit pas comme ça. Comme une consolation, comme un calme relatif après une tempête d’émotions trop fortes, trop appuyées, trop douloureuses. Des émotions brisantes.

Nephtys, elle regarde la chevelure rousse de Jamie voler derrière elle alors qu’elle revient s’assoir face à elle. Elle sourit. Y’a personne. Personne pour percer leur bulle, à elle, pour les déranger. Nephtys aurait envie de prendre la précaution, de fermer le garage. Parce que maintenant, de suite, elle veut se retrouver avec Jamie, ses yeux d’un marrons chaud et ses cheveux roux doux. Seule. Sans être déranger, jamais. Demain, elles pourront reprendre le travail, elles pourront réparer toutes les motos, toutes les voitures qui auront besoin de l’être. Mais aujourd’hui, non. Non, pas aujourd’hui. Nephtys, aujourd’hui, a envie de plonger ses mains dans des boucles rousses, et pas dans de l’huile noire. Aujourd’hui, Nephtys pense à Jean, et a besoin de l’oublier, de passer à autre chose, avant de se remettre à faire ce qu’elle faisait avec un sourire énorme quand elle était encore vivante, Jean.
Mais Jamie refuse, secoue la tête, en souriant. C’est pas un franc sourire, et certainement pas un rire. Jamais avec Jamie. Ou trop rarement. Et pas là, non. Elle sait probablement que Nephtys en a envie, d’elle, et que d’elle. Que Nephtys a besoin de se retrouver seule. Mais y’a le boulot. Et ils peuvent pas planter leur client juste pour un plaisir commun à elles deux. Un plaisir qui aurait été, y’a six ans, amoureux. Qui aujourd’hui l’est plus. Tiré d’un ressentiment bien plus que de sentiments. Et c’est comme ça que ça fonctionne entre elles. Un arrangement silencieux. Une douce mélodie de désir réciproque.

Et Jamie s’approche d’elle. Et elle l’embrasse. Et c’est doux. Trop doux. Et Nephtys aurait envie de pleurer. Mais elle le fait pas, ose pas. C’est injuste pour Jamie. Jamie, elle, elle est là. Et même si Nephtys aimerait le croire, parfois, dans ses rêves, Jamie n’est pas Jean. Et c’est injuste de la prendre comme telle. Jamie pose sa tête contre son épaule, et elle, pleure. Et Nephtys peut rien faire d’autre que de passer ses mains dans ses cheveux. Parce qu’après tout, elle peut faire que ça. Elle non plus, elle peut pas la ramener. A elle aussi, elle manque.

Putain. Qu’elle lance en entendant la cloche de l’entrée. Elle savait, Nephtys, qu’il fallait fermer. Et avec un sourire soulevé de ‘j’te l’avais dit’, elle se dirige vers le comptoir du garage. Et elle entend le rire de Jamie. Ce rire qui est là, rarement, mais parfois, en de petites occasions inespérées.
Et Nephtys relève la tête vers le client. Et laisse rien paraître. (Merde.) (Putain.) (Faischier.)
Son visage est souriant. Elle sourit comme ça à tous les clients. Car après tout, c’est ce qu’il est, aujourd’hui, un client. Et c’est pas parce qu’il était autre chose y’a 10 ans que ça changera quoique ce soit.
Évidemment, il la reconnait. Peut-être qu’elle a pas changé assez, depuis ce temps. Et elle qui pensait avoir fait un virage à 360. C’est manifestement pas l’cas. Et là, dans l’immédiat, ça l’arrange pas. Ça aurait été tellement simple qu’il l’a reconnaisse pas. Ou qu’il l’ignore. Après tout, c’est ce qu’elle a fait, elle, elle l’a ignoré. Et ça a peut-être été difficile pour lui, douloureux, même. Qu’est-ce qu’elle en sait. Bah qu’il se venge. Qu’il la calcule pas. Qu’il la sorte de sa mémoire, et qu’il l’oublie, oui.
Parce que si y’a bien une chose dont Nephtys n’a pas besoin, c’est de renouer avec son passé.
(Hypocrite.) Elle a des liens entre le passé, le présent. Certains sont restés, se sont accrochés. Mais Yohan. Yohan non. Yohan, il s’est accroché, longtemps. Mais Yohan était trop gentil, trop bon, pour faire partie de cette nouvelle vie. Elle en voulait pas.
Et c’est toujours le cas. (Menteuse.)
Alors Nephtys fait la seule chose qu’elle trouve juste, qu’elle trouve possible, logique de faire. Elle passe à côté de lui, sans un regard. Va à côté de la moto, trainé par le pick up. Je suppose que c’est pour elle que t’... que vous êtes là ?
(Idiote) (Imbécile) Ridicule. Elle retourne la tête, voit le visage de Jamie, un sourcil levé, une tête ahurie, disparaître derrière la porte qu’elle referme. Elle préfère laisser Nephtys dans sa merde. Dans des retrouvailles qu’elle aurait jamais voulu avoir.
Et Nephtys ferme les yeux quelques secondes. Débile. Nephtys, elle appelle les gens par leur prénom. Ou les appelle pas. Les tutoie. Ou leur adresse quasiment pas la parole. Yohan. Cette moto, elle a besoin d’un sacré coup d’neuf. Ca va t’couter une blinde.
Elle voudrait ajouter une blague genre ‘pas d’prix d’amis’. Mais non. Parce qu’ils le sont plus, amis.
Et qu’elle le lui a clairement fait comprendre y’a huit ans.
(Conasse).
Revenir en haut Aller en bas
Yohan Pearson
Yohan Pearson
Date d'inscription : 30/09/2017
Messages : 1926
Pseudo : fivedaysofjuly
Avatar : jung hoseok (bts)
multi : nina rhodes (ft lily collins) et ashley martinozzi (ft. ariana grande) et tamsyn huggins (ft. zoey deutch) et azalea kang (ft. park sooyoung)
Réputation : 86
Admin

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangers
(#1) yophtys + we might as well be strangers Tumblr_inline_oqu74pnWXT1txmes7_250Il a souvent pensé à elle.
Si elle avait été une amie de passage, il l’aurait probablement laissée partir sans regrets, sans remords, parce que c’est la vie, c’est comme ça. Certaines personnes sont des comètes dans votre vie : ils disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés. Yohan s’est fait à l’idée sans mal que certaines personnes qui ont marqué sa vie ne reviendront jamais.
Mais Nephtys, c’est différent. Il n’a jamais vraiment su la laisser partir, ou plutôt, il n’a jamais vraiment voulu la laisser partir. Quand elle a disparu de son ciel, il l’a cherchée, encore et encore. Il l’a trouvée, plusieurs fois, mais elle a continué à lui glisser entre les doigts, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise. Il a essayé de se dire que ce n’était pas grave, qu’elle avait ses raisons. Il a essayé d’accepter qu’elle avait tiré un trait sur eux, sur tous leurs souvenirs... Mais c’est pas pour autant qu’il a arrêté de penser à elle.
Pendant un temps, il a réussi à suivre sa trace sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Il avait besoin de savoir où elle était, si elle allait bien. Et puis au bout d’un moment, il a perdu le fil, et sa vie à lui a commencé à se compliquer. Il n’avait plus le temps de chasser sa trace, alors il a abandonné, avec beaucoup de chagrin et de colère, aussi.
Il a décidé de chérir le souvenir de leurs après-midi et de leurs longues discussions, au lieu de s’enfoncer dans une frustration qui finirait par le bouffer. Ça fait un moment, maintenant, qu’il s’est fait à l’idée qu’elle ne reviendrait pas, et qu’il a construit sa vie sans elle. C’est un sentiment bizarre, de continuer sa vie sans l’une des personnes qui a toujours été là. Mais il avait toujours Eliott, alors c’était suffisant, non ? Ça l’était, probablement. Mais Eliott n’est plus vraiment lui-même et tous les piliers de son enfance et de son adolescence semblent s’être faits la malle, depuis quelques temps.

C’est une vraie joie de revoir Nepthys. Bien sûr, il y a un peu de gêne, Yohan ne sait pas trop quoi dire, mais au fond, il est plus heureux qu’autre chose. Elle a l’air en bonne santé, elle a un job… Ce sont de bonnes nouvelles, non ? Elle semble changée, et pas qu’un peu. C’est comme ça, les gens changent. Ça lui fout une toute petite claque, quand même, mais bon. Il est quand même content.
Et puis elle passe à côté de lui comme s’il était un client lambda.
Yohan fronce les sourcils. Il sait qu’elle l’a reconnu : il n’a pas beaucoup changé, et ce qu’il vient de dire lui aura mis la puce à l’oreille. Son visage se décompose un peu. Est-ce qu’elle est en train de l’ignorer ? Après tout ce temps ? Il trouve ça un peu dur. Ils étaient jeunes, quand elle a décidé de couper les ponts… Ils ont mûri, depuis, non ? Elle n’a pas besoin de faire ça, ce n’est pas parce qu’il la recroise là qu’il va la forcer à le reprendre dans sa vie.
Peut-être qu’il interprète juste mal.
Il la suit dehors, où elle a déjà posé les yeux sur la moto. « Je suppose que c’est pour elle que t’... que vous êtes là ? » Bon, au moins, c’est clair qu’elle l’a reconnu. Yohan regarde la rousse derrière eux, dans l’encadrement de la porte, qui semble aussi un peu désarçonnée par la situation. « Yohan. Cette moto, elle a besoin d’un sacré coup d’neuf. Ca va t’couter une blinde. » lâche tout simplement Nephtys, comme si tout était normal. Très bien. Yohan suppose qu’elle veut juste s’en tenir au strict minimum. Très bien. Ça le blesse plus qu’il aimerait l’admettre. Il continue malgré tout à la regarder, détaille son visage, toujours un peu halluciné qu’elle soit devant ses yeux après toutes ces années.  « Je sais. Enfin je m’en doutais. » Il passe une main dans ses cheveux. « Elle a pas roulé depuis… quinze ou seize ans. » Il fait comme s’il n’était pas parfaitement sûr de la date, alors qu’il pourrait même dire depuis combien de jours cette moto n’a pas été démarrée. « Je m’y connais pas trop mais… J’voulais savoir si y’avait au moins une chance de la remettre en état. » Il hausse les épaules. « On m’a dit que vous étiez les meilleurs pour ce genre de trucs. » explique-t-il, comme pour justifier sa présence ici. « Si tu dis que ça va me coûter un blinde, ça veut au moins dire qu’elle est réparable, c’est déjà pas mal, j’imagine. » Il lui fait un petit sourire, nouvelle tentative de partager quelque chose, mais il a un peu l’impression d’être face à un mur. « Donc… Je peux vous la laisser ? Tu estimerais les réparations à combien ? Ça prendrait combien de temps ? » enchaîne-t-il, ne voyant pas trop de réaction de la part de la brune. Puis il se rend compte qu’il parle peut-être trop. « Pardon. T’as peut-être besoin d’un peu de temps pour étudier la question avant de me donner des réponses. » Il pince un peu les lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
Date d'inscription : 29/11/2017
Messages : 514
Pseudo : bermudes.
Avatar : naomi scott
multi : lynn (l. hollestelle) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 50

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangersyohan pearson & nephys carmichael
J-264
Conasse, et menteuse.
Ils pourraient l’être de nouveau, amis. Si elle faisait un effort. Surement qu’il en serait ravi, Yohan. Et Nephtys en doute pas, en le voyant là, face à elle, tout sourire. Il ressemble à un enfant qui vient de retrouver son chat qu’il avait perdu et qu’il croyait disparu à jamais, sous les quatres roues d’un 4x4.
Ca pourrait la faire sourire si ça la faisait pas souffrir.
Elle a pas envie de redevenir amie avec lui, Nephtys. Et c’est pas de son propre chef, mais elle a l’impression qu’elle a pas l’choix. Après tout, elle a cette étrange impression que lui et elle font plus partie du même monde. Et c’est probablement le cas. Il ressemble à un gamin encore capable de manger des bonbons à sa fête d’anniversaire. Alors que Nephtys refuse de le fêter son anniversaire, le sentiment qui lui pend au nez qu’elle aurait préféré ne jamais naître.
Et elle refuse d'entraîner Yohan dans cette boucle destructrice qui la garde prisonnière depuis la mort de Jean. Elle peut pas, a pas le droit de faire ça.
Mais si on lui demande,
elle dira juste qu’il l’intéresse pas. Et qu’elle s’en fou de lui.

Il répond à son affirmation. Pour en revenir à la moto, elle est en mauvais état. Pas irrécupérable, mais il aurait pas fallu qu’elle pourrisse un an de plus. Et ce qu’elle lui dit a rien d’amer, c’est juste un constat. Elle aura rarement à monter un prix aussi haut pour une bécane. Rarement étant très proche de jamais dans ce cas ci. Quinze ou seize ans. L’objet est presque une antiquité à ce niveau là. Une antiquité en ruine que Nephtys va se faire un plaisir de remettre en marche.

Et Yohan parle, continue de parler, enchaîne les phrases, constats et questions. Et Nephtys l’écoute, et garde son sourire à l’intérieur. Il a pas changé, Yohan. A parler pour pas dire grand chose. A jamais vraiment tourner autour du pot pour autant, mais juste à mettre trop mots là où il y en aurait pas forcément le besoin. A constater à voix haute ce que tout l’monde pense à voix basse. Et Nephtys, elle a toujours aimé ça, chez lui. Ca fait partie de ce côté enfant, jeune, naïf. Ca fait partie de ces nombreuses, si nombreuses raisons pour lesquelles Nephtys refuse de lui donner à nouveau une partie de sa vie.
Elle le voit sourire, parfois. Et elle voit qu’elle le gêne, en répondant froidement, en gardant les lèvres fermés, formant une fine ligne en bas de son visage. Il doit penser qu’elle l’ignore (c’est l’cas), ou qu’elle le déteste (ça l’est moins). Et soudainement, Nephtys ressent un frisson, presque de la peur. Sans que ça en soit réellement. Mais elle se dit que vraiment, qu’il pense qu’elle l’ignore, ça le dérange pas. Mais qu’il pense qu’elle le déteste, ça, c’est pas quelque chose qu’elle veut.
Elle veut pas qu’il se sente haït. Principalement parce qu’il l’est pas. Et aussi parce qu’il mérite pas de l’être.
Ni par elle, ni par personne.

T’inquiète pas, Yohan. J’ai étudié la question en la regardant, déjà un peu de loin. Il va nous falloir du temps, pour la remettre en état. Deux, trois jours possiblement. Et ça te fera, hm, facilement 215 stellars. Ça a l’air cher comme ça, mais. Crois moi, pour ce que c’est, ça l’est pas.

Elle s’avance vers le bureau et prend une fiche. J’dois faire une fiche client. Donc, j’vais avoir besoin de quelques renseignements.
Et Nephtys hausse les épaules. Oublie les renseignements, j’les connais, j’le ferais plus tard. T’as changé de numéro depuis, bah, la dernière fois ? Ou d’adresse ?

Elle pourra remplir date de naissance, âge, et tous les renseignements un peu privés, ceux qui peuvent pas avoir changés en plusieurs années. Ceux qu’elle connait parce qu’elle était là pendant une grande partie de son enfance, à lui. Trop grande pour qu’elle puisse les ignorer, ces infos.
Et elle lève les yeux vers lui, visage inexpressif. Ce serait bien, agréable, si elle pouvait se jeter dans ses bras et retrouver son meilleur ami d’avant. Celui à qui elle disait tout. Celui à qui elle confiait tout. Celui qui était un des essentiels de sa vie. Mais elle peut pas. Alors elle fait la gueule, à la place.
Et lui fait gober la monstrueux mensonge qu’elle s’évertue à s’rentrer dans l’crâne.
Il n’a pas sa place dans ta vie.
Revenir en haut Aller en bas
Yohan Pearson
Yohan Pearson
Date d'inscription : 30/09/2017
Messages : 1926
Pseudo : fivedaysofjuly
Avatar : jung hoseok (bts)
multi : nina rhodes (ft lily collins) et ashley martinozzi (ft. ariana grande) et tamsyn huggins (ft. zoey deutch) et azalea kang (ft. park sooyoung)
Réputation : 86
Admin

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangers
(#1) yophtys + we might as well be strangers Tumblr_inline_oqu74pnWXT1txmes7_250« T’inquiète pas, Yohan. J’ai étudié la question en la regardant, déjà un peu de loin. Il va nous falloir du temps, pour la remettre en état. » C’est pas grand chose, mais le simple t’inquiète pas, ça lui allège un peu le coeur. Et puis elle a prononcé son prénom, signe qu’elle s’en souvient bien sans problème. Elle l’a prononcé sans trop d’amertume ou de haine, donc Yohan prend ça pour un très bon signe. Peut-être que c’est juste qu’elle est un peu timide (pas son genre), juste un peu gênée (pas trop son genre non plus) ou peut-être qu’elle a eu juste besoin d’un moment d’adaptation, après tant de temps. Yohan est prêt à accepter toutes les raisons du monde, très franchement, pour un sourire de sa vieille amie et l’espoir qu’elle ne le repoussera pas une seconde fois maintenant qu’il est là. « Deux, trois jours possiblement. Et ça te fera, hm, facilement 215 stellars. Ça a l’air cher comme ça, mais. Crois moi, pour ce que c’est, ça l’est pas. Il acquiesce gentiment, un peu déçu. Deux, trois jours. C’est pas très long, deux-trois jours. Est-ce qu’il était en train de commencer à espérer que ça dure longtemps, juste pour avoir une bonne excuse pour venir la voir et essayer de renouer un peu ? Pas du tout. C’est pas son genre, à Yohan, de faire des plans comme ça. Pas du tout. En tous cas, 215 stellars, ça lui semble rien. Peut-être parce qu’il est trop anesthésié par ses retrouvailles avec Nephtys. Il aurait presque été ravi de mettre plus.
Ça ne fait pas très longtemps que l’argent n’est plus un problème. Il sait ce que c’est, de ne plus rien avoir, alors il est conscient de la chance qu’il a maintenant. Yohan s’est battu pour en arriver là, et il a aussi eu la chance de tomber sur les bonnes personnes. Vivre avec deux criminels au quotidien n’était pas franchement ce qu’il se souhaitait dans la vie, mais y’a pas à dire : ça a ses avantages. L’argent tombe littéralement du ciel, avec eux. Il aurait pu se reposer uniquement sur ça, mais ça l’a toujours fait tiquer, de se reposer sur les autres. Alors il a remonté ses manches quelques jours après que son père l’ait foutu dehors, en commençant avec des petits boulots. Il était pas obligé, mais c’était son seul moyen de ne pas perdre la tête, son seul moyen de sentir qu’il n’était pas un poids pour Aedhan et Isaiah qui l’avaient recueilli (pas avec grand plaisir d’ailleurs, pour Aedhan). Yohan aime à croire que c’est sa volonté, son envie de rien lâcher qui lui a permis de se faire remarquer, de devenir sportif professionnel, et de pouvoir penser, aujourd’hui, que 215 stellars, ce n’est pas grand-chose. Il en est fier, même s’il préfère ne pas le souligner - il aurait horreur que ça passe pour de la vantardise.

Il suit Nephtys, qui retourne du côté du bureau et attrape une fiche au passage. « J’dois faire une fiche client. Donc, j’vais avoir besoin de quelques renseignements. » Il a envie de rétorquer un truc débile du genre ”oh, great, j’adore les questionnaires!” mais il s’abstient, ayant trop peur de se ridiculiser. C’est con, mais c’est toujours comme ça avec les gens qu’on n’a pas vu depuis longtemps : on a toujours envie de les impressionner. On a envie de leur montrer qu’on a mûri, qu’on est quelqu’un de bien, maintenant, que le passé est le passé, et que le futur est brillant. Du moins c’est ce que Yohan ressent à chaque fois qu’il se retrouve face à un fantôme du passé. « Oublie les renseignements, j’les connais, j’le ferais plus tard. T’as changé de numéro depuis, bah, la dernière fois ? Ou d’adresse ? » Cette fois, il est vraiment déçu. Il espérait un peu de bonding time à travers les questions, mais on dirait bien qu’il doit faire une croix là-dessus. « Le numéro est toujours le même. Par contre j’ai changé d’adresse. » Il attend qu’elle prenne un crayon et soit prête pour lui épeler le nom de sa rue. C’est pas compliqué, mais il préfère s’assurer qu’il n’y ait pas d’erreur. Et puis qui sait, si elle le cherche un de ces jours, comme ça, elle saura où le trouver. « Oh, et… » Il se gratte de nouveau l’arrière de la tête, un peu gêné. « Mon nom de famille c’est plus Park. C’est Pearson. » Il pince les lèvres. Il ne sait pas si elle se souvient de détails, alors il précise, avant qu’elle se demande s’il est marié ou un truc du genre : « J’ai pris le nom de ma mère, y’a quelques années. » Elle ne demandera probablement pas pourquoi, et il lui en veut pas. Ça n’augure jamais rien de bon, ce genre de nouvelles, et Nephtys n’a sûrement pas envie de s’enfoncer dans ses histoires de ces dernières années. Elle a déjà de la peine à lui parler tout court, alors il ne s’attend pas à ce qu’elle le questionne sur sa vie. « S’il te manque d’autres renseignements… Tu as mon numéro, de toute manière. » ajoute-t-il avec un petit sourire.
Il sent bien qu’elle souhaite mettre un terme à leur entrevue le plus rapidement possible, alors le seul truc qu’il trouve à dire, c’est : « Du coup, tu dis deux ou trois jours… Tu comptes commencer dés aujourd’hui ? Demain ? Désolé, tu comprends, j’y tiens beaucoup à cette moto donc… j’veux juste avoir un oeil sur les opérations… de loin. » Il attend sa réponse, toujours aussi gêné d’être là, certain que s’il essaie même de s’approcher un tant soit peu de son espace vital, Nephtys va l’assassiner sur place.
Revenir en haut Aller en bas
Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
Date d'inscription : 29/11/2017
Messages : 514
Pseudo : bermudes.
Avatar : naomi scott
multi : lynn (l. hollestelle) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 50

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangersyohan pearson & nephys carmichael
J-264
Et elle se rend compte d’un truc, Nephtys. Elle se rend compte qu’en lui demandant l’adresse, le téléphone. C’est pas qu’elle s’intéresse vraiment à sa vie, à savoir si elle a changé ou non, pas vraiment. C’est plutôt qu’elle veut s’assurer, qu’il va bien peut-être, à sa façon. Un peu brutale probablement. Mais on peut pas vraiment attendre autre chose de sa part, pas vrai, en dehors de la brutalité. Nephtys, elle a jamais fait dans le doux, dans le satin, et dans le rose bonbon. Même avant sa rencontre avec les Boyle. Elle était pas aussi froide qu’elle l’est maintenant, mais elle souriait pas à tout va sans aucune raison non plus. Comme Yohan. Elle était heureuse de vivre, mais se considérait chanceuse de survivre, plus qu’autre chose.
Alors forcément, sa façon de montrer qu’elle tient aux autres, qu’elle y fait attention, elle est maladroite. Et enfouie, cachée. Et personne le sait quand elle tient à eux. Personne. Et c’est bien comme ça.
Quelque part, elle a l’impression de moins se sentir obligé. Elle a cette impression qui fait que si quelqu’un se rend compte qu’on tient à lui, alors il va juste s’accrocher, et demander de l’attention. Parce qu’il saura qu’on lui a déjà donné. Et Nephtys, elle aime pas ça, se sentir comme si elle devait quelque chose à quelqu’un. Elle doit rien à personne.
Comme personne ne lui doit rien.

Alors oui, elle tient à Yohan. Oui, elle a voulu l’écarter de sa vie, juste avant qu’elle devienne un bordel monstre, bien sûr. Et évidemment, le revoir ici était pas dans son programme de sa journée. Ni du reste de sa vie. Ca lui fait plaisir, évidemment. Mais quelque part, ça lui fait peur. Nephtys, elle a pas peur de grand chose. Mais Yohan est sorti de sa vie avec une assez bonne image d’elle, probablement. Puisque c’était avant. Avant tout.
Et maintenant, Nephtys a changé. Nephtys est devenue aigrie, amère,  froide, et cynique. Tant de choses qu’elle n’était pas à l’époque. Que Yohan a jamais connu chez elle. Et si tout ça, ça changeait son opinion, à Yohan. Et si tout ça, ça lui enlevait cette image qu’il avait, de l’ancienne Nephtys. La weirdo un peu froide, mais sympa quand même. Et Nephtys a peur de ça.
Et Nephtys, elle a pas peur de grand chose.

Toujours le même numéro. Et Nephtys s’en souvient, de son numéro. Elle connait pas beaucoup de numéros par coeur. Celui de ses soeurs, de son frère, de Jamie. Elle connaissait celui de Jean, évidemment. Et puis y’avait celui de Yohan, pour une raison qui lui échappe. Peut-être ce fait qu’elle l’ait si souvent composé, ou vu lorsqu’elle l’appelait, lui envoyait des messages. Elle le note rapidement sur la fiche, et relève sa tête quand il lui dit que l’adresse a changé.
Rien d’étonnant. Nephtys aussi, a plus ou moins changé d’adresse. C’est pas comme si elle vivait encore dans la maison familiale. Elle pourrait dire que son nouveau domicile est celui des Boyle, ou le garage, vraiment, ça n’choquerait personne.
Et il lui donne la nouvelle adresse. Et elle l’écrit avec toute la délicatesse qu’elle peut y mettre, juste à côté du numéro de téléphone.

Et elle relève la tête vers lui, un sourcil soulevé. Elle a envie de lui demander s’il est sérieux. Et elle ouvre la bouche un instant avant de la refermer, ravalant la question. Pendant un instant, elle se demande quels genre d’évènements fait changer quelqu’un de nom de famille, mais bien sûr, elle demande rien. Elle est la première, après tout, à détester répondre aux questions. Alors sa curiosité est toujours bien enterrée, tout au fond de son esprit. Et cette question sur son ami rejoint toutes les questions qu’elle a eu depuis la mort de Jean et qu’elle n’a jamais posé.
C’est joli, Pearson.
Et ça lui va bien.
Alors après tout, pourquoi pas.

Elle hoche la tête à l’explication rapide qu’il lui donne. Sa mère a un joli nom. Et Nephtys se demande comment ça s’fait, qu’elle l’ait jamais connu, ce nom. Elle l’a connu jeune, tellement jeune, Yohan. Et elle a jamais su comment sa mère s’appelait. A y réfléchit, elle se demande si elle se souvient même de son prénom. Elle a du l’savoir, bien sûr, mais maintenant ? Aucun souvenir.

Elle hoche la tête et le regarde quand il se remet à parler de la bécane et de combien il y tient.

D’accord. J’pense que j’vais bosser dessus aujourd’hui, et pour les autres, jours, ce sera probablement Jamie, la rousse que t’as peut-être vu tout à l’heure.

Elle veut pas lui dire le reste, parce qu’elle veut pas le rendre triste. Mais elle veut pas lui laisser la moindre porte ouverte dans la vie qu’elle a maintenant. Cette vie qui lui convient pas, à Yohan, dans laquelle il a rien à faire. Qu’est beaucoup trop triste et noire pour lui.

C’est elle qui te la rendra aussi. Quand tu la récupèreras, ce sera elle.

Et Nephtys se rend compte, qu’elle a eu cette envie, folle, de le retrouver, son ami. Qu’elle aurait juste voulu lui sourire et le reprendre dans sa vie.
Mais c’est impossible, et infaisable. Fini.
Et elle fera tout ce qu’elle pourra pour que ça n’arrive pas.
C’est pour son bien, à lui.
Et peu importe si ça lui fait mal, à elle, de le faire.
Revenir en haut Aller en bas
Yohan Pearson
Yohan Pearson
Date d'inscription : 30/09/2017
Messages : 1926
Pseudo : fivedaysofjuly
Avatar : jung hoseok (bts)
multi : nina rhodes (ft lily collins) et ashley martinozzi (ft. ariana grande) et tamsyn huggins (ft. zoey deutch) et azalea kang (ft. park sooyoung)
Réputation : 86
Admin

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangers
(#1) yophtys + we might as well be strangers Tumblr_inline_oqu74pnWXT1txmes7_250« D’accord. J’pense que j’vais bosser dessus aujourd’hui, et pour les autres, jours, ce sera probablement Jamie, la rousse que t’as peut-être vu tout à l’heure. » explique Nephtys, sans poser plus de questions pour les renseignements. Yohan a remarqué la rousse en effet - elle était très jolie, difficile de ne pas la remarquer. Il ne peut s’empêcher d’être déçu que ce ne soit pas la même personne qui s’occupe du début à la fin de la moto - d’abord parce qu’il a peur que quelqu’un foute la bécane en l’air, mais surtout parce qu’il aurait aimé que ce soit Nephtys qui gère tout. L’idée que ce soit elle qui redonne vie à ce précieux véhicule, à l’une des rares choses qui lui reste de sa mère… Il aimait cette idée, oui. Nephtys a toujours beaucoup de valeur dans sa vie, malgré les années, l’éloignement, la frustration et la colère. Même après tout ça, il est facilement enclin à lui faire confiance, à lui confier quelque chose qui est important à ses yeux. C’est étrange peut-être. Ça devrait pas être comme ça. S’il était comme la plupart des gens, il lui aurait probablement dit d’aller se faire foutre, et il aurait cherché quelqu’un d’autre pour réparer la moto, trop effrayé à l’idée qu’elle le laisse tomber là-dessus aussi. Yohan ne sait pas être rancunier, il sait pas ce que c’est de détester, de haïr quelqu’un comme ça.
si. il hait eliott, parfois. quand il est fatigué et qu’il se sent abandonné.
« C’est elle qui te la rendra aussi. Quand tu la récupèreras, ce sera elle. » Yohan sait très bien ce que ça veut dire : ils n’auront plus affaire l’un à l’autre, après aujourd’hui. Une part de lui veut croire que c’est pas de sa faute : peut-être qu’elle a pris des vacances, qu’elle a des obligations ailleurs. Mais une autre part de lui, un peu chagrinée, se dit qu’elle organise peut-être ça comme ça volontairement, parce qu’elle n’a pas forcément envie de le revoir. Ce n’est pas comme si elle ne lui envoyait pas des signaux, depuis tout à l’heure. Elle n’a pas été la plus avenante, n’a montré aucun enthousiasme, aucun intérêt pour lui… Il ne pouvait pas s’attendre à ce qu’elle ait envie de se retrouver sur son chemin une seconde fois. Mais bordel, vraiment ça lui fait mal, si c’est ça. N’a-t-il donc jamais compté ? Il y a cette vieille angoisse, qui revient. Celle qui lui susurre qu’il a probablement fait quelque chose de mal, quelque chose d’horrible pour qu’elle décide de le fuir comme ça. Ça devrait pas lui prendre la tête, après tout ce temps, mais c’est comme s’il tendait la main pour attraper les réponses mais qu’il ne trouvait jamais rien de solide à quoi se raccrocher. Irrémédiablement, Nepthys lui file entre les doigts, et le mystère de son éloignement reste entier.
Bon bah voilà. Maintenant quoi, il la remercie, et il s’en va, c’est ça ?
Yohan ne veut pas s’y résoudre, alors il faut absolument qu’il fasse durer le moment. « Je dois régler maintenant, ou après les réparations ? Après je suppose, au cas où vous trouveriez d’autres trucs pendant que vous vous en occupez ? » Il réfléchit tout haut, comme toujours - c’est bien un truc qui n’a pas changé chez lui, et il espère qu’au fond, Nepthys le remarque et que ça la fait sourire, que ça lui rappelle l’époque où ils semblaient inséparables. « Tu veux que je t’aide à descendre la moto du pick-up? » propose-t-il avec un sourire engageant. « Non pas que je sous-estime ta force, hein… Mais si je peux aider.. » Franchement, dans d’autres circonstances, il lui aurait proposé de rester et de lui tenir compagnie pendant qu’elle travaille. Il aurait aimé qu’ils passent des heures à rattraper le bon vieux temps, à parler de tout et de rien. Il aurait aimé savoir pourquoi Nephtys agit comme ça, pourquoi elle a cette lueur si sombre dans le regard. Mais il se sent pas légitime. Il ne se sent plus légitime.
Et puis. « Est-ce que… tu vas bien? » Son coeur a parlé avant sa raison. La question lui brûle les lèvres depuis qu’il est entré ici. Il regrette d’avoir parlé au moment où il commence à lui demander - t’avais besoin de faire ça? vraiment?. La vérité c’est que oui, il en avait besoin. Parce qu’il sent un truc bizarre depuis qu’il est entré - peut-être dû seulement à la tension du temps et de la distance qui se sont étirés entre eux, mais quand même. Il veut juste… Que la discussion dépasse le cordial ? Qu’il reparte d’ici en se disant qu’il a été heureux de la voir, pas en regrettant de n’avoir rien tenté pour briser cette carapace apparemment épaisse qu’elle a construit avec les années.
Revenir en haut Aller en bas
Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
Date d'inscription : 29/11/2017
Messages : 514
Pseudo : bermudes.
Avatar : naomi scott
multi : lynn (l. hollestelle) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 50

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangersyohan pearson & nephys carmichael
J-264
Elle le regarde, l’observe. Essaye de comprendre ses réactions et ses sentiments face à ce qu’elle lui dit. Face à la méchanceté pure et dure dont elle fait preuve. Et elle sait, elle sait que Jamie est derrière la porte et qu’elle est probablement en train d’écouter. Et elle sait qu’elle devra lui rendre des comptes, ce soir, ou demain. Elle sait aussi qu’elle va devoir la convaincre de prendre en cours une réparation qu’elle aura commencé, et ça, ça se fait juste, pas. Elles font jamais ça. Parce qu’elles peuvent jamais se dire avec assez de précisions ce qu’elles ont déjà fait. Et qu’elles ont deux manières conséquemment différente de travailler sur les motos. Les voitures, encore, ça va, mais les motos. C’est leur passion, à toutes les deux. Et elles la vivent pas vraiment de la même manière. Elle a parlé avant de réfléchir aux conséquences moins directes. Ce qu’elle voulait provoquer, c’est l’envie de Yohan de s’en aller, de partir, et de plus jamais avoir à faire à elle, parce qu’elle aura été odieuse avec elle. Et ça, elle espère, de tout son être, que c’est réussi. Mais la moins directe, c’est que, Jamie devra accepter tout ça.
Et que Nephtys aura très sérieusement une histoire à raconter quand il sera parti. L’histoire de leur longue amitié. Et pourquoi, comment, elle s’est terminée. Même si Nephtys, elle a jamais aimé les pourquoi. Et que le pourquoi, dans leur relation, c’est la rencontre avec Jamie. Cette même Jamie qui lui remettra sa moto quand elle aura terminée de la réparer.

C’est douloureux. D’y penser.

Yohan se remet rapidement à parler, et c’est rien qui n’étonne Nephtys. Yohan a toujours adoré parler. Presque autant que Nephtys aimait garder le silence. Et quelque part, c’est une des raisons pour lesquels ils s’entendaient si bien. Yohan parlait, elle écoutait. Elle répondait pas, mais c’est pas grave, il continuait à parler. Et elle écoutait, intégrait, et souriait, riait, parfois. Souvent. Parce que Nephtys aime pas s’en souvenir. Mais à l’époque où il était présent dans sa vie, Yohan, elle riait. Beaucoup.
Alors Nephtys répond pas à ses questions. Parce qu’elle sait qu’il y répondra pas lui-même. C’est un garçon intelligent, ça l’a toujours été.
Et Nephtys est, fière, un peu, d’avoir été amie avec lui, à une période P de sa vie.
Cette période est terminée. Cette période ne reprendra jamais. Cette période est terminée, enterrée, et jamais Nephtys n’autorisera qu’elle soit exhumée.

Et il continue à parler. Réfléchit à autre voix. Lui propose de l’aider. Et Nephtys pourrait rire, réellement, se moquer gentiment. Parce qu’elle a probablement beaucoup plus de force que lui. En tout cas, c’était l’cas, à l’époque. Maintenant, elle sait pas. Après tout, il a un peu changé, Yohan, à ses yeux. C’est plus un gamin, pas physiquement. Et Nephtys, elle pourrait sourire à ce changement. Mais elle le fait pas.
C’est hors de question. (Putain).

Quelques minutes passent, et elle est incapable de dire ce qu’elle est en train de faire. Elle déchire des bouts de papiers, se gratte le dos de la main, regarde le sol, ses chaussures et le comptoir. Mais rien d’autres. Et elle se met à bouger, et va vers le pick-up. Et à aucun moment, elle regarde Yohan. Parce que le Yohan qu’est face à elle, il a beau être différent physiquement, c’est son Yohan. Le Yohan qu’elle aimait tant quand elle était enfant. Ce Yohan avec qui elle a partagé tant de rires, de pleures, et d’émotions. De discussions en sens unique. C’est toujours lui. Et elle se rend compte qu’il a peu changé. Alors qu’elle,
elle a prit un virage à 180 degré.

Et alors que Nephtys lève les bras vers la moto pour la sortir du pick-up, elle s’arrête nette dans ses mouvements. Et elle sait que si elle écoutait, elle entendrait Jamie se retirer de derrière la porte et arrêter de les écouter. Parce qu’elle veut pas entendre ce qui va arriver. Parce qu’elle sait, bien mieux qu’elle ne le sait elle-même, que Nephtys est pas assez forte pour échapper à une question aussi directe. Surtout de quelqu’un comme lui. De sa part, à lui.

Elle se retourne vers Yohan. Et si ils remontaient dans le temps, ou si le temps où ils étaient amis revenait à eux, effaçant tout sur son passage, alors elle serait en train de pleurer, face à lui. Elle pleurerait parce que non, non, elle va pas bien. Mais Nephtys pleure plus. Ca fait longtemps, qu’elle a plus pleuré. Ses lèvres tremblent, mais c’est assez léger pour que quelqu’un qui ne l’observe pas attentivement ne le remarque pas. Et elle avale sa salive difficilement, comme si une balle de ping pong avait décidé d’jouer l’incruste dans sa gorge.

Yohan. Je.

Et elle sait pas quoi dire Nephtys. Quoi ? “Non, je vais pas bien” ? Ça reviendrait à appeler à l'aide, à lui rouvrir les bras, et elle peut pas faire ça, elle peut pas lui faire ça. “Je veux pas en parler” ? Ce serait mentir. “Et toi ? Tu vas bien ?” ? Sauf que C’est pas ça, qu’elle veut savoir. Parce qu’il va forcément bien. Et que ce serait engager la conversation.

(Faischier)

Nephtys est frustrée. Nephtys sait pas quoi répondre. Nephtys a pas envie de lui ouvrir ses bras, mais pour le moment, là, de suite, alors que tous les souvenirs de Jean, de leur viols, de son suicide, des moqueries, de l’apparition de la balance sur son avant-bras, du sourire carnassier du monstre qui leur a fait ça, lui revienne en esprit. Elle se dit que les bras de Yohan, ils ont quand même l’air bien confortables, et que ça lui ferait du bien, de s'y blottir de nouveaux, comme avant, quand ils étaient enfants. Elle se retourne vers le pick-up de nouveau, baisse la tête, et pose les mains sur la moto, sans aucun autre mouvement. Elle a pas le courage, de faire quoique ce soit.
Revenir en haut Aller en bas
Yohan Pearson
Yohan Pearson
Date d'inscription : 30/09/2017
Messages : 1926
Pseudo : fivedaysofjuly
Avatar : jung hoseok (bts)
multi : nina rhodes (ft lily collins) et ashley martinozzi (ft. ariana grande) et tamsyn huggins (ft. zoey deutch) et azalea kang (ft. park sooyoung)
Réputation : 86
Admin

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
we might as well be strangers
(#1) yophtys + we might as well be strangers Tumblr_inline_oqu74pnWXT1txmes7_250C’était une parole un peu désespérée - Nephtys a dû le sentir. Yohan, il sait pas cacher ses émotions, il a jamais su - sauf quand il s’agit d’Eliott. Il a l’impression que tout se lit sur son visage et dans son ton, son inquiétude, sa déception aussi, et il se déteste pour ça. Il aimerait avoir l’air moins sensible, moins touché par les choses. Mais Yohan il sait pas faire, il sait pas. Tout le touche toujours trop. Ça a ruiné sa carrière de warden, ça a ruiné souvent sa vie, aussi. C’était débile, en plus, de lui demander si elle va bien. Il est bien placé pour savoir que ça va?, c’est bien la dernière question à laquelle on a envie de répondre quand justement, ça ne va pas. Le risque que ces mots la fasse se renfermer encore plus est grand, alors pourquoi a-t-il posé cette putain de question ? Qu’est-ce qu’il peut se détester, parfois. Peut-être que s’il était moins comme ça, elle lui referait une place ? Peut-être qu’elle aurait envie de lui parler ? Il sait qu’il peut fatiguer, parfois. Son incapacité à fermer sa gueule, ses sentiments à fleur de peau, son optimisme à tout épreuve - tout ça, ça énerve même ceux qu’il aime le plus et qui l’aiment le plus. Nephtys a peut-être besoin de quelque chose d’autre, maintenant. Quelque chose qu’il peut pas lui offrir. Plus de maturité, de sérieux ? Peut-être qu’elle a besoin de quelqu’un de plus ancré dans la réalité. Il peut pas lui en vouloir, si c’est le cas. Il peut comprendre - certains caractères sont pas faits pour s’entendre, sont pas assez bénéfiques les uns pour les autres. Mais ça lui fait mal quand même, parce qu’il a des souvenirs trop beaux pour être oubliés d’une période où ils étaient complémentaires. Nephtys, Eliott. Qui sera le prochain sur la liste ? Yohan ne peut s’empêcher de se dire que c’est lui, le problème, à force.
Il sent que Nephtys se raidit, à côté de lui.
Il aurait vraiment pas dû poser la question.
Est-ce que c’est parce qu’elle a pas envie de lui parler et qu’elle ne sait pas quoi lui dire ? Est-ce qu’elle aurait envie de lui parler, mais ne peut pas ? Son silence est presque douloureux. Yohan entrouvre la bouche, en la voyant aussi déconcertée par la question - est-ce qu’il devrait la pousser un peu ? Est-ce que c’est juste une carapace à dégommer ? Parce que ça, il peut le faire, sans problème. Yohan, il est prêt à tout pour retrouver sa Nephtys, pour la libérer de la prison dans laquelle elle se serait enfermée, ou pour briser la glace qui s’est solidifiée entre eux. Vraiment, il donnerait beaucoup, beaucoup de choses. Elle semble hésiter et il ne sait pas quoi faire. « Yohan. Je. » Il a ouvert de grands yeux, plein d’espoir, quand elle a ouvert la bouche. Il y a cru, vraiment. Mais elle dit plus rien. Plus rien du tout. Nephtys repose les yeux sur le pick-up et pose la main sur la moto. Yohan pince les lèvres. Il n’aura rien d’autre, visiblement. Il essaie de se dire que ce n’est pas grave. Mais bordel, qu’est-ce que ça le frustre, de ne pas savoir. De ne pas savoir si elle le hait, si elle a besoin de lui, si elle va bien ou mal, s’ils se retrouveront un jour ou s’il doit définitivement faire une croix dessus !
Il capitule. Pour le moment.
Après un soupir, il se hisse sur la remorque du pick-up, et ils descendent la moto en silence. Il s’aide de la Small Science pour la faire atterrir en toute sécurité, trop effrayé à l’idée d’empirer l’état de cette bécane à laquelle il tient un peu trop. Quand ils ont fini de la déplacer, il relève les yeux vers Nephtys. « C’est pas grave, t’es pas obligée de répondre. » dit-il avec un sourire léger. Pas qu’il se fiche d’avoir une réponse, loin de là. Elle aura compris que c’était pas dans ce sens-là qu’il a dit ça. « C’est pas grave. » S’il était plus fin psychologue, s’il était quelqu’un d’autre, peut-être qu’il aurait les mots parfaits. Ceux qui changeraient la donne. Mais il ne trouve rien à dire qui vaille le coup ou qui lui garantissent de ne pas aliéner encore plus sa vieille amie. Alors comme avec Eliott, il décide de ne plus rien dire. De ne pas pousser. Il ne sait plus communiquer avec les deux personnes les plus chères à son coeur d’enfant. Tant pis. C’est la vie, c’est comme ça. Il n’a pas d’autre choix que de s’y faire. Il faut qu’il commence à vivre dans la réalité, et dans la réalité, les relations s’étiolent et s’évaporent, quand bien même on essaie de les retenir. C’est comme ça. « J’imagine qu’il est temps que je file, de toute manière. » Mensonge - mais il offre à Nephtys un échappatoire. « Si t’as envie d’aller prendre un café un de ces jours, tu sais où me trouver. » dit-il quand même, laissant une porte ouverte même s’il se doute que Nephtys ne la franchira pas, vu la façon dont elle l’a accueilli aujourd’hui. Mais il a l’espoir, malgré tout, malgré lui, qu’après quelques jours et beaucoup de réflexion, elle compose son numéro. Éternel optimiste. Il tourne le regard vers le pick-up. Il va falloir qu’il se remette au volant - il sent qu’il va avoir du mal à se concentrer, encore plus que d’habitude. Ça l’angoisse d’avance.
« Bon. » Nouveau sourire, un peu forcé et gêné. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit… » Il se tait, parce que bon, Nephtys a compris. « Merci d’avoir bien voulu la prendre… » Il sort les clés de la poche de son jean et prend une inspiration avant de regarder Nephtys une dernière fois. « Ça m’a fait plaisir de te voir. Vraiment. » Il ouvre la portière du pick-up. « Bon courage avec.. le boulot. » Il fait peut-être une erreur, mais Nephtys ne lui laisse pas vraiment d’autres alternatives. Il sent qu’elle n’est pas à l’aise, le mieux qu’il puisse faire, c’est partir. Alors il va le faire. Il va lui laisser son espace, comme il le fait avec Eliott, et comme il le fera avec tous les autres qui les suivront.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(#1) yophtys + we might as well be strangers Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
(#1) yophtys + we might as well be strangers
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» kissing strangers (milan)
» (#1) ashcas + we shouldn't be strangers anymore

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: